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Accueil du site > Actualités > Technologies > BRF : trois lettres qui vont révolutionner l’agriculture

BRF : trois lettres qui vont révolutionner l’agriculture

Demain sera-t-il possible de cultiver sans arroser, et mieux de cultiver sans labourer ? Les promoteurs du BRF (bois raméal fragmenté) le prétendent.

Les écoles d’agriculture disent pourtant dans les manuels qu’il n’est pas nécessaire de labourer à plus de 17 cm, et que les labourages à grande profondeur, pratiqués couramment chez nous ne sont pas justifiés, les paysans n’en ont pas tenu compte. Pourtant en labourant à grande profondeur, on enterre la partie fertile du sol, et le plus souvent on attaque la couche argileuse.

Mais les gros fabricants américains d’engins agricoles ont su se montrer convaincants, et nos agriculteurs se sont endettés pour longtemps en achetant des tracteurs géants, qui ont saccagé en quelques dizaines d’années le sol de nos régions.

 

Quant à l’arrosage, il est devenu quasi obligatoire pour les céréales, surtout pour le maïs, car on a préféré réduire l’espace entre les rangées, ce qui aurait évité d’autant les arrosages.

 

Alors la solution de demain s’appelle : le Bois Raméal Fragmenté (BRF pour les intimes).

 

Le principe est simple : reconstituer rapidement de l’humus, et pour ce faire, on broie des branches en évitant les conifères, dont l’acidité ne convient pas vraiment à la culture.

 

N’avez vous jamais remarqué en vous promenant dans une forêt de sapins, à la recherche peut-être du fameux bolet des pins, que la végétation y était quasi inexistante ?

 

Le diamètre des branches à broyer doit être inférieur à 7 cm, et les chênes, hêtres, ou érables conviennent parfaitement.

 

Il faut broyer ces branches de fin octobre à fin mars, et mettre ce broyat tout de suite (il faut que le bois soit frais) en couche de 2 cm sur le sol de votre jardin. Il est important de ne pas laisser ce broyat en tas sur le sol, et surtout de l’étaler tout de suite, afin d’éviter qu’il ne chauffe (ce qui arrive très rapidement).

 

Puis fin avril, vous griffez le sol de façon à incorporer le BRF à la terre.

 

Et c’est tout.

 

Vous semez au printemps, vous ne labourez, ni arrosez, et vous aurez la surprise de votre vie comme Jacky Dupetty, qui a été le premier, à ma connaissance, à tester cette façon de cultiver en été 2005.

 

Cette année-là, il n’avait presque pas plu sur son terrain (Causses du Quercy), et il avait planté des tomates, des courgettes... autant de légumes qui ont besoin d’eau.

 

Mais Jacky Dupetty n’a pas arrosé une seule fois, même devant l’incrédulité des cultivateurs voisins.

 

Et la récolte a été magnifique, des fruits splendides, chargés de goût, et non plus d’eau.

 

Le rendement aussi est très important : en Afrique il va même jusqu’à 800 %, et les Canadiens obtiennent jusqu’à 300 % avec les fraises. Jacques Dupetty avait mené une véritable enquête pour avoir par le détail la manière de procéder.

 

Grâce au groupe « Jean Pain »*, en Belgique, il avait réussi à se procurer une documentation auprès de l’université de LAVAL, au Quebec. (Le professeur Lemieux travaillait avec d’autres chercheurs sur ce concept depuis trente ans.) Documentation que vous pourrez à votre tour trouver à : http://users.skynet.be/BRFinfo/

 

(*C’est ce même Jean Pain qui, dans les années soixante-dix, faisait rouler une 2CV avec du méthane issu de broussailles broyées.)

 

Dans ces temps où l’eau se fait de plus en plus rare, et sa consommation de plus en plus importante, ne serait-ce pas l’occasion d’en gaspiller un peu moins ?

 

Et puis c’est une bonne solution pour les résidus de travaux forestiers qui encombrent nos forêts.

 

D’autant que le 20 octobre, l’association nouvellement créée vous invite à un forum gratuit, c’est à Figeac.

 


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96 réactions à cet article    


  • Totor 1er octobre 2007 12:53

    Merci pour cet article.

    A noter que le BRF permet aussi de réhabiliter les haies dans nos campagnes qui ont été mise à mal par le remembrement et l’agriculture intensive... Les haies permettent en plus de la production de BRF de limiter le lessivage de la couche fertile de la terre par ruissellement, brisent les vent et sont l’habitat naturel de nombreux animaux.


    • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2007 14:25

      merci de vos commentaires.

      les haies meriteraient un article.

      cela va plus loin que le fait d’empecher le lessivage des sols, mais aussi de proteger du vent, du froid, d’abriter de nombreux oiseaux, lesquels sont les prédateurs les plus subtils des insectes...

      merci encore.


    • brieli67 1er octobre 2007 15:04

      et combien de pétrole pour faire le hachis et pour transporter tout celà

      et en plus selon Lavoisier... rien ne se crée faut mettre de l’engrais dans les bois et les sous-bois


    • Totor 1er octobre 2007 15:10

      Les bois et sous bois sont des système auto fertile... d’ou l’interet de les copier avec le BRF.... donc pas d’engrais, beaucoup moins d’eau, pas de labour...

      par rapport a nos agricultures productivistes les gains en intrant et energie sont énormes !


    • brieli67 1er octobre 2007 15:41

      vous pouvez me chiffrer le nombre de tonnes de ce produit qu il faut par hectares ?

      Non les forets ne sont pas autofertiles et très tres fragiles pour leur équilibre pédologique. Une podzolisation est si vite arrivée...

      Au lieu de faire de l’élevage intensif de porcs en plaine et pour la chasse les sangliers dans les bois ; faudrait retourner au bois avec les cochons. Oui pour les glands les pignons les fruits des frênes . Et pour labourer les cochons labourent.... a la recherche d’insectes aussi...

      lE COCHON AU BOIS de la miaou jusqu’à la Saint-Martin ; et quelle écononomie de soja et autres protéines d’importation. Sans parler et ni discuter de la qualité de la viande ...

      Et puis ces fachos de chasseurs et leurs 4x4 décimés !


    • Totor 1er octobre 2007 15:50

      Les forets sont autofertiles, en l’absence d’intervention humaines elle s’etendent ! que nous en fassion un ecosystème en dangers et une autre question !

      Vous devrier trouver les renseignements que vous cherchez sur les rendements sur l’un de ces deux sites, notamment dans l’expérience de Madagascar pour laquelle je me souviens avoir lu une étude complète

      http://users.skynet.be/BRFinfo/

      http://societal.org/mada/brf1.htm


    • brieli67 1er octobre 2007 19:04

      d’où provient ce broyat de haies et d’arbustes ??

      et soyez sincères !!

      parce que c’est là que le bât blesse !


    • Totor 1er octobre 2007 19:10

      et bien je taille mes haies et mes arbres (j’ai éliminé les résineux il ya deux ans) et le les passe au broyeur électrique par grand soleil afin d’utiliser ma centrale photovoltaique et non pas de l’electricite nucléaire et apres je ramasse ce qui est broyé ...

      c’est totalement magique quoi !


    • jackausse 2 octobre 2007 12:46

      Concernant le pétrole utilisé, n’est ce pas un faux problème ? En Afrique ou en Inde le fonctionnement social fait que la machette est utilisée lors de séances communes de broyage ou fragmentation. Laissons aller notre imagination et concevons une machine à traction animale (je mets l’homme avec l’animal). C’est un des buts de l’association AVEBRF. Travailler avec un IUT ou un lycée technioque, concevoir la machine et réaliser le prototype, il y a des fondations qui peuvent soutenir le projet.


    • brieli67 3 octobre 2007 07:52

      ce seront des animaux en manège les yeux bandés par une toile de jute et qui tourneront en rond

      ce sera donc pas un zoli 4x4 avec un glos bloilleur zaune comme surr votre site.

      etes ridicules !


    • Antoine Diederick 1er octobre 2007 12:55

      Le « compost » de taillis est connu depuis longtemps en Europe.

      Au Moyen-Age , je crois me souvenir qu’il était fréquent de l’utiliser comme couche protectrice propice à la germination.

      Tiens à propos, du côté de l’anecdotique...et le fameux compost de Templiers...

      ...et comment garder de la viande fraiche en pratiquant le « cloutage » au clou de cuivre ...

      Mince chuis ds la magie smiley


      • brieli67 1er octobre 2007 15:26

        c’est utilisé aussi en ’agriculture ornementale citadine"

        à l’ombre de nombreuses mauvaises herbes ne germent pas.

        ça attire souris musaraignes taupes...

        oui c’est connu depuis très longtemps et trés classique dans les régions viticole ou sont utilisés à cet escient les sarments verts des vignes.

        Mais sont viticulteurs sont si riches qu ils ne jardinent plus........ ou ne tiennent plus chèvres ou lapins. Même les vaches bouffent ces sarments verts.

        Il y aurait des tonnes et des tonnes de verdure à sortir de nos vignobles et la donner en pâture. D’ailleurs les jeunes pousses des extrémités étaient/peuvent être consommées en salades et le goût varie selon les cépages. C’est un peu aigrelet donc nul besoin de vinaigre ou de citron. La feuille de vigne grecque est fermentée comme la choucroute pour la rendre plus tendre.


      • jackausse 2 octobre 2007 13:27

        Attention, il ne s’agit pas de compost ! Le compost est une invention humaine qui, grace à l’élévation de température (70 à 80°C)de matières organiques mises en tas, permet leur minéralisation (en quelque sorte du charbon !)Fabriquer du compost libère du CO2 et du méthane, gaz à effet de serre. Le bois raméal fragmenté ne monte pas en température, il sert de festin au sol et à tous les organismes vivants qui l’habitent, certains en sont même réveillés !!


      • brieli67 3 octobre 2007 08:01

        les plate-bandes surélevées vous ne connaissez pas ?

        un compostage sur 4 ans au pied vous pourrez également mettre des cartons et de gros branchages. que vpous allez retrouver presque tels quels après 4 ans.


      • Mil 1er octobre 2007 13:55

        un article bien interessant, merci !

        Par contre, je ne comprends pas le rôle du BrF vis à vis de l’irrigation. Quel est son « mode d’action » pour lutter contre la sécheresse ?

        Merci d’éclairer ma lanterne.


        • Totor 1er octobre 2007 14:00

          L’humus formé par le BRF permet de retenir 20 fois sont poids d’eau

          Voir par exemple : http://trianglevert.org/rubrique.php3?id_rubrique=29


        • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2007 14:38

          cela est du a l’accroissement très rapide de la quantité d’humus.

          normalement le BrF permet d’augmenter l’accroissement du taux d’humus d’un pour cent en moins de dix ans, alors que 50 ans sont nessaires pour avoir le meme résultat avec du compost, et 80 ans avec du fumier, ou du lisier.

          vous devriez vous rendre a leur forum du mois d’octobre. il devrait y avoir beaucoup plus d’informations.

          et sur le net, sur les moteurs de recherche aussi.

          j’ai entendu parler de çà la première fois sur france culture, dans l’emission terre à terre, il y a un an, environ.


        • brieli67 1er octobre 2007 16:01

          c’est plutôt une vue de l’esprit !

          A l’ombre d’un noyer sous la canicule le sol reste quelques temps plus humide. Un des gros facteurs de pousse des végétaux c’est l’évapo-transpiration. Les besoins en eau d’un champ dépend de la masse végétale en synthèse chlorophylienne. Les plantes souterraines comme les pommes de terre ou les dahlias les topinambours sont beaucoup plus efficace. Regardez les rendements fécule amidon tubercules versus maïs.

          Ces débris par ailleurs en augmentant la surface exposée et participe au phénomène de rosée. Sinon bien sûr devrait créer un réservoir d’eau éponge-like en cas de sécheresse. Avec les besoins énormes en eau de nos céréales en phase poussante cette eau dans les débris est ridicule en quantité.


        • Totor 1er octobre 2007 16:18

          « Un des gros facteurs de pousse des végétaux c’est l’évapo-transpiration »

          Justement d’après le Centre des Technologies Agronomiques de Wallonie (http://www.ctastree.be/BRF/indexbrf.htm )

          « ... Les substances humiques pouvaient réduire les besoins en eau (évapotranspiration) sans affecter le rendement ... »


        • brieli67 1er octobre 2007 16:52

          définissez moi clairement ce que vous entendez par humus ! c’est latin ça fait riche ça fait intello et ça doit couper le sifflet !

          C’est sûrement pas ce « petit-bois » enfouie !



        • brieli67 1er octobre 2007 17:39

          pas de l« ésoterrisme » s’il vous plait et donnez vous la peine de l’ecrire de votre clavier sans coupé-collé

          si possible. Merci.


        • Totor 1er octobre 2007 17:50

          vous ne vous donnez pas la peine de vous documenter... je ne me donnerai plus la peine de vous répondre....commencez par lire les nombreux liens donnée par les intervenant avant d’étaler vos conaissances qui sont visiblement vastes et sans aucune ouverture d’esprit !


        • brieli67 1er octobre 2007 18:01

          comme dans toutes colonisations de terres

          « Die Ersten fanden den Tod.die Zwoten das Brot.die Dritten die Not » Les premiers colons meurent épuisés par la déforestation et le débrousaillage. Leurs enfants le Pays de Cocagne où coulents à flots lait et Miel merci BrF Et génération suivante famines car sols épuisés.

          Si on retourne des prés naturels.... qui le sont depuis que l"homme est homme pour planter du maîs. Un an de culture épuise toutes les réserves de ce sol. Pas d’effets humiques ni la première années ni les suivantes....

          MAUVAISE TRADUCTION NON CHARBON.... mais élément carbone.


        • Totor 1er octobre 2007 18:21

          bon et bien continuez a regarder pousser vos vignes OGM !


        • brieli67 1er octobre 2007 18:34

          ce ne sont pas les liens qui manquent

          http://attra.ncat.org/soils.html

          D AILLEURS CETTE TROIKA

          http://attra.ncat.org/troika.html AFSIC SARE ATTRA

          en anglais et en espagnol(bientôt la langue la plus usitée des USA

          est une mine de connaissances pratiques et universitaires qui veut connaitre l’agriculture « biologique »

          Les USA sont en pointe........ surprenant.

          Ah si notre prosateur Olivier se mettait à puiser dans cette littérature pour ses articles


        • Fabien 1er octobre 2007 18:37

          Merci Totor pour le lien vers le blog du Sens de l’Humus, mais je ne pense pas que nous y ayons défini pour l’instant précisément ce qu’est l’humus. Ce sera fait dans le site de l’association, qui devrait être en ligne en novembre ou décembre.

          Pour répondre brièvement à la question, je dirais que l’humus est le résultat de la décomposition des matières organiques et leur réarrangement en molécules complexes, formées d’un noyau de molécules aromatique plus ou moins polymérisées liées à une proportion plus ou moins grande de chaines aliphatiques.

          Selon le degré de polymérisation des molécules présentes et la pondération des différentes molécules on a affaire à différents types d’humus.

          On peut aussi distinguer différentes sortes d’humus en fonction de la voie par laquelle ils ont été crées.

          Un BRF bien utilisé, en milieu peu acide et aéré, aura tendance à créer un humus de type Mull, avec acides humiques et humine d’insolubilisation dominants. Cet humus est facilement mobilisable par la végétation. Il se crée avec l’action des champignons acidiphiles (pourriture blanche).

          En milieu acide, ou avec utilisation de BRF de résineux, on aura une tendance à la création d’humus de type Mor ou Moder, avec humine héritée dominante. Cet humus est moins mobilisable par la végétation, et les pertes d’éléments par lessivage sont importantes dans le processus. Il se crée aussi avec pourriture blanche, ce qui peut être trompeur.

          Dans un milieu riche en calcaire actif, la décomposition du BRF donnera plutôt un Mull carbonaté, avec risque d’accumulation de BRF mal décomposé, voire littéralement fossilisé par excès de calcium. On a plutôt alors des champignons calcicoles (pourriture brune).

          Et dans un milieu asphyxiant, on risque de n’avoir qu’une faible décomposition de la lignine, qui s’accumulera. Dans ce cas, le risque est de n’avoir carrément aucune formation d’humus.

          Ce n’est que dans le premier cas que le BRF aura l’effet attendu, à la fois structurant et nutritif, par création d’un humus à rotation relativement rapide, avec une minéralisation secondaire régulière, le sol devenant alors un véritable piège à nutriments, avec forte réduction du lessivage, de la lixiviation, des pertes en eau par percolation, et des pertes en eau par capillarité s’il est utilisé en mulch...


        • jackausse 2 octobre 2007 13:02

          Ce que le professeur Gilles Lemieux a découvert (avec son équipe), c’est que ce que l’on appelle la pédogénèse. Et c’est un phénomène universel, il a été constaté à Madagascar, à St Domingue, au Sénégal, au Burkina-Faso, en Ukraine, en Belgique, en France, dans le Nordeste du Brésil, que des jeunes rameaux broyés, mis en contact avec le sol, favorisent l’apparition de champignons qui sont les seuls êtres vivants sur terre à pouvoir se nourrir de la lignine particulière dans ces jeunes bois.Ce couple lgnine/champignons installe des chaines trophiques très complexes qui font la richesse du sol qui nous nourrit. Alors un conseil, si vous avez un bout de jardin, et pensez que c’est la terre qui nous nourrit, oubliez tout ce que vous croyez savoir sur son fonctionnement : coupez des brindilles résultant de la taille de vos arbres ou de vos haies, fragmentez les « à la main » étendez sur une petite surface (ça marche même en pots) en hiver, mélangez le sol avec, au début du printemps, et semez plantez. C’est sur que c’est pas complqué, mais ce qui se passe est complexe et désarmant !!!! Oubliez ce qu’on sait sur le sol, ça date du milieu du 19ème, et ce n’est que nutrition minèrale des plantes.Vous ne mangez que de la viande vous ? ou que des légumes ? Et bien les plantes ont besoin d’autres éléments que du minéral !!


        • Fabien 2 octobre 2007 19:58

          Jackausse, le BRF, et précisément la méthode que tu préconise, ça ne marche pas automatiquement.

          Parce que j’ai suivi (contre mon intuition) tes conseils au printemps dernier sans me poser plus de questions, j’ai à moitié flingué 30m2 de sol ! Je ne pense pas que ce soit très grave, mais ça nous a fait perdre un an ou deux sur l’amélioration de notre sol. Là où je n’ai pas suivi tes conseils (pas d’incorporation au sol), j’ai eu un bien meilleur résultat (des champignons, une décomposition rapide, un excellent effet sur les plantes). Il y a des précautions d’utilisation en fonction du type de sol.

          Le BRF fonctionne parfaitement avec TON type de sol. Ils fonctionne probablement sans trop de soucis avec la majorité des types de sols. Mais il pose des problèmes potentiellement catastrophiques avec les sols très argileux, les sols hydromorphes, et les sols calcicoles (et peut-être d’autres types de sols).

          Le jour où on commencera à avoir des retours massifs de gens qui auront flingué leurs sols avec du BRF, on aura l’air de quoi ? Même s’ils ne représentent qu’une minorité, si on leur a dit avant qu’il n’y avait aucun problème, que c’était magique, ça sera une très mauvaise pub pour le BRF.

          Il faut définir un protocole de base pour les sols à granulométrie et chimie bien réceptives au BRF (les sols plutôt sableux et non calcicoles), et définir des protocoles plus prudents pour les sols à risque. A savoir : Ne mélangez au sol que si vous êtes sûr de votre coup ! Testez la première année sur une toute petite surface si vous avez un doute. Utilisez-le en mulch (en surface) ailleurs pendant ce temps, et pour toujour si vous avez un sol à risque (dans ce cas, testez le précompostage à froid). Vous perdrez quelques mois, mais vous agirez à coup sûr (et en plus, ça vous forcera à comprendre ce qu’est un sol, vous n’aurez pas perdu votre temps).

          Et je ne parle que de la question des sols récepteurs du BRF. Il faut aussi définir des regles adaptées de gestion de la ressource BRF. S’interroger sur le coût énergétique en fonction des situations. S’interroger sur l’opportunité de l’utiliser en fonction des cultures.

          Il nous reste tout à construire autour du BRF.


        • jackausse 3 octobre 2007 11:59

          Il y a malgré tout un protocole relativement précis et là venons en à la source : l’Université de Laval. Ce que tu présentes et constates mérite une réelle validation scientifique, affirmer que ton sol est comme ceci ou comme celà est un un peu trop « à la louche ». Il y a de très bon labo en microbiologie des sols, j’ai fait appel à eux ! Affirmer que ton sol est flingué : des preuves !


        • jackausse 3 octobre 2007 12:01

          Ou est le cahier technique du précompostage à froid ?? Là aussi je m’interroge sur la validation scientifique ?


        • Fabien 3 octobre 2007 15:08

          Jackausse,

          Sur le sol où j’ai épandu du BRF selon ta méthode, presque rien n’a germé de toute l’année. Ni plantes spontanées, ni plantes cultivées. Ne sort quasiment que de la luzerne déjà installée. A tel point que j’ai été obligé de ne faire que des cultures plantées sur cette zone (qui n’ont pas trop mal poussé, mildiou plus tard mais virulent quand même). Encore les derniers semis d’août-septembre sont très mauvais. Je ne pense pas que les radis noirs donneront quoi que ce soit. J’ai renoncé à utiliser cette zone jusqu’au printemps prochain.

          Je n’ai eu aucun champignon sur cette zone. Ca fait 11 mois que le BRF est épandu, 7 mois qu’il est dans le sol.

          Je n’ai pas de budget pour faire des analyses de microbiologie sur ce projet, et je suppose que ce sera le cas de la plupart des jardiniers amateurs qui se retrouveront dans ma situation. Et même pour les petits agriculteurs qui auraient ce problème, ça serait catastrophique.

          J’ai pu étudier les cas où ce genre de problème peut arriver, et je les ai énoncés ici. Ca représente je pense une part minoritaire des sols de la planète. Minoritaire mais pas négligeable.

          Ce que tu dis des autres méthodes est édifiant : parce qu’elles n’ont pas été testées à fond, tu les méprises. De la même façon que les scientifiques mainstream méprisent le BRF a priori. Tu fais exactement ce que tu reproches aux autres. Mais justement, ces méthodes doivent être étudiées. Lemieux et son équipe ont mis une vingtaine d’années à tester et comprendre un truc qui marche dans la majorité des cas. Il y a 20 ans, tu leur aurais dit que leur protocole n’était pas au point ? Il faut maintenant trouver les limites de la méthode, et le cas échéant, comment les repousser.


        • Tatanka 1er octobre 2007 14:23

          Quelques autres sites de compléments pour les personnes intriguées par ce procédé :
          La page d’Ekopedia sur le BRF
          Les jardins de BRF, site aussi remplis d’infos et dont le forum est très vivant
          - Site de la ferme de Jacky Dupety (et non pas Jacky Dupetty ou Jacques Dupety comme écrit dans l’article.
          - 2 émissions de radios de Terre à terre (sur France Culture) sur les BRF : Agriculture sans eau et Les branches : matériau d’avenir

          Bonne lecture et bonne écoute !


          • olivier cabanel olivier cabanel 1er octobre 2007 14:44

            merci de votre contribution.

            au sujet de l’ortographe du nom de mr Dupetty, je ne comprend pas votre interrogation, car ds l’article je n’ai qu’une seule orthographe.

            j’ai d’ailleurs tenu à ce qu’il soit le premier destinataire de l’article.

            l’émission terre à terre est un moment incontournable pour ceux qui s’interessent à la défense de l’environnement.

            tous les samedi matin, à 7h.

            c’est d’ailleurs là que j’ai entendu parler pour la première fois des BrF.


          • Antoine Diederick 1er octobre 2007 14:50

            merci pour les liens....


          • brieli67 1er octobre 2007 17:10

            David Sanchez Comité Jean Pain Madagascar projet brf en Afrique, vente de broyeuses BP 1285 Fianarantsoa 301 Madagascar tel : 261 20 75 504 05 courriel : [email protected] ou [email protected] site : http://takelaka.dts.mg/cjpm/index.htm

            ON COMPREND !! presque pas interessé


          • libremax libremax 1er octobre 2007 15:24

            Intéressant tout cela, perso j’utilise de la paille depuis 15 ans(j’en ai plein sous la main) avec de très bon résultat. j’en recouvre le sol,(pour les légumes qui le permettent)cela garde lhumidité et évite l’herbe. L’hiver suivant la paille se transforme avec le froid et l’humidité, je bine avec un peu de fumier et recommence. Ca fonctionne a merveille smiley


            • Totor 1er octobre 2007 15:34

              le paillage et ses avantages est un effet intéressant du BRF mais dans le cas du BRF la « reaction » commence dans les jours qui suivent (on voit apparaitre les champignons blanc qui digèrent la lignite) et surtout on n’ajoute pas de fummier, aucun intrant supplémentaire.


            • brieli67 1er octobre 2007 16:16

              si vos debris sont trop verts herbacés celà pourrit on est d’accord ? Donc il faut sécher et en faire du foin ? On peut faire cela dans les interrangs avec des cultures intercalaires..... et on applique avant broyage des « dessicants » style Reglone.......... etc.

              Si vous attendez trop c’est du bois ! Votre superbe lignine. Faites un tour dans un verger et creusez un peu le sol...... il y a plein de restes de nervures des feuilles de l’années précédente. Ces branche mi-aoutées sont imputrescibles pendant des années. On regarde il y a du mousi....... des lichens et une foule de « microchampignons » C’est le micellium de ces champignons qui sont à l’ouvrage. Et dieu sait que c’est long et laborieux.


            • Totor 1er octobre 2007 16:22

              c’est justement le Mycélium qui fait tout le travail quant au « long et laborieux » c’est de l’ordre d’un an...

              et je n’ai pas besoins d’aller faire un tour dans un verger puisque je pratique le BRF dans mon jardin depuis 2 ans....


            • brieli67 1er octobre 2007 16:36

              Le paillage a été tres utilisé et s’utilise toujours encore dans culture des petits fruits pour garder les fraises « propres ». Mais avec des bâches plastiques.

              La paille attire souris rats musaraignes hamsters les limaces et autres gastéropodes... mais surtout les levures. Et bonjour vos produits en un juin humide...

              Il faut adapter selon les cultures et mieux selon la succession des cultures. Il n y a pas de secrets pour avoir de longues carottes droites il faut bêcher et sortir cailloux bouts de bois métaux papiers cartons

              Avec ces broyats appliqués plein champ l’emblavement en betteraves en céleri en navets en scorsonères en radis me semble compromis pendant des années.


            • jackausse 2 octobre 2007 13:07

              Et bien sans béchage, ni extraction des cailloux (jusqu’à 40% sur le causse !!) j’obtiens des carottes droites de 25cm, comme des panais.C’est la structuration du sol qui permet cela. Et les BRF ont fait ce travail en 3 mois en hiver, sans intervention humaine, uniquement avec l’apport de ces3 cm de broyat. Ah ! l’agronomie n’est pas chose facile, acceptons les remises en cause ! Quant à la paille ce n’est que de la cellulose.


            • brieli67 3 octobre 2007 08:15

              et une jachère de combien d’années ?

              donnez ces rameaux à des chevres ou a des lapins ce sera beaucoup plus efficace. Et utiliser leurs excréments...

              Faites du guano en construisant un pigeonnier Les fientes de pigeons c’est du super !


            • Totor 3 octobre 2007 08:22

              rotation quadrienale... l’entretient de ce genre d’animaux n’a pas de sens dans la mesure ou un végétalien peut vivre avec 400m² de terrain.. a la limites des chevaux en commun pour faire tourner le broyeur comme vous l’avez suggéré smiley


            • brieli67 3 octobre 2007 09:15

              nous sommes des omnivores !

              L"utilisation des fientes et excréments comme nourriture d’animaux est connue depuis des millénaires en Chine sur des pilotis un élevage de porcs au dessus des canards et plus haut des poulets... en dessous des carpes. L’homme mange de ces viandes et les chow-chow comme tous les chiens se délectent des étrons de leur maître. Le chien passe aussi à la casserole.

              de tels modéles d"élevages couplés è la production de légumes en hydroculture ou en aquaponique sont en expérimentation en Hollande. Et ce sont les Verts hollandais qui sont à la tête de ce projet....

              En Hollande les serres sont démantelées et ces horticulteur plantent de la vignE le réchauffement climatique et les aides de Bruxelles. Ce ne sont pas des vignes OGM mais de nouveaux cépages hybrides ou dits interspécifiques tel le Johanniter en blanc ou le RONDO en rouge ou des raisins de table sans pépins.


            • Totor 3 octobre 2007 09:33

              vous voyez que quant vous voulez vous pouvez écrire de choses intéressantes et non pas vous obstiner a critiquer le prosélytisme de l’auteur que j’approuve mais qui ne me touche pas... génétiquement nous sommes encore des végétaliens , cueilleurs et nomades... et aux vues des problèmes énergétiques qui commencent nous allons rapidement redevenir végétalien. La viande n’a pas d’intérêt nutritif et est d’un coup énergétique prohibitif.


            • brieli67 3 octobre 2007 10:25

              peut-être que vous ne soyez pas au courrant ni convaincu qu une serre-usine sur 1oo km de long et 1ookm de large d’un seul étage menée en hydroculture peut produire des proteines et des légumes variés pour 11 Milliards d’humains.

              Avec une qualité des produits irréprochable sans pesticides ni métaux lourds ?


            • Totor 3 octobre 2007 10:34

              si si bien sur et a l’étage en dessous on fabrique les bébé, classes alpha, béta... un monde de rêves quoi !


            • brieli67 3 octobre 2007 10:48

              en culture traditionnelLe nombres d’etats sont encore en insuffisance alimentaire et aussi longtemps il y aura chantages et gros bizzness...

              et laissera le champ ouvert à des Manipulations de tout ordre.

              Savez vous qu il y a des automates de conception israelienne qui produisent 5oo têtes de laitues par jour dans les hypermarchés de Singapoure. Dans des filiales de Carrefour...

              Quel lobby efficace se bat depuis 6 ans contre ces salad-shops de par le Monde ?


            • Totor 3 octobre 2007 10:57

              « longtemps il y aura chantages et gros bizzness... » « machine à laitues.. »

              c’est paradoxal .. vous semblez dénoncer dans un message ce que vous soutenez dans le précédent (serre hydroponique)... ne pouvez vous pas concevoir que des gens souhaitent retourner a la nature ? votre scientisme extrême est le problème , non pas la solution !!


            • brieli67 3 octobre 2007 11:02

              avez vous un lien quelque chose d’instructif quoi... pour étayer vos propos.

              Pas de paroles en l’air arrêtez d’écorcher les soucis de vos ongles.


            • Totor 3 octobre 2007 11:11

              commencez donc par documenter vos propos comme par exemple sur les cultures hydroponique et surtout leur coût energétique avant de m’envoyer vos demandes méprisantes. Et apres tout restez donc sur vos positions mon cher monsieur elles sont tellement supérieures et vous feront bien vivre dans 10 ans !


            • brieli67 3 octobre 2007 11:27

              http://www.greenpinelane.com/

              quelque chose qui se rapproche de nos recherches

              éclairage par des LED pour la photosynthèse. Le budget lumière sera insignifiant.

              Si vous êtes bricoleur........... Lancez vous !!


            • Fabien 3 octobre 2007 12:14

              Je ne suis pas d’accord avec l’idée que les humains sont des végétaliens naturels. Pas plus qu’aucun animal sur terre. Même les vaches mangent naturellement une petite part de viande : les insectes piégés dans leur ration, et aussi, à chaque vêlage, leur propre placenta, dont elles ont un besoin impérieux pour récupérer de l’effort consenti pendant quelques mois. Cette petite portion de produits animaux (à laquelle il faut rajouter le lait que boit le veau), est cruciale pour elles en conditions naturelles.

              Les représentants du genre homo mangent des quantités appréciables de viande depuis au moins deux millions d’années, et il est fort probable que l’un des facteurs qui ont permis le développement de notre cerveau soit les oméga 3 à chaîne longue contenus en quantité relativement importante dans les débris de carcasses que les premiers hommes charognaient, et qu’ils étaient seuls capables d’ouvrir. Ensuite, très vite, on retrouve des humains à proximité des grandes étendues d’eau, où ils peuvent facilement se nourrir de coquillages... Plus tard encore, la quantité de viande devient massive dans l’alimentation, jusqu’à causer la disparition de l’essentiel des grands mammifères d’Europe, d’Asie et des deux Amériques quand homo sapiens débarque, en nombre pourtant modeste, dans ces contrées.

              Il y a bien des raisons philosophiques ou écologiques pour défendre le végétalisme, je ne pense pas qu’il soit productif de tordre l’histoire pour convaincre.


            • Fabien 3 octobre 2007 12:32

              Je serais assez curieux d’avoir une estimation de ce que serait la dépense énergétique nécessaire à la construction, l’entretien et le fonctionnement d’une serre-usine de 10 000 km2 (100km par 100) capable de nourrir l’humanité.

              J’aimerais d’ailleurs bien voir quelles sont les sources montrant qu’une surface de 1 million d’hectares (10 000 km2) puisse nourrir 11 milliards d’humains. Ca fait 11 000 humains par hectare, soit moins d’1m2 de culture par humain !

              Pour information, les surfaces totales cultivées sur terre actuellement sont de l’ordre de 5 milliards d’hectare, dont un tiers de terres arables et deux tiers de parcours extensifs. Un hectare de céréales en France fournit en moyenne du 70 quintaux d’équivalents céréales, soit de quoi nourrir sur une alimentation modérément carnivore une dizaine de personnes au mieux. Ca veut dire que cette fameuse usine serait mille fois plus performante que le modèle agricole Français le plus performant. Rien que ça.

              Cette histoire d’usine de 100km sur 100 est un délire pur et simple. Même en supposant des rendements excellents, il en faudrait au moins 100 fois plus.


            • Totor 3 octobre 2007 13:20

              excusez moi, je ne tord pas plus l’histoire pour convaincre que vous je vous rappelle que les oméga 3 sont présent aussi dans le lin le colza et les noix.


            • olivier cabanel olivier cabanel 3 octobre 2007 13:36

              bonjour a tous les débatteurs et merci à eux, même si parfois on sort du contexte,

              (mais tout est tellement lié.)

              et puis surtout merci à agoravox de permettre de tels échanges.

              ce n’est pas de ma part du passage de brosse à reluire,

              d’autant que vu le nombre d’articles qu’agora ne m’a pas pris, je pourrais m’en offusquer.

              je pense a celui « la mort d’un fleuve » heureusement repris sur natura, plusieurs semaines apres,

              mais je trouve dommage le refus de « un cancer en téléphonant » ou de l’autre article « la légende des voitures propres »...la liste est longue. hélas.

              mais merci une fois de plus d’avoir publié celui la.

              merci a jacky dupety, (premier a avoir tenté l’expérience du Brf en France) qui doit avoir d’autre choses a faire, et pourtant est rentré de bonne grace dans ce débat.

              l’avenir nous dira qui a raison.

              plutot que de partir sur des « vérités toutes faites », pourquoi ne pas faire le bilan de ce que nous ne voulons plus faire, ou défendre ?

              l’agriculture intensive,

              les pesticides,

              les engrais chimiques

              la logique du stock zéro, et du trafic des marchandises d’un bout a l’autre de la planete pour seulement des raisons d’interet économique (reste à prouver...)

              des pommes de terre cultivées en france, lavée en allemagne, cuite en espagne et consommées en italie, c’est vraiement n’importe quoi.

              car si l’on fait un bilan, il faut tout prendre en compte.

              pas seulement le prix de revient d’un produit.

              mais quelles sont les conséquences pour la santé d’un etre humain, d’un animal (l’etre humain en fait partie, comme vous l’aurez rectifié), de la consommation d’un produit issu du sol et dangereux ?

              quel est le prix d’un cancer, pour faire court ?

              il faut se poser les bonnes questions.

              car comme disait je ne sais plus qui, « quand la question est posée dans ses moindres retranchements, elle possede sa propre réponse ».

              je finirais par une petite pub :

              si vous n’avez rien a faire ce week end, mon association organise son 18eme salon de l’écologie, c’’est a la tour du pin, en isère.

              au programme : disparition des abeilles, pesticides, ogm et compagnie...

              encore merci à tous.

              et comme disait, je ne sais plus qui, ce n’est qu’un début.


            • Fabien 3 octobre 2007 14:46

              Il existe plusieurs sortes d’oméga 3 :

              L’acide Alpha-linolénique ALA, qui est le précurseur des oméga 3 à chaines longues. On le trouve dans les végétaux, il a 18 atomes de carbone.

              L’EPA et le DHA, qui se trouvent dans les animaux. Ils ont 20 atomes de carbone. Etant des animaux nous-mêmes, c’est de ceux-là dont nous avons besoin au final.

              Notre corps est capable de les synthétiser à partir de l’ALA, mais cette synthèse est coûteuse en énergie et en cofacteurs nutritionnels. Or, développer un cerveau humain est déjà très coûteux en EPA et DHA (surtout en un des deux, je crois que c’est l’EPA). Synthétiser tout ça nécessiterait une quantité d’énergie importante, et surtout une alimentation parfaitement pourvue en différents autres nutriments nécessaires à la synthèse des oméga 3 à chaine longue.

              Il est donc très incertain que l’ALA seul puisse pourvoir aux besoins nutritionnels, notamment pendant les phases critiques de la grossesse, de l’allaitement et de la croissance.

              Je ne tords pas l’histoire. J’ai juste un peu plus d’informations de par mon travail, informations que je partage volontiers. Si quelqu’un en sait plus et me démontre que j’ai tort, je suis preneur. Il se peut aussi que de nouvelles découvertes viennent remettre ça en cause, mais il est très peu probable qu’on apprenne que les hommes préhistoriques n’étaient pas chasseurs.

              Sincèrement, il me semble que vous avez tort en affirmant que l’humanité est génétiquement végétalienne. Désolé pour le « tordre l’histoire », je ne voulais pas être agressif.


            • Totor 3 octobre 2007 15:00

              je me suis effectivement laissé emporté et me suis montré trop catégorique mais EPA et DHA se trouvent dans les huiles de poissons et pas a ma connaissance dans la viande ou les os (alors que je ne connais pas de corrélation entre l’évolution de l’homme primitif selon qu’il soit ou non proche d’un littoral) . Il semblerai aussi qu’il y ai des différence notables entre les dentitions des homo erectus et homo habilis... ceci laissant supposer un régime végétarien pour l’un et omnivore pour l’autre. .. en ce qui me concerne cette question reste ouverte


            • brieli67 3 octobre 2007 15:17

              c’est au niveau des Acides aminés l’homme est plus méthionine que cystéine pour les Aa. et surtout à hauteur de la Leucine

              Pour les Pets peu de boites et de granulés de chiens aux chats sinon déficit en taurine.


            • Fabien 3 octobre 2007 16:06

              On trouve pas mal d’EPA et DHA dans tous les animaux sauvages (enfin, tous les animaux nourris avec une alimentation naturelle : le gibier, les vaches corses :)). Principalement dans le système nerveux, la cervelle, les yeux, la moelle et un certain nombre d’organes. Evidement, la quantité totale n’est pas comparable à celle des poissons gras. Mais elle a pu suffire a alimenter les besoins des cerveaux des premiers hommes.

              Si on regarde la carte des zones d’apparition des premier peuplements humains importants, c’est sur une ligne qui va de l’Afrique du sud au sud de la mer rouge, en passant par les grands lacs. Tous les foyers sont a proximité de grandes étendues d’eau.

              Les extraits qui suivent proviennent d’une interview de Pascal Picq réalisée par Thierry Souccar, pages 32 et suivantes de son ouvrage « Le Régime préhistorique » :

              « Les gorilles ne sont pas chasseurs. Les orang-outang chassent occasionnellement. Les chimpanzés sont d’extraordinaires chasseurs. Ils sont responsables de la disparition de 20% des singes qui vivent autour d’eux »

              « On a longtemps cru que [les australopithèques] étaient spécialisés, mais les études sur traces isotopiques révèlent qu’ils étaient omnivores. Quand ils pouvaient bouffer des antilopes, ils ne se gênaient pas ».

              « Avec son silex tranchoir, homo habilis peut accéder à la moelle, la cervelle, découper la langue. C’est ainsi que la viande entre dans la stratégie alimentaire »

              « A partir du moment où les hommes se sont mis à consommer de la viande, dont la digestion est aisée, la charge métabolique qui pesait sur l’intestin a pu être dédiée au développement d’un plus gros cerveau »

              Il y a une évolution : de largement végétarien (mais pas totalement) à presque carnivore (néanderthal), puis plus omnivore (sapiens). Il est possible que la disparition de néanderthal soit liée à sa forte consommation de viande, c’est envisageable. Mais il semble que sapiens s’en sorte très bien avec des rations de viande parfois assez importantes.

              Mais il y a au moins deux problèmes aujourd’hui : la viande d’élevage n’est pas de la qualité de la viande sauvage, et nos ancêtres compensaient la charge acide de la viande par la consommation de végétaux bien plus riches en nutriments que ce que nous consommons aujourd’hui (à titre d’exemple : citron = 50mg de vitamine c par 100g, ortie = plus de 300mg.)

              On aurait tout intérêt à plébisciter l’élevage extensif : La vie des animaux en serait largement améliorée. La qualité de la viande augmenterait. La quantité produite diminuerait. On arrêterait de planter de grandes surfaces de maïs et soja pour l’élevage, de faire du lisier de cochons, etc.

              Aujourd’hui, en comptant le lait, les ministères de la santé occidentaux préconisent 5 à 6 portions de produits animaux par jour. 1 à 3, en fonction de l’activité physique, seraient probablement suffisantes, et compatibles avec un élevage extensif modéré, sans surpâturage.

              Mais strictement végétalien, à titre personnel, je ne le ferai pas si j’ai le choix (en tout cas par pour des raisons de santé).


            • Fabien 1er octobre 2007 16:30

              Bonjour,

              Utilisateur moi-même de BRF depuis un an, je me dois de tempérer un peu l’enthousiasme de l’auteur. Non pas sur l’effet du BRF, qui est potentiellement très favorable au sol, mais sur son utilisation, qui peut être dans certains cas catastrophique.

              A vous lire, le BRF, c’est simple, infaillible et universel. Ce n’est malheureusement pas vrai.

              En fonction du type de sol, il faudra peut-être moduler le mode d’utilisation. Sur un sol calcique, enfouir le BRF peut se révéler catastrophique : le calcium peut cristalliser autour des copeaux et littéralement les fossiliser.

              Sur sol argileux, l’enfouissement aura de même potentiellement des conséquences défavorables, la décomposition par les champignons nécessitant un milieu bien oxygéné.

              Toujours concernant l’enfouissement, celui-ci a de fortes chances, si on échappe aux deux points précédents, de causer une importante faim d’azote le premier printemps (les organismes décomposeurs mobilisant une bonne part de l’azote du sol). Une bonne première année n’est ainsi pas évidente.

              Cette décomposition n’est elle-même pas si évidente. Mal utilisé, votre BRF pourra passer plusieurs mois, voire près d’une année, avant que les fameux champignons n’apparaissent. Notamment si votre sol n’a plus les caractéristiques d’un sol forestier.

              La qualité du BRF est elle aussi fondamentale. Il y a bien sûr des essences meilleures que d’autres, mais la taille du broyat, la rapidité d’épandage, la mise en oeuvre d’un précompostage réussi, conditionnent aussi la réussite.

              L’impact environnemental n’est lui non plus pas forcément positif : dépense d’énergie pour obtenir le broyat (largement justifiée cependant si le BRF est un succès), mais aussi risque de surexploitation. Une forêt à laquelle on tirerait régulièrement de la substance pour l’exporter dans les champs serait soumise à rude épreuve. Même si elle possède effectivement une part d’autofertilité, il reste que les exportations de matière ne doivent pas dépasser son niveau d’autofertilité. Et évaluer ce niveau est très délicat. Il faut donc être relativement prudent.

              Il ne faut donc pas que l’enthousiasme pour le BRF (auquel nous croyons beaucoup puisque nous expérimentons nous-mêmes dessus) mène à l’idéaliser outre mesure. Le BRF peut effectivement révolutionner l’agriculture, à condition qu’il soit correctement utilisé. Et comme tous les outils puissants, il possède ses précautions d’utilisation et nécessite d’être maîtrisé.


              • brieli67 1er octobre 2007 16:43

                et soyez sincères !!

                parce que c’est là que le bât blesse !


              • jackausse 3 octobre 2007 12:07

                Oser encore parler d’« expérimentation », alors que les Africains, Sénégal et Burkina, s’en servent, l’utilisent cette technique !!! Et aussi sur les sables de Gironde et les terres lourdes du Tarn (boulbènes).


              • Fabien 3 octobre 2007 17:51

                Les boulbènes sont des sols limoneux (donc pas argileux), non calcaires. Le seul risque qu’on pourrait courir a priori avec ces sols, c’est qu’ils sont hydromorphes, mais dans la plupart des cas, ces hydromorphismes ne doivent pas concerner longtemps la surface en année normale. Ils rentrent donc dans le cas général des sols sur lesquels le BRF ne doit pas poser de problème.

                Des sols bien légers par rapport à ce qu’on a par chez nous (à Montreuil).

                Les Africains sont probablement sur des sols ferralitiques arides ou lessivés.

                — -

                Si la question est de savoir si le BRF peut représenter un intérêt majeur en agriculture, je suis d’accord, la réponse est oui, plus la peine d’expérimenter pour ça.

                Si la question est de connaître le potentiel exact du BRF et ses limites et dangers éventuels, il y a encore de quoi occuper une armada d’expérimentateurs, notamment dans les domaines suivants :

                1. Les limites de l’utilisation du BRF en termes de sols, et les techniques appropriées à mettre en oeuvre sur les sols posant problèmes.

                2. Les limites de l’utilisation des ressources et le cas échéant les moyens de les accroître. Les risques encourus.

                3. Les opportunités d’utilisation en fonction des types de culture et des techniques utilisées. L’opportunité le cas échéant de réserver le BRF à certaines cultures, en fonction de la réponse à ces 3 premières questions.

                4. Les essences utilisables ou pas, et les méthodes à appliquer concernant les essences non utilisables directement en BRF.

                5. La question de l’utilisation du BRF en relation avec d’autres sources d’engrais ou amendements. Peut-on coupler efficacement d’autres méthodes avec le BRF (en fonction par exemple des ressources locales), peut-on vraiment à long terme n’utiliser que le BRF, etc.

                En supposant que je n’aie rien oublié, ça nous laisse du boulot.


              • Tzecoatl Tzecoatl 1er octobre 2007 16:45

                Je ne m’y connais pas bien dans ce domaine, mais j’ai également entendu parler d’un apport « magique » à la terre, c’est la terra petra, terre noire à laquelle on apporte du charbon de bois peu consumé.


                • Fabien 1er octobre 2007 16:51

                  Magique, la terra preta ? Pourquoi pas, mais au sens figuré.

                  Rien de magique au sens propre là-dedans. Tout ça est parfaitement terre à terre et purement physico-chimico-biologique.

                  Il y a d’ailleurs des études scientifiques très sérieuses à ce sujet.


                • brieli67 1er octobre 2007 16:59

                  ce sont des broyats de roches qui contiendraient des oligo éléments et des « facteurs » de croissance naturels

                  C’est de l’homéopathie appliquée aux plantes.

                  lE PIPI de Madame au début de ses menstrues gorgé de progestérone et de ses dérivés est beaucoup plus efficace.


                • Fabien 1er octobre 2007 17:19

                  Désolé Brieli mais là, tu es totalement hors sujet.

                  La terra preta ne consiste pas en broyats de roche, mais principalement de charbon. Ce charbon n’apporte pas grand-chose en lui-même, mais il agit comme rétenteur de matières nutritives, ce qui change totalement la donne dans des sols tropicaux lessivés.

                  De plus, les broyats de roche ne « contiendraient » pas des oligo-éléments et des minéraux. Ils en sont effectivement la principale source pour les sols naturels, via la dégradation de la roche-mère. On est à des années-lumière de l’homéopathie. C’est la base même de la pédogénèse.

                  L’article de Wikipédia sur la terra preta, qui s’est considérablement enrichi depuis deux ans, est d’ailleurs à recommander.


                • brieli67 1er octobre 2007 18:05

                  comme dans toutes colonisations de terres

                  « Die Ersten fanden den Tod.die Zwoten das Brot.die Dritten die Not » Les premiers colons meurent épuisés par la déforestation et le débrousaillage. Leurs enfants le Pays de Cocagne où coulents à flots lait et Miel merci BrF Et génération suivante famines car sols épuisés.

                  Si on retourne des prés naturels.... qui le sont depuis que l"homme est homme pour planter du maîs. Un an de culture épuise toutes les réserves de ce sol. Pas d’effets humiques ni la première années ni les suivantes....

                  MAUVAISE TRADUCTION NON CHARBON.... mais élément carbone.


                • Fabien 1er octobre 2007 19:13

                  Encore une fois, tu es à côté de la plaque. C’est bien le charbon, et non l’élément carbone, qui est important dans la terra preta. On constate notamment des différences selon la taille des débris de charbon utilisés. Il ne s’agit pas simplement d’une question chimique mais aussi d’une question physique. C’est à la fois la structure physique des débris de charbon et leur composition chimique qui jouent (et à mon avis majoritairement leur structure physique, mais je peux me tromper).

                  Quant à la déforestation, elle ne devient nuisible que quand elle atteint un certain seuil. Les techniques sur abattis-brûlis restent viable jusque vers un seul de rotation de 10 ans environ, voire un peu moins (cf Mazoyer & Roudard). Et pourtant, l’abattis-brûlis est bien plus agressif que le BRF ou la Terra preta, à la fois parce qu’il nécessite une destruction quasi-totale du couvert, parce qu’il perd beaucoup de matières, détruites par le feu, et parce qu’il n’intervient pas dans l’amélioration de la structure du sol.

                  Grosse différence avec le BRF, qui n’utilise pas de combustion, et avec la terra preta, qui n’utilise qu’une combustion partielle, et avec les deux, qui améliorent la structure du sol.

                  A condition de ne pas faire d’erreur et de les utiliser là où ce sera bénéfique, BRF et terra preta sont deux outils d’amendement des sols de premier ordre.


                • brieli67 2 octobre 2007 11:14

                  une fois deux fois mais pas TROIS !

                  Désolé Monsieur ! Apprenez à discuter et à convaincre.

                  Consultez tout ATTRA la Mise au point régulière de l’ Agriculture Biologique aux USA ; Il y a même des articles de marketing et de stratégies de vente. Trop bon-trop bon.

                  P’tin !! ENCORE UNE RECLAME LARVEE SUR AGAROVOX


                  • Totor 2 octobre 2007 11:22

                    « P’tin !! ENCORE UNE RECLAME LARVEE SUR AGAROVOX »

                    réclame pourquoi ? vos propos sont décousus pour la plupart et ne semblent s’adresser qu’à vous !


                  • Barbathoustra Barbathoustra 2 octobre 2007 11:25

                    Quand un urbain découvre les vertues de l’écorse semie compostée et croit qu’il va sauver la planète, c’est tellement beau qu’on a envie d’y croire ... On a même pas envie de lui dire que ça dégage un max de CO2.


                    • Totor 2 octobre 2007 11:28

                      reflechissez , les bois utilisés pour le BRF sont ceux qui en général sont brulés car non valorisé par l’industrie forestière. Donc on passe d’une situation ou on a CO2+particules fines et suies dues à la combusttion à une situation ou on a juste le CO2 de la décomposition. Dans tous les cas ce CO2 existe !


                    • Barbathoustra Barbathoustra 2 octobre 2007 11:48

                      C’est le même débat les énergies vertes il me semble. Faire rouler 10000 bagnoles à l’éthanol, c’est écolo ; en faire rouler 3 millions, c’est une autre histoire. En l’occurence, quand le process sera passé au stade industriel - et il faudra bien puisque tous le monde s’interesse à ces déchets - ; vous changerez peut être d’avis. D’autant que ces déchets sont déjà pour l’essentiel valorisés. Ceux qui ne le sont pas sont restitués à la forêt. Puisque aux dernières nouvelles, un arbre à lui aussi besoin de cet humus.


                    • Barbathoustra Barbathoustra 2 octobre 2007 11:58

                      Au passage, est ce que quelqu’un peut expliquer à l’auteur que le CH4, dont le pouvoir de forçage est 20 fois celui du CO2 ; est encore plus néfaste en tant que gaz à effet de serre que ce dernier ?


                    • Emmanuel 2 octobre 2007 12:33

                      « C’est le même débat les énergies vertes il me semble. Faire rouler 10000 bagnoles à l’éthanol, c’est écolo ; en faire rouler 3 millions, c’est une autre histoire. En l’occurence, quand le process sera passé au stade industriel - et il faudra bien puisque tous le monde s’interesse à ces déchets - ; vous changerez peut être d’avis. »

                      En fait vous condamnez toute réponse pluraliste à un problème, dommage...

                      « D’autant que ces déchets sont déjà pour l’essentiel valorisés. Ceux qui ne le sont pas sont restitués à la forêt. Puisque aux dernières nouvelles, un arbre à lui aussi besoin de cet humus. »

                      La pratique du BRF peut justement remotiver l’intérêt pour les haies bocagères : n’oublions pas que le nombre d’arbres en France stagne, les forêts cultivées augmentant et malheureusement le bois champêtre diminuant...

                      Par exemple dans l’Orne en 2005 : 600 km de haies détruites....


                    • Barbathoustra Barbathoustra 2 octobre 2007 12:56

                      En fait vous condamnez toute réponse pluraliste à un problème, dommage...

                      — >

                      Pourquoi détruit-on les haies ? Pourquoi à ton réduit les espaces en les rangées de maïs ?

                      Vous ne répondez pas à ces questions, c’est dommage également. Oui je suis pésimiste. Et quand je vois vos arguments, je me dis que les marchands d’OGM n’auront aucun mal à convaincre les agriculteurs dès qu’on leur en donnera l’occasion.


                    • Emmanuel 2 octobre 2007 13:13

                      « Pourquoi détruit-on les haies ? Pourquoi à ton réduit les espaces en les rangées de maïs ? »

                      Parceque le paradigme actuel agricole est essentiellement comptable, et à court terme, résultat de 50 ans de dirigisme.

                      Déjà une bonne mesure à prendre serait la suppression de toutes les aides agricoles, obligeant les agriculteurs à transformer, diversifier, en gros réfléchir...rendant la vie difficile aux fournisseur d’intrants et à l’agro-alimentaire industriel, véritables bénéficiaires des aides.


                    • Dégueuloir Dégueuloir 2 octobre 2007 12:12

                      mon jardin 2008 sera BRF,j’ai constaté moi-même les bienfaits du BRF et je puis vous assurer la magie de cette technique très prometteuse..... smiley excellent article, merci !


                      • Barbathoustra Barbathoustra 2 octobre 2007 12:36

                        Il a rien compris lui. On a dit l’agriculture ! Qu’est ce que je disais, vous ne pourrez rapidement plus répondre à la demande. Je ne cesserai de le répeter ; tant que les logiques de croissance dépasseront les progrès de l’éco-science, ce genre d’initiatives ne serviront à rien.


                        • Fabien 2 octobre 2007 13:23

                          Ce que dit Barathoustra est juste sur le fond, quoiqu’un peu agressif.

                          Le BRF ne peut se développer sans danger que si on change le mode de pensée agricole (ou se développer sur des exploitations fonctionnant différemment).

                          Utiliser du BRF en monoculture est absurde et ne mènerait qu’à une surspécialisation régionale supplémentaire. On aurait des régions dans lesquelles on planterait des forêts à BRF, et d’autres dans lesquelles on ferait des cultures sur BRF... Absurde.

                          En revanche, le BRF peut pousser les jardiniers amateurs à penser autrement la conception de leur jardin, à repenser l’utilité des haies, à arrêter de mettre des résineux partout. Même chose pour les collectivités, dans les parcs et jardins et autres espaces publics. Même chose pour les petites exploitations agricoles, notamment en zones défavorisées (montagne...). Et de même en régions méditerranéennes, où les sous-produits des débroussaillements sont presque systématiquement brûlés (quand on ne fait pas carrément des incendies contrôlés pour lutter contre les incendies incontrôlés).

                          Plus généralement, la question posée du développement et de la croissance est pertinente. Mais il me semble que le BRF se prête plutôt à des solutions de petite taille localisées qu’à une utilisation industrielle à grande échelle, plutôt à la polyculture qu’a la monoculture, etc.

                          — -

                          En revanche, Barathoustra, sur la question du cycle du carbone, le BRF, dans le cadre d’une bonne utilisation avec toutes les précautions requises sur tout le cycle, est très largement un puits de carbone :

                          - S’il contribue à faire augmenter la quantité de biomasse ligneuse en croissance.
                          - En augmentant la quantité de carbone dans le sol. Or, la quantité de carbone contenue dans un sol de bonne qualité est du même ordre de grandeur que la quantité de carbone contenue par la biomasse végétale (moins importante dans les forêts tropicales, à peu près équivalente dans les forêts tempérées, inférieure dans les régions froides et les prairies naturelles).

                          — -

                          Sinon, je ne pense pas qu’il soit bon d’utiliser le mot « magie », que ce soit à propos du BRF, de la Terra Preta, ou de quoi que ce soit d’autre. Mal utilisé, le BRF peut être catastrophique.


                        • jackausse 2 octobre 2007 13:44

                          C’est vrai, qu’est ce qu’on peut délirer !! L’expérience vivante, l’expérience du vivant, les mains dans la terre, allez, faites le, en sachant que ces gestes vont vous nourrir. Balayer d’un revers de main ce qui se pratique en Afrique ou à Madagascar, c’est abuser !! Penser à la généralisation des BRF, c’est mettre (sans mauvais jeu de mots) la charrue devant les boeufs. Bien comprendre que après quelques années de pratique, la prise de conscience est : il faut planter des arbres, ils sont la resssource pour les futurs épandages (tous les 4 à 5 ans), car ce n’est plus de la gestion de stocks mais de la gestion de flux. Abandonner les vieux concepts et se glisser dans le vivant en sachant gérer ses besoins : DO IT.....


                        • olivier cabanel olivier cabanel 2 octobre 2007 14:08

                          merci a jacky dupety (avec un T !) d’avoir bien voulu intervenir dans ce débat , et merci a lui de l’enrichir.

                          de la discussion jaillit la lumière.

                          et comme disait Albert Londres en parlant de son métier, qui est un peu le notre, en toute humilité : « notre métier n’est pas de porter tort, ni de faire plaisir, mais de porter la plume dans la plaie ».

                          j’ai la conviction que de ce débat, un mouvement essentiel est lancé, pour faire vivre normalement une agriculture raisonnée, et raisonnable.

                          je vous encourage tous à faire le déplacement dans le sud ouest pour le forum ouvert qu’organise Jacky et ses amis.

                          et bravo a tous pour vos reflexions porteuse d’avenir, et de réalisme.


                        • Totor 2 octobre 2007 14:43

                          « En revanche, le BRF peut pousser les jardiniers amateurs à penser autrement la conception de leur jardin, à repenser l’utilité des haies, à arrêter de mettre des résineux partout. »

                          Exactement je vois la majorité de mes voisins bruler des grands tas de résineux et stériliser leur terrain a coup de produits phytosanitaires... ce sont ceux la qu’il convient de sensibiliser en premier.

                          Pour l’agriculture il suffit d’attendre que le pétrole se raréfie et les notions de relocalisation, autonomie alimentaire, respect des sol et des eco systèmes s’imposeront d’elles même a ceux qui chercheront à survivre !


                        • jackausse 2 octobre 2007 16:34

                          Pour en savoir plus et réagir aux questions posées par les BRF, le blog de la ferme : http://pouzatbrf.blogspot.com


                        • brieli67 3 octobre 2007 07:45

                          mais oui continue a faire ta pub

                          ne te gêne pas !

                          Ce forum est un espace de débat civique et civilisé qui a pour but d’enrichir cet article. N’hésitez pas à signaler tout abus en cliquant sur le lien présent en bas de chaque commentaire pour nous indiquer tout contenu diffamatoire, injurieux, commercial, raciste... et qui sera supprimé dans les plus brefs délais.

                          Je suis vraiment tout content des moins dont vous chargez mes contributions !! Franchement une armada de têtes brûlées. Ok pour une expérimentation dans votre jardin même pour un petit producteur de légumes et de fruits pour se différencier des autres.

                          Mais de là à révolutionner l agriculture.....


                          • Totor 3 octobre 2007 07:54

                            votre agriculture productiviste est mourante faudra bien vous y faire :

                            http://wiki.les-verts.infini.fr/index.php/Nous_mangeons_du_p%C3%A9trole


                          • brieli67 3 octobre 2007 11:11

                            qu" entendez vous par la......

                            Mère nature est si bonne La plus grande production de miel du monde doit être détruite tous les ans. Les abeilles de la taïga concentrent une substance vénimeuse pour l’homme et les mammifères.

                            VisItez ATTRA l’hydroculture « ORGANIC » donc labellisée biologique existe aux USA et au Canada.


                          • boumboum 4 octobre 2007 11:42

                            Bonjour,

                            Je ne remet absolument pas en cause la recherche sur la valorisation des dechets quel qu ils soient, bien au contraire. Cependant, en lisant la definition de l humus j ai ete tres intrigue par ce vocabulaire et ce paradoxe d utiliser des mots tres compliquer quand il s agit de la transformation et de mots vulgaires lorsqu il s agit de choses importantes a identifier : « pourriture blanche ». Pour ce qui est de la definition de la transformation j aimerais savoir si les 5 personnes qui ont vote « oui » pour l utilite de sont post (et qui vont voter non pour le miens par la meme occasion) ont compris clairement le principe de cette « humusisation » et donc seraient elles en mesure de m expliquer plus en details ? Et avec des mots simples si possible. (et moins ressemblant a la transformation des hydrocarbures, qui prend au passage quelques annees).

                            Pour ce qui est de la pourriture blanche, j aurais tendance a penser « fusarium », peut etre que je me trompe. Mais si c etait le cas, j aimerais -honnetement, car je connais peu le sujet- savoir si des tests de toxicite au mycotoxines de manniere empirique (classique pour un scientifique) avaient ete realises ? Car a premiere vu cette technique semble etre litteralement un lit a champignons, donc une source de mycotoxines (zearalenone, deoxyvalenone si vous voulez vous renseigner). Donc voila, loin de remettre en cause son utilite et son efficacite, specialement dans des pays pauvres (de mon opinion, irrealisable en EU-27 d un point de vue economique et politique) j aimerais savoir si il existe des etudes sur : 1 : La toxicite des aliments issues de cette methode compare au bio, ogm et conventionnel, 2 : Des estimation sur la faisabilite technique et economique de cette methode, (en gros de son cout) 3 : et enfin, les tableaux staistiques du nombre d agriculteurs utilisant cette methode.

                            Donc si vous etes capables de me donner le nom de ces etudes, je suis tres interesse, merci.

                            Desole pour les accent, je suis sur un clavier Allemand.


                            • jackausse 4 octobre 2007 12:07

                              Sur ce site : http://www.aggra.org/ un grand nombre de publications scientifiques de l’Université de Laval (Québec), qui traitent des BRF et du rôle lignine/fungus (champignons)


                            • brieli67 4 octobre 2007 13:50

                              rejoignez le site de mon ami Thomas

                              www.biopilze.de

                              cultures très faciles si vous utiliser de l’eau oxygénée et du bicarbonate !!

                              Les rondins de 1O cm le mycélium ne produit qu"en deuxième année.. AU BOUT DE 5 ANS toujours un rondin et non des débris ou de la poussière...


                              • 9 octobre 2007 20:37

                                ...


                                • jo_gim 24 octobre 2011 08:32

                                  bonjour,
                                  Je réagis un peu tardivement à cet article mais c’est la première fois que je viens sur ce forum.
                                  Vous dites que le premier à expérimenter le BRF est Jacques dupety, ce qui est faux.
                                  Dans le forum on cite un certain MONSIEUR JEAN PAIN, génie incroyable qui a fait plein d’expérimentations et qui a ouvert la voie à des scientifiques comme le professeur Lemieux qui est venu voir ce qu’il avait fait dans le midi de la France. J’ai acheté à la fondation Jean Pain ce livre où toutes ces expérimentations sont fort bien expliquées. Je vous engage à le découvrir et rendre à cet HOMME ce qui lui revient de droit.
                                  Je pratique également la culture jardinière avec le BRF, j’utilise toutes les coupes de mes haies et de mes arbres fruitiers et ça m’évite bien des voyages à la déchetterie.
                                  cordialement


                                  • olivier cabanel olivier cabanel 24 octobre 2011 09:11

                                    jo gim

                                    je pense que vous avez lu très rapidement mon article, disons en diagonale, car isérois moi même je n’ignore pas Jean Pain, que j’ai évoqué dans plusieurs articles, y compris dans celui ci (et a plusieurs reprises)
                                    ceci dit, le broyage des broussailles a fin de BRF est une technique qui s’est améliorée au fil du temps, comme vous avez du le découvrir dans mon article, et si Jean Pain a été pionnier en la matière, produisant du méthane avec ses broyats, c’est à ceux qui ont suivi qu’ils faut attribuer, à mon humble avis, la pratique du BRF.
                                    merci de votre commentaire, et de votre témoignage.

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