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Accueil du site > Tribune Libre > 2009 : l’année de la révolte ?

2009 : l’année de la révolte ?

L’année 2009 sera pour la France et les Français sans aucun doute une année « noire ».

Si la crise a été sans aucun doute un catalyseur, cette crise prévisible et annoncée n’explique pas tout. Le pays souffre depuis plusieurs dizaines d’années de défaillances structurelles qui étaient déjà à elles seules sources d’une croissance molle.

La dégradation du contexte international ne peut être le prétexte que l’on appose systématiquement à des maux bien plus profonds qui conduisent l’Etat à mettre sous perfusion les banques et les plus aisés tout en demandant à ceux qui encaissent le choc frontalement de se serrer la ceinture.

Je m’en excuse d’office  : cet article-dossier sera long. J’y expose ma vision des choses, je ne dis en rien qu’elle est exacte ou juste, je souhaite simplement la proposer.

Je tenais à exposer un point de vu relativement complet, d’autant plus complet que la conférence de presse de N.Sarkozy n’a fait que confirmer mes craintes  : non seulement le pays n’a plus de cap, mais plus encore, il applique les recettes d’un modèle (dé)passé le tout en face du silence de mort de journalistes conciliants qui n’osent poser les questions qui fâchent.
 

I. Un système Français à bout de souffle

La France se caractérise dans le monde par un système social poussé. Forte de secteurs de pointes comme la santé, d’un territoire exceptionnel favorisant une rentrée importantes de devises par le tourisme, d’une administration -jadis- structurée et efficace, de terroir exceptionnel (puissance agricole), d’une industrie aéronautique de pointe (etc.) la France dispose d’une série d’atouts indéniables.

Malgré cet état de fait, le pays ne décolle pas, tout du moins, plus.

Pire, non seulement sa croissance est molle, mais depuis plusieurs années son rayonnement s’affaisse, la qualité de vie se détériore et in fine la richesse des habitants stagne, tout du moins pour ceux qui ne font pas parti de la caste des «  privilégiés et nourris  » par le pouvoir.

«  France, orgueilleuse et généreuse, tu n’es bonne qu’avec tes ennemis  » disait Victor Hugo.

Caricaturalement, cette France généreuse d’une gauche distribuant l’argent sans en réaliser le moindre contrôle ou cette France orgueilleuse et arrogante d’une droite invitant à sa table des dictateurs ou amnistiant des hommes du milieu.

Un système très politisé fondé sur un étonnant mélange des genres, entre des résurgences communistes-providence où il faut toujours accepter d’aider le plus faible quitte à ce que celui-ci pénalise toute la classe moyenne et la tire vers le bas, et un libéralisme débridé, sans contrôle ni contre-mesures, appuyé par des aides publiques.

Un système où celui qui ne sera pas dans la case moyenne, sera déterminé comme étant «  à aider  » et pourra parfois en abuser, ou bien usera et abusera de la position de force d’une sphère de profession parfaitement organisée au sommet de la «  pyramide  »

La France a été alternativement gouvernée très à gauche ou très à droite, écartelant la classe moyenne sur l’autel des dispositions en faveur des uns ou des autres aux extrêmes de l’éventail social.

Cette situation abouti après plusieurs décennies à maintenir effectivement un filet «  social  » qui produit parfois de nombreux excès et occasionne des situations illogiques où il vaut mieux profiter du système plutôt que de travailler, mais également à l’opposé du spectre une ponction tout aussi sociale des classes moyennes vers les classes aisées, notamment par un système fiscal profondément injuste et des empilements de dispositions toutes plus favorables aux forts qu’aux «  moyens  ».

«  A défaut que le juste fut fort, on fit en sorte que le fort fut juste  » disait Pascal

La gouvernance française a fait de cet adage une nouvelle devise à apposer en lieu et place du mythe de «  liberté, égalité, fraternité  » battu en brèche tous les jours par des dispositions visant toujours à un peu plus à réduire ces valeurs à «  sécurité, privilèges, individualité  ».

Cette gouvernance, nous avons tous une part de responsabilité dans ce qu’elle est (ce que certains nomment en disant «  nous avons les élus que l’on mérite  ») mais nous ne pouvons lui ôter l’immense part qui lui revient dans la construction dans le temps d’une série d’excès tous plus pernicieux les uns que les autres pour répondre au clientèlisme d’élus en mal de mandats.

Nous avons tous une responsabilité car nous ne pouvons nier le fait que tous, à diverses degrés, nous adorons les avantages mais détestons les privilèges. Nous sommes ainsi, car à force de voir des excès, nous nous réfugions dans ceux dont on peut aussi bénéficier.

Alors, suivant les degrés de privilèges, certains commencent à se taire pour ne pas perdre leur situation. Au fil du temps, le silence devient abnégation, l’abnégation résignation. Certains en viennent à oublier ce qu’ils sont, à suivre ce qui se dit, et à se taire même quand tout est fait à l’inverse de la logique.

Cette situation mine depuis des années les représentations politiques, toutes organisées autour d’une féodalité qui ne dit pas son nom, au sein de partis obsolètes et autoritaires qui n’acceptent dans leur rang que ceux qui pensent et suivent comme leur direction.

Depuis qu’il n’est plus possible de parler, de dialoguer et plus largement de penser autrement que les «  chefs  », plus rien ne se fait en France.

Parallèlement à cet état de fait, les dirigeants eux-mêmes ne changent pas, figeant à la fois verticalement les organisations et les décisions, mais les figeant également dans le temps.

La France est un pays figé parce que son pouvoir est verrouillé de l’intérieur. Le Sénat est une chambre de conciliabules hors de portée du peuple. L’assemblée nationale une chambre d’enregistrement des décisions du gouvernement. Le gouvernement une équipe assujettie à la voix de son maître.

En face, le peuple a peur de s’exprimer, les individus renoncent et se taisent.

Quand un système en vient à être centralisé à ce point, sans délégation de responsabilité et de signature, il ne peut survivre que s’il donne une large place à des contre-pouvoirs, ces derniers devenant alors la respiration «  démocratique  » permettant de faire entendre une musique autre que celle qui est distillée 24h sur 24 à des médias toujours plus présents.
 

II. Une crise de repères et de société

L’histoire Française est pourtant jalonnée de périodes claires démontrant tristement qu’il n’a pas été possible jusqu’alors de réformer le pays sans rentrer dans un conflit majeur.

Au lieu de se poser la question du «  Pourquoi  ?   », les gouvernements successifs se sont tous attelés à la tâche du «  il faut éviter ça  » dans une course sans lendemain, où il faut survivre un mois, un jour, une heure.

La question du pourquoi est pourtant essentielle.

La France n’avance pas naturellement et en vient à devoir descendre dans la rue car son pouvoir est coupé des réalités de la base.

Il suffit de voir une élection pour comprendre  : pour un élu français, le combat est dans l’élection, pas dans le mandat. Pourtant, le véritable combat, c’est le mandat.

Le pays foisonne d’un nombre bien trop importants d’élus, tous disposés à se justifier de leur utilité, mais tous dépendants les uns des autres dans un système déresponsabilisant, complexe et usant dans lequel il n’est point possible d’agir sans avoir la bénédiction de l’échelon supérieur. Le mode même de financement des collectivités est caractéristique  : sans DGF/DGD, point de budget locaux.

Tous dépendent de l’Etat, et à l’Etat tous dépendent des grâces et disgrâces des monarques reignants, de droite comme de gauche. Le système n’est pas régulé à son sommet, il ne s’est pas donné de limites, il ne peut donc montrer l’exemple.

Incapable de limiter les excès de ses propres troupes, de ses propres alter-ego, le pouvoir exécutif s’est installé dans une étrange complaisance avec ses pairs et une étonnante intransigeance avec ses boucs-émissaires  : fusiller la sécurité sociale n’est pas un problème tant qu’il s’agit d’arroser copieusement certaines professions médicales, dénigrer les professeurs n’a pas d’incidence tant que cela bénéficie à l’enseignement privé, fragiliser toute la classe moyenne n’est pas pris en compte tant qu’il s’agit d’acheter la paix sociale en prélevant des moyens, voire des pauvres, vers les très pauvres...

Tous les gouvernements en place, issus des mêmes écoles, des mêmes modes de pensée, des mêmes schémas et méthodes de raisonnement considèrent qu’il est préférable d’éviter les problèmes plutôt que de les affronter. Organisés dans de solides sphères d’influence, les hommes et – rares – femmes de pouvoir s’arrogent avec une suffisance consternante toutes les places stratégiques.

La sphère privée est verrouillée par des conseils d’administration croisés.

La sphère publique est verrouillée par une caste d’énarques et de commis financiers de diverses horizons dont le seul but est d’évincer tout ce qui pourrait leur porter préjudice.

La France ne dispose pas d’un «  Barack Obama  » parce qu’en France on ne fait pas de la politique pour défendre des idées mais pour se tracer une carrière, s’attribuer des postes et jouir des subsides d’un argent public manié sans discernement.

En face de cette situation, un monde qui évolue vite, très vite.

Les difficultés rencontrés par les Français ont fragilisé les cohésions de groupes. L’usage du collectif ayant été détourné à des fins peu enviables, des générations ont appris à se défendre autrement, à se faire leur place par d’autres biais que le mérite, puisque le mérite n’est qu’une illusion que l’on appose pour ne pas reconnaître que tout se passe son le manteau.

- L’école de la république, creuset de la liberté des individus et de leur capacité à comprendre le monde dans lequel ils vivent, est aujourd’hui en déliquescence pour de nombreuses raisons.

- Le monde du travail s’est radicalisé pour devenir une vaste arène où tous les coups sont permis, du pistonnage initial tuant le mérite au nivellement par le bas et à l’exploitation des failles du système (stages sans limite, CDD à foison, CNE/CPE, licenciement abusifs, violence morale...).

- La justice s’est isolée du peuple, par sa complexité, son coût, sa lenteur. Le justiciable ne pouvant l’être que s’il dispose à l’origine d’un minimum de bagage intellectuel et financier pour soutenir son cas, quand bien même celui-ci est éloquent.

- La santé, accessible à tous, devient un luxe pour minorités riches ou bénéficiaires d’une CMU sans plafond. La distorsion des remboursements et autres prix de prestation occasionnant une santé à vitesse variable où ne prime plus l’intérêt global d’avoir une population en bonne santé, mais l’intérêt particulier de l’être quitte à ce que tous les autres soient malades.

La liste pourrait être longue de repères brouillés dans une société où la vie même des couples a évolué. Les enfants naissent dans des familles recomposées, vont à l’école suivre des enseignements en décalage avec l’Internet et le YouTube de la maison, vivent avec une télévision qui les abreuve chaque jour des réussirent des uns ou des autres sans pour autant en indiquer le «  background  ». Le service militaire qui autrefois permettait de projeter une génération à un niveau égal pendant un temps donné n’existe plus (nombreux sont ceux qui d’ailleurs y recherchent d’ailleurs par défaut des repères qu’ils n’ont pas eu dans leur enfance).

La société s’est indéniablement individualisée.

Les individus sont même devenus égoïstes, et même parfois égoïstes en groupe  : certains ne veulent pas partager, quitte à ce que cela pénalise tout le monde en cascade.

On ne leur a pas laissé le choix, c’est un mécanisme défensif.

Personne ne s’est élevé pour proposer autre chose en face. Personne n’a eu la grande idée de relever le fait que quand l’Etat perd, c’est l’ensemble des individus-contribuables qui perdent. Personne n’a eu le courage de préciser que l’intérêt général et l’argent public devraient être mis au dessus de toutes autres dispositions d’ordre opportuniste, clientèliste ou tout simplement idéologique parce qu’il n’y a pas de démocratie réelle si certains ont tous les droits et les autres tous les devoirs.

Notre société a perdu ses repères car elle ne sait plus vers quoi aller, quel but commun se donner, quels buts individuels se fixer.

Pour certains la seule priorité de ce monde est de réaliser un score sur un compte en banque, de remplir le «  Hall of Fame  » des personnalités qui comptent. Combien pensent encore à une autre idée de la vie humaine, tout simplement en travaillant pour un développement humain plus raisonné avec l’environnement, pour une conquête de l’espace ou même pour d’autres utopies comme un monde qui ne laisse plus crever de faim la moitié de ses effectifs  ?

Nous errons comme des âmes en peine dans un système du «  cause toujours  » où il est devenu impossible de proposer l’application de mécanisme vertueux sans avoir à subir un lobby, à affronter un privilégié qui souhaite le rester ou même encore une surdité obtus de personne si suffisantes qu’elles n’en viennent même plus à savoir se remettre en question.
 

III. Une défaillance de vision à long terme

La crise des subprimes aura été pour le monde un formidable avertissement, une quintessence de successions de mécanismes tous plus délirants les uns que les autres mais parfaitement compréhensibles pris un par un  : chacun voulant se faire le plus d’argent possible le plus vite possible sans chercher à comprendre vers quoi tout cela tendait au final.

A l’image d’une armée d’esclaves, nous nous attelons à construire notre propre échafaud  : à court terme cela rapporte, mais à moyen et long terme nous sommes tous sous le couperet.

L’absence de repères occasionne une course aveugle à l’immédiat et au court terme.

La défaillance de notre société, et plus particulièrement du «  modèle français  » provient essentiellement de cette incapacité à se projeter dans l’avenir en tenant le cap de réformes structurelles profondes qui se réalisent sur le terrain, dans le temps et dans l’ajustement au quotidien.

Nous superposons des lois à d’autres lois inappliqués. Nous courons à la réforme sans même en savoir le contenu. Nous nous empressons de brûler ce qui est imparfait sans même savoir ce qu’il nous restera par la suite  : jadis les hommes se battaient pour acquérir des droits, maintenant ils se battent pour les conserver.

Nous entendons les annonces quotidiennes de discours qui bercent mais ne sont pas préparés sur le fond et encore moins dans le temps. Des discours, des mots, mais quoi de neuf sur le fond des choses  ?

Loin de moi l’idée de défendre des positions qui sont intenables, de justifier l’immobilisme dans les acquis sociaux et autres privilèges acquis. Mais cette course à la mise à l’index doit se faire dans l’optique d’une amélioration commune de la qualité de vie et plus encore par la hiérarchisation des priorités, des choix et des ordres.

En clair, on ne peut réformer que si l’on commence par réformer ce qui est le plus flagrant, ce qui se passe en haut, ce qui est le plus dimensionnant. Cela se prépare, se travaille dans la méthode  : cela prend du temps et il faut savoir conduire le changement.

On ne réforme pas l’école en supprimant idéologiquement des postes. On la réforme en changeant ses contenus, ses méthodes d’enseignement, son cadre de travail.

On ne réforme pas le travail en forçant d’une manière ou d’une autre les salariés à se prostituer pour quelques euros supplémentaires, mais en donnant du sens au travail, en améliorant la qualité organisationnelle des entreprises, en répartissant mieux les salaires et plus largement en répartissant sur chaque acteurs les droits et devoirs.

Les patrons ne sont pas tous des «  pourris  », ils ont eux aussi des droits et des devoirs, différents des salariés, mais qui doivent rester connecter avec raison avec la place occupée dans l’organigramme.

La chasse aux sorcières, la mise à l’index, la politique de victimisation et de bouc-émissaire n’ont aucun avenir. On ne change pas la société, on n’offre pas de progrès humain en cherchant les responsables, mais en cherchant comment il a été possible qu’un excès ait pu être commis.

Une fois cette question solutionnée, alors, et seulement alors, il est possible d’édicter des règles avec des sanctions claires.

Poursuivre les banques fautives d’une crise majeur n’a pas de sens  : il faudrait évider tout le système bancaire qui n’a agit que dans une logique moutonnière.

Par contre, savoir que ce sont les banquiers qui ont déconné parce qu’il n’existait pas de règles occasionne l’immédiate conséquence que tout plan de sauvetage aurait dû être étroitement conditionné à des règles strictes.

Parmi ces règles il y aurait du y avoir les termes de régulation, contrôle, baisse des prix pratiqués, sanction des comportements ne respectant pas ces nouvelles règles.

L’état ne peut pas toujours signer des chèques pour compenser ses défaillances régaliennes.

C’est aussi et surtout parce qu’il ne prévoit pas, parce qu’il ne clarifie pas ses lois dans des textes clairs et évolutifs, qu’il s’affaiblit par la corruption passive de ses membres, qu’il devient une proie facile pour des entreprises mondialisées «  hors-sol  » qui peuvent se soustraire à son ordre.

Sans État fort, il n’y a pas de vision à long terme.

Mais que l’on se comprenne bien  : un État fort n’est pas un Etat autoritaire  : c’est un Etat organisé, régalien, juste et impartial qui a pour seules et uniques prérogatives que de projeter son peuple dans un avenir meilleur.
 

IV. Pourquoi le clash est inéluctable

Depuis des dizaines d’années, le pouvoir refuse d’assumer son rôle pour se complaire dans les facilités d’une gestion par accoups et par l’écoute de lobbies fort lucratif pour la situation personnels d’élus qui sont avant tout des individualités.

Le terme de «  réforme  » est galvaudé, utilisé à tord et à travers, la suppression d’un droit étant tapi sous le terme de réforme, celui-ci connoté positivement faisant de tout détracteur un opposant au progrès proclamé par la bien pensée du sommet du pouvoir.

Néanmoins, les reculs successifs portés méthodiquement à certains pans du système et non à d’autres ont créés d’insoutenables décalages, à compter par la dualité du système scolaire – unique au monde à un tel degré - , l’écrasante domination des entreprises géantes de rang mondial qui ne laisse aucune place aux PME pourtant génératrices d’emplois, l’incroyable système fiscal qui exonère les milliardaires mais ponctionnent au taux maximal les classes moyennes....

Ces préoccupations, concrètes, devraient figurer au premier rang des discussions de l’assemblée nationale et occuper une bonne part de l’information des médias.

Il n’en est rien.

(Sur ce point du reste, j’ai partagé pour la première fois une citation du président  : «  si l’on ne conduit pas les réformes nécessaires dans ce pays, les français se révolteront, et ils auront raison de le faire  ». Bingo, c’est exactement ce qui risque de se passer.)

A l’inverse, aujourd’hui tout ce qui pourrait interférer dans le déversoir médiatique à médiocrités est méthodiquement mis à l’écart, muselé, mis sous silence. L’ensemble des contre-pouvoirs est mis à mal avec une froide et sournoise efficacité.

- Les syndicats sont (ont été  ?) divisés, muselés et enfoncés dans leur crise de représentativité qui mériterait pourtant une refonte forte notamment pour redéfinir leur rôle ainsi que renforcer leur représentativité, leur relation avec le pouvoir et plus largement leur capacité à intervenir comme acteurs constructifs et privilégiés de terrain.

- Les médias sont majoritairement sous contrôle, directe par certains biais financiers, indirectes par des ententes entre détenteurs de groupes de presse et financeurs de campagne.

Bien sûr, les effectifs sont libre de leur choix, mais si leur direction n’apprécie point leur point de vu, cela ne durera pas très longtemps.

- L’indépendance et les moyens de la justice sont mis à mal. L’éviction de certains magistrats, la remise en question du juge d’instruction, la prépondérance du parquet, et donc les liens de dépendances avec le pouvoir politique réduise chaque jour un peu plus l’indépendance d’une justice qui souffre déjà intrinsèquement d’un manque de moyen, et surtout d’une prolifération de textes inapplicables/contradictoires qui ralentissent l’instruction des dossiers.

- L’opposition est éclatée et manque de ligne claire et cohérente. La parodie de Reims, l’incapacité de l’extrême gauche à se rassembler, la position en porte à faux du Modem, et toutes les dissonances de l’opposition en font une proie facile pour une majorité regroupée lors de ses sorties, mais tout aussi divisée en interne.

- L’expression populaire, qu’il s’agisse d’expression dans les médias, sur Internet ou bien dans la vie courante est marginalisée. Rares sont les voix qui s’opposent en public alors que nombreuses sont celles à le penser en privé.

Les contre-pouvoirs étant mis à l’écart, seuls les chiffres peuvent parler.

Ces derniers ne mentent pas  : ils virent tous au rouge vif.

Plutôt que de s’atteler à redresser la barre, les gouvernements en place n’ont cessé de chercher à en masquer l’ampleur.

- Depuis plus de 30 ans, le déficit récurrent du budget de l’Etat, de la Sécurité Sociale et plus largement de la sphère publique n’a cessé de se creuser. L’accélération a été telle depuis 2007 que le déficit annuel a réalisé un bond de 50% en 2008 passant à plus de 4,5% du PIB.

- Les chiffres du chômage n’ont jamais réellement franchi à la baisse la barre des 10%, une partie non négligeable des français étant «  sorti des statistiques  » par diverses biais, qu’il s’agisse des stages, des contrats aidés (en floraison notable ces derniers temps) ou même des simples jeu de catégories ANPE.

- La balance commerciale (-55G€ en 2008) a sombré dans les années 2000 du fait d’une extrême exposition aux importations, à la faiblesse de nos exportations (contrairement à l’Allemagne) et de notre secteur industriel, et plus largement à l’effet rustine que constituait l’exportation de «  gros volume financiers comme les Airbus  » et venait combler la faiblesse des exportations de «  détail  ».

Depuis 1998, les Français ont certes pu se réfugier dans l’immobilier, vecteur fort de génération de plus-value ayant permis par le simple jeu de valorisation de générer des richesses tout en affaiblissant les non acquéreurs (creusement nette d’écarts de richesse pendant cette période) et les locataires.

Depuis 2008, le renversement simultané des cours de bourse et de l’immobilier ont donner un coup d’arrêt nette aux 2 derniers moteurs de génération d’argent facile, laissant le pays en face de ses difficultés d’économie réelle.

Certes, une reprise aura sans aucun doute lieu d’ici quelques mois.

Mais en attendant, pendant la période transitoire, le pays voit s’envoler entreprises, emplois et pire encore, savoir-faire, hors de nos frontières.

En perdant notre capacité productive, en laissant le situation se détériorer, nous semons d’ores et déjà les graines pourries d’une reprise qui sera molle.

Le secours, inévitable, des banques aurait du se faire sous conditions et avec un volet fort d’investissement dans les infrastructures et l’affaiblissement temporaire de la fiscalité sur le volet des ménages. Il fallait stimuler aussi et surtout la demande et renforcer l’action régalienne de l’Etat.

Le gouvernement fait exactement l’inverse- sans contre-parties-. Et ce n’est pas nouveau.

Les bras de fer déployés à grands frais, contre les enseignants, les postiers, les cheminots, les magistrats (tous publics) est inversement proportionnel aux cadeaux offerts à la sphère privée, des médecins aux chefs d’entreprises (prolifération des exonérations fiscales), en évitant soigneusement les classes moyennes et populaires.

Creusant la «  fracture sociale devenue canyon  », le gouvernement semble peiner à voir une école à 2 vitesses qui voit les écarts se creuser puis se poursuivre tout au long de la vie.

Le système n’est plus homogène au niveau des lois et de l’équité de justice  : l’individualisation de défense conduit lentement mais sûrement à un délitement du ciment social, jetant clairement les bases d’une révolte profonde à venir tôt ou tard.

Tout le monde n’est pas à plaindre. C’est la proportion de ceux qui n’ont plus rien à perdre et sont écartés des richesses qui s’accroît et s’avère risqué à terme. La résignation devient alors colère. Cette colère devient d’autant plus explosive qu’elle concerne avant tout les jeunes générations, ces dernières voyant leurs espoirs d’avoir une vie meilleure que leurs parents s’affaisser sous les yeux mêmes de ceux qui ne pensaient pas que l’on puisse en arriver là.

Et plus nous perdons du temps à réagir, plus la situation se dégradera pour les générations à venir. Celles-ci étant minoritaires «  démographiquement  » et donc politiquement, elles ne pourront éternellement assurer le service après-vente des retraites, leur propre niveau de vie, et leur marginalisation de la vie politique.
 

V. Que faire  ?

S’il semble difficile de dresser un registre des actions à réaliser, il me semble essentiel de souligner l’importance d’un changement de cap majeur dans la manière de gouverner, de diriger et d’organiser le pays.

1. La première des réformes, structurelle, devrait consister en un profond changement de la représentation politique, qu’il s’agisse de la diversité, de la place des femmes, du nombre d’élus et plus largement des prérogatives, moyens et cadre de fonctionnement dans lesquels ils évoluent.

Le cumul des mandats, les absences aux assemblées, la non représentation des minorités, la faible proportion de femmes, de jeunes, etc... ne peuvent conduire à l’expression de points de vu différents et à la richesse d’une nation.

La superposition d’échelons de décisions, tous interdépendants et aboutissant au doublonnage de postes administratifs et aux financements croisés ne peut être maintenu éternellement.

Parallèlement, la prolifération d’organes para-publics, tels que certaines agences, les conseils économiques et sociaux régionaux (CESR), les hautes autorités pour un oui ou pour un non, deviennent des repères à refoulés du suffrage universel et autres nids de remerciements à collaborateurs. Loin des règles de gestion, ces organismes coûtent chers. Certains sont particulièrement utiles voire vitaux (cour des comptes), d’autres nettement moins (maison de l’emploi, AFIFT)

Par ailleurs, l’expression publique ne peut se réduire à la prolifération de textes de loi se superposant les uns aux autres et devenant avec le temps, contradictoires, complexes et inapplicables. La mise en oeuvre de loi simples, évolutives dans le temps, avec des dispositions claires d’exécution devrait guider des juristes qui aujourd’hui sont plus dans la créativité textuelle que dans le pragmatisme d’applications concrètes et immédiates de dispositions opérationnelles.

2. La seconde des réformes, structurelle elle aussi, devrait consister à une profonde refonte de la fiscalité, toute la fiscalité (cf rapport de la Cour des Comptes). L’objectif étant de rétablir une fiscalité plus claire, plus progressive et surtout efficace pour la vie des citoyens.

Le niveau de prélèvement élevé en France n’est pas gage d’une bonne redistribution sociale. Au contraire même  : certaines dispositions amènent la majorité à cotiser pour les avantages de minorités. L’impôt sur le revenu est un gruyère où les plafonnements d’exonérations sont fictifs.

La TVA s’applique de manière homogène sans prendre en compte la réalité des entreprises.

La fiscalité locale est complexe et illisible, de la constitution de la «  valeur locative  » en passant par les canaux de redistribution aux collectivités.

Les cotisations patronales et salariales ne sont pas suivies de la source à l’arrivée, aboutissant par exemple à des financements syndicaux ou patronaux interposés, notamment par le biais des 1% formation et autres x% thématiques.

La répartition de l’effort fiscal et la redistribution des ressources devrait constituer l’un des fondements de l’action publique, notamment sur le volet du contrôle et de la régulation  : aujourd’hui, c’est l’inverse qui a lieu.

3. La troisième des réformes, organisationnelle et structurante, devrait consister à redonner du sens, du contenu et des règles tant à l’école que dans le monde du travail. Il s’agit ni plus ni moins de remettre du mérite dans le système, non pas pour produire des élites, mais pour diversifier les excellences et conduire des générations de jeunes – et d’anciens via la formation continue – à des savoirs-faire professionnels, qualifiants et valorisables sur le marché.

L’école ne peut plus continuer à fonctionner sur un système dual aboutissant à une organisation du travail hyper-segmenté où le management «  à la française  » se traduit par marche ou crève, sans jamais se poser la question de l’émulation, du gagnant-gagnant ou des perspectives d’évolution  : le pire ce n’est pas d’être au SMIC, c’est de savoir que l’on va y rester.

Ce sens peut également se traduite par une meilleur redistribution des revenus, par la législation et l’encadrement des hautes rémunérations, par l’encadrement des pratiques de prix, qu’il s’agisse du bâtiment ou de la médecine, sans aller dans la rédaction de prix, mais en passant par la transparence obligatoire sur les prestations. Impossible alors de vendre une maison 100K€ alors qu’il y en a pour 5K€ de matériaux le tout en indiquant que ce sont les prestataires qui font du sale travail... Même chose pour des praticiens organisés qui facturent 45€ la consultation sur un secteur sans en justifier la raison. Même chose encore lorsqu’il s’agit des rémunérations  : difficile d’accepter un PDG à 200K€/an quand 95% des salariés évoluent au SMIC...

Redonner du contenu à l’école, c’est aussi redéfinir le contenu et les moyens de la recherche, renforcer les universités, alimenter les cours par des éléments de savoir pratiques, qualifiants, proche des réalités mais aussi prospectifs pour l’avenir.

S’il s’agit dans les premières années d’école (jusqu’en 5ème) de donner aux élèves des savoirs de base communs, il s’agit à l’inverse après la 5ème de permettre de tester des disciplines pour en faire son métier et sa spécialité.

4. La quatrième des réformes, organisationnelle également, pourrait consister à redéfinir le champ d’action de la sphère publique – régalien notamment - pour assurer les infrastructures et les services sans aller s’imbriquer dans la sphère privée. Aujourd’hui l’action publique se mêle avec l’action privée, venant dans nombre de cas parasiter le développement d’entreprises.

Parallèlement il s’agit également de redonner du poids aux PME, en définissant des règles favorisant leur essor et empêchant le phénomène actuel d’entreprises mondialisées qui avalent tout ce qui pousse et laissent sur le terrain que des micro-entreprises. Sans moyennes entreprises, il ne peut y avoir de génération d’emplois.

L’économie française est beaucoup trop centralisée et dépendante de mastodontes sous lesquels rien ne peut pousser.

Enfin il s’agit également de soutenir la création d’activités par la mise en place beaucoup plus large et démocratique de structures «  pépinières  » permettant aux idées de jeunes entrepreneurs de prendre corps par un soutien matériel pendant les premières années. Ceci est particulièrement vrai pour les services et l’ingénierie.

On pourra à l’inverse éviter les «  offrandes  » au privé lorsqu’un investissement public rapporte, comme les autoroutes partiellement vendues à prix cadeaux à quelques entreprises privées (Vinci, Bouygues, Eiffage) qui, non seulement dégagent du bénéfice (1G€/an) mais en plus augmentent les péages  ! L’état devrait être le garant attentif de la valorisation de son patrimoine et de la rentabilité de ses investissements lourds.

5. La cinquième des réformes, prospective et de vision, serait de projeter le pays vers d’autres voies de développement, plus forcément fondé sur le quantitatif PIB, mais vers du qualitatif.

Ce qualitatif, cela peut être l’économie verte, l’économie de la connaissance, la génération de nouveaux services, la recherche, et plus encore la qualité de vie.

Il peut aussi passer par la force de la productivité (temps de travail ou organisation), la solidité des règles équilibrées encadrant le travail, la qualité de vie dans les entreprises, la qualité de l’encadrement et de la préparation des sportifs de haut niveau, et même encore par bon nombres d’autres voies donnant à la France un «  attrait  » par sa qualité globale de vie.

Nous savons qu’il ne sera plus possible de lutter financièrement face à des pays où la main d’oeuvre est moins onéreuses pour des tâches simples. Nous devons donc former les individus à produire quelquechose de plus complexe pour avoir une rémunération adapté au niveau de vie du pays.

L’importance du maintien des savoirs-faire, des brevets et des outils de production sur le sol français est vitale  : l’état doit protéger et soutenir ses activités, d’où l’impérieuse nécessité de définir des règles cassant les licenciements alors que l’entreprise génère des profits.

6. La sixième des réformes, organisationnelle et fonctionnelle, serait de redonner du sens au dialogue tout en limitant le poids du politique à tous les étages.

Un Etat fort n’est pas nécessairement un état où intervient une pléthore d’élus. La force d’un Etat c’est de garantir un panel de droits, de libertés et de justice large à ses citoyens.

La trop grande implication du politique (comme en Chine) induit des comportements biaisés, des grilles de lecture «  double  » qui ne prennent plus forcément en compte du rationnel, mais de l’opportun ou de l’admis. Une trop grande implication du politique conduit à une radicalisation des pensées, blocs contre blocs, entraînant de fait des décisions unilatérales de «  groupe  » et non plus des choix issus d’un dialogue constructif.

En clair, le fait d’avoir tous les ans une élection, à tous niveaux de décision une représentation politique, induit des comportements qui ne sont plus professionnels mais tributaires des convictions de chacun. Certaines entreprises ne pourront jamais voir leur activité être soutenu parce que de connotation «  de gauche  » sur un territoire «  de droite  » et inversement.

C’est exactement la même chose pour les projets, les associations, les permis de construire etc...

Moins d’élus, mais mieux d’élus à des échelons plus pragmatiques, ce serait aussi beaucoup plus de décisions techniques fondées sur des faits.

Plus de dialogue -sans préalables ni décisions prises d’office- et moins de blocages, ce serait aussi de redonner une existence réel à des syndicats marginalisés par des pratiques de management «  par la peur  » qui ne permettent pas à ceux qui en auraient le plus besoin d’avoir des relais de représentation sur leur lieu de travail.

C’est toute la question de la représentativité syndicale et plus encore de la part de syndiqué qui est à poser  : des syndicats plus forts, moins nombreux et beaucoup plus associés à toutes les décisions, seraient un gage de décision efficaces sans utiliser inutilement l’arme de dernier recours  : la grève.

Il suffit de voir la méprise du gouvernement pour des accords pourtant signés entre syndicats et patronat pour comprendre l’un des maux français le plus profond  : l’incapacité à décider avec l’autre.

7. La septième des réformes, culturelle, est sans doute la plus difficile mais aussi la plus importante à mes yeux  : changer le mode de management par la peur à la française.

Il suffit d’écouter les français pour s’en rendre compte  : un mal rampant mine les troupes.

Derrière les belles statistiques se cachent l’étonnante impression de «  bosser comme des chiens  », de «  travailler pour des vampires  » et plus largement de perdre du sens dans le travail.

L’organisation pyramidale des entreprises ou la féodalité de certaines administrations entraînent une surconcentration des pouvoirs de décision en haut, une déresponsabilisation en bas, un jeu de petit chef usant au milieu. Le management à la française n’est pas construit sur la prise d’initiative ou le soutien à l’émulation, mais plutôt sur la peur collective, la promotion à la loyauté du silence et même bien trop souvent la promotion à la médiocrité.

Celui qui sort du moule, qui propose, tente, essaye et peut parfois se louper n’est pas pardonné  : il faut se faire respecter dans les urgences, dans les menaces, dans les provocations. Culturellement nous n’essayons pas de «  conduire des équipes  » mais plutôt de «  survivre le plus longtemps à la tête de celle-ci  », le mode de management ministériel en étant une triste caricature  : «  Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne  ».

Il serait grand temps de passer à autre chose vers un discours plutôt basé sur le  : «  Un ministre ça propose des idées et des solutions à mettre en oeuvre ou bien cela fait un autre travail  ».

Pour prêter à réflexion, mieux vaudrait travailler 30h/semaine dans des conditions de management optimale mobilisant les bonnes compétences au bon moment, plutôt que de reconnaître les «  forcenés  » du travail à 60h/semaine qui passent le plus clair de leur temps à la machine à café et à la boîte mail pour dire aux autres toutes les erreurs qu’ils ont commises ... sans avoir lu la dernière version.

Cela s’appelle l’efficacité, et on a encore clairement de la marge en France.

La liste pourrait s’allonger de dispositions encore plus pragmatique sur des thèmes clairs et dimensionnant comme le logement (25% des budgets des français), la santé (à quand un gouvernement qui ne cède pas face aux médecins et reconnaît les excès (cf rapport de l’IGAS), la justice (que dire d’élus qui fraudent des élections et risquent au pire 1 an avec sursis et 15 000€ d’amende alors que le moindre casseur de bijouterie en prendrait pour 20 ans  ?), l’outre-mer (grève général en Guadeloupe – rappelez vous mai 67 précurseur...- la Guyane l’était il y a 3 mois). D’ailleurs sur ce dernier point, la gronde est telle que ce sont toutes les Antilles qui frôlent la révolte, toujours pour les mêmes raisons  : un pouvoir d’achat en berne, des gens qui s’en mettent plein les poches et des défaillances structurelles ...
 

VI Conclusions  ?

La France a clairement besoins de réformes, les français en sont conscients et le disent.

La question essentielle consiste à définir lesquelles, pour faire quoi et comment  : le contenu est décisif.

L’année 2009 sera sans aucun doute une année très difficile pour de nombreux français, avec une récession à la clef (-2% de croissance selon toute vraisemblance) et une hausse forte du chômage.

Le plan de relance, fictif, n’est qu’une avance de trésorerie complétée par des jeux de prêts. Ne visant que l’offre, il en oublie de soutenir la demande prétextant que cela encouragerait le déficit de la balance commerciale... Cette dernière remarque est totalement déconnectée des liens de cause à effet, puisque c’est la structure même des nos jeux d’import-export (libre échange et économie de marché) qui occasionne ce déficit mécanique.

Ne pas soutenir la consommation sous ce prétexte renvoie à 2 écueils majeurs  :

  1. Si les autres pays de l’UE relancent via l’investissement ET la consommation, alors ces derniers nous font aussi vivre de l’argent qu’ils injectent  : quand on parle d’action coordonnée à l’échelle de l’UE, il semble difficile que la France face jeu à part et bénéficie de l’argent de ses copains...

     

  2. Si la consommation creuse le déficit de la balance commercial  : faut-il incriminer les consommateurs ou bien le fait de s’être trop exposé aux importations  ? Cela revient à dire aux français qu’il ne faut plus les payer dès maintenant sous prétexte qu’ils vont aller acheter des produits étrangers alors qu’on a vendu leur savoir faire et leurs entreprises à leur détriment. Absurde.

     

Focalisé sur la trésorerie et les projets déjà inscrits (cf CPER et jeu de crédits de paiement) ce micro-plan de relance n’en cache pas moins un dérapage budgétaire significatif notamment constitué d’une notable baisse des recettes de l’Etat (paquet fiscal, exonérations multiples et variées) avec une hausse notable de certains «  trous  » budgétaires, le tout avec des budgets thématiques à volume constant dégradés (éducation, justice, recherche, etc...).

Parmi ces trous budgétaires, on citera entre autres la SECU (budget annexe mais quand même), le financement des retraites (dont l’impact de la loi Fillon de 2003 a été épinglé du reste pour son inefficacité et sa capacité à envoyer encore plus vite les actifs en pré-retraite), le poids de la dette et des intérêts de celle-ci.

L’état français vit clairement au dessus de ses moyens.

Il continue néanmoins a poursuivre les erreurs commises depuis plusieurs décennies  :

politique du carnet de chèque, effets d’annonce à grands frais, déficit budgétaire, resserrement fiscal sur la classe moyenne, largesse fiscal pour les extrêmes du spectre.

Il ne prépare en rien l’avenir et amène les français à devoir se «  driver  » eux-mêmes, non seulement pour s’en sortir au jour le jour, mais aussi pour se déterminer un avenir.

Et c’est bien cela dont il s’agit  : l’avenir.

2009 sera une année de crise, certes. Mais cette crise doit servir pour faire mieux après.

Or, nous ne construisons pas aujourd’hui les succès de demain, bien au contraire.

L’absence d’ambition concrète pour les jeunes, pour les banlieues, pour les séniors, bref pour les français qui ont ou auront la charge de construire la «  France d’après  » est un fardeau lourd de sens.

L’absence totale de vision, de déontologie et même plus encore de respect pour les générations à venir compte tenu des dettes et de la situation écologique mondiale est une provocation intenable.

Intellectuellement, les jeunes devront se faire à l’idée que leurs «  vieux  » leur ont construit un monde bancal et inégal, qu’ils pouvaient agir mais qu’ils ont renoncé pour mieux se complaire dans la suffisance, la facilité voire l’égoïsme.

La vie démontre que pour survivre, il faut savoir s’adapter.

Le défi de ce siècle, est à mon sens dans ce mot  : l’adaptation.

Nous avons plusieurs énormes défis à relever, dont le plus important réside dans le fait d’adapter notre mode de développement à un monde fini. Nous pouvons encore un temps fermer les yeux et jouer aux imbéciles, en produisant n’importe quoi n’importe où à n’importe quel prix. Mais cela ne pourra durer éternellement sans occasionner de lourds conflits.

L’avenir appartiendra à ceux qui comprendront qu’il est nécessaire de changer de cap pour respecter cette nouvelle donne, qu’il n’est plus possible de se développer seul dans son château de dorures sans avoir à un moment la responsabilité d’améliorer la vie du voisin, qu’il n’est plus possible de produire des voitures et de consommer du pétrole à foison (modèle des années 60 dépassé) sans se poser la question des limites, qu’il n’est plus possible de tout balancer à la poubelle sans se poser la question de l’état de l’environnement, qu’il n’est plus possible de former des générations d’enfant à des savoirs généralistes dépassés quand la société exigent de la compétence pratique...

Bref il est grand temps de changer de repères et de buts.

Voilà pourquoi B.Obama porte un espoir  : parce qu’il porte en lui la capacité d’amener du nouveau, autre chose, d’autres idées. Je ne dis pas qu’il réussira. Je dis qu’il est le vecteur de cet espoir-là.

C’est tout le défi que nous avons à relever en France dans ce siècle  : avoir enfin un espoir porteur de renouveau. Voilà pourquoi il faudra bien un jour que la «  révolte  » ait lieu pour faire entendre cette petite musique là.


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115 réactions à cet article    


  • John Lloyds John Lloyds 11 février 2009 10:18

    "La France ne dispose pas d’un « Barack Obama » parce qu’en France on ne fait pas de la politique pour défendre des idées mais pour se tracer une carrière"

    Alors celle-là, si je puis me permettre, elle est d’un grotesque jamais atteint, c’est sûr qu’avec un Dennis Ross, un Robert Gates, un Rahm Emanuel, l’administration Obama affiche un projet philosophique smiley


    • FR-ank FR-ank 11 février 2009 15:15

      L’auteur parle de l’homme OBAMA, l’espoir, la representativite, le changement....
      il pose la question d’ailleur si il y arrivera ou pas. Ce n’est pas juger sur son equipe ( que je conteste aussi surtout au niveau economique : T.GEITHNERS, L.SUMMERS ) mais sur la force de l’homme et l’espoir qu’il apporte...( ou non ).


    • abdelkader17 11 février 2009 15:50

      Les intérêts économiques ont placé Obama à la tête de cet état uniquement en vu de la restauration de l’image désastreuse de l’amérique dans le monde, suite aux deux mandats
      calamiteux de l’administration Bush et des néo conservateurs


    • LE CHAT LE CHAT 11 février 2009 10:31

      Tant que les français voteront pour le modèle ploutocratique des gens du Davos proné par l’UMP , le modem , le PS , ils boufferont du pain noir pour que les satrapes bilderberger s’empiffrent de caviar à la louche ! smiley


      • appoline appoline 11 février 2009 13:20

        @ Chacha,
        Vous parlez des bilderbergers, ils travaillent à cet état de fait depuis pas mal de temps. Tout ceci est le résultat d’une surpopulation qui commence à étouffer tous les systèmes. Il n’y a plus suffisamment de place pour tout le monde. C’est évident que cela commence à coincer. Tout est voulu puisqu’on continue à dire aux françaises : faites des gosses pour payer les retraites. Ben voyons.


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 11 février 2009 13:58

        Surpopulation ?? un beau leurre pour justifié les pires idées des "grands (cons)de ce monde" ou tout simplement embellir leurs soif de pouvoir.
        Les technologies actuelles permettrais de produire nourriturre , energie et biens de consommations utiles pour 20 milliard d’individus , tout en nettoyant la merde laissée par nos ascendants.Un seul frein à tout cela : LA PROFIT !!!

        Oui c’est bien le profit qui cree les famines d’aujourd’hui , pas la surpopulation !!!!!

        c’est encore lui qui declenche des guerres et non la surpopulation !!!!

        Les epidemies , les maladies benines qui tue tant d’enfant , la surpopulation ?? non : LE PROFIT

        Croire que reduire la population resoudra les probleme est assez stupide , Bildeberg ne projette la reduction et ne communique sur la surpopulation dans un seul et unique but :

        Maintenir leurs privilege et reduire le ratio maitre/populace pour eviter de se faire devorer !!!




      • Marsupilami Marsupilami 11 février 2009 10:32

         @ Rage

        Bonne analyse et catalogue de propositions raisonnables. Mais pas de parti politique pour les reprendre à son compte et oser les appliquer.

        Et pas d’accord avec "Voilà pourquoi B.Obama porte un espoir : parce qu’il porte en lui la capacité d’amener du nouveau, autre chose, d’autres idées. Je ne dis pas qu’il réussira. Je dis qu’il est le vecteur de cet espoir-là". Cette capacité à amener du nouveau, il l’a déjà lui-même volontairement obérée en choisissant pour ministres ou conseillers des pompiers pyromanes qui ont largement contribué à précipiter les USA (et le reste du monde) dans la crise actuelle. En plus, il a commis l’erreur de proposer un plan de sauvetage et de relance de l’économie censé plaire aux Républicains, alors qu’il aurait parfaitement pu l’éviter. Le prix Nobel d’Economie Paul Krugman a dénoncé cette attitude "transpartisane" : "Au final il n’a rien obtenu"… sinon des coupes drastiques dans les programmes sociaux qu’il proposait.


        • LE CHAT LE CHAT 11 février 2009 10:45

          @Marsupilami

           ce gouvernement Obama , c’est comme si Ségolène au pouvoir appelait Ernest antoine Seillières aux affaires sociales et jc Trichet aux finances !  smiley



        • Traroth Traroth 11 février 2009 12:08

          Cela dit, quand on voit la difficulté qu’Obama a pour imposer son programme de réforme au Congrés, on se pose des questions. Vous vous rappelez de Bush ayant des problèmes pour imposer ses réformes, vous ? Même une fois mis en minorité aux 2 chambres du Congrés en 2006 ? Moi pas. Ca soulève des questions, je trouve.


        • bobbygre bobbygre 11 février 2009 12:58

          C’est évident qu’il doit y avoir de nombreux "clans" et "réseaux d’influence" en lutte. Nous ignorons tout des véritables enjeux et ressorts de la présidence d’Obama.
          Vu les responsables qu’il a nommé, il est clair qu’il appartient à ces mêmes réseaux de pouvoir que tous les autres présidents avant lui mais ça ne veut pas dire que tous ces "réseaux" travaillent main dans la main.
          Il est même probable qu’’ils soient en lutte (d’influence) les uns contre les autres.


        • Mouche-zélée 11 février 2009 13:55

          Beaubbygre

          Vous avez deviné.
          Regardez rien qu’en France, ils mangent tous à la même "cantine" à l’assemblée nationale pour 2,50€ le repas de roi.
          Ils vont chez le même coiffeur dans l’assemblée nationale.
          Ils achètent la presse dans le même tabac / presse, dans l’assemblé nationale.
          Ils travaillent au même endroit, dans l’assemblée nationale.
          Ils gagnent la même chose (selon le cumul des mandats)
          Ils ont les mêmes retraites .

          A force de se fréquenter l’amitié s’installe ....Le reste c’est du théatre !


        • Traroth Traroth 11 février 2009 15:06

          Pas très démocratique, tout ça. Pile, on perd, face, on ne gagne pas... smiley

          A mes yeux, tous les réseaux parallèle aux institutions démocratiques ne sont que des voies pour les contourner. On prend des décisions sans la sanction démocratique, sans vouloir les assumer, en catimini.


        • Yena-Marre Yena-Marre 11 février 2009 10:56

          Bonjour ,
           La révolte est inéluctable parce que comme vous l’exposez si bien dans cet article , RIEN ne va dans ce modèle de société . Après 2009 ? Pas sur  ! Tant que certains penseront qu’on peut reformer , réglementer , moraliser , sur ces bases , je ne suit pas optimiste . :’/


          • Traroth Traroth 11 février 2009 12:18

            C’est aussi parce que les Français se laissent diviser. Ce qui ne va pas, si on en croit Sarkozy, c’est forcément (rayer les mentions inutiles, en fonction du moment) la faute aux : fonctionnaires, jeunes, chômeurs, étrangers, retraités, malades, magistrats, SDF, etc. Et le pire, c’est que les Français le croient. Le mécanisme est parfaitement exposé dans "La guerre des classes", de François Ruffin, un ouvrage dont je ne peux que recommander la lecture.


          • Fergus fergus 11 février 2009 10:59

            Le plus drôle est que l’Ump avait fait de Sarkozy un visionnaire doté d’un véritable projet pour la France alors qu’il n’était qu’un relais de la désastreuse politique américaine qui a conduit à la crise que l’on connaît aujourd’hui.
            Résultat : notre petit Napoléon navigue à vue et tente, tant bien que mal, de sauver sur le plan international ce qui lui reste d’une popularité durablement écornée. Et pas question de remettre en cause les errements de son début de quinquennat, telle la loi Tepa, l’hypertrophie du Moi de notre hyperprésident s’accommoderait très mal ne serait-ce que d’un gel de mesures pourtant à l’évidence contreproductives et préjudiciables tant à l’emploi qu’à la cohésion sociale.
            Je ne sais pas si l’explosion sociale aura lieu, mais une chose est sûre : Sarkozy, enfermé dans sa mégalomanie et ses certitudes de "meilleur président de la Ve" alors qu’il n’est qu’un "beauf" parvenu au sommet à force de trahisons ety de coups bas, ne fait pas grand-chose pour l’éviter.
            On ne chante pas encore la "Carmagnole", mais cela pourrait venir ! 


            • grangeoisi grangeoisi 11 février 2009 11:09

              C’est bien smiley ! Malgré qu’en sage il eût été préférable d’attendre quelques mois pour toute forme d’analyse il est à remarquer la mesure des propos !


              • brieli67 11 février 2009 11:41
                 
                là actuellement Bien creux !! faudrait citer les "pompages" et les concensus auto-critiques ?

                Comme d’hab un salmigondis UMPS avec des certitudes pragmatiques.

                Voltaire recadrera les propos vaillants et téméraires du jeunot maitre ès politique.
                Si un petit gars du Moudem tient de tels propos ! Que pensent les autres ?
                Voltaire ! Votre agrume orange c’est foutu !

                Le cargot France n’est pas à considérer comme Entreprise.
                Gérer en bon "Père de Famille" à la sauce béarnaise Pouah !
                ....... alors que ce sont des deniers publics.


              • Algunet 11 février 2009 11:36

                A l’auteur, vous dites :"La France a été alternativement gouvernée très à gauche ou très à droite"
                Il me semble que la France a été gouvernée à gauche de 1981 à 1983 et pour le reste, la france à été gouvernée à droite, quels que soient les gouvernements !!!


                • brieli67 11 février 2009 11:54
                   
                  Giscard avec son barre réformait à Gauche

                  Delors et son club - Hollande Royal Aubry a ressorti les plans de Chaban-Delmas mâtiné de blairisme ambiant.

                  Certains centristes et radicaux bon teint ... le brillant et incontournable JP Soisson qui vient de pondre sur Paul Bert.

                  EXTRAIT WIKI

                  Le paradigme racial républicain [modifier]

                  Membre actif de la Société d’anthropologie de Paris » à partir de 1861, Paul Bert participe activement à la diffusion des thèses racistes[3] de cette société, notamment quand il devient ministre de l’Instruction publique[4]. Il est ainsi le rédacteur de plusieurs manuels scolaires explicitement racistes[5][6]. Selon plusieurs historiens [7] [8], il a aussi participé clairement à donner une orientation nationaliste aux manuels scolaires de la IIIe République, notamment les manuels scolaires d’histoire, de géographie et de français.

                  Paul Bert diffuse ses connaissances anthropologiques dans les manuels scolaires 

                  « Les Nègres (fig. 23) ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté ; ils sont bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les Blancs (...). Il faut bien voir que les Blancs étant plus intelligents, plus travailleurs, plus courageux que les autres, ont envahi le monde entier et menacent de détruire ou de subjuguer toutes les races inférieures. Et il y a de ces hommes qui sont vraiment inférieurs. Ainsi l’Australie est peuplée par des hommes de petite taille, à peau noirâtre, à cheveux noirs et droits, à tête très petite, qui vivent en petits groupes, n’ont ni culture ni animaux domestiques (sauf une espèce de chien), et sont fort peu intelligents. »[9]

                  « Les Nègres, peu intelligents, n’ont jamais bâti que des huttes parfois réunies en assez grand nombre pour faire une ville ; ils n’ont point d’industries ; la culture de la terre est chez eux au maximum de simplicité. Ce ne sont pas cependant les derniers des hommes. Il faut mettre après eux, comme intelligence, les petites races d’hommes qui habitent les régions les plus inaccessibles de l’Afrique (...). Bien au dessus du Nègre, nous élèverons l’homme à la peau jaunâtre (...). Il a fondé de grands empires, créé une civilisation fort avancée (...) mais tout cela semble de nos jours tombé en décadence (...). Mais la race intelligente entre toutes, celle qui envahit et tend à détruire ou à subjuguer les autres, c’est celle à laquelle nous appartenons, c’est la race blanche. »[10]

                  « La craniologie est une des branches les plus importantes. La mesure du volume du crâne montre que les races inférieures ont une capacité crânienne moindre que les supérieures. »[11]

                  Ces manuels scolaires à destination des élèves de tous âges (écoles primaires jusqu’à l’enseignement secondaire) ont été pour certains réédités de 1880 jusqu’aux années 1930.

                  En 1883, Paul Bert est élu président d’honneur de la « Société pour la protection des colons et l’avenir de l’Algérie ». Il n’est pas question pour lui d’accorder des droits politiques aux indigènes. L’ancien ministre de l’instruction publique réduit singulièrement ses visées éducatives pour les colonies. Son objectif est d’adapter l’enseignement au niveau culturel des populations, afin de former des auxiliaires de la colonisation. « Il faut placer l’indigène en position de s’assimiler ou de disparaître. »[12


                • Henri François 11 février 2009 11:40

                  à l’auteur,
                  Plaidoyer en effet bien long qui fait que l’intérêt, important et souvent judicieux, se noie dans une démonstration et une analyse trop "alambiquées". Cette critique - légère et très amicale - refermée, je vous félicite pour votre clairvoyance.
                  Hélas, vous avez oublié dans votre admirable architecture, un élément essentiel : la nature profonde du peuple français. Celui-ci n’est en rien fait pour se lancer, uni, dans une bataille de réformes profondes et nécessaires (et non les réformettes distillées chichement, toujours au détriment de ceux d’en bas ou du milieu).
                  Le peuple français n’a rien de civique. Il ne pourra jamais ressembler, par exemple, aux citoyens scandinaves. 
                  A son sujet il serait bon de regarder enfin la vérité en face. Contrairement à ce qui est affirmé depuis plus de deux siècles, la France est un peuple de "bons bourgeois" enterré depuis des lustres dans un patchwork de corporatismes exacerbés qui se sont naturellement placés sous la conduite d’une aristocratie de plus en plus pansue,égoïste et donc vorace.
                  Voyez-vous je reste persuadé que les réformes que vous énumérez sont justifiées, mais pour que la première d’entre elles (la plus importante à mon sens) soit entreprise, il faudrait que les hommes de pouvoir élus, soient une bonne fois pour toutes d’honnêtes citoyens, capables de rigueur envers eux-mêmes, et donc exemplaires. Alors là peut-être, le peuple pensera à les suivre dans les chemins des réformes. 


                  • BuZardinho BuZardinho 11 février 2009 11:51

                    Haha, devenir honnête !!!

                    Mais arrétez votre char, l’ideal serait d’arréter de réver. Les français sont malheureusement encore trop veaux. Si les syndicats étaient obligatoires ( comme dans certains de vos pays scandinaves ) nous n’en serions pas là.

                    Nous avons le plus faible taux fédératif d’Europe et vous pensez toujours que c’est des politiques graisseux et s’engraissant que viendra le salut.

                    En espérant que la révolte est plus proche que réaliste.


                  • Gasty Gasty 11 février 2009 12:02

                    Première des priorités couler la flotte des Yachts amarrés sur la côte méditéranéenne.


                  • appoline appoline 11 février 2009 13:24

                    @ Gatsy,

                    Attendez plutôt la belle saison, là la pêche sera miraculeuse. L’idée n’est pas mauvaise.


                  • K K 11 février 2009 22:12

                    Buzardinho :

                    Les syndicats ne sont pas obligatoires en scandinavie.


                  • brieli67 12 février 2009 09:27
                     
                    ET au Danemark ?

                  • PtitLudo PtitLudo 11 février 2009 11:45

                    Révolte OK, mais pour quoi, pour quel idéal ?

                    Pour changer le système, changer réellement le rapport à l’environnement, à la consommation, à la culture, etc ... ? Alors oui c’est nécessaire et rapidement !

                    Ou alors parce qu’on a pas pu se payer le dernier gadget ou les derniers vêtements à la mode ou parce qu’on est jaloux de son voisin ? Alors non, autant que le système aille au bout de sa logique et advienne que pourra, de toute façon on ne méritait pas mieux dans ce cas.


                    • deovox 12 février 2009 01:17

                      le seul catalyseur de la revolte, c’est crever de faim. 


                    • molloy molloy 11 février 2009 11:45

                      @ l’auteur

                      votre analyse est globalement intéressante même si sa conclusion bute sur une difficulté insurmontable : qui pour mener à bien les (bonnes) réformes indispensables ? Certainement pas le minuscule président en place et son gouvernement qui semblent tourner sur un disque dur rayé et hors d’âge (des néo-libéraux tels que Sarko ou Lagarde peuvent-ils se permettrent de donner des leçons d’économie après tout ça ? Non, cent fois non). Les socialistes se détestent et ne veulent visiblement pas du pouvoir, Bayrou est seul ou presque et ne propose rien de franchement convaincant, le NPA souhaite appliquer le programme de Trotski de 1917, les communistes, les verts et la gauche alternative ressassent de vieilles antiennes, hors-sujet dans le moment présent.

                      On a vu apparaître à chacune des crises que la France a traversé une nouvelle classe dirigeante pourvue d’idées nouvelles et capable à moyen terme de relancer le contrat social (qu’on songe à la Révolution Française, à celle de 1830 ou encore à la Libération par exemple).

                      Aujourd’hui, ces pré-requis n’existent tout simplement pas. Une agitation sociale extrême engendrerait à coup sûr le chaos et des émeutes mais surement pas une révolution. Le corps social sans tête n’est qu’un pantin. C’est valable par ailleurs pour les autres pays européens.

                      Le monde va changer radicalement mais c’est aux populations qu’on présentera la note.

                      En gros, nous sommes dans la m....


                      • just_a_life just_a_life 11 février 2009 12:07

                        et la note risque d’etre salée car plus on appauvri un peuple et plus celui-ci n’a plus rien a perdre .....alors la porte est ouverte a toutes les folies.....

                        Continuer a payer ce gouvernement grassement,les voir nous narguer par leur propos et leur façon de se foutre du peuple,car eux la crise ,financierement ils la sentent pas et meme ils s’en delectent.....alors pour eux il n’y a pas le feu......tous les avantages qu’ils percoivent et vont percevoir sont injustes et non merités.

                        C’est pas normal et cela doit absolument vite changer....



                      • Rage Rage 11 février 2009 12:15

                        Bonjour,

                        C’est exactement là où je veux en venir : "QUI" pour mener des réformes structurelles et de fond en France ?

                        Je ne me fais pas d’illusions sur un B.Obama. Néanmoins le critiquer alors qu’en face il y avait un McCain, c’est un peu facile. Il ne sera pas parfait, il fera des erreurs, il ne peut pas "couper" net certaines obligations (caresser l’église, les juifs ou même le centre droit...) mais au moins il apporte du nouveau : un président noir, j’attends de voir ça en France !

                        L’idée de fond étant qu’en France l’espoir d’un changement de fond n’est porté par personne à ce jour de convaincant. Besançenot peut avoir l’à propos, mais ses idées sont trop radicales et ne fonctionneraient pas.
                        Aubry, Bayrou, Sarkozy ont tous 3 les mêmes sphères de pouvoir et de références, avec des variantes suivant leur courant. Les verts ne représentent plus grand chose. Les radicaux sont marginaux et finalement mal nommés.

                        Bref il n’y a personne, et surtout rien de vraiment "neuf".
                        A quand des jeunes, des femmes ou des beurres pour proposer des idées hors du sérail habituel ?

                        Qui de gauche pour dire qu’il faut aussi arrêter la distribution sociale quand elle est aveugle ?
                        Qui de droite pour dire qu’une nécessaire redistribution effective des richesses est vital ?

                        J’aimerais entendre du nouveau, des gens qui ne pensent pas forcément comme le sommet, qui disent leur vision, quitte à commettre des erreurs : au moins ils apprendront l’humilité et l’imperfectibilité.

                        Les français sont moins cons qu’on veut bien le dire : ils votent seulement par défaut, pour le moins mauvais. C’est juste parce qu’ils sont désabusés qu’ils ne vont pas chercher derrière les façades, le fond des choses.

                        Redonner du sens à la politique, à ceux qui la portent et à des idées nouvelles : voilà un bel enjeu.
                        Sans tabou ni à priori, et surtout par conviction et non par calcul de carrière.


                      • dom y loulou dom 11 février 2009 13:06

                        @molloy

                        on a donc tenu votre santé mentale et votre respiration et vos espoirs absolument pour... rien.




                      • geko 11 février 2009 14:47

                        Les parties politiques sont devenus les boulets de la démocratie.

                        Et si plutôt que penser à attendre un éventuel Zorro qui n’arrivera jamais, sauf celui qu’on nous a bombardé, pourquoi ne pas penser "collectif" et un groupe d’individus pour mener à bien ces réformes !


                      • Mouche-zélée 11 février 2009 14:21

                        Assez choquant dans la façon de le dire mais ce n’est pas faux .
                        Un ami me disait : "Avec la crise j’ai tout perdu"
                        Je lui ai répondu : "Hé bien moi cela fait des années que j’ai déjà tout perdu, tu verras c’est un sport de combat la misère, après on s’adapte"

                        C’est vrai que celui qui n’a rien a perdre ne peut plus ... ....rien perdre .
                        C’est là tout le danger pour le roi autiste  smiley


                      • Traroth Traroth 11 février 2009 12:04

                        C’est vrai, quoi. Une révolte, en France, ça serait vraiment une inédit. Par contre, une Révolution, ça s’est vu... smiley


                      • Traroth Traroth 11 février 2009 12:42

                        Le constat n’est pas faux, et a des explications (Divide et imperare...). Mais ce n’est pas une raison pour se réjouir : L’expérience montre que plus le peuple encaisse avec de regimber, plus la revolte est brutale. Et là, ça fait déjà un sacré bout de temps qu’il encaisse sans moufter... A mon avis, quand ça pétera (et ça finira par péter, vu comme les choses se passent. Les gens ne vont pas continuer éternellement à subir sans rien dire. Mais jouer les Nostradamus pour essayer de savoir si c’est maintenant, dans 6 mois ou dans 2 ans a un intérêt en fait assez limité), ça fera du bruit !


                      • appoline appoline 11 février 2009 13:25

                        @ Traroth,
                        Les aristrocrates à la lanterne.


                      • Papybom Papybom 11 février 2009 13:51
                        Notre Roi est déjà à la Lanterne, il la piqué à Fillon !

                      • Traroth Traroth 11 février 2009 12:03

                        La France gouvernée beaucoup trop à gauche ? Et c’est supposé être arrivé quand, ça exactement ??? Ce n’est quand même pas une allusion aux périodes Mitterrand ou Jospin ? smiley


                        • Mouche-zélée 11 février 2009 14:28

                          Pas faux ça, Mitterrand a pu faire ce qu’aucun parti de droite n’aurai jamais pu faire sans se récolter de monstrueux mouvements sociaux ...
                          A tel point, qu’en 2009 les Français se demandent si "les PS" sont encore des partis de gauche.  smiley


                        • fhefhe fhefhe 11 février 2009 12:07

                          Révolte ????
                          Si vous êtes patient un jour de colère , vous échapperrez à 100 cent jours de chagrin" Proverbe chinois"
                          Les Français sont devenus "Patients" car comme l’a dit Horacle "La Patience rend Tolérable ce qu’on ne peut empêcher"
                          Cette patience est dûe

                          — A la Préservation de leur confort....

                          — Au remboursement de leur crédit de maison ....

                          — Aux remboursement du (ou des ) crédit(s) de leur voitures , TV Plasma , Etc...
                          Les Consomm’Acteurs Français n’ont "plus conscience" que leur Pouvoir d’Achat diminue ou Stagne....
                          Les "Spins Docteurs" de la Pub influent sur non pas le "Pouvoir d’Achat" mais sur le "Vouloir d’Achat"...des Français qui ont élu "Démocratiquement" le Président qui allait leur améliorer ce pouvoir.....
                          Autrefois , quand on manquait la dilligence , on "patientait" une semaine....Aujourd’hui , on enrage , quand on rate l’ascenceur....
                          La Politique de STarkosy consiste à donner le choix aux Français entre le Désastreux :Réforme Judiciaire , Réforme des Hopitaux , Réforme des Universités et de l’Education Nationale....etc, et le Désagréable : Fin de la Taxe Professionnelle...qui va payer pour compenser le manque à "gagner" des communes ? , plus de Pub sur les chaînes Publiques..on commence par "Indexer" la redevance sur l’inflation....,La liste dans les 2 cas et lopin d’ être exhaustive... !!!!
                          Je suis contre les Révoltes....
                          Mais pour une Révolution qui déconnecterait La Finance et l’Economie de la Politique....
                          En effet , nos "Gouvernants" et leur " MédiaCratie" utilisent des "Experts" en Economie qui pensent que les pauvres ont besoin d’eux pour leur dire qu’ils sont pauvres....
                          Quant à la Finance.....ont voit et surtout on" subit" leur "Expertise".... !!!!
                          Pour conclure , comme je l’ai dit dans un autre commentaire , Besancenot doit se marrer de voir STarkosy...prêter de l’argent ...pour que nos 2 constructeurs automobiles ne délocalisent pas.... !!!!
                          STarkosy , lui c’est Révolté avec ses convictions... en 2009 !!!!!

                          .


                          • faxtronic faxtronic 11 février 2009 12:24

                            Biien vu, bien vu. Les revoltes et autres jaqueries ne font que renforcer la solidarites des puissants. Cependant une revolution, bien que necessaire, necessite un projet d autre societe plus juste, viable et federateur. Et ca c est pas demain la veille je crois.


                          • dom y loulou dom 11 février 2009 12:47

                            @faxtronic

                            à jeter aux chiottes toutes les idées qui pourraient redresser la barre faut pas s’étonner.

                            Le fonctionariat lobotomique est mis en cause et cette croyance hideuse que l’état remplace papa-maman.

                            C’est juste le contraire, l’état devrait être le bébé des citoyens et non un père fouettard sadique.

                             


                          • Mouche-zélée 11 février 2009 15:12

                            fhefhe

                            Disons que pour ce qui est de sauver l’automobile nous n’avons pas réellement le choix, cela représent 10% des emplois en France .(pour dire si nous avons chaud en ce moment)

                            La mesure est actuellement à l’étude juridique de nos partenaires Européens, ce ne serai pas légal en Europe à cause du protectionnisme économique intra-européen.

                            C’est dire le bordel !
                            Pour les salaires et le pouvoir d’achat voici des indices (en baisse de 20% minimum, en 20 ans) :

                            Les salaires n’évoluent même pas au rythme de l’inflation :
                            En 2005, les salaires du secteur privé ont évolué plus favorablement qu’en 2004.
                            Ainsi, le salaire mensuel de base a crû, en euros constants, de 0,9 % contre 0,4 % en 2004 et 0,3 % en 2003.
                            Cette évolution reste cependant en deçà des évolutions observées entre 1996 et 1999 (+1,1 % en moyenne
                            annuelle).
                            Elle est plus favorable pour les ouvriers (+1,2 %) et les employés (+ 1,1 %) que pour les
                            cadres (+ 0,5 %) et les professions intermédiaires (+ 0,6 %).
                            Toujours en 2005, la hausse des salaires
                            est particulièrement marquée dans la construction (+1,8 % en euros constants.
                            Source INSEE


                          • fhefhe fhefhe 11 février 2009 16:44

                            10% des Emplois....pour nos 2 constructeurs automobiles ... ???
                            Ford à Bordeaux .... ???
                            Toyoya à Lille ... ???
                            Valéo et combien d’autres sous-traitants qui travaillent pour les Autres constructeurs... !!!!
                            Et les 90% autres Emplois.... ???


                          • K K 11 février 2009 22:19

                            Le secteur automobile dans son ensemble represente 10% des emplois. Cela comprend aussi les societes d autoroutes, les assurances auto, les societes d’entretien des routes, les garages etc...

                            Le secteur production automobile proprement dit, tous constructeurs confondus represente 3% des emplois actifs.


                          • gimo 11 février 2009 23:53

                            .@ fhefhe
                            qui va payer pour compenser le manque à "gagner" des communes ? , plus de Pub sur les chaînes Publiques..on commence par "Indexer" la redevance sur l’inflation....,La liste dans les 2 cas et lopin d’ être exhaustiv

                             leur train de vie exponentiel de 25 millards ..... !!!! arrete de .......... réver... !!! réation de trouillard a+


                          • faxtronic faxtronic 11 février 2009 12:25

                            Contre toi aussi ? Et bien vas y, tu seras notre victime expiatoire :->


                          • faxtronic faxtronic 11 février 2009 12:28

                            Ta mondialisation, c est en effet le partage des richesses. masi entendons nous bien : pas entre les individsu, mais entre les nations.

                            Il y aura toujours, et meme de plus en plus de pauvres, mais partout dans le monde on aura une petite classe mega riche et egaux entre eux, et une enorme classe pauvre et miserable et egaux entre eux. Et une dictature mondiale pour maintenir l equilibre.


                          • faxtronic faxtronic 11 février 2009 12:57

                            Oui certes. ce serait bien. mais voila, le probleme c est que jamais cela se realisera. La seule facon que le peuple mondiale supporte sa miserem c est de l ettouffer dans la dictature. C est un peu comme le liberalisme ou le communisme cette situation, cette mondialisation, on neglige les effets transitoires.

                            Et la l effet transitoire c est :

                            - pauperisation massives des peuples occidentaux

                            - Dictature pour contenir le mecontentement et la misere. Quelle type de dictature, nul le sait.

                            - Non democratisation des autres peuples

                            - Dictature generalise, et misere generalise

                            - Conscience d une identite mondiale et d une solidarite mondiale entre les peuples

                            - Revolution planetaire

                            - Et enfin, ton effacement des frontieres et le pain pour tout le monde


                            C est un programme pour 1000 ans, avec 1000 ans de souffrance, avant le bonheur, comme pour les autres ideologies.


                          • Traroth Traroth 12 février 2009 10:51

                            Un peu facile pour ne pas dire raciste, de mettre tous les occidentaux dans le même sac, quel que soit leur niveau social. Je n’ai pas l’impression de participer à l’exploitation de tiers-monde, personnellement. Par contre, LVMH, Nike, Adidas ou L’Oréal participent sans aucun doute à cette exploitation. Et là, le changement, dont il reste largement à démontrer qu’il améliore vraiment la vie des gens du tiers-monde, se fait au bénéfice de ces mêmes exploiteurs et aux détriments des populations pauvres occidentales. C’est ça, votre "justice sociale à l’échelle mondiale" ? Moi, j’appelle ça la pérénisation de l’exploitation.


                          • Traroth Traroth 12 février 2009 11:00

                            "Ce sont les frontières qui empêchent le partage des richesses" : Faux. C’est le système de classe qui empêche le partage des richesses. Vous croyez que si les frontières disparaissent, les riches vont donner spontanément de l’argent aux pauvres ? C’est absurde.
                            "
                            elles créent d’insupportables inégalités entre les peuples" : Faux. Le libre-échange, c’est la mise en concurrence des marchés du travail des différents pays, et rien d’autre. Ca ne peut se traduire que par un appauvrissement généralisé des travailleurs. Parce que sinon, les entreprises prennent leurs petites affaires et vont voir là où l’herbe est plus verte et les salaires moins élevés.
                            "
                            que la Terre ne devienne (...) qu’un seul pays" : Très bonne idée, mais ça n’en prend pas le chemin, et ce n’est pas en laissant s’instaurer le libre-échange économique qu’on va dans la bonne direction. Parce que ceux-là même qui profitent outrageusement du libre-échange ont tout intérêt à s’opposer à l’émergence d’un interlocuteur politique de leur niveau. En leur permettant d’étendre leur pouvoir, on éloigne donc la perspective d’un gouvernement mondial. Les possédants ne laisseront émerger ni un gouvernement mondial, ni un syndicalisme mondial. Diviser pour mieux régner...


                          • dom y loulou dom 11 février 2009 12:26

                            le marché est tronqué.

                            Une fois que vous avez appris que monsieur Evely Rothschild, le grand chambelan de la reine de terre d’angle... a une fortune personelle qui dépasse la MOITIE de TOUTES les richesses sur la planète ... !!! ...

                            vous comprenez aussi aisément que les famines en afrique et la misère galopante sont voulues, entretenues, par pure habitude de laisser sa vie être dictée par la convoitise et la démesure.

                            Une telle richesse ne peut QUE être acquise par fraude et par des voies qui seraient impossibles à atteindre pour le commun des mortels.

                            le système est tellement corrompu que, voyant ses tares en face, il est incapable de faire autre chose que de détruire tout ce qui fait la société vivable pour les hommes pour ne laisser plus que le squelette malfaisant de la base de la structure : les usines d’armement et leur machine de guerre soigneusement entretenue par tous.

                            C’est ce qui nous arrive, les puissants n’ont pas d’autre idée que de faire tourner leurs usines d’amermement et de faife fortune sur le dos de la misère et du sang.

                            Un système sans argent, entièrement numérisé, celui auxquels ils nous amènent de force en nous imposant une crise, quand on devrait vivre avec la terreur qu’on nous "éteigne" cette puce, moyen de payer la nourriture et tout et tout... sonnerait son glas... pas à cause de ceux à l’intérieur trop confiants pour se rebeller, ceux-là sont complices du fascisme qui s’installe durablement, mais tous les pays qui ne sont même pas connectés internet... ceux-là comprendront alors que la machine de guerre occidentale les voue à une mort certaine puisque de fait ils seaient en-dehors de cette machinerie électronique.

                            Alors la masse critique ne pourra plus être arrêtée par personne. Ils auront beu l’appeler al-kaeda ou terrorisme.

                            Les pires scénarios viennent parce que les puissants sont forts en mâchoires mais ne veulent utiliser leurs oreilles dans leur supériorité affligeante et plus que conditionelle. Ce n’est pas l’amour de la vie qui les pousse... non le pouvoir de l’amour... mais l’amour du pouvoir.

                            Ainsi tous les essentiels se retrouvent à l’envers... et cette générosité manquante est littéralement ce qui tue notre monde. Et cette croyance stupide et entretenue elle aussi de la déresponsabilisaiton des malfaisants en vertu d’on ne sait quelle croyance qu’ils seraient un autre et que dès lors ils pourraient faire n’importe qoi sans en subir les conséquences. Une vraie folie là.

                            Mais entre un péquin à qui l’on fait porter jusqu’aux impulsions du jour... pfff... et un Evely Rothschild qui pourrait éradiquer toute forme de pauvreté sur ce monde en se délestant d’un misérable 10% de ses avoirs (il ne verrait même pas la différence tant il est impossible pour un homme de jouir de tant d’opulence !!!) 

                            mais non... c’est aux péquins qu’il est demandé des sacrifices, la longue lobotomie du sacrifice chrétien sous le joug du dieu vengeur et sadique de l’ancien testament, lui-même un empilement de tous les démons de ce monde se tenant à tous les opposés de l’amour christique qu’annonçait l’âge des poissons, rendent toute possibilité de voir la situation s’améliorer... caduque... et voudrait traîner misérablement l’âge du bélier jusqu’au verseau.

                            Les péquins eux sont embarqués et habitués à des "paiements d’impôts" qui ne servent déjà plus à l’entretien de leur société, mais à rembourser des dettes tandis que les banques fédérales "règlent" les dépenses des états en les endettant d’avantage.

                            Quelle logique hormis l’asservissement pur et simple ?

                            Et on se demande encore pourquoi l’occident dysfonctionne ?

                            Demandons donc des comptes... à ceux qui les tiennent d’une main d’acier.


                            • snowballing snowballing 11 février 2009 14:49

                              "Une fois que vous avez appris que monsieur Evely Rothschild, le grand chambelan de la reine de terre d’angle... a une fortune personelle qui dépasse la MOITIE de TOUTES les richesses sur la planète ... !!! ... "

                              Une source, SVP ?


                            • snowballing snowballing 11 février 2009 18:41

                              Comme quoi on peut écrire absolument n’importe quelle aberration, et il y en aura toujours pour approuver...


                            • gimo 12 février 2009 04:02

                               derrière le bois à cote des pierres je connais une source avec une eau tres claire et fraiche .. !

                              une source c’est peut etre une fausse source  ? .....quel conformisme ..... !!!terrible


                            • sisyphe sisyphe 11 février 2009 12:30

                              Article comprenant bon nombre d’analyses justes, de propositions pertinentes, mais également un peu fourre-tout, et simplificateur, faute de situer les problèmes dans un contexte global. 

                              En effet, depuis bien longtemps, la France n’a pas été gouvernée très à gauche (sic) ou très à droite, mais, comme les autres pays européens, selon les principes prévalents de l’ultralibéralisme, qui a imposé au monde entier les lois de la finance, de la spéculation, du profit immédiat, de la vision à court terme, et de l’intérêt indivisuel pronant sur l’intérêt général. 

                              Depuis maintenant une bonne trentaine d’années, le mal est mondial ; depuis, effectivement, que la création de l’argent a été retirée aux états et confiée au privé ; banques, organismes de prets, assurances...
                              Depuis que l’économie mondiale a été mise en coupe réglée par des organismes entièrement dévoués à l’ultra-libréalisme : Banque Mondiale, FMI, OMC, et qui ont imposé qu monde entier cette prééminence du profit privé sur la politique du bien commun.

                              Depuis, en France, comme ailleurs, les gouvernements ne peuvent gérer qu’à l’extrème marge, la faible latitude qui leur est laissée de "faire avec" le système économique et financier, qui a produit les paradis fiscaux, l’incroyable circulation d’une masse monétaire 20 fois plus importante que l’argent réel de l’économie, uniquement vouée à la spéculation, le transfert de plus de 10% du PIB mondial des salaires vers les dividendes du capital, les catastrophes économiques (suppression des cultures vivrières, monocultures, spéculation sur les matières premières, même alimentaires) qui ont conduit aux famines, concentration des richesses dans les mains d’une infime minorité, au détriment de la très grande majorité plongée dans la misère, le sous-développement ; solutions IMPOSEES (notamment par la Banque Mondiale, le FMI) allant, toutes, dans le sens d’une ouverture aux capitaux, à la finance, à la spéculation, aux conditions d’une destruction des systèmes sociaux, etc, etc.... 

                              On voit mal, dans cette véritable guerre déclenchée contre la majorité de l’humanité, de pays qui s’en sorte mieux que les autres : le "mal qui répand la terreur", est partout. 

                              Alors, certes, il y a la faible marge politique qui permet plus ou moins d’amortir, "d’habiller" cette régression généralisée du travail, des salaires, des classes moyennes, et surtout pauvres et très pauvres ; et, de ce point de vue, la France est gouvernée, maintenant depuis des années, par les pires ennemis de la justice sociale, alignés, par idéologie, sur ce système globalisé totalement destructeur, provocateur d’injustices de plus en plus criantes, et, au bout du compte, meurtrier, et voué à l’implosion, parce que non-viable. 

                              La question n’est pas de pauvres privilèges acquis par ceux qui produisent l’ensemble des richesses, et qui n’en reçoivent que les miettes ; la solution, dans tout pays civilisé digne de ce nom, aurait été, avec l’accroissement des richesses produites (puisque, rappelons le, elles sont en constante augmentation), une plus juste redistribution vers ceux qui les produisent, et l’alignement PAR LE HAUT, du reste des travailleurs, sur ces pauvres privilèges...

                              En place de ça, on s’évertue à monter les catégories de citoyens les uns contre les autres ; public contre privé, travailleurs contre chomeurs, chomeurs contre rmistes, classes moyennes contre classes pauvres, pour justifier le démantèlement progressif de tout le système social, quand les écarts de salaires n’ont jamais atteint des proportions aussi pharaoniques, les patrons aussi démesurément payés, et les actionnaires rétribués à 15% dans une économie globale, qui tourne, quand ça va bien, à 3%. 

                              De fait, le mal de la France (je parle sur le plan économique), est moins lié à sa nature même, ni à son organisation, ni à sonmanque de "réformes" qui ne sont en fait que le faux-nez de l’apauvrissement général de sa population, au profit de quelques uns ; il est le symptome du mal profond, systémique, de ce que le capitalisme est devenu, et de la loi du plus fort qu’il impose aux démocraties. 

                              Ensuite, si on se place sur le plan strictement politique, il est clair que les gens au pouvoir font dériver, de plus en plus, la République vers un système autocratique, policier, répressif, privatif de libertés, livré au privé, et aux puissances financières, où la justice est démantelée et de moins en moins détachée du pouvoir éxécutif, où l’école libre, gratuite et laïque, est détruite, pour les inetérêts des écoles privées, où le système de santé, l’hôpital, sont privés de ressources, pour favoriser une santé à deux vitesses, où le travail est de plus en plus contraignant, de moins en moins rémunéré, morcellé, atomisé, où les médias sont de plus en plus aux ordres, où le champ des libertés publiques ET individuelles se rétrécit comme peau de chagrin, au bénéfice d’un pouvoir entièrement autocratique, sans aucun contre-pouvoir, du fait d’une constitution totalement dépassée, arbitraire, et anti-républicaine ; bref, que tout est fait pour que le pays soit aux mains des copains, des coquins, et du fait du prince. 

                              Vous parlez de "mérite" ; mais la notion de mérite n’a jamais été aussi inopérante, quand le travail ne rapporte qu’une misère, en comparaison des bénéfices pharamineux rapportés par l’argent de la spéculation, quand l’immobilier rapporte des fortunes aux propriétaires, sans aucune contrepartie, quand la part des loyers, pour les non-possédants, est passée, en quelques années, du 1/3 du budget familial, à la moitié. 
                              Mérite ? 
                              Il me semble que le système actuel n’a jamais rendu ce mot aussi ringard, dépassé, craignos, comme on dit... 

                              Il y en aurait encore tellement à dire, mais, globalement, la France, indépendamment de l’incompétence, des choix catastrophiques faits par idéologie, par ceux qui la gouvernent, aurait essentiellement besoin, comme tous les autres pays du monde, d’une refonte totale du système global, de la fin de cet ultralibéralisme qui a fait du capitalisme l’affameur et le vampire de la planète. 


                              • plancherDesVaches 11 février 2009 13:08

                                Excellent article.

                                Et il est vrai que vivre dans un pays qui avait réussi à instaurer une démocratie pas si mauvaise et voir que tout fout le camp...


                                • bobbygre bobbygre 11 février 2009 13:10

                                  Bonjour,

                                  Merci pour votre analyse dont je partage au moins 95% sans reserves.

                                  Je suis quasiment sur (par certains passages de votre texte) que l’on serait loin d’être d’accord sur tout au niveau politique et/ou philosophioque et pourtant, votre constat est impeccable et je n’aurais pas dit mieux que vous ne l’avez fait.
                                  Je suis toujours surpris de constater en discutant avec des amis/collègues, de constater à quel point nous sommes d’accord sur l’essentiel : la corruption quasi-totale de nos elites politiques, la dictature molle qui s’installe durablement, la condamnation du libéralisme économique... Alors que parfois nos philosophies et modes de vie sont trés différents.
                                  En fait, les personnes qui défendent le système (et qui prétendent que le système redeviendra viable au prix de quelques reformes et d’un president insupportable), je ne les rencontre plus qu’à la télé, dans le journal ou sur Internet. Dans la vraie vie, ces gens n’existent plus.

                                  Français de tous âges, de toutes origines et de tout sexe, puisque l’on est tous d’accord, on devrait unanimement réclamer la formation d’une ASSEMBLEE CONSTITUANTE et remplacer toute notre élite politique comme cela a été fait aprés 1945. Le pays n’a pas alors connu le chaos mais au contraire, il n’a jamais connu un tel boom dans tous les domaines.


                                  • deovox 12 février 2009 03:18

                                    Comment faire pour que cette idée d’assemblée constituante ne reste pas une idée en l’air ? 


                                  • bobbygre bobbygre 12 février 2009 07:59

                                    La répandre partout jusqu’à ce qu’elle devienne une évidence.


                                  • Hakim I. 11 février 2009 13:18

                                    Article très interessant.

                                    Pour essayer de se faire une idée sur les causes qui nous ont ammené à un point où les gens n’existent que par ce qu’ils possèdent, je propose à tous la lecture de l’excellent ouvrage de René Guénon : "Le Règne de la Quantité".

                                    J’aimerais juste revenir sur quelques points si vous permettez.

                                    Une remarque sur le point 3, vous dites :  "La troisième des réformes, organisationnelle et structurante, devrait consister à redonner du sens, du contenu et des règles tant à l’école que dans le monde du travail. Il s’agit ni plus ni moins de remettre du mérite dans le système, non pas pour produire des élites, mais pour diversifier les excellences et conduire des générations de jeunes – et d’anciens via la formation continue – à des savoirs-faire professionnels, qualifiants et valorisables sur le marché."

                                    Pourquoi diable ne voudrions pas produire des élites, si elles sont saines et compétentes ?

                                    Deuxièmement, j’aimerais qu’on cesse de se construire un espoir avec la mascrarade sentimentaliste et les promesses de campagnes d’Obama. C’est quand même grave de tomber toujours dans les mêmes pièges, et je suis un peu déçu que cela vienne de vous, qui m’avez quand même l’air d’être censé et réfléchi.

                                    Aussi, la révolte que vous aperçevez n’est qu’un mirage. Je ne sais pas quelles sont les références historiques qui permettraient à quiconque de penser que la précarité extrème et le manque de repère créent une véritable révolte, encore moins une révolution. Car pour y arriver, il faut un puissant leadership, intellectuel, idéologique et surtout financier. Et quand je dis "y arriver", cela signifie que la situation succédant à cette révolte soit bien meilleure que la précédente.

                                    Autre chose, comme j’ai l’habitude de le dire, tout est vérouillé. Les révoltes partant des banlieues (qui sont pour moi les dernières ayant été susceptibles de lancer un mouvement national de protestation) ont été raillées et disqualifiées par les français eux mêmes. 30 ans de rebellions, et de luttes contre un système totalitaire et policier à l’époque naissant qui ont été rabaissées au strict domaine du "problème d’intégration". Aujourd’hui c’est trop tard. La police est devenue une milice présidentielle qui fait peur au lieu de rassurer. Et la peur, est l’arme de destruction massive qui vérouille toute réalisation externe de la révolte ressentie en son fort intérieur. A mon avis, ces frustrations se défouleront plutot sur le voisin que sur le dirigeant.

                                    Sans oublier qu’aujourd’hui, il est très difficile, voire impossible de faire assimiler correctement la notion d’intérêt général, car (dans la vision moderne) il ne constitue que la somme des intérets particuliers. En gros, si l’intérêt général dans un domaine X ne m’apporte rien, c’est qu’il n’est pas juste.

                                    Avec ce niveau intellectuel ambiant, et la perte totale de repères et de valeurs autres que strictement matérielles, la révolte que vous prévoyez a un nom : le chaos qui engendrera un ordre bien pire que celui qu’on a connu aujourd’hui. Personnellement, je pense que la cause et la conséquence ne peuvent être que préméditées.


                                    • faxtronic faxtronic 11 février 2009 13:37

                                      excellentes remarques. La revolte est la peur du lendemain.


                                    • cleopale 11 février 2009 14:49

                                      Je réagit à un commentaire sur "année de la révolte"

                                      Vous pensez que "les valeurs materielles" ne sont "pas importantes" ou moins importantes que d’autres. Avez-vous essayé de dire cela à des pauvres ou à des gens dans le besoin ?
                                      Pensez-vous qu’il faille définir les priorité dans les besoins ?Un tel doit acheter ceci, l’autre cela ?
                                      Attention aux utopies qui n’ont jamais marchée ou fait leurs preuves !

                                      Vous citez " Le risque de la quantité " de René Guénon.
                                      Avez-vous lu " La route de la servitude" de F. A. Hayek.
                                      Et je cite le Times. " Lorsque l’autorité se déguise en organisation, elle présente suffisamment d’attrait pour transformer des collectivités d’hommes libres en Etats totalitaires.
                                      Et celle-ci : "Ce qui fait de lEtat un enfer, c’est que l’homme essaie d’en faire un paradis. F. Hoelderlin. A

                                      mettre en contraste avec ce qu’a dit L. Trotzky, expulsé du territoire soviétique en 1929. Il disait en 1937 : Dans un pays où l’Etat est le seul employeur, l’ancien principe : qui ne travaille pas , ne mange pas, est remplacé par un nouveau : qui n’obeit pas ne mange pas..... Alors, qu’en pensez-vous ?

                                      Cleopale.


                                    • abdelkader17 11 février 2009 20:46

                                      les révolutions n’ont reproduit que les mêmes systèmes de domination, une élite bourgeoise qui devient à son tour dominatrice.
                                      Tous les mouvements révolutionnaires de décolonisation en afrique se sont muent en dictatures souvent militaire.
                                      Les petits de bourgeois révolutionnaires d’extrême gauche de mai 68 ont rejoint les rangs de l’oligarchie dominante et prêchent désormais ouvertement pour l’ultra libéralisme et la dérégulation.
                                      la révolution bolchevique à produit le stalinisme au nom du socialisme.


                                    • delamothe delamothe 11 février 2009 22:44

                                      Bizarre vous parlez de révolution et vous nous donnez que des exemples socialistes.Et Franco ou Pinochet ,Mussolini ils ne sont pas issu de révolution ?Ah non de coup d’état dsl....ça permet de justifier les dictatures conservatrices.



                                    • deovox 12 février 2009 03:31

                                       @ Cléopale


                                      On ne peut pas dire que les valeurs materielles ne soient pas importantes. en revanche on est en droit de penser qu’elles ne devraient pas remplacer toutes les autres, comme ce qui se produit actuellement sur terre.

                                      PRECEPTE CHINOIS

                                       L’ARGENT

                                       Il peut acheter une maison
                                       
                                       Mais pas un foyer
                                       
                                       Il peut acheter un lit
                                       
                                       Mais pas le sommeil
                                       
                                       Il peut acheter une horloge
                                       
                                       Mais pas le temps
                                       
                                       Il peut acheter un livre
                                       
                                       Mais pas la connaissance
                                       
                                       Il peut acheter une position
                                       
                                       Mais pas le respect
                                       
                                       Il peut payer le médecin
                                       
                                       Mais pas la santé.
                                       
                                       Il peut acheter du sang
                                       
                                       Mais pas la vie
                                       
                                       Il peut acheter du sexe
                                       
                                       Mais pas l’amour.


                                      Tellement évident, non ?


                                    • abdelkader17 12 février 2009 08:57

                                      Je suis d’accord avec vous c’était pour souligner le fait que même ceux qui se prétendent révolutionnaires de gauches reproduisent les mêmes excès une fois au pouvoir.


                                    • PtitLudo PtitLudo 12 février 2009 09:45

                                      Ce qui est surtout utopique c’est de continuer de faire croire aux gens qu’ils peuvent continuer à vivre comme avant. C’est le terreau des désillusions de toutes sortes et de la montée de l’extrémisme et du totalitarisme, si ce n’est pire.


                                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 février 2009 13:52

                                      @Rage

                                      Bonjour,

                                      J’ai pris le temps de lire l’intégralité de votre billet auquel je souscris dans les grandes lignes (à ce titre j’ai l’impression que la mise en forme a sauté lors de la publication car en modération le texte me semblait moins cerclé de caractères gras).

                                      Si je suis très critique sur Obama en général (et certains faits me donnent raison), en revanche je vous approuve totalement lorsque vous en parlez en tant que vecteur d’espoir. C’est peut-être ça qui manque à nos vieux pays Européens : une espérance et des projets d’envergure. La plupart des politiques qui se bousculent à la chaire du Pouvoir suprême sont souvent des gestionnaires, sans grand projet et pour certains objet de réels soupçons de collusion avec des intérêts privés. La France a une capacité d’absorption de l’intolérable assez conséquente mais pour quel résultat au final ? Le pays se meurt lentement, et comme le disait Valéry les civilisations sont mortelles.

                                      Il y aurait tellement à écrire sur le sujet, notamment sur l’individualisme. J’ai tendance à penser que la dernière élection présidentielle avec le résultat que l’on connait est dû à la somme de ceux qui ont sublimé leur intérêt privé par delà l’intérêt général.

                                      Quant à la diplomatie ou l’économie Françaises je ne préfère même pas en parler tellement ça serait risible. 

                                      Tableau noir qui n’est heureusement pas irréversible mais qui le restera tant que la cohorte de prébendiers se pressera autour du trône trop grand pour celui qui y siège. Ceci étant, faire fuir les chacals de droite pour mieux faire affluer les vautours de gauche n’est pas une solution qui sied à un véritable régime républicain : la France appartient d’abord aux Français. Les députés et sénateurs qui se sont assis sur le vote des Français en plébiscitant le Traité de Lisbonne ne méritent que l’opprobre et d’être chassés du temple des privilèges.
                                      La Vème République est un régime équilibré (du moins l’était avant ses diverses modifications par les Versaillais) nanti de diverses institutions tout à fait garantes des droits et devoirs républicains. En revanche, le dévoiement notable de ces dernières décennies a abouti à une situation d’anomie sociale et d’atonie économique au profit de quelques happy few.

                                      Cordialement


                                      • cleopale 11 février 2009 15:16

                                        Monsieur Harrel,
                                        "L’intérêt général" est une notion trop vague sur lequel aucune politique n’a jamais pu être bâtit ! Elle a mené les utopistes du passé aux extrêmes que nous avons la chance de ne pas avoir eu à subir.

                                        Voyez ce qu’a dit Lénine a cause de ce fameux "intérêt général", je le cite : "La société toute entière deviendra un seul immense bureau et une seule immense usine avec égalité de travail et égalité de rétribution".

                                        Cela semble bien gentil, mais jamais personne n’a réussi à faire cela et ceux qui ont essayé ont fait pire que mieux. D’ailleurs,Trotzky, l’ami de Besancenot, a été expulsé du territoire soviétique en 1929.
                                        Cleopale.


                                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 février 2009 15:46

                                        @Cleopale

                                        Bonjour,

                                        L’intérêt général n’est pas un concept fumeux je vous prie de le croire. Et qui ne saurait être abusivement rangé dans l’idéologie d’obédience marxiste et ses dérivés. Il repose sur l’acceptation par la société de contribuer à l’épanouissement non seulement de la génération présente mais aussi future, via notamment les fruits de l’impôt et au travers de plus ou moins grandes réalisations selon l’échelle des projets publics.

                                        L’intérêt général par exemple c’est :

                                        • construire de grands axes routiers au profit de tous afin de faciliter la circulation des hommes comme des marchandises, et désenclaver de fait certaines zones du territoire ou les mettre en valeur.
                                        L’intérêt qui n’est pas général par exemple c’est :
                                        • privatiser des portions d’infrastructures routières au profit de groupes privés, lésant notamment les contribuables citoyens qui auront bourse déliée assuré l’édification de celles-ci.
                                        Cordialement

                                      • Tzecoatl Tzecoatl 11 février 2009 16:18

                                        Mr Harrel, l’issue du vote démocratique ne se résume pas à la majorité des électeurs qui sont persuadés de défendre au mieux leur compte bancaire, même si c’est assez séduisant.


                                      • plancherDesVaches 11 février 2009 16:54

                                        Monsieur Harrel, et bien, venez ici, vivre en Bretagne.

                                        Nos voies rapides (2x2 voies limitées à 110 Km/h) sont gratuites. Même si un député UMP a récemment émis l’idée de les transformer en autoroutes payantes pour faire gagner de l’argent à quelques gros groupes financiers de ses copains.
                                        Peut-être y aurait-il eu quelques "soucis", dans ce cas. Nous sommes bizarrement chatouilleux lorsque l’on essaie de s’accaparer les legs que nous ont faits nos aïeuls.

                                        Et, dans l’optique actuelle de revente de patrimoines, tels l’éducation, la recherche ou la médecine qui firent du reste de la France une grande nation, il semblerait que notre esprit chatouilleux soit copié. C’est une bonne chose.


                                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 février 2009 16:58

                                        @Tzecoatl

                                        Bonjour,

                                        Non ça ne s’y résume pas effectivement, mais ça y contribue énormément. Autour de moi les avantages fiscaux (paquet fiscal) promis par l’actuel Président ont fait mouche chez de nombreuses électeurs (entre autre le crédit d’impôt pour l’achat d’une résidence principale et les frais de succession).
                                        Du reste, ne prenez pas le terme "intérêt privé" comme une référence stricte à l’aspect pécuniaire (désolé si le terme employé vous a induit en erreur). Par exemple, le Président Sarkozy avait prévenu qu’il ferait passer un nouveau mini-traité simplifié (sic !) et qu’il réintégrerait la France dans le commandement de l’OTAN au mépris du rôle voulu par le général de Gaulle. Or ces considérations semblent n’avoir eu que peu d’emprise sur le débat avant les élections, le tout restant sempiternellement sur des questions de politique intérieure où l’on promettait aux uns et aux autres sans prendre plus de hauteur.

                                        Cordialement


                                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 février 2009 17:57

                                        @ plancherDesVaches

                                        Bonjour,

                                        Des voies rapides gratuites, du bon cidre et de succulentes crêpes ! Décidemment la Bretagne est un pays de cocagne ! smiley

                                        Vous êtes épargnés de la cupidité et des arrangements entre amis au pouvoir dans ce domaine, mais pour combien de temps encore ?

                                        Cordialement


                                      • Tzecoatl Tzecoatl 11 février 2009 21:50

                                        @Yannick Harrel :

                                        J’avais bien sciemment réduit votre propos pour en faire un slogan que je m’empresse de rejeter, évidemment.


                                      • ALTER NAIF ALTER NAIF 11 février 2009 13:58

                                        Votre article est complet et reste accessible
                                        votre analyse et vos voies de réponse sont loin d’être inintéressants et recoupent ma vision des choses
                                        Que pensez vous du principe de décroissance (ou de croissance autre )
                                        Une question ? êtes vous inscrit dans une militance ?
                                        Votre générosité irait elle jusqu’à vous impliquer et assumer un mandat politique ?
                                        Merci de ce bol d’air pur et d’intelligence aux milieu des sirènes du dialogue conflictuel
                                        sincèrement votre


                                        • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 11 février 2009 14:37

                                          "êtes vous inscrit dans une militance ?"

                                          Pourquoi toujours vouloir ratacher les gens , les categoriser , militant , pas militant , je ne vous critique pas alter naif , je pose la question plus largement..

                                          Idem pour le mandat politique , je dirais mandat tout court et dans le cas ou l’indivudu à les conpetences adapté au mandat .Notre societe n’est plus sclerosé par des problemes politique ,mais par des problemes techniques que l’elite politise pour maintenir le statu-quo , tres avantageux pour elle..



                                        • cleopale 11 février 2009 15:40

                                          Monsieur Alter Naif,

                                          L’article sur "Lannée de la révolte" est loin d’être clair. Le texte est bien trop long et manque de concision. Je pense que beaucoup d’internautes vont avoir des difficultés à s’y retrouver  De plus ce Monsieur préconise partout, et je le cite " une amélioration commune de la qualité de vie par la hiérarchisation des priorités, des choix et des ordres et d’édicter des règles avec des notions claires". Ce qui n’est rien d’autre que de l’économie planifiée qui a déjà été essayée par des socialistes de tous bords.
                                          Si vous voulez savoir la différence entre planification et liberté économique, vous pouvez essayer de lire F A. Hayek : La route de la servitude. Chez PUF, Quadrige, grands textes au prix de 10€.
                                          Et attention aux utopistes de tous bords qui promettent des solutions irréalisables.

                                          Cleopale.


                                        • Rage Rage 11 février 2009 16:37

                                          Bonjour,

                                          J’ai lu vos commentaires, et je voudrais préciser certains points :

                                          - Pour Obama, je parle de l’homme, pas de son équipe. Je ne suis pas naïf, mais je sais aussi identifier qu’Obama apportera de meilleurs choses qu’un McCain. Après les USA restent les USA : ne leur demandez pas de devenir du jour au lendemain altruistes...

                                          - Pour la "clarté et la concision", c’est toujours la même chose : soit on fait court et finalement on ne dit rien, soit on fait trop long et c’est peu lisible. J’ai donc préféré annoncer la couleur : long, mais suffisamment précis pour se faire une idée.
                                          Pour les propositions je peux aussi aller vite : ex : "plafonner les niches fiscales". Si je ne dis pas les modalités (comme le fait l’UMP), ça ne veut rien dire : ex : si je plafonne très haut, le plafond est fictif...

                                          - Pour le gouvernement de la France très à gauche ou très à droite, je précise mon idée : il a été surtout à droite, voire centre droit dans la continuité. Mais dans la pratique précise, il a surtout été "exclusif" : une présidence à droite rejette systématiquement ce qui vient d’en face, et inversement pour la gauche.
                                          Parfois, l’équilibre des lois se trouvent dans la combinaison des 2 idées... Je dirais donc pour "corriger", "tout à gauche ou tout à droite", même si le tout à gauche n’a pas duré longtemps (81-83).

                                          Pour le reste, je préciserai sans doute dans d’autres messages.
                                          Et sinon, je ne dépends d’aucun militantisme : j’essaye de garder ma liberté d’expression plutôt que de la troquer pour une logique de parti où il faut penser comme la majorité...


                                        • sisyphe sisyphe 12 février 2009 10:12

                                          							par cleopale 							 														 (IP:xxx.x9.154.180) le 11 février 2009 à 15H40 							 							
                                          							

                                          															
                                          							 								
                                          Si vous voulez savoir la différence entre planification et liberté économique, vous pouvez essayer de lire F A. Hayek : La route de la servitude.

                                          Tiens !
                                          Un autre membre de la secte d’Hayek ! smiley smiley

                                          Et ils osent encore la ramener, quand on voit les désastres que l’ultralibéralisme (dont le libertarisme Hayekien est une version en pire) n’ont cessé et continuent de provoquer !
                                          Il y a décidément des illuminés, qui continuent de dénier la réalité, à qui la vie n’apprend rien, et qu’il est plus qu’urgent de mettre hors d’état de nuire !


                                        • R.L. 11 février 2009 13:59

                                          ASSEMBLEE CONSTITUANTE !!!
                                          Eh oui. Si elle ne suffit pas à elle seule, bien sûr, elle est indispensable et incontournable.
                                          Rappel :
                                          1- Elle doit être représentative de la société (soit le contraire des élus depuis des décennies).
                                          2- Chaque participant de la Constituante est mandaté ==> Contrôle, Transparence et Publicité totals et permanents sur ses déclarations, interventions et VOTES !
                                          3- Tous ses membres doivent être aussitôt démissionnés une fois le texte constitutionnel rédigé.
                                           S’il n’est pas voté par les Français, on recommence !

                                          Ça s’appelle la Démocratie élémentaire...

                                          L’installation, la mise en place et le fonctionnement au quotidien des institutions doivent aussi IMPÉRATIVEMENT faire l’objet de
                                          contrôle, de transparence et de publicité totals !

                                          Vous verrez qu’il y aura beaucoup moins de volontaires...


                                          • R.L. 11 février 2009 15:34

                                            http://blog.mondediplo.net/Surtout-ne-changez-rien

                                            Il faut absolument aller lire sur son blog ce Directeur de recherches au CNR : il pense et s’exprime comme nous.
                                            De la dynamite... à hydrogène !!!


                                          • ALTER NAIF ALTER NAIF 11 février 2009 14:04

                                            Nonobstant, votre approche d’ Obama
                                            me fait penser aux espoirs à l’élection de François Miterrand
                                            époque que vous n’avez sans doute pas expérimentée
                                            Les résultats en furent catastrophique
                                            Car un peuple trahi devient méchant, faisant le lit des extrêmes.


                                            • cleopale 11 février 2009 15:53

                                              Monsieur alter naif,

                                              OBAMA n’a rien à faire dans le texte L’année de la révolte qui est un texte qui préconise l’économie planifiée.

                                              OBAMA n’a rien à voir avec Mitterant. Voici pourquoi : OBAMA a dit "YES WE CAN" c’est à dire - Nous tous les Américains ensemble - il n’a pas dit comme Mitterant qu’il allait régler les problèmes tout seul ou avec l’aplication de méthodes que Mitterant et ses amis ont voulu mettre en place et qu’il ont dû abandonner faisant des mécontents. Voilà.
                                              Cleopale


                                            • cleopale 11 février 2009 14:18

                                              Planisme et liberté.
                                              Dans votre article "l’année de la révolte", vous avez essayé de noyer le poisson mais j’ai quand même pu repérer quelques-unes de vos idées maîtresses qui ont déjà été toutes essayées notamment par toutes sortes de socialisme.
                                              Je vous cite, vous préconisez : " une amélioration commune de la qualité de vie par la hiérarchisation des priorités, des choix, et des ordres.

                                              Voici la réponse de Lénine : "La société toute entière deviendra un seul immense bureau et une seule immense usine avec égalité de travail et égalité de distribution".

                                              Je vous cite encore : " Il faut édicter des règles avec des sanctions claires" et vous dites plus loin que tout le monde doit suivre les même règles pour que cela soit plus clair.

                                              Et Mussolini a dit : " Nous avons été les premiers à affirmer que plus les formes de civilisation sont compliquées, plus la liberté individuelle doit être restreinte".

                                              Plus loin vous dites " La France a besoin de réforme et vous ajoutez : " Il faut définir lesquelles, pour faire quoi et comment" Ce que vous proposez, c’est de l’économie planifiée, comme tous les socialistes et autres planistes d’hier et d’aujourd’hui. L Trotzky, expulsé du territoire soviétique en 1929 a dit en 1937 "Dans un pays où l’Etat est le seul employeur, l’ancien principe : qui ne travaille pas ne mange pas, est remplacé par un nouveau : qui n’obeit pas ne mange pas".

                                              Finalement, je pensais que vous alliez nous parler de Besencenot qui me semble + proche de vous avec ses propositions utopiques, mais vous citez OBAMA qui serait bien en colère de se retrouver dans votre texte.
                                              Cleopale.


                                              • abdelkader17 11 février 2009 15:10

                                                Journalistes conciliants ou consentants ?


                                                • abdelkader17 11 février 2009 15:12

                                                  Le crépuscule des élites.


                                                  • Triodus Triodus 11 février 2009 15:39

                                                    C’est nous qui les croyons "en haut" et par la même les rendons "élites".
                                                    En réalité, ils ne sont rien dès lors que nous nieront toute valeur à leurs symboles.

                                                    Elle est quoi, leur image, une fois nos postes éteints et nos journaux au fond de la caisse du chat ? 
                                                    Pourront-ils alors hurler plus fort pour que nous puissions continuer à les écouter ?

                                                    Abattons-les de tout notre déni. Ignorons-les. Ils ne sont que des mythes.
                                                    La réalité exige et a permis à chacun d’entre nous de développer mille fois plus de qualités et de vrais pouvoirs que ces clowns ridicules et nocifs !


                                                  • abdelkader17 11 février 2009 15:41

                                                    L’alternance est un mythe que les tenants de l’ordre injuste établi entretiennent savamment.
                                                    Depuis bientôt 30 ans et l’avénement du pouvoir Mitterandiste en France les mêmes idées pour les mêmes constats, se suivent et se succèdent.
                                                    la gauche institutionnelle Francaise abandonnant sa matrice intellectuelle et les idées fondamentales quelle portait en elle, à précipiter sa marginalisation et sa perte d’influence dans l’électorat populaire.
                                                    La disparition des grandes idéologies séculaires ou religieuses à fait place au vide politique et intellectuel.Le triomphe de la révolution conservatrice libérale est un fait majeur.
                                                    Les politiques sans originalité, leur manque de vision, l’absence de repères historiques,le suivisme des choix économiques dominants ont précipité la faillite politique dont sarkozy n’est que le symbôle le plus abouti.
                                                    L’emergence d’une caste de politiciens carriériste et d’un opprotunisme sans borne à l’orée des années quatre vingt à préfiguré le dilletement du système actuel.
                                                    le renouvellement n’existe pas, la composition sociologique des grands corps d’état Français repose sur des conceptions archaiques, corporatistes voir identitaire.
                                                    C’est ce système anachronique qui fait aujourd’hui preuve de ses limites.


                                                    • Mouche-zélée 11 février 2009 15:41

                                                      Rage

                                                      J’ai presque envie de dire Rage premier ministre !

                                                      Peut être que nos politiques sont devenus autistes ...
                                                      Ce n’est pas l’autisme de Louis XVI qui l’a conduit à sa perte ? Bref...

                                                      Voir une telle analyse et tant de propositions "clean" de la part d’un citoyen, ce sans être payé pour le faire, nous permet de ne plus douter de l’oisiveté et de la déconnexion des politiques en ce qui concerne les attentes des citoyens .

                                                      Il y a de quoi se poser des questions, ou de ne plus s’en poser en regardant l’assemblée nationale : "Certains lisent le journal, d’autres plaisantent, d’autres dorment carrément, parfois même l’assemblée est quasiment vide" ...
                                                      Si je ne vais pas au travail est-ce que mon patron me verse ma paye ?

                                                      Il est urgent d’interdire le cumul des mandats et de créer une assemblée avec au moins une part de proportionnelle...

                                                      Les Français ne sont pas anti-réformes ils sont simplement anti-contre-productif.


                                                      • molloy molloy 11 février 2009 16:12

                                                        @ Rage,

                                                        J’aimerais entendre du nouveau, des gens qui ne pensent pas forcément comme le sommet, qui disent leur vision, quitte à commettre des erreurs : au moins ils apprendront l’humilité et l’imperfectibilité.

                                                        Je suis bien d’accord mais de tels individus qui apparaîtraient sur la scène politique française deviendraient des cibles de choix pour nos chers élus et seraient massacrés à la première idée intelligente qu’ils oseraient proposer. Depuis de nombreuses années, dans nos contrées, le pouvoir appartient aux conformistes dont les émanations ridicules sont distillées par d’autres conformistes aux plumes serviles. N’est pas américain qui veut et nous sommes très loin d’un Obama "français" (même si ce nouveau président est largement préférable aux néo-cons, il n’est pas non plus notre "Sauveur").


                                                        • Céphale Céphale 11 février 2009 18:29

                                                          @ Rage

                                                          Pour savoir ce que Patrick Balkany (avec ses amis politiques) pense de la France d’en bas, une vidéo extraordinaire :

                                                          http://www.youtube.com/watch?v=BDAu6aj0OOM


                                                          • snowballing snowballing 11 février 2009 18:50

                                                            Mon dieu... C’est presque difficile de concevoir une ordure pareille...


                                                          • Mouche-zélée 11 février 2009 19:06

                                                            Balkany

                                                            Un premier magistrat avec un casier judiciaire bien rempli.
                                                            Il y a de quoi rire là où pour être simple fonctionnaire il faut un casier judiciaire vierge ....  smiley

                                                            Il faut stocker ce style de vidéos, elles ont tendance à se dégrader ou ne plus être trouvables avec le temps ...


                                                          • letuyauteur 11 février 2009 19:08

                                                            Vous avez presques decrits la France avec les attributs d’une dictature . 
                                                            Quand a la revolte , elle viendra le jour ou il n’y aura des ventres creux , ce qui est loin d’etre le cas .
                                                            L’Europe ? nous assistons a sa Balkanisation economique , temporaire . Tant que les profits sont la tout le monde s’aime , mais quand s’accumulent les problemes , chacun chez soi . 
                                                            Allez courage , Jose Emmanuel Baroso va tous nous sauver avec Sarkoperfield.



                                                            • delamothe delamothe 11 février 2009 19:55

                                                              Il s’agit seulement de la crise du capitalisme , rien d’autre. Appeller à un autre système requiert déjà la sortie du capitalisme.Comme ce système est soutenu par les élites , c’est donc impossible .Les années à venir deviendront de plus en plus nauséabonde et putride pour la population sous le joug d’une dictature à peine voilé.



                                                              • jaja jaja 11 février 2009 20:04

                                                                Le vent de la révolte souffle déja... mais ailleurs...

                                                                "Le triomphe de la révolution conservatrice libérale est un fait majeur." nous dit Abdekader dans son post... A noter que cette "révolution" est avant tout le triomphe de ceux qui l’ont initié. A savoir les États-Unis d’Amérique et leur volonté planétaire hégémonique, aidés par leurs petits caniches occidentaux. L’instrument essentiel de leur victoire est avant tout le formidable arsenal technologique et militaire dont ils se sont dotés grâce aux richesses extorquées dans le monde entier....

                                                                Sans eux, jamais le monde et ses peuples n’aurait accepté la mise en place de ce système économique totalitaire inique et aujourd’hui entré en crise.

                                                                Je ne sais plus qui disait "l’économie c’est simple. Il faut que des gens produisent et que ces mêmes gens bouffent ce qu’ils ont produit". Si cela n’est plus le cas alors tout se casse la gueule. On en est là... car moins de gens produisent et moins de gens peuvent bouffer ce qui est produit car de plus en plus pauvres...

                                                                C’est en paupérisant les peuples que ce système arrive donc à bout de souffle.

                                                                Le combat titanesque que mènent les USA pour contrôler les richesses du monde entier, y compris les champs de pétrole, dans la perspective de pouvoir couper la route du brut à la puissance montante (et partant rivale à plus ou moins long terme) à savoir la Chine, rencontre partout la résistance des peuples agressés, y compris par les armes, essentiellement au Proche et Moyen Orient...

                                                                C’est en ce sens que ces luttes, que ce soit en Amérique Latine, au Proche ou Moyen-Orient, et quelles que soient les différences idéologiques entre les peuples de ces continents participent toutes au combat sans merci qui est, et sera, mené contre la mondialisation capitaliste dite "libérale". Cette mondialisation, sous domination américaine, qui s’impose, là où c’est nécessaire, à coups de canons, de meurtres et de massacres...

                                                                Tant que tous les peuples, y compris en Europe n’auront pas saisi cette donnée, toute révolte contre un seul aspect de cette mondialisation (l’exploitation capitaliste par nos propres bourgeoisies nationales) sera sans issue...

                                                                Obama a déja fait savoir qu’il envoyait des renforts en Afghanistan. Cela me suffit pour affirmer qu’il n’est que le pantin des multinationales américaines et donc, comme prévisible, car adoubé par Wall-Street et l’establishement US, l’ennemi aussi irréductible des peuples que l’était Bush....

                                                                Ceux qui le nient ne pourront le faire longtemps....

                                                                En attendant que le vent de la révolte souffle ici aussi, sur les bases de nos propres traditions historiques et culturelles, choisir son camp dans cet affrontement planétaire est déja un premier pas vers notre libération sociale...


                                                                • mimine mimine 11 février 2009 20:05

                                                                  une première loi fiscale serait à prevoir, qui résoudrait d’un coup et sans gran mal bien des problèmes d’argent et de budget : un bouclier fiscal à l’envers, une règle type :"on ne peut pas déduire des impôts plus que le 50 % de la somme due", ce qui permettrait de récuperer quelques choses comme 30 ou 40 miliards sans léser les interets categoriels de qui que ce soit (saut ce qui déduisent plus aujourdh’hui)
                                                                  de plus se serait facile à calculer. et voilà le travail !


                                                                  • Mouche-zélée 11 février 2009 20:10

                                                                    Pur fruit de la morale capitaliste, gagner plus pour, consommer plus, peu importe les conséquences, peu importe la finalité ...

                                                                    Pour quoi faire au fait ?
                                                                    Pour consommer plus et c’est tout...

                                                                    Pas pour une meilleure qualité de vie, ni une meilleure éducation, ni une meilleure démocratie.
                                                                    Juste consommer pour consommer . SUPER

                                                                    Si quelqu’un dit pouvoir "moraliser le capitalisme" je l’envoie chez les malades mentaux pour voir s’il pourrait moraliser quelqu’un de très malade mentalement.


                                                                    • Pasisimple 11 février 2009 21:22

                                                                      J’ai lu avec intérêt votre article.
                                                                      Une chose me gêne
                                                                      "Depuis qu’il n’est plus possible de parler, de dialoguer et plus largement de penser autrement que les «  chefs  », plus rien ne se fait en France.
                                                                       
                                                                      Merci de préciser quand ce dialogue a eu lieu en France. Juste pour avoir un repère historique où tout se faisait.




                                                                      • herbe herbe 11 février 2009 22:11

                                                                        Rage , j’aime bien votre article et votre pseudo.

                                                                        quelle doit être grande la rage de tous ceux qui voient manifestement les promesses tenues encore pour la énième fois trahie !


                                                                        • Mordius 11 février 2009 22:34

                                                                          Très bon article, qui non seulement énumère la situation, mais propose également des solutions.
                                                                          Comme certain commentaire je ne suis pas d’accord sur une faible parti du texte.

                                                                          Concernant les réformes que nous devrions faire : que se soit pour le secteur privé (entreprises) ou public l’ensemble est entièrement pourri par la multitude de parasites qui occupent les places à responsabilité (manageurs , hauts fonctionnaires, politiques , responsables syndicaux ...) qui sont complètement incompétent d’où l’inorganisation générale. Et comme pour le secteur financier, lorsque il y a des problèmes, pas responsable et donc pas coupable (sauf pour la paye qui touchent tous les mois pour la soit disante responsabilité).

                                                                          Cela fait des années que j’annonce ce qui se passe aujourd’hui. Chaque fois que j’en parlé lors de discusion avec des amis, on me faisait sentir que je n’y comprenais rien : "la pensée unique" faisait bien son travail. Aujourd’hui, que je donne mon avis sur ce qui va se passer dans les années à venir, même réaction. Donc essayer de prévoir et d’anticipé en France me semble difficile.
                                                                          Conclusion, les français réagissent uniquement lorsqu’ils ont leur nez dans la merde !


                                                                          • herve33 11 février 2009 22:54

                                                                            Bravo pour cet article mais le véritable pouvoir est -il encore national , beaucoup des décisions dépendent au minimum de Bruxelles , qui est une véritable chambre d’enregistrement des lobbies de tous poils . 
                                                                            Le pouvoir national n’est plus que dans la communication et cela Sarkozy l’a bien compris


                                                                            • Céline Ertalif Céline Ertalif 12 février 2009 00:32

                                                                              Je suis d’accord avec cela : l’un des aspects essentiels de la vie politique d’aujourd’hui dans notre pays c’est ce décalage entre le discours politique français qui vit et parle comme si l’échelon national était toujours dominant dans l’action publique. C’est de moins en moins vrai, et les médias nationaux ne le disent pas plus que les élus. La nation est en crise non seulement parce qu’elle est concurrencée par les autres échelons territoriaux plus grands ou plus petits, mais aussi et peut être surtout parce que son administration d’Etat est en grave crise. Or les élus ne sont jamais grand chose sans leurs administrations.

                                                                              En défendant le volontarisme plus ou moins confondu avec l’activisme dans la politique nationale, notre président Sarkosy porte une dimension suicidaire. Je perçois les choses ainsi, en sachant que mon opinion est certainement très minoritaire. Les français n’ont pas encore compris que la France qui a failli disparaître avec la seconde guerre mondiale pourrait à nouveau voir son destin national disparaître dans autre chose. Et pourquoi pas d’ailleurs ?

                                                                              Le 7ème axe de réforme défendu par Rage aurait peut être mérité la première place, comme il le dit lui-même. Que pensez de ce management où le Président ridiculise en permanence ses subordonnés ? Toutes les semaines, la page 2 du Canard Enchainé raconte la même ambiance : mépris des ministres et des collaborateurs en général, et direction par la capacité à se faire craindre. Cette sorte d’acharnement à aller contre la prise en compte du partage des pouvoirs pour toutes sortes de raisons politiques et sociologiques objectives, cette résolution dans le refus d’intégrer les démarches horizontales (Sarko ne doit pas avoir lu Deleuze et Guattari... la pensée rhizomatique) caractéristiques des nouvelles techniques de communication par exemple pour rester dans l’ordre pyramidal napoléonien, non vraiment notre Président a quelque chose d’archaïque, de suranné, il est pathétique.



                                                                            • Rage Rage 12 février 2009 23:18

                                                                              Bonsoir,

                                                                              Je partage ton avis "Céline".
                                                                              Sarkozy me donne l’impression d’un retour aux années 60-70 tant sur le fond que sur la forme.
                                                                              Le problème c’est qu’entre temps le monde a changé : le paradigme du "tout pour la production" s’avère contesté.
                                                                              Nos enfants liront sans doute que le début du 21ème siècle a marqué un tournant dans l’histoire des pays développés : le tout production n’est pas possible à long terme.

                                                                              C’est ce que certains nomment "décroissance". J’appelerai plutôt cela adaptation.

                                                                              Face à cette nouvelle donne, aller injecter du pognon sans changer les règles du jeu, revient à jeter de l’argent dans un puit sans fond.

                                                                              Politiquement, l’émiettement des décisions est hautement casse gueule et destructurant.
                                                                              Tout le monde veut tout, et personne n’en a les moyens. L’exercice du pouvoir centrale passant par là, c’est une nouvelle forme de féodalité qui s’organise pour distribuer les bons et mauvais points.

                                                                              Cela ne pourra pas durer longtemps, j’en fais le pari... comme j’avais déjà fait le pari de cette crise dans un délai de 10 ans à compter du "délire" de 2001 (l’argent à taux 0 prêter par A.Greenspan suite au 11 septembre).


                                                                            • deovox 12 février 2009 00:33

                                                                              Aux âmes bien nées...

                                                                              C’est rassurant de voir qu’un mec de 26 ans (l’auteur) est capable de tant d’analyse, et surtout, de tant de propositions. Seul regret, une infime partie de la population, celle qui fréquente ce genre de média pendant que la masse se vautre dans la fange de tf1 france2 etc, vibre sur ce genre de longueur d’onde. ce qui reste après lecture de l’article, c’est l’impérieuse nécessité de redonner une direction, une route, un esprit au pays. finalement les détails techniques, on s’en tape complètement. parce qu’ils sont une conséquence directe de la vision qu’un pays a de son avenir.
                                                                              cette vision étant inspirée et incarnée par le chef de l’état. 


                                                                              • pasdessous 12 février 2009 08:38

                                                                                bravo a l’auteur

                                                                                c’est ou qu’on signe
                                                                                c’est quand qu’on agit


                                                                                • donino30 donino30 12 février 2009 09:14

                                                                                  "certains ne veulent pas partager, quitte à ce que cela pénalise tout le monde en cascade."

                                                                                  C’est vrai mais on pourrait aussi ajouter que certains veulent tout partager, y compris les dernières miettes surtout si elles tombent dans leur porte monnaie, quitte à pénaliser tout le monde en cascade.

                                                                                  L’auteur semble donner trop de crédit au renouvellement des politiques : à mon avis on ne nait pas corrompu, on le devient dés que la sphère du pouvoir vous tend les bras. Le renouvellement des hommes n’amène pas grand chose, ce sont des systèmes qu’il faut changer, on va vite pouvoir le constater avec Obama dés que des échéances électorales pointeront le bout de leur nez.

                                                                                  Toutes les propositions de réforme sont censées, douces mais elles omettent systématiquement un aspect fondamental : l’égoïsme et l’avidité n’est pas la panacée des classes dirigeantes, elle frappe invariablement tous les étages de la société. 98% d’une population à son niveau fait tout ce qu’elle peut pour tirer le maximum de profit d’une situation donnée, et on ne peut guère blâmer pour cela. Les caisses de retraite sont mortes, la sécurité sociale condamnée, et tant que les réformes n’intégreront pas ce caractère apparemment inamovible de l’humanité nous nous enfoncerons encore plus.



                                                                                  • srobyl srobyl 15 février 2009 19:38

                                                                                    Vous avez souligné très justement deux travers de la mentalité française :

                                                                                    • un qui pourrait se résumer de façon caricaturale par "passe ton bac (ou autre chose)d’abord" : : on en bave un max pour accéder au diplôme (ou au mandat électoral), après on peut se reposer. Il me semble qu’il a même été dit par NS : "le plus dur c’est d’accéder au pouvoir, gouverner c’est fastoche..." Ceci explique en partie les sélections impitoyables et les cadences de travail dantesques imposées dans certaines filières qui produisent de l’"élite" (+ ou - névrosée sans doute...On en voit de beaux specimen à la sortie.)
                                                                                    • un autre qui est la tendance à "contourner" les problèmes plutôt que de tenter de les résoudre (on disait il y a quelques années un très tendance "dépasser" les problèmes.) Par exemple en appliquant des cataplasmes temporaires, avec beaucoup de poudre de perlinpinpin aux yeux, sur les maux dont souffre la plèbe, juste de quoi stopper jusqu’à demain ses envies de révolte. Ou en mentant...Ce serait facile encore d’énumérer les exemples récents. On peut citer dans ce registre les fameuses notes de service qui ont, les unes, demandé à ce que les analyses post - Tchernobyl soient occultées, Rassurer, ne pas informer (peuple infantilisé). Ou au contraire inquiéter, pour faire vendre les vaccins contre l’hépatite de Mérieux....

                                                                                     En un mot comme en cent, le petit peuple de France se fait doucement endormir. Il serait temps qu’un grand réveil se produise.


                                                                                    • Céphale Céphale 12 septembre 2009 16:12

                                                                                      @ Rage

                                                                                      J’ai bien apprécié ce dossier, je l’ai archivé, et je le relis de temps en temps.

                                                                                      Je vous conseille de regarder le site France-Deming

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