Medvedev : "Nous n’avons peur de rien, y compris d’une guerre froide"

Mardi 26 août, le président de la Fédération de Russie, Dimitri Medvedev a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.

Voici la déclaration originale de Dimitri Medvedev :

Les Etats-Unis et l’Union européenne, ainsi que la Géorgie, ont réagi vivement en dénonçant une violation "inacceptable" du droit international, tandis que les dirigeants des deux territoires séparatistes saluaient, eux, la décision du Kremlin.

Face au tollé suscité par son annonce, Medvedev a enfoncé le clou, en déclarant : "Nous n’avons peur de rien, y compris d’une guerre froide", ajoutant tout de même : "Bien sûr, nous ne la voulons pas".

Plus tard, dans un entretien accordé à LCI, Medvedev a menacé ses partenaires européens : "S’ils veulent la dégradation de ces relations, ils l’obtiendront bien entendu. Mais s’ils veulent sauvegarder les relations stratégiques, ce qui est totalement dans l’intérêt à la fois de la Russie et de l’Europe, tout ira bien."

Pour clôturer cette folle journée, le président russe s’en est pris aux Etats-Unis. Dans un entretien accordé à la BBC, il a accusé Washington de livrer des armes à la Géorgie sous le couvert d’une mission humanitaire menée par un bâtiment de la marine américaine attendu dans le port de Poti, sur la mer Noire. Prié de dire si Moscou a l’intention de soumettre Poti à un blocus, Medvedev a répondu : "Il n’y a pas de blocus. Tous les navires peuvent venir, un américain et d’autres acheminent des chargements humanitaires. Et ce que les Américains appellent chargement humanitaire, c’est évidemment des armes". L’USS McFaul chargé d’aide humanitaire doit accoster mercredi.