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La faillite touche la France : une maladie dont la cause est la relation au travail

Pourquoi la France va mal et comment sortir les entreprises de la spirale désastreuse de la pression et de la peur sur le lieu de travail ?

Tout le monde l’a entendu dans la bouche du Premier ministre, M. Fillon, et ce au-delà des frontières françaises : « Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier ». Si ces propos ont été contestés ou atténués par des hommes politiques et des économistes, l’idée que transmet M. Fillon est claire : il y a un malaise dans notre société. Peut-on et doit-on le nier plus longtemps ?
Des statistiques et des faits appuient ce constat : dans le magazine Capital de janvier 2003 - il y a donc plus de quatre ans de cela ! - une enquête, qui a par ailleurs suscité à l’époque de vives réactions, établissait que 3 % seulement des cadres français se disent prêts à « s’engager » dans leur travail (enquête Gallup). Les 97 % restants accomplissent un travail honnête sans plus d’intérêt pour leur employeur. Chez Renault puis chez Peugeot-Citroën, des employés n’ont pas trouvé d’autres possibilités que le suicide pour se libérer de leur mal-être au travail !

En Autriche, on entend souvent les paroles suivantes : « choisis un travail où tu te sens bien, c’est important, étant donné que tu y restes toute la journée et que c’est une longue partie de ta vie ». Ce conseil, éclatant par son authenticité, je le formule à l’attention de tous les actifs ! Combien de personnes voudraient quitter leur emploi, mais ne le font pas, étant données les difficultés lorsqu’on se retrouve « outsider » ? Certains chefs d’entreprise ne profitent-ils pas du déséquilibre sur le marché du travail pour instaurer un climat tendu dans l’entreprise, cherchant à faire avancer leurs employés par la peur ? Cela marche peut-être à court terme, mais peut-on encore bâtir le futur d’une entreprise sur la peur ?

Cela ne peut pas durer : on sait que la motivation est ce qui fait réussir les organisations. De surcroît, la motivation est ce qui gouverne le comportement en entreprise (et le comportement civique si on se place à l’échelle de la nation). Le comportement est visible : il s’agit du symptôme de la maladie. La motivation en est sa source, la cause de la maladie. Des employés non motivés aujourd’hui, ce sont de mauvais résultats demain. Des employés travaillant dans d’épouvantables conditions mentales aujourd’hui, c’est la faillite de l’Etat demain. Pourquoi : d’où vient la richesse d’un pays, si ce n’est pas du travail de ses actifs ? Il faut donc sérieusement s’intéresser aux liens
entre bien-être dans le travail, motivation et objectif de l’entreprise, mis en évidence par les récentes études de l’organisation.


Premier résultat : notre système de gestion a instauré une vision à court terme qui méprise le management des hommes.

Les indicateurs permettant de suivre l’état de l’entreprise sont utilisés pour fixer les objectifs, alors qu’ils ne devraient servir qu’à relever les symptômes. Par exemple, un fort taux d’absentéisme est traité par plus de contrôle de présence. Pourquoi ne se préoccupe-t-on pas des causes de cet absentéisme ? Pourquoi les causes aux symptômes n’intéressent-elles pas ? La réponse à cette question est accablante : la réflexion des managers est détournée vers une autre problématique, celle d’atteindre un indicateur, éventuellement coûte que coûte. Ils ne disposent par ailleurs d’aucun outil synthétique : les grands groupes comme McKinsey proposent des analyses multidimensionnelles qui ne délivrent pas de message précis et restreignent la prise de décision, étant donné la lourdeur des résultats.

Ainsi, on mutile l’organisation de toute construction de solution utile, de toute innovation et on la condamne à subir l’éthique du pire. Aucune surprise donc qu’un tel fonctionnement commence par démotiver les personnes les plus exposées, les directions générales, acteurs et témoins de l’application de décisions aberrantes, puis progressivement les couches managériales intermédiaires. Ils voient, au nom de la perfection mathématique et contre leur sentiment, se prendre des décisions qu’ils ressentent comme mauvaises, mais dont les conséquences apparaissent plus tard et sont donc impossibles à intégrer dans la vision à court terme. L’ensemble des employés souffre naturellement de ce climat dans l’entreprise et perd goût au travail.


Second résultat : on ne tient pas compte de l’état d’esprit au travail et cela coûte cher.

Seules à être analysées, les catastrophes font apparaître l’importance de l’état d’esprit pour la sécurité et la performance. Pourtant on s’en détourne. Devant agir sur le comportement des leurs, parents, managers et gouvernants prennent leurs décisions comme si le comportement était la cible. Erreur, la cible est leur source, l’état d’esprit. À leur décharge, les outils actuels les poussent à l’erreur : les sondages visant la satisfaction, la motivation, le climat de travail fournissent une statistique des symptômes. Objectifs d’amélioration, progrès et récompenses sont bâtis sur ces mêmes symptômes, ce qui enferme les managers, même les plus lucides, dans la logique erronée consistant à combattre directement le symptôme. Ne pas prendre en compte l’état d’esprit, c’est ne pas reconnaître l’humanité de l’individu et la réalité de notre contexte.
La situation des entreprises est délicate : elles perdent de l’argent à travers la démotivation des employés ou le désintérêt caché pour leur emploi. Ces sommes, qu’aucun indicateur usuel ne sait estimer, sont énormes et correspondent à des coûts cachés de fonctionnement liés à la culture d’entreprise.
Malgré tous les attributs ésotériques qu’elle peut comporter, la notion d’état d’esprit est essentielle pour comprendre l’organisation. Un groupe de travail à l’université de Lausanne poursuit des recherches dans ce domaine. La mise au point d’une méthode de calcul précise de l’état d’esprit constitue une découverte majeure qui va révolutionner le management organisationnel en ce début de siècle. Elle est déjà utilisée dans certaines banques suisses. Prendre en compte et agir sur l’état d’esprit dans les organisations permet d’instaurer ou de changer la culture d’entreprise. Un diagnostic organisationnel et des méthodes de « change management » permettent de créer, rétablir ou conforter un équilibre entre style de management et degré d’influence des employés sur le processus de production.

Au niveau de l’individu, une mutation s’opère dans la conception qu’il a du travail. Au cours des dernières décennies, le travail a perdu les attributs que sont l’épanouissement ou le plaisir. N’est-ce finalement pas ce que chacun est en droit d’exiger ? C’est en tout cas ce à quoi il faut s’attacher si l’on veut éviter une « faillite généralisée ».


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49 réactions à cet article    


  • pallas 17 octobre 2007 12:54

    A force de vous faire laver le cerveau par TF1, de dire que ceux qui reflechissent ont un petit sexe que etre Winner c’est suivre la mode, que celui qui s’interesse pas au foot est un debile profond, a force de dire que ceux qui lisent les journaux, qui se battent pour des idéeaux noble, l’environnement, le droit du citoyen sont des loosers, a force de dire qu’ont ne peut rien faire un point c’est tout. Et surtout a force de ne jamais prendre ses responsabilités, alors oui, au final vous etes traité comme des dechets et des moins que rien. Ce qui arrive maintenant etait previsible, pas faute de vous avoir prevenu, du haut de votre montagne vous commencez a comprendre que votre petite univers s’effrite, dsl, mais je ne combat plus, j’ai abandonné ainsi que la plupart des gens qui oeuvraient pour eviter pareil situation inhumaine, que sa soit societal ou environnemental, la question aujourd’hui est pk nous devrions nous remettre le pied a l’etriller ? debrouillez vous et assumez les consequences de votre lacheté.


    • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 14:35

      Merci de ce premier commentaire. Le problème est que je ne comprends pas si en fin de compte, vous reagissez a l’article (mon article vous fait parler de TF1 ?), ou si vous reagissez en tenant compte d’une situation que vous avez vecu et que nous - les autres lecteurs - ne connaissons pas. Je n’arrive pas a voir si vous pensez que l’état d’esprit, jusque là non mesuré dans l’entreprise, est selon vous important par exemple... eventuellement, developpez votre pensee, merci.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 octobre 2007 14:38

      @ Alexandre

      Vous dites « un groupe de travail à l’université de Lausanne poursuit des recherches dans ce domaine ». Vous pouvez nous en dire plus, ou nous donner quelques références, ça paraît assez alléchant...


      • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 19:31

        Deux sites à vous proposer :

        http://www.easydiagnostic.com (site orienté recherche)

        http://www.rupertconsulting.com (site commercial)

        Mit freundlichen Grüßen comme on dit ici,

        AR


      • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 octobre 2007 11:00

        Vielen Dank !!


      • rene 20 octobre 2007 14:01

        Tout nouveau :

        La fusion HEC-CPA a créé le CERAM Expert à Sophia Antipolis. Il y a eu une conférence sur ce thème la semaine dernière, jeudi 18. Voir le site CERAM - Prof Bernasconi / Rupert / Valérie Blanchot/ Florian Sala ... etc. RR


      • rene 20 octobre 2007 14:42

        les commentaires sont très pertinents. On peut continuer longtemps et continuer de trouver des nouvelles vues. Une par exemple, me vient à l’esprit : les grands groupes suivent deux politiques simultanément : une politique industrielle classique : innover, produire mieux, vendre mieux, etc c’est la croissance interne... et une politique boursière : il s’agit de faire grimper le cours de bourse, de se mettre à l’abri d’une opa hostile. Du coup, conflit dans les décisions car il n’est pas rare qu’une politique gêne l’autre. Incompréhension des directeurs ou des investisseurs ... ça continue et pire : Nous sommes prisonniers d’une confusion : le management sélectionne des indicateurs pertinents pour suivre l’état de l’entreprise. On relève ainsi les symptômes. La confusion s’introduit dès qu’on utilise ces mêmes indicateurs pour fixer les objectifs et calculer des bonus. On détourne alors la réflexion des managers sur les causes vers une autre problématique, celle d’atteindre coûte que coûte un indicateur. On mutile ainsi l’organisation de toute construction de solution utile, de toute innovation et on la condamne à subir l’éthique du pire. Aucune surprise donc qu’un tel fonctionnement commence par démotiver les personnes les plus exposées, les directions générales, puis progressivement les couches managériales intermédiaires. Ils voient, au nom de la perfection mathématique mais contre leur sentiment, se prendre des décisions qu’ils ressentent comme mauvaises et dont ils savent que, les conséquences n’apparaissant que plus tard, ils ne peuvent les intégrer dans un débat. On se rend confusément compte d’un couac parce qu’il devient cher ; mais on ne trouve rien à faire : on ne tient pas compte de l’état d’esprit au travail parce qu’il n’y a aucun instrument qui en rende compte. Progrès ? Oui un peu : vois la conférence au CERAM à Sophia Antipolis. 18 Oct 2007.

        Quant à Fillon : ses propos ne sont pas déplacés. Ce ne sont peut-être les meilleurs mots mais il se fait sans doute mieux comprendre ainsi.

        Le groupe de Lausanne : nous sommes regroupés en gros autour du professeur Chris Muth, créateur de « Human Systems Engineering ». L’idée de fond est d’intégrer les résultats de la psy à l’économie afin de sauver la libre entreprise. Remède actuel : montrer aux financiers qui ont pris le pouvoir qu’il y a « l’état d’esprit » (la confiance en entreprise) qui coûte ou qui rapporte. Une fois qu’ils voient des chiffres, ces gens là savent agir pour les optimiser. Bonne suite R


      • Hakim I. 17 octobre 2007 14:39

        « Ne pas prendre en compte l’état d’esprit, c’est ne pas reconnaître l’humanité de l’individu et la réalité de notre contexte. » c’est la définition du mot « ressource humaine » dans le mode de l’entreprise.


        • Céphale Céphale 17 octobre 2007 14:57

          Article intéressant, qui pose de bonnes questions. Mais la situation n’est pas aussi grave que ce que pense l’auteur.

          Tout d’abord, la France n’est pas en faillite, comme l’a dit Monsieur Fillon. On dit qu’un Etat est en faillite quand il ne peut plus faire face aux dépenses courantes, notamment quand il ne peut plus payer les fonctionnaires. Nous n’en sommes pas là. Et tous les économistes savent bien que la dette de l’Etat français reste dans des limites raisonnables. Mais Monsieur Fillon n’est pas un économiste.

          Il y a vraiment un malaise dans la société française, j’en conviens. C’est l’objet d’un film qui vient de sortir en France dans les salles de cinéma : « La question humaine ». Et le diagnostic de l’auteur, qui lui-même est concerné, est clair : « la motivation est la cause de la maladie ».

          Première partie de l’analyse : le système de gestion actuel instaure une vision à court terme qui méprise le management des hommes. C’est exact, mais je préfère dire que ce système comporte des méthodes de management dans lesquelles l’homme est traité comme une marchandise, une marchandise jetable. Ces méthodes ont été lancées aux Etats-Unis dans les années 50 sous l’impulsion de Peter Drucker, sous le nom de « Management By Objectives » puis introduites en France sous le nom de « Direction Par Objectifs ». Elles ont été violemment combattues par Deming, qui a instauré au Japon à la même époque des méthodes de management alternatives - voir http://www.fr-deming.org

          La France est restée fidèle à la DPO, qui a toujours le vent en poupe dans les écoles de commerce. Les grandes entreprises sont particulièrement touchées par ce fléau, peut-être parce que beaucoup de leurs cadres sont issus de ces écoles.

          Ce n’est pas le fait de donner un objectif à un employé qui est contestable, c’est le fait de lui donner un objectif chiffré avec une date d’échéance. En obligeant les gens à « faire du chiffre », on détruit chez eux la motivation. On les fait travailler dans un climat de peur. Quand on embauche quelqu’un, il est généralement motivé. C’est la DPO qui le démotive. Une entreprise qui supprime la DPO fait donc croître naturellement la motivation de son personnel.

          Seconde partie de l’analyse : on ne tient pas compte de l’état d’esprit au travail. Ceci me paraît évident. La première chose à faire pour obtenir un bon état d’esprit, c’est d’expliquer clairement à tous les salariés quel est le but de l’entreprise. Malheureusement beaucoup de dirigeants sont incapables de le faire. Le savent-ils eux-mêmes ? Les chances de succès de l’entreprise augmentent quand chacun travaille pour atteindre le but commun plutôt que de travailler pour être bien vu de son supérieur. Ce n’est pas la même chose.


          • idyllique 17 octobre 2007 15:39

            Lorsque l’on a des dettes c’est que l’on est pas riche ! L’Etat français est pauvre (sa dette s’elève à 2 000 milliards d’euros si l’on inclut le coût des retraites), chaque jour, La France emprunte sur les marchés de quoi faire tourner le pays et entre autres payer les fonctionnaires, passer les commandes publiques ! Nous avons une belle hypothèque sur la maison France... jusqu’au jour où nous vivrons l’expérience de l’Argentine !! J’espère que les taux d’emprunt ne sont pas à taux variables ou non capés !!

            En France, depuis 1980, le budget de l’État est chaque année déficitaire. Ces dernières années, le déficit s’établissait dans une fourchette entre 35 et 45 milliards d’euros. Récemment, le projet de loi de règlement du budget de l’année 2006 présenté en juin 2007 fait état d’un déficit budgétaire hors régularisation comptable de 35,7 milliards d’euros contre 46,9 milliards prévu en loi de finances initiale.

            Ces déficits budgétaires récurrents se traduisent par une augmentation constante de la Dette publique de la France, qui atteignait, en mars 2007 le montant de 1 221 milliards d’euros (1 221 000 000 000 euros). À titre de comparaison, en 1980 la dette publique était de 21 % du PIB, soit 589 milliards de francs[3] ou encore 90 milliards euros (sachant que la décentralisation n’étant pas encore faite, l’état concentrait alors quasiment toute la dette publique).


          • Barbathoustra Barbathoustra 17 octobre 2007 17:36

            Tu devrais convertir en anciens francs, ça fouterait encore plus les pétoches ... smiley


          • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 21:52

            merci de ce commentaire très riche en infos et développements du thème !


          • pallas 17 octobre 2007 16:17

            c’est bien la le pb cher Auteur, c’est que vous faites un article ne parlant que des consequences, le mal etre au travail, mais dont vous ne connaissez pas la cause. C’est comme parlez d’art sans savoir ou a ete faite la toile. Le mal etre a l’entreprise est du a notre facon de fonctionner, voyez sa comme un microcosme d’esprits divers et variés representant un echantillon de la france.


            • Barbathoustra Barbathoustra 17 octobre 2007 17:47

              Le problème du malaise dans ces grandes entreprises est du essentiellement au fait que le petit employé en bas de l’échelle ne trouve plus de sens à son travail. Il se sent comme un numéro qu’on peut jetter et remplacer à volonté. C’est le retour du stakanovisme ; sauf qu’il est du coté du capital cette fois.

              D’ailleurs le travail au pièces n’existe pratiquement plus aujourd’hui. Pourquoi payer plus cher les ouvriers qui produisent plus alors qu’il suffit d’augmenter la cadence en agitant le spectre du chomage.


            • Barbathoustra Barbathoustra 17 octobre 2007 18:09

              Premier résultat : notre système de gestion a instauré une vision à court terme qui méprise le management des hommes.

              — >

              Si justement, on arretait de diminuer les effectifs pour les réduire au strict minimum le plus souvent ; c’est à dire au plus rentable, tout en sur-payant des « managers d’hommes » comme vous dites ; qui sont autant de jeunes crétins méprisants, arrogant et qui n’y connaisent rien à la réalité du travail la plupart du temps, ça irait bien mieux !


            • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 19:21

              revisitons donc cela...

              situation finale : mal-être au travail --- cause du mal-être : facon de fonctionner (selon votre commentaire) --- cause de cette facon de fonctionner : on méprise l’important : l’aspect « ressource humaine » (cf. commentaire de Hakim l.) n’est pas bien traité, on ne dispose pas d’indicateur synthétique pour le traiter. --- cause de la méprise des ressources humaines : on cherche à améliorer les chiffres à court terme. les managers intermediaires prennent des decisions qu’eux-mêmes regrettent.

              Il y a sans doute d’autres manières d’imbriquer les relations causes à effets. L’essentiel est que vous voyiez ici que si on intègre l’état d’esprit dans l’analyse, on se rend compte que la navigation par indicateurs à court terme est inefficace (apporte ce mal-être, cette indisposition mentale).


            • judel.66 17 octobre 2007 16:20

              il n’y a plus d’investissement Français en France... La France n’est pas encore en faillite , elle est a vendre...la plupart de nos grandes entreprises sont a majorité etrangère et nos emplois sont a la merci d’un actionnaire etranger ..dans le privé tout le personnel le sait et serre les fesses...il n’y a que le public qui peut se risquer a manifester.....

              l’actionnaire etranger rapatrie ses dividendeset cela augmente d’autant notre déficit , il veut un retour sur investissement rapide et pour cela laisse vieillir l’outil de travail Français qui n’est plus compétitif ....

              si la France n’est pas encore en faillite nous en prenons le chemin...


              • judel.66 17 octobre 2007 16:26

                bien sur , ! la France n’est pas encore en faillite il y a «  »encore«  » quelques«  » petits riches retraités «  »qui paient l’ISF et n’ont «  »pas encore«  » placé leur argent en suisse...


              • judel.66 17 octobre 2007 16:34

                j’ajoute meme qu’il y a «  »encore«  » des retraités payant l’ ISF assez c ....pour s’e..... avec des locataires...


              • Barbathoustra Barbathoustra 17 octobre 2007 17:31

                - Vous vouler du travail ? Vous aurez du travail !
                - Vous voulez du pognon ? Vous aurez du travail !


                • Barbathoustra Barbathoustra 17 octobre 2007 18:24

                  Au niveau de l’individu, une mutation s’opère dans la conception qu’il a du travail. Au cours des dernières décennies, le travail a perdu les attributs que sont l’épanouissement ou le plaisir. N’est-ce finalement pas ce que chacun est en droit d’exiger ?

                  — >

                  Excusez mon impertinence mais je ne vois pas comment ; si ce n’est en modifiant génétiquement certains travailleurs, - en abolisant par exemple le libre-arbitre, l’anti conformisme ou en limitant l’imagination, le sentiment de liberté, etc ... - , que vous allez faire en sorte de redonner le goût au travail à la chaine. Je reste d’ailleurs convaincu que son auteur n’a jamais expérimenté sur lui même ce type de travail sans quoi il n’aurait jamais pu écrire cet article.


                  • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 19:07

                    excellente répartie je vous félicite ! Effectivement le travail à la chaîne, je n’en ai pas fait ma carrière, étant donné que celle-ci commence à peine.

                    1) Si le travail ne plait plus aujourd’hui, c’est peut-être bien car le style de management n’a pas évolué en France alors que l’état d’esprit des gens si : les attentes des Français ne sont globalement pas les mêmes qu’il y a 30 ans. Le commentaire de Céphale traite du thème.

                    2) Si on regarde les relations au travail de manière statique, rebondir sur cette phrase est plus que souhaitable. Et je vous remercie d’avoir souligné l’ambiguité. L’analyse est ici dynamique, « toutes les variables bougent ».


                  • Daniel Roux Daniel R 17 octobre 2007 19:13

                    Ce que vous écrivez existe bel et bien mais n’est pas, à mon sens, la cause du désastre en cours.

                    Nous aimerions vivre dans un monde dans lequel les gens seraient tous animés des meilleures intentions et qui, même s’ils font des erreurs, chercheraient à améliorer le sort de l’humanité mais ce n’est pas le cas.

                    Si vous regardez ce qui se passe avec un peu de recul, vous constatez que les propriétaires des entreprises transnationales ont tout intérêt à ce que les Etats aillent mal, qu’ils soient désorganisés, qu’ils s’endettent, que les hommes soient exploités tant et plus, que les salaires soient bas, que les délocalisations mettent en concurence les pays du tiers monde, que l’ordre règne au prix du sang. Que les vrais décisions, celles qui s’imposent à tous, soient prisent dans des organismes internationaux au mépris de la démocratie.

                    Hélas, ces propriétaires sont cyniques et jouent sur un grand Monopoly dans lequel les autres êtres humains ont autant de valeurs et de raisons d’exister que le bétail. Ils ne pensent qu’à devenir plus riches et plus puissants, jalousant bêtement leurs semblables.

                    Entre ces gens là et nous, les être humains, il y a les hommes politiques et les managers. Ceux qui sont au pouvoir doivent obligatoirement partager les mêmes valeurs. Et s’ils sont si grassement récompensés, c’est pour étouffer leur conscience et oublier les souffrances -guerres-pollutions-famines-maladies-pauvretés- dont ils sont responsables.

                    Et rien n’indique que ce triste état va changer, bien au contraire. Le pouvoir de ces propriétaires ne fait que croître. Ils maitrisent les centres de décisions, y compris les parlements et ils utilisent massivement les médias dans la manipulation des peuples, des électeurs et des politiques.

                    Leur pouvoir est tel qu’aucune organisation humaine ne peut plus les arrêter. Ils vont tout ravager.


                    • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 19:26

                      Vision plutôt cynique ou fataliste pouvant lancer un débat philosophique très certainement. Merci de ce commentaire.


                    • ZEN ZEN 17 octobre 2007 19:44

                      La France en déclin ? Je vous propose cette lecture, vous jugerez ensuite...

                      Article de Jérôme Guillet (Le Monde du 09/07)

                      Dans l’image des propos annonçant la constitution de la commission Attali, il est bien difficile aujourd’hui de trouver, dans les médias tant nationaux qu’internationaux, un commentaire sur l’économie française où manquent les mentions obligatoires de son déclin, de la faiblesse de la croissance, ou de la persistance d’un chômage de masse. De tous côtés, les « réformes » sont présentées comme une urgente nécessité.

                      Ce mot « réformes » est devenu un nom de code plus ou moins explicite pour un programme à sens unique : libéralisation d’un marché du travail considéré « trop rigide », via l’assouplissement du code du travail ; baisse des charges sur les entreprises ; allégement du contrôle de l’Etat, et, naturellement, baisse des impôts. Des travailleurs plus flexibles et moins chers seraient plus facilement embauchés, ce qui améliorerait la compétitivité des entreprises et leurs profits, sur le modèle anglais ou américain. Et, évidemment, les 35 heures tant décriées, cette « aberration économique », doivent être éliminées afin de remettre la France au travail.

                      Le problème est que ce programme, qui sert bien les intérêts des actionnaires et des dirigeants d’entreprise, se fonde sur une description extrêmement partielle et partiale de la réalité.

                      Le leitmotiv du déclin prend généralement appui sur la croissance plus faible de la France et sur la baisse relative de son PIB par habitant, comparé à ceux de pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis au cours des dernières années. Or cette description tronquée de la réalité ne tient pas compte de la distribution des richesses et de l’augmentation extraordinaire de l’inégalité dans ces économies censées servir de modèles. En fait, toute la richesse créée dans ces pays a été captée par une tranche étroite de la population.

                      Les revenus médians sont stagnants, alors que les revenus des 0,1 % les plus riches de la population augmentent en flèche, au point d’être passés de 2 à 7 % des revenus totaux en moins de vingt ans aux Etats-Unis, selon les chiffres de la retentissante étude de Piketty et Saez. Ces 5 % supplémentaires captés par les plus riches sont équivalents à l’appauvrissement relatif des Français (dont le PIB par tête est passé de 78 % à 72 % de celui des Américains sur la période, en moyenne), ce qui veut dire que la croissance économique a été identique en France pour les 99,9 % les moins riches de la population...

                      L’accroissement des inégalités se constate également à l’autre bout de l’échelle des revenus, où l’on note un taux de pauvreté infantile de 7 % en France, de 16 % au Royaume-Uni (le double de celui en 1979) et de 20 % aux Etats-Unis (sans oublier les 15 % d’Américains qui n’ont aucune couverture maladie).

                      Il est compréhensible de défendre la liberté d’entreprendre et de bénéficier des fruits de leur travail pour les membres les plus dynamiques de la société. Mais cette liberté accordée sans contreparties s’accompagne inévitablement de fractures sociales bien plus marquées qu’en France. Le choix d’un niveau élevé de solidarité et de redistribution modère les revenus des plus riches, soit, mais pas ceux des autres, ce qui est moins souvent évoqué. Des études comme celles de la banque UBS démontrent qu’un Français de revenu modeste ou membre des classes moyennes ou même aisées profite plus de la croissance modérée de l’économie française que son cousin américain profite du dynamisme de son pays.

                      Il semblerait donc que, sur le plan des revenus, les très riches forment le seul groupe qui bénéficie des « réformes ». Mais cette conclusion ne fait-elle pas bon marché du chômage dont souffre la France ?

                      Tout dépend de ce qu’on mesure. Ainsi, parmi les hommes de 25 à 54 ans, 87,6 % avaient un emploi en 2004 en France et 87,3 % aux Etats-Unis, selon les chiffres de l’OCDE. Et pourtant, le taux de chômage pour cette catégorie était alors de 7,4 % en France et de 4,4 % aux Etats-Unis. La ligne séparant chômage d’inactivité n’est visiblement pas mise au même endroit dans chaque pays...

                      De même, le chômage des jeunes touche 8,4 % des 15-24 ans en France, contre 5,5 % au Danemark, 7,6 % aux Etats-Unis et 7,5 % au Royaume-Uni, donc pas de quoi crier à la faillite du modèle. Certes, le taux de chômage est nettement plus élevé, mais cela reflète essentiellement le fait que la population active est plus étroite dans cette classe d’âge en France, notamment parce que moins de jeunes trouvent nécessaire d’occuper un emploi tout en poursuivant leurs études.

                      Nouvel argument : les Français travaillent moins, nous dit-on. Ce n’est pas vrai. Les travailleurs français effectuent 37,4 heures par semaine en moyenne, contre 35,6 heures au Royaume-Uni. Les employés à temps-plein travaillent effectivement moins longtemps en France (40,9 heures, contre 43,2 heures en 2005), mais le nombre élevé d’emplois à temps partiel baisse la moyenne britannique ; le nombre d’heures totales travaillées dans les deux pays est à peu près équivalent, pour des populations similaires. Dire que les Français travaillent moins est donc tout simplement faux.

                      Par ailleurs, la France a créé autant d’emplois que le Royaume-Uni au cours des dix dernières années : 2,5 millions. La seule différence est que, au Royaume-Uni, la création de postes a été très régulière, alors qu’en France, la quasi-totalité de ces emplois a été créée entre 1997 et 2002, c’est-à-dire précisément au moment de la mise en place des 35 heures et alors que la croissance mondiale a été plus forte durant les cinq dernières années.

                      Plus remarquable encore, la France a créé plus d’emplois dans le secteur privé (+ 10 % entre 1996 et 2002, selon l’OCDE) que le Royaume-Uni (+ 6 %) ou les Etats-Unis (+ 5%). En fait, le Royaume-Uni n’a créé quasiment aucun emploi net dans le secteur privé depuis près de cinq ans, mais a bénéficié de l’augmentation très forte des emplois dans le secteur public.

                      Cela reflète le fait que les croissances anglaise et américaine reposent très largement sur l’augmentation de la dépense publique, qui a littéralement explosé sous Blair et Bush, passant de 38 % à 45 % du PIB au Royaume-Uni et de 34 % à 37 % aux Etats-Unis entre 2000 et 2006. Dans le cas britannique, cette relance keynésienne (centrée sur les secteurs de l’éducation et de la santé) s’est faite grâce à l’augmentation des impôts et à la cagnotte du pétrole de la mer du Nord, tandis que l’administration Bush a procédé (pour payer sa guerre en Irak) à une augmentation sans précédent de la dette publique comme de la dette privée, la plupart des ménages se voyant obligés d’emprunter pour compenser la stagnation de leurs revenus. Mais dans ce cas-là, semble-t-il, il s’agit de « dynamisme ». Il paraît cependant légitime de se demander quelle partie du modèle anglo-saxon nous sommes conviés à copier...

                      Evidemment, il ne s’agit pas de dire que tout va bien en France, ni qu’il n’y a rien à changer. Mais le mot « réforme » est maintenant porteur d’un tel agenda idéologique qu’on aurait sans doute tout à gagner à l’exclure de tout discours qui se voudrait sincère. A moins, bien entendu, que nous soyons tous déjà d’accord sur l’objectif : faire baisser les revenus des travailleurs les plus modestes afin de réduire le fardeau qui pèse sur les quelques happy few en haut de l’échelle des revenus.

                      Il est tentant de se demander si le feu roulant qui tend à déprécier l’économie française provient de ceux qui ne supportent pas l’existence d’un modèle social différent. S’il est possible d’assurer la prospérité de presque tous en décourageant la concentration de la richesse entre quelques mains, cela élimine le principal argument des partisans du capitalisme débridé.

                      Comme l’a dit le milliardaire Warren Buffett, les riches aux Etats-Unis mènent - et gagnent - la lutte des classes. Il serait temps de noter qu’ils n’agissent pas dans l’intérêt de tous, mais uniquement dans le leur." Jérôme Guillet


                      • Hélène de Falsempin 17 octobre 2007 20:18

                        C’est véritablement affreux ces chiffres... Ca fait peur, mais ca n’a pas empeché le gouvernement de distribuer un 15 milliards d’Euros aux riches... Est ce que ceux ci,(les €) ne faisaient pas partie des comptes ? Est ce qu’ils provenaient de caisses noires bien cachées ? On les a bien trouvés quelque part. Mais les seuls qui comptent semblent etre ceux réservés a la solidarité ou aux services publics...Les milliards des riches sont sans doute moins lourds que les autres


                        • ritchie 17 octobre 2007 21:19

                          La relation au travail est aussi un problème dans la fonction publique.F.Fillon vient de lancer un gigantesque chantier sur la réforme de l’état qui devrait mettre à bas,dès 2008, des pans entiers du statut général de la fonction publique. Des recherches très interessantes ont été également effectués par des médecins sur le stress au travail ;Celles-ci arrivent au constat que c’est généralement le manque d’intérêt de la hiérarchie pour l’employé et donc la non valorisation de son travail (l’absence de management) qui en est la cause.


                          • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 21:39

                            Merci de ce commentaire qui appuie l’idée de mon article. Les idées sur l’état d’esprit et le management des hommes devraient infiltrer l’administration. C’est particulièrement dans ce type d’organisations que l’état d’esprit joue un rôle « plus que » principal !


                          • Forest Ent Forest Ent 17 octobre 2007 22:01

                            Une opinion personnelle : le « malaise du travail » est une conséquence directe de la création monétaire. Dit comme ça, ça fait un peu bizarre, mais je vais essayer de m’expliquer.

                            Entre 1945 et 1970, il y a eu une période de reconstruction. L’enjeu était de produire. Cela valorisait les compétences tournées vers le concret, qui tenaient les rênes.

                            Entre 1970 et 1990, l’occident a été reconstruit. L’enjeu n’était plus de produire, mais de vendre. On a vu une émergence du commercial, du « lien client », et le marketing a commencé à compter et a renverser les castes techniques. Le but était de prendre des parts de marché aux concurrents.

                            Depuis 10/15 ans, tout le monde sait produire, tout le monde sait vendre, et il n’y a plus de croissance réelle en occident, parce qu’il vieillit et parce qu’il a beaucoup fabriqué dans les 50 années précédentes. Les Etats-Unis ont trouvé la solution en créant de la monnaie pour relancer la demande, en quantité astronomique.

                            Cette monnaie étant créée par les établissements financiers, ils se sont naturellement organisés pour en tirer l’essentiel du profit. Qu’en faire ? Ils n’ont pas eu d’autre solution que d’acheter progressivement toutes ces entreprises.

                            Cela n’a choqué personne à propos de Suez-GDF de constater que BNP et CréditAgricole étaient deux des plus gros actionnaires de Suez ? Comment une banque devient-elle un gros actionnaire d’un de ses clients ? Et surtout comment peut-on trouver au conseil d’administration de Suez les présidents de ces deux banques sans créer un énorme biais dans le système ? C’est pareil pour toutes les autres grosses boites : elles appartiennent à BNP, SocGen, MorganStanley, Fidelity, etc ...

                            Donc les financiers ont pris le pouvoir, parce que le but des entreprises est devenu de faire de la création monétaire. D’où viennent les profits ? Les ventes viennent de l’endettement croissant des occidentaux et la baisse des coûts d’une fuite en avant vers la mondialisation.

                            Les financiers dirigent l’économie. D’organe secondaire mais utile, l’ingénierie financière est devenue une tumeur maligne.

                            Comment un financier voit-il une entreprise ? De l’extérieur. C’est un objet, et pas un univers. C’est un ensemble de chiffres, et pas un ensemble d’êtres humains. Leur monde est irréconciliable avec celui des individus qui ont les doigts dans le réel, qu’ils soient producteurs, vendeurs, ...

                            Pour un financier, l’être humain est une contrainte éludable. Il est plus simple de sous-traiter en Asie, parce que c’est moins cher, parce que ça externalise le souci de gérer des humains et leurs bizarreries, mais surtout parce qu’au fond la compétence n’est plus la vraie source de richesse.

                            Il me semble qu’un des principaux symptômes du problème a été une déclaration il y a 6 ou 8 ans du patron d’Alcatel disant qu’il voulait vendre ses usines parce que l’entreprise se porterait au fond bien mieux sans.

                            La promotion interne n’existe plus. On ne devient pas patron en ayant bien dirigé une usine. On le devient en en ayant vendu et acheté chez Lazard ou Mac Kinsey.

                            Nous, les salariés du privé, avons maintenant bien compris que nos actionnaires nous tolèrent encore vaguement pour l’instant pour certains, mais n’attendent au fond plus rien de nous. Il y a mieux et moins cher ailleurs.

                            Ceci n’est pas un post aigri. Ma condition me suffit. Je suis juste un peu inquiet pour mes enfants.


                            • ddacoudre ddacoudre 17 octobre 2007 22:12

                              bonjour forest.

                              je viens d’adresser un commentaire à rupert, et je viens juste de lire le tient avec amusement, car en plus je pensais le trouver.

                              rupert aura de quoi cogiter.

                              cordialement.


                            • Alexandre Rupert 17 octobre 2007 22:39

                              hihi ! merci de penser à moi !


                            • Inconditionnal 17 octobre 2007 23:24

                              Vous avez parfaitement raison. Dailleurs à mes yeux la course à la croissance dans les pays développés ne se justifie plus que par l’illusoire « nécessité » de rembourser les intérêts des crédits accordés par les banques. Mais comment déposséder les banques sans pénaliser tout le monde ?


                            • Forest Ent Forest Ent 17 octobre 2007 23:39

                              @ Inconditionnel

                              On ne peut pas. Nous ne possédons rien qui ne passe par les banques et réciproquement. L’effondrement du dollar ne sera porteur que de malheurs.

                              @ ddacoudre

                              Nos visions me semblent quelque part compatibles.


                            • ddacoudre ddacoudre 17 octobre 2007 22:02

                              bonjour rupert.

                              je t’apporte si tu le permet la contre verse.

                              Bonjour rupert.

                              Il n’y a pas de doute que dans la vie il vaut mieux prendre du plaisir à ce que l’on fait.

                              Mais c’est un peu plus compliqué car l’on a un système inné qui nous pousse à ne pas se satisfaire indéfiniment de ce que l’on fait ou de ce que l’on a, phénomène de la désirabilité sur lequel s’appuie largement les théories de marketing.

                              La contrainte volontaire que représente le travail depuis la sédentarisation de l’humain après bien des phases peu glorieuses est devenue une activité d’apprentissage revêtant deux aspects. 1° celui d’obligation de produire pour chacun le nécessaire pour vivre, se nourrir, se vêtir, se s’abriter (naturellement cela varie suivant les régions du monde).

                              2° l’industrialisation avec ses entreprises productrice de biens de confort et de bien être est devenue une source d’enrichissement au delà de la production d’utilité, même si cette notion est discutable et difficilement cernable. La notion négative d’enrichissement qui lui est attaché ajouté à celle de recherche permanente de compétitivité stressante dans un marché de l’emploi qui génère la crainte. Il faut avoir le moral pour y trouver de la motivation.

                              Et même chaque salarié aurait-il le moral d’acier que cela ne changerait rien sur le fond. Ce n’est pas avec le moral que l’on fait un échange mais avec la monnaie qui circule et qui se crée par l’endettement.

                              Le moral je te l’accorde mais du beurre dans les épinards, ou pour le dire autrement rend les personnes moins malades et plus productives, plus dépensières sous réservent qu’elles suscitent de la création de monnaie.

                              Mais tu as bien développé ce phénomène issu de l’entrée dans la rationalisation. Cette transformation se retrouve dans l’exercice du pouvoir, où toute organisation possède un système d’autorité au travers duquel circulent les objectifs et les consignes parce qu’il est convenu d’appeler l’encadrement.

                              La forme de l’entreprise avec un dirigeant monarchique, ou conduite comme un régiment, a laissé la place à un tout, formé de sous-ensembles, dans lequel la classe dirigeante n’est pas seulement celle qui détient l’autorité, mais celle qui gère d’abord l’investissement.

                              La fonction des dirigeants est moins d’assurer l’autorité que de veiller à ce que les sous-ensembles relativement autonomes s’adaptent aux changements qui rentabilisent l’investissement. Ainsi, la classe dirigeante n’est plus celle qui agit directement sur la fabrication des produits et services et qui commande à l’encadrement.

                              Elle agit hors de la structure de production ; elle agit sur le marché ; et les rapports de travail sont commandés par le prélèvement du profit marchand. Elle gère les forces d’auto transformation de la société qui conduisent à une accumulation d’activités professionnelles en fonction des intérêts de ses propres investissements.

                              L’autorité, elle, est confiée à des managers la plupart du temps intéressés aux investissements, chargés moins de diriger comme des monarques que de diffuser une politique d’organisation, de gestion, d’exercer une influence participative sur les partenaires sociaux : développer un esprit d’entreprise.

                              Seules les entreprises de haute technologie échappent à cette gestion économique, car pour elle c’est la gestion technique qui gouverne et qui s’exerce directement sur la fabrication du produit ou du service de haute technologie. Et dans le déroulement de l’efficience de cette évolution nous en sommes arriver à rebondir sur une stupidité doctrinaire du premier ministre.

                              L’Etat n’est pas une entreprise, on ne compare pas une organisation totalitaire avec celle d’un Etat démocratique, à moins que l’on ne désire qu’il le devienne.

                              L’Entreprise est un moyen, la vie est la finalité.

                              L’Entreprise est le produit d’une vie communautaire due à l’évolution de la solidarité organique plus ou moins bien « individuée », qui est capable de se définir des droits et besoins sociaux qui reflètent les exigences de la vie des individus comme finalité. Une finalité qui ne peut être atteinte que collectivement par des projets politiques.

                              Nous sommes donc en permanence dans la nécessité de transgresser les règles qui conduisent à une « liberté arbitraire », tout comme celles qui conduisent à une communauté univoque.

                              Or le rationalisme, issu de la performance « scientifique », mis au service de l’efficacité de la production qui a investi tous les domaines de la vie, ne peut pas conduire à cela, puisqu’il est arbitrairement normatif et ne laisse aucune marge de transgression. Il l’est à tel point que tous les désirs de droits sociaux doivent recevoir l’aval de la rationalité normative dans des domaines où, d’une utilité indicative, elle devient arbitraire (tel les débats actuels ou passés autour de la sécurité sociale ou des retraites ou encore les 3% de déficit budgétaire imposés par les critères de Maastricht).

                              L’on assiste, de fait, à des boucles de rétroaction de l’instance de socialisation secondaire qu’est l’Entreprise, vers l’instance primaire qu’est la famille.

                              Ceci parce que l’absence ou l’insuffisance de socialisation par la famille ne permet pas d’intégrer la socialisation par l’école. Par voie de conséquence l’intégration sociale dans l’entreprise et le monde du travail, est compromise. De telle manière que des valeurs humaines (même imparfaites) issues de la socialisation organique dont nous avons conscience et qui devraient conduire à une « intériorisation » des ensembles complexes que représentent nos relations, s’inhumanisent au contact d’une rationalité productive dans une recherche d’autonomie périmée, à tendance régressive, qui nous empêche de faire face au défi qui est : comment organiser la liberté des personnes au sein des nécessités collectives ?

                              Cela pour qu’elles ne deviennent pas des esclaves heureux, efficaces, mais stupides au point d’organiser leur déclin.

                              Cordialement.


                              • ZEN ZEN 17 octobre 2007 22:27

                                @ ddacoudre

                                Excellent commentaire, très dense, qui mériterait approfondissement et développement. Vous devriez en faire un article...

                                Cordialement.


                                • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 octobre 2007 15:07

                                  Même remarque pour moi, j’attends un nouvel article sur votre position smiley


                                • FYI FYI 17 octobre 2007 23:09

                                  Selon Goebbels, il n’y a pas de crise économique 16 octobre 2007

                                  Sur Goebbels news, il s’agit de faire croire au chaland que l’effondrement économique et financier en cours n’était qu’une crise estivale des subprime et que finalement tout va bien pour l’économie réelle.

                                  La réalité est évidemment toute autre :

                                  D’abord, et contrairement aux indicateurs « officiels », l’inflation réelle est très forte car la planche à billets tourne à plein : depuis 1998, la hausse annuelle d’argent en circulation dans la zone euro (M3) est passée de +4,5 % à +11,6 %. Et l’inflation actuelle des produits alimentaires emmenée par la spéculation et la destruction des métiers agricoles, qui en dit long sur la compétence des économistes et des dirigeants de ces 35 dernières années, révèle que l’abandon d’une société de production et de long terme était suicidaire.

                                  En même temps, c‘est tout le système spéculatif qui est au fond de la cuvette, et rien ne sert de s’émerveiller sur leur manière de nager : ils sont au fond de la cuvette !

                                  1/ Le Wall Street Journal a concédé à la première page de son édition du 12 octobre que « la clarté s’en est allée...les marchés sont une salle au miroirs ». « Les gestionnaires de portefeuille ne peuvent plus évaluer la valeur d’une partie des actifs des fonds communs, hedge funds et autres véhicules d’investissement ». Traduction : les actifs inscrits dans les livres des institutions financières n’ont qu’une valeur nominale car ils n’ont pas de valeur marchande puisque personne n’en veut.

                                  2/ Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, ancien Pdg de Goldman Sachs vient de monter un fonds de charité doté de 100 milliards de dollars émis par la Réserve Fédérale, à destination des grandes banques qui ont trop d’actifs dévalués dans leurs poches.

                                  3/ En Grande Bretagne, la Banque d’Angleterre a été obligée de se substituer à Northern Rock pour éviter un effondrement en chaîne des banques britanniques, mais ne pourrait se substituer à plusieurs faillites.

                                  4/ En Espagne, l’activité interbancaire s’est arrêtée en attendant les résultats des banques de la péninsule pour le troisième trimestre où devrait figurer une partie des pertes réelles.

                                  A mon tours, c’est un clin d’oeil à nos amis les financiers smiley


                                  • manusan 18 octobre 2007 03:56

                                    Le phénomène est hélas mondial, de moins en moins de personnes s’épanouissent au travail, que ce soit au Japon, en Chine, en Inde, en Europe ou au US (je parle uniquement des pays ou j’ai bossé). Moins d’épanouissement pour plus de rentabilité (pour qui ?).


                                    • Alexandre Rupert 18 octobre 2007 08:05

                                      merci de votre témoignage qui illustre parfaitement la maladie française du travail.

                                      Parlez-vous ici de la situation dans votre entreprise ? Si vous trouvez le temps, allez compléter le test à l’adresse suivante (demande 30 minutes minimum, voire une heure) : http://www.easydiagnostic.com/page.php?m=4&p=420 Et si vous le souhaitez, envoyez en le résultat PDF à info at rupertconsulting.com


                                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 octobre 2007 15:48

                                      @ Aegidius Rex

                                      Nos conclusions se rejoignent, la soumission est devenue une qualité incontournable dans les (grands) entreprises, au détriment de l’initiative et de la créativité. Le pays va avoir du mal à s’en remettre, mais que peut-on attendre d’un patronat qui, afin dit-il, d’embaucher plus, demande à licencier plus (facilement) ? Avant même de prendre un risque (embaucher, quel risque !!), on couvre ses fesses de peur que... Et dans le privé, c’est devenu pire que dans le public !

                                      Autre plaie du monde du travail : le moutonnisme, ou panurgisme, je ne sais pas comment appeler ce suivisme forcené, qui fait qu’on n’a aucune chance de faire passer son idée, si elle n’a pas déjà été appliquée par les concurrents depuis au moins un an ou deux ?

                                      Et enfin, last but not least, le management à la hussarde : si tu n’es pas content, barre-toi, il y en a quinze qui attendent pour ta place. Ce qui fait que la motivation première de la plupart des salariés est maintenant... la peur de se faire mettre à l’écart, ou pire, de se faire lourder. Ce qui encourage le moutonnisme ci-dessus.

                                      Et des économies faites en dépit du bon sens, privilégiant le court terme plutôt que les objectifs premiers de la boîte : fini(e)s les secrétaires, on équipe tout le monde avec des PC, tout le monde sera à la fois dactylo et cadre. Et coursier. Et ça fera moderne.

                                      Autant de conneries, ça fait mal.


                                    • titi titi 24 octobre 2007 15:43

                                      @AEgidius

                                      Je suis assez d’accord avec ce que vous dites mais je vais quand même tempérer votre propos :

                                      « Au travail, l’individu moyen ne s’occupe pas de savoir ce qui sera rentable pour la société mais ce qui sera rentable pour lui-même. » C’est vrai. Mais comment peut il en être autrement ? Devant l’impossibilité d’évoluer dans une entreprise, devant l’absence de situation comment ne pas vouloir tondre la bête pendant qu’elle bouge encore ?

                                      "L’important pour l’individu moyen, c’est de subjuguer, de terrasser, de commander, de montrer qu’il est supérieur, ne l’étant pas. Ainsi, le chefaillon vous reçoit avec quinze ou vingt minutes de retard : il veut signifier par là que l’heure, c’est quand il arrive, qu’il est plus fort."

                                      Je peux vous assurer que ce n’est pas le propre du « chefaillon ». Même un simple stagiaire fera attendre ses fournisseurs.

                                      "Si une personne véritablement talentueuse est disponible, il ne l’engagera jamais car elle lui ferait de l’ombre. C’est exact je l’ai déjà vu et je vois encore des gens très médiocre ne recruter que gens tout aussi médiocres pour ne pas se faire doubler."

                                      Mais j’ai aussi vu des sociétés qui rejetait le CV trop talentueux pour éviter le turn-over de gens qu’elles ne sauraient pas retenir. En clair un mec moyen ca ne démissionne pas. Un mec doué ca trouve du job à tout instant.

                                      « Les sociétés sont à l’image de ce forum » Non elles sont à l’image de l’humanité.


                                    • Harald 18 octobre 2007 07:58

                                      Dire que je viens de perdre 5 minutes à lire un truc qui glorifie le travail.

                                      M’en vais me recoucher tiens...


                                      • orwell 18 octobre 2007 08:31

                                        L’article malheureusement n’analyse pas les causes profondes du mal-être au travail, qui sont spécifiquement françaises.

                                        La première est l’excès de diplômes et d’années d’études universitaires en France ne débouchant sur rien, qui font que le bac + 5 se sent dévalorisé dans son travail. Or, au remède évident d’une réforme de l’université, les politiques craignant le syndrôme de mai 68 ont préféré parié sur une utopique modification de la relation au travail.

                                        La deuxième est le dirigisme économique qui fait que la majorité des travailleurs est employée soit dans le secteur public soit dans des grandes entreprises très peu soumises à une concurrence nationale. Dans ce type d’institution la coopération pour la survie de l’entreprise n’intervient pas, toute l’énergie est dépensée dans la compétition pour le maintien du rang à l’intérieur de l’entreprise (c’est la situation décrite par Aegidius rex, spécifiquement française).

                                        Malheureusement, il existe encore une partie de notre population, peut-être pas si importante numériquement, mais influente en terme de propagande, pour qui le terme libéral est un gros mot.


                                        • Céphale Céphale 18 octobre 2007 09:40

                                          L’observation de ddacoudre « La fonction des dirigeants est moins d’assurer l’autorité que de veiller à ce que les sous-ensembles relativement autonomes s’adaptent aux changements qui rentabilisent l’investissement » est exacte. On la trouve dans tous les manuels d’économie. C’est bien une cause du déclin de l’économie française, qui s’ajoute à la cause interne aux entreprises, la relation au travail, dénoncée par l’auteur.

                                          Daniel R en rajoute : « Si vous regardez ce qui se passe avec un peu de recul, vous constatez que les propriétaires des entreprises transnationales ont tout intérêt à ce que les Etats aillent mal, qu’ils soient désorganisés (...) ». Il n’a pas tort. Mais ces entreprises ne couvrent qu’une petite partie du monde industriel.

                                          Pour revenir à la question de la relation au travail dans les entreprises, les cadres de plus de cinquante ans ont assisté à une dramatique évolution. C’est vers 1990 qu’est apparu le chômage des jeunes. Les gens les plus qualifiés étaient touchés, car les programmes de réduction du personnel (c’est à ce moment qu’on a inventé le mot de dégraissage) se généralisaient dans toute l’industrie. Et puis quand les commandes sont revenues, quand les entreprises ont commencé à reconstituer leurs effectifs, les salariés se sont trouvés dans un monde étrangement nouveau : celui que décrit Alexandre Rupert.

                                          Après vingt ans de grand nettoyage, l’obéissance inconditionnelle a pris le dessus dans les entreprises. Bien que cela ne soit pas très visible de l’extérieur, le subordonné fait très attention à ne jamais contrarier son supérieur, il cherche même à devancer ses désirs. En conséquence, le supérieur prend facilement l’habitude d’imposer sa volonté, en sauvant éventuellement les apparences par un semblant de discussion. Dans ses attitudes vis-à-vis de son supérieur et de ses subordonnés, le cadre moderne endossera donc alternativement les habits du Dr. Jeckill et de Mr. Hyde : obséquieux avec l’un, tyrannique avec l’autre.

                                          Cette nouvelle tendance psychologique n’est pas sans effet sur les entretiens d’embauche. Dans les directions des ressources humaines, les recruteurs sont devenus plus attentifs que jamais à la souplesse de caractère des candidats. C’est pourquoi beaucoup de demandeurs d’emploi restent longtemps au chômage, alors qu’ils ont toutes les compétences voulues et que leurs prétentions de salaire sont raisonnables.


                                          • Céphale Céphale 18 octobre 2007 11:18

                                            Bravo AEgidius REX et merci

                                            Toute personne compétente employée dans une entreprise française devrait souscrire à ce que vous écrivez là.

                                            Je retiens la formule « celui qui ne sait pas faire est le chef de celui qui sait faire »


                                            • TTO TTO 18 octobre 2007 12:33

                                              Article intéressant et posant de bonnes questions. Par contre il reste enfermé dans une vision uniquement productiviste de l’activité humaine. Nous n’en sortirons pas si nous n’élargissons pas la question au sens même de l’activié humaine. Ce travail a été fait par Hannah Arendt dès 1958 (!) avec The Human Condition (traduit en 1961 par le titre plus réducteur La conditionde l’homme moderne). Sa distinction entre travail, oeuvre et action est très éclairante encore aujourd’hui. Ce dont vous vous plaignez c’est de ne pas trouver dans le travail la dimension de l’oeuvre (la durabilité que vous appelez moyen terme) et même de l’action (agir avec les autres). Le travail est souvent ramené, même pour des cadres, à la dimension « labor » c’est à dire labeur pour la survie dans une société cadenassée par le tout consommation. Quant à la notion de faillite ou de dette ce n’est pas une approche ou une catégorie appropriée pour un pays. Elle dénote une confusion entre le management d’une entreprise (dont la raison d’être est de coordonner la production, c’est à dire le labeur et l’oeuvre) et le gouvernement d’un pays (dont la raison d’être est de coordonner l’agir ensemble). Un premier rendez-vous permettant de s’interroger sur le sens de l’activité humaine a été raté lors de la loi des 35h. Il serait dommage qu’un second le soit aussi aujourd’hui, en particulier à l’occasion du débat (?) sur les retraites.  smiley


                                              • Alexandre Rupert 20 octobre 2007 15:37

                                                Si vous êtes intéressés à discuter autour du thème « Etat d’Esprit », rendez-vous sur ce forum :

                                                http://rene.rupert.free.fr/index.php/En-francais-/4-Article-sur-Agoravox.html


                                                • Fenzy 21 octobre 2007 15:04

                                                  J’encourage Aegidius Rex à écrire plus d’articles car il a un vrai talent !


                                                  • iris 23 octobre 2007 09:57

                                                    ce qui fait vivre c’est l’espoir- espoir de pouvoir changer facilement de vie-de profession-d’endroits-espoir de de se refaire après un échec- espoir de travailler pour avoir une retraite décente avant de tomber malade ou d’etre trop vieux pour faire vivre ses rèves et envies- cela semble bloqué lorque l’on travaille -surtout en pme et tpe- et ce ne sont pas l’état d’esprit de nos dirigeants qui facilitent- voir les mesures DIF-H.SUPP etc... et les embauches avec astrologie-graphologie -tests etc..et prime au diplome et non à l’expérience-

                                                    moins de ringardise et de conservatisme dans nos élites

                                                    les primes

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