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Accueil du site > Tribune Libre > Pas d’accord !

Pas d’accord !

On peut apprécier ou non Nadine Morano, porte-parole de l’UMP. Pour ma part, ayant un faible pour les "grandes gueules", je la préférais aux petits maîtres tièdes et sans relief et j’avais trouvé injuste sa disgrâce temporaire.

On peut approuver ou non le Parti socialiste. Pour ma part, je me suis toujours senti, en dehors d’amitiés personnelles fortes qui m’ont conduit à privilégier la gravité de gauche par rapport à la dérision de droite, en décalage avec sa philosophie pénale, sa vision de la liberté et de la responsabilité, sa conception de la justice. La société serait peu ou prou coupable quand l’auteur du crime ou du délit - sauf s’il est riche, bien sûr - ne serait, lui, que le jouet de forces qui le dépassent et sur lesquelles il n’aurait jamais aucune prise. Je caricature certes mais il y a au fond de la pensée socialiste cette idée qu’il faut diluer dans le pluriel ce qui crève les yeux et brise le coeur dans l’instant et dans le singulier de la transgression. Il n’empêche que depuis l’aveu de sa naïveté par Lionel Jospin, le Parti socialiste, notamment sous l’influence de Robert Badinter idolâtré au-delà de toute mesure et d’André Vallini, parlementaire que le désaccord qu’on a avec lui n’empêche pas d’estimer et d’écouter avec beaucoup d’attention, a évolué et ne saurait aujourd’hui être réduit au culte de l’angélisme pénal.

Aussi, lisant des propos de Nadine Morano sur le site du Nouvel Observateur au sujet de la polémique née de la demande présidentielle au Premier président de la Cour de cassation, j’ai sursauté. On ne peut pas dire qu’elle fait dans la nuance ! Ces extraits vous éclaireront : "Je laisse le soin aux Français de juger le PS qui se met clairement du côté des assassins et oublie toutes les victimes. C’est irresponsable de jouer avec la sécurité des Français", et elle ajoute : "Il s’agit d’appliquer le principe de précaution", reprenant ainsi l’argument utilisé par le président de la République.

L’outrance ne sera sans doute discutée par aucune personne de bonne foi, même fortement engagée dans le combat politique. Mais je devine déjà le mouvement désinvolte par lequel l’esprit se débarrassera aisément de cet excès en le traitant de "politique". Ce serait donc cela, le militantisme, la controverse partisane, ce serait cette absurdité revendiquée et assumée ?

Qu’on ne s’y trompe pas. Cette démesure dans la dénonciation ne doit pas seulement être rejetée par ceux qu’elle cherche à atteindre mais aussi par les partisans de la politique au nom de laquelle elle est formulée. A entendre de telles outrances, qui défigurent stupidement l’adversaire et feignent de le croire complice de crimes qu’il récuse autant que vous, on finit par avoir honte des idées qu’on défend. On regrette que les moyens mis au service de la cause qu’on approuve vous rendent celle-ci insupportable. On souhaiterait que l’argumentation sur le fond et pour la forme soit à la hauteur de l’élan intellectuel qui vous pousse à adhérer à une conception pénale dont le bien-fondé ne mérite pas d’être détruit par des attaques aussi injustes. Il est clair que je ne peux pas me sentir solidaire, même en avalisant le principe de la rétention de sûreté et après les récentes péripéties nous conduisant du Conseil constitutionnel à la Cour de cassation, de propos osant imputer au Parti socialiste d’être complice des "assassins" et indifférent aux victimes. On est saisi de nausée devant le caractère absurde et dévastateur d’une telle accusation. On croit se trouver dans le champ du dialogue républicain, même vigoureux, et on est tombé en réalité dans la triste mécanique politicienne qui consiste plus à démolir autrui qu’à faire l’apologie intelligente de ce qu’on soutient.

Quand Nadine Morano se laisse ainsi aller, j’ai besoin de me rappeler que la politique pénale dont il est question est, à mon sens, courageuse et lucide. Ce n’est pas la première fois que je me suis senti mal à l’aise devant des explications maladroites, pauvres, sommaires, qui venaient altérer la validité de ce qu’elles prétendaient défendre. Etrangement parfois, l’antagonisme crée plus de fraternité que l’accord apparent, si trompeur quand on cherche à l’approfondir. Les débats sur les peines plancher et la carte judiciaire l’ont démontré avant même l’irruption de la rétention de sûreté dans notre espace judiciaire. Raison de plus pour qu’on ne nous rende pas trop difficile, à force de médiocrité et de mauvaise foi partisanes, un soutien que nous ne sommes pas si nombreux à apporter.

La pire des attitudes serait, devant ce qui paraît ressembler à la politique telle que l’opinion publique se plaît à la caricaturer - un combat sans écoute, une lutte sans merci, un excès assumé -, de jeter l’éponge en acceptant ces dérives comme un inévitable fait acquis. Elles seraient l’inéluctable rançon d’un affrontement honorable et il n’y aurait pas de militantisme sans ces outrances périphériques. La tentation de prendre avec fatalisme cette perversion de la politique au quotidien est sans doute ancrée en chacun de nous, du moins chez tous ceux que la chose publique passionne. Mais une telle attitude de confort et de résignation n’est qu’apparemment raisonnable.

A l’évidence, on peut faire de la politique autrement. Il n’est pas nécessaire, pour défendre la position du président de la République et, plus largement, le texte sur la rétention de sûreté, de traîner ainsi dans une opprobre injustifiable des contradicteurs dont le seul tort consiste à ne pas avoir la même conception de l’Etat de droit que vous. Dire qu’ils se trompent et le démontrer, n’est-ce pas suffisant ? Ce qu’on ne réussit pas à signifier doit-il inévitablement être remplacé par la virulence du ton ? Quel étrange retournement que celui qui fait suivre l’ouverture politique pratiquée par Nicolas Sarkozy par une fermeture dans la forme. Il est paradoxal que des ministres dits socialistes oeuvrent dans ce gouvernement et qu’en même temps un tel paroxysme se déchaîne pour battre en brèche des contestations judiciaires, pour ne parler que d’elles. Comme si l’ouverture gouvernementale avait pour implacable contrepartie une fermeture intellectuelle ailleurs, une rigidité politique dans les échanges partisans. Comme s’il fallait compenser la souplesse d’un côté par l’intolérance de l’autre.

Je ne fais pas de politique. J’évoque, pour le bénéfice de tous, le rêve d’une tranquillité et d’un respect démocratiques.


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63 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 25 février 2008 13:30

    Les citoyens français ont vécu durant la période du gouvernement de Jospin,en terme de sécurité publique,un certain laxisme qui donnait l’impression que la parole entendue était plutôt d’écouter les justifications des violences ,vols,viols quotidiens par des arguments de compassion sociale plutôt que de prendre en compte les victimes de ces violences

    Nous sommes très nombreux à gauche à n’avoir JAMAIS COMPRIS cette politique de laxisme envers les voyous qui aura couté un vote utile à l’élection presidentielle de 2002.

    Je me rappelle encore sur les boulevards extérieurs de Paris,toutes ces jeunes filles mineures qui étaient soumises à la prostitution et sous la "surveillance" VISIBLE des proxénetes d’ex-yougoslavies venus faire de l’argent sans subir aucun contrôles fiscals,urssaf,sanitaires.......

    Ces évenements rajoutés à la coupe réglée des vagues successifs de délinquances par des bandes organisées et qui auront su INTERPRETER  les lois GUIGOU sur les droits du justiciable  alors que dans le même temps il n’existait pas de "droit aux victimes"

    OUI,le PS et les policitiens de cette période sont responsables du coût économique de cette délinquance car cela représente un coût pôur la société française,car quand on fait des lois républicaines on pense avant tout à la protection des citoyens mais aussi à ses libertés individuelles et non à celles de bandes organisées !

    Ne pas le reconnaitre c’est vrai preuve d’amnésie ,un peu comme l’histoire de France sous Pétain

    Alors,il convient de sortir du pré-formatage et dire la vérité que les français avaient vécu à l’époque

    Revenir en arrière ?? JAMAIS

    oui,le rôle du Président de la République c’est de trouver des solutions afin d’éviter de voir des individus dangereux ressortir et recommencer à tuer,violer,voler.

    Il rempli son rôle et il n’y a rien de choquant à faire bouger le conservatisme d’une conception dépassée de la justice

     

     


    • La mouche du coche La mouche du coche 25 février 2008 14:32

      Avec ses articles, M. Bilger surfe sur des vagues de plus en plus hautes et dangereuses.

       

      Requins, coraux, les dangers sont partout, et ma foi, il ne s’en sort pas mal du tout et nous fait même de magnifiques figures de surf. Voilà un article où l’auteur s’est mis en difficulté comme j’aime à l’y voir. smiley


    • Rage Rage 25 février 2008 17:02

      Bonjour,

      Encore un article "onctueux" pour nous dire que Nadine Morano est une grande gueule qui bave à chaque intervention.

      A part couper la parole, vanner gratos, diffuser des messages sans aucune mesure ni retenue et jouer la bimbo de l’UMP, franchement, Nadine Morano est typiquement le genre de députée agaçante qui n’apporte rien au débat.

      Il suffit de voir ses productions à l’assemblée nationale : rien.

      C’est bien d’être une grande gueule : faut-il encore pouvoir se le permettre sur le fond.

       


    • Black Ader 25 février 2008 14:24

      Qui veut la fin veut les moyens.

       

      Par ailleur, c’est un fait que le PSF défend tout ce qui est répugnant dans la société.. C’est leur fond de commerce.


      • aequopulsatpede 25 février 2008 14:29

        Comme quoi il peut m’arriver de suivre M. Bilger !

        - Et Pécresse, vous n’avez pas suivi dans l’émission de Ruquier ?

        - " le président ne cherche pas à contourner la décision du Conseil Constitutionnel, mais il demande au Premier de la Cour de cass de trouver d’autres voies..."

        - Donc le Conseil ne les aurait pas toutes exploitées.........................

        - Au secours, le bateau coule !


        • Black Ader 25 février 2008 15:00

          Tsss, Sarkozy s’adresse à des experts dont c’est le métier. Pas besoin d’en faire tout une histoire. Pour un bléme admi, il eut demandé un rapport au CE. S’imaginez qu’il veut violer la constitution, parce que le Premier voudrait bien sur aussi la violer, c’est insulter gravement le Premier comme le Président : honte à vous.

           

          Je remarque d’ailleur que les même gens nous explique que le sarko, bein y faut tout dans son coin sans jamais consulter ! faudrait savoir, bande de limace !


        • La Taverne des Poètes 25 février 2008 15:01

          "Donc le Conseil ne les aurait pas toutes exploitées". En effet, cette autorité n’est pas chargée de proposer des alternatives. C’est plus le rôle du Conseil d’Etat de réfléchir à des propositions. Et peut-être le premier président de la Cour de cassation (que Sarkozy a désigné en raison peut-être de la matière civile) dira-t-il la même chose. Dans cette affaire, il faut rechercher le délicat compromis entre le respect du Droit et des libertés et la lutte efficace contre les récidives criminelles. Et ce n’est pas par ce conflit droite-gauche où les injures et les procès d’intention volent bas, que la solution apparaîtra. Le recours à des sommités est plutôt un appel la recherche de voies de solutions concrètes dans le calme qu’une honteuse manipulation arbitraire comme le dit la Gauche (et Corinne Le page du MoDem). Enfin, je l’espère...

           


        • La Taverne des Poètes 25 février 2008 15:07

          ...du MoDem, enfin plus du Cap21 quand même !  On n’est pas obligé d’être à 100 % d’accord sur tous les sujets pour travailler ensemble, sans quoi tout ne serait que divisions et rien ne se ferait correctement.

           


        • Zalka Zalka 25 février 2008 15:08

          Voici le genre de propos de Black Ader :

          "Mon pauvre.. Tu n’es qu’un immigrés. Ce n’est pas ta faute. Entre français, nous avons des sous entendus. Ne t’en fait pas, tout va bien, tout est normal. Et puis en plus ton grand pére devait être un rien du tout. C’est grâce à la colonisation que tu es là. La colonisation, il n’y a que ca de vrai. D’ailleur, je suis pour que la France revienne en Algérie, chez elle. Aprés tout, c’est un non pays, un non peuple. "

          Qu’AgoraVox prenne ses responsabilités et supprime le compte de ce dangeureux raciste.


        • aequopulsatpede 26 février 2008 14:04

          Monsieur de La Taverne.

          - Avant de poster, veuillez relire l’art. 62 de la Constitution.

          - Déjà lors que vous écrivez "Le recours à des sommités est plutôt un appel la recherche de voies de solutions concrètes dans le calme..." ça prouve qu’il ne vous est pas familier.................

          - Mais encore, "Et peut-être le premier président de la Cour de cassation (que Sarkozy a désigné en raison peut-être de la matière civile)........" là vous m’inquiétez................

          - Il y a suffisamment de malades dans le genre Moreno pour tenter de défendre l’indéfendable, pas la peine de vous joindre au lot. Surtout avec des arguments pareils......................

          - Estimez vous déjà heureux, que le conseil Constitutionnel ait joué sur les mots, et pas fait correctement son travail.

          - D’où sa saisine par les députés et les sénateurs.

          - Mais Sarkö il s’en tape de la Constitution. Elle le traumatise. Comme la séparation des Pouvoirs.Personne ni rien ne doit résister à la volonté de cet homme. Est-il encore besoin de le démontrer ?


        • Zalka Zalka 25 février 2008 14:55

          Bravo, Mr Bilger.

          J’espère voir un jour des gens de gauche dénoncer des une éventuelle Nadine Morano de Gauche qui tiendrait de tels propos à l’égard de la droite.


          • Leprince 25 février 2008 14:57

             

            Un post intéressant trouvé sur le net par Juliette :.

            "Dîner de con au Salon de l’Agriculture.

            Comme c’est la coutume en pays françois, le Président se doit de visiter le Salon de l’Agriculture. Comme pour rassembler la nappe du banquet de tous les Français avec toutes les taches des polissonneries de l’année. En d’autres termes, c’est la foire aux labels de qualité et des noms d’oiseaux parfois.

            Ce fut le cas pour ce coup-ci. On dira comme aux States flingueuses, un one shot débat. Jugez-en, si vous osez vous encanailler un peu ! Quand le chic Présid’ de la France a voulu serrer la main anonyme d’un visiteur en maraude entre deux cuisseaux de viande encore vive, ce dernier des hommes a refusé de serrer l’auguste main vernissée par le pouvoir tout de même républicain, qui n’est pas chien. Le gars assez farouche a même dit cette chanson-là des banlieues : "ne me touche pas... tu me salirais". Yeah !

            De telles craintes hygiénistes sont un peu inattendues, à l’abord d’un homme qui a toutes les ressources pour être très méticuleux dans son entretien personnel du sien corps. Et avec tous savons les plus doux comme le miel. Surtout s’il ose tenter quelque emprunt au débotté, à la cantine de la salle de bain de Carla, qui est à portée de main reserrée. On vous l’avait dit qu’il s’agit d’une histoire de mains et de vilains.

            Déjà, une vidéo se balade sur le net, qui est dégeu-sur-lui comme tout le monde le sait, pour prétendre que Sarkozy aurait fauché un stylo Mont-Blanc-Mazette, à l’issue d’une séance de signature d’un quelconque traité, mais pas de con. Quand la vidéo montre bien que Sarko met le stylo dans sa fourgue de platrusques. Et après qu’il ait demandé quelque autorisation, tout ce qu’il y a de plus poliment, à son interlocuteur. Et quand c’est la coutume qu’on reçoive le stylo, en pareille circonstance de shamans ministrés de la politique occidentale.

            Même Ségolène Royal s’est fait avoir comme une bluette genre midinette, quand elle a tenté d’exploiter ce document désinformateur. Et juste pour réduire le Président à quelque rôle de gamin de fond de classe. Certement, on vient d’atteindre le fond mais de la classe politique. Et tout le monde se fiche de sa tête à la telly.

            Revenons à nos moutons du Salon et à la réponse du Président au visiteur injurieux. Car craindre d’être sali par la main du Président qui sert la main d’un du Peuple, c’est franchement insulter tout le Peuple que le Président représente par le biais "sacré" du suffrage universel. Qui le contesterait ? Pas moi ni mes connaissantes douces comme le lait.

            Sarkozy lui répondit : "Casse-toi alors, pauvre con !" D’arrivée, on ne pourra pas lui reprocher qu’il mettrait trop de protocole et de distance entre lui et le Peuple. Comme un Staline ou d’autres despotes avaient tant la hantise du Peuple, qu’ils l’éloignaient derrière les pourpris ferrés de polices et d’autres rangs de figurants pour la claque et les acclamations du culte de la personnalité. Non ! Sarkozy dérange et il est subversif, quand il répond comme le Peuple au Peuple. Et d’ailleurs, un con est un con ! Audiard le dirait. Et un con reste un con, même en France ! d’aucuns diraient, surtout en France.

            Et c’est aussi un phénomène manifesté par les nouvelles technologies qui ont tant essaimé des caméras dans toutes les mains, que bientôt on verra tout de la vie des grands comme des petits. Et si de telles technologies avaient été inventées en d’autres temps passés, on aurait vu et entendu De Gaulle traiter des milliasses de la secte des renfrognés de "cons". Et sur un ton si régalien qu’il aurait fait trembler tous les murs en cuir épais des abri anti-cons dessous le Palais de l’Elysée. Et son souterrain secret qui résiste jusqu’à Londres. Aussi, on se serait vachement marré. Et d’autant plus que ce mot, qui qualifie les cornards agricultivés, est un des fleurons doux-fleurants de la langue française, qui a tant de richesses d’effets qu’elle peut foutre des baffes d’une main sans même avoir le besoin de la sortir de sa poche et de lâcher le stylo, qui fait un peu stylet du duelliste Cyrano.

            Aujourd’hui et si près des élections municipales qui vont distribuer des claques chiffrées, il est très éjouissant de voir la gauche qui s’accroche, comme à un canot surpeuplé du Titanic, à son portrait du Président idéal qui resterait en haut de son trône salique. Pour recevoir tous ambassadeurs de la droite en des turqueries au bout de la galerie des glaces. Et tous ambassadeurs de la droite courbés sur le pied fin de Ségolène qui se voyait bien dans ce rôle de femme fatale. On devine bien que sur son grand pied de bêtise, Ségolène y parviendra après Quitterie Delmas qui est certes plus jeune, mais bien plus censée et tolérante.

            Tristement, on sent par ailleurs que Bayrou, qui voulait tout changer du théâtre politique, se sent tout d’un coup en grande teinture de frilosité devant tant d’audaces sarkozystes cumulées. Comme une montée en puissance des chevaux d’une Ferrari qui file dans la droite allée élue par le suffrage universel. Et qu’elle dépasse sans se soucier des cons, qui n’en peuvent mais et qui ne voient plus rien venir qu’un peu de couleur rouge des fâcheries qui éclaboussent vitement. Tout juste, les cornards savent-ils injurier d’arrivée, comme pour s’interdire toute suite et donc toute victoire à des élections prochaines, par crainte de se salir les mains.

            La sagesse des Peuples sait que le dessus du vent populaire est changeant en un tournemain : Un jour il se plaint de son maître, si tôt le lendemain il l’acclame.

            Demian West"

             


            • Paul M 25 février 2008 18:05

               

              Comme Lèon MDR !

              Il a trempé sa plume dans le cyanure Demian. Du comme ça, j’en redemande !


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 25 février 2008 21:04

              Léon et Philippe

               

              La patience canadienne n’est pas sans limite. Et celle du Québec encore moins.

              Pierre R. Chantelois

              Montréal (Québec)


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 25 février 2008 21:32

              Me Bilger

              Je retiens cette petite phrase de votre exposé : « sous l’influence de Robert Badinter idolâtré au-delà de toute mesure ». Nous sommes de ceux qui « portent une certaine admiration » pour Me Badinter car son action dépasse les frontières. Il a su répondre à l’appel des avocats canadiens sur le cas d’Omar Khadr, « enfant-soldat » de Guantanamo. À propos, Me Robert Badinter est l’un de vos collègues dans la pratique du droit ?

              Pierre R. Chantelois

              Montréal (Québec)

               


            • Leprince 26 février 2008 05:59

              a pierre r,

              Je ne comprends pas que vous suggériez que le Canada menacerait la France.

              Vous êtes un fou ?

              Je signale votre commentaire comme abusif et j’écris une e-mail de réclamation à la rédaction, et j’incite les autres lecteurs à ce qu’ils fassent de même. Afin que vous ne dérangiez plus nos lectures par vos propos extrémistes et excessifs.

              Merci de vous calmer à l’avenir.

              LP


            • Leprince 26 février 2008 06:13

              Pourquoi ne pas débattre plutôt du fait que la starissime du net Demian West défend Sarkozy et Carla ?

              Ca fait désordre ? dans les ordres.


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 26 février 2008 06:45

              Leprince

              Vous dites ?

              Pierre R. Chantelois

               

               


            • Leprince 26 février 2008 07:19

              a pierre r,

              "casse toi pauvre con !" Sarkozy au Salon de l’Agriculture.


            • Vilain petit canard Vilain petit canard 26 février 2008 13:44

              Ah non Leprince, pitié, pas Demian West !


            • Vilain petit canard Vilain petit canard 26 février 2008 15:57

              Ahaa donc Leprince = Demian West ??


            • morice morice 25 février 2008 15:25

              Y’a plus qu’à la nommer au gouvernement en Mars et tout sera parfait !! Ce gouvernement se suicide et sa majorité avec ! par pure bêtise, dont Morano est l’une des meilleures représentantes : pour mémoire elle était allée déguisée assister incognito à un forum citoyen de Royal pendant la campagne, manque de bol elle s’est fait piquée. Méchante, aigrie, mais en plus bête, immensément bête. « la politique pénale dont il est question est, à mon sens, courageuse et lucide » dites-vous ? Elle ne l’est pas non plus !! et ses défenseurs comme Morano au niveau du projet, ni courageux ni lucide !!!


              • Nobody knows me Nobody knows me 25 février 2008 16:55

                Je vais me faire un plaisir de tomber dans les mêmes travers que cette femme :

                Sa bêtise est abyssale, elle est d’une vulgarité dégoûtante, ses arguments sont totalement nuls à chaque émission où je la vois/l’entend.

                Pour tout vous dire, j’ai l’impression de lire lerma à chaque fois que je l’entends. Z’imaginez un peu ?!


              • Vilain petit canard Vilain petit canard 26 février 2008 15:59

                Attends, nobody, si ça se trouve, lerma c’est le pseudo de Nadine Morano... quelle angoisse !

                 


              • Francis Francis 25 février 2008 16:04

                Bonjour,

                 

                on parle, ici, d’indépendance de la justice ?

                 

                De quelle indépendance s’agit-il ?

                 

                De celle d’Outreau, de Myriam Masse ? (faites fonctionner les moteurs de recherche)

                De celle qui condamne un "manager de football" qui a mis les "doigts dans la confiture" à 2 ans ferme mais qui condamne d’autre part un Inspecteur de l’education nationale à 2 ans dont 18 mois avec sursis pour agression sexuelles par personne détenant l’autorité commises sur le personne de 18 jeunes institutrices stagiaires ?

                De celle qui condamne à 3 mois de prison un ambulancier qui se serait masturbé dans son véhicule et qui n’inquiète nullement un juge qui a fait cela en salle d’audience ?

                De celle qui mute en urgence une substue ayant participé à cette émission de TV ? (allez télécharger la version complète en suivant les liens de cette page ou visionnez la ici)

                En fin de page du lien donné vous lirez :

                [...] Martine Bouillon a été mutée en province par le Conseil Superieur de la Magistrature (dans lequel siege le President de la Republique) le lendemain matin de la projection tardive du documentaire. Sous le pretexte :
                " d’atteinte à la delicatesse ".
                Le Haut Magistrat qui lui a assigné l’ordre de mutation a été mis en examen par la suite pour pédopornographie mais a été blanchie.
                M.B. se refuse desormais à tout commentaire sur cette affaire déclarant seulement qu’elle
                " a des personnes a proteger ".
                [...]

                 

                En matière de violences à caractère sexuel je dispose de bien de données statistiques montrant qu’il n’y a pas que les multrécidivistes qui existent.

                Ce n’est pas de lois nouvelles dont ont besoin les citoyennes et citoyens français c’est de l’application des lois existantes. Je crains fort que nos n’en soyons encore aux vers de La Fontaine. "Selon que vous serez...."

                Merci de votre lecture et recherches. A votre disposition pour plus de renseignements.


                • Philou017 Philou017 25 février 2008 16:33

                  Le gouvernement aux abois utilise un theme ultra-sensible pour tenter de justifier tout et n’importe quoi, y compris que le president foule au pied la constitution.

                  Le debat sur les risques posés meriterait une autre hauteur de vue et de responsabilité de la part de nos dirigeants. Ca s’appelle de l’exploitation du sentiment de peur chez les gens. Sarkosy en a l’habitude, mais là ça va vraiment loin.


                  • Le Petit Nico Le Petit Nico 25 février 2008 16:42

                    Je m’étonne que mes "semblables" de gauche perdent autant de temps à argumenter sur des "surenchères verbales" de la droite , surenchères qui ont le don de mobiliser l’électorat de base de l’ump et que la gauche , en s’obstinant à vouloir commenter l’absurdité , ne fait qu’emplifier (la mobilisation) .

                    Certes , ce qu’a dit Mme Moreno est grotesque .

                    Certes , cette loi est completement liberticide et est totalement antinomique de la notion que l’on peut se faire de justice .

                    Mais n’oubliez pas qu’a ainsi nourrir le débat , vous ne faites que le jeu du Président et de son équipe , à savoir vous placer en porte à faux sur les questions de sécurité et faire oublier la chute du Président dans l’opinion du pays ...

                     

                    Ne parlons pas de sécurité , continuons à nous battre sur notre terrain .

                    Même si nous savons vous et moi que nous avons raison sur cette question , parler de sécurité n’a jamais fait que donner des électeurs supplémentaires à la droite .

                    Le Petit Nicolas (mais en Plus Grand)


                    • Castor 26 février 2008 15:22

                      Attention, le petit Nico est un vrai résistant, avec une vraie stratégie !

                      Brrr, ça fait peur d’un coup.


                    • TOTORdu60 25 février 2008 16:43

                      Je voudrais faire remarquer que Mme Morano en mettant le PS au rang des "complices des assassins" finit par sous-entendre qu’il en est de même du Conseil constitutionnel !!!!


                      • Fergus fergus 25 février 2008 16:45

                        Nadine Morano n’en est, hélas, pas à son coup d’essai. Elle n’est pas pour autant une atrabilaire aigrie ou une évaporée qui ne contrôle pas sa parole, mais une porte-flingue de la Sarkozye que l’absence de scrupules et l’ambition dévorante conduisent à aller toujours plus loin dans la provocation et parfois, comme aujourd’hui, dans l’ignominie. Et cela d’autant plus qu’elle n’était plus ces derniers temps en odeur de sainteté, précisément pour cause de dérapages contre-productifs. Mais un remaniement ministériel s’annonce, et Nadine, par crainte de ne pas en être une fois de plus, outrepasse à nouveau, de manière caricaturale et terriblement choquante, la bienséance en matière de contestation politique. Une fois de encore, cela devait la disqualifier dans son propre camp. Qui s’en plaindra ? Mais comme l’a souligné Philippe Bilger, la faute est cette fois très grave dans une démocratie adulte. Je crains malheureusement que cette faute ne débouche pas sur les sanctions qui s’imposent !


                        • jbal 25 février 2008 16:48

                          Mme Moreno n’est qu’un pion que l’on déplace à l’envie ou que l’on met au placard. Mais s’en doute t-elle seulement ?


                          • millesime 25 février 2008 16:56

                            Nadine Morano est coutumière des excès de language, voir de gesticulation : député de Toul, elle s’était engagée à trouver des solutions pour l’usine de pneus Kleber, mais (probablement sur ordre) elle a bien vite abandonné toute idée de négociation...

                            sans pour autant approuver ou désapprouver de l’appel du 14 février publié dans l’hedomadaire "marianne" n’a-t-elle qualifié les signataires de "charognards" et "revanchards" ...comme il y est dit , les meilleurs esprits peuvent s’égarer, en s’alignant sur les "insanités de l’exquise Nadine Morano"... !

                            Ainsi comment peut-on la respecter en tant que porte parole de l’UMP, si elle n’est pas capable de respecter ses contradicteurs....

                            "le sage ne dit pas ce qu’il sait, le sot ne sait pas ce qu’il dit.. !" (sagesse turque)

                            "le grand mystère, ce n’est pas que les gens fassent mal les choses, c’est qu’il leur arrive de les faire bien"

                            (saura-t-elle un jour ???)

                             

                             


                            • Forest Ent Forest Ent 25 février 2008 16:58

                              Les propos de Mme Morano ne me semblent dans le fond pas si différents de ceux que tient l’UMP depuis toujours, ni surtout de ceux que tenait l’auteur dans son "célèbre" article "Saint Badinter".

                              La fermeté souple des UMPistes me semble de moins en moins lisible et de plus en plus amusante. Ces contorsions sont au sens propre tordantes. Avouez : vous avez maintenant peur que le chef ait des idées. smiley

                              Que pense un magistrat de la demande faite par le chef de l’exécutif à un président de cour de cassation des méthodes possibles de contournement d’une décision du conseil constitutionnel ? Just for fun ...


                              • Annie 25 février 2008 18:03

                                Un article a été publié il y a quelques jours par un juriste sur Rue89, très technique, mais qui remet en cause la décision du Conseil Constitutionnel. Il me semble que c’est beaucoup plus grave que la réaction de Nadime Moreno. Si vraiment le conseil constitutionnel a accommodé ce projet de loi, et n’a pas osé mettre en évidence son absence de conformité avec la constitution, faut-il s’étonner que NS conteste sa décision. Malheureusement pour tous ceux qui comme moi ne sont pas des juristes et qui dépendons d’eux pour être informés, il est navrant de voir la politisation des objectifs de cette loi.

                                Mr Bilger, pouvez-vous répondre à cette question ou à cette remise en cause de ce juriste. Si j’ai bien compris, le rôle du conseil constitutionnel est de décider si une loi est conforme à la constitution. Est-ce le cas pour cette loi ?

                                http ://www.rue89.com/2008/02/22/retention-de-surete-le-discredit-du-conseil-constitutionnel

                                Je n’ai pas l’impression de m’écarter du sujet en posant cette question.


                                • 26 février 2008 13:54

                                  Cet article pose effectivement extrêmement bien le problème. Un travail de Vrai Juriste dont monsieur Bilger devrait s’inspirer.


                                • ddacoudre ddacoudre 25 février 2008 18:13

                                  Bonjour bilger

                                   

                                  Une juste observation des excès des phrases chocs je pense que notre président et bien d’autre font avec de dangereuses réductions, et je partage sur ce point votre article.

                                   

                                  Sur la responsabilité il serait temps à l’aube du XXI siècle au moment où la science nous apprend de plus en plus que nos actions se construisent avant l’événement qui les réalise, de distinguer cette notion de responsabilité individuelle qui ne se présente plus que comme un refus de comprendre que chacun participe  à divers niveau au réalisations d’actes que nous classons asociaux.

                                  Les individus n’ont qu’une responsabilité d’acteurs, soit à titre pathologique, soit à titre déviant. Dans les deux cas ils ne peuvent pas être tenu pour responsable des maux qu’ils portent ni des organisations culturelles dans les qu’elles ils naissent. C’est seulement l’environnement biologique et l’apprentissage culturel dans le milieu sociologique qui déterminera en toute conscience ce qu’ils feront.

                                   

                                  Les hommes ont peur de poser ce concept, ils pensent que cela dédouane chacun de ses actes et qu’ils ne pourront plus en punir certains. Il est vrai que cela pousse à la compréhension, mais cela ne rend pas naïf, pour ne pas punir ou écarter des individus dangereux pour les autres.

                                  Cela n’apporte pas non plus de réponse aux « crimes politiques » qui ne trouvent leur solution que dans un processus irrémédiable de confrontations guerrières qui cesse toujours à un moment ou un autres, de la même manière que cesse une épidémie.

                                   

                                  Cela conduit à prendre des mesures appropriées et n’ont des mesures vengeresses ou d’illusionnistes comme tolérance Zéro et principe de précaution, ou de slogan politicien du genre moi je suis le président des victimes.

                                   

                                  Au delà de l’excès du verbe que tu as soulevé, ces excès et ses slogan repoussent les seuils de tolérance de toute société pour les hisser vers un absolu criminogène, et ils ne visent plus a solutionner les problèmes de fond qui les ont générés ou qui sont consécutif aux effets mais seulement résorber des effets qui se reproduiront puisque que leurs causes demeures.

                                   

                                  Ce n’est bien sur pas à la justice de s’occuper des causes, mais c’est souvent ce qu’attendent d’elles à tors les citoyens.

                                   

                                  La réponse factuelle qui est donné aux événements comme celui aux récidives des viols, n’est qu’une réponse politicienne, dont les données d’ensemble font mesurer l’illusion et la dangereuse dérive.

                                   

                                  En 2006 il y a  eu 3 726 millions de crime et délits, dont 9 993 milles viols, et il nous est expliqué que l’on ouvre un centre de rétention pour une trentaine (30) de cas graves, la démesure et évidente, et le traitement factuel affectif l’est aussi. Et comme il y en aura d’autres viols et récidives nous passerons à la réalisation de la suggestion de certains, la peine de mort,  car la mesure se vend me comme la solutions, alors que les chiffres nous démontrent qu’il y aura plus de 9 000 passages à l’acte et que dans une année il y a environ 3 homicides par jours soit 976 en 2006.

                                   

                                  La dangerosité de ce processus est qu’il ne conduira qu’a une aggravation de la répression sans apporter de solution au fond, car les événement qui ont conduit à 3 726 millions de crimes et délits sont toujours efficients, pour mémoire je rappelle qu’en 1965 il y avait 666 milles crimes et délit et nous sommes passé à plus de 3 500 en 1985.

                                   

                                   


                                  • dalat-1945 25 février 2008 23:57

                                    Décidémement vous avez l’air fâché avec les chiffres. Confondre "millier" avec "million", on voit que celà ne vous fait peur, mais pour parler de criminalité !

                                    Il est vrai que des gens comme vous (qui souvent ne savent pas de quoi ils parlent ) ont l’habitude de parler pour ne rien dire. Pauvre type !


                                  • Francis Francis 26 février 2008 07:49

                                    Bonjour,

                                     

                                    que de dureté avec quelqu’un qui semble avoir fait une petite salade de copié collé.

                                    Pourquoi n’avez-vous donc pas rétabli la "vérité" des chiffres contestés ?

                                    Pour ma part , au delà de certains "écarts" que j’attribue à un mauvais "copcoll" il me semble reconnaître certains chiffres. Je vais apporter un peu plus tard, car cela concerne aussi certains autres commentaires, des éclaircissements sur ces chiffres.

                                    En attendant revisitez donc mon précédent commentaire

                                     Merci de votre lecture.


                                  • ddacoudre ddacoudre 26 février 2008 19:52

                                    bonjour

                                    j’ai lu que tu avais fait l’ajustement qui en découle pour gommer mon oubli de virgule.

                                    cordialement.


                                  • ddacoudre ddacoudre 26 février 2008 19:55

                                    bonjour francis l

                                     

                                    Les chiffres sont officiels soure inssee et ministère de l’intérieur, et je ne fait jamais de copier coller.

                                    cordialement.


                                  • Philou017 Philou017 25 février 2008 18:19

                                    @l’auteur

                                    "Quand Nadine Morano se laisse ainsi aller, j’ai besoin de me rappeler que la politique pénale dont il est question est, à mon sens, courageuse et lucide. Ce n’est pas la première fois que je me suis senti mal à l’aise devant des explications maladroites, pauvres, sommaires, qui venaient altérer la validité de ce qu’elles prétendaient défendre."

                                    Il n’y a pas de hasard. Les ’arguments" développés sont lamentables parce que ce qui fait le fond de l’affaire est lamentable. Cette mesure de "rétention de Sureté" est mauvaise et mal venue. Elle est le symbole d’un pouvoir qui cherche à repondre par la représsion systématique et la désignation à la vindicte populaire des individus dangereux. Plutôt que d’apporter une réponse équilibrée aux problemes.

                                    La récidive de criminels vient en grande partie du fait que les conditions de détention dans les prisons françaises sont lamentables. Il y a beaucoup de gens malades mentalement qui ne sont pas soignés. Et les conditions de vie de nos prisons ne peuvent que les renfermer dans leur maladie.

                                    Aucun moyen n’est proposé par le gouvernement pour remédier à cet état de fait. Il ne sait que s’enfoncer dans une politique sécuritaire visant bien plus à carresser le citoyen inquiet dans le sens du poil, d’une façon tres démagogique et irresponsable. Aux dépens de la justice. Et aux dépens de vrais résultats.

                                    Cette instrumentalisation d’une certaine criminalité est le pire que ce peut offrir la politique.

                                    Au delà de cela, je pense que nous sommes dans une société en crise, qui voit croitre les problemes et par conséquent la délinquance. Notre société, basée sur le fric, la consommation, l’individualisme, le réalisme primant sur tous les idéaux, est en train de devenir immorale. Il ne s’agit pas de faire porter la culpabilité sur la société, mais de faire un constat. Si la société doit se protéger de gens dangereux, elle doit aussi faire le constat de ses manques.

                                    Ce n’est pas par des attitudes comme celle des Sarkosystes qu’on avancera dans ce sens. Mais, sans doute qu’en l’absence de tout programme de fond pour répondre aux problemes des gens, certains partis comme l’UMP préferent désigner des boucs-émissaires.


                                    • machinchose machinchose 25 février 2008 18:27

                                      sur mille points nous sommes désaccord complet M. Bilger, mais là je dois dire que je trouve votre intervention salutaire et j’aimerais que M. Devidjian la lise. C’est un peu facile de lacher les porte flingues et de s’en laver les mains.


                                      • Brieuc Le Fèvre brieuclef 25 février 2008 18:44

                                        La clause de rétroactivité de la loi Dati est anticonstitutionnelle. C’est un fait. La faire passer supposerait de changer la Constitution pour en abroger l’article 8 de la Déclaration Des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il faudrait aussi modifier l’article 2 du Code Civil.

                                        Au delà de ce fait cependant, la question de la remise en liberté de gens dangereux se pose, et doit faire l’objet d’une réflexion sérieuse et honnête. Le rôle de la prison dans la récidive est par exemple à considérer, comme souligné par un contributeur dans ce fil.

                                        Sans esprit de provocation aucun, je pose ces réflexions, qui à mon sens seraient à prendre en compte dans un débat ouvert à tous les français :

                                        *La bagnole tue chaque année trois fois plus de personnes innocentes que tous les crimes recensés, parmi lesquels les crimes de psychopathes et autres criminels sexuels sont une minorité. Quelqu’un a-t-il proposé de supprimer la bagnole ? Non. Pourquoi ? Parce que nous ne voulons pas sacrifier notre liberté de mouvement au risque pourtant réel de mourir broyé par la tôle de notre véhicule. Dès lors, est-il raisonnable de vouloir fouler au pied les principes de la Constitution pour croire (illusoirement) nous mettre à l’abri d’un risque donné ?

                                        *Sur l’applicabilité de la "rétention de sûreté". Comment décider que telle ou telle personne sera relâchée, tandis qu’une autre sera gardée enfermée ? A chaque cas, il y a un risque à prendre, qui se résume en ceci en chaque situation : risquer de relâcher un monstre ou risquer d’enfermer un citoyen en rédemption. Je crains que, à force de craindre le risque de relâcher un monstre, les personnes amenées à décider seront surtout enclines à décider... de ne pas se mouiller ! Tout le monde reste au trou, quel que soit le profil en fin de peine !

                                        *Sur l’éthique de la rétention de sûreté : est-il possible de condamner une personne à rester enfermée ad vitam aeternam sur la base d’une estimation du risque qu’elle aurait d’avoir l’intention de passer à l’acte ?

                                        *Les crimes sexuels sont très minoritaires, leur incidence sur la population est très faible (ce qui bien sûr n’enlève rien à leur horreur), et je repose donc la question : est-il raisonnable de bafouer nos principes de liberté individuelle, de protection de l’individu face aux excès de l’Etat, des autres citoyens, de la majorité bien-pensante, etc, au nom d’un risque initialement faible et qui de toute façon ne sera jamais de zéro ?

                                        Voilà, ce sont quelques éléments de la réflexion que je mène en ce moment, que je livre ici en espérant contribuer à un débat de fond sur le sujet.


                                        • Philou017 Philou017 25 février 2008 20:06

                                          Merci de votre commentaire éclairant.

                                          D’une maniere plus générale, je trouve la peine de rétention abberrante et dangereuse. On va enfermer des gens parce qu’on pense qu’ils sont dangereux. Jusqu’où s’arretera-t-on ? Est-ce que quelqu’un qui declare dans un acces de colere, je vais faire sauter la préfecture ou la mairie, sera jugé dangereux et enfermé ? C’est ma porte ouverte à tous les dérapages et à toutes les dérives.

                                          Cette exacerbation du sentiment sécuritaire est une instrumentalisation de la peur des citoyens. Si le probleme est réel, il mérite d’autres réponses que cette dérive sécuritaire.

                                          La vérité, c’est que l’hopital psychiatrique manque de plus en plus de moyens, les gens emprisonnés souffrant de troubles ne sont pas soignés, le suivi des gens à probleme est peu et mal assuré. Le manque de moyens, du au libéralisme, amene les pires dérives politiciennes.

                                          C’est ce qui vient de signifier Mme Morano en accusant ceux qui ne sont pas d’accord avec ces mesures répréssives : ’vous êtes du coté des assassins’.


                                        • dalat-1945 26 février 2008 00:05

                                          Réflexion d’un nul, d’un demeuré ou de quelqu’un qui n’est jamais allé à l’école.

                                          C’est triste


                                        • Philou017 Philou017 26 février 2008 01:19

                                          Les demeurés réagissent par l’insulte plutôt que par un discours construit. Vous devez donc en faire partie.


                                        • 5A3N5D 25 février 2008 19:05

                                          Affaire qui montre que, même au Conseil constitutionnel, on nage dans la plus profonde confusion... mentale.

                                          La loi "Dati" impose la rétention de sûreté à des gens qui ont des troubles du comportement (on l’admet implicitement en les privant de liberté après leur période de détention) qui devrait conduire un tribunal à déclarer leur irresponsabilité pénale.

                                          On joue donc sur deux tableaux : la responsabilité pénale, qui amène à la condamnation devant la juridiction pénale semble "normale" ;

                                          Néanmoins, on prononce cette condamnation en l’assortissant d’une période de rétention (renouvelable) en admettant donc que ces mêmes personnes ne sont pas maîtres de leurs actes, donc irresponsables pénalement. 

                                          Le Conseil constitutionnel n’a rien vu. 


                                          • Raptor Raptor 25 février 2008 19:50

                                            Cher Monsieur Bilger !

                                            Descendez de votre prétoire, retirez votre robe, cessez de fréquenter les salons parisiens, et, surtout, respectez ce devoir de réserve qui est imposé à une majorité de fonctionnaires !
                                            Malheureusement les magistrats sont injusticiables et portent trop souvent atteinte non seulement à l’indépendance de la "Justice" (cequ’il en reste) mais violent les lois qu’ils sont censés faire respecter en dernier ressort !

                                            Si la politique est systématiquement honnie et rejetée par beaucoup de français "de base", n’est que la conséquence des tromperies, mensonges et mauvais esemples permanents qu’ils nous infligent
                                            Morano n’a besoin de personne pour sa défense, c’est une teigne qui s’est pourtant fait clouer le bec lors d’une émission de télé. Ses excès n’ont rien à envier à celles de son "mini-maître".
                                            Elle ne mérite même pas ce billet "bilgersque" passablement "faux cul."

                                            Reprenez votre lutte interne pour une vraie Justice qui, comme la Santé, part à vau l’eau.
                                            Quand on voit la différence de traitement des affaires telles que celle de Jérôme Kerviel, l’appartement de l’île de la Jatte à Neuilly, les tirs sur la police à Villiers-le-Bel et tous les mitraillages en Corse...
                                            La liste n’en est que trop longue et "s’enrichissant" chaque jour. Présomption d’innocence sélective pour ne pas dire ségrégationniste, violation du secret de l’instruction par les procureurs ...
                                            Mélange délétère de la "haute magistrature" avec la politique, les médias quand ça les arrange.
                                            Bel exemple que ce Lemesle, procureur général auprès le Cour d’appel de Paris qui est tutoyé par Sarkozy et qui lui rend bien....


                                            • jrr 25 février 2008 20:29

                                               

                                              Laisser la France ingouvernable à son déclin irréversible…

                                               

                                              Le lynchage médiatique débile qui vise le Président de la République française démocratiquement élu montre que ce pays profondément malade est devenu ingouvernable, irréformable et va droit dans le mur.  

                                               

                                              Qu’il y aille donc !

                                               

                                              Je suggère à Nicolas Sarkozy, suivant l’exemple prophétique de de Gaulle, de faire un référendum à la première de ses réformes annoncées dans son programme électoral qui est bloquée par l’opposition systématique à laquelle il se heurte. Et de démissionner sans état d’âme si le peuple refuse d’accepter la réforme proposée.

                                               

                                              Ainsi, il pourra mieux utiliser sa vie dans le privé, par exemple en Italie, plutôt que de jouer les têtes de turc de ce peuple de débiles, de ce peuple de charognards assistés.

                                               

                                              Quant à son successeur, de gauche ou de droite, il continuera d’aller dans le mur, comme Chirac, jusqu’à la faillite de l’état français : troubles sociaux, mise sous tutelle par le FMI ou l’Europe, soupe populaire et misère crasse. Quant aux journalistes charognards qui se délectent de leur lâcheté, ils pourront ainsi rejoindre rapidement les SDF qui infectent Paris.

                                               

                                              Le déclin de la France est irréversible… que le successeur de Nicolas Sarkozy s’appelle Jean-Marie le Pen ou DSK, on lui souhaite bien du plaisir dans la chienlit qui s’annonce.

                                               

                                              La grande Europe prendra alors son essor, emmenée par l’Allemagne et l’Angleterre, notamment – des pays courageux qui ont su se réformer, alors que la France, en conchiant cette valeur irremplaçable qu’est le travail, a scellé elle-même son destin.    

                                               


                                              • Black Ader 25 février 2008 20:36

                                                T’es optimiste, toi, ca fait plaisir !

                                                 

                                                Bon, ok, tu as raison sur la France, mais merde, avec de la Volonté, avec LA VOLONTE DE PUISSANCE de Sarkozy et de la Droite en général, on va peut être réussir à s’en sortir.

                                                Croisons les doigts..


                                              • Forest Ent Forest Ent 25 février 2008 22:16

                                                Sarko, démissionner comme de Gaulle ? Ce serait trop beau. Vous prenez mes désirs pour des réalités. D’ailleurs Mitterrand et Chirac ne l’ont pas fait non plus. Eh non, vous avez encore quatre ans à tirer, à mesurer les conséquences de votre vote.

                                                Sarko, victime d’un lynchage médiatique ? Il vaut mieux lire ça que d’être aveugle ! Les 53% de français qui avaient voté pour lui et en étaient tout guillerets ont été retournés par les méchants TF1 et A2 qui lui veulent du mal ? Impossible : ils sont trop satisfaits de ce que pour une fois un programme électoral ait été appliqué à la lettre.

                                                La nouvelle loi abordée dans cet article est débile et inutile. Vouloir en plus en imposer des termes censurés au mépris de la constitution est risible.

                                                Il s’agit de mettre à l’asile des gens dangereux ? Il y a déjà une procédure d’internement pour ça. Mais, allez-vous me dire, s’ils sont fous, pourquoi n’ont-ils pas bénéficié d’un non-lieu médical ? Dans ce cas, vous rétorquerai-je, à quoi bon les faire voir par des médecins s’ils sont responsables de leurs actes ? C’est toute l’ambigüité de ce sujet : s’agit-il d’une peine ou d’une mesure administrative à caractère médical ? S’ils sont responsables, alors c’est une peine pénale, et on ne rejuge pas la chose jugée. S’ils sont irresponsables, alors ils auraient dû être mis à l’asile et pas en prison.

                                                Qu’en pense notre fin juriste d’auteur ?


                                              • Philou017 Philou017 25 février 2008 23:26

                                                "Le déclin de la France est irréversible… que le successeur de Nicolas Sarkozy s’appelle Jean-Marie le Pen ou DSK, on lui souhaite bien du plaisir dans la chienlit qui s’annonce."

                                                Bien d’accord. Mais ce qui rend la France presque ingouvernable, c’est l’opposition de ses idéaux et de son humanisme avec un libéralisme qui foule au pied toutes ces valeurs. Un libéralisme installé sous l’impulsion des hommes politiques en place depuis plus de vingt ans.

                                                Seuls les gogos à courte vue comme vous, jrr, croient qu’il faut accepter tout et n’importe quoi pour rester dans les rangs d’un compétition internationale voulue par nos banquiers, et leurs adjoints, les politiques.

                                                Est-ce que vous ne vous demandez jamais "mais pourquoi faire, pour arriver à quoi ?". C’est toute la réussite de la propagande néo-libérale d’arriver à faire accepter aux gens les délocalisations, la remise en cause des acquis sociaux, les services publics, le rachat des entreprises par les fonds d’investissement, etc etc

                                                La propagande marche toujours bien de nos jours.

                                                Ceci dit, pous vivre autrement, il faudrait prendre les choses par le manche, sortir de l’Europe libérale, reconstruire notre économie, renoncer à la consommation facile. Et ca, les Français, divisés et fragilisés, ne parraissent guere prêt à s’y engager. C’est ce manque de courage et de détermination qui prête à la critique, bien plus que l’habitude de raler.


                                              • Eugène 25 février 2008 22:50

                                                Si "beauf" pouvait trouver son féminin, ce serait Nadine Morano.

                                                Désolé.


                                                • claude claude 25 février 2008 23:10

                                                  @ l’auteur,

                                                  mr bilger,

                                                  moi, ce qui me choque dans vos propos, c’est que vous surfez sur la vague de l’émotion stérile du populisme.

                                                  qui, même parmi les plus farouches extrémistes de gauche, voudrait prendre le risque de remettre des prédateurs en liberté ? aucun.

                                                  vous placez le débat sur un terrain qui n’en est pas un un.

                                                  en revanche, à l’inverse de nombre de vos confrères magistrats de droite comme de gauche, vous ne semblez pas plus inquiet que cela, devant l’atteinte aux droits fondamentaux de l’individu, que représente la rétroactivité de la loi dati.

                                                  vous ne semblez pas choqué par l’incroyable mépris que portent le président et sa clique au respect de l’autorité du conseil constitutionel et à la constitution elle-même, ainsi qu’au corps des magistrats, dont ils semblent vouloir en faire des valets au service de leurs caprices émotionnels et populistes

                                                  vous, que la république a mandaté pour faire respecter la loi, devriez être le premier à vous attacher à son respect. 

                                                  à croire que le miroir aux alouettes vous a hypnotisé vous aussi...


                                                  • jipéa 26 février 2008 07:16

                                                    La Morerano est moche avec ses lèvres aptes à avaler tout le libéralisme sirupeux des néocons français, les vrais responsables des CAISSES VIDES !

                                                    Qui a vidé les caisses pendant 6 années ?

                                                    Qui pompé le liquide ?

                                                    Qui a voté les budgets en déficit ?

                                                    Cette fausse beauté venue de l’est avec son ADN industrieuse assez vulgaire est-elle vierge de reproches ?

                                                    Alors pour la leçon aux terroristes parlementaires elle serait inspirée de fermer sa bouche qui aspire  nonobstant à d’autres fonctions.


                                                    • Christoff_M Christoff_M 26 février 2008 08:17

                                                       Apparemment la nouvelle génération d’élu de l’UMP a besoin de prendre des cours de français et de communication et ne se distingue pas par la finesse de ses propos...

                                                      le recul manque sur les sujets graves...

                                                      Dans les stages de com on leur avait surement dit qu’il fallait parler à la France d’en bas !! le problème c’est que certains ou certaines font tout au premier degré et on du mal à dissimuler qu’ils récitent une leçon !!


                                                      • Annie 26 février 2008 12:32

                                                        En tout cas, la communication est efficace puisque d’après un sondage réalisé aujourd’hui par le Figaro, 80% des français sont favorables à l’entrée en vigueur immédiate de cette loi. Seuls 30% estiment que c’est une atteinte aux libertés. La plupart estime qu’elle permettra de diminuer les risques de récidive.

                                                        La démagogie a de beaux jours devant elle. Je doute que Nadine Moreno tempère ses propos, accuser le PS d’être du côté des assassins a payé.


                                                        • Annie 26 février 2008 15:21

                                                          Je les cite parce qu’à mon avis les gens qui sont en faveur de la mise en application immédiate de cette loi ne se gêneront pas pour en parler, et les citer pour appuyer leurs arguments. De plus, qu’ils soient bidons ou non, je ne sais, mais j’aurai plutôt tendance à penser qu’ils reflètent assez fidèlement la réalité. En dehors de toute considération juridique, laisser en prison des gens qui sont dangereux semble relativement raisonnable. Mais le diable est dans les détails. Mon intervention précédente évoquait le manque d’informations à ce sujet ; certains juristes et associations ont déclaré que cette loi était anticonstitutionnelle, tandis que d’autres ne la contestent pas. La constitution est-elle tellement floue qu’il soit possible de l’interpréter au point de lui dire une chose et son contraire ? Pourquoi les juristes ne sont-ils pas d’accord ? j’aimerai bien comprendre.

                                                           


                                                        • Annie 26 février 2008 15:26

                                                          Désolée, Parkway, mais je suis passée complètement à côté de ce que je voulais dire. Je citais les sondages du Figaro pour montrer que l’intervention de cette dame avait rempli ses objectifs.


                                                        • 26 février 2008 13:06

                                                          Nicolas Sarkozy,président de la République a fait parvenir un message de « félicitations » à quatre diacres catholiques intégristes « ralliés » qui ont été ordonnés à Rome, à St Jean du Latran, samedi dernier dans le cadre de l’Institut du Bon Pasteur de l’ex prêtre lefebvriste Philippe Laguérie. Ce dernier a en effet confirmé l’information selon laquelle le président français avait « confié le soin à son chef de cabinet » d’indiquer combien il avait été « sensible » à la nouvelle de ces ordinations et de transmettre « personnellement » tous ses voeux et « félicitations aux futurs diacres ». Un message qui a été lu à la fin de la cérémonie d’ordination des quatre diacres (la dernière étape avant de devenir prêtres et d’être ordonnés au sacerdoce).

                                                          (...)

                                                          Et plus loin dans ce discours fleuve écrit pour lui par son chef de cabinet, la très catholique conservatrice Emmanuelle Mignon (récemment rendue célèbre sur sa sortie à propos des sectes !), Nicolas Sarkozy n’hésita pas à mettre en concurrence l’instituteur de la laïque et le curé :« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé... parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».

                                                          Le message de « félicitations » envoyé aux disciples intégristes de l’abbé Laguérie, via son directeur de cabinet,Emmanuelle Mignon, s’inscrit parfaitement dans la logique du discours du Latran. Et à l’heure ou le Président Français ne sait plus par quel bout stopper sa dégringolade de popularité dans les sondages, le recours à la religion est aussi un excellent détournement de sens pour occulter les vrais problèmes qu’il doit affronter.

                                                          D’autant que dans la période électorale actuelle, municipales oblige !, ce vieux briscard de la politique cherche à se rallier toutes les voix encore disponibles à l’ultra droite de l’échiquier politique hexagonal, à savoir les catholiques conservateurs et traditionalistes proches non seulement de la galaxie du chouan Philippe De Villiers mais aussi et surtout, les plus nombreux, ceux de la mouvance du Front National, sensibles plus que jamais à un appel au sursaut d’une civilisation de chrétienté au regard de la menace des barbares de la modernité et des ayatollahs de l’Orient devenus à leurs yeux complètement incontrôlables.

                                                          Extrait de "L’intégriste Laguérie félicité par Sarkozy !" sur http://www.golias.fr

                                                          La société est trop axée sur les grands moyens de communication pour qu’il y ait encore des génies méconnus. On ne peut plus rester dans l’ombre quand on a quelque chose à dire (Djian)

                                                          Valeo !


                                                          • armand armand 26 février 2008 14:47

                                                            Je m’étonne qu’on n’ait pas proposé une solution bien plus simple et bien plus constitutionnelle : à crime ignoble sentence absolue et incompressible. Si le gouvernement, au lieu de préconiser une plus grande sévérité en matière de peines effectives, se rue dans une volonté de contredire un des principes les plus fondamentaux du droit, c’est qu’il se soucie moins des victimes que d’un prétexte pour modifier la Constitution.


                                                            • Emmanuel W 26 février 2008 15:39

                                                              Merci Nadine de soutenir ton Nicolas, encore et encore. Car il le vaut vraiment bien.

                                                              S’en débarasser ? Ce genre de boulet doit être très méchament revanchard, dans son style charcutière des halles : que du bonheur en perspective pour nous et Nicolas...Encore merci. 


                                                              • Christoff_M Christoff_M 27 février 2008 03:43

                                                                 En attendant tout le monde rigole ici mais c’est un lieutenant efficace pour Sorkozy, du genre à serrer les mains sur le marché en disant bonjour, ma brave dame, mais oui on y pense... a gauche ils ont Montebourg, encore plus faux cul encore plus arriviste....

                                                                  Mais Moreno a fait mieux débaucher le directeur de cabinet de son adversaire PS.... quand on vise un siège ou une place à tout prix, on oublie les étiquettes, les municipales nous donnent une idée de ceux qui s’engagent en politique !!

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