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Accueil du site > Tribune Libre > Bipolarisation de la vie politique : le programme commun du PS et de (...)

Bipolarisation de la vie politique : le programme commun du PS et de l’UMP

La France va droit vers la bipolarisation de sa vie politique et c’est sans doute le seul élément de programme commun du PS et de l’UMP. Après avoir enterré leurs extrêmes respectifs, leur combat commun se porte désormais au centre, lequel ferraille dur pour exister.

C’est François Mitterrand qui a engagé la bipolarisation de la vie politique française avec son « union de la gauche ». Malgré les difficultés rencontrées, elle a permis son élection et, en guise d’ouverture, la nomination de quatre ministres communistes en 1981, tout heureux de montrer à leurs électeurs le profit que l’on pouvait tirer d’une alliance avec le puissant voisin idéologique... jusqu’en 1984 seulement puisque le gouvernement Fabius ne leur donnera aucun poste. On sait ce que pèse aujourd’hui le PC !

Hélas pour lui, ses idées étaient à l’époque déjà en perte de vitesse à l’échelle mondiale et il n’avait guère le choix de ses alliés. Ce qui n’est assurément pas le cas des différents partis qui se revendiquent au centre ou tout proche (par ordre alphabétique : le Mouvement démocrate de François Bayrou, le Nouveau Centre d’Hervé Morin, le Parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet et le Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo).

Sarkozy, lui, a tué son voisin de droite, non pas en s’alliant avec lui (ce qui n’était politiquement impensable vu l’opprobre collective dont le FN est l’objet), mais en reprenant une partie de son fonds de commerce idéologique (lutte contre l’émigration, idéologie sécuritaire) et en le maquillant pour en faire du "racisme à visage républicain". Gros succès ! On sait ce que pèse aujourd’hui le FN !

Ayant fait le ménage aux extrêmes, les deux partis majoritaires ont désormais un intérêt commun à le faire au milieu, d’autant que ce milieu a connu un regain d’intérêt à la dernière présidentielle et empiète désormais sur leurs deux plates-bandes.

Le mois de mai 2007 du coup vit se jouer plusieurs batailles au centre, confirmant son importance stratégique. François Bayrou dégaine le 10 mai, quatre jours après le deuxième tour de la présidentielle en annonçant la création du MoDem. Sarkozy réplique le 15 en suscitant un rapprochement entre PRG et PRV, en recevant Jean-Michel Baylet pour créer une « force centrale » (sous-entendu dans la majorité présidentielle), mais le PS a promptement rappelé ce dernier à l’ordre. Du coup, le rôle de force centrale au sein de la majorité présidentielle est dévolu au Nouveau Centre, dont la création est annoncée le 29 mai (par des centristes tous ralliés à Sarkozy, ce qui préfigure sa ligne politique).

Malgré un récent et bref coup de projecteur, la messe est donc dite concernant le PRG et le PRV, qui demeurent des alliés traditionnels et systématiques, respectivement du PS et de l’UMP. Le Nouveau Centre quant à lui reprend la recette qui a longtemps servi l’UDF, qui consiste à échanger une docilité globale en échange de quelques accords ponctuels pour un ministère, une circonscription ou une mairie. Un confort certain, un bénéfice immédiat et visible, mais un cadeau empoisonné. L’UMP et le PS ne sont en effet pas des tuteurs qui espèrent voir leurs pairs grandir et fortifier, ce sont des seigneurs qui n’ont aucun intérêt à voir un vassal s’émanciper ! Et les seigneurs préfèrent concentrer les pouvoirs que de les distribuer. Combien de ministres, de députés, de maires Nouveau Centre pourraient survivre si demain l’UMP met un terme à leur accord électoral et présente des candidats UMP en face de chacun d’eux ? Cette seule hypothèse démontre toute la fragilité du Nouveau Centre et la docilité à laquelle il doit se tenir s’il veut survivre. Ce centre-là, dont la mise à mort peut-être prononcée à tout moment, ne gêne pas l’UMP et peut même lui servir lorsqu’il prétend parler au nom des électeurs centristes pour mener la charge contre ses anciens compagnons restés au MoDem. Car de tous les partis centristes, le MoDem est bien celui qui pose le plus de problèmes.

Bayrou a en effet retenu la leçon que Mitterrand a infligée aux communistes et a vu venir celle que l’UMP préparait à l’UDF. L’alliance d’un petit et d’un grand est le plus sûr moyen de faire disparaître le petit. Elle n’est qu’un sursis à court terme qui annonce une disparition à long terme. Et, quitte à mourir (le risque est réel vu le rapport de forces), autant le faire les armes à la main.

Il a tout d’abord mené une liste indépendante aux européennes de 2004 puis a interdit aux membres de l’UDF de participer au gouvernement Villepin (de Robien est passé outre). Le 8 juin 2005, pour la première fois depuis 2002, l’UDF a refusé de voter la confiance au premier gouvernement Dominique de Villepin, à la suite du discours de politique générale que ce dernier a prononcé devant l’Assemblée nationale. La moitié du groupe des députés UDF a ensuite voté contre le projet de budget 2006 présenté par ce gouvernement ; les sénateurs Union centriste se sont abstenus. Les 28 et 29 janvier 2006, lors du Congrès extraordinaire de Lyon, les adhérents de l’UDF (91,1 % des votants) ont apporté leur soutien à la motion unique de François Bayrou définissant l’UDF comme un « parti libre et indépendant », au centre, séparé des majorités et opposition de droite comme de gauche et garant d’une démocratie pluraliste. Tout cela ne s’est pas fait sans que déjà l’UDF enregistre depuis 2002 nombre de défections vers l’UMP (tels Pierre Méhaignerie, Philippe Douste-Blazy). La volonté de Bayrou de faire émerger un parti centriste indépendant ne remonte donc pas à 2007, mais témoigne d’une stratégie bien plus ancienne.

L’UMP a laissé faire, d’une part pour ne pas s’aliéner des électeurs qui votent traditionnellement pour elle à chaque second tour et, d’autre part, comptant sur les défections successives pour assécher progressivement l’UDF à son profit. Quant au PS, il n’avait alors nulle raison de s’en mêler, puisque l’électorat de l’UDF était réputé de droite, donc peu susceptible de voter pour lui.

Mais le premier tour de la présidentielle a créé l’électrochoc pour les deux géants. Bayrou se hisse jusqu’à 20 % d’intentions de vote en collectant de nombreuses voix de gauche et semble le seul susceptible de l’emporter face à Sarkozy au second tour. Sarkozy et Royal se sentent tous deux menacés et Bayrou devient la cible de toutes leurs attaques. C’est l’union sacrée Sarkozy-Royal pour sauver la bipolarisation. Finalement, les instituts de sondage (dont CSA, détenu à 44 % par un certain Vincent Bolloré) arrêtent d’envisager le cas de figure d’un second tour Bayrou-Sarkozy, les médias (dont TF1, propriété à 41 % du groupe Bouygues) s’efforcent de crédibiliser un peu plus Ségolène Royal (de façon très éphémère), de décrédibiliser un peu plus Bayrou... qui n’obtient finalement « que » 18,5 %. Les deux géants reprennent leur souffle, mais ils ont eu chaud et ils ont compris la menace. Bayrou refuse tout ralliement au second tour. La guerre au centre est déclarée.

Pour l’UMP, qui a écarté la concurrence de l’extrême droite et remporté l’élection, il est facile de procéder à un recentrage du discours, d’encourager l’émergence d’un parti centriste vassal, de mettre en exergue des défections qui, en pratique, se produisaient déjà à intervalles réguliers depuis 2002. L’attrait de victoires faciles est irrésistible pour beaucoup et la méthode montre des succès certains.

Contrairement à l’UMP, le PS se retrouve attaqué sur deux fronts à la fois, du fait de la ré-émergence de l’extrême gauche. Le PC est bien mort, mais son idéologie fait encore recette. Du coup, le PS est tiraillé entre son intérêt à conquérir le centre grâce à un virage socio-libéral longtemps rejeté, et sa volonté d’englober les anti-libéraux dont le poids politique devient non négligeable et l’apport électoral indispensable. Difficile de faire ainsi le grand écart, sinon en conservant une ligne politique très floue, ce que François Hollande réalise avec brio. Heureusement pour le PS qu’à l’échelle locale les positionnements sont souvent plus marqués, ce qui explique en partie ses récents succès. Mais, malgré ses dissensions internes, le PS n’est pas demeuré les bras croisés depuis un an. Il a continué son travail de bipolarisation aux dernières municipales, en affichant pour la première fois des candidats PS face à des élus communistes de longue date. Les Verts seront sans doute bientôt au menu, comme l’annonce de la nouvelle ligne idéologique du PS, intégrant le développement durable, peut le suggérer (message aux électeurs verts : vous avez plus de chance que vos idées aboutissent avec nous). Quant à Chevènement, tombeur de Jospin en 2002 et un temps candidat à la présidentielle de 2007, il envisage son retour dans le giron PS. Le parti socialiste va donc pouvoir se concentrer à son tour sur le cas du MoDem.

Mais Bayrou ne s’est pas émancipé à grands frais de la confortable tutelle UMP pour tomber dans la très incertaine tutelle PS (quoique certains nouveaux centristes tentent de lui en faire procès). Il a compris que le succès du centrisme (s’il arrive un jour) ne peut passer que par une ligne autonomiste (le seul bémol tient au nerf de la guerre, ce qui explique certains compromis ou alliances lors des municipales). Il marche délibérément sur les pieds du PS et de l’UMP et n’en espère donc aucune clémence. Il sait que ce sera une lutte à mort (de toute façon, pour lui, ce sera probablement 2012 ou rien). On comprend que nombre de membres de son parti, particulièrement ceux habitués à un certain confort électoral, ne veuillent le suivre. À ceux-là, le Nouveau Centre tend les bras. Mais une nouvelle génération, encore sans mandat électoral donc sans rien à perdre, peut accepter de relever ce défi. Bayrou doit sans tarder la faire émerger s’il veut survivre. Il est le dernier rempart possible à la bipolarisation fort désirée par le PS et l’UMP.


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29 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 22 avril 2008 11:15

    Il suffit que constater le nombre de listes aux dernières municipales pour constater que la France ne va pas vers le bi-polarisation

    En sein de la droite existe des mouvements et des courants de pensées ainsi qu’à gauche et ces mouvements se rassemblent pour les élections du 2eme tour

    D’ailleurs,nous voyons bien que le PS,n’est plus porteur des valeurs de la gauche,puisque il vient de choisir de se séparer ce qui fit de lui un parti révolutionnaire pour devenir un parti bourgeois et bobo à l’image de notables locaux qui ne représentent rien au niveau national

    C’est une erreur

    De plus,avec le temps,le Modem trouvera ses marques et la LCR saura élargir son électorat vers une sorte d’ouverture "des lumières"

    Nous nous retrouverons bien avec 4 partis politiques

     


    • Zalka Zalka 22 avril 2008 15:31

      Je ne résiste pas à vous faire part de ce trait d’esprit de l’ami Lerma :

      "Le nombre de curé pédophile est de toute évidence majoritaire car le refoulement de la sexualité chez les curés les poussent à etre gay"

      Assimilation en un seul concept des homos, des curés et des pédophiles. Intolérance et incitation à la haine. Bannissons Lerma.


    • Marianne Marianne 22 avril 2008 18:58

      Je ne suis pas d’accord. Ce site est l’expression d’un forum avec toutes les opinions, du moment qu’on se respecte et que les commentaires ne soient pas injurieux (seuls certains posts de Lerma, limites dans l’intolérance et l’injure, mériteraient de l’être).

      Et puis Lerma, il met du piment au forum, on aime bien l’énerver ...
      Ce serait plus ennuyeux sans lui !
      Et la bêtise humaine existant partout, et AgoraVox se voulant l’expression de la plèbe incluant sa bêtise,...


    • Marianne Marianne 22 avril 2008 19:00

      Mon commentaire précédent était une réponse au commentaire de Larka "bannissons Lerma"


    • MagicBuster 22 avril 2008 11:26

      Cet article est à coté de la plaque.Si les électeurs ont votés Sarko , c’est qu’il ne voulait pas de Royale.

      Maintenant qu’il ne veulent plus Sarko, ils voteront autre chose la prochaine fois.

      Aucune chance que Royale soit président - Sarko pareil.

      Ce sont présicément sur les autres partis qui vont se réfugiés les électeurs en manque de modèle.

      UMP & PS ne sont en réalité qu’une seule et même entité avec les mêmes projets et les mêmes méthodes.

      La vérité est ailleurs. . .


      • vivelecentre 22 avril 2008 12:01

        a droite, et au niveau de l’electorat, Bayrou est " grillé"

        les pires opposants, ceux qui crachent dans la soupe , cela ne s’oublie pas

        Bayrou est "populaire "

        -auprès de ses partisants

        -auprès de la gauche , puisqu’il tape sur Sarko et la droite à boulet rouge

        Point final !


      • Thomas Thomas 22 avril 2008 12:09

        @ ludo

        Je vous concède volontiers que Bayrou n’est pas moins calculateur qu’un autre. Après 30 ans en politique, plus de 15 ans à diriger un parti, c’est forcément un animal politique. Mais ce sont les seuls qui peuvent espérer parvenir à ce stade de la compétition.


      • Marianne Marianne 22 avril 2008 19:03

        Je préfère un calculateur dont le projet est crédible que les autres calculateurs dont le projet ne l’est pas. Et vous ?


      • Thomas Thomas 22 avril 2008 11:57

        "Le PS et l’UMP présente l’avantage d’être quasiment sans concurrence sur leur marché respectif. Et c’est le même problème qu’en économie : si l’extrême-gauche, le centre ou l’extrême-droite préfèrent gérer leurs petites boutiques plutôt que d’essayer de fédérer un vrai mouvement chacun de leurs bords, eh bien les deux gros ’supermarchés’ en profiteront. Il faudrait peut-être arrêter de tout mettre sur le dos du PS et de l’UMP alors que pour se flinguer tout seul, l’extrême-gauche, le centre, et l’extrême-droite ont une très longue expérience...."

        Ludo, je souscris volontiers à votre métaphore économique, mais mon analyse est un peu différente.

        Le FN et la LCR ont des marchés de niche, ce qui limite leur potentiel de progression mais en même temps les protège car les gros ne peuvent s’y aventurer. Au grand maximum, ils peuvent peut-être peser 15-20% : très alléchant pour les gros mais trop de risque politique, alors on s’entend généralement pour considérer ces voix comme perdues pour tout le monde (embargo sur tout commerce avec le FN).

        Quand au centre, il ne demande qu’à croitre et s’organiser mais les compétiteurs déjà bien installés, à la limite de l’entente sur les prix, ne veulent pas d’un troisième qui risque de casser leur marché en baissant ses marges. Presque tous les poids lourds de l’économie tentent toujours de racheter les petites entreprises dynamiques plutôt que de faire un effort pour les dépasser.

        Soit le centre accepte de rentrer dans l’entente sur les prix (faire des alliances, soutenir par discipline), soit c’est la guerre. Le MoDem est la petite épicerie dynamique face aux deux hypermarchés. Certes, il a un travail d’organisation à réaliser pour se développer, mais il serait faux de dire que PS et UMP se contentent d’observer sans bouger. Ils ne vont pas céder facilement leurs parts de marché.

         


      • vivelecentre 22 avril 2008 11:56

        Encore un article qui traite de la bipolarisation avec le mélange habituel et voulu sur le bipartisme....

        La bipolarisation est de fait dans un scrutin majoritaire, une majorité une opposition et c’est le modèle le plus souhaitable pour un minimum de stabilité politique, gage de mise en place des reformes nécessaires pas toujours populaire

        Le contre exemple Italien ou les alliances se font et défont aussi vite dès que le positionnement des constituants aux gouvernement est ,la plupart du temps , diamétralement opposé

        On sait bien que c’est l’éternelle tentation du centre, ménager la chèvre et le choux, l’invention perpétuelle de l’eau tiède...

        Pourtant, ce n’est évidemment pas de cela que la France a besoin mais d’engagements clairs, d’une orientation résolue et de faire des choix si douloureux soient ils !

        Pendant des décennies la France a été paradoxalement dirigée au centre, la droite n’ayant pas le courage d’assumer les choix libéraux et n’osant pas devant l’électeur ne plus être interventionniste, la gauche qui en raison d’un certain pragmatisme guidé par la réalité des choses et les directives européennes se montre moins collectiviste que le sous entends ses dirigeants

        Le volontarisme de Sarkozy a pu faire croire a ses electeurs que la droite était enfin décomplexé et à même de libérer l’économie française de sa fameuse exception du même nom, malheureusement le chemin est plus que timidement abordé...

        Pour en revenir au bipartisme ou plutôt plus correctement d’une certaine hégémonie, ce n’est pas l’ump ou le ps qui l’alimente même si bien sur , c’est à leur avantage mais surtout la PAUVRETé de l’offre alternative

        Les verts se sont fait confisquer leurs cause par tout les autres formations lors de la dernière présidentielle ( après l’épisode N Hulot ..)

        Les communistes n’en finissent pas de disparaître, fantôme d’eux même, prisonnier de leur archaïque pensée et de leur lourd passé

        Les souverainistes se sont vu confisqué également leur opposition européenne a travers des parti pris démagogiques(au Ps avec Fabius et d’autre et également dans une moindre mesure à droite surfant sur les peurs,l’europe, bouc émissaire de leur impuissance....)

        Les centristes explosés sur les affres de la croisade Bayrou et n’ayant rien a proposer de diffèrent sur les choix et engagements politique que le ps ou l’ump, sont coincé entre la majorité du ps acceptant l’économie de marché et la droite éternellement interventionniste,

        Ils n’intéressent finalement qu’eux même ou le microcosme politique, consacrant tout leur énergie a des enjeux politicien, (un jour je suis indépendant , le lendemain j’ai le droit de m’allier avec toute le monde selon les opportunité..., ) qu’ils en oublient l’essentiel, constituer leur offre, leurs solutions et parler des problèmes des français et non pas des leurs.. !!!

        Quand ce n’est pas des problème existentiels , centriste ou central ? Plus de droite et plus de gauche, alors il n’y a plus de centre ? qui est le véritable centre ? le NC, le modem, les radicaux les ex udf électrons libres ? etc etc !, problème dont ils sont les seuls a se soucier et surtout pas une majorité de français !

        Une formation qui voudrait sortir de la marginalité et proposer une alternative crédible , disputer le leader cheap de l’opposition et/ou espérer une majorité devrait proposer autre chose , d’autre solution que celle avancée par le ps ou l’ump

        Et il ne suffit pas de dire "faire de la politique autrement", faire autre chose si on ne le montre ou démontre pas

        Bien sur , sur le terreau du vote contestataire, sur le rejet de l’etablishement, sur le rejet de l’umps , on peut faire illusion, on peut sur un coup frôler les 20%, c’est ce qui s’est passé en 2002 avec le Pen et en 2007 avec Bayrou. Mais si l’on veut incarner une solution alternative , il faudrait avant tout que cela soit crédible, c’est à dire montrer ou démontrer d’autres solutions

        En n’ayant un programme picorant un coup à droite, un coup à gauche, validant ou ne validant pas l’offre ump ou l’offre socialiste

        En refusant ( soit disant...) de prendre ses responsabilités et d’assumer des fonctions exécutives

        le modem/udf et son leader immuable ne se donnent pas les chances de montrer ou démontrer aux français qu’ils ont véritablement une solution alternative à proposer

        Il ne suffit pas de dire que l’on fera autrement, encore faut il expliquer ce qu’est cet " autrement"

        Ainsi l’hégémonie réelle ump/ps, la bipolarisation droite gauche ont une avenir certain en France

        La seul formation qui pourrait a terme peser 10 à 20 % serait celle que Besancenot est en train de préparer "anticapitaliste" (sic) avec la France rêveuse qui croit encore aux solutions collectivisme dans un monde globalement acquis à l’économie de marché

        ce n’est pas la moindre de nos curiosités française.... 


        • Thomas Thomas 22 avril 2008 12:22

          @vivelecentre

          "La bipolarisation est de fait dans un scrutin majoritaire, une majorité une opposition et c’est le modèle le plus souhaitable pour un minimum de stabilité politique, gage de mise en place des reformes nécessaires pas toujours populaire"

          Le scrutin majoritaire tend effectivement à instaurer une bipolarisation mais ce n’est pas une fatalité.

          Surtout, ce n’est absolument pas une garantie de dynamisme ou de réforme. Le pouvoir use, les électeurs finissent presque toujours par se lasser du pouvoir en place et pensent toujours que l’herbe est plus verte ailleurs. Du coup, dans un système bipolaire, l’opposition n’a presque qu’à attendre l’épuisement du camp adverse pour se retrouver magiquement au pouvoir.

          La bipolarisation conduit à une alternance très confortable entre les deux partis en place, n’incite guère à la compétition puisque le balancier du pouvoir les assure d’un retour régulier aux affaires puis d’un temps de repos dans l’opposition.

          Un système avec pléthore de partis n’est pas souhaitable non plus. L’essentiel est qu’il y en ait au moins trois, de forces à peu près égales, car ainsi l’un d’eux a toujours peur d’être exclu de l’alternance, ce qui crée du dynamisme et de la compétion, et in fine leur impose d’avoir de vrais projets, de vrais programmes.


        • vivelecentre 22 avril 2008 16:14

          ET ces trois seraient :

          Ump, ps,......modem !

          comme par hasard !

          cela me rappelle lorsque le candidat du "troisième parti "réclamait a corps et à cris avant le premier tour,un débat avec les deux favoris tout en disant que ce débat ne devait concerner que les 5 principaux ( incluant ainsi les verts et les communistes -risible vu les scores de ces derniers) sans être gêné par cette démonstration d’’arrogance vis à vis des autres formations, schivardi inclus !

          Concernant l’’émulation, elle se fait très bien a l’intérieur des deux camps et au contraire , en effet, il faut être fort et crédible pour faire gagner son camp lors de l’échéance

          ce n’est pas automatique ! demandez donc aux socialistes ce qu’ils en pensent après les candidatures Jospin et Royal ! Et c’est ce qui recommencera immanquablement avec Royal ( quelque soit la sympathie que l’on peut eprouver envers la personne et l’empathie qu’une candidature féminine puisse susciter !)

          Et même si le pôle centriste arrive, par miracle, a se reconstituer et revenir à ce qu’il pesait dans les années 70/90, soit de 20 à 30%, il faudrait qu’il se trouve un candidat plus crédible avec une expérience significative du pouvoir pour avoir une chance de faire basculer les choses !

          Un fonctionnement à trois partis (au nom de quoi ???) reprendrait le schema des municipales, c’est a dire un parti charnière dont l’ambition est de faire des rois

          Le rôle d’arbitre conduirait a tout les chantages possibles, toute les alliances tortueuses de la politique politiciennes contradictoire avec des choix et des engagements clairs 

          Les dernières élections en ont quand même fournit un exemple eloquent où l’on a vu une formation arbitre dans beaucoup de cas sans être aujourd’hui actrice de la scene politique municipale !

          Maintenant , toute les formations sont autorisées et libres en France, elles grandiront et pourront envisager de s’imposer si elles reviennent aux fondement de la politique , ce qui en fait la noblesse, l’offre !

          Que Mr Bayrou , puisque c’est de lui en fait dont on parle dans ces sujets, sorte de la critique permanente, de sa stratégie de victimisation de l’umps, qu’il fasse ses preuves en acceptant un autre rôle que celui de politicien tribun ,éternel opposant et que de cette expérience nouvelle sorte une proposition , une offre, un programme qui puissent convenir à une majorité de français.

          Encore une fois, il ne suffit pas de critiquer les autres en disant qu’il ferait autrement, qu’il nous montre ce que pourrait être cet "autrement" qu’il nous démontre ce qu’est cet "autrement" !!


        • tvargentine.com lerma 22 avril 2008 11:56

          @MagicBuster

          Je suis d’accord avec toi,car Jean louis Aubert ex-chanteur de TELEPHONE à voté SARKO par rejet de ROYAL et nous sommes nombreux à avoir fait ce choix

          Aujourd’hui SARKOZY gére t-il plus mal la France ??? ,personnellement je ne pense pas et il convient de tenir compte des contraintes externes comme l’envolé sur les marchés des prix des matières premieres qui font exploser les prix,dont la politique économique est clairement définie par la BCE

          La situation politique est bloquée en France tant que la visibilité du PS ne sera pas faite,mais comme chacun court pour sa propre écurie ils n’ont aucunes raisons de se mettre d’accord sur un "projet socialiste" et d’attendre le plus tard possible afin d’éviter des débats que la société mériterait d’avoir

           


          • Relka Wuyilu 22 avril 2008 11:59

            Et pendant ce temps là, le monde bouge...

            Pendant ce temps là, les blocs s’affrontent, la faim gagne, les inégalités se creusent, les divisions se multiplient, la récession plane, L’Europe s’évapore, la colère monte....

            Et nous ? On parle du bi-polarisme, le PS et l’UMP sont en guerre en interne, et les deux se posent comme question cruciale : comment faire disparaître le MoDem ?

            Tout un programme... mais pas un programme politique.

            Et pendant ce temps là, le monde bouge...

             

             


            • nico26 22 avril 2008 12:30

              Pour ma part, je trouve cet article très intéressant est bine fourni. Je suis en accord avec l’analyse qui me semble dénudée de tout tentation partisane. Adhérent MoDem, je partage ce qui est dit et espère un développement d’ici 2012 du MoDem car c’est la seule alternative au deux blocs PS - UMP qui finalement utilisent les mêmes armes pour leur maintien au pouvoir au lieu de travailler pour la France.

              François Bayrou a une stratégie, depuis de nombreuses années, il la met en application pour arriver à la présidence. Et heureusement. il n’est pas un ange, s’il l’était, il se serait fait manger depuis longtemps. Sa force, c’est qu’il connait parfaitement les rouages du pouvoir, on ne lui fait pas. Il sait aussi donner des coups. Il est stratégique sur le long terme et c’est ça qui fait peur. Alors, François Bayrou, continuer votre lutte, les adhérents sont là, ils attendent beaucoup de vous.


              • Marianne Marianne 22 avril 2008 19:28

                Oui, la stratégie de François Bayrou, très courageuse, est autant perdante à court terme qu’elle sera payante à long terme. Cet homme est visionnaire. Et ce n’est pas pour son propre pouvoir qu’il le fait, mais pour construire un monde meilleur et faire valoir un bon projet pour la France et pour l’Europe, pour l’ensemble des citoyens.

                Arrêtons la bipolarisation et aussi la pipolarisation de la vie politique !


              • MagicBuster 22 avril 2008 14:42

                Sarkozy gère aussi mal la France qu’il gère son image (de la France) dans le monde.

                Sarko est une catastrophe naturelle, c’est le pire chez d’état que la France n’ai jamais eu.


                • nico26 22 avril 2008 14:49

                  C’est vrai que l’Europe devrait déclarer la France en état de catastrophe naturelle et mettre en place le plan de sauvetage d’urgence Bayrou !


                • vivelecentre 22 avril 2008 16:15

                  à Thomas :

                  ET ces trois seraient :

                  Ump, ps,......modem !

                  comme par hasard !

                  cela me rappelle lorsque le candidat du "troisième parti "réclamait a corps et à cris avant le premier tour,un débat avec les deux favoris tout en disant que ce débat ne devait concerner que les 5 principaux ( incluant ainsi les verts et les communistes -risible vu les scores de ces derniers) sans être gêné par cette démonstration d’’arrogance vis à vis des autres formations, schivardi inclus !

                  Concernant l’’émulation, elle se fait très bien a l’intérieur des deux camps et au contraire , en effet, il faut être fort et crédible pour faire gagner son camp lors de l’échéance

                  ce n’est pas automatique ! demandez donc aux socialistes ce qu’ils en pensent après les candidatures Jospin et Royal ! Et c’est ce qui recommencera immanquablement avec Royal ( quelque soit la sympathie que l’on peut eprouver envers la personne et l’empathie qu’une candidature féminine puisse susciter !)

                  Et même si le pôle centriste arrive, par miracle, a se reconstituer et revenir à ce qu’il pesait dans les années 70/90, soit de 20 à 30%, il faudrait qu’il se trouve un candidat plus crédible avec une expérience significative du pouvoir pour avoir une chance de faire basculer les choses !

                  Un fonctionnement à trois partis (au nom de quoi ? ? ?) reprendrait le schema des municipales, c’est a dire un parti charnière dont l’ambition est de faire des rois

                  Le rôle d’arbitre conduirait a tout les chantages possibles, toute les alliances tortueuses de la politique politiciennes contradictoire avec des choix et des engagements clairs

                  Les dernières élections en ont quand même fournit un exemple eloquent où l’on a vu une formation arbitre dans beaucoup de cas sans être aujourd’hui actrice de la scene politique municipale !

                  Maintenant , toute les formations sont autorisées et libres en France, elles grandiront et pourront envisager de s’imposer si elles reviennent aux fondement de la politique , ce qui en fait la noblesse, l’offre !

                  Que Mr Bayrou , puisque c’est de lui en fait dont on parle dans ces sujets, sorte de la critique permanente, de sa stratégie de victimisation de l’umps, qu’il fasse ses preuves en acceptant un autre rôle que celui de politicien tribun ,éternel opposant et que de cette expérience nouvelle sorte une proposition , une offre, un programme qui puissent convenir à une majorité de français.

                  Encore une fois, il ne suffit pas de critiquer les autres en disant qu’il ferait autrement, qu’il nous montre ce que pourrait être cet "autrement" qu’il nous démontre ce qu’est cet "autrement" !!

                   


                  • nico26 22 avril 2008 16:42

                    ouvrez vos oreilles et écoutez ce que François Bayrou dit. Il critique, certe, et il a a de quoi critiquer mais il ne fait que proposer. regardez comment sarko a détourné les idées de FB pour les mettre en oeuvre tout en ratant la mise en scène car le fond n’y était pas. Oui, François bayrou propose beaucoup de choses et surtout de faire de la politique autrement et d’une manière propre ce qui n’est pas le cas du roi. Sur ce, ouvrez vos écoutilles et écoutez.


                  • Thomas Thomas 22 avril 2008 17:19

                    @vivelecentre

                    "ET ces trois seraient : Ump, ps,......modem ! comme par hasard !"

                    Pas nécessairement, mais c’est vrai que je ne vois pas d’autres candidats potentiels dans un avenir proche. À moins que la LCR ne nous réserve des surprises ou qu’une formation et un leader apparaissent de novo.

                     

                    "ce n’est pas automatique ! demandez donc aux socialistes ce qu’ils en pensent après les candidatures Jospin et Royal !"

                    Le PS a perdu par excès de confiance dans l’alternance. Jospin n’a pas imaginé un seul instant qu’il pourrait ne pas être au 2ème tour (il y a notamment une fameuse interview de lui dans laquelle il écarte totalement l’hypothèse comme "au delà d’une imagination raisonnable") et il a concentré ses efforts sur la préparation du second tour. Quant à Royal, je pense que le PS a fait une erreur majeure en croyant à ses chances alors qu’ils avaient de bien meilleurs candidats sous le coude. Peut-être à nouveau un excès de confiance...

                     

                    "Un fonctionnement à trois partis (au nom de quoi ? ? ?) reprendrait le schema des municipales, c’est a dire un parti charnière dont l’ambition est de faire des rois

                    Le rôle d’arbitre conduirait a tout les chantages possibles, toute les alliances tortueuses de la politique politiciennes contradictoire avec des choix et des engagements clairs

                    Les dernières élections en ont quand même fournit un exemple eloquent où l’on a vu une formation arbitre dans beaucoup de cas sans être aujourd’hui actrice de la scene politique municipale !"

                    C’est un travers de notre scrutin majoritaire qui n’accorde pas des représentations en rapport avec la réalité du socle électoral des partis et leur impose donc des alliances dont ils pourraient sinon se passer. Si je prends un exemple que je connais bien, celui du Canada, trois partis (Nouveau Parti Démocrate, Parti Libéral et Parti Conservateur) se partagent la scène politique (plus le parti Québécois mais qui n’a pas vocation à gouverner le Canada puisqu’il vise l’indépendance du Québec). Le système est purement proportionnel et le PC, actuellement au pouvoir, conduit depuis plus de deux ans un gouvernment nettement minoritaire (36%) sans crise majeure ni immobilisme. Les alliances nécessaires se forment au coup par coup sur des projets et non globalement en début de mandat. La population s’en accomode fort bien puisque les rapports de force dans les sondages n’ont guère évolué depuis l’élection.

                    Nous avons peut-être tout simplement un mauvais système électoral, et nous avons du coup les gouvernants qui vont avec.


                  • chmoll chmoll 22 avril 2008 18:02

                    l’progr du PS ,un réchauffé de vieill’ries,L’UMP une enfilade royale

                     


                    • jaja jaja 22 avril 2008 19:11

                      "La seul formation qui pourrait a terme peser 10 à 20 % serait celle que Besancenot est en train de préparer anticapitaliste" (sic) avec la France rêveuse qui croit encore aux solutions collectivisme dans un monde globalement acquis à l’économie de marché"

                      Dire que le monde est globalement acquis à l’économie de marché est vrai en ce qui concerne les élites, du Nord comme du Sud. Mais allez dire çà à la majorité des habitants de cette planète et vous verrez que les "gueux" vomissent ce capitalisme qui les fait crever de faim, de maladie et de guerre...

                      Les peuples cherchent une alternative politique. C’est elle qui manque cruellement à notre époque... rien d’autre ! Les cruelles désillusions engendrées par les régimes de capitalisme d’État (comme en URSS et autres satellites) ont marquées les esprits.

                      Rappelons que dans ces États "rouges" régnait une nomenklatura foncièrement exploiteuse et que le régime d’égalité sociale n’a jamais existé. Bien au contraire, et ce, dès les débuts de la Révolution...

                      Rappelons aussi que ces "communistes" ont très naturellement conservés les rênes après la chûte du mur de Berlin en étant, tout comme auparavant sous le "socialisme", les maîtres d’un pouvoir et d’une économie revenus au capitalisme privé.

                      La Révolution sociale sera de plus en plus d’actualité au fur et à mesure que la situation des peuples empirera... A elle de forger les nouveaux outils théoriques comme pratiques dont elle aura besoin pour triompher de la vieille exploitation de l’homme par l’homme...

                      J’espère qu’ici en France le nouveau parti de Besancenot y contribuera...

                       


                      • vivelecentre 22 avril 2008 23:27

                        jaja :

                        "qui concerne les élites, du Nord comme du Sud. Mais allez dire çà à la majorité des habitants de cette planète et vous verrez que les "gueux" vomissent ce capitalisme qui les fait crever de faim, de maladie et de guerre..."

                         

                        Moi je connais très bien certain de ces gueux, particulièrement en ce qui concerne l’amérique du sud

                        La révolution façon Lcr, plus personne n’en veut et contrairement à ce que vous dites , la mondialisation et le libre échange permet à une grande partie de l’humanité de sortir de la misère

                        Je ne dis pas que tout les problèmes sont réglés et particulièrement hélas concernant l’ afrique, mais en Asie ou en Amérique du sud, mêmes les gouvernements dit de gauche reconnaissent la "suprématie" de l’économie de marché"( même si certain pays dilapide la manne pétrolifère pour faire croire que l’état peut intervenir partout ( Venezuella))

                        Mais bien sur si vous êtes supporter du facteur de Neuilly( pépinière de champion ?), votre réaction et vos parti-pris ne sont pas étonnants

                        C’est votre droit le plus strict ....en démocratie

                        .. mais si votre sympathique facteur etait dans la situation d’appliquer ses funestes idées, la democratie ne serait plus qu’un lointain souvenir...


                        • loïc 23 avril 2008 11:42

                          Un petit bémol à l’article.

                          Le PS a très certainement tué le PC, il serait cependant faux de croire qu’il est donc libre de toute pression sur sa gauche. Le déclin du PC ayant entrainer la mise en avant des autres partis d’extrêmes gauche.

                          L’extrême gauche est loin d’être morte. Jusque là en ordre dispersé elle n’était qu’un moindre mal pour le PS. Mais il suffirait qu’elle réussisse à s’organiser et s’unifier pour qu’elle devienne un vrai problème, avec un électorat fleurtant avec les 15%. Le PS en est complètement conscient, d’où sa difficulté à évoluer. Un pas vers Besancenot ou Bayrou, et c’est l’autre qui en récoltera les fruits. Il essaie donc de faire un pas vers les 2 simultanément, quitte à devenir skyso.

                          De même pour l’UMP vis à vis du FN. Le FN est très certainement le grand perdant de 2007. En conclure pour autant à sa mort définitive est très certainement excéssif.


                          • Thomas Thomas 23 avril 2008 12:21

                            @Loïc

                            Je ne dis pas autre chose il me semble...

                            "Contrairement à l’UMP, le PS se retrouve attaqué sur deux fronts à la fois, du fait de la ré-émergence de l’extrême gauche."


                          • Chtiboom 23 avril 2008 16:30

                            Contrairement à ce que peut croire Bayrou, il n’y a pas d’espace politique entre l’ancienne UDF - dont le positionnement a été repris par le Nouveau Centre - et le PS. Il y a un espace personnel - le fan-club de Bayrou - mais rien de plus.

                            Le Modem est donc bâti sur cette fragilité, et Bayrou va dans le mur. Sa séduction type "troisième homme" est un "one shot" qui ne se reproduira pas.

                            La seule solution pour le centre réside dans la reconstruction de l’UDF sur le terrain dans l’attente de l’émergence d’un leader centriste qui sera capable de battre le candidat de l’UMP-RPR en nombre de voix au premier tour d’une présidentielle.

                            Et seulement à ce moment là, le leader centriste pourra rassembler le centre gauche social-démocrate qui rêve de convertir le reste du PS à ses vues.

                            Dans le système de la poule et de l’oeuf (être au second tour, avoir un parti politique rassemblant tout le centre) de la reconstruction du centre, le fait d’être au second tour me semble premier par rapport au rassemblement de tout le centre.


                            • Thomas Thomas 23 avril 2008 17:12

                              Le positionnement UDF a bien été repris par le NC mais je doute fort qu’il se dote un jour d’un leader susceptible de faire de l’ombre à l’UMP. Au mieux, un pantin sera mis en avant au premier tour des prochaines présidentielles pour siphonner une poignées de points à Bayrou.

                              La vrai fragilité du MoDem n’est pas d’être bati sur l’idée d’un espace politique qui n’existe pas (je pense personnellement qu’il existe) mais de reposer sur un seul homme. Un leader charismatique (c’est un qualificatif qu’on attribuait guère à Bayrou avant 2007) peut certes faire basculer une élection mais c’est un colosse aux pieds d’argile.

                              Pour autant, je ne crois pas à l’avenir d’une voie type UDF. L’UMP ne laissera jamais émerger un leader quelconque dans un parti vassalisé. Bayrou a eu sa chance parce que Sarkozy le croyait anodin mais c’est une erreur que l’UMP ne fera pas deux fois. La reconstruction de l’UDF est vouée à l’échec car dans une collaboration entre deux partis de poids si différents, il n’est guère envisageable que le gros laisse le petit porter les couleurs.

                              La seule solution pour le MoDem (ou tout autre parti qui dispose seulement d’un leader) réside dans une victoire à la présidentielle, seule élection gagnable pour un petit poucet. On fait souvent le reproche à Bayrou de ne penser qu’à 2012 mais c’est surtout parce que c’est la seule élection dans laquelle le MoDem a une chance de s’imposer. Si cela se produit, il peut compter sur une dynamique législative semblable à celle qu’on a vu en 2007 pour Sarkozy.


                            • vivelecentre 23 avril 2008 20:17

                              un victoire de Bayrou en 2012 comme en 2007 conduirait inéluctablement à la cohabitation !!

                              est ce souhaitable ?

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