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Accueil du site > Tribune Libre > Une administration-voyou, une menace pour la démocratie

Une administration-voyou, une menace pour la démocratie

On parle d’Etats-voyous. Ne faudrait-il pas aussi parler d’administration-voyou, que même une démocratie peut abriter ? Ce serait une administration qui, certaine de l’impunité de ses membres, s’affranchirait délibérément de la loi, à tous ses échelons hiérarchiques, pour écarter toute opposition à l’arbitraire qu’elle entend faire régner.

Comment appeler autrement l’administration de l’Éducation nationale dont la conduite vient d’être condamnée par un jugement du Tribunal administratif de Nîmes, le 7 décembre 2006 ? Elle avait infligé à un professeur un blâme en toute illégalité et en toute connaissance de cause, sauf à douter de son niveau culturel.

Trois griefs inexistants et une violation de procédure

L’arrêté signé le 12 mai 2004 par le recteur de l’académie de Montpellier formulait trois griefs : 1- un manquement à l’obligation de réserve au cours d’un conseil d’administration en octobre 2003 2- un envoi, le même mois, de deux lettres aux parents d’élèves sans autorisation hiérarchique préalable 3- un manquement au devoir de surveillance, toujours dans le même mois. Or, selon le tribunal administratif, aucun de ces trois griefs n’était fondé et, pour couronner le tout, le recteur avait commis en plus une violation de procédure en se permettant de changer un grief en cours de procédure, portant ainsi atteinte aux droits de la défense. Et, forcément, c’est l’État qui a été condamné à verser une indemnité de 1500 euros à la victime en réparation du préjudice subi, et non ses représentants indignes à qui aucun compte ne sera jamais demandé.

Quatre autorités et sept mois de réflexion

Cette administration a-t-elle au moins pour sa défense une excuse à faire valoir ? Pas la moindre circonstance atténuante pour un détournement prémédité du pouvoir administratif.
- Les quatre autorités hiérarchiques ont agi de conserve en étant parfaitement conscientes de l’illégalité : elles se sont même épaulées l’une l’autre pour inventer de toutes pièces ces griefs et infliger au professeur coûte que coûte cette sanction dans le seul but de lui nuire.
- Elles ont d’ailleurs pris tout leur temps : il leur a fallu pas moins de sept mois de réflexion pour accomplir leur forfait. 1- le principal a demandé la sanction le 21 octobre 2003, en formulant déjà deux des trois griefs farfelus évoqués, qui seront retenus. 2- L’inspecteur d’académie a aussitôt appuyé la demande, en y ajoutant sa propre volée de calomnies pour faire bonne mesure. 3- Le recteur, après tripatouillage de deux griefs, a signé sans broncher l’arrêté de blâme six mois plus tard, le 12 mai 2004. 4- Quant au ministre, avec son service du contentieux, il a rejeté le recours hiérarchique introduit pas la victime dans les semaines suivantes, sans plus de manières.
- Ainsi, il ne s’est pas trouvé une seule autorité hiérarchique pour dire à l’autre qu’elle avait la charge pourtant de contrôler, qu’elle déraisonnait, que l’animosité l’aveuglait, qu’à l’évidence ces griefs étaient imaginaires et qu’une sanction pour de tels motifs discréditerait l’institution. Une administration-voyou est si infatuée d’elle-même qu’elle ne s’en rend même pas compte, quand sa violation de la loi prend la tournure d’une bouffonnerie sinistre.

Une volonté de nuire sans craindre le ridicule

Quelles étaient donc ses fautes de service pittoresques que ces quatre respectables autorités ont bricolées par animosité, et que le tribunal a rejetées comme inexistantes ?
- L’une d’elles était d’abord si peu crédible qu’elle a été, sans plus de façon, remplacée en cours de procédure par une autre tout aussi fantaisiste : les « insultes dans un entretien en tête-à-tête », primitivement alléguées, ont été écartées sans prévenir au profit d’un « manquement à l’obligation de réserve » pendant un conseil d’administration. On voit déjà tout le danger qu’il y a à se présenter seul devant les autorités d’une administration-voyou : elles peuvent imputer n’importe quoi à leurs adversaires, si certaines qu’elles sont que leur parole prévaudra sur la leur ! Seulement, ici, les deux reproches, non seulement n’étaient pas plus fondés l’un que l’autre, mais étaient déraisonnables. Ce choix d’un manquement à l’obligation de réserve lors d’un conseil d’administration est d’autant plus malvenu qu’une jurisprudence constante accorde à un délégué du personnel le droit de défendre les intérêts de sa profession, y compris avec pugnacité et vivacité. Celles-ci peuvent d’autant mieux se comprendre qu’il s’agit, comme c’était le cas, de démasquer les falsifications d’un principal !
- L’envoi de deux lettres aux parents d’élèves sans autorisation hiérarchique préalable était un motif encore plus loufoque. Il s’agissait de deux lettres anodines fixant les modalités de paiement de deux voyages pédagogiques. Et, selon une procédure pratiquée pendant quinze ans, les deux projets de lettre avaient été déposés au secrétariat le matin - sous le nez d’ailleurs du principal qui se trouvait là par hasard - ; puis, en l’absence d’observation de sa part, les lettres avaient été, comme d’habitude, distribuées dans l’après-midi aux élèves. Le principal a été bien incapable de prouver le contraire.
- Quant au manquement au devoir de surveillance, il revenait en boomerang à la figure des quatre autorités comme un manquement au devoir de discernement. Les textes officiels sont prolixes en matière de surveillance : celle-ci dépend, en effet, de la catégorie d’élèves et de la dangerosité des exercices effectués, sans compter que l’encouragement à l’autodiscipline suppose une mise en pratique en l’absence du professeur. Or, il était reproché au professeur de s’être absenté une minute de sa classe tandis que ses huit élèves faisaient une version latine ; le seul danger était de se mettre le doigt dans l’œil en traduction. Il était simplement allé demander que cesse sous ses fenêtres le vacarme d’une classe abandonnée à elle-même par un professeur d’EPS qui, dix minutes après le commencement des cours, avait mieux à faire que de s’en occuper. Ce genre de désordre durait depuis la rentrée, au vu et au su de tous, sans que le principal, ancien prof d’EPS, n’y trouvât à redire.

Une administration-voyou, on le voit, ne connaît pas de borne à son bon plaisir quand il s’agit de nuire à qui s’y oppose : ni la loi, ni l’apparence de la légalité, ni même le ridicule. Pour s’engager l’esprit aussi tranquille dans cette voie délictueuse sans plus se soucier de la dignité de la fonction et de l’institution, il lui faut seulement avoir la certitude de l’impunité de ses membres et n’éprouver qu’indifférence pour une éventuelle sanction juridictionnelle qui, de toute façon, vu les juridictions administratives utilement surchargées, surviendra si tardivement que personne ne se souviendra plus de rien, et ça ne l’empêche surtout pas de violer la loi à nouveau quand ça lui chante. Existe-t-il un seul candidat à la présidence de la République qui se soucie de cette menace qui pèse sur notre démocratie ? Paul Villach


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32 réactions à cet article    


  • idoine (---.---.189.236) 7 février 2007 10:32

    Petites violences au quotidien ... qui finissent malheureusement par décourager les meilleures volontés.

    Il en est de l’éducation nationale comme de chacun de nous, notre pire ennemi est dans notre sein.


    • aquad69 (---.---.33.228) 9 février 2007 12:53

      Bonjour Mr Villach,

      merci de vos articles pertinents et instructifs :

      celui-ci est à mon avis particulièrement important, car il ne concerne pas seulement l’Education Nationale mais plus ou moins tout ce qui, au nom de l’Etat, exerce un pouvoir sur nous, à commencer par les administrations de l’Intérieur et de la Justice ainsi que le monde Politique.

      Car, sous des formes différentes, c’est un exemple qui se généralise partout en France actuellement.

      Le fait que l’abus de pouvoirs devienne petit à petit, insensiblement, une chose normale et habituelle, quotidienne et admise de fait est un des signes majeurs de l’érosion de cette société et de sa dissolution progressive.

      C’est la raison pour laquelle il est à craindre que la masse, confusément consciente de celà et à la recherche d’une autorité légitime, ne finisse par se jeter dans les bras d’un pouvoir populiste et autoritaire, comme celà s’est fait au siècle dernier ; et, ironie de la chose, c’est l’abus de pouvoir qui le renforcera...

      Cordialement Thierry


    • rantanplan (---.---.4.90) 7 février 2007 11:13

      « administration -voyou », le titre est un peu exagéré. Je dirais dysfonctionnement majeur...

      Ce qui a de certain, c’est que le « climat » n’est pas forcément sain, et Zen à l’éducation nationale.De la petite base et en remontant la hiérarchie. Il y a des gens extraordinaires et des gens vulgaires, arrivistes, toujours prompts à blesser, sanctionner de façon arbitraire , sans chercher à comprendre ou se basant sur des ragots extérieurs ou émanants de ses propres rangs, se défouler à bon compte, et à se rabattre sur des boucs émissaires, ou à ouvrir leur parapluie pour ne pas assumer et nuire à leur carrière...

      Pourtant l’erreur est humaine, surtout quand on se coltine à l’humain, dans des conditions parfois trés inconfortables ou périlleuses.

      Je ne crois pas un instant celui qui voudrait se faire passer pour irréprochable tout au long de sa carrière. Mais souvent, il y arrive.


      • La Taverne des Poètes 7 février 2007 11:18

        Serait-il possible d’avoir copie de l’arrêt en veillant bien à effaçer les noms des parties et de l’établissement (et toute autre indication identifiante) ? Ainsi nous pourrions prendre connaissance des « attendus » du jugement et cela aiderait à la discussion sur ce fil.

        Merci.


        • Paul Villach Paul Villach 7 février 2007 11:46

          Oui, je vais vous le transcrire dans la journée. Paul VILLACH


        • Paul Villach Paul Villach 7 février 2007 16:28

          Voici, en réponse à votre demande, les extraits essentiels du jugement rendu le 7 décembre 2006 par le tribunal administratif de Nîmes.

          "(...)

          Considérant, sur le premier grief, que les faits reprochés à M. S. concernaient, dans la lettre l’informant de l’engagement d’une procédure disciplinaire, la tenue de propos insultants proférés de manière violente à l’encontre du chef d’établissement ; que cette lettre faisait suite, en le mentionnant, au rapport adressé par le chef d’établissement le 21 octobre 2003, dans lequel le principal du collège se plaignait d’insultes proférées non pas lors du conseil d’administration du 9 octobre 2003, mais à l’occasion d’une convocation dans son bureau, le 21 octobre suivant ; que la sanction disciplinaire infligée à M. S. se fonde notamment sur la mise en cause du principal durant le conseil d’administration du 9 octobre 2003 ; que s’agissant d’un grief différent qui ne relevait pas d’un manquement à l’obligation de réserve dès lors que l’entretien avec le principal, en présence de la principal-adjoint, s’était déroulé en l’absence de tiers à l’établissement, M. S. qui n’en a pas été informé préalablement à la sanction, est fondé à soutenir qu’il n’a pas été mis à même de présenter utilement sa défense et que ce motif ne pouvait être retenu sans entacher d’irrégularité la procédure ;

          Considérant, sur le deuxième grief, que M. S. organisateur depuis plusieurs années de voyages pédagogiques en Campanie et à Venise, a annoncé aux parents d’élèves, par deux lettres collectives datées du 21 octobre 2003 que ces projets avaient été acceptés par le conseil d’administration du collège, réuni le 9 octobre 2003 et précisait les modalités pratiques et financières de ces voyages ; qu’alors même que ces courriers présentaient un certain caractère polémique, il n’est toutefois pas contesté que M.S. les avait déposés le matin même au secrétariat de la direction du collège et qu’il n’a procédé à leur distribution qu’en fin d’après-midi ; qu’il est constant que ce professeur distribuait depuis de nombreuses années, selon la même procédure, et sans avoir reçu d’observations de la direction du collège, de telles circulaires adressées aux parents ; que la diffusion de ces courriers, compte tenu de l’autorisation tacite dont l’intéressé a cru pouvoir bénéficier du fait de la pratique antérieure et en l’absence de toute intervention de l’autorité hiérarchique à laquelle ils avaient été communiqués et qui disposait d’un délai suffisant pour intervenir si elle estimait nécessaire, ne peut être regardée, dans les circonstances de l’espèce, comme constituant une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire ;

          Considérant, sur le troisième grief, qu’il ressort des pièces du dossier que le 14 octobre 2003, vers 14h30, alors que M. S avait commencé son cours de latin en classe de 3ème, des élèves étaient restés groupés dans la cour de l’établissement et se montraient bruyants ; que M.S. est alors sorti de la classe et a demandé au conseiller principal d’éducation d’intervenir pour obtenir le silence puis a interpellé un peu plus tard le professeur en charge de ces élèves, alors que celui-ci faisait l’appel ; qu’eu égard aux circonstances de la brève absence de M.S alors que les huit élèves de son cours composaient, celle-ci ne peut être regardée comme un manquement à l’obligation de surveillance ; qu’ainsi, ces faits n’étaient pas de nature à justifier une sanction disciplinaire.

          Considérant qu’il résulte de ce qui précède que deux des griefs retenus à l’encontre de M.S ne pouvaient fonder la décision attaquée et que le premier aurait imposé de reprendre la procédure ; que dès lors, et sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête, M.S. est fondé à soutenir que l’arrêté du 12 mai 2004 lui infligeant un blâme est illégal et à en demander l’annulation :

          Considérant que l’illégalité de l’arrêté du 12 mai 2004 constitue une faute de nature à engager la responsabilité de l’État ; qu’il sera fait une juste appréciation du préjudice moral subi par M.S. en lui allouant une indemnité de 1.500 Euros ;

          DÉCIDE

          Article 1er : l’arrêté du 12 mai 2004 du recteur de l’académie de Montpellier infligeant un blâme à M. S. est annulé.

          Article 2 : L’État (ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche) est condamné à verser une somme de 1500 (mille cinq cents) Euros à M.S.

          Article 3 : le présent jugement sera notifié à M. S., au ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et au recteur de l’académie de Montpellier.

          (...) "


        • Céline Ertalif (---.---.9.238) 7 février 2007 12:47

          « Existe-t-il un seul candidat à la présidence de la République qui se soucie de cette menace qui pèse sur notre démocratie ? » C’est aux citoyens de faire vivre la démocratie, et pas forcément au Président de la République de se soucier de tout.

          Les administrations ont leurs travers. Vous voulez privatiser ?


          • Paul Villach Paul Villach 7 février 2007 13:38

            Comme vous y allez ! Le mépris de la loi tel que ce jugement le révèle ici, n’est pas un travers, mais une politique ! Que je sache, il y a péril en la demeure ! Seule une volonté politique peut redresser la barre. Il appartient donc à un candidat à la présidence de la République de dire s’il entend que l’administration dont il aura la charge, doive agir dans le cadre de la loi ou hors la loi. Paul VILLACH


          • Nicolas (---.---.51.22) 7 février 2007 14:31

            Cher Monsieur,

            Je vous approuve entièrement. Vous mettez le doigt sur une bureaucratie digne de l’Empire austro-hongrois ou des empires d’autrefois. Des petits pouvoirs enkystés dans des mécanismes obscurs fonctionnant à l’aide de réglements désuets et tâtillons, voilà où on en est arrivé.

            Cela est très triste, mais risque, je le crains, de durer longtemps. Ou faudra t’il ajouter quelques lois à nos codes (allez visiter Légifrance sur Internet)qui s’enorgueillissent de quelques dizaines de milliers d’exemplaires semblables. La France : une république qui souffre d’une sclérose avancée.

            PS. Votre article n’aura qu’une visibilité d’un ou deux jours sur Agoravox, hélas.


            • clairette (---.---.23.19) 7 février 2007 14:49

              @ Paul Villach :

              Vous nous aviez déjà alertés, à juste titre, sur ce cas de harcèlement voire de « destruction organisée » de ce professeur, et j’avais suivi ce récit avec beaucoup d’attention.

              Je n’avais pas grand espoir en la justice, et c’est une excellente nouvelle d’apprendre que le jugement lui donne raison et va lui rendre sa dignité et son honneur. Je souhaite qu’il n’ait pas de séquelles, moralement parlant, de ces indignités et de la souffrance qu’il a dû subir au quotidien.

              Il apparaît, au travers des informations actuelles des médias, que tout serait mis en oeuvre pour discréditer l’Education Nationale... au profit de moultes organisations d’enseignement privé !

              Mais dans l’affaire que vous avez suivie et relatée, c’est de l’intérieur que sont venue les attaques et la nuisance !

              De même, dans le secteur privé : banques, industrie, assurances, commerce, grandes surfaces, etc... les affaires de harcèlement et de pressions sont aussi très courantes pour évincer un salarié dont on ne veut plus, et c’est souvent le « pot de terre contre le pot de fer »... et il est toujours bien difficile d’obtenir réparation !

              Ce dénouement sera sans doute porteur d’espoir !


              • Fredus (---.---.251.123) 7 février 2007 14:50

                Drôle d’article. En effet, il est signé Paul Villach, qui est le pseudonyme du professeur, monsieur Cheureul, à qui il est arrivé tous ces malheurs. Alors, il me semble que cet article n’est pas très impartial...


                • gem (---.---.117.250) 7 février 2007 21:51

                  Je n’ai jamais douté que Paul villach se décrivait lui-même, pour autant il me semble au contraire que son texte est d’une étonnante impartialité pour quelqu’un d’aussi concerné ! Notez par exemple qu’aucun des protagonistes fautifs de l’EN n’est cité personnellement, et que les griefs qui leurs sont faits sont parfaitement bornés à ce qui est décrit dans la décision de justice.


                • (---.---.168.41) 7 février 2007 14:50

                  Que ce soit à l’EN ou dans d’autres administrations publiques, la bureaucratie administrative supérieure s’arroge bien souvent tous pouvoirs en étant prête pour la cela à marcher sur des droits reconnus. L’employé malgré la présence de syndicats est le plus souvent condamné à se battre seul tel Don Quichotte.

                  Expérience personnelle et privée : j’ai saisi le TA il y a quelques années, aucun syndicat y compris le mien pour m’appuyer (cela depuis la base jusqu’à la saisie au plus haut des fédérations nationales), me disant à peu près : tu n’as pas raison de t’entêter, ta demande n’est pas défendable syndicalement ou du moins ce n’est pas de notre ressort, on ne sait pas.

                  2ans et non 7 mois après et à force de mulitples lettres lassantes rédigées individuellement j’ai fini par recevoir un pli recommandé émanant du TA de Rouen : j’avais gagné et l’employeur était condamné pour abus de pouvoir ! Il était dit que je pouvais même faire appel à un huissier pour faire constater le refus de reconnaître mon bon droit s’il continuait.

                  Le droit a été reconnu, mon chef immédiat m’ayant simplement demandé de le différer de 15 jours, j’ai accepté dans l’intérêt du service, parfois les employés de base ont la naïveté de posséder une conscience du travail et du service public à rendre. C’est sans doute un tort mais je n’ai pas demandé à être indemnisée pour l’erreur de droit commise 2 ans avant, le principal pour moi étant d’avoir fini par obtenir gain de cause bien que mes enfants aient souffert du refus opposé 2 ans avant. Le cas fait maintenant jurisprudence il est cité dans les formations « DRH », un ami collègue a subi une de ces formations et me l’a répété, a-t-il manqué au devoir de réserve pour cela ? Je ne sais mais le devoir de réserve n’existe pas pour certains hauts placés dans le cadre administratif.

                  Pour avoir siégé en CHS je pourrais aussi dire ce qu’est un droit bafoué suite à un accident du TRAVAIL : un jeune agent des lignes, peu formé car débutant et n’ayant pas encore reçu les formations obligatoires, est mis directement sur le tas et un accident se produit, il perd un oeil et a plusieurs mois d’arrêt de travail ! A son retour, dans sa générosité, l’administration le dispense de rester agent des lignes et le nomme par dérogation, car il n’a pas le niveau requis, agent de bureau avec un travail sur écran obligatoire ! avec 1 seul oeil ! j’en parle au CHS, au médecin du travail dépendant de l’administration, aux syndicats, rien à faire ! Il faut juste étudier les virgules et points de détail du PV du CHS national et régional pour le dupliquer en local sans dériver de l’esprit des textes natinaux et régionaux, le reste est hors sujet du CHS !

                  Je conseille au jeune collègue qu’on se batte ensemble, qu’on écrive au plus haut niveau, au début il hésite puis au moins 6 mois après,comme il ne voit rien venir il me resollicite et dit oui je veux bien qu’on fasse les lettres de réclamation : alors sur le temps libre, et sans aucune décharge syndicale ? on rédige les lettres ensemble en plusieurs exemplaires dont un envoyé au plus haut, c’est à dire au ministère, un au comité régional de la médecine du travail, etc.. et quelques mois ou 1 an après MIRACLE ? on a fini par gagner le combat individuel, il a pu être muté dans sa ville d’origine, être indemnisé correctement suite à l’accident mais quand même réaffecté devant un travail sur écran. Demi-succès.

                  J’ai connaissance d’autres cas y compris dans d’autres administrations mais ne souhaite pas les énumérer tous. Pourtant un : quand un enseignant gagne devant un TA, il arrive, pour que sa saisine soit le mieux argumentée possible, qu’il ait pris un avocat et ait donc engagé des frais conséquents. Personne pour le rembourser alors que l’amnistration a commis la faute, le conseil d’état a confirmé : aucun défraiement ! Donc l’administration est juge et partie et n’a de comptes à rendre à personne ou je ne comprends rien ?

                  Quant à demander que les prétendants à l’élection au trône de président de la République s’inquiètent des dérives, ce qui est l’objet de cet article, à mon goût il ne faut pas rêver, à la lecture, trop rapide sans doute,de leurs programmes respectifs : ils ne s’inquètent que de choses futiles, le gravissime ils ne connaissent pas ou ne veulent pas le savoir. Nous sommes donc entrés dans l’ère de la pub ego médiatico-politico- et non de la citoyenneté, le discours creux et sans aucun ressenti assaisonne la salade et qui pour s’inquiéter de ce qu’est l’état de la France et de ses habitants qu’ils soient majeurs ou mineurs, malades ou bien portants, votants ou non votants, nés sur notre sol ou pas, ayant du travail ou pas, etc... Nous voilà donc bientôt réduits à faire comme chez les étasuniens : être majoritaires à ne pas voter, s’abstenir ou voter blanc ou nul aux fêtes confettis. Qu’avait donc répondu Clémenceau à La question : vous ne savez pas pour qui voter ? je ne mets pas la réponse, elle est connue. Signé : une pessimiste optimiste ou le contraire.


                  • (---.---.30.43) 7 février 2007 15:26

                    M. Villach, ne connaissant pas les rouages de l’administration comme vous, j’aurai aimé savoir ce que risque ce professeur avec son blâme ?

                    ensuite je n’ai pas tout compris, est-ce un délégué syndical ? du même syndicat que vous ?

                    sur les griefs maintenant : des injures ont elles été proférées ? (preuve difficile à obtenir puisqu’il s’agit d’un entretien entre 2 personnes) comment le savez-vous ? pourquoi préférez-vous faire confiance à ce professeur plutôt qu’au proviseur ? tout courrier aux parents doit normalement avoir l’aval du proviseur, pour qu’elle raison cette directive ne devrait pas s’appliquer à ce professeur ? quelles sont les raisons qui vous poussent à croire que ce professeur n’était plus en classe qu’« une minute » (assez difficile de descendre dans la cour, réprimander les élèves et ensuite remonter ! pas très cohérent tout ça !)

                    pourquoi toute la hiérarchie a-t-elle été dans le même sens connaissant le poids des syndicats dans le ministère....

                    bref vous allez un peu vite en besogne à mon gout et vos sous-entendus vis-à-vis des prof. d’EPS me forcent à ne donner qu’une très faible crédibilité à vos propos.

                    je vais encore préciser un peu plus mon opinion, je ne connais pas cette affaire donc je ne peux la juger, seulement à chaque fois qu’un prof. ne fait pas correctement son travail, il trouve toujours quelqu’un pour lui dire qu’il est formidable et que ce sont les autres qui le martyrisent, je crois que c’est à cause de cela que malgré mon bac+8 je suis encore dysorthographique, par exemple et plus généralement, pour parodier un auteur que vous n’aimez pas, l’éducation nationale fabrique des crétins !!!


                    • Paul Villach Paul Villach 7 février 2007 16:32

                      Vous trouverez réponse à vos interrogations dans les extraits du jugement qu’un autre lecteur m’a demandé de mettre en ligne. Je viens de le faire. Paul VILLACH


                    • quent1 (---.---.168.41) 7 février 2007 15:29

                      oubli de mette mon nom au message précédent et plus grave oubli encore : Un homme est en danger ! muté de Nîmes à Lyon il court la France depuis 3 ans et 1/2 : 16 500 kms a pacouru ce chevalier du 21ème siècle ! Et, plus grave, il est en grève de la faim depuis le 24 décembre ! 184 rue Duguesclin, Lyon 3ème arrondissementet, la grève devrait s’arrêter ce jour ou poursuivra-t-il ce combat désespéré ? ses enfants dont il est séparé de par la mutation décidée comprendront-ils le lourd silence et l’entêtement de l’administration départementale qui ne respecte pas le fait jugé ? Et pourtant son bon droit a été reconnu par le CSFP, alors ? Pilippe Corcuff, maître de conférences à l’IEP de Lyon le soutient mais cela ne suffira pas, il manque de hautes voix de soutiens à l’appel et que disent les « politiques » ? je suis sourde sans doute ? ... En serions nous réduits à ne plus pouvoir faire que Le dernier combat individuel ? Et à ne plus croire en rien et surtout pas en la justice ? Droit syndical et décisions arbitraires, la justice qui tranche et rien ne change ! Que vivent encore longtemps les valeurs républicaines.


                      • Matozzy (---.---.133.150) 7 février 2007 17:45

                        En lisant l’introduction j’étais persuadé que l’auteur parlait de l’administration Bush... Mais bon, cela aurait été moins original évidemment... smiley


                        • quent1 (---.---.168.41) 7 février 2007 19:47

                          PC site l’auteur d’un bon livre : Un si ou un tout petit monde, —) DAVID LODGE qui a bien dû cotoyer ce petit monde universitaire là pour le si bien décrire ? colloques et conférences à gogo, prétextes à quoi ? DL n’est pas tendre avec certains de ces gens là attachés à leur ego et à d’autres choses si dérisoires !

                          Fin de la grève de la faim de P Corcuff ? sans doute cherchait-il à suivre un régime ? il avoue avoir perdu 4 kilos, parfois cela peut être sain et utile après les repas festifs mais RV lui tiendra-t-il ? 46° JOUR DE GREVE DE LA FAIM ! pourquoi devoir en arriver là ?


                          • (---.---.38.189) 7 février 2007 23:23

                            Ne pensez vous pas que les syndicats bien connus qui n’hésitent pas à paralyser le pays tout entier, perturbant gravement la vie des honnètes citoyens, à la moindre menace de revenir sur les privilèges exhorbitants de leurs adhérents, ne se comportent pas aussi comme des voyous de la pire espèce ?

                            Ces groupes de pression puissants sont les protagonistes du déclin de la France depuis les années 70, pour défendre des intérêts anormaux arrachés aux gouvernements successifs depuis la IIIème République. Et chacun trouve c’a normal ! smiley


                            • pif (---.---.4.90) 8 février 2007 07:09

                              Toujours les mêmes arguments, le prêt à penser, la réponse à tout, quelque soit le problème.

                              Dogmatique,idéologique, sectaire.

                              Notre pays ne souffre pas de la puissance des syndicats, mais au contraire d’une absence de syndicat indépendant. A l’EN le taux de syndicalisation est ridicule et quand il y a gréve, c’est que le problème est trés pointu.

                              Je rappelle à monsieur je sais-tout, que les enseignants français ont des salaires 80% inférieurs à ceux de nos collègues allemands qui, eux, ne se laissent pas faire, et ce depuis largement 15 ans...

                              Et que quand ils font gréve on leur retire naturellement largement un trentième de leur salaire.


                            • Josep Garp (---.---.13.55) 8 février 2007 19:02

                              Je suis d’accord avec vous, les enseignants sont sous payés en France. En Suisse, le pays de Johnny où j’habite pour d’autres raisons (notamment les études), un enseignant est payé aux alentours de 4000€/mois au minimum. Cela fluctue selon les cantons, donc ce n’est pas forcément le chiffre exact, mais bien aux alentours de.

                              En revanche, ils enseignent deux matières en général, qui peuvent être entièrement décorrélés, et font surement un peu plus d’heures sur place, et le coût de la vie est plus cher. Mais bon, ça ne justifie surement pas cette différence de salaire !


                            • (---.---.30.92) 9 février 2007 14:37

                              oui mais en allemagne ils récoltent le fruit de leur travail ! on ne peut pas dire comme en france que 1/5 des enfants de 11 ans ne comprennent pas ce qu’ils lisent !


                            • pif (---.---.4.90) 8 février 2007 08:23

                              Tiens, monsieur je sais tout, de la grande famille de Saint Cloud, tu connais des employeurs qui sont exemptés de la médecine du travail ?

                              Oui, l’éducation nationale .

                              Jamais de controles, de radios, de rappels de vaccination, de biologie, et pourtant dans certaines écoles nous sommes trés exposés, vu l’état sanitaire de la population.

                              La médecine scolaire est elle-même en perdition : un médecin scolaire a en charge plusieurs milliers de gamins, même dans les milieux défavorisés....

                              Nous avons une mutuelle chère qui refuse de prendre en charge les dépassements d’honoraires systématiques de nos chers médecins libéraux.....

                              Basta.


                              • (---.---.25.133) 8 février 2007 11:31

                                « ....Il s’agit d’accélérer le départ administratif du chef de l’établissement, l’ouverture d’une procédure disciplinaire pour falsification de documents officiels, le payement des journées de grève. Il s’agit, aussi, du traitement de tous les dossiers et requêtes concernant les préjudices moraux et financiers qu’ont subis les enseignants déposés au niveau de l’académie..... » L’ouverture du dialogue est tributaire du départ immédiat de la directrice — Grève des enseignants du lycée XXXX

                                pour visionner la totalité de l’article voir la une de ce journal républicain du jeudi 08/02/007, l’article est placé en 5ème place http://www.lanouvellerepublique.com/site/ 5ème article


                                • quent1 (---.---.25.133) 8 février 2007 11:36

                                  Réparation : sur le commentaire précédent oubli du lien précis et puis omis aussi un avis ou avertissement : toute ressemblance avec des faits ou personnages réellement existants ne serait que pure coïncidence ? http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=47543&idc=4


                                • Naolin (---.---.15.62) 10 février 2007 19:44

                                  Monsieur,

                                  Votre problème est également du à l’absence de formation des personnels administratifs de l’éducation nationale. La majorité des cadres administratifs de l’E.N ne connaissent pas les règles essentielles de l’etat de droit. Ils agissent comme ça sur des coups de tête, après avoir lu et mal compris les textes règlementaires. Un président d’une cour d’appel administratif disait récemment au cours d’un séminaire qu’il commençait à en avoir marre de devoir réformer des décisions saugrenues de cette administration, et que celà absorbait beaucoup de temps des juges...


                                  • Paul Villach Paul Villach 10 février 2007 20:35

                                    Comme je voudrais vous croire, Monsieur ! Mais ce n’est pas possible. Les quatre échelons hiérarchiques sont impliqués avec, au moins pour les deux échelons les plus élevés (recteur et ministre), leur service du contentieux. Il s’est agi d’utiliser le pouvoir administratif pour tenter de détruire coûte que coûte un professeur qui ne leur offrait « malheureusement » aucune prise disciplinaire !

                                    Ce n’est pas un problème d’incompétence juridique mais un problème de violation délibérée de la loi érigée en politique. Cette administration a compris qu’elle réglait ainsi facilement les problèmes, se fichant pas mal de jugements ultérieurs qui de toute façon ne changeraient rien aux faits accomplis ! Et puis c’est l’État qui paie les éventuels indemnités de réparation de préjudice !

                                    Le Conseil d’État (ancienne « section du rapportt et des études ») se plaignait déjà dans les années 80 du mépris de cette administration pour ses refus d’appliquer les jugements administratifs. Il lui est même arrivé (sous le ministre Jospin) de reprendre illico un arrêté qui venait d’être annulé par un tribunal administratif , histoire d’empoisonner la vie du fonctionnaire concerné , et à seul fin de faire obstacle à une décision de justice, a estimé alors le Tribunal administratif de Marseille !

                                    Autre exemple, cela fait vingt ans que cette administration-voyou viole systématiquement la loi qui organise la protection du fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions et que tombent régulièrement des jugements qui annulent ces refus de protection. Résultat ? Cela donne la tragédie d’Étampes en décembre 2005, avec une conclusion d’enquête exonérant l’administration de toute responsabilité. C’est vrai la jeune femme agressée n’avait pas demandé dans les formes la protection statutaire ; elle avait seulement alerté son administration locale, qui s’était bien gardée de la conseiller en la matière !

                                    Non, cette administration viole la loi parce que ça l’arrange et que ses membres connaissent une impunité totale ! C’est ainsi que se constitue une administration-voyou, comme il y a des états-voyous et des patrons-voyous. Quand on a pour vocation « l’Éducation nationale », ça fait désordre, je vous l’accorde. Ne devrait-on pas être exemplaire ? Paul VILLACH


                                  • granul (---.---.209.80) 10 février 2007 21:57

                                    Il n’y a malheureusement pas que l’Education Nationale qui viole les décisions des tribunaux, y compris les annulations d’arrêtés ministériels suite à recours de plein contentieux devant le Conseil d’Etat. La plupart des administrations s’assoient sur les décisions de justice.

                                    Je crois que tant qu’on attaquera pas personnellement au plan pénal les gens qui mettent leur signature en bas de décisions qu’ils savent pertinamment illégales et nuisibles au fonctionnaire concerné, on ne fera pas avancer les choses en France.

                                    Il existe pourtant une possibilité d’envoyer dans les clous quelqu’un chargé d’une autorité publique, qui nuirait volontairement à un de ses concitoyens, y compris dans le cadre de relations supérieur/subordonné hiérarchique.

                                    L’article 432-1 du code pénal trouve à s’appliquer à un fonctionnaire qui refuse volontairement d’appliquer la loi. Il dit ceci : « le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. »

                                    Le jour où les syndicats se remueront un peu plus et enverrons dans les décors au plan pénal un quelconque haut fonctionnaire qui se sera permis d’appliquer un arrêté ministériel déclaré nul et non avenu par le Conseil d’Etat, ce jour-là (peut-être pas aussi lointain que ça), cela voudra dire qu’on est revenu dans un état de droit en France.


                                  • Paul Villach Paul Villach 11 février 2007 10:04

                                    Je partage votre point de vue, à ceci près que, si nous avons les lois qu’il faut, la volonté de les appliquer manque dès lors qu’une autorité est en cause, en particulier au Pénal. On ressort horrifié de la lecture du livre d’Éric de Mongolfier, « le devoir de déplaire ».

                                    On pourrait suggérer aux candidats à la Présidence de la République d’inclure dans leur programme une mesure toute simple en cas de violation de la loi par un administrateur, comme celle décrite ci-dessus : le (ou les) sanctionner administrativement et mettre à sa (ou leur) charge l’indemnité versée à la victime, à laquelle aujourd’hui l’État est condamné par sa (ou leur) faute. Il y aurait peut-être moins de candidats pour appliquer cette politique de violation de la loi. Paul VILLACH


                                  • Francis Francis 4 mars 2007 16:47

                                    Allez,

                                    EN, institution chargée d’inculquer la citoyenneté aux jeunes qui lui sont confiés.

                                    Une idée du comportement dans cet article ancien dont certains liens malheureusement ne fonctionnent plus mais qui nous apporte une bien belle vision du comportement féodal de la hiérarchie.

                                    http://www.casepassecommeca.com/article.php3?id_article=58#forum71

                                    Droit de cuissage dites vous ? Non certainement pas. Us et coutumes d’une hiérarcchie à qui tout est dû et tout est laissé.

                                    République dit-on ? Bientôt France plus grand exportateur de .....bananes ?

                                    Bonne lecture.


                                    • cycnus 1er mai 2007 09:54

                                      Article intéressant. Depuis longtemps le SNSFP se bat contre cette administration voyou. Voir l’article suivant, de la même trempe : http://www.snsfp.org/fichier/etatvoyou.pdf

                                      SNSFP

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