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Accueil du site > Tribune Libre > Plaidoirie pour le parrainage des enfants victimes de la Shoah

Plaidoirie pour le parrainage des enfants victimes de la Shoah

S’il est un sujet difficile à aborder pour qui que ce soit, c’est bien celui de la Shoah. L’extermination industrielle de plusieurs millions d’être humains condamnés sans procès parce que de confession juive fait froid dans le dos.

Certes l’humanité a démontré tout au long de son histoire sa capacité à commettre les pires horreurs, mais celle-ci est totale.

A l’heure où les discours s’envolent, où le débat politicien tente de s’approprier le devoir de mémoire et où la concurrence des « obligations » de mémoire fait rage, il convient de rappeler l’horreur particulière qu’a été la Shoah.

La Shoah a la malencontreuse particularité d’avoir été le seul génocide industriel et gratuit de l’Histoire.

Le terme génocide est défini par une convention onusienne comme un ensemble d’actes « commis dans l’intention de détruire, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel ».

L’Histoire a vu et voit encore les hommes commettre des génocides raciaux comme l’esclavage, ethniques comme la guerre du Rwanda, religieux comme les pogroms à l’égard des Juifs ou nationaux comme les massacres de Kurdes ou encore d’Arméniens. Mais l’Histoire n’avait jamais encore assisté à la mise en place d’une industrie de la mort avec ce degré de sophistication. Si l’esclavage a déporté plus de 20 millions d’Africains, ces hommes, auxquels le statut d’humain n’était même pas accordé, étaient avilis par d’autres hommes pour des raisons raciales, mais aussi et surtout parce qu’ils avaient une valeur marchande. Les Juifs déportés et exterminés pendant la Seconde guerre l’étaient parce qu’ils étaient Juifs, mais n’avaient aux yeux de leurs bourreaux aucune valeur marchande. Leurs bourreaux leurs prêtaient, au contraire, un pouvoir de nuisance et de conspiration.

Il n’y a pas de hiérarchie dans l’horreur et le devoir de mémoire est nécessaire pour chacune des horreurs de l’humanité et l’esclavage en est l’une des plus importantes. La Shoah regroupe cependant tout ce que l’humanité est capable de générer dans le mal.

Oui, je suis pour le parrainage par des enfants de CM2 d’enfants victimes de la Shoah :

  • car 9 à 11 ans est la dernière fenêtre permettant aux enfants de comprendre l’horreur avant les crises d’adolescence et d’éventuels rejets de tout ce que peuvent transmettre les adultes ;
  • car les symptômes ayant généré la haine d’une race sont condensés dans la propagande nazie et seraient mieux compris car liés à l’extermination palpable d’un enfant qui leur ressemble ;
  • car ces fameux symptômes ne pourront plus être ignorés par les futures générations et le terreau des extrémistes en serait que mieux contenu. En effet, chaque enfant saura qu’on ne peut attribuer de comportements spécifiques à une race et sera sensible à toute tentative de différentiation même mineure ;

  • car la Shoah est malheureusement et jusqu’à aujourd’hui l’horreur la plus aboutie de l’espèce humaine ;

  • car enfin la capacité d’absorption de violence de cette classe d’âge est beaucoup plus importante que ce qui est affirmé par certains ; il suffit de mesurer les niveaux de violence des fictions, jeux ou autres littératures proposés à ces enfants.

Nous assistons tous les jours à des atteintes à la dignité humaine proférées par des personnes ignorant la portée de leurs actes ou de leurs paroles fussent-ils banals voire estimés comme positifs. Un salut hitlérien dans un stade, une remarque sur l’odeur des noirs ou sur l’esprit commerçant des Juifs ou voleur des Arabes sont les vrais symptômes de l’ignominie qu’il faut tuer dans l’œuf.

Le devoir de mémoire concernant la Shoah n’est pas l’émanation d’un prétendu lobby juif qui entretiendrait la culpabilité de l’humanité pour mieux s’en servir. C’est un lourd héritage de notre histoire dont nous devons perpétuellement nous souvenir afin qu’il ne reproduise plus.

L’horreur de la Shoah a été commise contre les Juifs, mais elle concerne l’humanité tout entière et ceux qui défendraient l’idée du fameux lobby juif représentent, en tout cas sur le thème de la mémoire, tout ce que l’instauration du devoir de mémoire cherche à combattre.

Du point de vue du Marocain de confession musulmane que je suis, le président de la République, après avoir beaucoup déçu du côté des valeurs qui font la grandeur de la France, s’inscrit dans la plus pure tradition démocratique de ce pays et tente de le doter de l’outil antidiscriminatoire le plus efficace qui soit. Toutefois, ce sujet étant des plus sensibles, chacun doit veiller aujourd’hui à ce que cette excellente intention ne renforce pas le communautarisme et la suspicion entre les communautés.

Sur ce sujet Nicolas Sarkozy a fait sienne un belle maxime de Vercors : « L’humanité n’est pas un état à subir. C’est une dignité à conquérir ». Chapeau l’artiste !


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39 réactions à cet article    


  • 5A3N5D 19 février 2008 12:05

    Que pensez-vous de l’extermination des Tziganes, homosexuels, handicapés, "inutiles" de toutes sortes ? Ces gens n’ont-ils pas été "exterminés de façon industrielle" ?

    Pensez-vous vraiment que les juifs n’avaient "aucune valeur marchande" ? Dans ce cas, pourriez-vous expliquer pourquoi leurs biens ont été systématiquement confisqués ?

    Enfin, sur la capacité des enfants à "encaisser le choc" : "Car enfin la capacité d’absorption de violence de cette classe d’âge est beaucoup plus importante que ce qui est affirmé par certains ;" Ce n’est pas parce que ces enfants sont confrontés quotidiennement à la violence dans les médias qu’ils ne vivent pas dans un univers virtuel.


    • non666 non666 19 février 2008 14:58

      Vouloir singulariser le genocide des juifs, jusqu’a lui donner un nom different de celui des autres victimes d’Hitler n’est pas gratuit, et je ne me lasserait jamais de le repeter a ceux qui ne se lassent jamais de vendre cette horreur passée pour mieux justifier leurs actions actuelles.

      Oui les 6 millions de juifs morts sont une horreur.

      Mais les 500 000 tziganes, les "triangles roses", les 25 millions de soviétiques , les 50 millions de chinois ont eux aussi payé le prix du sang et de l’horreur.

      C’est d’autand plus visiblement une recuperation que Sarkozy est excessivement soutenu par le groupe de pression(c’est consentuel comme terme ça ?) pro-israeliens, qu’ils aient été de gauche (Gluxmann , Macias, Kouchner) ou de droite (Klarsfeld , Bruckner, Finkielkraut).

      L’homme qui pronait la fin de la repentance au moment de son election uitlise volontier les memes coups mediatiques que Chirac a base de sensibleries et de chantage au devoir de memoire a geometrie variable.

      Ce que ne semblent pas comprendre la plupard des "spectateurs" de Sarkozy, c’est qu’il est pris dans un engrenage de mise inflationiste, comme tout joueur de poker en train de perdre. Il a "reussi" en faisant des coups, en utilisant les medias pour se mettre en scene .

      Comme Martine, Tintin et milou ou asterix, Sarkozy nous a joué Sarkozy chez les soviets, Sarkozy a l’ecole, Sarkozy dans les banlieues, Sarkozy au CRIFJ, Sarkozy au Kosovo, Sarkozy organisant de faux SMS... et qu’il ne resout aucun des sujets qu’il utilise pour sa promo.

      PIRE , les sujets qu’il agite, qu’il utilise , sont volontairement polemiques , partisans et augmentent les tensions dans tous les cas. La seule carte qu’il cherche est celle qui forcera le regroupement derriere lui avec les menaces de chaos qu’il seme en permanence. A ce jeux, il n’est pas sur qu’il soit le gagnant, mais les perdants seront surement les français.


    • Forest Ent Forest Ent 19 février 2008 21:43

      Fort bien dit.


    • appoline appoline 6 juin 2008 23:16

      Pour certains individus, l’être humain n’aucune valeur, du bérail ou des unités, apparemment on doit être de trop puisque même les fonds de pension spéculent sur les matières premières, alors vous vous attendiez à quoi, à ce qu’ils aient des états d’âme il y a 60 ans, regardez si les leçons ont servi.....


    • Forest Ent Forest Ent 19 février 2008 12:30

      Beau texte que j’apprécie.

      Malheureusement, j’ai peur que l’exécutif n’ait eu en sortant ce sujet-là à ce moment-là une idée moins noble que la votre. Et même si ce n’était pas le cas, le simple fait que l’on puisse supposer que cela a été lancé pour distraire l’attention de Cecilia, Carla, Carlotta et Carina suffit à le dévaloriser complètement. Des sujets graves comme celui-là ne peuvent pas être traités dans la précipitation et l’agitation qui caractérisent notre ludion présidentiel.

      Mais merci d’avoir essayé.


      • MarcDS MarcDS 19 février 2008 12:55

        J’adhère à tous vos arguments démontrant la nécessité du travail de mémoire sur la shoah, seulement je ne vois pas en quoi ceux-ci valident le procédé promu par Bling-bling. N’y a-t-il pas autre chose à faire qu’à charger les enfants d’un tel fardeau ? Quand vous prétendez démontrer l’importance de la capacité d’absorption de violence des enfants par la mesure des niveaux de violence des fictions, jeux ou autres littératures, vous oubliez qu’il n’est pas question dans ces cas d’établir une relation individuelle entre l’enfant voyeur/joueur/lecteur et un enfant martyr dont il aurait la charge. Or cette relation individuelle est considérée par les pédiatres comme un élément susceptible de peser énormément sur le développement psychique de l’enfant. En d’autres termes, s’approprier une fiction ou une mémoire collective que l’on peut partager avec ses camarades n’a pas du tout le même impact que d’être chargé de la mémoire d’un individu avec lequel l’enfant va construire une relation très personnelle.


        • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 19 février 2008 13:28

          Je n’aime pas jouer à ce genre d’exercice —l’analyse de texte— mais votre article m’a énervé, voire révolté, parce que vous faites preuve de partialité et ne voulez voir la réalité que par le petit bout de la lorgnette.

          Avant d’affirmer une chose, vous devriez étudier la question en profondeur afin de vous assurer qu’elle n’entrera pas en contradiction avec les faits. En l’occurrence, c’est l’histoire sanglante de l’humanité que vous devriez étudier.

          J’ai relevé deux phrases qui m’ont soulevé le cœur tant elle témoigne de votre mépris pour la raison. La première, je cite : « Car 9 à 11 ans est la dernière fenêtre permettant aux enfants de comprendre l’horreur avant les crises d’adolescence et d’éventuels rejets de tout ce que peuvent transmettre les adultes ».

          À vous croire il faut donc "conditionner la compréhension", en somme faire du lavage de cerveau : profitons-en quand le cerveau de l’enfant est encore maléable pour lui faire du bourrage de crâne.

          Savez-vous comment ça s’appelle ça ? C’est de "l’abus de faiblesse" !

          La deuxième phrase que je cite de votre article est la suivante : « Car la shoah est malheureusement et jusqu’à aujourd’hui l’horreur la plus aboutie de l’espèce humaine ».

          Pas d’accord du tout : relisez l’histoire de l’Amérique ! Ce sont les colons envahisseurs de l’Amérique qui ont inventé les camps de concentration et la déportation, je n’invente rien. L’Amérique, "modèle de société", "gendarme du monde", terre de "liberté" s’est battie sur un ethnocide-génocide.

          Je ne vais pas m’étendre plus sur la question. Pour en savoir plus sur l’effroyable génocide des amérindiens, les sites et les livres ne manquent pas. Voici un lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nord_am%C3%A9rindiens


          • MarcDS MarcDS 19 février 2008 14:00

            Au-delà des chiffres, il faut cependant reconnaître que le caractère industriel de la shoah n’a jamais eu d’équivalent dans l’histoire. De même, il me semble que le moteur du massacre des indiens d’Amérique, comme tant d’autres, était la volonté de conquête et de domination et non pas l’unique volonté d’éradication d’un peuple considéré comme nuisible par essence.

            Si la shoah n’a été ni le premier ni le dernier génocide, les caractéristiques de sa mise en oeuvre lui donnent une place particulière au panthéon de l’horreur. C’est d’ailleurs ce qui permet aujourd’hui son instrumentalisation éhontée par les lobbies sionistes, car comment argumenter contre ceux qui se présentent comme les héritiers des victimes d’une telle horreur ?


          • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 19 février 2008 14:02

            le dessinateur Philippe Tastet nous gratifie d’une illustration qui résume parfaitement l’absurdité du projet :

            http://www.philippetastet.com/contenu/abonnes/Magic/images/enseignement-shoah.jpg


          • MarcDS MarcDS 19 février 2008 14:36

            Je suis d’accord avec vous pour dénoncer l’absurdité du projet, mais pas avec vos arguments dénigrant les particularités du génocide juif.


          • ddacoudre ddacoudre 19 février 2008 13:59

            bonjour smile

            je pense que l’instrumentalisation du sujet de circonstence soit quelque peu écarté par ton article ? car au demeurant ce problème est abordé dans l’enseignement.

            je te copie un commentaire que j’ai adressé à chem sur le sujet.

             

            Bonjour chem

            Excellent article.

            Le traitement affectif de ce drame conduit à différencier la mort au point d’en cerner certaines qui méritent plus que d’autres que l’on sent souviennent, alors que d’autres seraient qualifiés de morts collatérales.

            Il faut laisser à l’enfance le temps de développer sa raison, cette prise en d’otage de l’enfance que ce soit pour l’usage du marketing, pour l’usage sécuritaire, ou pour l’usage politique, est quelque part un comportement indigne d’adultes qui se servent d’eux comme d’un appât pour aller à la pêche de profits, d’acceptation de mesures liberticides, ou de flagorneries politiciennes. Cela note rien aux atteintes dont ils peuvent être l’objet et dont il faut tenir compte et se souvenir, mais les instrumentaliser est autres chose.

            Pour poursuivre ton analyse et la situer dans le futur, il viendra un moment ou le temps entraînera l’oubli car c’est une de ses vertus. Et il serait catastrophique que part un rappel constant à la méthode pavlovienne l’on en fasse de quelques générations des handicapés émotionnels.

            Je me souviens enfant des commémorations de la guerre de 14/18 et 39/40, ce n’est pas devant les stèles que j’ai assimilé leur histoire.

            Le poids de la mort je l’ai rencontré dans ceux qui avaient perdu un être cher dans ces périodes et si j’ai pu m’instruire de leur histoire je n’ai pu en partager la souffrance.

            C‘est là aussi un comportements biologique de protection que l’on ne peut forcer sans conséquence.

            J’ai pris par habitude de respecter le choix démocratique et de ne jamais souscrire à un appel à la démission, mais moi aussi je commence sérieusement à m’interroger sur le comportement de notre président, de son équipe et de ceux qui soutiennent son action, car il ne me parait pas sain de mettre toujours l’enfance en instrumentalisation, ce qui était la pratique qui caractérisait les dictateurs.

            Cordialement.


            • Céphale Céphale 19 février 2008 14:33

              Parrainer un mort ? curieuse idée !

               

              Le parrain de quelqu’un, c’est celui qui le fait entrer dans une communauté.


              • aequopulsatpede 19 février 2008 18:19

                ..........................Et qui l’assiste en cas de besoin !


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 février 2008 14:56

                Vous faites comme si ce travail d’histoire sur la Shoah n’existait pas à l’école, alors qu’il concerne déjà le programme de 4 niveaux de classe du primaire au lycée ; Ce qui est est insupportable est de faire, sans aucune enquête, ni consultation des enseignants, comme si ce travail ne servait à rien et d’imposer une méthode pédagogique commémorative discutable (la preuve est dans la manière dont ses ministres manoeuvre en recul depuis) dans un domaine qui ne ressort pas de la compétence d’un homme politique, fut-il sujet à une révélation mystique concernant sa mission. Révélation du reste qui a tout l’air d’un argument électoral communautariste et identitaire : ce devoir de mémoire ne concerne que les enfants juifs français alors même que nombre d’enfants juifs déportés étaient des réfugiés étrangers en France (droit d’asile gommé !).

                En dernière minute NS a, par porte-parole interposé, consenti de mentionner les tsiganes "français".

                C’est dire la hauteur d’esprit humaniste, la claivoyance et la culture de notre président de droit divin ! Qui, pour n’être pas marocain,...


                • zenohit zenohit 19 février 2008 15:07

                  Et voilà, et voilà,

                  A quand le parrainage pour les victimes de la colonisation ? et de la guerre d’Algérie ?

                  Bon, vous avez commencé à bosser vos brouillons pour la proposition de constitution de la VI république ? Il vous reste 4 ans !


                  • Icks PEY Icks PEY 19 février 2008 15:31

                    Bel article courageux qui ne rentre pas dans le moule de la pensée unique ici présente.

                    L’auteur soutient une thèse dans laquelle je crois et que j’ai déjà eu l’occasion de développer dans divers commentaires récents sous d’autres articles. Avec notamment cette notion de crime gratuit qui le distingue de la plupart des autres crimes de l’histoire humaine.

                    Merci pour cet article et ne vous fiez pas à votre score.

                    Icks PEY


                    • Gazi BORAT 19 février 2008 17:07

                      L’extermination des Juifs fut loin d’être un acte "gratuit".

                      Au départ furent les persécutions, dont l’aryanisation des biens et les saisies de ceux qui étaient poussés à l’émigration remplir les coffres du Troisième Reich.

                      Puis vinrent les arrestations des populations juives d’Europe centrale, moins intéressantes au niveau des avoirs, mais dont la "sélection" permettait d’obtenir des esclaves loués ensuite par la SS aux grandes entreprises allemandes de l’époque..

                      La Shoah eu aussi un aspect économique.

                      Un sinistre exemple : les Juifs allemands étaient contraints de payer PLEIN TARIF INDIVIDUEL à la SS leur transport qui avait été négocié COLLECTIVEMENT à la Deutsch ReichBahn.

                      Dans cette sinistre industrie, tout était compté..

                      gAZi bORAt


                    • Icks PEY Icks PEY 19 février 2008 17:56

                      @ Léon & Borat

                      Pardonnez le cynisme de mon raisonnement, mais si on avait voulu faire du blé sur les juifs d’europe, on ne les aurait pas gazés.

                      L’aspect économique que vous évoquez est une conséquence de l’élimination des juifs et non la cause.

                      Si je rentre dans une logique purement économique, je raisonnerai tout autrement : je laisse au peuple juif sa capacité à créer de la richesse et je les tonds soit épisodiquement par quelques pogrooms ou de façon régulière par un impôt « spécial juif ». Dans tous les cas, je ne les envoie surtout pas dans les chambres à gaz ! Ce serait tuer la poule aux oeufs d’or.

                      Plus sérieusement, sur les camps, il convient de distinguer les camps de travail des camps d’extermination. Le principe de la solution finale était l’extermination : c’était la finalité première. Sinon, pourquoi croyez vous qu’ils auraient raflé les vieillards, les femmes et les enfants ??

                      Et c’est uniquement parce que les industries du reich avaient besoin de main d’oeuvre (d’où, entre autres effets, le STO en France) que des camps de travail sont nés. Ce sont les services industriels du Reich qui ont convaincu Hitler de renoncer à l’extermination directe pour subvenir à l’effort de guerre allemand.

                      Je vais même aller plus loin, quitte à tomber dans la provocation : si il y a aujourd’hui des survivants des camps de travail, c’est peut-être justement grâce (glups) aux industries allemandes qui ont obtenu d’Hitler de les utiliser dans les usines plutôt que de les gazer.

                      D’ailleurs, les industriels allemands se plaignaient des nazis qui géraient les camps car cela perturbait les plannings de production !

                      De là à décerner la médaille des Juste à IG Farben, il n’y a qu’un pas ! Non, je déconne, bien sûr !! Mais Hitler a du arbitrer entre sa folie meutrière et le soutien à l’industrie de guerre.

                      Icks PEY


                    • Gazi BORAT 20 février 2008 06:42

                      @ Icks Pey

                      La question de la place de l’antisémitisme dans la doctrine nazie est un vaste débat.. Point central ou exploitation opportuniste d’une détestation séculairement installée en Allemagne ?

                      On peut trouver les deux positions au sein de l’appareil national socialiste.

                      Il y eut ainsi conflit entre les "exterminateurs", partisans hystériques de la liquidation des "races inférieures" et les "rationalisateurs" qui voulait tirer le maximum en terme d’extorsion de la force de travail au profit de l’économie du Reich.

                      Au départ furent les extorsions de biens et les expulsions, procédés traditionnels des régimes en difficulté financière et que pratiqua en son temps Philippe Le Bel en France et très régulièrement les Princes et nobliaux allemands. Puis, selon certains spécialistes, le passage à la volonté d’extermination survint lorsque les conquêtes à l’Est après le déclenchement de l’opération Barbarossa des populations conséquentes de Juifs de Pologne, Ukraine, Russie, se trouvèrent sur le territoire du Reich...

                      Le régime nazi était alors déjà bien installé, le processus de déshumanisation des "Untermenschen" était bien entamé et les idées raciales nazies avaient pénétré la masse du peuple allemand...

                      Un programme d’expulsions, la mise en place d’une "terre promise" (L’Allemagne lança un temps des tractations avec Vichy pour l’achat de Madagascar, projet qui fut abandonné par la suite) devenait impossible, d’autant que le sort de la guerre, au début favorable au Reich, allait commencer à tourner en sa défaveur... et la machine s’emballa..

                      Explication simpliste, je le reconnais car trop résumé sur l’analyse d’une mécanique et qui voit encore s’affronter les écoles d’historiens..

                      gAZi bORAt


                    • Gazi BORAT 20 février 2008 07:49

                      @ Icks Pey

                      "De là à décerner la médaille des Juste à IG Farben, il n’y a qu’un pas !"

                      Intéressante réflexion.. Et qui résume pourquoi je n’ai jamais aimé le film de Spielberg que je trouve par certains côtés odieux et totalement en phase avec le néo liberalisme économique actuel..

                      Schindler, industriel, a sauvé des juifs (ce qui est honorable) mais, dans le même temps, a réalisé de confortables bénéfices en travaillant pour l’industrie de guerre du Reich !...

                      Une sorte de capitaliste "éthique", dirait-on aujourd’hui..

                      gAZi bORAt


                    • MarcDS MarcDS 3 mars 2008 14:47

                      Bien d’accord. Mais comme vous le dites vous-même il s’agit de motifs secondaires. Je crois que le qualificatif de "gratuit" s’applique au motif principal de la shoah : éliminer les juifs, les tsiganes, les homosexuels, les handicapés,... simplement parce qu’en tant que tels ils ne correspondent pas à un délire de pureté. Que là-dessus se soient greffés des motifs économiques relève plus de l’auto-financement que de l’idéologie.


                    • appoline appoline 6 juin 2008 23:05

                      Là aussi je risque d’en faire bondir plus d’un mais si vous regardez ceux qui dirigent le monde aujourd’hui, vous aurez tout compris, les plus grandes banques et les plus grands trusts appartiennent aux juifs, les Rothchild en premier ; n’avez-vous jamais entendu parler des illuminati, des bidelberger et tous ceux qui dirigent le monde dans l’ombre en nous considérant pas mieux que du bétail.


                    • kingofshifumi 19 février 2008 16:30

                      Au lieu de nous pondre un article uniquement basé sur de la compassion melliflue, vous auriez mieux fait de réfléchir, tout simplement :

                      -Le rôle de l’école est d’enseigner (entre autres) l’Histoire, et non la mémoire. Ces deux notions sont complétement différentes et leur distinction ne vous a pas effleuré. L’une est débarassée de passion et de morale, l’autre pas. C’est grâce à un apprentissage des faits, le plus possible objectifs, que les enfants seront par la suite capables de juger de la gravité, de l’horreur de ce qui s’est passé. En leur forçant à adopter de prime abord un point de vue compassionnel, on déforme leur jugement. Les enfants ne sont pas stupides et il n’est pas nécessaire d’enfoncer le clou pour qu’ils comprennent et jugent ce qui s’est passé.

                      -Je ne crois pas à un quelconque pouvoir d’un quelconque lobby juif, mais il faut avouer que Nicolas Sarkozy fait tout pour nous y faire croire. En faisant part de sa décision à la réunion du CRIF, il ne fait qu’alimenter des soupçons malsains. De plus, si la décision est effectivement mise en oeuvre, point n’est besoin de faire montre de dons divinatoires pour prévoir des revendications communautaires victimaires tous azimuts : les noirs descendants d’esclaves par ci, les algériens fils de soldats torturés par là ... Tous demanderons aussi leur part du gâteau. "Si les juifs y ont droit, pourquoi pas nous ?". Et soit l’on accordera à tous, soit on verra grimper l’antisémitisme en flèche. Donc le devoir de mémoire compassionnel cédera sa place à une rancoeur bien aigre de la part de certains.

                      -Enfin, la proposition de Sarkozy est en plus de toutes les bêtises qu’elles comporte, insensée. Qu’est-ce qu’un nom et un prénom ? Pour notre intellectuel de président, c’est la partie la plus intime d’un être. Comme nous connaissons tous son nom et son prénom, nous pouvons donc en conclure que nous le connaissons intimement. Donc à quoi rime cette idée idiote ?


                      • rinaldo maurice 19 février 2008 16:35

                        On rappelle au moins trois Guadeloupéens on répondut présent lors de cette tragédie :

                        ELIE BLONCOURT EN S’ENGAGEANT DANS LA RESISTANCE AU COTE DE SON CAMARADE DE COMBAT DANIEL MEYER.

                        PAUL VALENTINO ,le DISSIDENT EN PORTANT SECOURS A SES COMPATRIOTES DE CONFESSION JUIVE MALTRAITES PAR LES SOLDATS DE DE PETAIN A POINTE A PITRE SOUS LES ORDRES DE CONSTANT SORIN.CELA LUI A VALU LA DEPORTATION A L’ILE DU SALUT EN GUYANE.

                        MADAME DARLING LEGITIMUS QUI ASSISTAIT LES FAMILLES DE CONFESSION JUIVE A RETROUVER LES LEURS DANS LA NUIT NAZIE DANS PARIS OCCUPE !E

                        on rappelle que ces trois ANTILLAIS sont des descendants d’’ESCLAVES et DE TAINOS EXTERMINES et leur terre volee PAR LA FRANCE OFFICIELLE DONT CERTAINS D’AUTRES (5000)ONT ETE CRUCIFIES A BREST EN CORSE A L’ILE D’ELBE DEPUIS 206ANS !

                        Nous exigeons leur retour aux pays .PARMI EUX UN PARLEMENTAIRE DE LA PREMIERE REPUBLIQUE JEAN-BAPTISTE BELLEY SNOBE PAR SES PAIR ALORS QUE C’EST LUI QUI PRONONCA LE TEXTE ABOLISSANT L’ESCLAVAGE DANS LES COLONIES EN 1794 !

                        il ne doit pas y avoir une hierarchie dans la souffrance.

                        TOUTE FOIS LA TRAGEDIE DE NOS COMPATRIOTES DE CONFESSION JUIVE A PERMI LA CREATION D’UN ETAT QUI NE DECLENCHE PAS D’HILARITE !

                        Aujourd’hui encore près de 6 millions de télépectateurs n’ont pas de représentants  en nombre suffisant dans la commission nommée par le président SARKOZY et preside par le député Coppé A CE JOUR DU 19 FEVRIER 2008 !

                        NOTRE COMPATRIOTE MIGUEL LAVENTURE N’A PAS LA PROMOTION QU’il devrait avoir ?UN JEUNO T A ETE NOMME A SA PLACE SANS AUCUNE EXPLICATION.

                        ANGE MANCINI PREFET CORSE DIRIGE LA MARTINIQUE ALORS QUE SON ILE A MARTYRISE NOS COMPATRIOTE JUSQU A LEUR EXTERMINATION PAR LA GUILLOTINE SECHE !

                        IL N’Y A PAS ENCORE DE STELE EN CORSE QUI TRAITE DE CETTE TRAGEDIE !

                        l’Eglisecorse est muette !

                        ON IMAGINE mal LE FILS D’UN dirigeant NAZI GOUVERNE UN DEPARTEMENT DE LA REGION PARISIENNE !

                        Madame Alliot Marie ministre.DE L’INTERIEUR DIRIGE LES DOM ALORS QUE LES BOMBES TOUS LES JOURS EXPLOSENT EN CORSE ! 

                        LA DISCRIMINATION ENVERS NOTRE COMMUNAUTE AFRO-AMERINDIENNE est LOIN D’ëtre terminée en France.

                        NOUS VOULIONS QUE CELA CESSE ! et nous oeuvrons pour une France véritablement ouverte !

                         


                        • kingofshifumi 19 février 2008 16:39

                          NOUS VOUS COMPRENONS, mais s’il vous plaît, PAS LA PEINE DE CRIER SI FORT, ça donne MAL A LA TETE !


                        • rinaldo maurice 19 février 2008 18:19

                          JE VOUS EXPRIME UNE SOUFFRANCE VERITABLE !

                          il y a en marre des mots des mots en période paix !

                           


                        • lolita lolita 19 février 2008 18:52

                          N’oublions pas que sarko est un grand stratège et un homme politique machiavélique.Je pense qu’il n’en à rien foutre des enfants morts dans les camps.Cela lui permet de justifier une attaque contre les Iraniens qui sont selon lui et le crif et les américains les dignes successeurs de l’allemagne nazie et le danger le plus important pour les enfants juifs.

                           


                          • Céphale Céphale 19 février 2008 20:57

                            Simone Veil est Française, elle est juive, elle a été déportée par les nazis. Elle dit que la décision de Sarkozy est injuste.

                             

                            Smile Talk est Marocain, il est musulman, il est trop jeune pour avoir connu les atrocités nazies. Il dit que la décision de Sarkozy est juste.

                             

                            Qui est le plus qualifié pour donner son avis ?


                            • Forest Ent Forest Ent 19 février 2008 21:46

                              Les deux.


                            • appoline appoline 6 juin 2008 22:56

                              Il faut savoir laisser les morts là où ils sont et ne pas les manipuler dans un but qui me paraît bien loin du souvenir que l’on veut nous faire croire.


                            • Sébastien Sébastien 19 février 2008 21:42

                              Je suis tout a fait d’accord avec vous sur la Shoah sauf que je ne pense pas que ce parrainage d’un enfant mort soit la solution.

                              Cela dit bravo pour votre courageux article. J’espere qu’il restera un moment en ligne.


                              • poetiste poetiste 19 février 2008 22:39

                                 

                                L’essentiel et l’essence du ciel

                                Attention ! Grande marche arrière ! On va parler de la Shoah dans les écoles mais on ne va pas rappeler que l’homme peut être un loup pour l’homme en temps de paix et un monstre absolu en temps de guerre. On ne va pas parler de l’instinct qui parle toujours le premier, surtout en cas de danger et que l’on nomme l’instinct de conservation. On ne va pas parler non-plus de l’instinct grégaire qui pousse à se conforter au sein d’un groupe bien particulier pour diverses raisons, par intérêt, par idéologie et à la limite, pour sauver sa vie en temps de guerre. On va faire vibrer la corde sensible de l’émotivité chez de jeunes gens et leur faire porter un fardeau qu’ils sont d’autant moins aptes à assumer qu’ils vivent dans une société laxiste, compétitive, permissive et désenchantée. Mais quels exemples vont-ils avoir devant les yeux ces gosses ? L’évocation de la Shoah est à double tranchant et peut provoquer l’inverse de l’effet escompté si elle est signifiée à des enfants n’ayant connu que notre société de satiété. Il ne faut quand même pas oublier que l’on détient un triste record de suicides de jeunes en notre beau pays de France et que ce n’est pas le moment d’en rajouter. Plutôt se tourner vers l’avenir et leur dire que la violence inhérente à l’âme humaine s’exprime surtout dans les situations précaires, quand la vie est en danger, quand le feu est mis, quand la guerre est déclarée. En un pays où l’on cherche des coupables et où l’on trouve peu de responsables, comment trouver des modèles adultes pour nos enfants ? Guy Moquet, Jean Moulin, la Shoah ! On ne parle pas du martyre à des néophytes ! Dans de bonnes conditions familiales, avec des parents aimants, les enfants sont enthousiastes et généreux ; rien ne remplace leur exemple. Un enfant aimé supportera d’entendre l’abomination des bourreaux à condition qu’il puisse en discuter avec ses parents pour en exprimer l’angoisse car ceux-ci ont la meilleure place pour le soutenir. Bien sûr qu’il ne faut pas éluder le sujet quand les questions se posent et je conçois bien que des parents puissent offrir à un enfant un livre comme « Le sang de l’espoir » de Samuel Pisar, par exemple, à condition qu’il y ait échange sur le sujet. A ce sujet, une éducation n’est pas précisément un problème politique et il est incongru de l’imposer par décret gouvernemental. On va plomber des ambiances dans les salles de classe et les instituteurs ont déjà fort à faire avec des classes surchargées, avec des souffrances d’enfants que nombre d’entre eux prennent en compte psychologiquement pour cause de désaffection familiale ou de pauvreté. Ce qui pouvait être un remède au sortir de la guerre pourrait s’avérer pire que le mal aujourd’hui et je ne vois pas pourquoi le « devoir de mémoire » qui concerne en priorité les adultes devrait être projeté comme ça à la face des enfants. Remettre la morale dans les écoles dans l’état actuel des choses où l’on prône l’arrivisme, où on laisse des citoyens à la rue, voilà une drôle de gageure ! Si l’on ne considère pas les problèmes d’un point de vue holistique, si la remise en question n’est pas à tous les niveaux, on donne des coups d’épée dans l’eau. C’est à une crise de conscience que nous avons affaire. C’est un petit dépassement de nous tous qui manque cruellement. C’est une valeur au dessus de l’égoïsme de l’instinct que l’on appelle comme on veut, la citoyenneté ou la solidarité, que sais-je ? Notre charrue n’est pas attelée à une étoile, il nous manque la passion de l’homme. Une démission devant la transcendance est mauvaise transmission à notre descendance, pourrait-on dire, même sans rire. Dans la grande course mondiale au profit, il y a des règles humanitaires à préciser avant de faire porter l’angoisse de la Shoah aux enfants. Alors ? Geste politique ou idée en l’air ? La suppression de la publicité à la télé : bonne initiative ! Le devoir de mémoire : la copie est à revoir. C’est un excès de vitesse caractérisé. En revanche, si l’odieuse publicité télévisée ne fait plus appel aux enfants pour faire du profit, je dirai comme le regretté Coluche : « Voilà une chose qu’elle est bonne ! ». Mais attendons la suite. Est-ce vraiment pour les enfants que nous travaillons tous ? Là est la question !  

                                A.C

                                  


                                • Franade 20 février 2008 09:31

                                  Je suis contre ce parrainage.

                                  Pas pour les raisons invoquées par les psys qui sont d’une stupidité sans nom : un enfant de 10 ans n’est en rien plus fragile psychologiquement qu’un enfant de 15 ans et personne ne me fera croire que les affects développés au sein de l’institution scolaire sont aussi puissants que ceux développés au sein de la structure familiale. Dit autrement, personne ne me fera croire que l’émotion suscitée par un tel parrainage peut prendre le pas sur l’équilibre familial d’un enfant.

                                  Par contre, il ne peut y avoir d’identification possible entre un jeune Français et un jeune juif tant que le Président identifie lui-même dans ses discours au Crif la communauté juive française et la nation israélienne en passant de l’une à l’autre, en parlant de son amitié avec Israël, etc. et ceci sous les applaudissements du Crif. Ce problème d’identification a à peine été soulevé, et par la réaction de Simone Veil que je remercie pour cela. Je trouve lamentable que tout le monde se focalise sur cette fausse problématique psy alors que celle-là est réelle et que Sarkozy et ses conseillers n’ont pas pu ne pas en être conscients lorsqu’ils ont pris cette décision.

                                  Cela montre encore une fois la crise intellectuelle majeure que traverse la France et surtout le genre de politique de civilisation que le sarkozysme veut instaurer. 

                                   


                                  • poetiste poetiste 20 février 2008 11:08

                                     

                                    Pour Smile Talk

                                    Selon vous, il y aurait les pires horreurs « mais celle-ci est totale ». Plus loin, vous dites : « Il n’y a pas de hiérarchie dans l’horreur ». Ah ! Les contradictions !!

                                    Vous voyez une « fenêtre » entre 9 et 11 ans, avant l’adolescence pour mieux inculquer la notion de la Shoah. Ah ! Les opportunités de conditionnement !!

                                    Vous dites que la Shoah est l’horreur la plus « aboutie ». Que pensez-vous des oubliettes de Louis 11, de la Saint Barthélémy ou de la prise de Magdebourg à la guerre de trente ans, de la terreur, des goulags, de la guerre d’Algérie, de la Tchétchénie, et j’en passe des masses ; rien n’est abouti, ça continue ! L’homme ne s’est pas encore bien regardé en face.

                                    Je vous rappelle que ce n’est jamais contre une « race » que s’exerce un génocide car il n’y a qu’une race d’hommes (hommes et femmes de toute la terre peuvent se reproduire, sont génétiquement compatibles : CQFD).

                                    Le génocide est toujours cultuel et culturel. C’est l’identité culturelle qui est mise en avant pour commettre un génocide. Puis-je vous poser une question Smile Talk : De quelle « ethnie » êtes-vous ? Ah ! Que je n’aime pas ce terme que vous employez !

                                    Plus bas, de Franade, je lis : « Les psys sont d’une stupidité sans nom ».  Vraiment ?

                                    Proposition : si on élevait le débat sur agoravox ? Quand la parole est donnée aux petites gens, elle mérite d’être approfondie et expurgée de malentendus.

                                     

                                     

                                     

                                     

                                     

                                     


                                    • nephilim 20 février 2008 11:14

                                      la deuxieme guerre mondiale ne figure pas au programme d’histoire des élèves de cm2.

                                      ne trouvez vous pas que les programmes sont suffisament long comme ca pour en rajouter une couche^^

                                      Je suis contre, mon enfant n’a pas a supporter le poids des conneries de leurs arriere grand parents.

                                      la seconde guerre mondiale est au programme au lycée ainsi que la shoa et l’extermination des tziganes, des homosexuels, des communistes, des handicapés. C’est d’ailleur (la periode du lycée) l’age a laquelle on est en position de bien comprendre ce drame.

                                      Alors foutez la paix aux primaires laissez les deja boucler leur programme et garder ces idées de dègènèrè du bulbe à des abruties comme lerma.......................................................


                                      • tchoo 20 février 2008 11:36

                                        Encore une fois tout n’est pas dans tout.

                                        Faire parrainé un enfant juif mort par un enfant de 9 ou 10 ans n’aidera pas à perpétuer la mémoire de la Shoah.

                                        l’enseignement de cette période de notre histoire existe déjà et doit être dans le programme des 4 èmes.

                                        Qu’il faille l’améliorer, surement, mais pas en introduisant une démarche émotionelle auprès d’enfants si jeunes.

                                        On ne pilote pas les consciences( c’est bien ce qu’on tenté faire les nazis), et certainement pas par l’émotion.


                                        • vieuxcon vieuxcon 20 février 2008 11:50

                                          Mais peut on avoir idée plus bête.

                                          Faire aujourd’hui du cirque autour de la Shoa est peut être méritoire, mais hélas venant des pesrsonnes qui soutiennent cette idée, une bien piètre façon d’expier leur faute.

                                          Sarkozy n’est certe pas responsable des actes de son père, mais il n’a pas à nous faire subir sa repentance.

                                          J’isole le cas Sarkozy, et je fait un petit rappel : Ce ne sont pas les Allemands qui ont ordonnés les premières rafles, mais Pétain et sa police, d’abord pour les juifs étrangers puis pour les juifs Français. Ce ne sont pas les Allemands qui ont demandés la rafle du Veld’hiv, et surement pas l’arrestation des enfants et des femmes, mais bien les aurotités Françaises, aidées en celà, par une partie de la population française, avide de profiter des biens de ses voisins. Français qui dénonçaient contre quelques menus avantages (ça ne vous rappelle pas les banlieues aujourd’hui ? Vous ne comprenez toujours pas pourquoi la dénonciation n’est qu’exeptionnellemnt accéptée dans le droit Français ?)

                                          Le devoir de mémoire tel qu’on veut vous le proposer est une connerie. Aujourd’hui c’est le devoir de résitance qui doit être mis en avant. L’ennemi reste le même, la cupidité.

                                          Résitez pour conserver ce que vos parents et grands parents ont acquis par la lutte, la sécurité sociale, le droit au travail, l’égalité des chances, et la retraite. Voilà entre autre, ce que voulait la résitance, ne pas se plier au travail non rénuméré, ne pas se plier à la déportation pour travailler à l’étranger, ne pas se plier aux lois du grand capital. Car derrière le régime SS c’était en fait les grand parents de Bush qui agissaient. Lisez l’histoire, regardez les archives américaines, elles sont ouvertes elles !

                                          Résitez, c’est la seule façon d’honorer la mémoire des morts en déportation, mais aussi de tout ceux qui ont aidés, cachés, ravitaillés au péril de leur vie. Et si un quart de la population à collaborée, par peur de perdre certains avantages, ou pour en acquérir d’autres, n’oubliez jamais que des Français, vos parents, vos grands parents peut être, ont eu un comportement héroïque ! Sachez que les vrais résitants, sont vant tout des femmes et des hommes discrets, et que jamais ils ne mettront spontanément en avant leurs actions.

                                          Mais ils sont dans ma mémoire les Barreau, les Sifferts, les Willms, les ... Ils sont là, cités au hasard des récits de la résitance, et criant mensonge à presque toute les phrases de notre président émigré, dont le grand père a du fuir la colère de ses compatriotes.


                                          • Dame Jessica Dame Jessica 2 avril 2008 09:25

                                            J’ignorais qu’il était d’actualité (ou peut être uniquement de "bon ton") de hiérarchiser et de quantifier l’horreur afin de décerner le prix du "pire du pire" à l’un ou l’autre des nombreux (incroyablement nombreux) actes de barbaries quotidiennement exercés par des humains sur d’autres humains a chaque minutes, aux quatres coins de la planète...

                                            J’ai eu la naiveté de penser que le seul devoir que nous ayons contracté vis à vis des générations passées et à venir était celui du" plus jamais ça" quelque soit le "ça" en question, qu’il s’agisse de ce que les déportés de tous bords et de tous horizons ont subit pour leurs appartenances raciales,sexuelles,religieuses ou politiques, ou des millions d’enfants dont le corps et l’esprit sont, à cet instant, volontairement martyrisés, abîmés et exploités (et dont nul ne songe à honorer la mémoire par un quelconque parrainnage) ou encore aux billions de femmes battues, violées, tyrannisées, privées de doits et à ces hommes qui luttent et meurent pour que vivent leurs droit,aux tibétains qui tombent en silence, aux minorités, toutes les minorités qui aujourd’hui, à la minute où je tape ces quelques lignes, survivents parfois,meurent le plus souvent dans l’indifférence, polie et générale... Je ne peux ni ne souhaites référencer la somme des souffrances que l’homme est en mesure (et ne se prive pas) d’infliger à ses semblables mais je ne peux non plus cautionner que par souci du devoir de mémoire pour "le plus grand génocide de l’histoire" nous agissions comme si tous les "petits génocides ordinaires" qui se perpétuent aujourd’hui n’étaient finalement, pas encore assez montrueux ou iniques pour que l’on se pose la question d’une possible nécessité de "se souvenir".

                                            Je ne suis pas convaincue que charger un enfant vivant de la mémoire d’un enfant mort puisse d’une manière ou d’une autre triompher de la férocité et la sauvagerie qui semble être notre signature depuis l’aube de ce que nous osons appeller "humanité"...


                                            • appoline appoline 6 juin 2008 22:51

                                              Je pense que je risque d’en choquer plus d’un mais il est ahurissant que l’être humain arrive à remuer tout ce douloureux passé à des fins politiques. Qu’on laisse ces enfants dormir en paix. Et puis, il ne faut pas perdre de vue que beaucoup d’autres sont morts dans des conditions hélas toutes aussi horribles ; les russes ont payé un lourd tribu à cette guerre. Que cela veut-il dire pour que l’on nous serine ainsi, comme s’il ne fallait uniquement pleurer sur les juifs. Faut-il que tout le monde continue à se flageller pour avoir fermer les yeux. Que veut-on nous faire passer ou faire croire, pourquoi remuer ce passé encore et encore, à qui profite encore cela et dans quel but ?

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