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Accueil du site > Actualités > Economie > 2010-2015 : le krach démographique

2010-2015 : le krach démographique

Le krach démographique sera-t-il le successeur du krach boursier de 1929 ?

Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela ne soit pas le cas...

Le contexte : depuis plusieurs années de nombreux démographes, analystes et journalistes de toute la planète émettent des éléments irréfutables sur la baisse de natalité et le vieillissement de la population mondiale.

Les chiffres sont éloquents, en Amérique du Nord 46 % de la population active est sur le point de prendre sa retraite. Au Canada, cela représente 3,8 millions de postes de travail libérés.

En Europe, on constate une baisse de plus de 7 millions de la population en âge de travailler. L’Europe qui représentait 12 % de la population mondiale dans les années 70 ne représentera plus que 6 % de celle-ci en 2030.

En Chine, le même phénomène arrivera un peu plus tard. Seuls l’Inde, le continent africain et certains pays d’Amérique latine ne seront pas totalement concernés.

Au-delà des chiffres, cette situation risque d’amplifier des risques graves pour l’humanité qui doit également dans un même temps relever un défi écologique important. Que faire pour éviter cette perte sans commune mesure de main-d’oeuvre qualifiée et des connaissances et savoir-faire qu’elle porte en elle.

Les risques : les connaissances et savoir-faire qui représentent un actif important dans les richesses des nations et des entreprises qui les maîtrisent vont se perdre lors des départs de ces femmes et de ces hommes qui les détiennent.

Cela va engendrer une perte de réactivité, de compétitivité et de croissance, mais surtout une perte de connaissances essentielles sans aucune mesure.

Les nations et entreprises concernées vont devoir réinvestir massivement pour se ré-approprier ce qu’elles avaient capitalisé depuis des décennies.

Au niveau mondial, 41 % des entreprises reconnaissent aujourd’hui avoir des difficultés à recruter de la main-d’oeuvre qualifiée.

Qu’en sera-t-il demain ?

Cela va engendrer des défis qui seront difficiles à maîtriser pour :

- conserver un effectif stable et qualifié qui puisse assurer la pérennité de l’entreprise et assurer la richesse du pays ;

- assurer des formations appropriées au recyclage de la main-d’oeuvre qualifiée ;

- mettre en place des conditions de travail qui permettent de fidéliser les salariés ;

- assurer le financement des retraites.

Cette situation va immanquablement amplifier une surenchère des salaires pour les métiers en demande, une augmentation des flux migratoires des personnes et des entreprises entre les nations, pour sauvegarder un taux de croissance minimum à l’équilibre social et économique du pays et des entreprises concernés,

En Amérique du Nord, cette situation s’appelle le bogue de 2012 pour faire un parallèle avec le bogue de l’an 2000. En espérant qu’il ne s’apparente pas plutôt au krach boursier de 1929.

L’espoir : quoi qu’il en soit, j’espère que la prise de conscience est désormais acquise pour que les politiques, les actionnaires, les entrepreneurs et les managers entament les actions pour prévenir plus que pour guérir des maux qui nous guettent dans une telle situation si elle est subie plutôt qu’organisée

L’écologie va nous permettre d’entrer dans une économie de développement durable.

La gestion des connaissances est là pour nous permettre d’entrer dans l’économie du savoir.

Utilisons, cette richesse qui est donnée à l’être humain pour assurer d’une manière durable et équitable l’équilibre social et économique de notre planète.


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35 réactions à cet article    


  • Philippe VIGNEAU 7 mars 2008 11:18

    article assez incroyable !

    sachant que l’on est beaucoup trop nombreux pour vivre avec un mode de vie a l’occidentale au vu des ressources de la planete, reclamer un sursaut demographique, c’est soit vouloir maintenir les pays du sud dans la misere soit esperer un clash (famine, guerre) pour s’accaparer les dernieres ressources restantes... et oui dans un monde avec des ressources finies, la population ne saurait augmenter indefiniment...

     


    • Gugusse 7 mars 2008 12:06

      L’article présenté a le mérite de poser un des enjeux méconnus et mal compris de notre temps.

      A première vue, il est inquiétant d’être si nombreux et, surtout, toujours plus nombreux. Derrière cette apparence se cache la vérité de notre époque : les populations humaines atterissent les unes après les autres dans le régime démographique « moderne » (faible mortalité, faible natalité, fécondité en dessous du seuil de renouvellement, espérance de vie longue). En gros, la croissance démographique s’affablit progressivement au point de devenir proche de zéro autour de 2050. Le vieillissement de la population humaine, d’ici là, va se généraliser, à l’exception de l’Afrique subsaharienne et du Nord de la pénisule indienne et de quelques autres poches, beaucoup plus restreintes. Mais même dans ces zones la population se stabilisera et vieillira bien avant 2100.

      Tant mieux, oui, nous ne sommes plus confrontés à l’explosion démographique. Certes. Mais il y a un petit hic. Une pyramide des âges trop brutalement inversée peut provoquer des dégâts économiques et des tensions intergénérationnelles dont nous n’avons même pas idée. Je vais tenter de vous expliquer le plus en détail possible.

      Admettons une pyramide des âges réellement pyramidale (plus on descend dans les classes d’âge, plus elles sont nombreuses). A indice de fécondité inchangé durant 3 ou 4 décennies, la population augmente de toute façon. Parce que les classes d’âge qui ne sont pas encore en âge d’avoir des enfants au début de la période considérée sont plus nombreuses dans l’absolu que la génération qui a déjà des enfants au début de la période considérée. Si l’indice de fécondité est par exemple de 2 enfants par femmes, étant donné qu’il y a plus de femmes dans la génération la plus jeunes, ces femmes engendrent plus d’enfant qu’aupravant, même si elles ont la même fécondité moyenne que leurs aînées. Cet effet s’appelle l’effet dynamique de la pyramide des âges.

      Mais attention, cette règle s’applique aussi dans l’autre sens ! La tranche d’âge 0-20 ans en Europe aujourd’hui est largement moins nombreuse que la tranche des baby-boomers (environ 20%). L’indice de fécondité moyen de l’UE est de 1,5 enfants par femme, soit les 3/4 de ce qui est nécessaire pour assurer à peu près le renouvellement de la population sur le long terme, sans prendre en compte l’allongement de la durée de la vie (facteur d’accroissement de la population, mais uniquement par vieillissement) et l’immigration. Si l’on imagine que cet indice de fécondité de 1,5 sera celui de la tranche 0-20 ans, étant donné que cette génération est moins nombreuse que la précédente, la diminution déjà entamée de la population s’aggravera dangeuresement, elle s’élèvera à ce qui manque, soit environ 25% de diminution en environ 30 ans (sans viellissement et sans immigration).

      Par contre, si cette jeune génération connaît un rétablissement progressif de son indice de fécondité de 1,5 aujourd’hui à 2 d’ici 2030, cette augmentation de la natalité d’une génération qui est déjà moins nombreuse que la précédente suffira tout au plus à enrayer quelque peu la baisse de la population d’ici 2030, et l’on pourra, si la fécondité se maintient à 2 après 2030, espérer stabiliser à peu près la population européenne vers 2060, soit une génération plus tard encore, et à un niveau inférieur d’environ 30% par rapport à aujourd’hui. Je me permets de vous rappeler que cette seconde hypothèse est, actuellement, très improbable. Les politiques familiales sont généralement déficientes en Europe (la France est une exception à cet égard) et, surtout, vu les problèmes énergétiques qui arrivent, la population européenne n’aura certainement pas envie de faire plus d’enfants qu’aujourd’hui. A moins que la pénurie de combustibles fossiles ne donne naissance à un style de vie moins consumériste et que les gens se rendent compte qu’avoir des enfants peut leur être utile. Ce serait une sorte de régime démographique « post-moderne ». (actuellement on fait des enfants parce qu’on a envie d’avoir des enfants ET si on a l’impression qu’on aura les moyens d’assurer leur éducation)

      Les dangers d’une dépopulation aussi rapide sautent aux yeux, y compris sur le plan écologique/environnemental. Déjà les premiers effets sont bien là. Malgré le chômage, il existe d’iinnombrables pénuries que personne n’arrive à expliquer. La raison est pourtant très simple. Il n’y a pas assez de gens dans la jeune génération pour remplacer les baby-boomers qui partent à la retraite. Cette pénurie de main-d’oeuvre souligne la totale inadéquation entre notre enseignement, notre économie et les besoins réels de nos sociétés vieillissantes.

      Multipliez par 10 ces problèmes de pénuries, les problèmes d’immigration (que l’on sera inévitablement tenté d’utiliser de plus en plus) ainsi que les problèmes géopolitiques (que faire si se font face un continent de vieux face à une Afrique subsaharienne jeune et 3 fois plus nombreuses qu’elle, et bien entendu pauvre comme job ? vous avez des solutions vous ?) et de retraite (40% de plus de 65 ans) et vous comprenez pourquoi l’appel au sursaut démographique prend tout son sens. Il vaudrait beaucoup mieux que le déficit démographique soit moins violent. S’il faut que la population humaine diminue, autant que cela se fasse progressivement et simultanément... un scénario idéal qui ne se produira pas, j’en ai bien peur, notamment à cause d’un certain obscurantisme vert... Beaucoup de verts n’ont pas l’air de se rendre compte que le naturel de l’homme est d’assurer le remplacement des générations...

      Gugusse


    • Philippe VIGNEAU 7 mars 2008 12:43

      votre commentaire est interessant lorsqu’il traite des dynamiques de population, on est d’accord que des dynamiques trop fortes ne sont pas tres bonnes (on peut mettre dans le meme panier des croissances economiques de 7% par exemple, etc...)

      le vieillissement de la population est un vrai probleme economique pour le futur pour nos societes occidentales mais ce n’est pas grand chose en fonction des autres problemes : penurie de nourriture et d’energie, rechauffement climatique et degradation generale de l’environnement... et entre les deux alternatives j’ai vite fait mon choix d’autant plus que je suis comme la personne qui poste ci-dessous.

      par contre votre dernier paragraphe est totalement hors-sujet et revele la logique qui sous tend votre raisonnement . Les graves penuries a venir, je vous rassure, ne vont pas etre des penuries de main d’oeuvre, d’ailleurs avec 8% de chomeurs on a de la marge, ces penuries seront energetiques et alimentaires... je ne vois pas comment "l’obscurantisme vert" serait un frein a la natalite sachant que dans nos societes tout est fait pour encourager cette derniere... encore une derniere information, les pays du maghreb sont en voie d’occidentalisation (1.83 pour l’algerie par exemple)

      bon je retiendrais que vous etes pour une maitrise de la natalite, ce qui ,deja , va dans le bon sens.

      bon WE !


    • Gugusse 7 mars 2008 13:53

      Je regrette de devoir préciser que mon dernier paragraphe n’est pas du tout hors-sujet. Dans une société qui manque de sources énergétique, l’huile de bras sera très nécessaire. Encore faut-il que les bras existent... et c’est là tout le problème


    • Gugusse 7 mars 2008 15:00

      Et j’insiste, simplement pour préciser.

      Ce que je veux dire dans le dernier paragraphe, et peut-être me suis-je mal exprimé, c’est que compte tenu de la situation sur le front énergétique, il vaut beaucoup mieux aborder de tels défis avec une population qui ne décroît pas à grande vitesse, parce que cela ne fait qu’ajouter aux problèmes, que je décris. On aura assez de problèmes comme ça ! Il faudra des bras et des cerveaux pas encore trop âgés en suffisance pour faire front et soutenir l’ensemble de la société dans ces circonstances difficiles. Croire qu’une diminution aussi rapide que possible est la meilleure solution de toute façon est simpliste et dangereux. D’où ma réflexion sur l’obscurantisme d’une certaine écologie (politique), qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez ... rassurez-vous je suis moi-même mandataire écologiste...

      Et aussi : je ne suis aucunement partisan d’un contrôle de la natalité. La baisse de la natalité humaine (-50% ces 35 dernières années) est un processus intrinsèque. Il n’y a pas à être pour ou contre, il se passe, c’est tout. La grande différence avec d’autres séquences passées (Kondratiev), c’est qu’au cours de ce cycle-ci, nous avons changé de régime démographique, ce qui est sans précédent dans l’histoire. Et tout écologiste que je suis, je tiens à préserver ce nouveau régime, ne fut-ce que pour le rôle décent qu’il permet pour les femmes, par exemple, qui ne sont plus obligées de pondre 6 fois par vie pour faire pendant à une forte mortalité.

      Bien à vous Gugusse


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 mars 2008 19:28

      ARRËTER LA MONDIALISATION. C’est une arnaque au profit de quelques uns qui mène à un cataclysme pour tous. Il ne faut traiter globalement que le MINIMUM de variables et mettre à profit les solidarités qui existent. 

      C’est une illusion de penser que cette planète n’est plus une collection de "cultures’. Toute solution "globale" devrait être imposée par la force et signifierait guerres et asservissement. Les problématiques contradictoires qu’impose la démographie et dont les phénomènes migratoires ne sont que le volet le plus visible en sont le meilleur exemple.

      Dès qu’on traite de démographie dans une ensemble relativement homogène, de ses effets sur le travail, par exemple, on peut proposer des solutions intelligentes. Tout à fait impossible dans un monde sans frontières. 

       

      Pierre JC allard

       


    • Falkland 7 mars 2008 23:00

      je penses qu il n y a rien a ajouter.


    • HELIOS HELIOS 7 mars 2008 23:57

      @ gugusse....

      Monsieur, vous serez crédible, lorsque vous dites ne pas trouver de bras ou de cerveaux pour travailleur, lorsque vous appliquerez les règles du liberalisme et de la libre concurrence que vous reclammez a corps et a cri.

      En effet, si la loi du marché fonctionne quand vous vendez vos marchandises ou vos services, elle fonctionne aussi avec les travailleurs ! Sortez votre portefeuille et payez les salaires qui correspondent et vous verrez que les candidats a l’embauche seront a votre porte.... tout travail a son prix et votre offre est trop faible !

      Actuellement vous vous imaginez exploiter la viande humaine a vil prix parce qu’il y a un chomage que vous entretenez volontairemement. Ceci ne durera pas, même si vous faites tout pour favoriser une immigration de travailleurs moins regardant, puisque qu’issus de pays en état de catastrophe humanitaire. Jouer a ce jeu va se retourne contre vous dans peu de temps, car la coupe est pleine, Les soubressauts générés par le pouvoir d’achat dont la résolution par les autorité est prise a l’envers (on ne doit pas baisser les prix, on doit augmenter les revenus, et surtout éliminer les entreprises prédatrices) en est la preuve en "direct- live", comme on dit.

      Alors, je ne vous connais pas, je ne sais pas comment vous agissez dans votre entreprise, mais votre message est explicite et justifie mon intervention.


    • Internaute Internaute 7 mars 2008 11:28

      Pour ma part j’ai toujours pensé et reste convaincu que le plaisir de vivre est inversement proportionnel à la densité de population. Le dégraissage des populations est donc une excellente nouvelle.

      Je ne vois pas du tout ce que vient faire l’apologie de l’immigration dans ce contexte si ce n’est sacrifier à la pensée ambiante. La croissance perpétuelle n’existe pas et la rechercher quelqu’en soit le coût est un mauvais choix.

      La perte du savoir-faire n’est pas une nouveauté mais un processus continu et qui s’accélère dans nos sociétés modernes. Par exemple, l’équipe allemande qui a construit l’incroyable fusée SaturneV sous la direction de Werner Von Braun a disparu et avec elle le savoir faire des américains en la matière. Aujourd’hui la Nasa serait bien incapable d’envoyer un homme sur la Lune et devrait repartir à zéro, ce qu’elle saurait bien entendu mener à bien.

      L’important est que les sciences fondamentales se transmettent de génération en générations ce qui est bien le cas. La loi d’Archimède ou le théorème de Pythagore ont survécu à la disparition des grecs.


      • fourminus fourminus 7 mars 2008 14:05

        @ internaute

        Vous dites : "Je ne vois pas du tout ce que vient faire l’apologie de l’immigration dans ce contexte"

        Sans vouloir vous contredire les pays qui résistent le mieux à l’érosion démographique sont les pays qui ont la plus grande tradition d’immigration  : par exemple les Etats Unis ou... la France.

        Si l’on considère que d’avoir des jeunes pour payer les retraites des vieux est une chance... alors l’immigration est à considérer. Mais elle l’est aussi si l’on considère que l’importation d’une main d’oeuvre étrangère, servile et bon marché est une chance pour l’économie. (souvenons nous des défilés CGT contre l’immigration dans les années 60-70).

        L’intégration européene c’est (entre autre) la possibilité d’une immigration blanche, supposée plus facile à intégrer. Personnellement je vis en Afrique et j’aimerai que nous accueillons plus d’africains : leur culture est riche et méconnue. Elle a beaucoup à nous apporter.

        Dans quelles proportions ? Selon quelles critères ? Avec quelles conséquence pour l’Europe, pour les Francais... Et aussi avec quelle prise en compte des conséqences pour l’afrique ? Je n’ai pas les réponses, mais tout ca mériterait au moins un large débat et non pas le silence tabou qui prévaut actuellement.


      • LePsycopathe 7 mars 2008 16:55

         Et d’après vous, demain qui leur payera la retraite ? A quatre actif pour un retraité nous devrions déplacer les 200M de ’Français’ dans les 50ans. Votre raisonnement est vraiment con, excusez moi.


      • Internaute Internaute 7 mars 2008 17:45

        Vous ne jurez que par le pognon et ne vous préoccupez pas du pays que vous laisserez à vos enfants. Ils ont le droit d’avoir un pays qui leur ressemble.

        Les retraites doivent baisser, c’est bien évident. Elles baisseront par la force des choses car elles finiront par être payées par la dette et en définitive par la dévaluation de l’Euro.

        Croire que l’immigration résoudra le problème des retraites est une illusion complète. Expliquez-nous par quel miracle une fois que la population africaine sera majoritaire en France nous aurons un système de couverture sociale différent de celui du Maroc ou de l’Algérie. Pensez-vous sérieusement qu’en prenant simplement le bateau ou l’avion il vont recevoir le saint-esprit et oublier leur façon d’être, leur culture et leurs habitudes de travail ? Ouvrez les yeux. D’autre part, pourquoi voudriez-vous qu’ils acceptent de payer votre retraite ? Au nom d’Allah ? Quand à l’immigration européenne, il n’y a pas de pays européens qui n’ait le même problème que le nôtre. Ce que vous proposez consiste donc égoïstement à renforcer leurs problèmes pour essayer de payer votre petite retraite.

        Les peuples ne sont pas interchangeables. Nous avons des difficultés à gérer notre système et certains s’imaginent que les autres le feront mieux pour nous. C’est de l’inconscience.


      • Forest Ent Forest Ent 7 mars 2008 12:52

        Le krach démographique ne vient pas "à la place" d’un krach économique. Ils sont intimement liés. Cela s’exprime par ce que l’on appelle habituellement en économie les "cycles de Kondratiev". Il y a un lien profond entre démographie et macro-économie.


        • faxtronic faxtronic 7 mars 2008 13:43

          Excellet commentaire du bout de bois.

          Et au moyen age, c’est aussi le cas : le monde plein et le monde vide :

          Le monde plein implique une surpopulation, un epuisement des ressources, qui implique une plus grande susceptibilité au catastrophe, qui implique de forte mortalité, qui implique une desorganisation sociale, qui implique de grand troubles, qui implique un monde vide, qui implique une moindre pression sociale, qui implique un meilleur acces aux ressources, qui impliquent la prosperité et la stabilité revenue, qui implique une demographie plus dynamique et plus heureuse, qui impliquent un monde plein.

          Et voila le cycle 


        • Forest Ent Forest Ent 7 mars 2008 14:25

          J’ai un doute tout d’un coup : Chaunu ou Le Goff ?


        • Gilles Gilles 7 mars 2008 15:24

          faxtronic

          "qui implique un monde vide, qui implique une moindre pression sociale, qui implique un meilleur acces aux ressources,"

          Oui mais si comme vous dîtes juste avant les ressources sont épuisées.....comment rebondir ?

          Comment feront nos descendants sans pétrole, peu de métaux (et presque plus du tout en Europe), terrains pollués, biodiversité génocidée .....si nous ne faisons pas ne sorte de pouvoir nous en passer ou ne pouvons leur transmettre nos savoirs acquis pour cause de catastrophe subite ?

          N’y a t-il pas un risque de retourner durablement dans une sorte de Moyen age à la Mad max ?

          En d’autre termes si avant les défis migratoires, climatologiques, de ressources qui s’annoncent catastrophiques nous ne gagnont pas les étoiles, l’espèce humaine risque de retomber bien bas...trés bas


        • faxtronic faxtronic 7 mars 2008 18:01

          Si les ressources d’aujourd’huis sont epuisés, on en trouvera d’autre. Ou alors on finira enfin par sortir du neolithique et l’on s’affranchira des ressources epuisables, ce qui est possible. Mais pour cela il faut un grand massacre pour diminuer la pression demographique, et donc permettre le changement. Cela peut etre une guerre ( nucleaire ?), une epidemie(du a la surpopulation) ou une disette (du a une degradation de l’environnement) a l’echelle mondiale. Enfin bon l’apocalypse quoi. mais pas la fin du monde, mais un renouveau. Et cela ne sera pas la premiere fois dans l’histoire.


        • faxtronic faxtronic 7 mars 2008 18:03

          La situation n’est pas aussi critique qu’au debut du XIV siecle.


        • HELIOS HELIOS 8 mars 2008 00:01

          J’ai essayé d’en parler dans un autre article, mais j’ai été fortement moinssé !


        • Emmanuel 7 mars 2008 13:21

          "assurer la pérennité de l’entreprise, recyclage de la main-d’oeuvre qualifiée, fidéliser les salariés, financement des retraites, surenchère des salaires, sauvegarder un taux de croissance...."

          Vous regardez uniquement par le tout petit bout de votre lorgnette qui semble uniquement préoccupée de préserver le monde dont vous semblez faire partie : celui des entreprises, de la finance, de la mondialisation libérale bref des riches qui représentent à peine 0,01% de la population mondiale .

          Avez-vous déjà entendu parler des vrais défis du futur : Le réchauffement, la destruction de la biodiversité, l’épuisement des ressources, un meilleur partage des richesses, la diminution des inégalités ce qu’on pourrait résumer par sauver notre planète, vaste programme pour lequel société de consommation, financiérisation et ...pression démographique sont clairement du coté du problème et pas de la solution.

          Vos connaissances ne sont visiblement pas à jour et le savoir que vous transmettez n’est pas le bon smiley

           

           


          • pbernardon pbernardon 7 mars 2008 13:45

            Je ne néglige pas ce que vous mentionnez, pour preuve de mes engagements personnels dans le domaine de l’écologie, j’exprime juste un point de vue sur les conséquences que peut engendrer une perte de savoirs et de savoir-faire dans le cadre de la crise démographique. 

            Les problèmes écologiques que nous vivont actuellement ne sont ils pas un oubli de certains savoirs, bonnes pratiques... ou plus grave une occultation volontaire de vision durable pour satisfaire des bénéfices à court terme...

            Encore merci pour votre point de vue et je vous souhaite une excellente journée et une excellente fin de semaine.

            A bientôt sur Agoraxox


          • Z Z 7 mars 2008 14:32

            "Les problèmes écologiques que nous vivont actuellement ne sont ils pas un oubli de certains savoirs, bonnes pratiques..."

             

            Si, précisément. Et ça montre bien que transmission du savoir et démographie ne sont pas liées ! Et donc l’angle d’attaque de votre article ne semble pas être le bon.


          • Gilles Gilles 7 mars 2008 15:36

            Il y a tout une floppée d’articles qui causent "catastrophe annoncée" because démographie, migrations, concentration des richesses, hausse du prix de l’énergie, extrèmismes....la plupart pertinents en prolongeant juste sur les tendances évolutives actuelles.

            Mias quasiment aucun n’inclut vraiment dans ces prévisions :

            - les défis climatiques majeurs qui nous attendent. En y réfléchissant un tant soit peu , s’ils sont avérés, il me parait évident que leurs effets sur l’économie, les migrations, démographie, les richesses seront immenses et dépasseront largement les effets futurs déduits de la conjoncture actuelle.

            - la raréfaction puis la disparition des ressources naturelles essentielles est systématiquement sous estimée. Sans hydrocarbures (encore 30-50 ans ?), les métaux, rien que ça, auront des effets catstrophiques non mesurés encore sur tous ces thèmes....

            En fait je crois que l’on aime bien gloser sur ce qu’on connait ou croit connaitre en imaginant le pire (c’est si excitant...) mais il est bien difficile de s’attaquer aux défis encore mystérieux de demain (peu à dire, trop vague, peu de gens intéressés...) Alors attendre de nos gouvernants, qui privilégient surtout le court terme, qu’ils prévoient/organisent le monde pour contrer les catastrophes potentielles à venir est illusoire....


            • pbernardon pbernardon 7 mars 2008 16:00

              Dans mon article je n’ai pas voulu opposer les problèmes écologiques aux problèmes démographiques, bien au contraire, je suis comme vous conscient des défis qui s’annoncent et il est souhaitable pour nous tous que nous puissions organiser les actions pour y remedier plutôt que de réagir à la catastrophe que l’on aura subie.

              J’espère que cette prise de conscience qui se généralise saura interpeller nos décideurs, ils vivent sur la même planète, dans de meilleures conditions, je vous l’accorde que la pulpart de la population qui manque des éléments fondamentaux pour vivre (eau, nourriture, logement...) dans des conditions acceptables.

              Le fait que des gens comme vous réagissent, s’impliquent est important.

              Bonne fin de semaine.

              Pascal.


            • LE CHAT LE CHAT 7 mars 2008 16:22

              Vivement la décroissance démographique à l’échelon mondial ! nous sommes déjà 6 fois trop nombreux !

              c’est la seule manière de lutter efficacement contre le réchauffement et sauver ce qui peut l’être de la biodiversité ! 

              j’ai vu hier soir au journal de téhéfin que les indiens en avaient conscience car ils recommencent les campagnes de stérilisation de masse .


              • manusan 8 mars 2008 15:23

                d’accord avec vous le chat, de tout de façon la décroissance se fera. Par la guerre ou les réformes politiques Chine, ...)

                Les pays qui pensent encore qu’une surpopulation est une force sont condamné à la pauvreté et à la guerre, l’avenir passe par l’éducation des femmes.


              • LePsycopathe 7 mars 2008 16:52

                 

                Avez-vous remarqué que la délinquance et les conflits mondiaux augmentent proportionnellement à la densité de population. Augmenter encore plus cette densité ne ferait qu’aggraver la situation de notre civilisation en la précipitant dans le chao.

                 


                • blaz 7 mars 2008 19:15

                  "Avez-vous remarqué que la délinquance et les conflits mondiaux augmentent proportionnellement à la densité de population"

                  je ne suis pas bien sur de cette corrélation. Prenez une ville comme paris (intra muros) vous avez une densité parmi la plus élevée d’europe, pourtant la délinquance y est moindre qu’une ville comme villiers le bel où la densité y est moindre. 

                  Autre exemple : Hong kong est la ville la plus dense du monde et pourtant son taux de criminalité est inférieur à celui de dallas qui est une ville très étendue comparée à sa population. 

                  Votre assertion me semble bancale à tout le moins.

                  cordialement ;


                • LePsycopathe 10 mars 2008 11:26

                  Ajouter la multi culturisme, la culture ancestrale et cela devient moins bancal, mais cela revient à dire que .la proximité de cultures différentes et opposées engendre cette violence.


                • Le péripate Le péripate 7 mars 2008 22:20

                  Si la transition démographique est bien un élément de la modernité, rien ne nous dit que c’est la fin de l’histoire, et rien ne nous autorise à prolonger outre mesure les courbes, sinon pour le plaisir de nous faire peur.

                   


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 8 mars 2008 05:49

                     Bonjour,

                    ....quoi qu’il en soit, j’espère que la prise de conscience est désormais acquise pour que les politiques, les actionnaires, les entrepreneurs et les managers entament les actions pour prévenir ...avez vous écrit ...

                    A part les entrepreneurs privés, tous les autres, sur lesquels vous basez votre espoir, sont les prédateurs responsables de cette situation générale que vous déplorez, et en particulier, les politiques...Un exemple de leur impuissance : En 1985, François mitterrand avait décidé de tourner l’enseignement résolument vers l’informatique. Ce même informatique qui fonctionne parfaitement bien dans le domaine bancaire international, depuis vingt ans, où est sa place ? Nos cartes d’identité ? Nos passe ports ? Notre permis de conduire, avec palmarès immédiat lisible sur portable policier ? Notre carte santé avec passé médical et traitements en cours, immédiatement lisible en cas d’accident... ?

                    Nos politiques ajournent les difficultés et leurs vocation s’effacent dès qu’ils ont accès à la caisse. Ils compliquent toutes les situations pour alourdir toutes les factures afin de mieux dégager de dessous de tables. Un exemple : Le vote électronique. Dotés chacun d’une carte d’identité format lecteur, nous pourrions voter à la mairie, tout en doublant le vote papier sur un simple ordinateur portable comme toutes les mairies en ont, ou devraient en avoir. Voire même, de chez nous, ou de chez eux pour les handicapés et les vieillards. 

                    Mais pour en revenir à votre sujet, Alain Peyrefitte nous avait prévenus, il y a plus de vingt ans, avec son livre « quand la Chine s’éveillera « . Et encore une fois, nous avons complètement raté le coche. Demandez vous, par exemple, dans quelle situation serions nous, si la Chine devait consommer ce que nous pourrions très bien produire... ? Le sachant, qu’immanquablement, cela allait arriver, pourquoi n’avons nous pas écouté les premiers écologistes et les idées qu’ils développaient ?

                    Celles-çi, copiées, auraient surement épargné à cet immense pays de s’engager sur le même terrain glissant et en impasse garantie, de la dépendance énergétique envers le pétrole et l’uranium. Les Etats ayant tous préférés nous contraindre à l’abonnement envers des matières premières, payées une bouchée de pain à des pays en retard, plutot que développer les moyens alternatifs qui nous permettraient de produire une part non négligeable de nos besoins, sur nos toits, à domicile.  

                    Le choix politique est flagrant et a mené les projets durables, économes en énergie et en pollution, dans les cartons. Dès que les pays producteurs de cette matière dont tous dépendent, se sont mis à la vendre à leur prix, dans l’année qui suit, nous entrons déjà en recession avec la résurgence, par dessus le tout, de solutions encore plus catastrophiques que sont les o.g.m. Et les faux biocarburants...

                    Il faut cesser de nous voiler la face et reconnaitre nos erreurs, avant que le bas-monde devienne apte à les percevoir et nous corriger. Rendez vous compte que déjà, les solutions alternatives sont des technologies dont les brevets sont étrangers et que l’on va peut-être devoir racheter... !


                    • ARFF 8 mars 2008 08:48

                      la premiere des pollutions c’est la surpopulation humaine...si l’europe et l’amerique du nord creve ca me derange pas du tout... et pour vos decideurs, entreprises et managers de la croissance qui risquent de perdre leur savoir-faire vous avez qu’a demander au Fmi, a la Fed et a la Bce qu’ils vous allongent les biftons :)


                      • LePsycopathe 10 mars 2008 11:31

                        "si l’Europe et l’Amérique du nord crève ça me dérange pas du tout... " dites vous, moi je penche plutôt pour un contrôle plus strict de la natalité de certaines régions du globe, quitte à en arriver à la castration forcée.

                         


                      • Fred 8 mars 2008 11:52

                        l’erreur seraitde continuer notre politique nataliste. Nous sommes trop nombreux sur cette planete ; nous voyons les effets de la rarification des ressources plus une pollution qui devient incontrolable de part l’elevage et la culture necessaire a l’alimentation de la population (on ne parle meme pas des transports et de la pollution liee a l’industrie).

                        Mais comme la majorite des gens ont des enfants, ils vont vouloir que l’on continue cette politique nataliste qui leur permet d’elever leurs enfants avec une contribution plus importante de la part de ceux qui n’en ont pas, c’est surement l’egalite dont on parle en France


                        • genomind 20 janvier 2010 10:39

                          « Cela va engendrer une perte de réactivité, de compétitivité et de croissance, mais surtout une perte de connaissances essentielles sans aucune mesure. »

                          Heureusemenet (pour ce qui est en gras) ! Pour ceux qui n’ont pas vu Zeitgeist ou (vu ou lu) « J’accepte », ce serait le bon moment et cela démontrerait que la compétitivité et la croissance continues apportent frustration et épuisement (aussi bien humain qu’environnemental). 

                          Il est temps à la « complémentarité » de prendre la place de cette compétitivité.

                          Et pour appuyer ce que dit Fred, tout l’origine des problèmes d’aujourd’hui se résume en peu de causes dont la surpopulation fait partie.

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