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Accueil du site > Actualités > Technologies > Cybercrimes et châtiments en Russie

Cybercrimes et châtiments en Russie

Un survol des ambiances de l’underground digital russe, univers fascinant et angoissant, digne d’un technopolar eurasien.

Raïssa, Anya, Veronika  : « Re : Hi ! »

Pépinières prolifiques du spamming, du scamming, de la cyberpornographie, de la cyberpédophilie, du phishing, du vol d’identités numériques, d’hébergements mafieux « à l’épreuve des balles » et de malwares, les darknets russes concentreraient à eux seuls plus des deux tiers de la cybercriminalité planétaire. Le vol de numéros et codes de cartes bancaires, de numéros de Sécurité sociale, de CDVD-ROM et mémoires USB d’entreprises - de préférence à l’Ouest - ont également le vent en poupe. Les plus sournois virus et botnets comme Bagel, MyDoom, NetSky, Storm Worm ont été incubés dans quelques serveurs de Saint-Petersbourg.

Contrairement à leurs pairs occidentaux certes brillants mais amateurs, les cybergangs russes ont professionnalisé les malices en ligne dans une industrie digne de ce nom : audit, e-marketing, packs, forfaits, solutions sur mesure, tarifs segmentés, suivi des opérations, veille technologique, relation clientèle, service après-vente, etc. Les produits pay-or-deny sont très appréciés  : pour 100 dollars, un créancier ou un parrain peut commanditer des plantages répétés de vos serveurs - via la technique DDoS du déni de service distribué - jusqu’à ce que vous lui versiez la somme réclamée. Dans un environnement où la force précède trop souvent le droit, cette sommation se révèle plus efficace qu’une lettre d’huissier. Un site de phishing ou d’usurpation d’identités à base de troyens se négocie entre 1 000 et 3 000 dollars mensuels, plus 50 dollars pour une option comme le feedback crypté de données.

Selon le Centre de recherche en criminalité russe et eurasienne, la très grande majorité de ces entreprises cybercriminelles sont créées et dirigées par des diplômés en informatique et/ou d’école de commerce originaires de bonnes familles : celles d’anciens ou de nouveaux apparatchiks. Très peu de mafieux endurcis car aisément repérables et insuffisamment calés, très peu de hackers car trop geeks et pas du tout gestionnaires ou commerciaux. Néanmoins, l’apport en capitaux des premiers est indispensable et l’apport en industrie des seconds est nécessaire. En plus clair, ces cybergangs ne sont ni plus ni moins que les divisions informatiques des redoutables mafias russes.

Ils auront fréquemment recours à des joint-ventures avec des agents fédéraux techno : en effet, ces derniers flirtent constamment avec les syndicats du cybercrime afin d’arrondir leurs fins de mois, d’approfondir leurs connaissances et de savoir « qui est qui et qui fait quoi  ». Les syndicats bénéficient de la complaisance et de la protection du FSB - surtout contre Interpol et les extraditions vers les Etats-Unis et l’Europe - qui, en retour, garantissent de ne jamais s’en prendre aux infrastructures informatiques gouvernementales. Un accord tacite solidement respecté depuis près de dix ans.

On le voit, il convient de préalablement appréhender la réalité politique et socioéconomique russe avant d’émettre des jugements de valeur ou de lui transposer des schèmes occidentaux.

Camarades de party

En Russie, le boom du hacking eut lieu après la crise financière de 1998 : des myriades de petites et de grandes entreprises mirent la clé sous la porte, délaissant des masses de programmeurs et de développeurs sur le carreau. Aujourd’hui encore, plus de 75 % des étudiants en sciences et en technologie ne trouvent aucun débouché à leur sortie de l’université. Pourtant, les facultés russes de mathématiques, de physique et d’informatique, pour ne citer qu’elles, forment remarquablement bien et contournent le manque de ressources avec une ingéniosité incomparable. De plus, à défaut d’être absolument paritaires, leurs effectifs féminins sont bien plus élevés qu’à l’Ouest (13 à 43 % contre 7 à 31 % selon les académies), un des héritages égalitaristes du communisme. Orbitant autour des campus, des chasseurs mafioso de têtes offriront des opportunités de carrières inespérées à ces diplômés en mal d’avenir.

Ceux qui n’ont pas été recrutés sur le parvis de la fac obtiendront rapidement l’adresse d’une « shkola hackerov ». Diplômé d’informatique de l’université de Moscou, Dimitri se rend trois fois par semaine chez le Pr V., une dame corpulente dans la quarantaine qui lui donne des cours particuliers de hacking dans son appartement nettement moins rangé que son bureau Linux Ubuntu. Après quelques liasses de roubles et avant chaque leçon, il est sermonné pour l’énième fois sur les dangers de l’alcool, de la cigarette, de la drogue et du cyberpiratage. Après un ou deux semestres de formation intense, le Pr V. orientera professionnellement Dimitri avec une justesse toute algorithmique. Une fois installé, il côtoiera ses potes de promo et gagnera deux à trois fois mieux que son homologue américain ou européen, c’est-à-dire le paradis terrestre en Russie. De quoi attirer, retenir et motiver les cerveaux.

Contre toute attente, les staffs cybercriminels sont surtout composés de garçons et de filles propres sur eux : compétents, mignons, joviaux, cheveux clairs, yeux verts, casiers judiciaires vierges... et parfois mineurs. Nés sous la perestroïka ou pendant la décomposition post-communiste et n’ayant jamais connu la kafkaïenne rigueur soviétique, ils ont toujours vécu à travers les arriérés salariaux trimestriels de leurs parents, la loi des mafias, la corruption exubérante et l’insécurité galopante. Dès lors, ces jeunes talents en Russie ayant mené leurs études d’arrache-pied, comment auraient-ils pu résister à cette tentation voire à ce quasi non-choix ?

Traumatisée par une criminalité ultra-violente sans fin, la société russe est plus encline à passer l’éponge sur le cyberpiratage qui n’ensanglante pas les rues ou les couloirs et ne trouble guère l’ordre public. De plus, les foisonnants syndicats du cybercrime sont perçus par l’opinion d’abord comme la nouvelle matière grise de la Russie à l’ère informationnelle, puis comme des Robin des Bois extorquant de la menue monnaie à un Occident trop gras, faisant convenablement vivre leurs familles... et partageant le butin avec la police.

Signalons que les termes « cybergang, cybercrime, cybermafia » correspondent à la nomenclature occidentale. En Russie, il s’agit de PME informatiques ou de start-up comme les autres.

Bons botnets de Russie

McAfee, Symantec, Verisign, iDefense, Spamhaus et F-Secure, pour ne citer qu’eux, s’accordent tous sur le «  Russian Business Network  », une étrange société saint-petersbourgeoise littéralement considérée comme le Diable en ligne, à laquelle est attribuée plus d’un tiers de la cybercriminalité mondiale tous azimuts. Sa dernière trouvaille exploitait une faille critique dans le très populaire plugin Adobe Acrobat Reader. Agé de 25 ans, neveu d’un très puissant homme politique russe, connu sous le surnom de Flyman, le fondateur de RBN ne craint ni les mafias rivales ni les forces de sécurité.

NB  : les estimations statistiques de la cybercriminalité doivent être appréhendées avec une très grande réserve car il s’agit d’activités extrêmement externalisées et indéfiniment déroutées - grâce notamment à l’usage de botnets « zombifiant » des millions d’ordinateurs de par le monde - et donc très difficilement traçables. Cependant, il est notoirement connu qu’une carrière cybermafieuse en Russie-Caucase ou en Chine bénéficiera d’une rémunération et d’une impunité de loin meilleures qu’aux Etats-Unis ou en Inde. En parodiant Nicolas Cage dans Lords of War, je dirai que le botnet est le meilleur produit d’exportation de la Russie, devant la vodka, la kalachnikov et les écrivains suicidaires.

Sous vos doigts, se cache peut-être un cyber-agent dormant qui, à votre insu, a déjà accumulé une sacrée expérience en hacking. La configuration de votre connexion internet et la lecture de Office pour les nuls furent un calvaire, la saisie de tout votre matériel informatique par la police fut un choc...

Férocement ciblée par plusieurs revues et sites de cybersécurité - dont le blog RBNexploit - la pieuvre venue du froid matriciel disparut littéralement de ses adresses IP russes la nuit du 7 novembre 2007 et réapparut le lendemain en Chine. En moins de 24 heures, elle découvrit à ses dépens que la réputation de la cyberpolice du peuple n’est plus à faire.

Pourquoi le tsar a-t-il subitement disparu des protocoles ?

De trois choses l’une : 1/ Après avoir attiré l’attention de la communauté technosécuritaire mondiale et des cyber-task forces occidentales, RBN a préféré se replier tactiquement pour rejouer profil bas ; 2/ il a été victime des injonctions américaines vers la Russie en matière de cybersécurité ; 3/ il est sous le coup d’un règlement de comptes au sein des sphères politiques et mafieuses russes ; 4/ probablement un peu des trois scénarios.

D’ores et déjà, les seconds couteaux s’entrechoquent pour la succession du souverain dont toutes les cyberpolices mondiales doutent de la mort et parient plutôt sur sa mutation « undercover  ». Selon cette superbe étude de David Bizeul, RBN demeurera physiquement localisé à Saint-Petersbourg où il jouit d’une protection politico-mafieuse inégalée. Peu à peu, il morcellera sa configuration en ligne au point de devenir un brouillard virtuel quasi-invisible : «  build a complex internet fog so that people believe RBN is dead. » Des pop-up habituellement liés à RBN sont régulièrement signalés dans toutes les républiques du Caucase, en Turquie, à Hong Kong et à Taiwan. Dans des angles morts de la toile, le phénix noir dissémine ses cendres pour mieux renaître...

Pour l’instant, les syndicats cybercriminels russes sont hantés par l’idée que leurs rivaux turcs profitent de la vacance du pouvoir pour rafler la mise. Nous comprendrons de suite pourquoi.

Ottobahn

Détenue par la société Media Services, AllofMP3 est la success story en ligne russe, mondialement connue pour son gigantesque catalogue e-musical. En 2000, elle fut la toute première plate-forme à proposer des albums MP3 complets à 0,20 dollar l’unité, de très bonne qualité audio et sans le moindre DRM, et ce, bien avant Napster II ou iTunes et à des prix encore très compétitifs. Chiffre moyen d’affaires annuel : 30 millions de dollars. Victime directe des ambitions de la Russie pour intégrer l’Office mondial du commerce et des pressions concomitantes des lobbies phonographiques, la start-up se plia aux injonctions de la justice, clarifia en grande partie son business, s’engagea à reverser des royalties à la Fédération internationale de l’industrie phonographique et se rebaptisa MP3sparks.

En janvier 2008, la poule aux oeufs d’or quitta sa terre natale (règlements de comptes internes ?) et migra chez l’hébergeur turc AbdAllah internet, autre bête noire de la communauté cybersécuritaire, Némésis de RBN avec lequel il entretient des relations d’amour-haine et lui prêterait actuellement main forte dans sa recomposition sous le manteau. Depuis, Media Services s’est comme volatilisée. Déjà, l’IFPI ne reconnaissait pas « Rightholders Federation for Collective Copyright Management of Works Used Interactively  », sa nébuleuse filiale de gestion des droits d’auteurs. Les diplomates du décibel ne se précipitent guère pour discuter propriété intellectuelle autour d’un thé et narguilé avec AbdAllah internet, péninsule d’un royaume mafieux branché prostitution, trafic de drogue et « hackislamisme ». Très méfiants envers les codes yankee - notamment les logiciels de cryptage - les milieux islamistes affectionnent particulièrement les produits et les services d’ AbdAllah internet, très souvent codéveloppés et vendus avec ses amis-ennemis russes. Dans le Caucase, la peur atavique de l’Empire ottoman submerge désormais la bande passante.

Dans la matrice russe comme dans l’économie réelle, les frontières entre activités légales et mafieuses sont aussi poreuses que mouvantes. De toute façon, une start-up devra nécessairement sa survie à un ou plusieurs parrains auxquels elle versera périodiquement quelques « primes d’assurance-protection ». Entre les syndicats eurasiens du crime et l’IFPI, le dilemme fut très peu cornélien pour MP3sparks. En outre, la mise en accusation de cette fontaine de roubles jalousée et convoitée par tous n’a été possible que par l’entremise de cercles politiques, policiers, judiciaires et mafieux, et de leurs incontournables jeux d’influence et de corruption d’une indicible complexité pour un non-initié. Les autorités sont systématiquement confrontées à de telles inerties avant de décider ou d’appliquer quoi que ce soit.

En fait, l’underground digital russe n’est qu’un miroir de la société et de la sphère politique d’une Russie où rien n’est simple et clair.

Sources et annexes :

  1. ZDNet  : Cracking open the cybercrime economy

  2. NASSCOM  : The top countries for cybercrime

  3. The Register : Russian FSB protecting Storm Worm gang

  4. New York Times : What’s Russian for Hacker ?

  5. The Register : MP3sparks.com downed by links to Russian cybercrime gang

  6. The Guardian : Hunt for Russia’s web criminals

  7. David Bizeul : Russian Business Network Study





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31 réactions à cet article    


  • morice morice 22 février 2008 10:03

    Excellent et passionnant article, Charles, hyper-documenté et qui va faire référence !! excellent éclairage sur l’orientation mafieuse de TOUT le système russe. Le pouvoir, pour se tenir en place, à besoin de relais, nul doute qu’il y puise des éléments pour le contrôle de la population. Sans oublier l’éliminiation physique des opposants, qui peut se faire d’autant plus facilement grâce à cette mafia et ses liens avec les services spéciaux. Le KGB ou ce qu"il est devenu et la CIA ot toujours fait ainsi...


    • Charles Bwele Charles Bwele 22 février 2008 10:46

      @ Morice

      Merci Morice. Je recommande vivement la lecture de l’étude de David Bizeul sur RNB (voir en annexes). Aussi large qu’approfondie. Un travail remarquable.

      Amicalement



    • tvargentine.com lerma 22 février 2008 10:05

      Avant de mettre en production,un produit,il existe une phase de "recettage" ou de test

      Il est évident que si cette phase n’a pas été faite,le site web va se retrouver avec des problèmes qui n’auront pas été détecté (justement par les recetteurs techniques) et ouvrira la boite de pandore aux escros en tout genre

      Un bon site est un site qui a été testé avant de basculer en production (accessible)

      Concernant votre article ,il me semble que vous dressez un tableau un peu trop noir sur la Russie (les méchands russes avec un couteau entre les dents ?)

      Les technologies évoluent et les systemes de protection sont du ressort des responsables informatiques que cela soit dans le process de test et de sécurisation dess données

       

       


      • jamesdu75 jamesdu75 23 février 2008 02:14

        Lerma est victime d’un virus.

        Il fait un commentaire réellement constructif et en plus il parle en bien d’un pays anciennement coco !!!!!!!!!!!

        Je suis sur que son PC est infécté

         

        Moins prosaiquement, excellent article. Même si dans le coté obscur du Web l’afrique commence a remonter la pente avec le spam.

         


      • Le Chacal Le Chacal 23 février 2008 12:47

        "Je suis sur que son PC est infécté"

        Parler d’un PC infecté en commentaire d’un article sur la russie post-soviétique, c’est à la limite du goulag


      • Eratosthène 7 mars 2008 23:33

        "Lerma est victime d’un virus.

        Il fait un commentaire réellement constructif"

         Je me suis fait la même remarque, j’étais tout étonné du commentaire de Lerma ! J’ai cliqué sur +1 pour l’encourager, et la cote de son message est passée instantanément de 0 à... -5. Agoravox est infectée elle aussi.


      • Eratosthène 7 mars 2008 23:39

        Ah si, j’avais oublié : j’apprécie beaucoup les articles de Charles, qui pourtant traitent de sujets que l’on pourrait qualifier d’arides à première vue.

        L’article sur les hackers en Russie obtient autant de scores positifs que Russie unie en Téchtchénie... mais sur Agoravox c’est justifié.

         


      • Spyder974 Spyder974 22 février 2008 11:04

        Bien d’écrit, cela nous permet de voir la différence entre les pays et sa compréhention des lois.

        Chez nous ce genre de pratique, ferait un envois directe pour plusieurs années tout les participants, mais dans ce pays, ce sont des familles qui en vivent.

        Chez nous certains organismes agissent "un peu" de la même maniere, sans enfreindre la loi. Reste que les personnages d’ecrit sont pas tous organisés, car il y aurait des craintes à avoir ....


        • jako jako 22 février 2008 11:14

          C’est parfaitement ecrit oui, merci Charles


        • gecko gecko 22 février 2008 11:54

          Super article, bien documenté !

          et au fait c’est aussi la mafia russe qui veut m’agrandir le pénis tout les jours en m’envoyant ces p%*¨£ de spams ? (houla je m énerve je vais aller me commander un peu de valium j’ai un mail intéressant qui vient d’arriver dans ma boite et après j’aiderais ce pauvre africain qui a une fortune à mettre sur un compte en banque et je deviendrais vite riche ! j pourais m’offir autre chose que les fausses rolex qu on me propose tout les jours par mail !) =)


          • gnarf 22 février 2008 13:58

            Tres tres bon article.

            Le plus mignon, ce sont les internautes occidentaux qui souvent prennent la defense des sites de piratage de musique Russes....accusant les mechants lobbies US de faire du mal aux pauvres Russes libertaires.

            Ils n’ont aucune idee de la puissance de feu des hackers Russes. Le gouvernement les chouchoute, les defend contre les proces internationaux. Ils sont consideres comme une ressource pour aider a retrouver la grandeur de la Russie. Ils peuvent exercer en tout bien tout honneur legalement sous forme d’entreprises.

            Et contrairement a ce qui est dit plus haut dans les commentaires, tester un site n’est pas suffisant pour s’en proteger. Ils peuvent exploiter des failles de l’OS avant qu’elles soient couvertes par des patchs, passer par n’importe quel ordinateur de la famille d’un employe, mal protege, pour espionner jusqu’a ce qu’une info exploitable leur tombe dans les mains.


            • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 février 2008 14:25

              Bonjour Charles,

              Après avoir réussi au travers de vos articles à me stresser lors chaque trajet aérien, voici que vous allez me tétaniser à chacune de mes pérégrinations sur le net

              Plus sérieusement, remarquable article que le votre nous permettant de mieux saisir ce qu’est le milieu underground du hacking à la Russe. Ce pays est souvent considérée par ceux qui ont un minimum de vécu sur place comme un vrai pays d’ingénieurs, y compris en informatique. Votre article apporte la preuve que leurs capacités n’ont rien à envier à leurs collègues occidentaux (ce serait même plutôt le contraire !).

              Cet aspect de la situation est prise très au sérieuse par les occidentaux, y compris par les autorités Françaises. A ce titre, et en (léger) complément de votre article, permettez moi de vous fournir ce lien de 01Net traitant de la coopération franco-russe en la matière.

              Cordialement


              • Charles Bwele Charles Bwele 22 février 2008 15:04

                @ Yannick

                J’ai lu ton lien sur la coopération Fr-Ru anti-cybercrime. Des partenariats ou des veilléités de ce type foisonnent. Jusqu’ici, ce ne sont que des voeux pieux, qui quand ils aboutissent mettent un sparadrap sur un cancer généralisé. 

                D’abord, théorie des jeux, la difficulté vient de ce que le glaive et le bouclier, le virus et l’antivirus évolueront concomitament, sauf que les cyberpirates ont tendance à avoir une longueur d’avance.

                Aussi longtemps que des masses de diplômés sci-tech galèreront en Russie, le cybercrime gagnera en volume en nuisance. Ce qui est bcp moins le cas en Inde ou ces mêmes diplômés trouvent plus facilement un job (très) sympa at home, ou même à l’étranger. La migration pro étant de surcroît plus ardu. pour un geek russe qui jouit souvent de préjugés moins favorables que son homologue indien...

                Il faut espérer que la Russie génère un taux de croissance suffisant pour absorber cette masse de diplômés sci-tech. C pas demain la veille...

                Dites, c’est suspect ça cette peur de l’avion... Passeport, code pin, passe Windows, carte de séjour et numéro de CB, tout de suite !

                Amicalement, Yannick 

                 


              • Forest Ent Forest Ent 22 février 2008 15:26

                Excellent article, agréable à lire et informatif.


                • gnarf 22 février 2008 18:46

                  Le veritable probleme c’est la complaisance des autorites russes envers les delinquants informatiques. Rappellez-vous ce site russe qui vendait des chansons par millions sans payer aucun droit d’auteur (j’ai oublie le nom du site).

                  Quelle que soit la legislation du pays, c’est une activite illegale. On peut bien tolerer le peer-to-peer qui est gratuit, mais faire une activite commerciale et vendre des chansons sur lesquelles on a aucun droit, c’est condamnable.

                  Et bien le gouvernement Russe a clairement pris la defense de ce site.

                  Quand a l’attitude de Poutine, laissant d’un cote tout faire aux pirates, et accusant les lobbies de l’industrie de nuire a l’internet libre des qu’on lui demande de la fermete, c’est hypocrite.


                  • Yvance77 22 février 2008 19:30

                    Je me joins au concert de louanges. Chapeau bas, trés instrucif pour le passionné de la Russie que je suis.

                     

                    Merci


                    • Yvance77 22 février 2008 19:31

                      Je suis trés étonné que le lerna au single neuronne n’est pas réussi dans ce post à casser de la Ségo. Bizarre, il fatigue non ?


                    • Pak 23 février 2008 00:36

                      Wahhh ! On dirait un roman à suspense, j’aurais bien lu la suite :)


                      • moebius 23 février 2008 00:53

                        passinnant 


                        • Kobayachi Kobayachi 23 février 2008 02:23

                          Tres bonne article informatif et qui se lit comme un roman.

                          Merci tout de meme a nos amis russes de nous proposer une multitude de proxys pour surfer anonymement

                          здравствулте ! к моему другу от холода

                           


                          • wesson wesson 23 février 2008 03:40

                            Bonsoir Charles,

                            désolé de ne pas me joindre au concert de louanges, mais il me semble que votre portrait d’une russie en dérive maffieuse est un peu trop à charge, et surtout un peu trop partial.

                            Certes vous citez tout un tas de sources qui abondent dans votre sens. Je constate seulement que ces sources sont sauf erreur de ma part toutes américaines.

                            Il est facile de critiquer la russie, surtout lorsque on le fait depuis New-York, et dans un contexte ou les états-unis se recherchent un ennemi crédible.

                            Tout ceci a un petit air de "vous savez, l’Irak c’est la 4ème armée du monde, ils ont des ADM chimiques et sur le point d’avoir la bombe atomique".

                            "Vous savez la russie, ils ont des super ingénieurs maffieux, et ils les utilisent pour spammer la terre entière sans défense et leur gouvernement est complice". Je résumes mais en gros c’est ce que vous tentez de nous faire avaler.

                            Présenter la russie comme la plus grande source de spam est une contre vérité pure et simple. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller sur spamhaus que vous avez cité. C’est une organisation internationale basée à Genève et qui est une source fiable dans le domaine de la lutte anti-spam, en tout cas plus fiable que la presse qui nous avait vendu les ADM d’Irak...

                            Le classement par pays : (http://www.spamhaus.org/statistics/countries.lasso)

                            1. USA - 1599 spammeurs actifs recensés
                            2. Chine - 440
                            3. Fédération de russie - 280
                            4. Royaume uni - 197
                            5. Corée du sud - 181
                            6. Allemagne - 170
                            7. ...

                            Donc, presque 6 fois plus de spammeurs actifs aux USA qu’en Russie, . Mais que fait le gouvernement US, ou est-il 6 fois plus maffieux que le gouvernement russe ???

                            Ensuite, allons voir la liste ROKSO (Register of Known Spam Operations) - (http://www.spamhaus.org/rokso/index.lasso)

                            Sur les 109 dernières campagnes recensées, 7 ont pour origine un russe, allez 10 en comptant les ukrainiens, contre 69 qui ont été déclenchés par des Américains. La encore, en ce qui concerne le Spam, la supériorité des Américains est écrasante.

                            Evidemment, on cites toujours Leo Kuvayev (Russe-Américain) , Alex Polyakov (Ulkrainien), Alan Ralsky (Russe ? Pas de chance, il est Américain). Le même site Spamhaus classe 5 russes dans les 10 pire spammeurs, tout en expliquant que ce classement se base sur la nuisance perçue de tel ou tel spammeur, ce qui n’as pas forcément de rapport avec le nombre de campagnes. Il est normal de retrouver dans ce classement des Russes "ingénieux", car plus le spam est subtil et bien fait, plus il sera dangereux ... Mais les chiffres sont là, la plus grande activité du spam est aux USA, contrairement à ce que vous affirmez.

                             

                            L’évocation de l’affaire de AllofMP3 est aussi significative : Comme vous l’expliquez ce site a tellement énervé Hollywood et donc le gouvernement Américain que le département d’état US a conditionné l’entrée de la Russie à l’OMC à la fermeture de ce site. Mais contrairement à votre affirmation, ni la Russie, ni le site n’as cédé, et s’est même fait confirmer sa légalité par la court russe le 5 Novembre 2007. En fait, Hollywood a obtenu des opérateurs de carte bleue de ne plus accepter de paiement au profit de AllofMP3. Dur de subsiter lorsque vous ne pouvez plus recevoir de paiement en ligne... Votre suite est également inexacte. La "startup" de Allofmp3, loin de s’amender a créée non pas un mais des dizaines de sites tels que mp3sparks, soundsbox, legalsounds, ... qui n’ont pas plus d’accord avec Hollywood, pas de DRM dans leur MP3 et par contre ont sensiblement baissé leur prix (c’était $0.20, maintenant c’est $0.09) et fonctionnent sans problèmes jusqu’a ce jour. Ces sites sont tout simplement légaux par rapport à la législation russe, qui n’est pas encore (heureusement pour eux) calquée sur la législation Américaine. Est-ce si dur à considérer que la loi d’un pays puisse-être différente de la loi Américaine sans y voir l’intervention d’une maffia là dedans ?

                            En apothéose, quand quelques lignes plus loin vous évoquez le « hackislamisme » et la conjuration des Russes-Turc-Ottomans-Islamistes, il n’y a plus de doutes on est là dans un pur phantasme imaginé par les think tanks néoconservateurs ! Ben Laden et le mollah omar sur sa mobylette ne sont plus très loin du clavier...

                             

                            Voir la russie comme un havre de paix pour les cybercriminels en puissance, c’est comme voir l’Europe comme un repère d’Islamiste terroristes Al-Queda - ça arranges quelques personnes une vision aussi manichéenne. Les honnètes contre les malfaisants, c’est vieux comme le monde ...

                             

                            Votre analyse est simpliste, reflète bon nombre de phantasmes soigneusement entretenus sur la russie et présente des chiffres "au doigt mouillé" qui n’ont aucune base sérieuse. Bref, ça vaut un gros moins !

                             


                            • Charles Bwele Charles Bwele 23 février 2008 09:20

                              @ Wesson

                              Je reprends votre interjection : "Présenter la russie comme la plus grande source de spam est une contre vérité pure et simple".

                              Dites, Wesson, où avez-lu dans ce billet que j’ai présenté la Russie comme la plus grande source de spam ?

                              J’ai décrit les darknets russes et RBN comme des pépinières du cybercrime tous azimuts, dont le spam est une des composantes parmi tant d’autres. En outre, j’ai bien signalé en 3ème parte de l’article que "les estimations statistiques de la cybercriminalité doivent être appréhendées avec une très grande réserve car il s’agit d’activités extrêmement externalisées et indéfiniment déroutées". Et ce quand bien même il s’agirait du spamming ou des botnets...

                              Ce sont peut-être les sources américaines qui vous dérangent ? Pourquoi les refuserais-je si leurs estimations sont à peu près identiques à celles de Spamhaus "l’helvétique" ou NASSCOM l’indien ? . Signalons que ce billet focalise sur la sociologie et la politique de l’underground digital russe (en intro :"Un survol des ambiances de l’underground digital russe"), nettement moins sur les aspects techniques qui sont disponibles en annexes.

                              Ce n’est pas non plus un article sur les conflits juridiques entre les industries phonographiques et la constellation e-musicale russe. Je décris pourquoi et comment le noyau de MP3Sparks/ex-AllofMP3 a migré chez AbdAllah Internet.

                              Vous écrivez : "Est-ce si dur à considérer que la loi d’un pays puisse-être différente de la loi Américaine sans y voir l’intervention d’une maffia là dedans ?"

                              Je vous renvoie direct vers cette ligne de mon article, qui ne doit rien au hasard : "il convient de préalablement appréhender la réalité politique et socioéconomique russe avant d’émettre des jugements de valeur ou de lui transposer des schèmes occidentaux."

                              Je continue : situez-moi ne fut-ce qu’entre les lignes une once de vision néo-conservatrice dans cette ligne ? Pourquoi dites-vous cela ? Parce que j’ai utilisé le terme "hackislamisme"  ? Et décrit quelques connexions entre les cybermafias russes et turcs, et se sous un angle purement technico-économique ? C’est plutôt vous qui semblez très à cheval sur ces thèmes (Irak, néoconservatisme, islamisme, etc) et établissez des relations et des analogies plutôt étranges  (" la conjuration des Russes-Turc-Ottomans-Islamistes", "Ben Laden et le mollah omar sur sa mobylette") , en tout cas, qui n’ont rien à voir avec le sujet...

                               

                              Je vous reprend :" Voir la russie comme un havre de paix pour les cybercriminels en puissance, c’est comme voir l’Europe comme un repère d’Islamiste terroristes Al-Queda - ça arranges quelques personnes une vision aussi manichéenne. Les honnètes contre les malfaisants, c’est vieux comme le monde ..." Comment peut-on écrire cela après m’avoir balancé qq lignes plus haut les chiffres de Spamhaus dans son commentaire et ceux concernant uniquement le spamming ?

                              Au fait, pourquoi cette coopération cyberpolicière franco-russe ?

                              Je cite Christian Aghroum (voir lien ci-dessus), commissaire divisionnaire et chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) :"
                              En simplifiant, il y a trois types de pays. D’abord, ceux, comme la Russie et l’Ukraine principalement, qui hébergent des cyberdélinquants. Ces derniers se trouvent dans ces pays pour plusieurs raisons. D’abord, il y est facile de monter un réseau criminel avec des personnes compétentes techniquement. Ensuite, les salaires y sont faibles. Enfin, la corruption y est assez répandue. Il est donc normal qu’un informaticien payé au lance-pierre se retrouve rémunéré par une organisation criminelle."

                              Je vous laisse savourer la suite...

                              Au fait, la source est française et cyberpolicière, ça vous dérange pas j’espère ? Vous ne crierez pas au complot techno-sarkozyste  ?  En Russie, les cyberpirates bénéficient d’une sacrée impunité pour les raisons cités dans mon article et confirmée par Mr Aghroum. De plus, elle n’est pas le seul : Chine, Rép Tchèque, Ukraine, etc.

                               

                              Mr Wesson, je pense que vous devriez prendre un billet d’avion pour la Russie, et à l’avenir, lire la presse en ligne avec attention et à vitesse normale.

                              Toutes mes amitiés.

                               

                               

                               

                               

                               


                            • gnarf 23 février 2008 14:59

                              >>Voir la russie comme un havre de paix pour les cybercriminels en puissance, c’est comme voir l’Europe comme un repère d’Islamiste terroristes Al-Queda - ça arranges quelques personnes une vision aussi manichéenne. Les honnètes contre les malfaisants, c’est vieux comme le monde ...

                               

                              Ou alors on est informaticien en Europe de l’est comme-moi, et on sait ce qui se passe en Russie par experience quotidienne...c’est comme-ca c’est tout....pas de ma faute si ca a l’air de stereotypes, la Russie d’aujourd’hui est un viver de cybercriminels.


                            • gnarf 23 février 2008 15:12

                              Theoreme Francais : tout article critique sur la Russie entraine une critique doublement proportionnelle des USA, quel que soit le sujet.

                              corollaire : Tout auteur d’article critique sur la Russie est inclus dans le corps des suspects d’imperialisme Americain.

                              corollaire 2 : Toute discussion sur la Russie (et les USA) est impossible.


                            • Charles Bwele Charles Bwele 23 février 2008 15:43

                              @ Gnarf

                              C’est littéralement un honneur de te saluer, Gnarf. Merci.

                              Amicalement


                            • wesson wesson 23 février 2008 22:49

                              Bonsoir charles,

                              "Dites, Wesson, où avez-lu dans ce billet que j’ai présenté la Russie comme la plus grande source de spam ?"

                              là : "les darknets russes concentreraient à eux seuls plus des deux tiers de la cybercriminalité planétaire"

                              2/3, c’est donc plus grand que tous les autres.

                               

                              "Vous ne crierez pas au complot techno-sarkozyste ?"

                              Et bien au delà des intentions que vous me pretez sans me connaitre, on se demande bien ce que vient faire M. Sarkozy que par ailleurs je n’ai ni cité, ni même évoqué dans mon propos...

                               

                              "Mr Wesson, je pense que vous devriez prendre un billet d’avion pour la Russie, et à l’avenir, lire la presse en ligne avec attention et à vitesse normale."

                              Charles, ne vous laissez pas aller à une attaque aussi facile. Je crois que dans mon opinion je n’ai pas sous-entendu que votre connaissance de la Russie se réduisait à ce que vous en avez lu sur le New York Times, en ligne, ou à la rigueur sur ce que vous en avez appris après 1 semaine dans un 5 étoile de Moscou. Faites-moi la grâce de penser que je suis tout aussi fondé que vous à avoir une opinion sur ce qui se passe en Russie, et sur ce que on nous en racontes en France.

                              Et puis vous savez, cher Charles, lorsque vous illustrez votre pensum d’une tête de mort sur le drapeau russe, on est en droit de se demander si la caricature ne va pas déborder le dessin et se retrouver un petit peu dans le texte. Et c’est bien l’impression que cela donne. Les chiffres de Spamhaus que vous ne contestez pas attribuent à la Russie 10 à 15% de l’activité internet illégale, contre environ 70% pour les Etats-Unis. Hors, vous présentez une proportion exactement inverse, dont vous dites qu’elle est "à peu près" équivalente à ce que la presse Américaine en dit. Nous n’avons donc pas le même sens de l’à peu près.

                              Donc, je persiste, votre texte est "à peu près" bon, mais seulement "à peu près". Votre portrait est factuellement incorrect en ce sens qu’implicitement il majore le rôle russe dans la cybercriminalité, tout en minorant les autres pays. Egalement, vous amalgamez toute forme de cybercriminalité, de la plus anodine à la plus immorale, en passant par AllofMP3 qui était un cas bien médiatique dont bien caricatural. Et tout y passe dans votre texte. Mettre dans un même texte les vendeurs de MP3 à 0.20€ et les vendeurs de pornographie infantile, il fallait le faire et Charles l’as fait.

                              La russie fait peur. Elle a toujours fait peur. C’est un pays immense, qui a résisté à Napoléon, à Hitler, à Staline et à l’économie de marché. Ce qu’il s’y passe dans les mafias n’est certes pas du meilleur aloi, et ne doit evidemment pas être sous-estimé. La paupérisation de la société Russe évidemment pousse des gens qualifiés à se mettre au service des causes illégales. Mais parler de Cybercriminalité en ne citant que ceux qui en sont responsable que de 10%, ça me parait pas un très bon angle d’approche. C’est comme si pour réduire les émissions de CO2 vous demandiez une politique environnementale ambitieuse au Vatican.

                              Voilà pourquoi je pense que votre texte est raté. Trop d’amalgame, trop d’à peu près, caricatural et des jeux de mots de l’almanach Vermot. Mais de là à considérer que vous ne puissiez pas avoir une opinion sur la russie ou d’être le tenant d’un complot quelquechose-sarkoziste, il y a un pas que je ne franchirais pas.


                            • Charles Bwele Charles Bwele 24 février 2008 02:54

                              @ Wesson,

                              Maintenant c la tête de mort sur le dessin. En matière d’attaque facile et surtout déplacée ou d’interprétations interplanétaires, vous êtes un expert, Wesson. Croyez-moi, cela me fait rire à gorge déployée de lire vos commentaires. A l’avenir, intervenez plus souvent dans mes articles, vous y apportez une touche polémique qui met de l’ambiance...

                              Quand je ferais un article sur la cybercriminalité chinoise, je ne focaliserais que sur celle chinoise en fournissant une synthèse panoramique, véridique et cohérent de la chose (en langage Wesson = amalgame) comme je l’ai fait pour la cybercriminalité russe.

                              Question à 100 roubles : serais-je atrocement tourmenté par votre appréciation au point de ne plus en dormir ou de rédiger d’autres articles ?

                              Amicalement.

                              PS : Au fait, pourquoi ne rédigerez-vous pas votre article Agoravox sur la cybercriminalité russe histoire de d’enrichir vos contradictions ? Pourquoi ne vous-contribuerez pas vous aussi à enrichir notre vision du monde et corollairement vos contradictions ? J’adore les attaques faciles, Professeur Wesson.

                               


                            • Charles Bwele Charles Bwele 24 février 2008 08:50

                              Ah, j’oubliais :

                              "Les chiffres de Spamhaus que vous ne contestez pas attribuent à la Russie 10 à 15% de l’activité internet illégale, contre environ 70% pour les Etats-Unis."

                              Il y a justement de quoi douter de votre connaissances réelles en cybercriminalité, Wesson, car beaucoup de spams américains sont traceroutés par la Russie et l’Europe centrale, et vice-versa. Cyberpirates des deux côtés de l’Atlantique coopérant bcp dans l’ingénierie sociale, (la communication textuelle et/ou infographique si vous préférez) de leurs interfaces cybercriminelles. L’indien NASSCOM voit plutôt la Chine en pôle position (tiens, une source non-américaine...Dingue ça ! ), mais il a le mérite d’affirmer que ces estimations peuvent varier du simple au triple voire plus à cause justement de ces déroutages-reroutages, ce que j’ai également explicité dans mon article.

                              Si je m’en tiens à votre raisonnement, vos sources ont donc paroles d’Evangile parce que non-anglo-saxonnes ? Avez-vous fait appel à des sources autres que Spamhaus ? Et quand vous les lisez, faites-vous appel à votre sens critique ?

                               

                              Encore une fois, j’espère vivement avoir l’honneur 1dc4 de lire votre article sur la cybercriminalité russe... Le trollage étant tjrs bcp plus facile que la rédaction et la réflexion inhérente...

                              PS : Demain, je ferais un autre article sur un autre sujet, je serais impatient et heureux de papoter avec vous de choses et d’autres, Pr Wesson.


                            • wesson wesson 24 février 2008 22:33

                              Bonsoir Charles,

                              vos commentaires ayant largement dépassé l’état de fraicheur requis à la discussion en bonne intelligence, je m’abstiendrai donc de répondre à vos attaques ad hominem. Voyez vous dans les bal populaires il y a toujours une brute avinée qui, en fin de soirée, tient à convaincre son auditoire du bien fondé de sa vision du monde. Et ce soir, ce n’est pas moi qui vais tenter de vous convaincre.

                              Nous ne sommes pas d’accord, tout cela n’a au fond que peu d’importance. En tout cas je vit très bien avec mes certitudes, sans avoir envie d’en faire les votres.

                               

                              Cordialement.


                            • bouboul 23 février 2008 16:38

                              merci pour ton article tres interessant charles

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