Johnny Hallyday revient au blues
Johnny
Hallyday fan de Sarko, Johnny Hallyday qui souhaite devenir citoyen
belge ou suisse pour échapper aux impôts, Johnny Hallyday homme-sandwich pour des opticiens, tout cela
intéresse moyennement le fan de base du rocker le plus ancien et le plus adulé de France.
Mais Johnny Hallyday qui sort un nouveau disque, alors là
oui ! On l’attendait avec impatience, ce premier cd sorti sur le label
Warner. C’est fait depuis hier, lundi 12 novembre, et ça s’appelle « Le
cœur d’un homme », une galette qui porte bien son nom car Johnny s’y
livre comme jamais. Ou comme toujours. Tant il est vrai que Johnny Hallyday ne
s’est jamais ménagé et a toujours considéré et défendu chaque scène et chaque
nouveau disque comme son ultime et décisif combat. Preuve que cette
« incontournable vedette, peut-on lire sur le site de RFI, bête de scène inégalable et homme aux multiples facettes,
réunit à lui seul quelques chiffres impressionnants : 80 millions de disques
vendus, 900 chansons, 100 tournées, 18 albums de platine (500.000 exemplaires
vendus) et 17 millions de spectateurs » qu’en un mot Johnny Hallyday est
toujours bien vivant, ce qui le rend éminemment sympathique, y compris aux plus rétifs.
« Le cœur d’un homme » est donc le premier disque
sorti depuis la séparation fracassante avec son ancienne maison de disque de
l’encore idole des jeunes Johnny Hallyday, 64 ans, qui « a ceci
d’admirable, écrit Serge Loupien dans Libération, que plus il vieillit, moins
il laisse indifférent... Un disque, poursuit le critique, qu’on n’attendait
plus, à force de l’avoir attendu si longtemps. » Le chanteur avoue lui-même sur RTL, ces dernières années il s’est perdu dans la
variété.
Enregistré et mixé aux
Etats-Unis ce nouvel album remonte aux sources du chanteur, le blues, cette
fameuse musique qu’il aime, l’archéologie du rock’n’roll, son essence, son
épure.
Le casting est fameux : Keb’Mo’, Taj Mahal, Tony Joe
White notamment, les instruments - dobro et harmonica - ont ce goût de vieux
fût qui donne toute sa valeur aux vieux alcools. Les sidemen sont de qualité et
du côté de l’écriture, Johnny a fait le grand écart : entre Bono qui lui
signe « I’m the blues » au comédien Bruno Putzulu (« Ma Vie ») en passant par l’auteur de best-sellers Marc
Lévy (« T’aimer si mal »),
j’en passe et des meilleurs (Jean Fauque) ou des revenants (Michel Mallory),
tout cela finalement donne sa cohérence à ce disque dont l’une des perles est
la reprise de Sarbacane, de Francis Cabrel.
Album vérité, album sincérité, presque intimiste, « Le cœur d’un homme », les fans de Johnny adoreront, c’est sûr. Mais il est fort possible que ce diable de Johnny Hallyday arrive aussi à convaincre de nombreux mécréants de se convertir à sa religion de toujours, le blues.
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