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Accueil du site > Tribune Libre > Gauche française : quand les vieux réflexes demeurent...

Gauche française : quand les vieux réflexes demeurent...

Elle a commencé il y a exactement 90 ans, mais est morte et oubliée depuis plus de 15 ans. Pourtant, elle a structuré les relations internationales et la pensée politique pendant toute la seconde moitié du XXe siècle. Pas vraiment en bien.

La révolution d’Octobre a démarré le 7 novembre 1917 à Saint-Pétersbourg (Petrograd) sans beaucoup de résistance (contrairement à Moscou), il y a donc juste 90 ans (le décalage de 13 jours est dû au calendrier julien qu’avaient conservé les Russes).

L’Humanité du 9 novembre 1917 (futur organe du Parti communiste français) la voyait alors comme un coup d’État tandis que certains croyaient à la naissance d’une véritable démocratie russe (l’assemblée constituante élue en décembre 1917 fut dissoute dès janvier 1918, car les bolchéviks y étaient minoritaires avec 175 sièges sur 707).

Marx évoquait le « communisme » avec ce principe très rousseauiste : « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens ». Le mot fut vite repris par les bolchéviks.

Début et fin d’un système

Cette révolution a donné naissance (en 1922) à l’Union soviétique, qui a été l’un des régimes les plus totalitaires de la planète. L’idéologie communiste aurait pu se propager en Allemagne et dans toute l’Europe, mais c’est la Russie qui en fut le seul laboratoire en Europe, suivie quelques décennies plus tard par d’autres pays dont trois au moins sont encore d’actualité, la Chine, la Corée du Nord et Cuba.

C’est par l’Allemagne aussi que l’empire soviétique s’est effondré, quasiment sans coup férir. Une fuite des Allemands de l’Est par l’Autriche ou la Tchécoslovaquie, la chute du Mur de Berlin, un coup d’État surréaliste à Moscou et en deux ans (de 1989 à 1991), tout était joué : l’Allemagne réunifiée et la dissolution de l’URSS.

Sur cette mort de l’Union soviétique, les choses auraient pu se dérouler bien autrement.

Certes, les ouvertures politiques (Perestroïka et Glasnost) opérées par Gorbatchev, l’un des rares jeunes caciques à avoir compris, dès sa prise de pouvoir en mars 1985, qu’il fallait rajeunir le régime, le relooker, lui donner des attraits plus en phase avec l’époque, auraient pu transformer le régime et le renforcer.

Ce fut surtout une histoire de circonstances.

La rivalité personnelle entre Gorbatchev et Eltsine en a été la première cause. Eltsine avait réussi, d’une part, à instituer une véritable présidence de la Fédération de Russie (au sein de l’Union soviétique) et à l’attribuer au suffrage universel.

Fort de cette très nouvelle onction populaire, Eltsine a acquis une légitimité sans précédent, renforcée par un courage physique incontestable en s’opposant sur un char au coup d’État d’août 1991 orchestré par les vieux apparatchiks inquiets des concessions sans cesse accordées par Gorbatchev.

Entre août et décembre 1991, Eltsine a transvasé la réalité du pouvoir à son profit alors que les républiques soviétiques déclaraient une à une leur propre indépendance.

C’est donc une coquille vide qu’a abandonnée Gorbatchev lorsqu’il présenta sa démission le 25 décembre 1991.

Et en France, qu’en est-il ?

François Mitterrand semblait dépassé par cette nouvelle donne internationale : frein à la réunification allemande, soutien implicite (par leur reconnaissance) aux putschistes d’août 1991, alliance tacite avec les Serbes (par tradition française) dans la guerre civile en Yougoslavie...

J’aurais pu imaginer aussi qu’un pur produit de l’Union soviétique, le Parti communiste français, ait pu subir des dommages collatéraux avec un tel séisme.

Certes, dès 1976, le PCF avait rompu avec toute référence soviétique (tout en approuvant trois ans plus tard l’invasion de l’Afghanistan).

Puis, Georges Marchais avait laissé la barre à Robert Hue, un homme sans doute plus sympathique que son prédécesseur, mais sans envergure et qui ne faisait plus peur. Sa successeur, Marie-George Buffet, elle-même ministre dans le gouvernement Jospin (première fois depuis Maurice Thorez que le responsable du PCF était associé de près à l’activité gouvernementale), semble montrer aussi un peu d’ouverture pour mieux coller à la réalité sociologique.

Mais dans un contexte de profonds changements internationaux, où les combats idéologiques (communistes contre capitalistes) ont laissé le terrain à une lutte contre le terrorisme se revendiquant de l’islamisme fondamentaliste, et surtout à une globalisation économique qui ne donne par forcément la meilleure place aux États-Unis, le simple fait de maintenir le mot « communiste » dans son appellation donne un goût d’anachronisme quasi culturel.

D’ailleurs, la population, qui a beaucoup évolué depuis vingt à trente ans (que savent du communisme les personnes de moins de trente ans ?), le lui a finalement signifié aux dernières élections avec seulement 1,9% à la présidentielle et 4,3% aux législatives du printemps 2007 (alors qu’à la Libération, le PCF recueillait jusqu’à 29% des suffrages). La disparition se fera sans bruit.

À côté du PCF, des mouvements trotskistes ont plutôt mieux évolué en reprenant à leur compte le mouvement « altermondialiste » qui correspondrait à une meilleure aspiration des gens (ne plus se focaliser uniquement sur l’économique, mais aussi sur le social et l’environnemental). Il ne faut pas oublier que ces mouvements qui se revendiquent de Trotski (fondateur de l’Armée rouge et pas plus démocrate que Lénine ou Staline) restent encore révolutionnaires.

La popularité d’Olivier Besancenot et son bon score à la dernière présidentielle montrent à l’évidence qu’un discours qui a considérablement vieilli mais qui s’est adapté aux enjeux du moment et qui a bénéficié d’un certain relookage (jeune homme au sourire sympathique) peut encore séduire.

L’autre branche de l’Internationale socialiste qui s’était scindée au congrès de Tours de 1920, le Parti socialiste, me paraît dans une position encore plus anachronique.

Fort de quinze années d’expérience gouvernementale, où ils ont montré leur capacité à gérer et à assumer la réalité économique, les socialistes ont encore du mal à changer leur vocabulaire et leurs vieux réflexes.

Cette schizophrénie politique pourrait être inodore si elle ne les maintenait pas dans un jeu d’alliances désormais complètement dépassé. En termes électoraux.

Leur position de « discipline républicaine » encore mise en œuvre en juin 2007, qui donne aux communistes le statut de partenaire privilégié, ne leur est plus d’aucun intérêt aujourd’hui. Ni électoral, ni même idéologique.

Évidemment, « les lignes ont bougé ». La candidature de Ségolène Royal, avec un discours quasi nationaliste, a renouvelé les enjeux internes. Dominique Strauss-Kahn, en prônant explicitement la « social-démocratie », aurait voulu créer un SPD à la française, ou un Parti travailliste.

Mais Dominique Strauss-Kahn est parti au FMI pour cinq ans, et finalement, Ségolène Royal n’a pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de ses tentations. Car elle aurait pu faire ce que Julien Dray lui avait conseillé : annoncer dès le soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2007 qu’élue, elle nommerait François Bayrou Premier ministre.

D’une part, cela lui aurait donné au second tour beaucoup plus d’électeurs de François Bayrou, et d’autre part, cela aurait cassé définitivement la dynamique de François Bayrou et du Modem.

Le Parti socialiste, s’il a réussi, le 6 novembre 2007, à se mettre finalement d’accord pour approuver le traité de Lisbonne, malgré une opposition interne au processus européen presque aussi forte qu’en 2005, a toujours refusé d’envisager une alliance électorale avec le centre.

Et ce sera sans doute profitable à François Bayrou qui rêve aujourd’hui de remplacer le PS comme principal parti d’opposition.

Et à Nicolas Sarkozy, qui jouit d’un vide idéologique sans précédent, d’un silence éloquent de l’opposition socialiste et qui reste, forcément, l’unique référence du débat politique.


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13 réactions à cet article    


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 novembre 2007 15:56

    « La candidature de Ségolène Royal, avec un discours quasi-nationaliste » Nationaliste le discours de SR ?

    Son appel à l’ouverture vers l’extérieur et en particulier son rappel incessant à la diversité qui fait la France tous les jours, ses protestations vis-à-vis des expulsions globales des travailleurs clandestins qu’elle a toujours refusé de criminaliser témoignent de son anti-nationalisme ; ce dont on ne peut féliciter NS au regard de son ministère de l’identité nationale et des lois iniques sur l’immigration qu’il vient de faire voter., sans compter sa pratique en poltique extérieure. Moi qui voit an Allemagne je peux vous dire que la manière dont NS tire la couverture à lui en prétendant incarner la France suscite de compréhensibles ressentiments (voir aussi l’affaire Arena Siemens).

    Si son discours se voulait national, au nom de la diversité intégrative de tous les citoyens, il n’était certainement pas nationaliste au sens où il prétendrait faire passer la France avant les autres pays (en particulier européen) et où il exclurait les immigrés de la république citoyenne.

    Je vous trouve sur ce point léger en ne distinguant pas le terme de national et celui de nationaliste.


    • Internaute Internaute 8 novembre 2007 13:28

      Le Parti Socialiste joue les rabatteurs pour le patronat. En proposant une politique fortement immigrationiste sur le dos des français elle cherche l’appuis des multinationales et des grands patrons du Cac40.

      L’immigration effrenée et la mise en concurrence des travailleurs français (ou européens) avec les pauvres du monde entier n’a qu’un seul objectif : permettre l’abaissement des coûts de production et augmenter la marge des grands capitalistes internationaux. C’est malheureusement cela le thème principal de la politique du PS et du PCF, toutes tendances confondues.

      La difficulté du patronat international réside aujourd’hui dans un un corpus légal qui a scellé dans la loi du travail les avantages sociaux acquis de haute lutte par les classes laborieuses. LE PS et le PCF, en favorisant une immigration massive de crève la faim qui ne sont protégés par aucune tradition ni par aucune loi, cherche à faire apparaître comme privilégiés les travailleurs français, les fonctionnaires de l’éducation nationale et les employés du secteur privé. Sous le prétexte de la discrimination positive les employés sont mis en concurrence directe avec une masse prête à accepter n’importe quelles conditions de travail, une masse taillable et corvéable à souhait.

      Aujourd’hui, le PS et le PCF ont clairement déclaré la guerre aux travailleurs de ce pays et pactisent en coulisse avec les grands marchands internationaux.

      La seule chose qui compte c’est la victoire du parti, comme en 1917. Le sort des autochtones n’a aucune importance en comparaison de l’objectif à atteindre, prendre le pouvoir.

      Pour ceux qui ont encore des illusions sur la gauche je cite deux articles de Wikipédia qui montrent d’où vient la gauche et quelles sont ses vraies racines. Hitler à côté, c’est un sacristain. Aujourd’hui les méthodes ont changé mais le ressort politique reste le même.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Holodomor

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Kolkhoze


    • William7 7 novembre 2007 19:10

      Marx disait surtout « le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». Une assertion niée par les développements du capitalisme d’état soviétique mais également niée depuis bien longtemps par les différentes formes de capitalisme qui n’est pas par essence démocratique !

      Je ne vois pas pourquoi on essentialiserait dès lors le marxisme. je suis d’accord avec Besancenot. On peut parfaitement penser que le socialisme de l’avenir (un vrai socialisme, pas celui du PS) soit parfaitement compatible avec les aspirations démocratiques !

      A ce sujet, Bidet et Duménil ont écrit récemment un ouvrage intéressant : « Altermarxisme, un autre marxisme pour un autre monde ! »


      • La mouche du coche La mouche du coche 8 novembre 2007 08:11

        « On peut parfaitement penser que le socialisme de l’avenir (un vrai socialisme, pas celui du PS) soit parfaitement compatible avec les aspirations démocratiques ! »

        Il suffit de le dire pour y croire. Le socialisme a existé pendant un siècle et couvert la moitié du monde. AUCUN de ces pays n’était démocratique. smiley


      • Le péripate Le péripate 7 novembre 2007 19:32

        Bigre .... quelle science du raccourci... et que des erreurs.

        La révolution... le pays était à prendre...

        Rien sur la période du communisme de guerre, la NEP, les differents Lenine Staline...

        Elsine devant les chars ! C’était bidon...

        Et l’opposition des français au TCE, qui ont déjà voté à ce propos, pas un mot...

        Bref, si on veut apprendre quelque chose, il vaut mieux chercher ailleurs...


        • farniente 7 novembre 2007 20:02

          Quel défaut de pensée, cette personnalisation des idées politiques à outrance !

          Si on est logique , les moins de trente ans, qui « ne savent pas grand chose du communisme », n’identifient pas plus Trotsky ( un peu quand même ) qu’aucun autre symbole historique.

          Pareil pour Gorbatchev et Eltsine, beaucoup mieux pour Poutine.

          Epouvantails à moineaux, ils ne chassent pourtant pas l’idéal de justice, d’égalité de textes fondateurs.

          C’est cette aspiration, proportionnelle aux excès destructeurs du libéralisme, qui nourrit la pérennité du communisme.

          Et bravo à la pirouette acrobatique qui permet de revenir, par ce biais à Bayrou ( mais que fait-il là celui-là ).

          Et on peut s’étonner, à ce sujet, que ses électeurs s’attachent à ses idées par le biais du personnage, qui n’est que ce qu’il a bien voulu montrer de lui. La peopolisation est un puissant facteur de dépolitisation, et rend chacun fragile, manipulable.

          Aucun idéal politique ne peut s’attacher à des hommes : les hommes passent, les idées restent.


          • gnarf 7 novembre 2007 23:06

            >>Marx disait surtout « le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». Une assertion niée par les développements du capitalisme d’état soviétique mais également niée depuis bien longtemps par les différentes formes de capitalisme qui n’est pas par essence démocratique !

            Ca n’est pas vrai. Un exemple simple. Je suis en train d’essayer de creer mon entreprise, je veux fabriquer un prototype d’appareil. Je contacte un producteur de moteurs electriques. Il me dit : que puis-je faire pour vous aider, car vous aider c’est aider un client a se developper, donc c’est m’aider moi-meme. Mon developpement passe par votre developpement.

            C’est evident. C’est ca le principe du liberalisme. Ne confondez pas avec les pratiques mafieuses de certains capitalistes. En Europe de l’Est, on a enseigne pendant des annees aux gens que le capitalisme etait l’abomination ultime, la mort du faible, la survie du plus fort par cannibalisme. Lorsque le communisme s’est effondre, les gens sont passes a l’economie de marche dans cette optique. Quand un fournisseur et un client se rencontrent, ils considerent que l’un va « arnaquer » l’autre et que c’est uniquement comme cela que l’on prospere. C’est le capitalisme mafieux. Je vous parle d’experience ca n’est pas drole et cela greve le progres et maintient une partie de la population dans la misere.

            Par contre, quand il s’agit de ressortissants de pays dans lesquels on considere que le developpement de tous passe par celui de chacun, ce qui est evident je le repete, c’est bien different. (Luxembourg, Irlande par exemple). Et la prosperite de ces pays est elle aussi bien differente.

            Sous le terme capitalisme se cachent de nombreuses et tres differentes philosophies de vie. Le communisme etait tres codifie. Le libre marche n’impose en rien de se comporter comme un salaud.


            • Forest Ent Forest Ent 8 novembre 2007 11:42

              Le sujet de l’article est-il le communisme ou la politique intérieure française actuelle ? Ce n’est pas clair.

              Le communisme est mort il y a vingt ans, la plupart des électeurs français actuels s’en tapent, et de moins en moins en auront entendu parler. Il y a bien assez de clivages dans la société.

              Au plan idéologique, il y a un vide sidéral et sidérant aussi bien à gauche qu’à droite.

              La droite est « décomplexée », mais elle n’a aucune idée. C’est une brute brutale. En y regardant de plus près, elle tient un discours à la fois poujadiste et néo-conservateur, et mène une pratique interventionniste et clientéliste.

              Il faudra une recomposition à court terme de la gauche, où le PS, en soutenant le TCE, vient de perdre ses dernières bribes de crédibilité. Et il faudra une recomposition à moyen terme de la droite où Pinocchio, en s’affublant des oripeaux de valeurs qui ne sont pas les siennes, leur communiquera la vérole.


              • Matéo34 Matéo34 8 novembre 2007 11:45

                @ l’auteur.

                Bonjour,

                Article mignon par ses raccourcis mais c’est vrai que cela est dur de ne pas confondre le communisme avec sa conception léniniste (confusion de l’Etat et du parti, penser scientifiquement une société aménera au bonheur pour faire court) qui a dominé au vingtième siècle. N’oublie pas aussi que cette conception a tué de nombreux communistes

                Ceci dit vous allez un peu vite en besogne pour enterrer le communisme et les communistes. Est-ce que les massacres (mariage nantais, lois des suspects) et le comité de salut public de la période 1789 - 1795 ont-ils tuer l’idée de Révolution et de République ? non car les idéaux républicains se sont transformés et ont intégrer aussi la question sociale qu’a fait émergé avec plus de force les travaux de Marx et Engels.

                les élections législatives en Russie auront lieu début décembre. Le parti communiste russe est estimé à 18% au plus, pour un mort il se porte bien ! Au Brésil, le PCdoB a progressé au législatives et a failli prendre la Mecque de l’altermondialisme : Porto Allegre. En Inde, il a été élus à la tête de trois Etats et a la mairie de Calcutta (Ville où la médecine fait des miracles : Rocard, qui se croyait de gauche, se fait opérer et trouve Sarkozy sympathique... C’est pas de la médecine de pointe ça ? smiley ).

                En Europe, la question sociale revient dans le débat politique. Il y a donc une potentialité pour le communsime (mais sûrement pas pour celui de Lénine (encore heureux !) : mettre en place un système économique qui permette de relancer un politique industrielle (ce n’est pas avec un économie de service que l’on peut assurer une indépendance politique), assurer les droits et besoins fondamentaux de chaque citoyen (sinon, c’est le bordel assuré), arriver à ce que notre société européenne retrouve cette sensation où ceux qui viendront après nous vivront mieux que nous (et cela en tenant compte de l’impératif écologique).

                Vous dîtes que le PS doit se tourner vers le Modem mais cela ne changera rien : depuis 1989, les politiques d’exonérations sur les bas salaires n’ont fait que créer des effets d’aubaines et a smicardisé la France, il dit service public en France, libre échange en Europe (deux logiques qui ont des buts diffrénets). Bayrou est a droite : il a participé a des gouvernements de droite, il a voté toutes les lois du gouvernement Raffarin... Le centre n’a pas de réalité politique. Si le PS s’allie avec le Modem, cela fera une bonne majorité, mais une bonne majorité ne fait pas forcément une bonne politique (comme disait Rousseau : la démocratie ets le gouvernement du plus grand nombre mais être majoritaire ne veut pas dire avoir raison).

                Après, sur ce que tu dis au niveau électoral est assez juste. Il faudrait quand même tempérer un chouia : en 2007, comme en 2002, le nombre de candidats communiste ou apparenté au deuxième tour des législatives téait exactement le même (27), seulement en 2007 le contexte électoral était plus dur qu’en 2002 : le nombre de triangulaire beaucoup moins important notamment. S’en tirer avec 17 députés c’est quand même pas mal. Je veux bien qu’il y ait un grand mouvement en faveur de Bayrou, mais 4 députés, cela fait court niveau influence (pareil pour les verts).

                Sur l’Europe, je veux bien que tu portes aux nues DSK ou Bayrou, mais leur vision est passéiste (voir pathétique) : ils restent tous les deux dans cette vision d’une Europe grand marché où l’intérêt général serait défini par une sorte d’élite. En plus, la façon de sanctuariser la consurrence libre et non faussée rappelle la Constitution stalinienne qui sanctuariser une économie dite socialiste.

                La seule modernité politique européenne est un référendum tant sur le recyclage du TCE que lors des prochaines élections européennes où l’on pourrait donner mandat à la prochaine assemblée de rédiger un projet de Constitution qui serait soumis à référendum (dans toute l’Europe, peu importe les pratiques locales). C’est à mon humble avis le seule moyen que l’ensemble des citoyens puissent prendre conscience de ce qui les unis et de définir les veleurs qui leurs sont communes.

                Comme quoi, les vieux réflexes sont parfois les meilleurs. smiley

                Bonne journée.

                Mathieu


                • farniente 8 novembre 2007 21:32

                  @ Mateo 34 ( ! )

                  Bof, K C, la voix rouillée kizondi, on n’a pas pu chanter.

                  Et mon cerveau vient souffler 1 peu ici :

                  abandonner les préjugés pour une vision nouvelle ( si 1 effort est fait, tu peux en faire aussi « conception léniniste » ), celle du libéralisme dé-taché d’un capitalisme mafieux .

                  Mais l’équilibre de « mon développement assuré par le développement de l’autre » semble bien précaire, car ainsi l’Homme n’est pas fait.

                  Il sacrifie vite fait cette moralité à son désir de richesses et de pouvoir.

                  Et là on voit la nécessité de restaurer des codifications minimales pour préserver l’harmonie économique et sociale. On comprend mieux aussi les mesures extrêmes prises dans le passé pour sortir d’une économie moyenâgeuse, et prévenir des vices incontournables.L’idéal reste très enviable, à construire certainement, mais adapté à la voracité de l’Homme loup pour l’Homme.

                  Et comme tu parais tolérant, voici : on entre en communisme de plusieurs façons, par famille ou par religion par ex. Et certains y rentrent par les 2 voix.

                  Par religion avec la foi extrême et nécessaire en 1 avenir meilleur, où chaque génération apporte 1 progrès moral et matériel, sinon ta vie n’a pas de sens.

                  Alors, comme toute religion, celle-là a ses saints, qu’ils s’appellent Môquet ou Aragon, qui ne s’éteindront qu’avec leur souvenir et leur idéal.

                  L’économie de GNARF ( bien souhaitable dans le contexte actuel ) devient chaos à l’aune de la réalité : ici, région la + sinistrée d’Europe économiquement, désert industriel lâché en pâture au petit commerce et à l’artisanat.

                  Chacun s’enrichit de ce qu’il a pris à son voisin, le prix étant fixé non sur la valeur du bien ni du travail, mais sur les besoins immédiats du vendeur.

                  Là, l’économie du développement réciproque n’est que poussière.

                  Et on a bien raté le coche, il y a 6 mois, des référendums européens. Royal aurait eu l’avantage, au moins, d’instaurer la mode référendaire en France. On ne lui demandait rien d’autre. D’autres pays d’Europe y étaient déjà prêts.

                  ( et pourquoi pas le communisme de Lénine, qu’a-t-il donc fait celui-là ? )

                  SVP, prière de raconter l’Irlande et le Luxembourg.


                • farniente 8 novembre 2007 22:40

                  « Article mignon » : hum, peut mieux faire, quoi ......


                • Philippe Vassé Philippe Vassé 9 novembre 2007 01:13

                  A l’auteur,

                  Vous semblez ne pas participer beaucoup aux débats sur vos articles, occupé peut-être à promouvoir l’action et la pensée du Président français en proie aux vrais problèmes issus de la réalité. C’est assez méprisant pour vos lecteurs, à mon sens.

                  Votre article qui coupe les faits historiques bruts de leur contexte (Russie en 1917, guerre civile et extérieure, boycott international) rend le tout inintelligible.

                  Sur le fond, au moment où la Russie revient en force dans la politique internationale avec une économie en pleine expansion qui allie étatisation stricte avec économie contrôlée de marché -en clair : une manière de NEP qui ne dit pas son nom-, où l’Inde, le Brésil et plusieurs autres pays d’Amérique du Sud, sont des terres de développement pour les conceptions que vous déclarez « mortes », il semble que vous n’ayez pas bien creusé votre sujet avant d’écrire.

                  Mais, il est vrai que confondre situation française momentanée et apparente sur laquelle vous vous focalisez et processus mondiaux en profondeur, cela ne permet pas de voir large, vrai et loin.

                  L’Hexagone n’est pas le centre du monde et la pensée, très changeante selon les temps et les auditoires, de Nicolas Sarkozy n’est pas la garantie du savoir absolu des choses internationales.

                  Bref, l’article est confus, sans intérêt et très brouillon, avec un vrai mépris pour les lecteurs.

                  Dommage, le sujet méritait une réflexion plus précise.


                  • farniente 9 novembre 2007 23:48

                    @ Vassé, « Les réalités françaises le grand malaise »,

                    mais non, la critique reprise de Matéo n’était pas destinée à l’auteur .

                    Un article qui pointe du doigt les réalités, à lire et à relire.

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