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150 scientifiques s’engagent contre l’acidification des océans

A la surface de la terre, nous avons à composer avec les gaz à effet de serre et une augmentation effrénée du taux de CO2 dans l’air. Sous les eaux, cette pollution se répercute par une acidification croissante des océans.

Cette acidification des océans est provoquée par l’absorption par la mer du Co2 produit par les activités humaines. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 22 millions de tonnes de dioxyde de carbone absorbées chaque jour par la grande bleue, soit une augmentation de 30% depuis le début de la révolution industrielle (le début du XIXème siècle en France). Plus précisément, les émissions de Co2 à la surface de la terre correspondent à 11kg par personne et par jour. Cela correspond à un peu moins de 15 litres d’essence par personne ! (un litre correspond à 0,755kg) La mer absorbe un quart de ces rejets. Selon un rapport de l’Unesco, cette acidification rapide pourrait être très néfaste aux récifs coralliens, qui abritent près d’une quart des poissons des océans du monde.

 

Pour avertir l’opinion publique et les dirigeants, 150 scientifiques de 26 pays ont signé le 30 janvier dernier la déclaration de Monaco, issue d’un Symposium international sur l’Océan. Cet événement, organisé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO avait réuni 250 scientifiques.

« La chimie des océans joue un rôle si essentiel et les changements qui l’affectent sont si rapides et si graves que leurs effets sur les organismes semblent désormais inévitables », a déclaré James Orr du Laboratoire de l’environnement marin de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et président du symposium. « La question maintenant est de savoir quelle sera l’ampleur des dégâts et à quelle vitesse ils se produiront » a-t-il ajouté.


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7 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 5 février 2009 11:34

    l’acidification est également néfaste pour les coquillages qui peinent à fabriquer leur coquille et sont de fait plus vulnérables !

    dommage qu’on lave pas le linge à l’eau de mer , pas besoin de Calgon ! smiley


    • geo63 5 février 2009 11:40

      Il doit manquer un s dans le titre pour "des océans". Bof, c’est un détail.
      Par ailleurs, le sujet est très important, d’accord avec l’auteur. Un petit additif technique, CO2 n’est pas un acide au sens classique, mais sa dissolution dans l’eau forme de l’acide carbonique H2CO3.
      La chimie des océans joue un rôle essentiel, certains théoriciens du vivant pensent même que la vie a pris naissance dans les océans.


      • pissefroid pissefroid 5 février 2009 13:31

        Il me semble que cette quantité est marginale par rapport à la quantité contenue dans les océans (40000 Gt).
        Il est fort probable que l’évolution chimique des océans n’est que peu influencée par l’activité humaine.
        Avec le CO2 il se crée un nouveau péché originel, c’est notre faute, notre très grande faute.
        Je pense qu’il faut différencier ses sources de renseignements.


        • joletaxi 5 février 2009 13:57

           Il y avait longtemps que l’on ne l’avait ressortie celle-là !
          http://icecap.us/index.php/go/political-climate
          Je ne parviens toujours pas à comprendre comment on nous republie des trucs de ce genre, dont depuis longtemps la "fragilité" a été démontrée.
          Par la même occasion dans le même lien on nous reparle du trou dans la couche d’ozone.C’était déjà pas AlGoor qui était le chevalier blanc du trou dans la couche d’ozone ?Là aussi, il n’y avait pas moyen de faire entendre un point de vue différent.
          Par contre,personne ne se soucie plus des milleiers de bateaux de par le monde qui dégazent à tout va et qui jettent par dessus bord des tas de saloperies.Personne ne se soucie de traquer les pirates qui trafiquent les déchets dangereux.Il vaut mieux crever les pneus des 4X4,et faire tourner des moulins à vent pour lutter contre le CO2,qui est devenu un dangereux polluant.


          • Le péripate Le péripate 6 février 2009 00:19

             Décodons : 250 scientifiques veulent des fonds.


            • Pierrot Pierrot 7 février 2009 11:19

              Bonjour,

              C’est , en effet, un problème sérieux à long terme.

              Il impose de piéger les émissions atmosphériques de CO2 sous forme de carbonates.

              Un petit reproche sans grande importance : le titre ne me semble pas exact.
              Le pH des océans est proche de 7,8 donc basique et devrait atteindre la valeur de 7,3 vers l’an 2050 en cas d’émissions constantes de CO2 atmosphérique.
              Ce n’est donc pas tout à fait une acidification pour un chimiste.

              La conséquence principale est que les mers perdrent un peu de la capacité d’absorption chimique du CO2 selon le pH et la température (loi de Henry).

              Bonne journée.


              • jean-michel Bélouve jean-michel Bélouve 1er avril 2010 08:11

                Pour compléter la judicieuse remarque de Pissfroid, il ne faut pas se laisser impressionner par cette valeur de 22 millions de tonnes dissoute par jour (dont une partie d’ailleurs va alimenter le plancton et les algues). En effet, 22 millions de tonnes, c’est 6 millions de tonnes de carbone contenu. Sur cent ans, cela fait 217 milliards de tonnes. Or l’océan contient aujourd’hui 38 milliards de tonnes de carbone sous forme d’acide carbonique. Donc, en 100 ans, on augmenterait la quantité de carbone de 0,6%. Le PH des océans est d’environ 8. Le PH Varie comme le logarithme de la quantité d’acide. La variation de PH induite par 100 ans d’absorption serait donc de 0,0025, soit un PH qui passerait de 8 à 7,997 !

                La variation est donc quasi nulle, bien inférieure aux différences de PH existantes d’une zone océanique à une autre, puisque la fourchette est de 7,8 à 8,3, et inférieure également aux variations saisonnières étant donné que les changements de température font varier la quantité de CO2 dissoute dans l’eau de mer : lorsque la température monte, l’acidité diminue, et inversement. Et puis, comme je l’ai dit, l’Océan perd un peu de son CO2 en alimentant les micro-algues indispensables à l’alimentation de la faune marine. Enfin, une partie du carbone dissous se fossilise en formant des roches carbonatées (carbonate de calacaire notamment). C’est à partir du bilan de tout cela qu’il faut raisonner, ce que l’article ne fait pas.

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