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Accueil du site > Actualités > Politique > La mémoire explosive de monsieur Pasqua

La mémoire explosive de monsieur Pasqua

Charles Pasqua est un vieux baron du post-gaullisme. En fin de "service" bien qu’encore parlementaire, le voici décrivant avec précision une partie de ses souvenirs politiques.

Depuis quelques jours, une personnalité politique très célèbre se répand dans les médias, dans les radios… Son but, ce n’est pas de convaincre comme un candidat, mais de parler du nouveau tome de ses mémoires qui vient de sortir le 18 novembre 2008 et qui porte sur la période entre 1988 et 1995.

Charles Pasqua, sénateur de 81 ans, est aujourd’hui un vieux routier de la politique. Quelques casseroles, une voix de stentor à effrayer les enfants, un sourire charmeur et une observation très perspicace des mœurs politiques, aux premières loges.

Charles Pasqua connaît très bien Nicolas Sarkozy et aussi Jacques Chirac. Il a été l’un des parrains politiques aussi de quelques autres personnalités comme l’actuel Président du Sénat Gérard Larcher.

Parmi ses objectifs non atteints, la Présidence du Sénat (en octobre 1992) et Matignon (en mai 1995). Il reste néanmoins le souvenir d’un Ministre de l’Intérieur "à poigne" pendant plus de quatre ans (1986-1988 et 1993-1995), une réputation qu’a vite reprise un de ses bouillants successeurs, Nicolas Sarkozy.

Ceux qui se souviennent de la vie politique des années 1980 et 1990 (Chirac, Balladur, Mitterrand etc.) pourront apprendre quelques détails croustillants de la vie politique, et surtout, des relations entre les différents acteurs. En voici quelques-uns.


Relations Pasqua-Mitterrand

Pasqua semble avoir une certaine admiration pour Mitterrand, seul Président sous lequel il fut ministre : « François Mitterrand, qui avait une certaine estime pour moi, disait que j’étais un "bon républicain", comme si j’avais eu besoin d’un brevet présidentiel pour m’en convaincre ! Les contacts, que mes activités ministérielles avaient rendus nécessaires, s’étaient bien passés. Je lui manifestais toujours le respect dû à sa fonction, mais il sentait bien que, au-delà de tout cela, je demeurais un adversaire résolu. J’éprouvais cependant pour lui de la considération ; son intelligence, sa grande culture, ses connaissances de l’histoire politique étaient incontestables. Ses capacités manœuvrières me fascinaient, les miennes ne le laissaient pas indifférent... ».


Débat Mitterrand vs Chirac en 1995

En mai 1988, lors de la préparation du débat du second tour de l’élection présidentielle entre François Mitterrand et Jacques Chirac, Charles Pasqua avait conseillé à Chirac de lancer dans le débat un mot sur l’affaire Greenpeace qui aurait mis dans l’embarras Mitterrand. Finalement, Chirac a refusé sur conseil de Balladur (ne surtout pas polémiquer), ce qui ne l’avait pas aidé car Mitterrand n’avait pas hésité à sortir la grosse artillerie (sur un terroriste palestinien notamment). Pour Pasqua, ce serait la cause de l’échec de Chirac à cette élection.

Bien plus tard, Lionel Jospin ne dira pas que Jacques Chirac a respecté cette décence lorsqu’il a eu à affronter en pleine cohabitation une allocution de Chirac imposant au gouvernement Jospin l’interdiction des farines animales (en pleine crise de la vache folle), déclaration démagogique et navrante alors que Jospin préparait justement l’encadrement de cette interdiction depuis plusieurs semaines.

Au printemps 1988, la situation au RPR était claire : le présidentiable était Jacques Chirac, et il avait deux conseillers influents, Édouard Balladur et Charles Pasqua. En 1988, Balladur était donné premier ministrable dans le cas d’une élection de Chirac.

Pasqua et Balladur étaient deux conseillers opposés. L’un souverainiste adepte des "manières fortes" (« Nous avons les mêmes valeurs que le Front national » a choqué de nombreux électeurs de Chirac) et l’autre partisan de l’orthodoxie financière, tout en rondeur et en diplomatie, refusant l’attaque frontale.


Pasqua et Sarkozy futurs Premiers Ministres ?

Par une étrange évolution du destin, Balladur et Pasqua se retrouvèrent alliés pour "abattre" Chirac en 1995. Un peu comme Jean-Pierre Chevènement a été l’un des alliés les plus sûrs de Ségolène Royal dans sa campagne présidentielle de 2007.

La situation avait en effet complètement changé. Chirac ne recueillait qu’une petite dizaine de pourcents d’intentions de vote dans les sondages et Balladur était devenu un Premier Ministre de la cohabitation particulièrement populaire (comme Lionel Jospin, du reste). Sa "trahison" n’était plus un secret, il avait décidé de se présenter à l’élection présidentielle contre son mentor et "ami de trente ans" Jacques Chirac.

La plupart des ministres d’Édouard Balladur devenaient, par la force des choses, balladuriens, même des séguinistes comme François Fillon alors que Philippe Séguin (à l’époque au perchoir) était resté l’un des rares chiraquiens (avec Alain Juppé, Jean-Louis Debré, Alain Madelin, Charles Millon, Hervé de Charrette, Jean-Pierre Raffarin et Claude Goasguen).

Et parmi les plus balladuriens, Nicolas Sarkozy, pourtant au départ chiraquien fidèle et même responsable de son projet politique. Nicolas Sarkozy et François Bayrou, secrétaires généraux adjoints respectivement du RPR et de l’UDF, avaient en effet organisé les états généraux de l’opposition sur quelques grands thèmes nationaux entre 1988 et 1993.

Charles Pasqua raconte alors comment Nicolas Sarkozy, à l’époque Ministre délégué au Budget, était arrivé à son bureau place Beauvau et lui aurait dit, considérant l’élection de Balladur acquise : « Il sera élu Président, et vous serez son Premier Ministre. Dans une deuxième phase, je vous succéderai ! ». Pasqua ajoute que peu après cet échange, François Bayrou, alors Ministre de l’Éducation nationale, vint le voir, préoccupé, pour discuter avec lui du ministère qu’il pourrait avoir. Fou rire de Pasqua.

Hélas pour les balladuriens, Jacques Chirac a finalement été élu (contre Lionel Jospin). Pasqua analyse l’échec de Balladur par le fait d’avoir mis Mitterrand en colère en omettant de préciser à une conférence de presse la présence du chef de l’État lors d’une réunion cruciale le 14 août 1994 concernant le Kosovo. À partir de ce moment, Mitterrand fit tout pour aider Chirac pour 1995...


Berlusconi, l’enfant politique de Pasqua

Parmi les surprises de taille, Charles Pasqua explique qu’il fut à l’origine de la carrière politique de l’actuel Président du Conseil italien Silvio Berlusconi dont il contribua, en février 1994, à mettre en place son parti Forza Italia à l’aide de ses deux conseillers dépêchés en Italie, William Abitbol et Jean-Jacques Guillet.


Rancune pas jetée dans la rivière

Quelques jours après son élection, Chirac aurait appelé Pasqua pour lui demander pourquoi il n’était pas venu fêter sa victoire. Pasqua lui aurait répondu que ce n’était pas à lui d’appeler. Sur ce, il le rejoignit assez vite et Chirac lui aurait exprimé encore beaucoup de rancœur à l’égard d’Édouard Balladur qui l’a trahi…

Pasqua lui répondit : « Cela n’a aucune importance, plus aucune importance, tu as été élu Président de la République. Il te faut en priorité ressouder ce qui sera demain ta majorité, fût-ce au prix du pardon des offenses. Tu dois rallier à toi Balladur, ainsi que les parlementaires qui t’ont soutenu au second tour. » et lui suggéra de porter Balladur à la mairie de Paris (refus de Chirac qui l’avait "promise" à Jean Tibéri, les élections municipales avaient lieu quelques semaines après l’élection présidentielle, en juin 1995).

Et Alain Juppé, nommé Premier Ministre à la suite de l’élection de Jacques Chirac et l’un des Premiers Ministres les plus fidèles de la V
e République, reconnaît maintenant volontiers qu’en excluant de son gouvernement les principaux barons balladuriens (Nicolas Sarkozy, François Léotard, Bernard Bosson etc.), il s’était amputé d’une grande partie de la majorité, ce qui a conduit à des querelles post-balladuriennes dont la plus importante fut le conflit entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac de 2002 à 2007.

L’élection de mai 2007 symbolisera en quelques sortes la "victoire volée" d’Édouard Balladur. Et une revanche quasi-posthume du balladurisme.



Pour aller plus loin :

Charles Pasqua, ange et démon de la politique française (9 novembre 2007).

La suite des mémoires de Charles Pasqua.

"Ce que je sais. Un magnifique désastre, 1988-1995", Charles Pasqua (Seuil, 345 p.).

Documents joints à cet article

La mémoire explosive de monsieur Pasqua La mémoire explosive de monsieur Pasqua La mémoire explosive de monsieur Pasqua

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18 réactions à cet article    


  • morice morice 25 novembre 2008 10:22

     Tiens c’est plus un "ange" ??? ce gars si sympathique, l’enfant prodigue, affable et charmeur, maniant l’humour et l’ironie, selon un dénommé Sylvain ???

    Pasqua, personnage sulfureux et pourtant qui ne manque pas de séduction. J’ai eu l’occasion de le croiser deux fois au Sénat de façon impromptue, et sa bonhomie joviale, son sourire du sud, sa bonne humeur m’ont rendu sympathique un personnage qui pourtant terrorisait bien des étudiants il y a une vingtaine d’années.


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 novembre 2008 10:38

      Morice,

      C’est justement ce que j’ai écrit dans l’article que j’ai mis en lien pour cet article, vous savez lire, bravo, j’avais eu quelques inquiétudes à ce sujet.

      Charles Pasqua, ange et démon de la politique française (9 novembre 2007).

      Cordialement.



    • foufouille foufouille 25 novembre 2008 10:56

      c’est bien le pasqua qui a 6 proces au cul pour corruption ?
      en plus, il s’en sort par des secret defense et son immunite
      elle belle la france d’en haut, avec des gens comme ca


    • walpole walpole 25 novembre 2008 13:44

      Que la bonhomie et l’accent chantant de Monsieur Pasqua fassent illusion, soit. La Concentration des Medias n’est pas un vain mot.

      Mais que dire de la réception Cirage de Pompes de Canal Plus - ah les sourires de Michel Denisot, ah la complicité souriante de Jean Michel Aphatie plus prompt à dégainer contre la Gauche - de cette réception avec fascination pour cet Accusé de l’AngolaGate, pour ce fieffé républicain qui a toujours joué les Hommes de l’Ombre dans tous les gouvernements auxquels il a participé, que dire de cette réception d’une obscénité sans nom ? (à l’égal d’ailleurs de cette autre réception... de cette Grande Fête de Valençay dans l’Indre où ce cher Michel avait invité sous les caméras de Canal tous ses chers amis de la Chaine cryptée).

      Walpole.


      • Gabriel Gabriel 25 novembre 2008 13:50

        Bonjour,

        Il n’est pas encore en prison ? Qu’on se rassure dans peu de temps il passera à la caisse dans tous les sens du terme et la note sera salée pour ce vieux mafieux anisé. Pourvu que les vers ne s’empoisonnent pas !


        • ARMINIUS ARMINIUS 26 novembre 2008 08:31

          Pas si sur que Pasqua aille en prison, il tient beaucoup trop de monde "par les couilles", le fait qu’on retrouve son ombre partout où il y a blanchiement de sommes considérables, trafic d’armes et d’influences Franceafrique, sans compter les assasinats sur fond polotico- mafieux, aurait du valoir depuis longtemps la prison à vie au " Fernandel sans talent" comme l’appelait Fabius...il à le talent d’ avoir pu mettre son nez dans les dessous très sales de la politique de notre beau pays de France, depuis de Gaulle, sans jamis avoir été pris la main dans le SAC !


        • pseudo 25 novembre 2008 14:06

          A quand un film sur le vrai Pasqua ? Je suis sur que se serait un vrai carton.


          • Gasty Gasty 25 novembre 2008 14:32

            Un remake du parrain ?


          • ARMINIUS ARMINIUS 26 novembre 2008 08:45

            Le carton il serait fait sur les producteurs du film par deux vrais/ faux policiers à moto qui seront condamnés à deux points de retraits sur permis de conduire( avec sursis) pour éclairage insuffisant... je déconne, il paraît que ça tenterait Yves Boisset...


          • Fergus fergus 25 novembre 2008 16:13

            Sulfureux ou pas, Pasqua a été invité dans tous les grands médias, et très franchement ça me fiche les boules. Pourquoi faut-il, dans ce pays, que l’on donne la parole à des types comme Pasqua ou Tapie beaucoup plus facilement qu’aux chercheurs et aux humanistes ? Sans doute à cause de leur grande gueule ou dans l’espoir, soit d’un pétage de plombs, soit de révélations croustillantes. Cela ne grandit pas le journalisme !


            • morice morice 25 novembre 2008 16:19

               Peut être que sur son lit de mort il va nous dire qui a tué Jean-Claude St Aubin le 5 juillet 1964 qui sait ?


              car il le sait, lui....

               Ils se retrouvent chez les barbouzes.
              Tout porte à croire - aujourd’hui encore - que Jean-Claude Saint-Aubin a été victime d’un attentat monté par la sécurité militaire. L’opération avait pour cible un chef de l’OAS, Jean Meningaud, qui circulait lui aussi dans la région au volant d’une Volvo sport. En 1976, les Saint-Aubin retrouvent Meningaud, devenu avocat à Genève. Il reconnaît : « C’est moi qui étais visé. »

              marrant c’est la même photo mais pas le même contenu...

              En 1968, le SAC a reçu une dotation importante d’armes (de fabrication américaine, afin de brouiller les pistes) qui provenait des stocks de la Légion Etrangère. Pendant la puissante grève générale de cette année-là, de Gaulle projetait une grande rafle des délégués syndicaux, des militants communistes et d’extrême gauche, qui devaient ensuite être enfermés dans des stades, à la manière des rafles de 1942 ou encore de l’opération menée à bien, cinq ans plus tard, et avec les conséquences sanglantes que nous connaissons, par le général Pinochet au Chili.

              Le 25 février 1974, quelques mois après le coup chilien, le quotidien Libération a publié un document daté du 24 mai 1968 faisant état du modus operandi de ce coup de force à Marseille. Le document comportait une liste, fournie par la DST, de noms et d’adresses de militants marseillais “à regrouper” dans le Stade de l’Huveaune et dans le Stade Vélodrome “sur ordre de Paris”. Commentant l’affaire en mars 1974, le Nouvel Observateur a déclaré que les preuves présentées “confirment que, en mai 1968, des dispositions avaient été prises par les polices officielles et parallèles pour s’emparer de certaines personnes, dans le cas où la situation aurait évolué dans un sens défavorable pour le pouvoir. À la fin de la semaine dernière, aucun service n’avait contesté l’authenticité de ce document.”

              D’après les journalistes qui ont pu examiner les listes, “l’opération stades” concernait au moins 41 villes et prévoyait une première vague d’internements de 52400 personnes, soit connues pour leurs activités politiques ou syndicales, soit simplement abonnées à des revues “mal pensantes”. L’opération a été annulée à la dernière minute, par la crainte parfaitement justifiée qu’au lendemain de la grande rafle, la découverte des agissements nocturnes du régime, loin d’affaiblir la grève générale, la transforme en insurrection.


              • E-fred E-fred 25 novembre 2008 17:44
                BAVURE
                Il y a 20 ans, Malik Oussekine
                NOUVELOBS.COM | 23.06.2008 | 18:06
                Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, à l’issue d’une manifestation étudiante, un jeune homme de 22 ans était tué par la police.
                IL Y A VINGT ANS, dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, en plein conflit gouvernement-étudiants, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d’un immeuble parisien, au 20, rue Monsieur-le-Prince, où il s’était refugié, par deux "voltigeurs motoportés".
                Français d’origine algérienne, étudiant sans histoire à l’Ecole supérieure des professions immobilières (ESPI), il était d’une santé fragile à cause de déficiences rénales, devant être dialysé trois fois par semaine.
                Le jeune homme s’était tenu à l’écart du mouvement estudiantin. Les étudiants dénonçaient un projet de loi instaurant, selon eux, la sélection à l’entrée de l’université. Ce jour-là, cependant, selon ses amis, Malik voulait aller voir une manif.
                Seul témoin du drame, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l’immeuble du 20 rue Monsieur le Prince (6ème arrondissement), a raconté : "Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d’un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte".
                 
                "Une violence incroyable"
                 
                "Deux policiers s’engouffrent dans le hall, a-t-il poursuivi, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier : ’je n’ai rien fait, je n’ai rien fait’ ".
                Paul Bayzelon a dit avoir voulu s’interposer mais s’être fait lui aussi matraquer jusqu’au moment où il a sorti sa carte de fonctionnaire. Les policiers, présents dans le quartier pour disperser la manifestation, sont alors partis mais Malik Oussekine était mort.
                Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et auteur du projet de loi polémique, présentait sa démission, cependant que les étudiants défilaient en silence portant des pancartes "Ils ont tué Malik".
                Le lundi 8 décembre, après de nouvelles manifestations, le Premier ministre Jacques Chirac annonçait le retrait du texte.
                 
                La présidentielle de 1988
                 
                Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité, devait dire : "Si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais d’aller faire le con la nuit".
                Les deux voltigeurs, le brigadier Jean Schmitt, 53 ans à l’époque des faits, et le gardien Christophe Garcia, 26 ans, sont passés trois ans plus tard devant la Cour d’Assises de Paris pour "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ils ont été condamnés en janvier 1990 à 5 ans et 2 ans de prison avec sursis.
                Dans son récent livre "La tragédie du président", le journaliste Franz-Olivier Giesbert décrit Jacques Chirac comme particulièrement sensible aux mouvements de la jeunesse depuis l’affaire Malik Oussekine, dont il pense, selon l’auteur, qu’elle lui a coûté son élection à la présidentielle de 1988.

                http://www.davduf.net/malik-oussekine-les-voltigeurs-et.html

                http://www.lesmotsontunsens.com/proces-angolagate-les-relations-secretes-entre-le-juge-courroye-et-l-ex-patron-des-rg 

                http://politique.fluctuat.net/blog/20045-human-bomb-sarkozy-en-heros-sur-france-2-.html 


                Patrick Devedjian s’était dit, dans "L’Express", prêt à "nettoyer les écuries d’Augias" et décidé à en finir avec l’image d’un département "malhonnête".

                Réplique de Charles Pasqua : "Il jette la suspicion sur tout le monde. Il faut qu’il fasse attention".
                http://info.france3.fr/france/45065362-fr.php 

                 

                • fjr 25 novembre 2008 17:58

                  Merci de ce triste rappel qui a forgé les consciences d’une génération d’étudiants, comme d’autres événements tragiques ont pu le faire à d’autres époques.
                  Il n’est pas inutile, et je crains que Malik Oussekine soit bien oublié aujourd’hui.


                • E-fred E-fred 25 novembre 2008 18:04

                  à fjr

                  pas si certain. Vous dites Malik Oussekine, comme ça au hasard dans la rue, les gens vous disent, "oui, ça me dit quelque chose..." c’est pas Zidane, mais ça pointe réellement le doigt là où il faut.
                  Les gens n’oublient pas ce "genre de chose"...de plus à l’heure du Téléthon...vous imaginez maintenant l’impact que cet affaire aurait eût en plus avec le net ?

                  Chirac ne s’était pas trompé. "Jean Sarkozy, président du groupe UMP au conseil général, a qualifié les déclarations de Patrick Devedjian de "malheureuses et blessantes". "Mais [il] veut essayer de maintenir l’unité du groupe et de calmer le jeu pour préparer les dossiers de la rentrée".

                  Pourtant, ça repart sévère les droits de succession : http://news.google.fr/news?hl=fr&rlz=1T4ADBF_frFR293FR301&q=corse+attentat&um=1&ie=UTF-8&sa=X&oi=news_group&resnum=1&ct=title ...


                • ZEN ZEN 25 novembre 2008 18:55

                  "Quelques casseroles..." ?

                  C’est gentil !
                  Un personnage sinistre...


                  • jamesdu75 jamesdu75 25 novembre 2008 22:52

                    J’adore cet article, dés qu’un nom apparait il résonne dans ma tête comme un type qui a été impliqué de prés ou de loin dans une affaire de corruption ect......

                    Ca donne une bonne idée de cette politique.


                    • Absurde Absurde 26 novembre 2008 08:28

                      Je dirais même de LA politique, telle qu’elle est devenue ordinaire dans ce que d’aucuns qualifient encore de notre république. Pasqua est un truand. Pasqua est un ancien terroriste d’Etat. Pasqua est l’un des symboles vivants de notre Etat-Voyou. Quelques post autorisés nous rappellent ce que fut en réalité ce gaullisme qu’on nous décrit parfois comme un paradis perdu. Rassurons-nous en nous disant qu’aujourd’hui, même sous Sarkozy, un massacre tel que celui de la rue de Charronne ne pourrait passer inaperçu et disparaître comme par enchantement de la mémoire collective. Que l’assassinat de Malik Oussekine, même sous Sarkozy, entraînerait des conséquences incalculables. Grâce au web, grâce au journalisme citoyen, grâce à la citoyenneté responsable et vigilante dont nous devons nous prévaloir ici sur Agoravox, en face sur Rue89. 
                      Mais rien n’est joué. Tout est toujours à faire, en la matière. Un Etat-Voyou, ça se surveille comme du lait sur le feu. 
                      Un individu aussi sombre, sournois et nuisible que Charles Pasqua, j’ai nommé Brice Hortefeux, est pressenti pour le poste de ministre de l’Intérieur. 
                      Tout, alors, deviendra possible. 
                      TOUT. 



                    • morice morice 26 novembre 2008 08:56

                       eh oh le grotesque là "r archibald haddock (IP:xxx.x3.58.234) le 25 novembre 2008 à 20H50 

                       
                      Alors que Jospin est un vrai boute en train .." Jospin n’a pas de sang sur les mains comme Pasqua : vous semblez totalement ignorer ce qu’à pu faire le SAC, dirigé par Pasqua dans les années 60... vous ignorez l’histoire, grotesque capitaine de pacotille.

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