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Accueil du site > Tribune Libre > Les vrais chiffres du chômage... on nous ment

Les vrais chiffres du chômage... on nous ment

Pourquoi tous les chiffres produits par les fonctionnaires ne sont-ils pas publics ? Pourquoi les données brutes, avant analyse, ne sont-elles pas accessibles ? Pourquoi certains petits fonctionnaires en chef se donnent-ils du pouvoir en faisant régner la censure ? En conséquence de quoi les rumeurs ne cessent de circuler. Beaucoup de gens perdent un temps fou à commenter des fausses informations ou faire des plans sur la comète. En parallèle, nos politiciens s’entre-déchirent sur du vent.

Si nous disposions de tous les chiffres, nombre de débats n’auraient pas lieu et nombre de problèmes seraient plus simples à résoudre. La transparence qui devient une arme économique devrait aussi devenir une règle de gouvernance.

Un ami qui travaille à l’ANPE m’a expliqué que les chiffres du chômage, entre autres, étaient assez difficiles à obtenir même pour les gens du sérail. Les bases de données sont cloisonnées à l’intérieur des services de l’État, chacun des fonctionnaires cherchant à défendre son territoire.

Après avoir lu des articles sur actuchomage.org, mon ami a voulu connaître la réalité. Il a fini par obtenir les chiffres pour son département, l’Hérault :

45 300 demandeurs d’emploi dénombrés par les statistiques officielles, soit un taux de chômage de 12,3%.

Si nous avions accès à toutes les données, nous pourrions vite découvrir que ce chiffre est totalement arbitraire. Il ne recouvre en fait que les chômeurs de catégorie 1. Et, dans l’Hérault comme ailleurs, il y a beaucoup d’autres catégories passées sous silence par les statistiques du gouvernement.

  • 16 000 chômeurs dans les catégories 2 (à la recherche de temps partiel) et 3 (à la recherche de travail saisonnier) ;
  • 20 000 chômeurs dans les catégories 4, 5, 6, 7, 8 (en formation, malade, en fin de contrat...) ;
  • 7 000 chômeurs dispensés de la recherche d’un emploi (+ de 55 ans non indemnisés, + de 57,5 ans indemnisés par l’Assedic...) ;
  • 25 000 allocataires du RMI sur les 36 000 que comporte le département et qui ne sont pas inscrits à l’ANPE.
Bilan : 45 300 + 16 000 + 20 000 + 7 300 + 25 000 = 113 600 personnes, donc assez loin des 45 300 officiels... Et le taux de chômage s’envole à 31%.

Le même calcul peut être repris pour la France. Nous découvrons alors qu’au moins plus du quart des citoyens sont en situation précaire. Mais tout irait bien, même de mieux en mieux, selon le discours officiel ! Cherchez l’erreur.

Si toutes les données étaient disponibles, nous pourrions tous clairement comparer leur évolution. Mesurer par nous-mêmes si le chômage baisse effectivement comme l’affirme le gouvernement.

Nous pourrions évaluer la porosité des catégories. Voir si l’une baisse au détriment d’une autre. Le taux de chômage de la catégorie 1 peut en effet baisser alors même que celui des autres catégories augmente. Pour affirmer qu’il y a un mieux, il faut regarder tous les chiffres, chiffres qui ne sont jamais discutés ouvertement.

Nous autres citoyens devrions exiger l’accès à toutes les données objectives produites par les services que nous finançons avec nos impôts.

Nous devrions exiger le droit de nous informer par nous-mêmes.

Internet nous offre les moyens techniques de mettre en application ce droit.

En attendant, nous vivons dans une société dominée par la propagande. Toutes les données sont manipulées pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Dans de telles circonstances, le doute et la suspicion règnent. En l’absence de sérénité, il est impossible de construire un monde plus harmonieux. Il devient alors facile de traiter les uns de dictateurs en puissance, les autres d’incompétents notoires.

Si nous ne voulons plus d’une France qui se critique sans cesse, donnons aux Français les moyens de mettre un terme aux conversations stériles. Une fois les données en main, nous connaîtrons nos vrais points faibles et pourrons enfin essayer de les résoudre.


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32 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 11:16

    Cher Thierry, lisez Ellul, nos sociétés ne peuvent se passer de propagande mais s’agissant des chiffres du chômage, c’est de trucage dont il s’agit et là, c’est de la propagande digne des systèmes totalitaires. Cela ressemble aux fausses usines, avec juste les murs, qui poussaient dans les années 30 dans la Russie des Soviets, pour faire croire que le plan était en marche


    • XIII 27 avril 2007 12:24

      Qu’il est bon de s’indigner pour rien (ou presque) ! Savez-vous qu’il existe une nomenclature « ANPE » pour comptabiliser le nombre de chômeurs. En effet, celle-ci ne prends pas en compte tous les citoyens sans travail. Par exemple, pourquoi considérer une personne non-inscrite à l’ANPE comme chômeur ??? S’il n’y a pas de démarche de recherche d’emploi, une personne ne peut pas etre chômeur. Enfin, si les chiffres ne vous satisfont pas, si vous vous révoltez de ce mensonge ignoble, rendez-vous sur le site du BIT (bureau international du travail) qui utilise d’autres critères pour comptabiliser les chômeurs. Enfin, le plus important dans le chômage n’est pas tant le nombre mais l’évolution. Donc, si on utilise les mêmes critères tous les ans, on peut avoir une bonne représentation du chômage ! smiley


      • Gilles Gilles 27 avril 2007 14:35

        Au sens du BIT si on a travaillé ne serait-ce qu’une heure dans la semaine, alors on est pas chomeur !

        Que les salariés et chomeurs trouvent un travail a temps partiel de 15 heures par semaine, il n’y aura presque plus de chomeurs.... que des précaires sans le sou ! Et ça marche car en Angleterre, pays où le travail à temps partiel est beaucoup plus elevé qu’en France et le temps de travail du temps partiel moyen plus faible (15 h en moyenne alors que c’est 24 en France), le taux de chomage est sous les 5% ; en voilà une réussite... artificielle hélas !!! Sans compter que beaucoup de ces travaux sont ultra-précaires (mal payé, conditions de travail, CDD....)


      • kirinyaga 27 avril 2007 12:45

        Les employés des assedic le dénoncent eux-même régulièrement : les statistiques officielles sont honteusement truquées. Et le dernier gouvernememt y est allé particulièrement fort. Une chose est sûre : ceux qui n’ont droit à aucune indemnité sont effacé des fichiers aussi rapidement que possible, et on cherche à déplacer dans une autre catégorie tous ceux qui y ont droit.

        Je ne comprends pas comment un gouvernement peut délibérément décider de se bander les yeux : ces chiffres sont des indicateurs de travail importants, les truquer revient à éteindre la lumière. Tous les gouvernements ont fait de petits trucage, mais jusque là tous étaient resté raisonnables. Notamment, ils vérifiaient chaque année que la tendance des chiffres officiels (en provenance des ANPE) correspondait à la tendance des chiffres du BIT (en provenance de sondages au hasard), ce qui permettait, si les chiffres étaient généralement très différents, de vérifier par comparaison de deux méthodes que les tendances (hausse ou baisse) étaient identiques.

        Pour la première fois, les tendances vont diverger... Le gouvernement français n’a désormais plus aucun moyen de savoir si les mesures qu’il prend ont un impact sur le chomage. Comment peut-on mener une politique efficace dans ces conditions ?


        • Alpo47 Alpo47 28 avril 2007 09:42

          Pour essayer de répondre à la question : « Pourquoi ? », je dirais que gérer un pays, consiste grandement à gérer l’information, afin de veiller au « moral » des citoyens/consommateurs. Si les chiffres regroupant tous les Français « sans emploi » ou en « sous emploi » étaient utilisés, que se passerait il ?

          L’entrée dans une spirale négative : Un effondrement général du moral, donc une importante baisse de la consommation, donc un effondrement de l’économie et nouvelle augmentation du chomage ... donc encore plus de baisse ... de tout.

          On retrouve ce même processus lors des effondrements boursiers.

          L’économie se joue grandement sur le moral des consommateurs. A titre personnel, j’ai une boutique sur internet, et je constate depuis un mois une grosse baisse d’achats (-50%), causée par les élections et l’attente de savoir qui va passer. Cet attentisme, généralisé à tous les achats non indispensables, n’est pas repris par les statistiques, alors qu’on le retrouve lors de la plupart des faits de société « marquants ».

          Encore un autre moyen de maintenir l’indispensable consommation.


        • aurelien 27 avril 2007 14:12

          Oui, il est nécessaire de créer des systèmes de contrôle et de surveillance indépendants et d’en finir avec l’officialisation uni-insitutionnelle des statistiques.

          C’est cela aussi la nouvelle économie informationnelle, mais non pas dans une optique de concurrence ou de compétitivité, mais de rigueur et de pluralité de l’information, par l’application de méthodes statistiques complémentaires et plus globales.


          • Lord Lothar 27 avril 2007 14:31

            faire des systemes de controle et de surveillance indépendants, cela implique qu’ils ne soient pas rattachés à l’Etat, et qu’ils soient mis en concurrence, un peu comme les sociétés de sondages. ce n’est clairement pas possible en France, puisque le suivi des chomeurs et les statistiques sont un monopole public.
            — > il faut donc supprimer l’ANPE, et confier à des sociétés privées le suivi des chomeurs, leur reclassement, et leur comptabilisation (ca ne va pas plaire à tout le monde !)


          • aurelien 27 avril 2007 14:55

            Ce dualisme de pensée « privé-public » commence grandement à m’exaspérer.


          • Gilles Gilles 27 avril 2007 15:04

            Non, privatiser les services de l’ANPE ne plaira pas à tout le monde, à commencer par le contribuables. Ces services sont beaucoup plus chers que l’ANPE, dans les 5-10 fois plus cher je crois, et la plupart de ces organismes qui existent et officient DEJA préfèrent bien sur les chomeurs facilement employables et jettent les autres car il risque trop de ne rien rapporter.

            Il y a aussi polémique sur le fait que beaucoup de contrat de travail décroché grace à ces instituts débouchent sur du précaire, ce qui fait qu’au bout de quelque mois le chomeur repointe sa fraise...

            Bon, je n’ai pas les détail des chiffres mais globalement c’est ce que j’ai compris !


          • Gilles Gilles 27 avril 2007 15:10

            N’oublions pas que l’INSEE, la DARES, les statiticiens du ministère de l’Emploi de Borloo et Eurostat (organisme européen des stats) ont tous ces dernières semaines condamné les chiffres « officiels » du chomage en France. TOUS ! N’est ce pas révélateur, même pour les partisans de l’UMP ? A moins que pour ces derniers tous ces organismes soient des staliniens passéïstes smiley comme le dirait Guégant


          • Fred 27 avril 2007 18:25

            oui le chomage publie est de 8.3 alors que Eurostat donne 8.8% ; bien sur les socialistes critiquent le gouvernement actuel ce qui semble juste. Par contre quand Jospin donne 8.9 en Decembre 2001 et que Eurostat donne 9.3% on n’a pas beaucoup entendu les socialistes se plaindre. Donc le chiffre donne est faux mais il montre une evolution au fil des ans. Oui, le chomage a baisse et non il n’est pas de 8.3%.


          • tomtom 27 avril 2007 14:53

            M. Crouzet,

            Soit votre technicité vous trompe, soit vous n’avez pas tout compris.

            D’une part, fournir les chiffres « bruts » (terme que vous oubliez de définir) ne ferait qu’alimenter le débat car comme vous le savez sûrement ce sont des estimations par sondage donc les chiffres ne sont pas exacts et nécessitent des corrections statistiques (ou extrapolation). —> Les chiffres bruts eux même ne sont pas fiables, cela ne sert à rien de les diffuser. Au contraire, leur diffusion donnerait lieu à toute sorte d’interprétation farfelue et toutes les propagandes imaginables. Laissez les statisticiens professionels faire leur travail me paraît une condition bien plus essentielle au maintien d’une démocratie.

            D’autre part, si le chômage de catégorie 1 est utilisé comme indicateur privilégié, c’est parce qu’il est le plus facile à définir et à suivre. Tout le monde sait (du moins je le croyais) que ce n’est pas le chiffre absolu qui est intéressant, mais son évolution sur des critères constants.

            Bref votre article ne cherche qu’à suivre et enrichir une polémique qui n’a pas vraiment lieu d’être...


            • Henri Alberti 27 avril 2007 15:17

              Un tiers de votre commentaire n’est pas valable logiquement, un tiers est faux (par ignorance surement), le dernier tiers correspond à ce que j’appelle de la propagande. Cela ressemble à du Copé ou du Lang, au choix.


            • Gilles Gilles 27 avril 2007 15:20

              Désolé M Tomtom mais quand par exemple des chomeurs arrivent en fin de droits et basculent au RMI, RMA ou autre et ne sont du coup plus considéré comme chomeur, votre indicateur est faussé et donc l’étude de la tendance. Ils sont toujours chomeurs et recherchent, mais ne sont plus comptabilisés.

              La tendance de l’indicateur mélangera alors ceux qui effectivement trouvent du travail avec ceux éjectés des stat mais néanmoins toujours chomeur dans le monde réel. Comment faire la part des deux ? Ce qui pousse en plus le gouvernement à moins s’occuper de ces disparus de stats car moins visible (ou invisible) pour l’opinion.

              Sans compter le fait que la possibilité d’éjecter un nombre conséquent de chomeurs selon des critères de plus en plus opaques et bizarre des stats donne lieu à toute sorte de pratique pour alléger artifici"ellement les listes...juste avant les élections par exemple.

              Ne vous rapellez vous pas il y a quelque années ou d’un coup de baguette magique 500,000 chomeurs avait disparus du fait d’un nouveau modde de comptage (sous juppé je crois mais je ne suis pas sûr) ? ce qui n’avait pas empêché le gouvernement sortant de se glorifier de cette baisse


            • tipaul 27 avril 2007 18:42

              me trompé-je ou bien les chomeurs qui quittent l’ANPE ne sont plus comptés ? Ceux qui basculent des ASSEDIC vers le RMI peuvent (devraient ?) rester inscrits à l’ANPE en toute logique.

              Là ou je suis d’accord avec votre raisonnement, c’est que les RMIstes « baissent les bras » et que l’inscription ANPE est OBLIGATOIRE pour toucher les assedics. Alors que le RMI n’impose pas cette inscription.

              Tenez, une proposition qui va faire hurler peut être : imposer que les RMIstes soient en recherche d’emploi, donc inscrits à l’ANPE. Ca va faire hurler ceux qui tiennent aux droits sociaux (schématiquement : la gauche) et ceux qui tiennent à la baisse actuelle vu que ca fera sérieusement remonter les chiffres (= schématiquement : la droite)

              Ah tiens, une mesure qui mettrait tout le monde en pétard serait-elle une bonne mesure finalement smiley


            • Gilles Gilles 27 avril 2007 20:01

              @ Tipau

              Etre inscrit à l’ANPE ne garantit aucunement que l’on soit pris en compte dans les statistiques. La plupart de ceux des catégories non prise en compte dans les résultats publiés sont inscrits !

              Pour être comptabilisé il faut être indemnisé ! DOnc les chomeurs en fin de droits...OUT !


            • Gilles Gilles 27 avril 2007 20:27

              Quant à l’inscription à l’ANPE ça ne coute rien et si vous ne faites pas parti des catégories indemnisées vous ne serez pas harcelé pour chercher un job ou vous présenter au RV de contrôle ; Si vous êtes par hasard radié, alors ça ne vous coûte quedalle et vous pouvez vous réinscrire..... ça ne fera pas hurler.

              Ensuite, l’ANPE fournie une aide c’est vrai mais de là à compter que se soient eux qui vous trouve un job, faut pas trop croire en dieu. Enfin, tout dépend de quelle formation à le chomeur. Pour des cadres (comme moi) l’ANPE est presque inutile car ils ne connaissent pas du tout ce secteur.

              Ensuite, obliger à accepter un boulot comme Sarkozy le propose (aprés deux ou trois offres) est profondément débile. Les agents se plantent souvent sur les compétences nécessaires pour effectuer un boulot, et puis si le gars ne veut pas accepter l’offre, rien de plus facile : il le dit à l’employeur lors de l’entretien d’embauche et hop, ce dernier dit que le gars ne correspond pas !

              ctte histoire d’obligation d’acceptation c’est du pipeau démago. Faut faire croire qu’il y en a marre de ces chomeurs qui veulent pas bosser, c’est tout ! C’est porteur comem discours dans les temps difficile de faire des chomeurs des boucs émissaires


            • Fred 27 avril 2007 18:27

              Eurostat qui utilise une enquete emploi a donne 8.8% a la place des 8.3% donne par le gouvernement.


            • Jason Nicolas 27 avril 2007 18:34

              Merci Léon et Gilles pour ces explications.

              Ce qui me préoccupe, c’est qu’il n’y ait pas de méthode qui permettrait de publier ces chiffres sans que le public se pose de questions sur leur fiabilité. Ce qui est blâmable, c’est une apparence de dissimilation de la part des services de l’Etat. Les chiffres du chômage ne datant pas d’hier, c’est à n’y rien comprendre. La seule période électorale ne peut expliquer ce cafouillage.


            • cambacérès cambacérès 28 avril 2007 09:39

              TOUT LE PROBLEME DE LA STATISTIQUE EST QU’ELLE REPOSE SUR UN PROCESSUS DECLARATIF du DEMANDEUR D’EMPLOI, puis sur son APPRECIATION PAR L’EMPLOYE QUI L’ENREGISTRE

              POUR FAIRE COURT : dès qu’un agent du service public de l’emploi lui demande s’il accepte un CDD ou un travail temporaire en attendant un bel et bon CDI,le demandeur d’emploi actif a toutes les chances de répondre oui... ...et alors bien des chances de se voir porté d’office dans une catégorie n’apparaissant pas à la statistique officielle !

              Les statisitiques traduisent ainsi, et reflètent seulement des comportements possibles ou éventuels de recherche d’emploi, et non la situation économique et professionnelle réelle du chomeur qui,
              - permettrait un diagnostic utile
              - puis permettrait d’organiser un parcours spécitifique,
              - individualisé de recherche d’emploi et/ou de formation

              D’OU AUSSI, l’ABERRATION COMPLETE DU SYSTEME DES AIDES AUX ENTREPRISES POUR L’EMPLOI, ciblées sur TEL OU TEL « PUBLIC »

              Collectivement définies par rapport aux populations ainsi « statistifiées », si l’on peut dire, on comprend pourquoi ces aides aveugles sont bénéfice net pour les employeurs qui n’ont aucun raison de refuser l’effet d’aubaine aussi maladroitement offert !

              Alors que jusqu’à présent on le fait en fonction de critères collectifs, sociologiques, finalement assez vagues sur la demande d’emploi, IL FAUT ATTRIBUER LES AIDES,
              - les ATTACHER à la PERSONNE
              - et les MODULER SELON SON PROFIL PROFESSIONNEL,
              - en fonction des métiers recherchés, selon qu’ils présentent ou non des difficulté de recrutement qu’il serait pertinent d’aider.

              On s’aprecevra alors de l’immense gisement d’économies dont on dispose là aussipour résorber la dette !


            • cambacérès cambacérès 28 avril 2007 09:40

              TOUT LE PROBLEME DE LA STATISTIQUE EST QU’ELLE REPOSE SUR UN PROCESSUS DECLARATIF du DEMANDEUR D’EMPLOI, puis sur son APPRECIATION PAR L’EMPLOYE QUI L’ENREGISTRE

              POUR FAIRE COURT : dès qu’un agent du service public de l’emploi lui demande s’il accepte un CDD ou un travail temporaire en attendant un bel et bon CDI,le demandeur d’emploi actif a toutes les chances de répondre oui... ...et alors bien des chances de se voir porté d’office dans une catégorie n’apparaissant pas à la statistique officielle !

              Les statisitiques traduisent ainsi, et reflètent seulement des comportements possibles ou éventuels de recherche d’emploi, et non la situation économique et professionnelle réelle du chomeur qui,
              - permettrait un diagnostic utile
              - puis permettrait d’organiser un parcours spécitifique,
              - individualisé de recherche d’emploi et/ou de formation

              D’OU AUSSI, l’ABERRATION COMPLETE DU SYSTEME DES AIDES AUX ENTREPRISES POUR L’EMPLOI, ciblées sur TEL OU TEL « PUBLIC »

              Collectivement définies par rapport aux populations ainsi « statistifiées », si l’on peut dire, on comprend pourquoi ces aides aveugles sont bénéfice net pour les employeurs qui n’ont aucun raison de refuser l’effet d’aubaine aussi maladroitement offert !

              Alors que jusqu’à présent on le fait en fonction de critères collectifs, sociologiques, finalement assez vagues sur la demande d’emploi, IL FAUT ATTRIBUER LES AIDES,
              - les ATTACHER à la PERSONNE
              - et les MODULER SELON SON PROFIL PROFESSIONNEL,
              - en fonction des métiers recherchés, selon qu’ils présentent ou non des difficulté de recrutement qu’il serait pertinent d’aider.

              On s’aprecevra alors de l’immense gisement d’économies dont on dispose là aussipour résorber la dette !


            • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 27 avril 2007 21:27

              Il est à déplorer que dans notre pays France ne rime pas souvent avec transparence.Cette manie du secret ouvre un large boulevard aux fantasmes de toutes sortes et participe au manque de confiance de la population dans nos gouvernants.

              A moins que nos élites planquent sous les dessous de Marianne des tas de cadavres...Africains par exemple... !!!


              • Le Bordelleur Le Bordelleur 27 avril 2007 22:45

                Les chomeurs cumulent. Ils perdent tout contact sociaux du fait de leur inactivité.

                On minimise leur nombre, alors que dans certaines catégories de la population leur proportion est énorme.

                De plus ils sont considérés par une certaine partie des « honnêtes travailleurs » comme des parasites sociaux.

                Dans quels états seront-ils quand le reste de la population aura besoin d’eux ?


                • cambacérès cambacérès 28 avril 2007 08:56

                  C’est Alain PEYREFITTE, alors Président du Comité Rédactionnel du FIGARO, qui le premier s’est soucié de rétablir publiquement la situation de l’emploi dans ses dimensions réelles, fin 1992 - début 1993.

                  Un article, assez semblable à celui-ci, dans les pages roses du « figaro-économie », a ouvert le débat au cours de l’hiver 92-93.

                  Il posait également le problème des chômeurs d’outremer, délibérément ignorés des chiffres officiels chaque mois.

                  Ce débat n’est jamais retombé depuis : bien documenté techniquement, le baromètre de l’emploi du journal MARIANNE poursuit régulièrement cette oeuvre de clarté publique, pour ne prendre qu’un exemple.

                  Les quelques agités qui se piquent actuellement de vérité statistique n’avaient alors pas les mêmes scrupules ! Ils sont trop visiblement en service commandé pour le compte de ceux qui, il y a 15 ans, démentaient à cor et cri que les chiffres du chomage présentés par Martine AUBRY étaient truqués !!!

                  Au delà de la polémique, bien triste et bien stérile, pour ceux qu sont dans la m...., tirons la morale de la fable :

                  ON NE FAIT DE BONNE POLITIQUE QU’AVEC UNE BONNE TECHNIQUE.

                  OR, SI TOUTES LES SOIT DISANT POLITIQUES DE L’EMPLOI MENEES DEPUIS DES LUSTRES FOIRENT LAMENTABLEMENT, C’EST, au départ, PARCE QU’ELLES SONT PRISONNIERES DU MENSONGE STATISTIQUE QUI EN PIPE LES BASES D’ANALYSE INITIALE.


                  • Gilles Gilles 28 avril 2007 10:32

                    Ou inversement. Les politiques anti chomages foirant les unes aprés les autres, le gouvernement manipulait les statistiques pour diminuer la perception d’échec par le public.

                    La nouveauté depuis peu, c’est que l’échec est présenté comme un succés retentissant. Pour cela il a tellement fallut manipuler les stats que même nos collègues européens ne peuvent que protester et plus personne ne croient aux chiffers avancés. C’est cet excés qui est vraiment lamentable


                  • cambacérès cambacérès 28 avril 2007 15:58

                    Non, pas tout à fait.

                    Historiquement, au début des années 80, c’est la vision trop exclusivement collective et sociologique du chomage en vigueur rue de grenelle qui a grevé la conception des politiques de l’emploi et celle des mesures destinées à combattre un chomage qui s’annonçait de masse.

                    Régulièrement recondutes, sous un vocable ou sous un autre,au hasard des alternances politiques, ces mesures ont à peine contenu le développement exponentiel de l’inactivité ou de la sous activité liée aux gains de productivité techniques ou à la réduction du temps de travail.

                    De plus, grevées par le principe d’égalité de traitement des usagers, les politiques et les mesures conçues, distribuées et gérées sans la moindre nuance d’individualisation par l’Administration ne pouvaient guère mener qu’à un système pérénnisant et enkystant peu à peu le problème qu’il était censé résoudre.

                    A travers des mesures globales, approximatives, et rarement évaluées avec rapidité et rigueur d’un budget sur l’autre, le dispositif des aides à l’emploi a surtout souffert d’avoir trop longtemps et très délibérément ignoré l’aspect « métier » / « qualification », soit disant trop voué aux exigences de l’employeurs !!!!

                    Si l’on devait être caricatural, on pourrait aller jusqu’à relever que le dispositif global des aides à l’emploi aura, depuis 15 ans, apporté plus d’activité à ses concepteurs gérants succesifs qu’à ses bénéficiaires supposés, sur le marché de l’emploi.

                    C’est ainsi que s’est peu à peu imposée l’idée que la lutte pour l’emploi gagnerait à etre confiée à des acteurs ou à des partenaires plus motivés et plus proches du marché du travail.


                  • Gilles Gilles 28 avril 2007 18:54

                    Tout à fait d’accord sur le fait de confier des tâches à des acteurs ou à des partenaires plus motivés et plus proches du marché du travail. Cependant ce n’est carrément pas sûr que des boîtes privées correspondent !

                    Je suis passé par la case chomage deux fois. Quelques remarques :

                    1/C’est vrai que les conseillers ANPE sont surchargés. Ils doivent voir les demandeurs en leur accordant 20 mn par mois....que voulez vous faire dans ce laps de temps ?

                    2/ Leur systéme informatique de classification des offres (par code ROME) est super obsolète et inutil. Eux même le reconnaissent. Mieux vaux chercher sur les sites webs spécialisés, mille fois plus ergonomiques.

                    3/ On m’a envoyé chez Addecco qui outre l’interim assure des services de placements de chomeurs en leur proposant des offres (partout, pas que chez eux) et des services pour « apprendre à chercher un job ». Minable...zéro personalisation. Leur but est de maximiser les séances facturées (au besoin en en rajoutant car le moindre contact par téléphone de 1 mn avec eux est facturé à l’ANPE comme une séance entière) et encaisser. Les agents sont au moins aussi éloignés de la réalité socio-économique que les agents ANPE. En fait il y a tellement de secteurs requérant des compétences si diverses qu’aucun agent ne peut englober tout ce savoir. Sans parler du ridicule de voir une jeunette de 25 ans exliquer comment réussir un entretien à des cadres expérimentés qui ont passé des dizaines d’entretiens tout au long de leur vie (j’exagère il y a des conseils utils, mais noyés dans la masse d’inutilités)


                  • cambacérès cambacérès 30 avril 2007 21:27

                    Oui

                    tout se tient

                    et si spirale infernale du chomage il y a, elle est bien dans cette réciprocité.


                  • ExSam 29 avril 2007 10:27

                    Si nous ne voulons plus d’une France qui se critique sans cesse, donnons aux Français les moyens de mettre un terme aux conversations stériles. Une fois les données en main, nous connaîtrons nos vrais points faibles et pourrons enfin essayer de les résoudre.

                    Si, on veut d’une France qui se critique. C’est qd il n’y a plus de critique, plus de débat qu’il faut s’inquiéter.

                    Nous sommes à la veille d’une mise sous l’éteignoir généralisée.

                    Nous sommez à la veille d’avoir une info de régime dictatorial.

                    Nous avons, effectivement un trucage sans précédent des chiffres, une ANPE massivement utilisée par virer les chomeurs, une ASSEDIC détournée pour faire du bénéfice, au lieu de faire son devoir d’institution républicaine.

                    Rien n’est critiqué, et à partir d’aujourd’hui, si Sarkozy est président, rien ne sortira plus, ce qui interdira de fait la critique.

                    Celà a été possible parce que nous avons une presse complètement soumise, enchainée, des journalistes muselés, et surveillés par une meute d’infects larbins, qui cumulent les casquettes. On les voit toujours, aux heures de grandes écoute.

                    Et ils tiennent le coeur des médias, la chaine de l’Assemblée Sénatoriale, l’information du groupe France-Télévision - Arlette Chabot directrice d’info, fidèle amie de Sarkozy, De Carolis adoubé et nommé par Mme Chirac, France Inter et France Culture dont le décompte des invités montre qu’ils recoivent trois fois plus de sympathisants UMP que de toute autre org politique confonondues - et le pouvoir soigne tous ces courtisans pour qu’ils nous mentent et nous asservissent.

                    Celà a été réalisable parce que la Presse est entre les griffes des marchands d’armes, Dassault, Lagardère, des richissimes industriels comme Pinault, et des vautours de la finance, Seillères et autres.

                    Il faut impérativement revenir aux préconisations des Résistants à la Libération, qui ont commencé par foutre dehors à grands coups de pompe dans les dents tous les collabos de la presse, et ont ensuite édicté un certain nombre de lois et de réflexions visant, avant tout, à faire que la presse ne soit pas un objet de profit, et ne puisse tomber sous la coupe de types assoifés de pognon.

                    Hors, regardant la carte des médias français proposées par l’inestimable Plan B, on s’aperçoit qu’il n’y quasiment que des groupes, maintenant, et deux ou trois monopoles marqués, évidents, supérieurs en nombre et en puissance à l’Etat.

                    Ceci, évidemment, explique celà.

                    L’impunité - pas de lois anti-trust - dont bénéficient les types comme Arnault - touchant 15000€/Heure et trouvant celà paraitement normal - qui ont des groupes de presse, les pousse évidemment à aller toujours plus loin.

                    Ainsi, ils mentent et musèlent.

                    Si on fait un rapport entre le département dont parle l’auteur, et le pays entier, c’est par trois au moins qu’il faut multiplier le nombre de chomeurs.

                    Et l’autre zombie qui vient nous dire « travailler plus pour gagner plus »...

                    On peut enlever déjà le mot « plus », puisqu’il n’y a pas de travail. Ou plutôt, les entreprises donneuses d’ordres, gavés, richissimes, font tout pour qu’il n’y en ait pas. Elles appliquent, comme le disait Marianne, la « grève de l’embauche ».

                    Ensuite, si un smicard travaille plus, il gagnera 1,8€/H en plus, s’il est au SMIC comme près de la moitié des salariés français. J’ai écrit à l’UMP qui m’a envoyé cette information, via son gros service de com.

                    Ce qui fait donc, si on bénéficie d’un plein temps, 72€/mois, si on fait 2H/jour d’heures sup, cinq jours par semaine, quatre semaines par mois.

                    Je ne parle évidemment pas du fait qu’il faut obtenir 2H/jour d’heures sup, ce qui n’est pas gagné ; ensuite, il faut compter rentrer chez soi, vers 20h tous les soirs, si on a, comme de plus de gens, un temps de trajet voiture ou transport en commun équivalent à une heure. Enfin, il faut supporter deux heures par jour de fatigue en plus, ce qui n’est pas rien non plus. Nous frolons, mine de rien, l’esclavage, par coercition indirecte.

                    Pour un SMIC plus 72€, ce qui fait 500F/mois pour les anciens.

                    Je vous rappelle que c’est le service de com du type qui prétend nous gouverner qui explique benoitement ça.

                    Alors, moi je me dis que pour voter UMP faut avoir ne pas avoir la possiblité de s’informer correctement - c’est vrai que c’est dur quand les Përnaud et les Elkabach, les Sylvestre et les Beytout saturent l’antenne - OU être sacrément maso.

                    A l’évidence voter pour Sarkozy, c’est se tirer une balle dans le pied. En tous cas se fatiguer énormément pour très peu : 72€/mois.

                    Sans compter que ce type qui leur pourri la tête avec ses convictions qu’il change comme ses costards de parvenu, leur ment, leur ment à fond, démolis le sol Républicain sous leurs pieds en empêchant les Ministère d’aider le citoyen, la République de fonctionner et les organismes d’analyses de dire la vérité, LE CONTRAIRE DE CE POUR QUOI ON ELIT UN GOUVERNEMENT QUEL QU’IL SOIT.

                    On arrive à un tel point de renversement des valeurs et de manip du verbe par les « spin doctors » français, - comme Guéant le marchand de lessive, qui nous vend Sarkozy - par ce gouvernement qui a nourrit et porté le candidat Sarkozy, qu’il faut rappeler le fondement, le contrat citoyen-état. Ca s’appelle le Contrat Social.

                    Le GOUVERNEMENT NOUS COUTE énormément parce qu’IL EST LA POUR NOUS AIDER, aider les citoyens, et que sur ce point central, essentiel, il nous DOIT DES COMPTES, DES COMPTES JUSTES EN MATIERE D’EMPLOI, DE JUSTICE ET DE BAVURES POLICIERES, pour ne citer que l’essentiel.

                    Ainsi, mon ami smicard, qui vote communément Sarko sans trop savoir pourquoi mais qui espère qu’en te défonçant un peu plus, tu vas rèussir...Désolé, aucune chance avec Sarkozy.

                    Tu seras même plus sur les listes, quand tu sras au chom. Et tu y seras...Sans aucune allocation évidemment. Ce truc pour « les feignant », ceux qui se lèvent tard pour ne rien faire, aura été supprimé.

                    Les grandes entreprises, comme les fonds de pensions et autres saloperies de vautours à brûler, n’attendent que le moment ou il va prêter serment.

                    Ca va être le grand nettoyage, mon ami penchant pour Sarko. Le taux de chomage va exploser.

                    Pourquoi les salopards se gâneraient, c’est le roi du mensonge, le copain à Arnault, celui que Pinault considère comme « son fils », celui qui ment à tous sauf à ceux qui le gavent de pognon pour sa campagne ?...

                    Et si tu rales la flicaille nationale et municipale te mettra à la raison, à grands de tonfa dans les côtes. N’oublie pas, dimanche.


                    • marc 1er mai 2007 23:27

                      Le fond de l’article est juste mais qu’est-ce que cette charge contre les « petits » fonctionnaires ? c’est ridicule. Ce ne sont pas les fonctionnaires qui décident de nous tromper ; ce sont les politiques : les Borloo, Sarko et autres Breton qui donnent les ordres.

                      Cette confusion dans les responsabilités ne dénotent -elles pas un refus de s’engager dans le vrai combat , C’est facile de surfer sur la haine des fonctionnaires( on voit bien à qui cela profite) plus facile que de s’attaquer à l’Etat - UMP !!!


                      • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 2 mai 2007 04:33

                        Un témoignage très intéressant de quelqu’un de l’intérieur :

                        Fabienne Brutus : Comment taire ? Les chiffres du chômage : http://regardeavue.com/


                        • Max 2 mai 2007 15:39

                          Ouais bon, on peut s’exister à l’infini sur ce type de chiffre...

                          Un premier PB, c’est quoi un chômeur ? Déjà se mettre d’accord la dessus, ce n’est pas simple, après, les compter...

                          Le PB de l’insee est simple, elle contacte des gens, pose des questions liées à l’emploi, et sort un chiffre, sauf que c’est de plus en plus compliquer à faire, et les résultats sont de moins en moins pertinent. Pour de multiples raisons : trouver des N° de téléphone déjà !

                          Entre les portables et le téléphone par le net... Obtenir des réponses, les gens sont pas forcément capable de dire s’il sont chômeurs ou pas, quel type de contrat de travail ils ont, ce qu’ils touchent comme indemnisation, s’ils sont en formation, en stage, en accompagnement recherche d’emploi, en contrat aidé, biaisent les données pour cause de travail au noir, etc.

                          On peut à l’infini « disputer » sur ce type de chiffre, c’est pas forcément très intéressant, ça fait pas avancer le smilblick...

                          Le chiffre catégorie 1 assedic/anpe n’est pas si mal, il reflète très bien les évolutions de la demande d’emploi dans le temps.

                          Quelque chose qui serait nouveau et intéressant, c’est que font tous ces gens dit « chômeur » ? Quelles pratiques, quelles activités, quelles démarches de recherche, d’insertion professionnelle, de formation ?

                          Il n’existe pas d’étude là dessus, trop « chaud » ! Toute étude là dessus donnerait des résultats, comment dire... Politiquement très très incorrecte !!!

                          Autre bonne question bien plus intéressante que des batailles pour ou contre tel chiffre, comment créer des emplois en France ? Car la seule bonne question est là, il y a un certain nombre de personnes disponible pour un emploi, comment faire en sorte qu’il y ait des emplois créés ? Qui crée des emplois ? Où crée t-on des emplois ? Pourquoi crée t-on des emplois ? Dans quel métiers ? Quelles compétences recherchées ? Quels savoir-faire ?

                          On trouve aussi diverses assertions sur un fantasme de radiation massive, de flicage ou contrôle stricte...

                          Soyons clair, il n’y a pas de contrôle en France des personnes inscrites à l’assedic/anpe, enfin, si, il existe un service dans chaque direction du travail, le scre, service de contrôle de la recherche d’emploi, ça existe depuis tjs, et les effectifs sont ridicule par rapport au nombre de personne inscrite. 1 personnes pour 10/20/30.000 inscrits facile !

                          L’assedic ne radie personne, elle n’en a pas le droit. Elle peut signaler des situations à la direction du travail.

                          L’ANPE ne fait pas de contrôle, elle convoque de temps en temps les personnes inscrites, plus souvent qu’avant certes, ce qui est une bonne chose d’accompagner les gens, mais bon, un rdv par mois en moyenne, voir moins, y’a pas de quoi hurler au flicage.

                          Si une personne est absente à un rdv anpe, elle reçoit par courrier une demande d’explication, et si la personne ne répond pas (elle a 15 jours), ou que sa réponse n’est pas satisfaisante, il peut y avoir radiation (là sanction). De 15 jours à 2 mois, ensuite la personne peut se réinscrire comme si de rien était... Bon... Rien de bien sévère... Sachant que les personnes peuvent toujours faire un appel de la décision anpe...

                          L’augmentation des radiations depuis 18 mois vient du fait que l’anpe convoque les gens pour un rdv par mois maintenant, et plus une fois tous les 6 mois. Bcp de gens sont absents au rdv sans excuses, donc radiation, normal. Et pour info cette radiation est temporaire, de 15 jours à 2 mois, donc ensuiite les gens se réinscrivent, et cela n’influe pas vraiment sur les statistiques.

                          Les médias confondent les radiations administratives pour non réinscription (je retrouve du travail, je ne « pointe » pas à l’assedic en début de mois, l’assedic me radie de la liste des demandeurs d’emploi), et les radiations sanctions, très rares, et qu’il faut vraiment chercher...

                          Par contre, la bonne question serait pourquoi les personnes inscrites à l’assedic/anpe ont si peu d’obligation malgré un système généreux, et que ces obligations soient si peu suivies ? ? ? Un tabou bien français...

                          Dommage que les journalistes, comme souvent, préfère les gros titres ou les polémiques stériles à des réflexions de fond.

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