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Accueil du site > Tribune Libre > Daniel Carton, l’homme qui dérange l’establishment des médias (...)

Daniel Carton, l’homme qui dérange l’establishment des médias classiques ?

Très critique avec la presse politique d'aujourd'hui, Daniel Carton adresse un formidable message d'espoir et d'encouragement aux jeunes générations de journalistes qui utilisent Internet. Et il le fait au travers de son dernier ouvrage, "Une campagne off", curieusement ignoré par la plupart des médias français avec lesquels il a pourtant collaboré pendant plus de vingt ans ! Je suis allée le rencontrer en tentant ainsi mon premier podcast vidéo en tant qu'intervieweuse...

Qui est Daniel Carton ?

Daniel Carton a été un journaliste politique très respecté au "Monde", où il a travaillé pendant dix ans, et aussi au "Nouvel Obs". Désabusé par les innombrables connivences entre politiques et médias, il a quitté définitivement le journalisme en 2002 pour se consacrer à l'écriture.

Daniel Carton est un journaliste que je voulais absolument rencontrer il y a environ deux ans, après avoir lu "S'ils savaient à Paris : ce que la France d'en haut ne voit plus" (Albin Michel, 2005) ainsi que le désormais culte "Bien entendu... c'est off" (Albin Michel, 2003).

Ces livres dénonçaient avec véhémence les verrous du système politique, les phénomènes de cour, les collusions politico-médiatiques.

Avec mes amis militants de l'époque, pleins d'idéaux, nous comprenions enfin l'envers du décor et, armés de ce témoignage, nous allions aborder de manière différente notre engagement politique : ne pas répéter inlassablement les mêmes travers et tendre la main aux jeunes des autres partis pour avancer ensemble avec des pratiques renouvelées.

Voici par exemple un extrait, de "Bien entendu... c'est off", écrit en 2003, qui m'avait beaucoup marqué à l'époque et qui n'a pas pris une ride :

"J'ai compris à partir de ce jour que la politique était d'abord l'art de se servir des médias. Le tutoiement entre politiques et journalistes, cet insupportable tutoiement, devenu signe de ralliement d'une caste, assurance tous risques et gage de compréhension mutuelle. Ah ! la belle affaire, paraît-il. Je tutoie, tu tutoies, nous nous tutoyons. Pas devant micros et caméras, ah ! ça, non, surtout pas. Jamais ! Il faut que le "tu" reste entre soi. Le peuple requiert quand même quelques mises en scène. Ainsi un Grand Jury RTL-Le Monde, rendez-vous politique du dimanche soir si prisé. Vous venez dans les studios une demi-heure avant. L'invité arrive, on se tutoie. Pendant les pages de pub, on se tutoie. Après l'émission, pendant la collation où tout le monde se pousse autour de l'invité pour lui dire que, décidément, il est le meilleur, on se tutoie.

Tout à coup la petite lumière rouge du direct s'allume : on se vouvoie. Pareil sur Europe 1, sur n'importe quelle radio, sur tous les plateaux de télévision. Pareil aussi pour les interviews dans les journaux. On dit "tu", on écrit "vous". Petite gymnastique facile, entendue par avance. Tours de passe-passe convenus qui ne gênent personne. Tout le monde, dans ce milieu, finit par tutoyer tout le monde, et le comble, c'est que si vous ne le faites pas, vous passez pour un bégueule, un pisse-froid, entre autres amabilités. (...)

Ainsi averti, je n'ai pas eu trop de mérite à ne plus retomber dans le panneau. Et pourtant, les spécialistes du tutoiement sont légion. À gauche comme à droite. Le champion toutes catégories étant sans conteste l'actif Sarkozy. On voit où cela l'a mené. On conçoit qu'il ait fait des émules chez ses pairs. Avant d'avoir des idées, il s'est mis à tutoyer tout le monde, tout le temps, en tout lieu, sauf évidemment à la radio et à la télé. Sans jamais se poser de questions. Il me recevait : "Bonjour, comment vas-tu ?". Je répliquais invariablement : "Bien et vous-même ?". Cette réponse suffisait pour imposer le vouvoiement dans nos échanges mais ne suffisait pas à éviter qu'il recommence le même cinéma la fois suivante, dans l'espoir que, de guerre lasse, vous vous laissiez prendre à son stratagème. "

Quatre ans après, suite à cette campagne présidentielle passionnante, Daniel Carton persiste et signe en publiant, toujours chez le courageux Albin Michel, "Une campagne off". Je fonce l'acheter et j'ai pas été déçue. J'ai aimé retrouver les sensations que j'avais pu vivre, m'immerger dans les campagnes des autres candidats : enfin un témoignage sur ces citoyens que j'avais vus de mes yeux se rendre aux meetings pour se forger leur propre opinion et dont la presse n'a quasiment pas parlé. Chaque jour, à la manière d'un blog, ce carnet de route dépeint l'actualité de la campagne, l'ambiance, les meetings et la campagne de l'intérieur, tantôt au milieu de la foule, tantôt au sein de la caravane de la presse qui suit les candidats.

Tout naturellement, j'ai commencé à chercher diverses critiques sur ce livre qui m'a vraiment passionné. Rien, quasiment rien dans la presse. Je lance désespérément des requêtes sur Google Actualité et sur Wikio et je ne trouve que très peu de résultats, souvent une même affligeante dépêche reproduite dans chaque journal... Etonnant pour quelqu'un avec le profil de Daniel Carton. Je m'interroge. Pourquoi un tel silence sur ce livre qui, selon moi, mérite d'être lu ?

 

Pourquoi Daniel Carton dérange tant ?

Parce qu'il continue à dénoncer les mauvaises méthodes de travail des journalistes phares "planqués" dans leurs bureaux pendant que les jeunes journalistes jouent la course contre la montre chaque soir en changeant de ville, sans pouvoir prendre du recul au sein de la caravane de la presse ?

Parce qu'il dit que Nicolas Sarkozy est lui-même un informateur du "Canard Enchaîné" ?

Parce qu'il dénonce une trop grande proximité entre certains journalistes et certains politiques ?

Pour quelles raisons ce livre lui vaut un procès et une demande de 90.000 euros d'indemnisation ?

Sur ce dernier point, comme nous le rappelle avec ironie ce récent article de Bakchich sur AgoraVox, "ce petit goujat [de Daniel Carton] s'est permis de faire passer trois honorables consœurs pour des 'groupies militantes' de Ségolène Royal [les trois sœurs Brontë du journalisme français]. Tout cela pour avoir raconté comment les trois mistinguettes, Isabelle Mandraud (Le Monde), Françoise Degois (France Inter) et Ilana Moryoussef (France Info) ont, avec des yeux de Chimène, couvert la campagne de la madone du Poitou. (...) Et comment résister à citer la confession de l'une d'elles, que, conscience professionnelle oblige, le doute assaille : si les gens découvrent que ce n'est qu'une bulle, nous, les journalistes, allons encore en prendre plein la gueule ".

D'ailleurs, un des rares articles parus dans la presse est signé par "Le Monde" (dans la version en ligne uniquement). En réalité, il ne s'agit que d'une reprise de dépêche AFP qui nous signale laconiquement que Carton est assigné pour son livre par ces trois journalistes... Curieusement, cette dépêche, on ne peut même pas la retrouver via le moteur de recherche du "Monde"... Ca valait le coup de travailler dix ans chez eux pour un pareil traitement... "Le Nouvel Obs" a été un peu plus magnanime en accordant à Carton, un chat avec les internautes... Même le "grand" Jean-Marc Morandini nous donne une belle leçon de journalisme en reprenant cette dépêche, sans citer la source et en donnant ainsi l'impression que c'est quelque chose qu'il a lui-même écrit sur son blog pour ses lecteurs... Et pourtant, Morandini nous a récemment donné un cours magistral de journalisme en attaquant AgoraVox, en direct sur "Bolloré TV", et en nous expliquant que le journalisme citoyen "n'avait pas de déontologie et c'était du n'importe quoi"...

L'espoir grâce aux opportunités offertes par Internet

Cela étant dit, consterné par cet état des lieux inquiétant sur le professionnalisme au sommet des grandes rédactions parisiennes, Daniel Carton adresse aux nouvelles générations de journalistes, mais aussi de politiques, un véritable message d'espoir qu'il détaille dans la vidéo. Internet est une opportunité miraculeuse pour nous tous et permet enfin de tourner la page de ces vieux schémas traditionnels pervertis !

Avec Internet et la fédération des énergies et talents de notre génération, plus rien ne sera jamais comme avant !

Merci à lui pour ce témoignage vidéo qui nous pousse à être encore un peu plus conscients et vigilants. Nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas, nous avons enfin les yeux bien ouverts sur la réalité mais aussi sur la chance que nous avons de vivre cette époque formidable !

Merci à Pierre Abbruzzini, rédacteur d'Agoravox avec qui j'ai réalisé cette interview "coopérative". Et merci à Agoravox de nous permettre de donner notre point de vue sur une actualité qui n'a pas fait trois lignes dans nos journaux !

 


Daniel Carton, l'homme qui dérange les médias  ?
envoyé par AgoraVox

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129 réactions à cet article    


  • Triple R™ 22 juin 2007 10:03

    Super interview, bien menée... et très intéressante smiley


    • diablotin 22 juin 2007 11:13

      Merci beaucoup pour ce travail, qui fait avancer les choses et apporte une réelle valeur ajoutée. L’interview est un modèle du genre.



    • Francis FOURNIER Francis FOURNIER 24 juin 2007 13:43

      Ouh la la !!! Ne parlez pas pas de valeur ajoutée pour une interview. Vous allez voir qu’ils vont nous mettre une taxe.



    • Avatar 24 juin 2007 16:51

      Merde, il est revenu...

      Demian, tu pouvais pas rester dans ton trou du cul (du monde) sans adsl ???

      Concernant le salaire que tu fantasmes d’avoir pour tes articles en bois, n’espère pas plus que les tradionnelles myriades de votes négatifs (dont tu es dépendant d’ailleurs.)

      Ne penses-tu pas avoir fait assez de mal sur Agoravox ???


    • Avatar 24 juin 2007 21:52

      Et non,

      Contrairement à toi, je n’ai pas l’habitude de me parler...

       smiley


    • jako jako 22 juin 2007 10:16

      Bonjour et merci à vous d’avoir pris le temps de rédiger cet article. Les journalistes sur internet seront de plus en plus nombreux et donc tant mieux, cependant le problème c’est la très faible audience (à mon avis)


      • LE CHAT LE CHAT 22 juin 2007 10:16

        article très interessant , vive internet qui est une alternative au muselage des médias classique . J’étais moi même seul à rendre compte de la visite de jean luc Bennhamias venu soutenir les habitants du golfe de Fos contre l’incinérateur http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25321


        • llecuyer llecuyer 22 juin 2007 13:01

          Coïncidence : on vient d’apprendre que l’émission Arrêt sur image sur la 5, qui était la seule du PAF (Paysage audiovisuel français) à être critique sans être cynique, cette émission est arrétée.

          Espèrons pour le PAF que de nombreux Daniel Schneiderman se cachent en son sein, prêts à prendre la relève. Sans cela, ça sera PAF le chien (de garde).

          Cela dit, PAF le chien de garde fait l’affaire des nouveaux médias, qui récupèrent la contestation. Donc, paradoxalement la fin d’arrêt sur image est une bonne chose pour Agoravox smiley


        • Hervé Torchet 22 juin 2007 10:29

          Comme le disait Balzac, « si la presse n’existait pas, il faudrait ne pas l’inventer ».

          Daniel Carton, un homme intègre, interrogé avec finesse et sincérité par Quitterie Delmas au nom de la démocratie. Un bon début de journée. smiley


          • lambertine 24 juin 2007 11:15

            Sans la Presse, Balzac n’aurait rien publé de tout. Alors, je veux bien qu’il crache dans la soupe, c’est son problème. Mais delà à être pris comme référence...


          • Icks PEY Icks PEY 22 juin 2007 10:34

            @ l’auteur

            Concernant Agora Vox, faudrait peut-être arrêter de se prendre le melon : Agora Vox est tout sauf du journalisme, à supposer que le mot journalisme veuille dire quelque chose. Agora Vox est un lieu d’échange, de partage, de discussion, d’engueulades, mais pas de journalisme.

            Agora Vox n’est rien d’autre qu’une sorte de blog multi-auteur, rien d’autre.

            Donc Morandini a raison de dire que c’est du grand n’importe quoi. Car les blogs peuvent être n’importe quoi.

            Et le triple niveau de filtre dont se vante Revelli dans la bande TV dispo sur votre lien est une vaste fumisterie. Il est patent de constater que n’importe quoi, même le pire, est publié.

            Concernant le bouquin de votre ami, deux petites choses. D’abord, compte tenu de la quantité de bouquins qui sont publiés chaque année, il n’est pas étonnant que tous ne bénéficient pas d’une couverture médiatique digne de ce nom.

            Ensuite, faut-il s’étonner qu’un homme qui tire à boulets rouges sur ses anciens employeurs que sont le Nouvel Obs et le Monde soient mal perçus par les comités de rédaction, toute tendance confondue ?

            Icks PEY


            • Marsupilami Marsupilami 22 juin 2007 11:22

              Le commentaire de Icxs Pey, qui se fait très mal noter par les Agoravoxiens, est pourtant pertinent. En témoigne cet article du San Francisco Chronicle repris par Courrier International (vu qu’il n’est accessible qu’aux abonnés en ligne, je vous le copie-colle pour information) :

              La presse asphyxiée par les moteurs

              Etranglés financièrement, les journaux réduisent le nombre de leurs journalistes. Pour éviter qu’ils ne disparaissent, Google et Yahoo !, en partie responsables, doivent leur venir en aide. En annonçant, au début du mois de mai, la suppression de cent postes de journaliste en raison d’une crise financière croissante, le San Francisco Chronicle a ouvert le dernier chapitre de l’histoire tragique du déclin du journalisme traditionnel. Le groupe Hearst, propriétaire du journal (qui perd 1 million de dollars [740 000 euros] par semaine), estime qu’il n’avait pas d’autre choix que réduire ses coûts en licenciant toute une série de professionnels qualifiés ou en incitant les journalistes les plus expérimentés à partir. Les départs toucheront le quart de la rédaction du Chronicle.

              A l’ère des nouveaux médias, cette compression de personnel est peut-être, de mémoire récente, la plus sévère qui touche un “vieux” média, mais elle n’a rien de neuf pour le grand public. Les facteurs ayant engendré cette situation sont tristement connus. L’essor d’Internet a engendré une chute brutale des recettes publicitaires de la presse écrite. Les sites de petites annonces gratuites comme Craigslist.com ont gravement entamé l’une des sources traditionnelles de revenus de celle-ci. Si de nombreux journaux se sont efforcés de se forger une présence sur la Toile - y compris le Chronicle, dont le génial sfgate.com fait partie des dix sites d’information les plus visités des Etats-Unis -, les recettes des annonces en ligne sont misérables par rapport à celles du traditionnel support papier. Résultat, des journaux comme le Chronicle doivent réduire leurs effectifs pour survivre - et ceux qui doivent partir sont des journalistes extrêmement compétents qui se consacrent à la recherche et à la couverture de la vérité, en toute indépendance et sans peur ni parti pris.

              Le citoyen moyen ne perçoit peut-être pas à quel point ces compressions de personnel menacent l’accès des gens à des informations importantes réunies selon des exigences élevées. Lorsqu’on supprime des emplois de journaliste - et, en particulier, en aussi grand nombre que le Chronicle l’envisage -, le produit est inévitablement moins bon qu’il ne l’était. Le fait est qu’il n’y aura rien sur YouTube, ni dans la blogosphère, ni ailleurs sur la Toile pour remplacer efficacement le précieux travail de ces professionnels. Il y aura moins de moyens pour enquêter, par exemple, sur des affaires aussi importantes pour le pays que le scandale BALCO [laboratoire californien qui a fourni des produits dopants à plusieurs grands noms du sport américain] ; moins de professionnels pour s’entêter à dévoiler les pratiques financières douteuses de l’université de Californie et contraindre certains dirigeants à reconnaître publiquement leurs erreurs et à les réparer ; moins de journalistes pour suivre les mairies, les tribunaux et les écoles locales et transmettre à la communauté des informations que celle-ci considère comme dues et sur lesquelles les autres médias, télévisions et radios locales incluses, se fondent pour élaborer leurs programmes d’informations.

              Une société plus vulnérable à la propagande politique

              Il n’y aura pas moins d’informations ni moins de scandales ; seulement moins de limiers formés aux dures tâches d’enquêter sur l’événement et d’en assurer la couverture. Les adorateurs des sites d’information en ligne, du journalisme “citoyen” et de la blogosphère des journalistes autoproclamés avancent que les vieux piliers de l’information comme le Chronicle n’ont en fait que ce qu’ils méritent. Si les “vieux” médias ne peuvent pas s’adapter à l’ère numérique, tant pis pour eux, soutiennent-ils. D’ailleurs, les groupes de presse n’ont jamais été tellement bons, et il leur est déjà arrivé plus d’une fois de faillir misérablement à leur mission. La Toile ne manque pas de solutions capables de remplacer le journalisme traditionnel, par exemple les millions de blogueurs qui donnent leur opinion sur l’actualité, sans parler des puissants agrégateurs comme Google et Yahoo !, dont les moteurs de recherche récoltent une foule d’informations et de contenus fournis par d’autres... et génèrent des milliards de dollars chaque année pour leurs propriétaires.

              Moi qui enseigne le journalisme, je vois les choses différemment. Je vois un monde où l’art de transmettre une information en toute indépendance et sans parti pris est extrêmement menacé. Je vois aussi émerger une société de plus en plus divisée, de fait moins informée et plus vulnérable à la propagande politique et commerciale, aux clichés et aux partis pris. Je vois un monde dans lequel la poursuite de la vérité au service de l’intérêt général perd sa valeur culturelle au milieu du tumulte technologique, un monde où le journalisme professionnel pratiqué selon une éthique largement reconnue disparaît rapidement de systèmes d’information en pleine expansion car tout le monde va sur la Toile pour se repaître de la dernière actualité. Je vois un monde dans lequel de grandes sociétés comme Google et Yahoo ! continuent à s’enrichir sans reverser grand-chose aux entreprises journalistiques, tandis que des légions de journalistes professionnels se retrouvent aujourd’hui sans emploi aux Etats-Unis parce que leur employeur, un vieux média, ne peut plus se permettre de les payer.

              Il n’y a pas longtemps, Sam Zell - le milliardaire de l’immobilier qui a racheté, début 2007, les journaux du groupe Tribune, parmi lesquels le Los Angeles Times [voir CI n° 838, du 23 novembre 2006] - a mis les pieds dans le plat et comparé Google et Yahoo ! à des pirates des temps modernes qui raflent les trésors produits par d’autres. “Si les journaux des Etats-Unis ne laissaient pas Google voler leur contenu, Google serait-il rentable ? Pas tellement”, a-t-il déclaré en avril, lors d’une conférence à l’université Stanford. Les dirigeants de Google déclinent, pour leur part, toute responsabilité dans les malheurs que connaît aujourd’hui la presse américaine. Pour eux, leurs services d’information aident simplement les gens à trouver ce qu’ils cherchent. Les problèmes des journaux sont dus, à leur avis, aux forces du marché, qui sont animées par une révolution technologique permanente. C’est cet argument que Marissa Mayer, la vice-présidente de Google, a invoqué fin mai, lors d’une conférence sur l’état de la presse américaine, rappelant simplement que “nous [Google] sommes informaticiens, pas journalistes”.

              C’est peut-être vrai, mais il est temps que les groupes comme Google acceptent de prendre davantage de responsabilités en ce qui concerne l’avenir de la presse, en reconnaissant la menace que l’“informatique” fait peser sur la place du journalisme dans une société démocratique. On ne peut plus accepter que les dirigeants de Google déclarent ne pas faire de journalisme, mais uniquement s’employer à fournir des liens vers les “fournisseurs de contenu”. Le journalisme, ce n’est pas qu’une question d’emplois et de pertes financières : c’est une institution pu-blique essentielle dans une société libre. Il est évident que Google et les groupes similaires, qui tirent indirectement des bénéfices énormes du coûteux travail des journalistes, doivent commencer à prendre leurs responsabilités. Google pourrait d’une façon ou d’une autre soutenir davantage l’industrie de l’information traditionnelle et les journaux locaux importants, devenant ainsi un acteur de la solution et non plus une partie du problème.

              L’information se résumera aux délires des blogueurs

              Google et Yahoo ! pourraient offrir un soutien plus direct aux écoles de journalisme, de façon que les valeurs et les compétences de cet art soient transmises à la prochaine génération. Ces entreprises florissantes pourraient s’associer plus étroitement au travail d’organisations vénérables comme la Société des journalistes professionnels [créée en 1909, c’est le principal organisme professionnel aux Etats-Unis] pour soutenir leur mission et préserver ce métier important. J’aime à penser que c’est possible. Dans le même temps, je ne peux m’empêcher d’imaginer un avenir dépourvu de journalistes compétents, dans lequel le moteur de recherche Google Actualités ne fournirait pas des informations mais les derniers délires de blogueurs isolés et les informations truquées du gouvernement et de services de communication, habilement déguisées en journalisme par des publicitaires qui ne souhaitent que vendre, vendre, vendre.

              Neil Henry, ancien correspondant du Washington Post, il enseigne le journalisme à l’université de Californie à Berkeley. San Francisco Chronicle.


            • Quitterie Delmas Quitterie Delmas 22 juin 2007 11:29

              Bravo Marsupilami, cet excellent article de Courrier International représente pour moi les vrais enjeux. Il m’a été recommandé par... Daniel Carton lors de l’itw smiley.


            • bozz bozz 22 juin 2007 11:45

              Henry Neil a parfaitement raison, sauf que je suis beaucoup plus pessimiste que lui, il imagine un avenir ou google ou yahoo référenceraient des articles de blogeurs ! mais c’est déjà le cas, AVox est repris par yahoo ! yahoo utilise aussi les blogs de journalistes pro. pour se faire des éditoriaux pas chers...

              AVox est un lieu de débats, d’échanges, d’enguelades mais aucunement un lieu de production de savoirs...


            • Carlo Revelli Carlo Revelli 22 juin 2007 11:47

              Tout dépend en effet de ce qu’on entend par journalisme. Il y a du journalisme factuel, du journalisme d’opinion et du journalisme d’investigation.

              On trouve ces 3 types de journalismes dans les différents médias à différents degrés. Sur AgoraVox, il y a plus d’opinion que de factuel même si certains articles sont très précis et documentés. Par ailleurs, nous allons bientôt relancer des tentatives d’enquêtes mais d’une manière plus simple par rapport aux Wiki-enquêtes et avec un journaliste d’investigation en coordinateur.

              Quant à Morandini, je m’attendais pas du tout à une défense acharnée de la déontologie journalistique venant de sa part... Assez surpris sur le coup, j’ai été assez mauvais et trop cool dans mes réponses... Mais bon c’est une bonne leçon.

              Emmanuel Chain a été bien plus pragmatique dans l’émission en expliquant à Morandini qu’avoir la carte de presse ne voulait rien dire. Et qu’il connaissaient de piètres journalistes qui ne foutaient rien et d’excellents citoyens qui bossaient bien mieux.

              En tous les cas, bravo à Quitterie pour cette très bonne interview.


            • ZEN ZEN 22 juin 2007 12:13

              @Icks Pey

              Je suis d’accord avec vos trois premiers paragraphes..(comme quoi !...)

              @ Marsu, Intéressant cet article .j’aurais tendance à partager le pessimisme final de cet auteur assez lucide, les choses étant ce qu’elles sont...


            • Niamastrachno Niamastrachno 22 juin 2007 14:31

              @ l’auteur : merci beaucoup pour cet excellent article !

              J’ajouterai que la toile n’est pas seule responsable du déclin du support papier et de la rentabilité des éditeurs.

              Lorsqu’on voit les piles de « 20 minutes », « metro », « info soir », « matin plus », « sports », « Newzy », le nombre de médias gratuits s’appuyant sur les informations transmises par les agences de presse telles que Reuters / AFP / courrier international etc... on comprend assez aisément que les ventes papier unitaires ne soient plus choyées. ce qui montre autre chose par ailleurs : on lit de plus en plus un information raccourcie, non étayée, ni suivie pour ne trier que dans un ensemble de « scoop » de 10 lignes, histoire de se tenir rapidement au courant tout en ignorant parfaitement le fond.

              Le « Canard Enchainé » est à ma connaissance le seul journal à ne pas publier ses informations sur le oueb, tout juste la page de garde, je crois qu’il arrive encore à tenir la route mais jusqu’à quand ? En tout cas il me semble que de ce point de vue, c’est encore la seule manière de dégager des revenus.

              Le « tout gratuit » qui se base sur les revenus publicitaires est à l’origine de bien des déconvenues financières par ailleurs.


            • Marsupilami Marsupilami 22 juin 2007 15:16

              @ Quitterie

              Les grands esprits se rencontrent... En tout cas Neil Henry pose bien les vrais problèmes. Pour faire du vrai journalisme d’investigation, il faut des moyens financiers indépendants des pouvoirs politiques et économiques, et là, on est mal barrés si Google ou Yahoo ! n’opèrent pas un virage dans la direction de la citoyenneté. C’est leur intérêt à long terme s’ils se soucient un poil de cette dernière (sinon, ils n’auront bientôt plus de contenu), à moins qu’ils n’aient déjà opté cyniquement pour jouer un rôle lucratif de robinets à délires de blogueurs, colporteurs de rumeurs, de propagande gouvernementale et publicitaire ?

              @ Zen

              Je suis comme toi très pessimiste pour l’instant, et ce qui se passe ne me rend pas optimiste pour l’avenir.

              @ Carlo

              Faut pas se voiler la face, Agoravox est essentiellement un média d’opinions. Rares sont les articles réellement informatifs, et ceux qui le sont ne font en général que paraphraser d’autres déjà parus dans la presse classique. Les Wiki-enquêtes sont pour l’instant un échec. Ça ne m’étonne pas, je n’y ai jamais cru dans le contexte d’Agoravox. L’investigation journalistique authentique a toujours été, jusqu’à la naissance d’Internet, un travail de fouille-merde solitaire. Pour que les Wiki-enquêtes collectives puissent être possible, il faudrait que les Agoranautes qui y coopéreraient sachent un peu ce que c’est qu’un vrai job de journaliste (c’est rare) et qu’ils soient disposés à partager leurs informations avant publication (c’est pas dans la mentalité du journaliste-chercheur-fouineur, qui se méfie d’instinct des fuites et intoxications dès que plusieurs personnes bossent ensemble sur le même sujet, surtout s’il est explosif).

              N’importe qui est capable, du moment qu’il sait à peu près rédiger un texte correctement, de publier un article d’opinion sur Agoravox. C’est donc ce qui se passe.

              Un premier pas pour que ça puisse changer : nettement différencier les articles d’opinion des véritables articles d’enquête, qui sont trop mélangés. Et donner une durée de vie (longs temps d’affichage) plus élevée aux seconds qu’aux premiers, et en imposant une modération des commentaires plus stricte aux seconds qu’aux premiers (dont la fonction est la plupart du temps de servir de défouloir genre Café du Commerce - et pourquoi pas, cela a une fonction sociale utile !).

              Qu’en penses-tu ?


            • Carlo Revelli Carlo Revelli 22 juin 2007 15:34

              Je suis assez d’accord avec ta vision et tes suggestions. C’est assez proche de ce qu’on va faire avec un journaliste d’investigation indépendent qui va solliciter les autres contributeurs mais pas sous forme de wiki. Ces articles seront différenciés des autres et auront une durée de vie plus longue sur la page d’accueil du site. Et j’avais pas pensé à la modération des commentaires de la part de l’auteur. C’est pas bête pour éviter en effet les dérapages. Si le journaliste en question passe par là, il va préciser ce qu’il a en tête. De toutes façons, il va faire un article explicatif d’ici quelques jours. Bonne journée.


            • Marsupilami Marsupilami 22 juin 2007 16:08

              @ Carlo

              Je me méfie de la modération des commentaires faite par l’auteur. Je suis même plutôt contre. L’auteur peut avoir donné des informations partielles ou erronées, ne pas vouloir l’admettre et ainsi sanctionner tous ceux qui lui signaleraient ses erreurs, approximations ou a priori. Il vaut quand même mieux pouvoir être toujours amendé, corrigé, contredit.

              La modération des articles d’enquête, à mon avis, devrait plutôt s’opérer en amont, par exemple en supprimant automatiquement tous les commentaires comportant des termes injurieux. Ça dégoûterait déjà pas mal de monde, et un petit logiciel ad hoc pourrait vite fait procéder par élimination.

              Les articles réellements informatifs écrits par des individus existent déjà sur Agoravox, même s’ils sont rares. Ils ne méritent pas un temps d’exposition différent ou inférieur de ceux qui seraient produits par des journalistes encartés. Je connais pas mal de journalistes encartés qui sont des nuls vraiment pas à la hauteur de certains écriveurs d’articles et même de commentateurs d’Agoravox. Aucune raison d’accorder un statut privilégié aux journalistes professionnels donc... si ce n’est pour les sauver de ce que pressent Neil Henry.


            • wangpi wangpi 22 juin 2007 16:23

              Il me semble que l’économie a bon dos. Ainsi, les recettes publicitaires parties, les journaux classiques n’auraient plus les moyens d’entretenir des journalistes ?

              Mais il semble que cela a toujours été le cas, conjoncture ou pas. Et particulièrement dans la presse régionale où les supports dépendent plus qu’ailleurs des acteurs économiques locaux. Je pense pour ma part que les gens délaissent les journaux classiques tout simplement parcequ’ils ne remplissent plus leurs rôles. Et que certains lecteurs en ont peut-être marre que leurs journaux soient si visiblement soumis à la pression de leurs annonceurs-patrons.

              Allons-nous manquer d’enquêtes « sensibles » ? Un ministre italien des années 70, notoirement lié à la loge Potere Due, a admirablement résumé l’époque dans laquelle le journalisme et les médias étaient entrés : « Il y avait des scandales, il n’y en a plus. »

              Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. C’est ce moment qui ne suffit plus. Certaines personnes ont besoin de vérité, autant que d’eau, et d’une vérité qui ne se trouve plus dans aucun grand média. D’où l’émergence et le succès grandissant d’Internet, où, vertu des temps « a contrario », seuls les billets d’opinion sont crédibles. Et permettent d’évaluer plus justement si le ressenti que l’on a de telle ou telle nouvelle, est partagé. Média de la séparation par excellence, le web est paradoxalement le lieu où l’on se compte. Les vertus et mérites du journalisme ont été pesés, et trouvés légers ; et ses lecteurs se sont divisés en deux camps, dont l’un veut qu’il disparaisse ; au moins dans sa forme actuelle, internet ou pas.

              Pauvres journalistes ! Ils ont appris à vivre à genoux, et bien, qu’ils apprennent à vivre fauchés.


            • Marsupilami Marsupilami 22 juin 2007 16:38

              @ Wangpi

              Avant la naissance des médias audiovisuels puis d’internet, les médias-papiers étaient des entreprises rentables qui pouvaient s’aufo-financer et financer les enquêtes des journalistes grâce à leurs lecteurs, aux abonnés et à la publicité. C’est désormais de moins en moins le cas, hormis quelques très rares exceptions.

              Il ne faut pas tout mélanger, donc.


            • wangpi wangpi 22 juin 2007 17:15

              C’est exactement ce que je dis. Où sont passés les lecteurs et les abonnés ? Ne sont-ils pas décus de la pauvreté éditoriale ? Et cette pauvreté éditoriale n’est-elle pas directement liée au poids des annonceurs-patrons ?


            • La mouche du coche La mouche du coche 22 juin 2007 18:57

              @ M. Revelli,

              Pour moi il y a un problème de déséquilibre entre les auteurs d’article qui signent sous leur vrai nom et les commentateurs anonymes.

              D’un coté, l’auteur s’engage par son nom et il est plus « sensible » de ce fait aux critiques des commentaires des anonymes qui peuvent lui « polluer » son article par des conversations idiotes. Notre auteur peut avoir peur, ne pas vouloir publier à nouveau et c’est normal. smiley

              On a donc envie d’interdire les commentateurs anonymes ou sous pseudo ( comme moi en ce moment smiley )

              Mais si on fait cela, on perd immédiatement l’intérêt d’Agoravox qui est justement de pouvoir dire la vérité par les commentaires, car sans anonymat, la vraie liberté de parole n’est qu’un leurre. smiley

              Le problème est insoluble. smiley

              Peut-être faudrait-il donner à un auteur signant de son vrai nom, plus de pouvoir qu’à un autre ? Par exemple, il pourrait, non pas pouvoir supprimer un commentaire, mais le cacher, ou lui enlever 10 points d’un coups ? Est-ce techniquement possible ? smiley

              cordialement


            • yvesduc 22 juin 2007 22:08

              À Marsupilami de 11H22 :

              Tout ceci est extrêmement inquiétant. Pour autant, ne rejetons pas toute la faute sur internet ! Le journalisme a ses travers : mollesse, complaisance, vérification insuffisante des sources et de cela, internet n’est pas responsable.


            • Icks PEY Icks PEY 23 juin 2007 11:53

              @yvesduc

              C’est vrai, internet n’est pas responsable, internet, c’est pire !

              Icks PEY


            • luklamainfroide 23 juin 2007 12:46

              Bon je ne suis pas journaliste et je ne lis plus les journaux depuis une sacrée paye déja comme de plus en plus de gens qui sont comme moi dégoutés de (l’information)quand il na sagit pas de flagrant mensonge la véritée est tronquée voir défomée ou carrément noyée sous un flot de charabia qui ne nous aprend rien agoravox ce n’est peut etre pas du journalisme dans le sens ou vous l’entendez et c’est vrai que pas mal de connerie y sont publier ,mais la au moin on a des chances d’aprendre quelque chose sur des sujets qui ne sont jamais débatuts dans les grands médias(presse écrite ou télévision )du moin sérieusement,quant au copinage des groupes de presse et des gens de la (politique)tout les deux manges au ratelier du grand capital alor mrs dames arétter de nous gonfler avec votre baratin d’hétique et de déontologie les politiques sont des vendus les journalistes aussi qu’ils s’assume en tant que tel bon sang !


            • Marsupilami Marsupilami 23 juin 2007 17:12

              Commentaire d’une totale ineptie : normal, c’est du D.W. revenu polluer tous les fils de discussion d’Agoravox avec ses préciosités ridicules, agressives, mensongères et diffamatoires.

              Gland bleu, tu ne nous manquais pas. Retourne fricoter avec Paris Hilton dans ton trou sans ADSL et fous-nous la paix.


            • pixel pixel 24 juin 2007 00:55

              Vous exposez votre désir mais « s’exposer » comme pour les femmes n’est pas toujour rentable.


            • pixel pixel 24 juin 2007 01:15

              Le journaliste reste un haut parleur du pouvoir quelque soit le moyen technologique.« Oyez, oyez brave gens »


            • ExSam 24 juin 2007 08:21

              Assez surpris sur le coup, j’ai été assez mauvais et trop cool dans mes réponses...

              C’est clair. Tu aurais pu lui parler les bidonnages et autres recadrages de photos, sans parler des interviews bidons, du journalisme Paris-Match ou de la charje journalistique qui chapeaute France-Télé, et qui n’empêche pas qu’Ockrent, femme de Ministre est maintenue à son poste de journaliste sur une émission politique majeure...

              Mais bon...La pression de l’antenne et le côté vicelard de ce mec qui se la joue maintenant donneur de leçons, alors qu’il présentait une grosse merde pendant des années...


            • Gilles Gilles 24 juin 2007 09:11

              D’accord avec le Marsupilami.

              Une modération par l’auteur lui même lui offrirait sur un plateau la possibilité de museler ses contradicteurs d’un click de souris, et ce, même si les commentaires sont très pertinents. Et qui peut juger de la pertinence d’un commentaire ?

              De plus, la richesse d’Avox ne réside t-elle pas aussi, sinon plus, dans les commentaires libres (hormis les trollages et invectives) qui permettent de déchiffrer l’opinion des lecteurs sur tel ou tel sujet ?

              Ensuite, en ce qui concerne les journalistes professionnels, il me semble qu’un certain Apathie, journaliste plutôt connu, publie sur Avox (ou du moins copie/colle ces articles). Mais je trouve que la plupart de ses articles sont assez fades, inintéressants et il ne répond jamais a aucun commentaire. Des articles d’auteurs inconnus sont largement plus informatifs et judicieux. Pourquoi privilégier un pro au risque de ruiner l’originalité d’AVOX ?

              Même si je suis très critique sur Avox, je trouve ce forum tel qu’il est utile dans le paysage médiatique.


            • yvesduc 25 juin 2007 20:42

              À Icks PEY de 11H53 :

              « internet, c’est pire ! »

              Pourquoi êtes-vous ici, alors ? Vous me semblez avoir une vision bien manichéenne des choses. À mon avis, ce n’est pas le caractère immatériel du support qui compte mais la personne qui est à l’autre bout du tuyau. Il y a de tout sur internet : le pire, comme vous dites... et le meilleur !


            • Icks PEY Icks PEY 26 juin 2007 00:17

              @ Yves duc

              Je ne comprends pas votre réponse et je pense que c’est lié au fait que vous n’avez pas compris mon commentaire.

              Vous dites "Le journalisme a ses travers : mollesse, complaisance, vérification insuffisante des sources et de cela, internet n’est pas responsable.

              Je réponds : Internet c’est pire !

              Je veux dire que les reproches que vous faites au journalisme professionnel sont amplifiés dix mille fois sur la toile, notamment ce journalisme citoyen qui fait tant de « buzz ».

              En ce qui me concerne, je ne me prétends pas journaliste citoyen, et encore moins journaliste tout court.

              Icks PEY


            • yvesduc 26 juin 2007 22:59

              À Icks PEY de 00H17 :

              « Je ne comprends pas votre réponse et je pense que c’est lié au fait que vous n’avez pas compris mon commentaire. »

              Je vous avais bien lu mais mon message n’était en effet pas limpide. Je reprends. Je ne crois pas qu’il y ait d’un côté des médias infaillibles et de l’autre un réseau internet que tente d’égaler les premiers sans jamais s’en approcher. Il y a plutôt des médias qui, parfois, défaillent et un réseau internet qui agit en “filet de sécurité” et permet de sortir une information qui est mal ou pas traitée par les masses médias. Ainsi, internet, vis-à-vis des masses médias, se comporte comme les commentateurs d’AgoraVox vis-à-vis des auteurs d’AgoraVox : un garde-fou, une masse informée qui réagit lorsqu’une erreur est commise. Autrement dit, le “modèle AgoraVox” décrit aussi les rapports entre médias classiques et internet !

              Corrolaire : si les médias ne défaillaient pas, il n’y aurait pas besoin d’internet - je vous rejoins sur cet idéal. Or, les médias défaillent bel et bien : par manque de forces, non pas intellectuelles mais quantitatives ! Il manque d’investigateurs, de gens qui contrôlent l’information. Nos journalistes font de plus en plus d’analyse et de moins en moins les investigations et les vérifications nécessaires. Penser par exemple que 80% de l’information provient aujourd’hui de “communications institutionnelles” ! J’en suis personnellement inquiet. J’aimerais voir dans notre pays deux fois plus de journalistes, de chercheurs universitaires et d’associations citoyennes capables d’investiguer.

              Alors, oui, heureusement que sur internet des gens prennent sur leur temps pour traduire des textes et monter des sites web car sans ces bénévoles, c’est-à-dire avec uniquement les masses médias, des pans entiers d’informations cruciales nous manqueraient.

              Des exemples ? Plusieurs me viennent à l’esprit. Par exemple, le Pic Pétrolier est LE défi majeur qui se posera à tous les gens de, disons, moins de 50, 60 ans. Or, le Pic Pétrolier est dramatiquement absent des masses médias et croire que le problème ne se posera que dans 50 ans est une grossière erreur. Et sur internet, l’information est disponible (1). C’est grâce à internet que j’ai découvert que jamais au cours du XXIe siècle les États-Unis n’ont connu de président démocratiquement élu (élections de 2000 et 2004 truquées) (2). Pour être complet, j’ajoute que cette dernière information est également disponible en librairie et qu’internet n’a ici qu’un rôle d’accélérateur. C’est aussi grâce à internet et au travail d’un traducteur que j’ai appris que Ahmadinejad n’a jamais menacé de “rayer Israël de la carte”, une mauvaise traduction farsi-anglais pourtant largement propagée (3). Notez que l’article original est paru dans la presse anglaise (The Guardian) mais que l’information a été peu reprise en France, où l’erreur est toujours couramment commise. Et je poursuis : c’est sur AgoraVox que l’internaute a pu découvrir que le 11 septembre 2001, la BBC annonçait l’effondrement d’une tour qui n’était pas tombée - visible à l’image derrière la speakrine, bien debout ! - (4), effondrement qui était par ailleurs totalement imprévisible et inexplicable et qui nous fait nous demander qui a bien pu lire dans le futur... Ceci, pour évoquer le fait que sur AgoraVox et sur internet, il est autorisé de se poser sur le 11 septembre des questions qui ne sont pas traitées dans les masses médias.

              Alors oui, face à ces multiples failles des journalistes professionnels, internet et ses bénévoles sont un complément précieux !

              (1) http://oleocene.org/ (2) http://www.votergateproject.com/ (3) http://questionscritiques.free.fr/edito/Jonathan_Steele/traduction_discours _Ahmadinejad_140606.htm (4) http://agoravox.fr/article.php3?id_article=20192


            • Voltaire Voltaire 22 juin 2007 10:35

              Fort intéressante interview, merci.


              • Gasty Gasty 22 juin 2007 10:41

                Merci pour cet article, voilà un autre personnage courageux et honnête.

                Et à chaque fois , un procès assorti d’une demande bien rondelette d’indemnité pour avoir dévoilé la vérité.

                La vérité serait-elle donc un produit de luxe ?

                On réfléchi à une fois pour dire la vérité.Je vais demander à mon assureur un contrat « Assurance vérité dévoilé »


                • talife 22 juin 2007 10:47

                  la vérité est effectivement un luxe, qui ne raporte rien mais qui peut couter très cher


                • Quitterie Delmas Quitterie Delmas 22 juin 2007 10:58

                  @ furtif : J’aime le devoir de mémoire, j’aime la transmission des expériences, le passage des flambeaux, j’aime la complémentarité. Ici, je parle de renouveau des pratiques. Il se trouve que ce sont les jeunes générations pourront relever ce défi si elles sont aidées et éclairées par le témoignage de personnes comme Daniel Carton. Nous avons besoin de vos expériences, de votre recul sur le monde, nous avons l’énergie et la soif de construire un modèle différent. En fait, c’est de tous les êtres conscients dont nous avons besoin, sans distinction d’âge. Merci pour votre commentaire.


                  • Icks PEY Icks PEY 22 juin 2007 11:11

                    Tu as entendu, Le Furtif :

                    Devoir de mémoire, Passage de flambeaux, et transmission d’expériences ...

                    Autrement dit :

                    oui, il y aura ta photo sur notre cheminée, oui tu dois nous laisser la place, et oui, ce serait bien que tu nous refiles les connaissances que tu as et qui nous manquent ...

                    Sinon, tu es gentil, on s’occupe du reste ...

                    MDR !

                    Icks PEY


                  • Hervé Torchet 22 juin 2007 11:19

                    Les récentes élections législatives ont clairement démontré le souhait de renouvellement des Français. Juppé battu, d’Aubert battu, Carignon, Mellick, c’est la politique à l’ancienne et des anciennes générations.

                    Le voeu exprimé par Quitterie Delmas est très partagé.


                  • Emile Red Emile Red 22 juin 2007 11:42

                    Est-on jeune à 29 ou 50 ans, où se situe la barrière ?

                    L’expérience s’acquiert de la naissance jusqu’à la mort, et bien présomptueux celui qui peut affirmer avoir plus d’expérience que on voisin plus jeune.

                    En tous les cas, la jeunesse ça se vit, ce n’est certainement pas une question d’age mais d’ouverture au monde, seul le discernement peut catégorifier les gens mais encore une fois non pas par l’age, preuve en est tous les jeunes qui se sont engagé pour le Modem alors que ce n’est qu’une vieille résurgence radicale d’avant guerre.

                    Et ce n(est pas par l’expérience qu’on peut l’apprendre, les vieux radicaux sont tous morts, seule une analyse historique à la portée de tout un chacun peut s’avérer efficace.

                    Le non évènement qu’est la découverte des collusions méduiatico-politique de M. Carton amène la question de savoir où était-il lorsque la Pravda sévissait en URSS, où était il lorsque Malraux muselait les médias Français ?

                    Le doux leurre de la presse indépendante a disparu avec son invention.


                  • IP115 22 juin 2007 12:02

                    « Le voeu exprimé par Quitterie Delmas est très partagé.  »

                    le voeu de QD aurait été bien plus crédible si elle avait eu 20 ans de plus (d’ailleurs on verra bien ce qu’elle dira quand elle les aura) ...

                    demander de faire plus de place aux jeunes quand on fait part de ces « jeunes », c’est un peu facile ... smiley


                  • IP115 22 juin 2007 12:25

                    tu as vu Icks a quelle vitesse tous les posts qui ne passent pas la brosse à reluir a QT sont notés négatifs ? Attention elle a sont fan club (comme à la Star Ac) ... smiley

                    Allez je vais me faire un post en positif :

                    "Excellent article QT, j’ai vraiment apprécié l’excellentissime vidéo interview (trop jolie QT).

                    Il faut vraiment faire quelque chose pour cette presse moribonde aux ordres, avant ils se faisait des bises, maintenant il se mélange et se reproduisent entre eux (beurk) ... "


                  • Yannick J. Yannick J. 22 juin 2007 14:45

                    Et bien voici longtemps que je n’avais commenté un article de façon sérieuse sur agoravox... Je répondrais en vrac à ces commentaires...

                    faire la place qu jeune dn’a de sens que si ces derniers sont suffisement armés pour appréhender le monde qui les entoures, et je sais de quoi je parle...Pardonnez moi mais dans le monde de la diplomacie ou des affaires à haut niveau (que je connais), une personne de trente ans n’a aucunement le recul et la somme de vécu nécéssaire pour pondérer suffisement ses prises de décisions, ce n’est pas du tout une ségrégation, c’est une réalité... Donc à pondérer comme avis...

                    En revanche, tout comme mademoiselle Delmas, je suis entièrement d’accord que c’est dans la tranche 15/40 que l’on a l’énergie et la volonté nécéssaire pour changer le monde...Bref d’influencer suffisement ces fameux décisionaires pour qu’ils infléchissent leurs décisions plus en un sens qu’un autre... Parce qu’on a encore cette naïveté que l’age et l’expérience tempèrent... à aussi ce n’est aucunement de la ségrégation mais une réalité. Donc là aussi à pondérer comme avis...

                    Pour ce qui est de l’article... On sais maintenant que finallement le pouvoir est aussi, en partie tout du moins, le contrôle de la communication, et ce qu’il soit politique, financier ou autre... Un journaliste écrivant dans le sens du poil est bine plus certain d’assurer une acarrière pérenne que son homologue qui lui se veut indépendant...

                    En tout cas un article qui a cette qualité de faire réfléchir...


                  • Yannick J. Yannick J. 22 juin 2007 14:54

                    Pardonnez ces fautes de frappes....merci

                    Mon commentaire est parti avant que je le corrige par un mystère du clicage rapide.....


                  • Gasty Gasty 22 juin 2007 15:05

                    J’ajouterais « yannick » si les jeunes 15/40 ont l’énergie et la volonté, ils n’ont pas les épaules suffisamment solide contrairement aux anciens bien installé dans la société et capable d’encaisser les attaques en procès.


                  • Yannick J. Yannick J. 22 juin 2007 15:10

                    oui aussi mon cher gasty.... c’est sur qu’il faut un certain temps pour s’établir

                    j’t’en sers une tite ????


                  • Ploum 22 juin 2007 11:05

                    Excellent article, merci, la France va encore dégringoler au top de la liberté de la presse, mais qui cela étonnera t’il ?


                    • ExSam 22 juin 2007 11:21

                      Il faut aller au fond des choses.

                      La presse doit avoir le statut d’activité d’intérêt général à but non-lucratif. Indépendante de l’argent qui la corrompt. Les citoyens doivent pétitionner, manifester, presser les élus, l’Etat dans cette optique, pour qu’ils proposent enfin ce statut de la Presse ébauché dans les ordonnances de 44 et 47, et qui n’a jamais vu le jour.

                      Ainsi, non seulement la presse pourra être libérée des manipulations financières, mais également étatiques. C’est un enjeu majeur, une bataille d’avenir.

                      C’est à ce prix que nous aurons une bien meilleure citoyenneté dans ce pays, avec un poids du Peuple restauré et une politique réellement sous surveillance, donc obligée de contribuer peu ou prou à l’intérêt général, ce qui n’est, à l’évidence, absolument pas le cas aujourd’hui.


                      • jay 22 juin 2007 12:47

                        @exsam

                        Bien d’accord avec vous. Mais comment faire ? je veux dire pratiquement. on peut très schématiquement catégoriser deux types de problème pour la presse : la collusion avec les politiques et les « dérives publicitaires »....ce dernier problème étant tout aussi néfaste que le premier. On peut interdire la pub, sous toutes ses formes, dans la presse. on peut aussi en faire une presse indépendante du pouvoir ; pour cela elle ne peut recevoir de subventions publiques. Et là se pose le problème de la rémunération des journalistes, des graphistes, des imprimeurs, des distributeurs etc... L’aspect non lucratif n’empêche pas qu’il faille quand même payer tous ces gens. Et ce n’est pas avec les abonnements et les ventes que cela peut se faire. actuellement en france, seul le canard a une indépendance financière (enfin je crois qu’il est le seul) mais il à un tirage restreint (comparativement aux grands quotidiens)et il est hebdomadaire.

                        S’il existent des mécanismes pour assurer une réelle indépendance financière, pour ce type d’activités sensibles tout du moins, je serais heureuse de les connaître. ou peut-être auriez vous des idées ? en tous cas je suis preneuse !


                      • ExSam 22 juin 2007 20:51

                        Jay

                        Non lucratif ne veut pas dire gratuit. Ca signifie que les entreprises de presse ne feraient pas des bénéfices à livrer aux actionnaires. Ceux-ci verraient la rémunération de l’argent investi fixe et non pas proportionnelles aux bénéfices.

                        Les actionnaires cherchant le profit dans l’information seraient donc découragés, mais les personnes croyant à un projet de presse collectif y trouveraient un bénéfice moral ainsi qu’une rémunération de leur argent, ce qui n’en ferait donc pas du tout un don.

                        Les sociétés seraient possédées, pour plus grande part, par les journalistes oeuvrant dans des entreprises constituées en Société à lucrativité limitée. L’Etat devraient donc instituer sous forme de loi ce nouveau type de société, s’il est soucieux de la liberté de la presse...

                        Les journalistes de ces Sociétes deviendraient possesseur d’une fraction de leur Société sous forme de part, qu’ils achèteraient chacun, mais dont la possession resterait collective. Cet achat pouvant être étalé et prélevé sur les salaires selon des modalités respectant les possibilités de l’acquéreur. Des salaires leur seraient versés naturellement, avec les bénéfices des ventes du journal, du mag, etc. Les bénéfices supplémentaires seraient réinvestis dans le fonctionnement de l’entreprise et dans les salaires et achats de matériel et autres. Possibilité, donnée par la loi, d’abonder les journaux en difficulté, par un pourcentage des recettes de la pub.

                        Pub qui n’aurait plus droit de cité dans la Presse papier et audio-visuelle des établissements constitués en Sociétés, mais ne manquant pas d’autres espaces, endroits divers pour se montrer. Rassurons-nous...

                        Plus amples infos dans « La presse, le pouvoir et l’argent » de Jean Schwoebel.

                        Mais nul doute que depuis lors d’autres projets s’inspirant de cette étude fondamentale ont dû voir le jour. A vous de piocher.

                        Il existe des solutions. A noter que les entreprises de presse les plus dépendantes de la publicité sont celles qui ont voulu s’investir dans la Bourse.

                        Nul doute qu’un organe de presse doit compter pour durer sur la fidélité de ses lecteurs, de ses auditeurs, de ses télespectateurs. Pour celà, une recette : la qualité.

                        Un exemple imparable qui a traversé les décennies, sans pub : le Canard, mais il n’est pas le seul...Ce qui prouve bien que la presse n’est pas condamnée à servir l’Etat ou le Marché, mais qu’on fait tout pour l’y emmener. smiley


                      • jay 23 juin 2007 14:17

                        @ exsam

                        Merci pour votre réponse et pour la référence....Jay


                      • jakback jakback 22 juin 2007 11:37

                        Bravo pour votre travail et la mise en avant du livre de Daniel Carton.

                        Juste une remarque, le système dénoncé par D.Carton existe depuis fort longtemps malheureusement, cette fausse naïveté m’étonne de la part d’un journaliste de sa génération, la votre me parait plus crédible. Son anticipation sur les nouveaux modes de communications, l’exonère par avance de toute complaisance envers les pouvoirs.


                        • nasko 22 juin 2007 11:41

                          Mme Delmas, Je vous ai vu je ne sais plus qd à la télé vous expliquer de votre militantisme au modem. Rien à redire....juste une chose : vous parliez de la non représentativité des jeunes à l’assemblé....Il va falloir mettre un bémol sur ce genre de revendication. Je m’explique. Entre une assemblé composée de vieux de tous bords ou de jeunes ne représentant qu’un partis, j’ai vite fait mon choix. D’autre part, « un jeune », ça ne veut rien dire, il y a moins de différence entre un vieux et un jeune ump qu’entre un jeune de banlieue et un jeune du 16ème. Et enfin, de « il n’y a pas assez de » à « il y a trop de », il n’y a qu’un pas, alors moi cela ne me dérange pas foncièrement, mais vous, êtes vous prête à dire des choses comme : « il n’y a pas assez de jeunes », « il y a trop de csp élevées », « il n’y a pas assez de musulmans », « il y a trop de juifs » ? La représentativité communautaire, c’est le cache sexe de la représentativité politique. Nasko


                          • Emile Red Emile Red 22 juin 2007 11:51

                            Tout à fait d’accord avec vous Nasko, je pousserai même jusqu’à dire que le « il y a pas assez de... » est toujours représentatif de la personne qui l’affirme avec ce côté « c’est dégueu je mérite autant que l’autre », l’intérêt étant que la représentation que l’on défend devrait toujours être supérieure à celle qu’on ne défend pas, déviance naturelle mais déviance tout de même du système démocratique.


                          • Emile Red Emile Red 22 juin 2007 15:05

                            Et surtout réfléchis... smiley

                            Où est le charisme dans tout ça.....


                          • Tab Tab 22 juin 2007 17:45

                            NANNNNNN !!!!!!

                            Qu’est-ce qui m’arrive ??

                            J’ai voté positif à un commentaire du père noël infantile...


                          • jako jako 22 juin 2007 21:52

                            ba pas grave moi meme j’ai déja voté + à cambronne alors bon tout arrive lol


                          • Max Pintcy 22 juin 2007 11:56

                            Après la bayroute, Gogovox se cherche de nouveaux héros, et c’est donc l’hôtesse sexy de service qui vous présente le nouveau produit qui lave 2 fois plus blanc.

                            Alors, voudriez-vous échanger votre nouveau Carton contre 2 Modem, chère Madame ?

                            Ah non, jamais de la vie ! Celui-ci est vraiment meilleur smiley

                            Sondage pour les présidentielles 2012 : Carton 93% Sarkozy 7% smiley


                            • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 juin 2007 12:39

                              Max Pintcy, au risque de vous rappeler qu’une femme est avant tout un être humain comme vous et moi, et, au risque de vous rappeler que la courtoisie est de rigueur, même avec une personne dont vous ne partagez forcément pas les propos, il serait de bon ton que vous ne confondiez pas une journaliste (en l’occurence, l’auteur de cet article) avec une hôtesse sexy « de service » !

                              Par ailleurs, au lieu de laisser un tel commentaire si discourtois, il aurait été beaucoup plus intéressant que vous donniez votre point-de-vue sur l’article lui-même, ainsi que sur les propos tenus par Daniel Carton, en expliquant les raisons de votre désaccord...

                              D’autre part, histoire de vous démontrer que vous avez mal lu l’article et que vous n’avez pas écouté les propos de Daniel Carton, il est indéniable que vous confondez « journalisme politique » et « mandat politique »... Où avez-vous entendu que Daniel Carton voulait se présenter pour 2012 ?

                              Quant aux positions affichées, selon vous, de GOGOVOX en faveur du Modem, cela ne regarde que les intéressé(e)s, qui s’en s’ont expliqué(e)s : libre à vous de ne pas être d’accord avec eux ! Encore faudrait-il que vous expliquiez pourquoi, ce, avec courtoisie


                            • Max Pintcy 23 juin 2007 20:29

                              D’accord, je rectifie, elle n’est pas sexy.

                              C’est bon comme ça ? smiley


                            • IP115 22 juin 2007 12:08

                              "Pour quelles raisons ce livre lui vaut un procès et une demande de 90.000 euros d’indemnisation ?

                              parce que c’est plus facile d’accuser (souvent gratuitement) les autres d’être trop ceci et pas assez cela dans un livre que devant un tribunal ... Si ce qu’il dit est vrai, il n’a rien à craindre sinon il paiera pour ses diffamations !


                              • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 juin 2007 12:25

                                Bravo pour cet article et pour cette interview...

                                Certains, qui ont commenté votre aticle, considèrent qu’AgoraVox n’est pas un blog de journalistes ! Ils se trompent lourdement, d’autant que :

                                - parmi les auteurs, il y a beaucoup de journalistes,

                                - que tous les articles publiés sont de qualité...

                                Pour s’en convraincre, ils devraient lire les fiches auteur de toutes celles et de tous ceux qui écrivent sur Agoravox.

                                Par ailleurs, ce que raconte Daniel Carton est exact : c’est pour cela que notre grande presse officielle va mal ! Pour preuves, l’explosion de journaux gratuits, l’explosion de l’expression via internet...

                                Pour se renouveler, la presse aura réellement besoin de se remettre en question et ne plus se comporter en porteuse de stylo à bille !

                                Pour se démocratiser encore plus, notre République française devrait se désengager du GROUPE FRANCE TELEVISION et de RADIO FRANCE, dont elle est propriétaire...

                                Qui plus est, il faudrait réformer le C.S.A. en profondeur, à savoir :

                                - qu’il faudrait prévoir le désengagement de l’Etat, de l’Assemblée nationale, du Sénat... de cette structure ;

                                - que les représentants des associations de télespectateurs et d’auditeurs soient représentés dans cette structure ;

                                - que les sages du C.S.A., qui devraient obligatoirement être issus des professionnels des télévisions et de radio, ainsi que d’associations de télespectateurs et d’auditeurs, soient élus par l’ensemble des télespectateurs et des auditeurs de radio, le scrutin pouvant s’organiser facilement comme les élections prud’hommales ;

                                - que le Président du C.S.A., qui pourrait être obligatoirement un professionnel des télévision et de radio ou un membre d’une association de télespectateurs et d’auditeurs de radio, soit élu par les autres sages du Conseil Constitutionnel ;

                                - que l’Etat, l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil Constitutionnel soient présents, uniquement en tant qu’observateurs ayant le droit de donner leur avis ;

                                - que le C.S.A. soit doté de plus de pouvoir d’enquête, de médiation, d’arbitrage et de sanctions qu’auparavant !

                                Maintenant, en ce qui concerne la presse écrite, que l’auteur de cet article, Daniel Carton, ainsi que tous les journalistes présents sur AgoraVox, se rassurent ! Une structure est entrain de se monter, qui englobera aussi bien la presse écrite, que la presse audiovisuel ou radio ou internet : l’Association de Préfiguration d’un Conseil de Presse en France (A.P.C.P.), dont l’adresse Internet est

                                http://apcp.unblog.fr


                                • ZEN ZEN 22 juin 2007 12:36

                                  @ Dominique D.

                                  « tous les articles publiés sont de qualité.. »

                                  Ah bon ?...


                                • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 juin 2007 12:40

                                  Oui, Zen... Mais, c’est une opinion qui n’engage que moi !


                                • bozz bozz 22 juin 2007 12:47

                                  voyons Dominique ne sombrez pas dans le ridicule, que vous vous efforciez à défendre AVox et la qualité de certains articles vous honore mais de là à dire qu’ils sont tous de bonne qualité frise l’imbécilité ! Il suffit de lire AVox une semaine entière pour se rendre compte de l’inégalité des articles !

                                  vous ne devez pas suivre Avox dans ces cas là ! regardez les articles dits « scientifiques » qui ne subissent aucune relecture critique sur le fond ! souvenez vous de la saga Mourey, des pyramides en béton, des anti-vaccinations etc...

                                  les articles qui affirment des contre-vérités....

                                  des étudiants qui pensent tout connaître du fonctionnement de l’université etc...

                                  bref ce sont des opinions qui sont échangées et comme pour beaucoup opinions elles ne reposent pas forcément sur de longues études approfondies de ces sujets !


                                • Carlo Revelli Carlo Revelli 22 juin 2007 12:51

                                  Zen,

                                  Dominique a oublié un passage... « tous les articles publiés par Zen sont de qualité.. »

                                  Là ça va mieux ? smiley Blagues à part, chaque article est subjectif et le niveau qualitatif est bien sûr très variable (comme dans tous les médias). Mais parfois, un article apparamment moins intéressant permet de créer des discussions passionnantes et très constructives (contrairement aux autres médias).

                                  Concernant l’initiative de l’APCP, AgoraVox a été consulté et la soutien car nous pensons qu’il est indispensable qu’il y ait en France un conseil de presse comme dans beaucoup d’autres pays afin d’exercer un pouvoir de médiation neutre en cas d’abus.

                                  C’est intéressant de leur lire la FAQ de leur blog : http://apcp.unblog.fr/f-a-q/

                                  "Le conseil de presse offre un espace commun où les questions éthiques concernant les médias et leur fonctionnement peuvent être analysées, débattues et traitées. Espace de médiation entre les médias et leurs utilisateurs, le conseil de presse se veut outil de régulation de l’activité journalistique.

                                  Quels sont les objectifs du Conseil de presse ?

                                  - Arbitrer tout différend relatif à l’honnêteté et à l’exactitude de l’information, à son libre accès et à sa libre circulation.

                                  - Promouvoir le respect des plus hautes normes éthiques en matière de droits et responsabilités de la presse.

                                  - Assurer le droit du citoyen à une information libre, honnête, véridique et complète sous toutes ses formes.

                                  - Défendre la liberté de la presse, c’est-à-dire le droit pour toute la presse d’informer et de commenter, sans être menacée ou entravée dans l’exercice de ses fonctions par quelque pouvoir que ce soit.

                                  - Défendre l’indépendance du journaliste (au nom du droit à l’information du public) face aux différentes pressions, y compris celles de son employeur, pouvant limiter l’exercice de son métier.

                                  - Constituer un lieu de réflexion et de débat permanent sur la déontologie journalistique.

                                  - Expliquer la manière dont les journalistes travaillent, les contraintes qu’ont à subir les médias."


                                • llecuyer llecuyer 22 juin 2007 13:24

                                  @Dominique, Je vous trouve « débonnaire ». Il y a des articles excellents sur AVX mais il y a aussi des articles nuls et des articles trop longs, mal écrits, d’autres encore qui n’apportent rien de nouveau par rapport à ce qu’on lit dans les quotidiens traditionnels.

                                  NB : Si AVX réussit à ce que ses pires rédacteurs s’améliorent, ça sera pas mal du tout.


                                • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 juin 2007 13:33

                                  bozz, contrairement à ce que vous pensez, je ne sombre pas dans le ridicule !

                                  Je ne défends pas AgoraVox à tout crin : il y a des articles qui me plaisent, d’autres pas du tout ! Comme tout lecteur responsable, je suis sensible à certains sujets...

                                  Qu’il y ait, selon vous, sur AgoraVox, une inégalité dans la qualité des papiers publiés, je veux bien l’admettre, encore que votre opinion n’engage que vous...

                                  Cependant, désolé de ne pas pouvoir argumenter avec vous sur la qualité des articles dits « scientifiques » : n’ayant aucune comptétence en matière scientifique, environnementale ou médicale..., je ne peux guère vérifier de la qualité des affirmations qui sont écrites par les auteurs des papiers dont vous parlez, même si il m’arrive de les lire avec attention...

                                  Par ailleurs, lorsque des articles affirment des contre-vérités, le forum des lecteurs est là pour donner les vérités. Cependant, je suis assez d’accord avec vous : lorsqu’elle fait le choix de publier de tels papiers, il faudrait que la Rédaction en chef fasse ses propres commentaires !

                                  En ce qui concerne les étudiants « qui pensent tout connaître du fonctionnement de l’université etc... », là encore, je ne peux guère me forger une opinion, n’étant pas spécialisé dans les questions d’Education ou d’Enseignement supérieur !

                                  « Bref ce sont des opinions qui sont échangées et comme pour beaucoup opinions elles ne reposent pas forcément sur de longues études approfondies de ces sujets ! », écrivez-vous à juste titre !

                                  Cependant, laissez-moi vous poser une question : ces problèmes n’existe-t-ils pas dans les Médias de la presse écrite, audiovisuelle ou radiophonique, dits « traditionnels » ?


                                • ZEN ZEN 22 juin 2007 13:40

                                  @ Carlo

                                  Non, cher Carlo, je n’ai pas fait que du bon, loin de là...Je ne suis qu’un tâcheron débutant dans le domaine si difficile du journalisme (amateur)...j’apporte modestement ma pierre, c’est tout.


                                • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 juin 2007 13:44

                                  llecuyer, je ne suis pas si « débonnaire » que cela...

                                  Pour preuves, je vous invite à lire les réponses que je viens de faire à Bozz sur ce sujet...


                                • bozz bozz 22 juin 2007 15:22

                                  euh... je trouve votre réponse plutôt cordiale et sympthique Dominique, nous pouvons argumenter et discuter calmement..(j’en connais qui seraient parti dans des insanités comme un de vos collègues récemment !)

                                  mais revenons à nos moutons..

                                  « Qu’il y ait, selon vous, sur AgoraVox, une inégalité dans la qualité des papiers publiés, je veux bien l’admettre, encore que votre opinion n’engage que vous... »

                                  cela relève plus du fait que de l’opinion mais passons

                                  Quand un article à la forme d’un article scientifique, argumenté avec des références, etc.. la comité de rédaction le laisse passer sans que personne ne se soucie de l’exactitude des propos tenus, des méthodes etc... or les lecteurs ne peuvent pas tous être compétent pour faire le tri nécessaire entre l’information réelle et la manipulation ou plus souvent la position d’une personne. Par exemple la semaine dernière un article est passé sur la construction des pyramides egyptienne en béton, l’auteur, un ingénieur en polymère énumère les indices qui font penser à certains que ce sont des bétons et non des pierres réelles etc... et à la fin il conclue rapidement en affirmant que c’est une réalité scientifique ! le lecteur non averti le prend pour argent comptant (c’est un pro. les données avancées semblent confirmées, il y a des références... pourquoi douter ?)

                                  et bien au lieu de le présenter comme cela l’auteur aurai dû dire que c’est une théorie portée par deux ou trois personnes qui ne reposent que sur des analyses incomplètes et que cela fait franchement rigoler les égyptologues du monde entier.

                                  Le biais est là si personne ne se charge de vérifier les informations (pas qu’elles existent, qu’elles sont justes et vraies) l’article peut très bien devenir un outils de manipulation. et c’est souvent le cas !

                                  pour répondre à votre question sur l’avenir de ce genre d’articles sur les autres media et bien dans ce cas là l’auteur aurait pris son teléphone et aurait demandé l’avis de personnes qu’il juge compétentes et aurait publiés les différentes théories !

                                  ici le fait que ce soit un non journaliste mais un tenant de ces théories donne un subjectivité malsaine dans un domaine où l’information se doit d’être la plus objective possible puisque les lecteurs ne peuvent pas se faire un avis seuls, sans background important. Il y a des tribunes libres dans les journaux mais rarement pour des sujets comme ceux-ci.

                                  cordialement


                                • maxim maxim 22 juin 2007 21:22

                                  Mr Dutilloy ... sauf votre respect ,tous les articles publiés ne sont pas de qualité ,ou alors ils sont de qualité pour ceux qui en percoivent le contenu allant dans le sens de leur poil ....

                                  au fait une question ,il y a quelques courtes semaines un certain Nicolas dont le logo representait Lénine ,ce nouveau rédacteur ,etait ce un canular ?????parce que l’article ....pardon,mais ça à fait fort ce jour là ....273 réactions quand même ,autant que sur du grand Lilian Massoulier ......

                                  mais pour en revenir à tous les articles de qualité .....

                                  ouais ,mais pas tous quand même .......


                                • Emile Mourey Emile Mourey 24 juin 2007 10:27

                                  @ bozz (IP:xxx.x70.30.113)

                                  Monsieur,

                                  Vous dites : vous ne devez pas suivre Avox dans ces cas là ! regardez les articles dits « scientifiques » qui ne subissent aucune relecture critique sur le fond ! souvenez vous de la saga Mourey,

                                  Je pense que vous faites une grande confusion. Un article scientifique ? Qu’est-ce que cela veut dire ? A mon sens, il n’y a que deux sortes d’articles, ceux qui sont argumentés et ceux qui ne le sont pas.

                                  Mes articles sont argumentés. Les commentateurs le reconnaissent. Dans leur majorité, ils les ont jugés intéressants. Certains ont pris position, soit pour, soit contre mes arguments. Cela s’appelle le débat démocratique, même si je pense avoir été un des rédacteurs d’Agoravox parmi les plus insultés.

                                  En revanche, ce qui n’est pas démocratique, c’est de faire pression sur le comité de rédaction pour m’interdire de publication. Opération, semble-t-il, réussie si j’en juge par les refus successifs à mes dernières propositions.

                                  Mes articles ne reposeraient pas « sur de longues études approfondies de ces sujets ». Qu’en savez-vous ? Je dirai des « contre-vérités » ? Prouvez-le !

                                  En fait, vous faites partie de cette nomentaklura qui ne veut pas se remettre en question.

                                  Ou alors, trouvez-moi les arguments qui permettent à cette nomentaklura de dire que le mont Beuvray est le site de Bibracte.

                                  Ce qui est grave n’est pas de se tromper mais de persister dans l’erreur.

                                  Errare humanum est, perseverare diabolicum

                                  E. Mourey

                                  Rédacteur indésirable d’Agoravox

                                  PS. Mes articles sont l’expression d’une opinion. Je ne l’ai jamais caché et n’ai jamais demandé à Agoravox de m’apporter sa caution.


                                • Atlantis Atlantis 24 juin 2007 21:01

                                  1/ passer de la pommade 2/ proposer de privatiser encore plus alors qu’il y a suffisamment en privé-poubelle 3/ proposer la présidence du CSA à un professionnel du milieu, histoire qu’il y ai un conflit d’intérêt et d’influences bien évident.

                                  Vous pensez que ça passera ici ? Faut arrêter de croire au papa noel ...


                                • Olivier 22 juin 2007 12:57

                                  Le journaliste influe sur l’opinion Le journaliste est subjectif (pour ne pas parler de corruption immatérielle) L’opinion se trompe !

                                  Il faut donc une information libre et finalement qui de plus libre qu’un citoyen lambda meme s’il faut toujours rester vigilant face à toute information et la confronter (quoi de mieux qu’un journal pakistanais et un journal indien pour s y retrouver dans l’appréciation des différents entre ces pays).

                                  Merci à un journaliste d’avouer enfin le lien de dépendance et de vice évident entre média et politique, les deux principaux pôles de pouvoir dans notre société.

                                  Tu adresses un message citoyen encourageant invitant à l’action et au changement. Moi même j’en rêve et je crois que la force des moyens de communication est de faciliter l’implication de chacun donc oui agissons. Mais trop d’appel au changement se perdent dans l’utopie idéologique et ne se concrétise pas par des propositions concrètes. Il faut donc encourager la transparence et la démocratie par des propositions et projets concrets.

                                  Et c’est là que se boucle la boucle du monde politico médiatique de notre société : on vend de l’image et des promesses, il n’y a donc pas de réflexion de fond derrière et on se gaspille. Alors oui, jeunes et vieux, agissons. Le premier chantier et pilier de la démocratie c’est la transparence. Animons Aggoravox et agissons à notre niveau pour favoriser les valeurs démocratiques qui sont celles des français : L,E,F.


                                  • Linda 22 juin 2007 13:04

                                    J’ai aussi apprécié le livre de Daniel Carton mais que dire du comportement des grands média (presse, télé, ...) avec nos candidats d’il y a deux mois. Sur 12 candidats, 9 ont été presque complètement ignorés (ou diffusés à 3h du matin pendant la campagne officielle) au motif qu’ils ont peu d’électeurs mais est ce une condition suffisante ? Sarko et Ségo ont été traités de façon conforme à la couleur politique du média (ou à sa supposée neutralité) et Bayrou s’est fait écharper par tout le monde. Je retiendrais, par exemple, l’attitude d’une agressivité inqualifiable de La Villardière lors de « 5 ans avec » sur M6 et les titres toujours « en nuance » du Monde dès qu’il s’agit de Bayrou.

                                    Que dire aussi de la suppression d’arrêt sur image ? De Carolis nous promet une autre emission de décryptage ? Pourquoi une autre ?

                                    Pour terminer sur une note humoristique, dans les années 70 Pierre Douglas (impayable quand il imitait George Marchais) et Thierry le Luron (imitant je ne sais plus qui, Chaban peut être) faisaient un numéro où après s’être copieusement incendiés devant les caméras, ils partaient bras dessus, bras dessous en se demandant des nouvelles de leurs épouses respectives.

                                    Comme quoi tout cela n’a rien de nouveau ...


                                    • Hub. Hub 22 juin 2007 13:08

                                      Si la fracture informatique n’était pas ce qu’elle est encore aujourd’hui en France (42% seulement de citoyens connectés) N. Sarkozy ne serait sans doute pas aux manettes aujourd’hui. Les « grands médias » ont encore de beaux jours devant eux car ils ont entre les mains des supports historiques (radio, télé, papiers) qui correspondent à des rituels pour une majorité de gens.

                                      Tant qu’une forme de transparence ne sera accessible qu’à une partie des 42% de français connectés, qui d’ailleurs ne sont pas tous des traqueurs d’infos, la collusion existant entre pouvoir et médias perdurera pour servir à la grande majorité de nos concitoyens ce qu’on voudra bien leur servir et dont ils se contenteront.

                                      Le seul créneau susceptible d’inquiéter les médias traditionnels dans leur subjectivité est le développement de l’informatisation des foyers. Je suis d’ailleurs surpris que, contrairement aux années 90 qui nous présentaient cette informatisation comme quelque chose d’essentiel pour notre avenir, la tendance se soit trés nettement refroidie aujourd’hui. Faudrait-il conserver un toupeau de moutons manipulables à souhait et susceptibles de faire des majorités au moment opportun ?

                                      Cependant il est évident qu’à terme les grands médias vont se heurter de façon de plus en plus irréversible à un dilemne, entre servir un pouvoir trés demandeur d’images prédigérées, méprisant ainsi le public, et faire vraiment leur travail et ne pas plaire à tous les copains...

                                      C’est à chaque citoyen de faire en sorte que la deuxième option finisse par triompher rapidement en forçant ces grands médias à sortir de leur bulle, et ce, par le développement de nos propres outils de communication.


                                      • Yannick J. Yannick J. 22 juin 2007 14:49

                                        Ouaiiiisss t’as raison hub !!!!!!

                                        vive l’Agorabistrot !!! j’t’en sers une ???

                                        plus séireusement, à temre ces médias qui s’arqueboutent sur leurs acquis seront emporté parl a vague du temps qui passe... c’est inéluctable...


                                      • C.C. C.C. 22 juin 2007 13:12

                                        Article super intéressant ! Si j’ai bien tout compris, ce qui tue la politique, c’est la connivence entre journalistes et politiques. Bien. Et quand un politique joue au journaliste pour flatter un journaliste (dont la production, hasard fortuit, sert l’argumentaire du dit politique), ca fait quoi ? smiley

                                        Pour moi, au mieux, c’est prétendre faire avec naiveté ce que l’on accuse les autres de faire avec cynisme. Cela dit, je ne suis ni politique, ni journaliste, alors forcément, je ne connais pas grand chose a ces affaires là. smiley


                                        • Carlo Revelli Carlo Revelli 22 juin 2007 13:35

                                          Bonne remarque mais avec un bémol. Quitterie Delmas ne cache pas ses opinions politiques et agit en toute transparence. Elle aime bien ce journaliste, elle le dit dés le début et décide donc de le rencontrer.

                                          Mais je suis d’accord avec vous, sa démarche journalistique serait encore plus forte et crédible si elle n’était pas lié à un quelconque parti politique. Reste à voir si elle l’est vraiment d’ailleurs...

                                          Pour moi cet article est dans la bonne catégorie : c’est un témoignage.


                                        • Tab Tab 22 juin 2007 17:50

                                          Je rejoins Carlo, et j’ajouterais même que le descriptif du profil de QD ne m’incite pas à la complaisance (le parti libre : quel mépris...).

                                          Dommage, parce que l’article et l’interview sont intéressants...


                                        • La mouche du coche La mouche du coche 22 juin 2007 19:14

                                          c.c. a très bien vu le problème. smiley

                                          mais la solution n’est pas simple :

                                          Cet article est bon, JUSTEMENT parce que Quiterie Delmas connait bien son sujet.

                                          Et elle connait bien son sujet, JUSTEMENT parcequ’elle est une politique.

                                          Et elle est une politique, JUSTEMENT parcequ’elle s’intéresse à la politique.

                                          Donc pour avoir de bons articles politiques, il faut quelqu’un qui s’y intéresse beaucoup et donc qui y baigne forcément (puisqu’il s’y intéresse)

                                          Un bon article est donc celui d’un auteur engagé dans ce qu’il parle. Le dilletentisme ne produit que rarement de bonnes choses. smiley

                                          Il est donc difficile d’avoir à la fois QUALITÉ de l’article et DÉSENGAGEMENT OBJECTIF de l’auteur. Car un auteur est toujours engagé dans ce qu’il écrit, sinon pourquoi l’écrirait-il ?

                                          On n’est pas sortis de l’auberge. smiley


                                        • Chimaera Chimaera 22 juin 2007 14:01

                                          @ l’auteur

                                          Dévoiler la vériter est une croisade intéressante, cependant, attention à la polémique car il faut pouvoir prouver ce qu’on dit.

                                          Sarkozy est un grand orateur, certainement celui qui maitrise le mieux la rhétorique (une langue de bois en mieux car plus précise et plus factuelle, ce qui une bonne chose). La rhétorique est un art qui peut etre contrée... par la rhétorique. Il y a de bons spécialistes qui forment à ce jeu de théatre.

                                          Sur le reste, mon article apporte peut etre un eclaircissement :

                                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26005


                                          • ZEN ZEN 22 juin 2007 14:56

                                            Connivence entre journalistes et politiques, avez-vous dit ? Comment expliquer le silence quasi absolu de la presse sur ce qui est plus qu’un incident, et qui aurait entraîné il y a peu une surmédiatisation certaine ? On se pose des questions... :

                                            http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070622.OBS3340/silence_ sur_les_violences_urbainesde_dimanche.html


                                            • Icks PEY Icks PEY 22 juin 2007 20:12

                                              @ Zen

                                              Vous voyez le mal partout. Contrairement à ce que vous semblez penser, ces événements ne font que prouver l’incroyable déliquescence de nos « jeunes de banlieues » (c’est comme cela qu’il faut dire lorsqu’on pense à racaille ?).

                                              Egalement, cela atteste que ces mêmes jeunes gens sont incapables de passer une soirée normale sans se tomber sur la gueule (entre bandes rivales, vous remarquerez) et détruire du matériel que la communauté (donc vous et moi) devra réparer à ses frais exclusifs.

                                              Cela ne fait que conforter l’idée qu’il existe de véritables tribus de casseurs qu’il grand temps d’éradiquer.

                                              Tous cela pour dire qu’un tel événement ne fait que valider le choix d’une majorité d’électeurs en faveur de solutions nouvelles et strictes afin de restaurer la légalité républicaine dans ce pays et dans tout ce pays.

                                              Sarko aurait donc plutôt eu intérêt à que cet événement soit davantage repris dans la presse.

                                              Icks PEY


                                            • ZEN ZEN 22 juin 2007 20:38

                                              @ I.Pey

                                              Mais vous m’avez mal lu. Et de quel « mal » parlez-vous ?Je ne parle pas des faits, mais du compte-rendu des faits.La nuance vous échappe ? Vous mélangez tout et je ne fais que poser des questions, avec la conviction cependant que le pouvoir n’a pas intérêt ACTUELLEMENT à instrumentaliser médiatiquement ces faits... =hypothèse à vérifier...Je peux me tromper...


                                            • 65beve 65beve 22 juin 2007 22:12

                                              Monsieur Sarkozy est élu, ses députés sont élus, il n’y a plus d’élections majeures pendant 5 ans.

                                              Les bagarres entre casseurs qui ne sont pas évoquées dans les journaux télés font baisser le sentiments d’insécurité (à défaut de l’insécurité elle-même).


                                            • Icks PEY Icks PEY 23 juin 2007 12:06

                                              @mon cher zen

                                              C’est bien ce que je dis et ce que j’ai compris : vous insinuez tout à fait clairement que si les journalistes n’ont pas ou peu parlé de l’événement (ou pas parlé comme il aurait fallu) c’est parce que cela arrange les politiques au pouvoir.

                                              Vous avez utilisé le mot connivence. C’est fort, le mot connivence, cela signifie collusion, échange de bons procédés, magouilles, partialité, méfiez vous des mots, ils ne sont jamais neutres ...

                                              Voyez comme chacun voit midi à sa porte : si Royal avait été élue, les mecs de droite aurait dit qu’elle a fait taire la presse pour faire croire que tout va bien en banlieue et si Sarko est élu, les mecs de gauche disent qu’il a fait taire la presse pour faire croire que l’insécurité baisse !

                                              Bien cordialement,

                                              Icks PEY


                                            • ZEN ZEN 23 juin 2007 12:12

                                              I Pey

                                              Il faut ajuster vos lunettes. J’utilise le mot « connivence » parce il était en circulation sur le fil depuis le début. De plus, j’utilise le style interrogatif par prudence et je formule une hypothèse...relisez bien tous mes com

                                              J’apprécie le ton nouveau que vous adoptez à mon égard malgré nos désaccords par ailleurs et vous en sait gré.Salutations


                                            • ZEN ZEN 23 juin 2007 12:14

                                              @ IPey

                                              De plus , j’ai dit : « je peux me tromper »...


                                            • Icks PEY Icks PEY 24 juin 2007 09:44

                                              @ Zen

                                              Ne croyez vous pas, mon cher Zen, que, parfois, le fait de poser une question est un moyen fort élégant de suggérer, l’air de rien, la réponse à laquelle on pense ?

                                              Icks PEY


                                            • ZEN ZEN 24 juin 2007 10:07

                                              IPey

                                              Damned ! je suis démasqué....


                                            • Plus robert que Redford 22 juin 2007 15:17

                                              Bien, bien, bien !

                                              Me voilà guère plus avancé !

                                              Depuis quelque temps déjà, j’avais ressenti le malaise résultant de la connivence entre politiques et journalistes ! D Carton ne fait donc que confirmer un état de fait qui transparaissait par ailleurs. Confirmer, le mot est faible, puisqu’à l’en croire (et je le crois !) La complaisance règne à toutes les rédactions ! Passe-moi le baume, je te refilerai la pommade, ou le séné.. un p’tit coup d’encensoir par ici, un renvoi d’ascenseur par là, on en vient à adhérer à la thèse des « bullocrates » chers à JFK (celui de Marianne, pas de Dallas).

                                              Mais, je garde néanmoins une circonspection particulièrement affûtée concernant tout ce qui circule sur Internet : on y trouve tout du meilleur au pire, et la manipulation s’y exerce sans entraves.

                                              Qui croire quand la confiance a déserté le paysage politique et médiatique ??

                                              Merci à Quitterie Delmas, son reportage avait au moins la couleur de la sincérité...


                                              • Ben 22 juin 2007 15:55

                                                Bonjour, Excellent sujet. Je me permets de mettre un lien vers l’aticle Wikipedia de Pierre Carles qui a deja denonce ces connivences il y a deja quelques annees, notamment dans ses films : « Pas vu pas pris » et « Enfin pris ». Il faut les voir !

                                                Ici pour plus d’info : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Carles

                                                Cordialement


                                                • S.C. 22 juin 2007 17:14

                                                  tout ceci n’est pas nouveau....


                                                • Ben 22 juin 2007 17:35

                                                  Oui, c’est exactement ce que je dis, « il y a quelques annees ». Pas vu pas pris : 1998, Enfin pris : 2002.

                                                  J’en parle justement car certains semblent decouvrir ces connivences Politiques-Journalistes ici (peut-etre ai-je mal interprete certains commentaires ?), c’est dommage, mais il n’est en tout cas jamais trop tard pour s’informer et ouvrir les yeux sur cette realite.


                                                • Adama Adama 22 juin 2007 18:52

                                                  Quitterie Delmas membre du parti libre !!!!

                                                   smiley

                                                  C’est une blague !


                                                  • Atlantis Atlantis 22 juin 2007 20:31

                                                    Aux gens qui veulent changer les choses par leur dialogue je dirais seulement : "Voyez-vous, dans la vie, il n’y a pas de solutions il y a des forces en marche : Il faut les créer. Et les solutions suivent."

                                                    St-Exupéry

                                                    Quant à savoir si on a besoin de journalistes, je répondrais « certainement pas ».


                                                    • dark-jus 22 juin 2007 20:45

                                                      Morandini c’est un idiot. Il parle d’intox et de déontologie mais, comme l’a souligné Emmanuel Chain dans la vidéo, ce sont ses semblables qui ont suent à plusieurs reprise faire des « manipulations fantastiques pour toucher le public ». Alors elle est où la déontologie la dedans ? Je tiens également à rajouter que contrairement aux journalistes, le citoyen n’écrit pas des news pour de l’argent... Egalement, le paramètre « Argent » est à prendre en considération..... Surtout en ce moment avec un président qui veut que tout les français aient un crédit sur le dos.


                                                      • aurelien 22 juin 2007 20:47

                                                        C’est bien sympa de parler du « off », mais le « on » n’est pas déjà traité correctement par les journalistes...

                                                        Le journalisme aujourd’hui est devenu l’art de la gestion communicative...ou le passe-droit d’une certaine élite politique. Cela n’a pas grand chose à voir avec l’exercice de la démocratie, au service de la liberté d’expression.

                                                        Mettre un peu de poil-à-gratter dans la machine, peut faire suciter la censure ou l’ommission, mais pas vraiment de quoi faire un carton... smiley


                                                        • yvesduc 22 juin 2007 22:02

                                                          À l’auteure :

                                                          Le moins que l’on puisse dire est que cet article me donne envie de lire Daniel Carton. Cette affaire de tutoiement n’a rien d’un détail : le tutoiement crée la proximité et la proximité, parfois, aveugle plus qu’elle n’éclaire. Allons jusqu’au bout : un bon journaliste ne devrait-il pas ne jamais rencontrer ses sujets d’étude ? - cette question se veut plus un élément de réflexion.


                                                          • Chimaera Chimaera 22 juin 2007 23:00

                                                            @yvesduc

                                                            Oui, très juste, le tutoiement est un point majeur car il montre la faiblesse intinsèque au gouvernement de NS. Tout tourne autour d’une personne charismatique s’il en est qui a pu rassembler autour de lui, pas nécessairement autour de ses idées (chacun prend celle qui lui plait, sans cohérence avec d’autres).

                                                            Le prinicpal clivage idéologique qui traverse le pays, libéral-altermondialiste (il faut l’appeler comme ca je pense), fend le gouvernement et le groupe de personnes qui entourent le président. Je pense qu’il va falloir choisir, sinon tout le monde sera mécontent. Les premiers qui vont l’etre seront les libéraux. Ils n’ont jamais voulu du pouvoir et n’y seront donc jamais. Les seconds, ce sera la gente de gauche qui perdra avec Sarkozy ce que BHL a eu peur de perdre quand il a retourné sa veste pendant la campagne, son cerle de relations. Ce sera donc un gouvernement de droite classique, interventionniste à souhait et qui privatisera. Gageons qu’il sera aussi moderne et que les médias seront exigeants !.Mais enfin, je m’emporte, c’est un autre débat.



                                                              • ZEN ZEN 23 juin 2007 12:29

                                                                @Icks Pey

                                                                Non, le terme de connivence n’est pas trop fort, si on fait une analyse serrée des grands organes de presse, comme l’a bien fait Forest Ent :

                                                                http://forestent.free.fr/sarko.html


                                                                • Dalziel 23 juin 2007 13:04

                                                                  J’ai lu et relu l’article ; j’ai regardé et écouté l’interview... Une journaliste a rencontré un ex-journaliste et ils ont évoqué des histoires de journalistes.

                                                                  Apparemment, ils ne sont pas contents des connivences existant entre les vedettes des médias et les vedettes de la politique...

                                                                  Ces gens appartiennent à la France d’en-haut, ils participent aux mêmes événements, ils fréquentent les mêmes plateaux de télévision, les mêmes cantines et les mêmes lieux de vacances, ils ont, à peu de choses près, les mêmes formations intellectuelles, les mêmes fondamentaux « politiquement correctes », les mêmes styles de vie, les mêmes goûts...

                                                                  Ca crée forcément des liens et ça mouchette inévitablement les fleurets...

                                                                  Mais où est le problème ? Et de quelle nature est-il ?

                                                                  C’est ce que ne disent ni M. Carton, ni Mme Delmas...

                                                                  Est-ce à dire que les électeurs voteraient différemment s’ils recevaient les informations que M. Carton souhaite qu’ils reçoivent ?

                                                                  Est-ce à dire que la masse électorale prendrait effectivement connaissance des informations que M. Carton souhaite qu’on lui destine ?

                                                                  A-t-on des raisons de penser que les médias, et les médiateux, exercent une influence sur les choix des électeurs ?

                                                                  Le 16 février, intervenant dans un forum suisse consacré à la présidentielle, j’annonçais la défaite de Mme Royal : « L’écrasante majorité des millions de voix de Jean-Marie Le PEN est désormais* promise à Sarkozy, ce qui constitue un handicap rédhibitoire pour un résultat final devant se jouer à 1,5 à 2 millions de voix de différence. C’est arithmétique. »

                                                                  La différence de voix était sous-estimée, parce que la participation l’était et, répondant à un contradicteur, le 18 février, je précisais : « Quant aux deux millions de voix, avec 30 millions d’électeurs, c’est du 16 à 14, soit du 53/47 %. Avec un report massif des voix du FN sur Sarkozy, ça se tient merveilleusement bien. »

                                                                  Au final, Sarkozy a obtenu 53,06 % des voix, Mme Royal, 46,94 %.

                                                                  Or, je n’y ai aucun mérite ! Je l’ai dit, cette « prophétie » se basait sur des données arithmétiques simples, c’est-à-dire les poids respectifs, bien établis, des forces politiques, en présence sur la scène présidentielle française depuis dix ans.

                                                                  Des centaines d’heures d’émissions télévisées, des dizaines de sondages, des milliers d’articles, n’ont rien changé à un résultat final, que n’importe qui pouvait déterminer, après s’être muni d’une feuille de papier et d’un crayon...

                                                                  Alors, très franchement, je ne vois absolument pas de quelle manière, un engagement différent des journalistes, dans la campagne, aurait pu modifier les courants profonds résultant de l’intrusion de Sarkozy sur les plates-bandes du Front national.

                                                                  * A un moment donné, une part de l’électorat Front national semblait sensible à la filiation militaire de Mme Royal et à ses origines « de souche » face à un « issu de l’immigration » plus mondialiste que patriote... Ces préjugés favorables n’ont pas résisté à l’accumulation des bourdes...


                                                                  • Plus robert que Redford 23 juin 2007 19:26

                                                                    Pas tout a fait d’accord ! Les journalistes sont la caisse de résonance sans laquelle aucun message du candidat n’arrive à sa cible : l’élécteur. De m^me, l’action partisane des journalistes consistera à amplifier les bourdes de l’opposant tout en masquant celles du champion !


                                                                  • Dalziel 23 juin 2007 23:55

                                                                    Les journalistes sont la caisse de résonance sans laquelle aucun message du candidat n’arrive à sa cible : l’élécteur.

                                                                    Où allez-vous chercher des idées pareilles ? L’électeur reçoit des messages par cent canaux différents, mais comme il sait des mois à l’avance pour qui il votera quand le moment sera venu de le faire pour de bon (deuxième tour, dans le cas de la présidentielle), tout ce blabla ne sert à rien, sinon à le distraire au long de la campagne.

                                                                    En outre, il se détermine à partir d’arguments plus subjectifs et émotionnels les uns que les autres. Croire que le journaliste sert d’interméiaire entre le politicard et l’électeur, en lui transmettant un « message » renvoie au XIXe siècle...

                                                                    Mais j’admets qu’il y a certainement des journalistes, par besoin de s’imaginer utiles, qui croient remplir ce rôle. Laissons-les à leurs chimères, puisqu’elles ne mangent pas de pain.


                                                                  • Internaute Internaute 23 juin 2007 13:48

                                                                    J’aime bien vos remarques sur l’usage hypocrite du tutoiement et du vouvoiement.

                                                                    Le tutoiement a selon moi deux origines. La principale est la mode judéo-gaucho des années 68. On est tous « camarades » et par conséquent on se tutoie. Ce sont les bourgeois qui disent « vous ». Cela brouille les cartes de la hiérarchie sociale et permet de créer l’inquiétude permanente qui favorise la décomposition sociale et l’avénement de la révolution. Comme l’immense majorité des journalistes viennent de ces bas-fonds il est assez normal qu’ils tutoient tout le monde.

                                                                    Le tutoiement met aussi le journaliste sur un pied d’égalité avec l’homme politique, du moins le croit-il. Il exprime en cela la vanité exarcerbée chez le personnel du « show-bizz ». Pouvoir dire dans leur petites soirées qu’ils tutoient un ministre les met tout de suite selon eux dans une position flatteuse.

                                                                    La deuxième raison du tutoiement est la mode anglo-saxonne. Dans le milieu journalistique qui se veut cosmopolite et proche des dieux, ce qui est français est nécessairement ringuard. A l’inverse tout ce qui se fait aux USA, que ce soit bien ou mal, et qui ne se fait pas en France montre simplement notre « retard ». Ils vont jusqu’à inventer des mots à consonnance anglaise ce qui fait beaucoup plus chic selon eux. L’exemple le plus ridicule est le mot « papyboom » qui n’existe pas aux USA ni en angleterre (cherchez sur Google.com au lieu de Google.fr en passant par anonymouse.ws et vous verrez que 95% des références sont en français). En toute logique comme le vous n’existe pas en anglais, on tutoie tout le monde ce qui fait trés américain.

                                                                    Le vouvoiement a l’avantage de poser des degrés à l’intrusion des autres dans la sphère privée. On réserve alors le tutoiement pour marquer que la « glace est brisée ». C’est vrai que de nos jours certains mettent directement la main dans le slip de l’autre, mais le passage du vouvoiement au tutoiement reste quand même un signe plus civilisé de rapprochement social.


                                                                    • Plus robert que Redford 23 juin 2007 19:39

                                                                      « En toute logique comme le vous n’existe pas en anglais, on tutoie tout le monde ce qui fait trés américain »

                                                                      Pas sûr que l’on tutoie en anglais ! Le plus pincé des Lords dira You à son interlocuteur, le même mot qui s’emploie entre conjoints ou parents proches. La notion de tutoiement semble donc totalement étrangère à cette langue ! Mais je ne pratique pas suffisemment cette culture pour émettre un avis autorisé !

                                                                      Qu’en pense Lord Demian ?

                                                                      PS : Quoiqu’il en soit, une récente mouture de « Karambolages » sur Arte posait pour nos cousins germains l’épineux problème de l’emploi du « tu » et du « vous », alors qu’eux mêmes disposent du « Du » et du « Sie » d’usage comparable. Même pour un bon français de souche, l’usage du tutoiement s’avère parfois d’une subtilité qui atteint au sixième degré...


                                                                    • haddock 23 juin 2007 16:52

                                                                      Dupond : je dirai meme plus , je suis vlantombe


                                                                      • TSS 23 juin 2007 18:29

                                                                        sur le tutoiement :

                                                                        john paul lepers, qui suivait la campagne electorale pour « la tele libre », a fait remarquer à sarkho,qui le tutoyait,qu’ils ne se connaissaient pas !après cela il eut interdiction de s’approcher pendant tout le reste de la campagne !


                                                                        • roselan 23 juin 2007 21:45

                                                                          les personnes qui viennent sur agoravox sont particulièrement sensible à ce sujet.

                                                                          hier soir, vers 5 heures du mat à la fermeture d’une ouverture de galllerie, une charmante copine me parlais de ses chaussures qui lui faisait mal, de son chien qui a peur de l’orage et qui essaye de se cacher dans le frigo, de... j’arrête là je veux pas saturer le réseau mondial

                                                                          Si les journaliste le fond, c’est que ca marche, et si ca marche c’est qu’il y a des gens pour tout gober avec déléctation.

                                                                          Risquons nous de tomber dans une société de mouton tvguidés ? y sommes nous déjà ? Est-ce grâve docteur ?

                                                                          Le pire, c’est que je me sens exclu de cette société pour voir les choses aux rayons x.

                                                                          Ce n’est pas très encourageant, c’est sans doute pour cela que je vois chaque baisse de taux de participation à une éléction comme un succès majeur d’une démocratie. Si les gens s’en foutent, c’est qu’ils ne l’ont passer profonde dans le cul pour le sentir, et que donc tout vas bien (et non, pas madame la marquise, je suis sérieux là)

                                                                          Je ne crois pas que c’est une lobotomie collective, une illusion conservatrice. Il faut se rendre à l’évidence, les politique n’ont plus assez de pouvoir pour influencer nos vies. Cette collusion entre eux et les journalistes est donc marginale.


                                                                          • Max Pintcy 23 juin 2007 23:38

                                                                            Mr Revelli souhaite du journalisme de qualité pro tout en ne payant pas les gens qui écrivent les articles. Son idée, en fait, c’est de troquer le boulot de rédaction contre une illusion de « pouvoir ». Alors qu’en réalité, il troque surtout de la consolation d’égo en quête de reconnaissance. Faut donc pas s’étonner qu’on en ait pour son argent.


                                                                            • Max Pintcy 23 juin 2007 23:44

                                                                              Soyons sérieux, un exemple concret : si je moi je filme par hasard une scène-clé d’un événement médiatique qui fait la une, et que TF1 m’en propose 20.000 € pour l’exclu, vous croyez que je vais vous donner le film gratis ?


                                                                            • pixel pixel 24 juin 2007 01:18

                                                                              Le journalisme est un haut parleur du pouvoir quelques soient les moyens technologiques.« oyez, oyez, braves gens. »


                                                                              • Max Pintcy 24 juin 2007 09:05

                                                                                Effectivement, la modération d’un forum par l’auteur de l’article est une idée saugrenue comme bien d’autres passées, présentes et à venir, dans le chef d’un homme dont le critère principal de sélection des idées neuves est : ne pas ouvrir son porte-monnaie.

                                                                                Et si vous vous demandez de quoi vivent les quelques salariés d’agoravox, allez voir du côté de Cybion. Car que propose Cybion à ses clients ? Quand vous l’aurez compris, vous connaîtrez alors la véritable utilité d’agoravox.


                                                                              • tchoo 24 juin 2007 12:57

                                                                                Et personne de s’interroger si la presse perd de l’argent (donc des lecteurs) c’est parce qu’elle est mauvaise, parce qu’une trop grande majorité de journaliste de font pas correctement leur boulot et ceux qui tentent de le faire sont marginaliser. Regardez comment on accuse Carton de cracher dans la soupe, et comment on peut faire crédit à Morandini de défendre la morale et l’éthique journalistique...


                                                                                • tchoo 24 juin 2007 13:28

                                                                                  Pauvre « vieux » qui semblez tellement sur de vous, qu’une jeunesse menace vos positions et acquis.

                                                                                  Je vais vous dire, j’ai bientôt 50 ans, je ne suis pas satisfait de la société dans laquelle je vis, je suis même malheureux de laisser cette situation à mes enfants, cela ne correspond pas à mes rêves de jeunesse. Alors oui, je suis prêt à transmettre tout que je sais (que je sais rien) à la jeune génération et à l’aider à changer le monde, ce monde.

                                                                                  Quitterie, en plus avec ce prénom, je ne peux qu’être a vos cotés !


                                                                                • le pen la vie la vraie 24 juin 2007 15:43

                                                                                  Carton me parait être un émotif un peu paumé, quant à l’auteur de l’article, peut-on raisonnablement s’afficher avec le faux cul de bayrou, antisystème de pacotille, prédateur politique sans l’once d’un principe autre que virtuel, et prôner ensuite l’indépendance des médias et la morale politique ? N’y a t-il pas un peu (beaucoup) de naïveté dans tout çà ?


                                                                                  • Fabian 24 juin 2007 22:17

                                                                                    Comme le souligne François-Henri de Virieu : « Le sport aujourd’hui n’est plus vraiment dans les stades, ni l’argent dans les banques, ni la religion dans les églises. La politique ne se fait plus au Parlement. Et la Justice ne se rend plus dans les prétoires. Tous ces bouleversements ont une origine commune : l’irruption d’une puissance nouvelle qui s’insinue dans tous les rouages de notre vie sociale. Cette puissance nouvelle a un nom : c’est le système médiatique, un ensemble de fils de cuivre, d’ordinateurs, de caméras, de logiciels et de sondages d’opinion à travers lesquels l’information passe et repasse à la vitesse de la lumière. Le monde s’est toujours organisé et réorganisé autour des techniques et des possibilités nouvelles qu’elles ouvraient, mais jamais encore une révolution n’avait eu l’ampleur et l’universalité de celle qui commence à nous toucher. Notre organisation collective, fondée sur la démocratie représentative, a brusquement vieilli, avec son cadre départemental, hérité de l’époque où l’information circulait au pas du cheval et ses codes rédigés au bon vieux temps où le texte était encore roi. Aujourd’hui nous entrons, sans vraiment l’avoir voulu, dans un nouvel âge de la démocratie, à la fois fascinant et inquiétant : la médiacratie. Les pouvoirs ne sont plus là où la loi et les ans les avaient installés. Et voilà que se forge un nouvel art de gouverner, de soigner, de juger, de gérer. D’exister aussi. Dans la médiacratie, le peuple reste souverain mais il ne pèse plus par son vote. Il pèse par son opinion. Et cela change tout. »

                                                                                    A lire et relire. Très, très belle tribune Madame Delmas.


                                                                                    • Bigre Bigre 25 juin 2007 00:44

                                                                                      Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

                                                                                      Qui se cache derrière AgoraVox ? Il est évident que faire tourner un site comme celui-ci , mutilingue, (http://www.agoravox.com/) représente quelques menues dépenses.

                                                                                      Le monde évolue, la diffusion et la reproduction des oeuvres, le journalisme aussi.

                                                                                      Arnaque 2.0 sans passer par la case 1.0 ? Est-ce que les commentaires de

                                                                                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26002 sont vrais ?


                                                                                      • chmoll chmoll 25 juin 2007 10:05

                                                                                        ben quand mème,vous allez vous rendre compte un jour que vous n’avez plus aucun média (digne de s’nom) dans votre pays ? que ce soit audio ou écrit,c’est n’est qu’un vaste étalage de boite à cirage

                                                                                        ya l’audio qui cire et l’écrit qui passe la brosse a reluire,ou vice versa,mais bon c’est pareil


                                                                                        • Max Pintcy 25 juin 2007 10:14

                                                                                          Moi, je crois qu’Agoravox est un labo d’observation et d’expérimentation pour Cybion. Et tous les intervenants sont donc ici les petites souris du labo. Tandis que les concepts de « jounalisme citoyen » et de « 5ème pouvoir » sont les bouts de fromage pour attirer les souris.

                                                                                          Pour rappel, Cybion est une sorte d’agence de « détective » du net. Vaste concept qui peut recouvrir aussi bien du marketing commercial que politique.


                                                                                          • Max Pintcy 25 juin 2007 11:25

                                                                                            Pour se faire une idée du chiffre d’affaire de Cybion :

                                                                                            http://societe.journaldunet.com/fiche/chiffre_cle/2221/?id_societe=2221


                                                                                          • dan 25 juin 2007 20:12

                                                                                            BRAVO Fabian

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