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Accueil du site > Actualités > Santé > Libéralisation de la médecine libérale : pot de terre contre pot de (...)

Libéralisation de la médecine libérale : pot de terre contre pot de fer

Notre relation à la médecine est en train de changer à bonne allure sous les coups de boutoir des contraintes économiques et de la logique du profit.


En voici trois exemples en France en ce début 2007 :

* la systématisation des programmes d’observance, autorisant l’industrie pharmaceutique à accompagner directement auprès des malades sous traitement leur consommation de médicaments. Ceci permettra de « soulager » les médecins d’une charge de suivi d’où quelques économies pour les caisses d’assurance maladie. Un débat, qui promet d’être passionné, se sera tenu le 11 janvier à l’Assemblée nationale.
Le Monde 25/12/06 : Les « labos » veulent entrer au domicile des patients

* le financement direct d’actions de formation continue des médecins par les laboratoires pharmaceutiques. Cet état de fait n’est pas nouveau, mais un « code de bonnes pratiques » entre le ministre en charge de la Santé publique et le lobby de l’industrie du médicament (LEEM) l’a institutionnalisé le 22 novembre 2006. L’idée est là aussi de faire l’économie du coût des nécessaires formation et évaluation continues des médecins. Il est à craindre que les alternatives non pharmacologiques ne soient pas vraiment encouragées...
Formindep 01/12/06 : Le ministre de la santé livre la formation continue des médecins à l’industrie pharmaceutique

* le développement de l’automédication pour les médicaments à faible service rendu et autre « bobologie ». L’idée est d’éviter les consultations à la chaîne chez le médecin de ville et aussi, à terme, de permettre la vente de médicaments courants en grandes surfaces.
La Tribune 27/12/06 : Le gouvernement envisage de développer l’automédication

Ces réformes obéissent toutes trois à une logique « libérale », au profit des grands laboratoires cotés en Bourse obéissant avant toute chose aux exigences de leurs actionnaires. Il en est aussi attendu une réduction des engagements financiers d’un État-Providence lesté de plus de 1000 milliards de dettes, devant faire face à une espérance de vie continument croissante avec un effondrement des vocations pour la médecine de proximité.

Nos médecins dits « libéraux », censés nous conseiller et soigner de façon indépendante et responsable, n’exercent en fait plus de façon « libérale ». Profession libérale : qui n’est ni commerciale ni salariée, et qui est exercée d’une façon indépendante et responsable, indique le dictionnaire.

La capacité à prescrire est sérieusement affectée.

  1. Les traitements de chimiothérapie seront surveillées par les laboratoires
  2. La formation sur les nouveautés pharmacologiques sera formatée par les laboratoires, avec la complicité active de patrons hospitalo-universitaires
  3. L’encouragement à l’automédication et la publicité directe et indirecte des laboratoires fera concurrence à la compétence et la crédibilité du médecin. Pourra-t-on longtemps lui faire confiance dans ces conditions ?
A défaut de courage politique, il est malheureusement à craindre que le conflit d’intérêt entre la prestation de service et l’industrie capitaliste, entre l’intérêt du patient et celui du marchand finisse comme le voyage du pot de terre aux côtés du pot de fer de notre bon Jean de La Fontaine : en éclats.

Ne nous associons qu’avec nos égaux.
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d’un de ces pots.


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39 réactions à cet article    


  • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 14:05

    Je disais la même chose que le titre invoqué par l’auteur sur différents autres fils. Les antibiotiques c’est pas automatique, et cette soupe nous est servie par de la pub depuis quelques lustres... Il faut savoir que les resistances bacteriennes aux antibiotiques n’est pas que le fait des patients, mais surtout des paysans qui s’en servent allègrement pour engraisser leurs animaux de ferme. Il est évident que cette resistance vient du fait des déjections de ces même animaux sur le sol et de l’habitude des bacteries avec ce même sol et ces dejections pleines d’antibiotiques qui favorisent les résistances. Maintenant et en ce qui me concerne, je viens juste de guérir d’une pneumonie qui si elle avait été traitée par antibiotiques ne serait restée qu’une grosse bronchite, mais voila les pressions faites sur les médecins en vue de réduire le prescription en fait que j’en suis arrivé là. Alors une question se pose ,combien de gens sont morts du fait qu’ils n’ont pas ma constitution...Ce serait agréable de le savoir, mais je pense que pas mal de décès seraient évités... Donc et encore une fois ce n’est ni à la pub ni aux médias de faire pressions sur les gens qui pourraient décider(médecins). Il fut un temps ou cette même mode les antibios c’est pas auto nous fut servie dans les années 70, et maintenant on voit quelques médecins dire j’aurais pu en sauver quelques uns si je ne m’était pas laissé allé à croire de trop dans les vitamines. Ce que je veux dire par là et pour finir,combien de gens sont morts par défaut de prescription de ces produits et par le fait que cette non prescription ou trop tardive a fait qu’une échéance fatale est arrivée alors qu’elle n’aurait pas eu lieu d’être. A quand un procès pour ces pressions au pénal pour les responsables de ce genre d’affliction. bb


    • çavamal (---.---.237.204) 2 janvier 2007 14:58

      @bb:effectivement,on se fiche de nous:certains antibiotiques efficaces,peu coûteux,et sans effets secondaires sont retirés du marché:ex:le penglobe,ampicilline qui guérissait des surinfections broncho-pulmonaires.Maintenant les médecins ont la trouille de les prescrire,parce qu’ils se sentent hypersurveillés...Obligé de tousser et de crachoter pendant des semaines...Pendant ce temps les« médicaments génériques » ont quasi rejoint le prix des originaux,d’autres à peine modifiés, sont mis sur le marché bien plus chers...Mais en France on ne touche pas à la pharmacie ni à son industrie.Par contre,pendant des mois,on nous bassine avec des pubs coûteuses sur lesdits génériques,comme si nous étions suffisamment stupides pour ne pas reconnaitre qu’ils sont identiques et ne pas les accepter. Publicitaire:en voila un métier d’avenir pour ceux qui nous prennent en permanence pour des cons.Idem,les sondagiers payés bien cher pour nous démontrer que notre perception de la réalité(coût de la vie,élections,etc) est erronnée...

      A la Chine la production et les bénéfices incroyables qu’elle rapporte aux importateurs et aux distributeurs !


    • (---.---.162.15) 2 janvier 2007 15:53
        on nous bassine avec des pubs coûteuses

      Le pire, c’est que ces pubs s’adresse a M. Toulemonde qui ne fait qu’acheter les médicaments que lui prescrit son médecin. Si les médecins font des conneries, c’est à eux qu’il faut s’adresser, pas à leurs patients !!

      Am.


    • Luc DUSSART Luc DUSSART 2 janvier 2007 14:28

      @ bb

      Effectivement vous témoignez que l’intérêt du patient et celui des acteurs économiques n’est pas toujours convergent.


      • SERGE (---.---.239.48) 2 janvier 2007 16:11

        J’ai une confiance immense dans la médecine...mais beaucoup moins dans les médecins.


        • alpo47 (---.---.74.205) 2 janvier 2007 17:08

          Désolé, moi, je n’ai confiance ni dans les médecins, ni dans la médecine. Les uns sont maintenant trop dépendants de l’autre. Et la dérive s’accentue depuis les années 50.

          La seule information ou formation, actuelle, des médecins est le fait de l’industrie pharmaceutique, et ces mêmes médecins sont harcelés par les représentants médicaux qui n’ont de cesse des les pousser à prescrire. Rappelons nous que LE SEUL objectif de cette industrie est le profit immédiat. Les médecins ne sont plus que prescripteurs. Hélas !


        • bardamu (---.---.48.216) 14 janvier 2007 22:04

          On peut ne pas avoir confiance en son médecin, mais c’est facheux car c’est l’unique moyen d’établir une relation qui favorise un traitement de qualité.

          Quand à avoir confiance en la médecine ... Ca ne veut pas dire grand chose. Est-ce qu’on a confiance en la géographie, l’histoire, les mathématiques ? La confiance ne s’exerce qu’entre une personne et une autre personne.


        • mariner valley (---.---.64.212) 2 janvier 2007 16:18

          @ serge

          Mon medecin de famille m’a toujours prescript des generiques, meme en etant demarche par tel ou tel pour faire valoir son produit. Un autre m’a marque sur l’ordonance la molecule active et non pas le nom du medicament X ou Y. Le pharmacien me donne dans ce cas la systematiquement le generique.

          Tous les medecins ne sont des capitalistes feroces....


          • Vathos (---.---.68.210) 14 janvier 2007 17:49

            reaction au commentaire d’ alpo 47 : je suis généraliste, et depuis 10 ans je ne recois plus les visiteurs médicaux (pour des raisons qu’apparament vous avez compris) pour autant je ne me sens pas largué : la presse médicale (et encore en sélectionant les articles), l’internet médical, mes correspondants spécialistes,certaines réunions d’EPU me permettent sans probleme de me tenir au courant des nouveautés (et en fait il n’y en a pas tant que ça) utiles à ma pratique. Tout ca pour dire que votre commentaire est diffamatoire et insultant vis à vis des médecins.


          • alpo47 (---.---.123.216) 26 janvier 2007 12:14

            Ce qui est exagéré de ma part, et je m’en rends compte avec le recul qui favorise un point de vue moins « émotionnel », c’est d’avoir généralisé.

            En effet, les abus et ses dérapages qui choquent tout le monde, ne sont pas le fait de TOUS les médecins, mais d’une partie, non quantifiable, sans doute ceux pour qui le serment d’Hippocrate était une « formalité indispensable » pour exercer.

            Je prie donc tous les médecins qui sont à l’écoute de leurs patients et qui font leur travail en conscience d’accepter mes excuses.


          • morigan (---.---.218.170) 6 février 2007 19:54

            Je suis un jeune carabin, au CHRU de Tours j’ai comme un peu de mal à accepter ces excuses... Je veux bien croire que l’on n’est pas des chevaliers blancs, mais c’est un métier difficile, je n’ai pas eu encore à faire de choix difficile, mais le milieu médicale n’est pas une balade de santé, ça n’a rien de distrayant ni d’amusant...

            Un non sen s : « capitalistes féroces » ... Qu’elle société non capitaliste, qu’as tu à proposer ? comme exemple que je connaisse : la société au moyen âge (c’était une société sclérosé, traditionnelle), la société communiste (il n’y avait pas de capitaux), ou alors une société théocratique (fonder sur une institution spirituelle)...ça n’existe pas...

            Quant au mot « libérale » en médecine signifie bien indépendance et responsabilité !!! Au sens du rejet d’une autorité, ou d’une subordination, dans l’exercice de la médecine... Doit on rappeler les pratiques eugénistes (sans aller jusqu’aux nazi ou en Suède avec les handicapés mentaux) et toutes les autres dérives à la quelle se sont laissée aller les pouvoirs politique (On a parfois interdit de soigner des patients pour ses convictions politique religieuse, ses origines...Impensable, pourtant avec les lois abolitionniste venue de Suède [=interdiction de la prostitution] il va être impossible de les soigner sans être hors la loi (complicité comme pour les clients) [il faudrait les obliger a arrêter leurs métiers ???]. Dernière en date : les internements psychiatriques décidés par les maires ou les préfets (violation du secret médicale, entrave à la relation médecin-malade), avec l’avis de deux médecins (heureusement) devait au départ être décidé par les préfets sans l’avis (facultatif) des professionnels de la santé. http://cubitus.senat.fr/rap/l05-476/l05-47611.html http://www.esculape.com/psychiatrie/had_ho.html http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-855509,0.html http://afcap.free.fr/temps%20sombres%20actuels.php Car c’est une dérive très française : « Stérilisation : il y a 4 ans, le 3 mai 2002, les socialistes prenaient le décret légalisant la stérilisation des handicapés mentaux » Et finalement le sanitarisme socialiste rejoint certaines pratiques de droite (morale ou sécuritaire)...les deux parties allant dans le même sens...

            On sait ce que ça donne quand des « profanes » s’immiscent dans la santé. Les médecins ont été longtemps méfiants de l’état.

            Mais aujourd’hui le problème c’est le cout, les (futurs) médecins sont réalistes, ils savent que personne ne voudra assurer des couts excessifs, ils savent que leur revenu baisseront à l’avenir et beaucoup essaient de conseiller des génériques. Ce sont les normes qui sont censés imposer des pratiques de qualités en s’adaptant aux contraintes locales : RCP... Ce modèle viens des milieux industriels et des Etats-Unis, les normes de qualités pour les « clients », ce système a été voulu par la société et les patients, (aidez par les scandales et l’échec du paternalisme) qui se considèrent comme des clients en droit d’attendre un résultat du produit (=la santé) qu’ils sont venus chercher, et qui attaque relativement souvent les praticiens en justice. Un médecin n’a pas la prétention de soigner un « patient » puisque par définition, on n’est jamais guéri définitivement...alors qu’avec un client il y a obligation de résultat... smiley Comme quoi les cours de science humaines de première année servent à quelque choses... smiley


          • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 16:55

            Autrefois et il y a une 30ene d’année à la moindre alerte infectieuse on donnait une posologie de cheval et pas de resistance possible les bactéries étaient disloquées. Quelques modes plus tard, il y eut les faibles doses et les antibios lights...Les bactéries moins incommodées par ces posologies s’habituèrent aux antibios et mirent en place des moyens de défenses. Quelques modes plus tard,on invoque plein d’examens avant une quelconque prescription et il faut toujours le mort étalon pour une simple méningite alors qu’avant la moindre suspiçion de cette maladie et sans examen entrainait une posologie massive et salvatrice d’antibios. Il faut savoir que sur certaines infections les heures et les minutes comptent et que ce temps perdu est la mort pour certaine maladies ,alors qu’avant et sans tous ces nouveaux blocages un antibio à spectre large était salvateur. Il est vrai aussi qu’on nous taxe à travers ces pubs de coupables comme si c’était nous qui étions prescripteurs. Les médias et la pub ne doivent en aucune façon faire critique sur les posologies , c’est au médecin de le faire en conscience et avec science. bb


            • (---.---.155.19) 2 janvier 2007 20:22

              Antibiothérapie et automédication n’ont rien à voir, il n’y a pas d’antibiotiques vendus sans ordonnances médicales. L’ampicilline est moins prescrite car l’amoxicilline l’a remplace avantageusement car sa tolérance est bien meilleure et son spectre strictement identique. Dire que l’antibiothérapie donnée aux animaux est responsable de la montée de la résistance bactérienne est une ineptie, c’est la prescription irraisonnée chez l’homme qui est la composante principale.


              • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 20:42

                Comment ineptie et sur quelle bas scientifique vous basez vous,. Il faut savoir que les staphylos résistants on été trouvés sur les paysans et pas sur d’autres.... Il y a aussi la prescription irraisonnée c’est un fait et surtout le fait de ne pas terminer son indication dès que ca va mieux. Mais surtout ne dites pas que l’élevage n’y est pour rien. Sulfamides aux poulets pour les cocci, pristinamycine chez les vaches pour que leur flore intestinale ne profite pas de leur nourriture. Phénicolés aux crevettes chinoises, mais on n’en parle pas car dangereux et interdit sauf dans les cas extrêmes. Mais pour être clair avec ce qui concerne l’élevage : une vache qui fait une bouse pleine d’antibios permet aux souches qui sont dans le sol de s’habituer à ces même antibios.. Tout comme un rat qui a mangé du raticide s’il ne meurt pas devient résistant à ce raticide de manière plus importante. Mais ne dites pas inepties si vous ne connaissez pas les études qui sont faites.. On en parle moins car les élevages et autres sont défendus par de puissants syndicats et que les « assurés » eux sont considérés comme des "assistés. bb


              • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 20:48

                J’oubliais : pouvez vous me dire pourquoi l’europe est en train d’interdire aux éleveurs l’usage d’antibiotique ???.. BB


              • (---.---.155.19) 2 janvier 2007 22:37

                L’arrivée des staphylocoques dorés résistants à la méticilline est contemporaine de l’utilisation de la méticilline en thérapeutique humaine et son extension est hospitalière preuve que utilisation des antibiotiques chez l’homme et résistance bactérienne sont évidemment liées (promiscuité hospitalière, transmission croisée et hygiène jouant le rôle de véhicule) . Avant la méticilline, il est arrivé la même chose pour la pénicilline G, 100 % des staph sensibles avant son utilisation et 95 % de résistance aujourd’hui. Ne chercher pas des poux dans la tête des éleveurs mais proposer des formations aux prescripteurs en médecine humaine c’est à dire les médecins. La lutte contre la diffusion de la résistance bactérienne passe par la formation des médecins à l’antibiothérapie, son utilisation raisonnée, la connaissance de l’épidémiologie bactérienne en ville et à l’hôpital et l’élévation du niveau de l’hygiène hospitalière. Rien à voir avec la médecine vétérinaire...... Avoparcine est une molécule interdite en Europe et les fluoroquinolones dans les élevages sont utilisées comme facteur de croissance sans preuves qu’il y ait une diffusion des gènes de résistances acquises sous la pression de ces dernières vers les flores des espèces humaines. Par contre il est prouvé que l’utilisation inappropriée des antibiotiques chez l’homme est responable de l’apparition des pneumocoques résistants ou des bacilles tuberculeux multi-résistants. Rien à voir également avec la médecine vétérinaire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 22:44

                  n’êtes vous pas vétérinaire ???je vous flatte !! mais éleveur....sans préjugés aucun !! bb


                • bb (---.---.138.203) 2 janvier 2007 22:51

                  Vous parlez d’avoparcine qui est interdite en europe, mais si elle est interdite aux élevages c’est sa trop grande parenté avec la vancomycine dernier antibiotique qui peut combattre le staph comme vous dites. Donc et sans grande analyse si on l’interdit aux éléveurs c’est de peur de voir la vancomycine devenir inopérante sur le staph.( bien que ce staph soit devenu résistant aussi à la vanco).....Sur un agriculteur.. bb


                • çavamal (---.---.237.204) 3 janvier 2007 10:43

                  0 IP......19 : merci pour tes explications.Je ne suis pas certain que Brigite Bardot ait tout à fait tort ! En tous cas pour l’ampicilline, me voila renseigné...Enfin à peu prés, car je n’ai pas vraiment compris pourquoi elle a été retirée du marché. (sous ordonnance évidemment).Mais c’est certain,les labos et l’immense majorité des médecins sont désintéressés.


                • Paul (---.---.217.174) 3 janvier 2007 11:50

                  « Nos médecins dits »libéraux« , censés nous conseiller et soigner de façon indépendante et responsable, n’exercent en fait plus de façon »libérale« . » Combien de medecins liberaux connaîs-tu pour professer de telles conneries ? J’en connais un grand nombre (une bonne dizaine) et je te crois en dehors de la réalité mais bien ancrée dans une réthorique anti-libérale. Va donc chercher les cadeaux commerciaux des sociétés (domaine privée) au près de nos chers députés (domaine publique) : exemple, voyage organisée pour nos députés et leur famille pour assister à un match de coupe du monde 2006 ... Mais là, tu risques de te faire pincer très fort ...


                  • Luc DUSSART Luc DUSSART 4 janvier 2007 00:21

                    Je connaîtrais cinquante médecins, ou 100, cela ne prouverait rien !

                    Mais l’un raconte comment son patient est parti voir ailleurs quand il demandait à celui-ci de suspendre un traitement et qu’une ’hôtesse’ d’un numéro vert d’observance (c’est le terme retenu) du laboratoire lui dit au contraire de continuer malgré les vertiges.

                    L’autre est attaqué par le Conseil de l’Ordre pour avoir affirmé dans un site connu que les allégations d’une société dite savante concernant les traitements hormonaux de substitution relevaient de l’arnaque, ce que même l’AFSSAPS - en résumant - confirme. Les cas de cancer chez la femme ont réduit suite à l’arrêt de ces traitements selon une étude au Texas récente. On peut parler aussi des dépistages des cancers du sein et de la prostate : il n’est plus acquis qu’ils soient avantageux quand on analyse les impacts à terme. Mais c’est un business juteux bien sûr. Mais ne traitons pas la santé comme une marchandise.

                    Les sociétés ’savantes’ de médecins sont subventionnées par l’industrie. Je relevais récemment que le site de promotion des solutions médicamenteuses de Pfizer pour l’arrêt du tabac en entreprise apposait le logo de l’association des Droit des Non Fumeurs (dnf.asso.fr) promu au rôle de ’partenaire’. De la même façon c’est toute une clampée de laboratoires qui sont venus sponsoriser une réunion de thérapeutes comportementalistes : jusqu’où vont se nicher les intérêts de la chimie ! Ces financements sont en conflit d’intérêt avec l’objectivité de ceux qui en profitent. Mais ils sont devenus indispensables aux relations et à la communication entre médecins. En médecine, hormis la revue Prescire www.prescrire.org, il n’y a pas de liberté de la presse en France.

                    Je passe rapidement sur le scandale du Vioxx (Merck), du Zyprexa, du Ketek, etc... Les laboratoires cachent aux médecins les risques de leurs produits, dont la durée de vie est limitée par les brevets : il faut vendre vite les nouveautés ! Medicines out of control ? intitulait Ch. Medawar son ouvrage qui a fait du bruit dans le monde de la psychiatrie. La médecine perd la boule ouais...

                    Un autre exemple ? La levée de boucliers suite à la recommandation de l’auguste INSERM, Institut National de Recherche Médicale, de mettre sous camisole chimique les enfants turbulents à 3 ans. L’INSERM a fini par reculer et faire amende honorable : la biomédecine n’a pas autorité pour empiéter hors des domaines de sa compétence.

                    Tout ceci est révélateur des pressions pour une généralisation des traitements chimiothérapeutiques, et si les maladies sont chroniques, c’est mieux : la durée de prescription sera plus importante.

                    Dans mon domaine de compétence certaines pointures médicales déploient des trésors d’inventivité pour faire croire à de naïfs fumeurs que c’est en se collant un patch sur les fesses ou en mâchant des gommes à la menthe qu’il apprendra à ne pas rechuter : c’est une arnaque de première. A qui profite le crime ? Les études sont pipotées, et je publierai bientôt sur Agoravox mon décodage des résultats du prochain produit miraculeux pour cesser de fumer : nouvelle arnaque « doublant les chances de succés » encore une fois. A chaque fois ça double mais dans la durée les résultats font du sur-place pour une raison simple : fumer n’est pas une maladie et les traitements inventables pour traiter les troubles organiques ne peuvent s’appliquer comme ça pour des troubles relevant du cognitif, du psychologique ou du social. L’interdiction de fumer dans les collèges et les lycées au corps enseignant, fera mieux que tous ces traitements ’à la gomme’ recommandés très officiellement par ceux que l’AFSSAPS a consulté pour fixer le dogme.

                    Mon billet se contente de pointer le faisceau d’influences que subit la médecine actuellement, dues à la pression généralisée du ’libéralisme’ économique. Je ne sais pas bien quoi proposer, mais le taire ne paraît pas a priori bénéfique pour notre santé à tous. Nous avons parlé avec succès d’exception culturelle (et le cinéma français est un des rares à rester vivace en occident), je propose que l’on étudie les modes d’une exception médicale : la santé n’est pas une marchandise.


                  • agor (---.---.65.148) 3 janvier 2007 12:25

                    Ma femme est médecin, et je peux vous affirmer qu’elle ne sent pas du tout la libéralisation décrite dans l’article ! Bien au contraire, elle a le sentiment d’être fonctionarisée à outrance :
                    - tout est fait pour que ce soit la sécu qui paie le médecin, et non plus le patient
                    - les consultations sont conventionnées, régulées, surveillées
                    - les charges augmentent toujours plus vite que les honoraires autorisés, légiférés, budgétisés.
                    - les politiques de soin ne sont plus que des statistiques à court terme : aucune prévention à plus de 5 ans (durée d’un mandat politique...).

                    De libéral, il n’y en a plus que les désavantages :
                    - indemnisation maladie à partir du 90eme jour d’arret... pour un montant qui ne couvre meme plus les charges
                    - 3 jours d’arret pour une opération avec AG car le cout d’un arret devient prohibitif
                    - surveillance accrue des méthode thérapeutiques autorisées (comptes rendus, rapports d’acréditation de clinique, ...)
                    - impossibilité de passer en secteur 2

                    35€ la consultation, c’est cher... oui mais il y en a déjà 20€ qui partent en charges... le médecin travaille pour l’état à 60%.

                    Il est loin le temps où le médecin LIBERAL de nos campagnes pouvait soigner gratuitement, en donnant les médicaments offerts par les labos. Il a encore fallu organiser, étatiser, la médecine, pour un résultat où la seule égalité est que TOUT LE MONDE LE PAIE TRES CHER !

                    Et cet article, à grand cri contre cette médecine libérale, ou privée, oublie de préciser que certaines cliniques arrivent à avoir un coût à la journée quatre fois inférieur à celui en hopital public.

                    Il reste encore de bonnes volontés individuelles, libérales, avant que ce système ne les étouffe...


                    • Luc DUSSART Luc DUSSART 4 janvier 2007 00:26

                      Comme je le dis, la médecine libérale est de moins en moins ’libre’ et indépendante. Comment peut-on faire du bon travail à raison de 50 consultations par jour, avec la paperasse, les certificats, les prescriptions, le suivi des dossiers, etc. ?

                      Contrairement à un commentaire précédent, je ne critique pas les médecins, mais plus le système contraignant dans lequel il agit. J’ai en tout cas la plus haute estime pour ceux que je fréquente !


                    • lesyeux (---.---.149.6) 6 janvier 2007 22:31

                      heu...vous dites : « il est loin où le médecin de famille pouvait soigner gratuitement.... » certes....certes...mais ile st loin où le médecin de famille prenait le temps et se déplacait, et meme le soir et le week-end...aussi....

                      le médecin souhaite aujourdh’ui faire sa semaine jusqu’au vendredi soir ou samedi midi et avoir son mercredi (hommes et femmes), avoir des horaires normaux, certains de buraucrate ou de fonctionnaire

                      j’ai hélas un ami toubib qui m’a décrété : je ne me déplace plus DU TOUT : que des consults sur RV au cabinet

                      et une jeune amie qui veut faire sa spécialité de médecin là où ’on fait un max de fric’...la passion et la vocation se sont envolées ?

                      pour ce qui est de l’automédication, c’est un scandale : ça sera la médecine de riche de toutes façons, quand on sait le prix des médocs : c’est bien sur l’abandon de la médecine pour tous,

                      remarquez si les riches paient leur médocs à lapharmacie pour soigner leurs rhino et que le s pauvres peuvent bénéficier de consults et de soins et de médoc gratuits, c’est bien.... ce qui e st aussi scandaleux c’est de voir ces déremboursements : quand on pense qu’aujourhd’ui une sérieuse baisse de tension (8 à 9 ) n’est plus médicalisable par l"heptamile remboursé.....et qu’aucun autre truc ne marche mieux, on préfère laisser raplapla le patient pendant plus de 15 jours..avec vertiges, arret de travail etc....ok....où est le gain ?


                    • lesyeux (---.---.149.6) 6 janvier 2007 22:34

                      votre taux de charges... ???.hum hum.......

                      oubliez-vous la prise en charge de vos cotisations retraites à hauteur du plus de la moitié (largement) par les contribuables ?????? là je trêve, une telle mauvaise foi.....

                      mais c’est tu, bien sûr

                      ça a été accordé en contre partie des astreintes des soirs, des gardes et des week-ends autrefois

                      ce qui n’est plus...toutes ces astreintes ! mais l’avantage est resté !


                    • (---.---.15.44) 3 janvier 2007 17:11

                      bb, la résistance à la méticilline des staphylocoques dorés en médecine humaine est d’un mécanisme original et il s’agit d’une mutation adaptative des souches qui n’a rien à voir avec le transfert des gènes VAN, gènes de résistance aux glycopeptides aperçus chez des entérocoques soumis à des glycopeptides chez des animaux d’élevage. La résistance bactérienne observée tous les jours dans les laboratoires de bactériologie clinique est liée au mauvais usage de l’antibiothérapie chez l’homme : doses trop faibles, durée de prescription ou d’observance trop courte, spectre de l’antibiotique inadaptée à la bactérie causale ou diffusion de l’antibiotique médiocre dans le site infecté, encore une fois rien à voir avec la médecine vétérinaire. Le niveau de résistance des bactéries peut être abaissé grâce à la politique de formation des médecins en antibiothérapie,la création de médecins référents en antibiothérapie associé à une formation digne de ce nom de l’hygiène hospitalière et en cabinet. L’amicilline a été remplacée par m’amoxicilline car le spectre des deux antibiotiques est identique mais l’amoxicilline est autrement mieux tolérée, rien à voir encore avec un complot des laboratoires.


                      • (---.---.15.44) 3 janvier 2007 17:18

                        bb, encore une précision, la vancomycine est loin d’être le dernier rempart efficace contre les staphylocoques dorés résistants à la méticilline, il y a le linézolide, le synercid (moins car seulement bactériostatique), la tigécycline et le petit dernier : la daptomycine. Il est toujours bon de mettre à jour ses connaissances comme l’exige la loi portant sur la FMC (Formation Médicale Continue). Amicalement et au plaisir de faire la contreverse.


                      • bb (---.---.237.213) 3 janvier 2007 22:35

                        Sur ce sujet et dit de cette façon je suis d’accord avec vous,et surtout sur le manque de formation des médecins quand à la prescription et sur le mode de fonctionnement des antibios et les cibles que ces derniers sont chargés d’atteintre. bb


                      • bb (---.---.237.213) 3 janvier 2007 22:42

                        Vous m’apprenez pas mal de choses et je vous en remercie surtout avec les derniers antibios que vous me citez. Ce que je trouve assez inquiétant c’est tout de même ces résistances qui un jour pourraient déborder le cadre de produits éfficaces et ramener le combat des infections aux années 30. Mais il est bon de se faire peur afin de ne point y arriver et faire en sorte aussi d’éduquer les gens de sorte à ce qu’ils suivent deja leurs traitements et une épine du pied sera deja sortie. J’ai entendu parler de nouvelles molécules à base de glycopeptides mais je ne suis pas très au courant de ces derniers avancements,car je ne suis qu’ingénieur dans une famille de médecins, mais j’ai eu cette passion pour l’infectiologie en étant en afrique dans ma jeunesse. bb


                      • Luc DUSSART Luc DUSSART 4 janvier 2007 00:38

                        Ca ne vous gêne pas que cette fameuse formation médicale continue FMC soit déléguée aux laboratoires ?

                        C’était un état de fait, dénoncé par une mission du Sénat en juillet dernier ; cela a été institutionnalisé en novembre par une ’charte de bonnes pratiques’ avec les industriels regroupés dans leur syndicat (LEEM). A n’y rien comprendre : il doit y avoir des intérêts supérieurs en jeu.

                        Pour information, visitez le site de Formindep, qui se bat pour qu’il reste un peu d’indépendance dans la façon dont les médecins se tiennent au courant ET sont évalués. Qu’on ne me fasse pas croire que les référentiels d’évaluation puissent être déconnectés des intérêts des financeurs... formindep.org


                      • bb (---.---.237.213) 4 janvier 2007 09:10

                        L’auteur à raison. Il faut savoir que les médecins sont souvent conviés à des congrès médicaux à l’étranger (washington) pour le dernier concernant un membre de ma famille et qu’il est difficile de résister à la tentation. Serait il invité et brossé dans le sens du poil si par hasard il n’était pas d’accord avec telle ou telle nouvelle thérapie ou molécule proposée par les laboratoires. Sans préjuger d’une réponse on peut raisonnablement se poser la question. bb


                      • agor (---.---.65.148) 4 janvier 2007 16:34

                        et alors ?!

                        De nombreuses entreprises n’organisent-elles pas des séminaires à l’étranger aussi ? Pourquoi les médecins en seraient privés...

                        D’autre part, faites leur confiance pour décoréler totalement leur prescription des cadeaux faits par les laboratoires. Leur objectif est bien de soigner, lorsqu’ils sont face au patient.


                      • Luc DUSSART Luc DUSSART 4 janvier 2007 19:39

                        Ces cadeaux ont été interdits.

                        L’IFPMA (Fédération internationale de l’industrie du médicament), Genève, vient d’annoncer (hier !) un nouveau code de pratique marketing qui banierait les cadeaux, bourse d’étude et autres contrats de consultant avec les professionnels de santé, et toute offre pouvant influencer les comportements de prescription.

                        Communiqué de presse :

                        http://www.ifpma.org/News/NewsReleaseDetail.aspx?nID=6369

                        « What we’re trying to do is prevent as many of the activities as possible that have not helped the reputation of the industry. We need to make sure the product is the best product for the patient and it’s not influenced by gifts...hospitality or vacations, » the IFPMA’s director general Harvey Bale commented.

                        C’est donc bien vrai que cela pose problème, y compris à ceux qui en bénéficient et leurs actionnaires.

                        Pour ma part je n’ai plus vraiment confiance dans les études pharmacologiques financées par l’industrie : quand les résultats ne sont pas conformes à son intérêt, les études ne sont pas publiées. La revue Prescrire en juillet dernier révéle que 50% des études sur les médicaments sont jetées à la trappe, sans qu’on sache pourquoi... Est-il possible que certains résultats soient tus ? Les best sellers KETEK et ZYPREXA viennent de faire l’objet de sérieuses remises en question. Et je ne parle pas du fameux scandale du VIOXX, cause de milliers de morts. Le contrat de confiance est sérieusement entaillé.


                      • bardamu (---.---.48.216) 14 janvier 2007 22:31

                        Partir en congrés quand on est médecin libéral c’est se priver de plusieurs journées de consultations, payer un voyage aller retour en avion, se loger sur place. C’est donc une folie sur le plan financier quand on est conventionné secteur 1. Si les laboratoires ne sponsorisaient pas cette formation médicale continue, qui le ferait ? Merci les labos, qui, lorsqu’ils agissent de cette façon, sont parfaitement dans leur rôle.


                      • lyago2003 (---.---.155.104) 6 janvier 2007 21:55

                        Bonjour, 100% d’accord avec l’écrit d’agor un peu plus haut ! Faites appel à un plombier , ou tout autre artisan pour voir ? Se déplacera t-il la nuit ?un jour férié ? quelques uns peut être, oui mais à quel tarif !

                        Les jeunes médecins ne veulent plus exercer en milieu campagnard sauf en dessous de la Loire, c’est normal, l’Etat par l’intermédiaire de la CPAM les a complètement dévalorisés aux yeux des patients.

                        Un patient qui à la chance d’avoir un médecin de famille compétent qui se déplace quand on a besoin de lui et croyez moi il n’est pas aux trente cinq heures.


                        • crévindieu (---.---.4.42) 7 janvier 2007 08:46

                          Article et commentaires intéressants. Quelques remarques:malgré la crise,je n’ai pas l’impression que le niveau de vie des médecins en soit affecté...Des charges ? Sans doute,mais quand je vois leurs maisons,ou leur cabinet,je n’ai pas envie vraiment de sortir mon mouchoir ! L’éternel argument fallacieux:les cliniques coùtent quatre fois moins chers que l’hopital ! Essayez donc de proposer papy avec une longue maladie à une clinique ! De plus les tarifs des praticiens sont systématiquement hors convention, et les mutuelles pourtant chères,ne remboursent plus : elles se retranchent sur des établissements avec lesquels elles ont passé des accords,mais parfois à 80 kms de l’endroit où vous habitez.Enfin,je n’ai jamais vu des cliniques former des médecins:c’est aux hopitaux publics de le faire.Heureusement,dans ceux-ci on trouve encore de vrais médecins qui n’ont pas les dents longues et parfaitement compétents.

                          Enfin,s’il y a les rapports incestueux des labos avec les médecins qui ne sont pas anodins,malgré les contre-arguments de certains sur ce fil, la médecine,et la sécurité sociale sont plombées par plein d’autres anomalies : le paramédical : dentistes,kinés,labos,ambulanciers,et maintenant les« orthophonistes » qui se multiplient comme des lapins:sur ordonnance médicale,et donc remboursés par la sécurité sociale,ils se font une clientèle captive sur des mois,si ce n’est plus.Le « gouffre » de la sécurité sociale dont on nous rabat les oreilles et dont veut nous culpabiliser c’est aussi tous ces paramédicaux libéraux qui ne les attachent pas avec des saucisses,et dont le niveau de vie visé est celui des médecins. smiley


                          • Luc DUSSART (---.---.79.95) 7 janvier 2007 18:28

                            @ crevindieu

                            Il ne me choque pas qu’un champion sportif (ou un PDG) gagne en 1 jour ce que je gagne en 1 an. La médecine, c’est quand même un gros investissement personnel au départ, après une sélection sévère (mention au bac par ex.) pas mal de galère avant de toucher le graal. Qu’un médecin en profite bien en milieu et fin de carrière, s’il est bon, ça ne me choque pas. La valeur se paye, comme au foot. Ne soyons pas jaloux... On est heureux de pouvoir en disposer si besoin. L’on rencontre bon nombre de médecins de campagne qui ne roulent pas sur l’or et gagnent moins à l’heure travaillée qu’un employé des Postes.

                            En agglomération, les clients choisissent et se positionnent dans une relation Client-Fournisseur. On est dans un marché, et cela ne choque pas non plus. Le modèle anglais n’est pas tip-top, si l’on considère que nos voisins outre Manche viennent à l’occasion se faire soigner chez nous... Quand il y a possibilité de choix et concurrence, l’économie de marché c’est sans doute l’idéal en termes de régulation.

                            Ce que je voulais pointer, ce sont les manoeuvres répétées des industriels pour échapper aux lois de la concurrence :

                            * En faisant des clones d’anciens produits tombés dans le domaine public, histoire de profiter quelques années des avantages de la protection intellectuelle sur une molécule ou un procédé. Les nouveaux produits ne sont pas forcément meilleurs que les anciens, ils sont juste plus chers et plus rentables que les génériques.

                            * En montant des cartels pour éviter la concurrence sur les prix.

                            * En finançant des groupes d’intérêt, des associations ’savantes’, etc. pour leur plus grand profit. Cf. le lobby des cigarettiers, de l’automobile, etc... C’est la porte ouverte à la petite et grande corruption. La première ne choque même plus : les stylos aux médecins. La grande est bien cachée : mais elle vit bien.

                            * etc.


                          • (---.---.155.19) 7 janvier 2007 21:42

                            Les dentistes sont des médicaux au même titre que les médecins évidemment, pharmaciens et sages-femmes.


                            • Luc DUSSART Luc DUSSART 9 février 2007 15:18

                              — Complément ce jour —

                              Le British Medical Journal se fait l’écho de l’issue de la bataille contre les programmes dits d’observance en France

                              Ray Moynihan, Attempt to undermine European ban on advertising drugs fails in France BMJ 2007 ;334:279 (10 February), doi:10.1136/bmj.39115.464931.DB

                              Extrait (en anglais) : http://www.bmj.com/cgi/content/extract/334/7588/279

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