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L’Enseignement catholique vend du rêve pour recruter. Gare au réveil !

Qui peut encore rêver d’être « prof » aujourd’hui ? Le vivier doit s’épuiser pour qu’il soit besoin d’organiser des campagnes publicitaires. À voir celle en cours de l’Enseignement catholique, on en a le souffle coupé. Mais peut-être existe-t-il encore quelques exilés de retour au pays ou quelques reclus de longue date sortis de leur retraite pour que l’affiche qui a été choisie, ait été jugée susceptible de susciter des vocations.

 La métonymie de la jubilation

Le visage hilare d’une jolie jeune femme est offert en gros plan pour tenter de capter l’attention du novice. S’il est mis hors-contexte dans un cadre très étroit, c’est que rien ne doit distraire son regard de cette face réjouie. Les yeux ronds ébahis sous des sourcils en accent circonflexe, la bouche souriante grand ouverte expulsant ou non un cri de joie et le menton pris en étau entre les doigts des deux mains comme pour comprimer une énergie intérieure débordante et éviter d’éclater, tous ces indices sont les effets d’une métonymie de la jubilation qui échappe à toute maîtrise. Il n’y a qu’une nouvelle bouleversante et improbable, pour susciter pareille joie démonstrative.

Déjà un indice d’incompétence professionnelle

Par l’image mise en abyme, qui feint l’instauration d’une relation interpersonnelle, la jeune femme fixe des yeux le lecteur pour le prendre à témoin du bonheur inouï qui la transporte. La nouvelle incroyable est révélée par le slogan incrusté sur la photo. Ce sont deux cris, car seule l’ellipse peut traduire la parole sous le coup d’une si vive émotion : « Prof ? Trop fort !  » La reformulation interrogative « Prof ? » est une précaution prise par la jeune femme qui n’en croit pas ses oreilles : elle veut s’assurer qu’elle a bien entendu, tant la proposition qui lui est faite, est fantastique. L’atteste d’ailleurs l’appréciation qui lui vient naturellement dans une exclamation : « Trop fort ! ».

Le registre de langue choisi est censé être, sans doute, celui dont usent les candidats visés : l’abréviation « prof » a beau être la formule qui leur est familière, elle est aussi, qu’on le veuille ou non, ce qui reste de l’amputation du mot « professeur » quand tout respect dû à sa fonction lui a été refusé. Quant à « Trop fort ! », l’usage incorrect, mais à la mode, de l’adverbe intensif « trop » à la place de l’adverbe intensif du superlatif absolu « très », ainsi que celui de l’adjectif passe-partout mais impropre « fort » à la place de tout autre pour traduire l’enthousiasme et l’émerveillement, signent déjà une incompétence professionnelle en cas d’enseignement de la langue française.

L’Enseignement catholique confirme ce manque de rigueur démagogique par un jeu de lignes obliques qui se veut résolument anticonformiste : le cadre de la photo n’est pas banalement orthogonal, mais, de façon clownesque, trapézoïdal : des mots, eux-mêmes suivent une pente ascendante au lieu d’être horizontaux, comme lorsqu’une main mal assurée griffonne un papier sans ligne conductrice. La police de caractères du slogan en majuscules cursives donne aussi dans la fantaisie, loin de la typographie guindée et officielle de « Times » ou d’« Arial ». 

Une sorte de publicité mensongère ?

Il n’est pas anodin, cependant, qu’en dehors de cette démonstration de joie un peu outrée, voire hystérique, l’affiche reste prudemment discrète sur les incitations qui peuvent pousser des jeunes gens aujourd’hui à « devenir enseignants ». L’exclamation enthousiaste et émerveillée « Trop fort ! » se limite à une ambiguïté volontaire. Qu’est-ce qui soulève cet éloge hyperbolique ? La mission du professeur, l’exercice de son métier, son statut social, son salaire ? Au naïf à qui l’affiche s’adresse, de répondre tout seul !

Car il faut vivre hors du monde pour ignorer ce que tous quatre sont devenus, la mission, l’exercice du métier, le statut et le salaire. L’affiche s’apparente même à une publicité mensongère. L’acte d’enseigner n’est-il pas devenu difficile, sinon impossible, dans nombre d’établissements ? Le privé serait-il plus épargné que le public ? Et le mépris que manifestent au professeur aussi bien les élèves et l’administration que les parents, n’est-il pas abyssal ? Ni salaire digne de la fonction ni protection en cas d’agression !

Un devoir d’assistance à personne en danger

Il relève du pressant devoir d’assistance à personne en danger de prévenir le candidat professeur de ce qui l’attend. Après, il prendra ses responsabilités et ne pourra se plaindre qu’on ne l’ait pas prévenu. Qu’il lise donc « Et pourtant, je les aime » (1), le livre de Karen Montet-Toutain, la professeur du lycée d’Étampes qui, en décembre 2005, a failli mourir en pleine classe sous les coups de couteau d’un élève mécontent des remarques qu’elle avait osé faire à sa mère à son sujet  ; il verra comme l’administration ne l’a pas protégée comme la loi lui en fait un devoir, et l’avait préalablement abandonnée à elle-même alors qu’elle faisait déjà l’objet de menaces de viol ! Qu’il voie encore le sort réservé à ce professeur du collège de Berlaimont : traîné en justice par le père d’un élève qu’il avait giflé après avoir été injurié en février 2008, il a été condamné.

On a soi-même publié un certain nombre d’articles depuis trois ans sur « les infortunes du savoir » dans l’Éducation nationale, la servitude le plus souvent volontaire des professeurs et la façon dont ils sont en conséquence maltraités. À défaut, qu’il visionne le film qui a reçu la palme d’or à Cannes en mai 2008, « Entre les murs », ou seulement sa bande annonce sur Internet. Le ministre de l’Éducation nationale, lui-même, a eu le culot de voir dans ce prix décerné à ce qui est un constat de désastre institutionnel, « un très bel hommage rendu à tous les enseignants de France  » selon Le Monde du 27.05.2008 ! (2)


En 2000 et dans les années qui ont suivi, le Ministère de l’Education nationale avait, lui aussi, lancé une campagne publicitaire pour aguicher le client qui se faisait déjà rare. Le slogan était un beau lapsus, comme Freud les aime : « Professeur. Et si l’avenir c’était vous ? » demandait-il suavement. Le compliment n’est pas mince : comment résister à pareille flatterie où l’on feint de vous croire si important ? On a tellement envie de répondre « oui » qu’on n’osera pas percevoir, sous l’hypothèse interrogative, l’ambiguïté volontaire qui laisse ouverte, en fait, la négation de cette chimère. Tant pis si le gogo leurré répond par l’affirmative : le Ministère peut toujours rétorquer qu’il s’est bien gardé, lui, de répondre à la question.
Qui sait si l’Enseignement Catholique n’a pas commis un lapsus, lui aussi ? Car une intericonicité cruelle rapproche cette affiche d’un tableau : la photo de cette jeune femme qui se tient le visage du plat des mains, ne fait-elle pas penser au personnage horrifié qui se tient pareillement dans le tableau de Munch, intitulé « Le cri » ? N’est-ce pas cette image qui conviendrait le mieux à l’offre faite à des jeunes gens de devenir « profs » aujourd’hui ? Paul Villach

(1) Paul Villach, « Le livre de Karen Montet-Toutain, professeur poignardée : le service public outragé !  », AGORAVOX, 4 octobre 2006

(2) Paul Villach

- «  La palme d’or du festival de Cannes : un blâme académique et une gifle pour les enseignants ? », Agoravox, 29 mai 2008 ;

- « « Entre les murs » : une opération politique réfléchie pour un exorcisme national ? », AGORAVOX, 29 septembre 2008.

- « La curieuse présentation d’Anne Frank dans le film « Entre les murs » n’est-elle qu’« un détail » ? » AGORAVOX, 23 octobre 2008.

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69 réactions à cet article    


  • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 11:52

    @ Piffard

    Les vers de mirliton vous vont à ravir au teint, cher intégriste à la triste figure.

    Mais l’ignorance et le ressentiment versifiés n’en ressortent que plus pitoyables.

    "Lagarde et Michard" et la Bible , vous avez raison, vont de pair : un même agenouillement devant l’argument d’autorité que sont les prophètes ici et les poètes là.

    Vous avez passé un bon moment ? J’ai été l’occasion d’un petit bonheur pour vous ? Vous en voyez ma charité ravie !
    Mais tâchez la prochaine fois de ne pas être hors-sujet ! Voyez comme la passion égare !

    Il reste que vous devriez postuler auprès de l’enseignement catholique : ils recherchent peut-être des trousseurs de vers comme vous. Car rien ne vaut le formalisme pour vider le savoir de son contenu.

    N’y voyez toutefois aucun mépris à votre égard. J’ai fait mienne cette maxime de Chateaubriand : "Il faut être économe de son mépris, vu le grand nombre de nécessiteux !" Paul Villach


  • ZEN ZEN 13 mars 2009 12:07

    Tres drôle, poète Florentin smiley
    Mais c’est déjà du recuit...
    Que vient faire le Christ dans ces vers inspirés de ressentiment ? smiley
    L’intericonicité cruelle " ne passe toujours pas ? smiley


  • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 15:20

    @ Aux lecteurs de Piffard

    Sur mon article hier, Piffard piqua un fard.
    Le pauvre est en pétard ! Et, disons-le sans fard,
    Ce dur coup de bambou a rendu fou furieux
    L’intégriste Piffard. Il le crie en tout lieu.
    Il croit, le malheureux, qu’en les mettant en vers
    Ses arguments poussifs à tort et à travers
    Tromperont le gogo et feront illusion.
    La forme peut, c’est vrai, faire oublier le fond.
    Voilà pourquoi notre homme, au lieu comme il se doit
    De penser sainement, compte sur ses dix doigts
    Pour mettre à son babil tous les pieds qu’il lui faut.
    Mais il a beau s’escrimer, Piffard a tout faux !
    Ce ne sont pas des sons de vers de mirliton
    Ni les coups de menton, qu’on hausse ou non le ton,
    Qui feront oublier la pensée d’un bouffon.
    Paul Villach


  • Alexeï 13 mars 2009 15:34

    Villach, twelve points.


  • Alexeï 13 mars 2009 16:08

    LÉON ELIMINATED ;


  • LE CHAT LE CHAT 13 mars 2009 11:51

    merci pour la dissection de cette pub , on peut s’en inspirer chez Fratelinni pour recruter des clowns .... smiley


    • Tristan Valmour 13 mars 2009 12:14

      Mon cher Paul

      1.  Il y a de très grandes différences d’un établissement à l’autre, aussi trouve-t-on des profs heureux, que ce soit dans l’enseignement privé catholique ou dans l’enseignement publique. Aucun système n’est meilleur que l’autre.

      2.  L’enseignement privé catholique anticipe les réformes concernant le recrutement des professeurs (masterisation), ainsi que la hausse des effectifs. Sarkozy et son gouvernement font tout pour briser l’EN, aussi les parents mettent-ils leurs enfants dans le Privé. Il y aura donc peu d’enseignants titulaires d’un master, et de nombreux vacataires à la situation inconfortable. Cela va déboucher sur une rotation des enseignants. Les directeurs diocésains ont développé une ingénierie éducative relativement performante pour les vacataires, ce que ne fait pas le public. Les vacataires dans le public sont recrutés sur une liste déposée aux rectorats. C’est tout. Dans le Privé, ils reçoivent une formation.

      3.  L’administration dans l’enseignement privé catholique est généralement plus efficace, plus réactive. La différence entre public et privé se situe à ce niveau.



      • ZEN ZEN 13 mars 2009 12:27

        Bonjour Tristan

        "L’administration dans l’enseignement privé catholique est généralement plus efficace, plus réactive"

        Pas étonnant, quand on tient compte du milieu de recrutement, des règles et des effectifs différents..


      • st-casimir 13 mars 2009 12:19

        @ M. Villach
        Lecteur récent de vos articles, j’apprécie vos analyses et vos éclairages. 

        N’y a-t-il pas pourtant un mélange inhabituel dans cet article-ci ? Vous décortiquez la forme de cette campagne de publicité et la rapprochez du désastre dans lequel l’incurie a plongé l’enseignement, et en particulier le secteur public.

        Mais pourquoi voulez-vous empêcher de modifier l’image de la profession dans l’esprit des gens ?
        Revaloriser l’image de l’enseignant ne peut-il pas permettre qu’il soit moins méprisé par ses concitoyens ?

        Comment analysez-vous plutôt le fait que l’enseignement catholique aient, lui aussi, besoin de faire campagne pour drainer des candidatures ? Ce besoin parait étonnant, car nous savons que généralement les conditions d’enseignement y sont plus favorables que dans le public.


        • Lapa Lapa 13 mars 2009 12:30

          ils n’arrivent pas à suivre ; le nombre d’élèves allant dans le privé étant en continuelle progression il me semble.

          y’a quand même un truc qui m’horripile, c’est l’utilisation de "trop" à la place de "très". J’ai l’impression que les moins de 20 ans ne connaissent plus le terme "très". tout est "trop".

          trop fort
          trop cool
          trop belle
          trop bien
          trop génial

          etc...

          ça me donne des envies mortifères. "trop" le mot qui se fout partout pour tout dire et ne rien dire.
          Arghh.
          revoir ça dans une pub merdique pour de l’enseignement ça me fout en rogne tiens ; presque autant que l’omission de la négation dans les slogans officiels (type : les antibiotiques : c’est pas automatique.... AU SECOURS !).


        • Marsupilami Marsupilami 13 mars 2009 13:08

           @ Lapa

          Il est trop top ton commentaire !

          Le recrutement à l’Education Nationale, il devient trop grave. Ma compagne est prof de français est elle est atterrée par les jeunes génération de profs : la plupart d’entre eux se foutent complètement de leurs élèves et de la pédagogie. Ils sont devenus profs pour avoir du taf et la sécurité de l’emploi, c’est tout. Et je te dis pas comment ils corrigent les fôtes d’haurtograf, vu qu’un grand nombre d’entre eux ne maîtrise pas le langage. D’ailleurs il y a une consigne occulte du rectorat pour ne pas trop faire chier les gosses avec l’orthographe. Ça vaut peut-être mieux si les profs ne sont pas capables de corriger correctement !


        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 15:36

          @ St-Casimir

          La publicité ne peut faire de miracle, elle ne transforme pas la réalité, elle la masque. Son langage spécifique est celui de l’hagiographie.
          Pour changer l’image des "profs", il faut d’abord changer les règles du jeu en vigueur qui ont conduit au désastre. La transmission du savoir impose des règles minimales de vie sociale fondées sur le respect mutuel. Le reste viendra par surcroît. On en est loin, pour diverses raisons que j’ai souvent abordées sur AGORAVOX.

          Si le privé en est à faire de la publicité, c’est que sans doute la situation n’est pas plus brillante que dans le public : une professeur d’allemand a été récemment agressée à coups de ciseaux dans le dos dans un établissement privé. Paul Villach


        • ZEN ZEN 13 mars 2009 12:19

          Derrière les vers de mirlitons, il y a la réalité et les projets...


          - " La République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite et surtout parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité »... Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie ». (Nicolas Sarkozy)

          Résumé, par ses auteurs, Muriel Fitoussi et Eddy Khaldi, du livre « Main basse sur l’école publique » :

          "L’Education nationale, née de l’idéal de l’école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd’hui en danger de mort. Sous la menace d’une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra-libéraux, s’invite désormais au coeur de la réforme économique menée par l’actuel gouvernement....

          Depuis plus de 15 ans, dans un relatif secret, un certain nombre de groupements relevant d’une même nébuleuse clérico libérale, s’agitent en catimini. Leur but ultime : démanteler l’Education Nationale et l’ensemble de son service public . Une croisade amenée avec prudence et minutie. Mais une détermination néanmoins implacable. Au coeur de cette nébuleuse, à droite de la droite, une douzaine d’associations : «  Enseignement et libertés », « Créateurs d’écoles », l’« OIDEL », « SOS Education », « FSP- Fondation de service politique », «  Créer son école », « CLE- Catholiques pour les libertés économiques », « ILFM : Institut libre de formation des maîtres  », « Fondation pour l’école », « Famille et libertés  », « Mission pour l’école catholique »… ou encore, l’ALEPS, « association pour la liberté économique et le progrès social », filiale ultra-libérale du MEDEF, créée dans les années 60, dans le sillage de l’UIMM.Leurs « penseurs », leurs activistes, s’inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l’extrême droite, au sein du Front National, du Club de l’Horloge. Voire, pour certains… de l’Opus Dei...

          Toutes réclament, à corps et à cris, l’avènement de la « liberté de l’enseignement » en France. Qu’entendent-elles par « liberté » ? Il s’agit en fait, d’organiser la mise en concurrence des etablissements scolaires, dans une optique de concession de service public voire de marchandisation de l’école. Celle-ci garantirait une « offre scolaire diversifiée », sensée répondre à une attente désespérée des familles, injustement privées de leur liberté de choix… Des mots d’ordre libéraux bon teint, en apparence, mais qui, en réalité, servent opportunément la vision cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux-ci n’espèrent rien d’autre que le retour à l’école d’antan. Celle d’avant la République, aux mains de l’Eglise...

          Mais les questions éducatives ne monopolisent pas leurs foudres guerrières. Certaines associations entendent bien, aussi, se mêler des questions touchant plus intimement au « progrès des sociétés humaines », tel qu’elles le conçoivent. C’est que l’avortement, la contraception, les prises de positions de Jean Paul II puis Benoît XVI figurent parmi quelques-unes de leurs préoccupations essentielles.Dans notre nébuleuse, CLE, Catholiques pour les Libertés économiques, dont les locaux se situent à l’adresse même du siège de l’Opus DEI en France. Son Président, Michel de Poncins, fut l’un des conseillers économiques de Jean-Marie Le Pen...

          « Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….) La solution réside sans doute dans la mise en oeuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement. » Un lent travail de déconstruction, pièce après pièce, de la maison Education. Un véritable projet de gouvernement.Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et … Xavier DARCOS !..."


          • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 12:53

            @ Zen

            Cher Zen, excellente mise en contexte du délire pittoresque de Piffard dont les vers de mirlitons s’inscrivent à l’évidence dans cette stratégie d’une "Politique de faisabilité de l’ajustement", comme dit le rapport de l’OCDE. Paul Villach


          • Jojo 13 mars 2009 12:29

            Mouais,
            En même temps que suggérez vous comme compagne "non mensongère" et se faisant un devoir de "porter assistance à une personne en danger" rien que ça !
            Un slogan austère en latin comme il se doit, avec le pape en effigie ou mieux une croix et un avertissement en bas d’affiche comme sur les boites de cigarettes : ‘Attention, ce métier est ingrat, sous-payé, risqué et sans avenir’. ?
            Et le sujet de votre prochain billet ? L’armée de terre recrute  ?

            Excessif et démagogique, donc doublement nul désolé.


            • 5A3N5D 13 mars 2009 12:52

              @ Jojo,

              Il me semble qu’une chose vous échappe totalement : il ne s’agit pas de dire ce que devrait être une pub pour racoler des profs, mais de se poser la question de l’existence même de celle-ci, car il y a peu d’années encore, il n’était nul besoin de susciter les vocations. L’enseignement en général n’avait pas besoin de publicité pour recruter et les places ne restaient jamais vacantes.

              Voilà où est le problème. Un peu comme les emplois d’infirmières, dont personne ne veut plus, même en période de crise. Curieux, non ?



            • Jojo 13 mars 2009 15:28

              Bonjour 5A3N5D,
              J’ai eu dans un cadre professionnel à animer des sessions de formation et donc eu l’occasion de mesurer de l’intérieur, à quel point le métier d’enseignant était à part.
              Pour dire les choses simplement, ou vous vous contentez du minimum d’effort correspondant généralement assez bien à la rémunération et permettant de sauvegarder santé physique et mentale, mais en vous exposant à une conséquence terrible, celle d’accepter qu’une partie de vos élèves n’ait en rien été élevée par un savoir ou un savoir faire que vous étiez pourtant censé lui transmettre.
              Ou alors, vous vous investissez pleinement pour eux, finissez par obtenir une satisfaction des plus valorisantes rien qu’en mesurant par divers moyens le chemin que vos élèves ont parcouru avec vous, mais vous vous retrouvez au final à exploser vos heures de travail réelles relativement à celles officielles, y laissez évidemment des plumes en santé et en vie sociale et mesurez enfin pleinement le fossé qu’il y a entre votre salaire d’un côté, vos efforts et vos résultats de l’autre.
              J’imagine que pour une infirmière ou une aide soignante, la pénibilité et le dilemme sont encore plus marqués.
              Alors qu’il y ait régulièrement crise de vocations est dans l’ordre des choses, que des solutions politiques pour une meilleure valorisation de ces sacerdoces soient recherchées à un niveau supérieur est évidemment souhaitable mais en attendant, les besoins sont là, des classes ferment, d’autres se retrouvent avec un nombre d’élèves compromettant d’avance la qualité et aggravant la situation en poussant au départ ceux qui sont en place.
              Bref, il faut quand même essayer de recruter et pour recruter on commence par communiquer afin de simplement in-for-mer. C’est tout de même la fonction première d’une publicité de ce genre avant même celle d’être ‘attractive’. Il ne s’agit pas d’une barre de chocolat à vendre.

              Si l’on est d’accord là-dessus ? Alors que signifie ce pamphlet ? Pas grand-chose de positif hélas. Cordialement. 


            • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:18

              @ Jojo

              Vous dites des choses très justes en début de commentaire, et ensuite vous déraillez.

              "Bref, il faut quand même essayer de recruter et pour recruter on commence par communiquer afin de simplement in-for-mer. C’est tout de même la fonction première d’une publicité de ce genre avant même celle d’être ‘attractive’. Il ne s’agit pas d’une barre de chocolat à vendre.
              Si l’on est d’accord là-dessus ? Alors que signifie ce pamphlet ? Pas grand-chose de positif hélas.
              "

              "on commence par communiquer afin de simplement in-for-mer, " dites-vous ? Il serait donc anathème de pointer les leurres de cette information ? Il faut laisser les renards raconter leurs salades aux corbeaux ?
              Curieuse façon de concevoir les relations sociales, sauf à ne les concevoir que du côté des chasseurs au détriment du gibier !

              Ce qui a de positif dans mon article, c’est précisément que j’adopte le point de vue du gibier en brandissant un bouclier ! Attention leurres, danger ! À moins de mépriser l’assistance à personne en danger...

              Mais rassurez-vous, hélas ! l’expérience ne se transmet pas ! Tant pis pour les malheureux qui se laisseront prendre ! Mais il ne faudra pas qu’ils viennent pleurer, on les aura prévenus ! Paul Villach


            • Jojo 13 mars 2009 19:35

              Paul Villach,
              « Il serait donc anathème de pointer les leurres de cette information ? Il faut laisser les renards raconter leurs salades aux corbeaux ? »

              Ce n’est pas vraiment ce que je dis. Et je suis le premier à vous reconnaître un talent certain pour souligner les messages subliminaux et pour pointer les leurres d’une affiche publicitaire ou les non-dits d’une photographie d’homme politique ou autre.
              Je trouve même cet exercice hautement instructif en sus d’être probablement utile à l’éveil des consciences.

              Il se trouve simplement que ce genre d’exercice est aussi un grand consommateur d’imagination et qu’à ce titre, le risque de tomber dans le procès d’intention est permanent et vous le savez.

              En l’occurrence, essayer de recruter et à plus forte raison lorsque les vocations se font rares (et pour cause), est un impératif dans l’intérêt avant tout des petits et de leurs parents.
              Communiquer et informer positivement pour y arriver devient une action positive et non pas, une manœuvre insidieuse visant à tromper et à leurrer. Dès lors, une bonne partie des ficelles d’annonceurs que vous décryptez perd l’aspect tentative d’égarement que vous lui prêtez.
              Votre billet devient par conséquent, un tir sur une ambulance, c’est du moins le malaise que j’ai ressenti en lisant. Mais je me trompe sûrement, ce ne serait pas la première fois... Cordialement.


            • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 20:11

              @ Jojo

              Je vous l’accorde. On prend de grands risques dans la période que nous vivons, quand il s’agit de faire de la publicité pour recruter des candidats... au massacre !
              La publicité ne peut qu’être mensongère.

              Mais la faute à qui ?
              Personnellement, ça fait 20 ans que je tire la sonnette d’alarme, à la place qui est la mienne ! Mais tout le monde s’en fout !
              Savez-vous que Mme Karen-Montet-Toutain n’est pas la première à s’être fait poignardée en classe ? Le 25 mai 1993, dans un collège de Castelnaudary, un professeur a subi le même sort et du couteau et de l’abandon administratif ! Qu’est-ce que ça a changé en attendant la tentative de meurtre de 2005 ? Rien ! Même veulerie, même violation administrative de la loi sur la protection statutaire, même servitude volontaire chez les professeurs et leurs syndicats. Vogue la galère !

              Cela ne justifie pas qu’on laisse sans objections des campagnes publicitaires qui vont tromper les candidats. Paul Villach



            • Marsupilami Marsupilami 13 mars 2009 12:36

               @ Paul

              Trop fort, ton billet ! C’est vrai que cette pub est assez hallucinante. Mais bon, c’est de la pub. Si on avait fait un visuel sur des monceaux de tas de copies à corriger avec un prof fatigué le stylo rouge à la main, ça n’aurait probablement pas déclenché beaucoup de vocations… Le réel est moins bandant que les images…


              • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 12:50

                @ Marsupilami

                Cher Marsu,
                Vois le billet juste au-dessus du tien ! Il devient indécent d’opposer au discours publicitaire (d’où qu’il vienne) des arguments rationnels !!!
                Sous prétexte qu’on ne peut pas dire que le métier de "prof" est devenu un métier de chien, il faudrait accepter l’idéologie publicitaire, c’est-à-dire une représentation hagiographique du monde !
                Pour ce qui touche à l’enseignement, ce n’est évidemment pas la publicité qui peut changer quoi que ce soit. Elle ne sert qu’à masquer la réalité aux naïfs. Paul Villach


              • Francis, agnotologue JL 13 mars 2009 15:41

                @ Archibald : ""Ce ne sont pas tellement les profs qu’il faut changer, ce sont les élèves et leurs parents ! ""

                 " J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a ’trahi la confiance du régime’ et ’devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? (Brecht)

                Bon, c’est vrai, il faut changer les élèves et les parents. Mais on n’en prend pas le chemin : TF1 a remplacé le curé. Du coup le curé s’est glissé à TF1. Trop fort le curé, en plus il cause djeun !


                @ Paul Villach : bravo pour "Le cri".

                 


              • Tristan Valmour 13 mars 2009 13:35

                Salut ma zénitude

                Je ne suis pas certain que tu as bien lu ce que j’ai écrit. J’ai écrit que l’administration de l’enseignement privé catholique était plus performante. Je ne comprends donc pas ce que vient faire ta phrase « Pas étonnant, quand on tient compte du milieu de recrutement, des règles et des effectifs différents.. ».

                Je m’explique donc. Le public est très centralisé, la gestion est donc lourde. Les principaux et proviseurs passent des concours. Une fois le concours réussi, qu’ils aient l’étoffe de leur profession ou non, ils sont conservés. Dans le privé, le mauvais directeur des études est renvoyé. Or, la personnalité comme la compétence d’un chef d’établissement sont capitales pour le bon fonctionnement d’un établissement scolaire. C’est même le poste clef. Dans le public, il y a presque plus de place aux concours qu’il y a de postulants. Et c’est normal vu les responsabilités et la charge de travail pour un salaire de misère. L’administration est également plus décentralisée chez les cathos ; les établissements disposent d’une certaine autonomie. Les parents sont souvent plus impliqués (en réalité, comme toujours il y a une poignée qui s’implique beaucoup, et la majorité qui suit).

                On fantasme beaucoup sur les établissements cathos, alors permets-moi de rétablir quelques vérités :

                Si certains établissements cathos font du prosélytisme et prennent en compte la religion dans l’enseignement (surtout en SVT), la plupart d’entre eux n’intègrent pas cette donnée. Des retraites monastiques sont bien proposées, mais on n’en fait pas trop la publicité. Les titulaires du CAFEP (équivalent du CAPES pour le privé) ne sont pas recrutés sur leur appartenance religieuse ; de nombreux professeurs sont athées ou agnostiques. En général, il y a très peu de professeurs véritablement croyants. Et les profs en soutanes relèvent de l’exception. Bref, à part quelques affiches, on ne voit pas la différence entre une école catho et publique.

                Les établissements cathos sont-ils riches ? Ca dépend. Il y a beaucoup d’écoles primaires cathos dans un état pitoyable (les parents vont même jusqu’à fournir des photocopies) car elles ne reçoivent pas de subvention des municipalités. Je ne me souviens plus de la loi qui régit les subventions des écoles primaires, mais le système est très complexe, et les maires/président de conseils généraux de gauche font de la résistance. Les collèges et lycées sont un peu mieux lotis que les écoles primaires ; en général, guère plus. A côté de cela, il y a effectivement des établissements riches, comme dans le public.

                Dans les établissements cathos, il y a autant de problèmes de drogue ou d’alcool que dans les autres. L’affaire se règle plus discrètement, c’est pourquoi on en parle moins. Il y a des établissements qui accueillent les enfants rejetés par le public et leur donnent une seconde chance. La règle est que l’on peut démarrer de très bas (notes et comportement), mais qu’il faut progresser. D’autres établissements qui visent le palmarès n’acceptent effectivement que les bons élèves. Mais dans le public, c’est exactement la même chose.

                Conclusion : il n’y a guère de différences fondamentales entre le public et le privé. Je sais, ça n’est pas sexy, mais c’est la vérité. La différence essentielle se situe dans l’administration qui est plus efficace et plus réactive. Et j’allais oublier : les établissements cathos ont une liste de prestataires externes (psychologues, soutien scolaire, conseillers privés d’orientation, etc.) pour régler les problèmes qui ont été identifiés chez les élèves. La neutralité du public exige que chacun doit se débrouiller.



                • Francis, agnotologue JL 13 mars 2009 16:22

                  L’administration c’est une chose, l’enseignement en est une autre. En même temps, ceux, ou devrais-je dire celui qui dégraisse le mammouth est aussi le patron des administrateurs de l’école publique. On ne s’y prendrait pas autrement pour fournir à la fois des élèves et des profs au privé.


                • barbouse, KECK Mickaël barbouse 13 mars 2009 13:58

                  bonjour,

                  la crise des vocations chez les professeurs qui motive ce genre de publicité n’est effectivement pas bien soigné avec ce genre de placebo publicitaire, un point pour vous monsieur villach.

                  Et la grande différence entre les écoles catholiques et la public, c’est l’insistance de l’enseignement sur l’apprentissage du savoir formel, dans un environnement où la notion de symbole fait encore un peu sens.

                  Aussi, lorsqu’on constate le nombre de parents musulmans de banlieue qui économisent pour envoyer leur enfant dans une école privé catholique, c’est aussi la réaction normal de parents qui possèdent aussi un sens de l’importance du symbole et du savoir, de ce qui fait une tête bien pleine au lieu d’être un faciès qu’il faut plaindre ou craindre.

                  Le désaveu grandissant de l’éducation national, des crises de vocations à sa "sanctuarité déclinante", son incapacité a combattre l’ignorance et sa force intraséque du dénie du réel, bien caché derrière son devoir de réserve,

                  Fait que de toute façon, que vous moquiez ou non cette affiche, il n’en reste pas moins que si on l’espère une chance pour ses enfants, en étant, pragmatique, on les envoi dans une école privé catho, loin du shit, et des tolérances qui vous enferme dans l’ignorance que l’on valide avec un bout de papier "symbole", un diplome, complètement vidé de son sens. 

                  amicalement, barbouse.


                  • barbouse, KECK Mickaël barbouse 13 mars 2009 14:05

                    je me permet un léger apparté,

                    ça fait depuis dimanche que je ne sais pas si mon article va passé ou etre refusé, et plus de 10 jours que je n’ai pas de réponse a mon mail pour rentrer dans le club des rédacteurs, est ce normal, courant, une kabbale que je dois prendre personnellement :))

                    merci


                  • barbouse, KECK Mickaël barbouse 13 mars 2009 16:55

                    @oncle archibald,

                    il n’y a pas de mauvais élève, ni de médiocre, il y a des conditions qui favorisent la capacité a assimiler une pédagogie, un contenu pédagogique formel ( la grammaire, les mathématiques, etc..) qui permet a l’enfant de s’appuyer sur cette norme pour exprimer sa singularité, et un contexte qui favorise ou non la constance dans l’effort scolaire.

                    Il n’y a pas de mauvais ouvriers, il y a des conditions dans lesquelles on prend le temps de l’amour du travail bien fait, et des conditions où vous n’êtes que des mains remplaçables.

                    l’éducation nationale c’est comme le PS, il n’aiment pas la critique, n’a plus aucune autorité fiable, ne veulent pas voir les raisons de leur échecs et ne les admettent pas publiquement. Ils s’engueulent entre eux, sont traversé de courant idéologiques qui préfèrent noter les élèves sur leur "habitus", ethnie, situation des parents, etc.. que sur la valorisation d"un intellect démontré sur la copie, et ne combattent pas le cannabis a l’école, ni ne le dénonce, ni rien de ce genre.

                    amicalement, barbouse. 


                  • Gazi BORAT 13 mars 2009 14:05

                    A noter :

                    La délicatesse de Mr VILLACH  :

                    Eut égard à la qualité de l’annonceur, il a renoncé à son expression fétiche :

                    • "Leurre d’appat sexuel"

                    ..qu’il ne peut s’empêcher d’utiliser à chaque fois qu’une jolie fille apparait sur une image qu’il commente..

                    A noter aussi que l’’ingrat Florentin Piffard ne lui en rend même pas grâce ! Et pourtant, un tel geste ne lui vaudrait-il pas indulgence ?

                    gAZi bORAt

                    • Alexeï 13 mars 2009 15:31

                      Il me semble qu’il s’agit du leurre d’appel sexuel.


                    • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 15:44

                      @ Gazi Borat

                      1- Ravi de vous voir reprendre la notion de "leurre d’appel sexuel" ! Elle devait vous manquer, puisqu’à ma connaisance, en dehors de termes empruntés au sabir anglo-saxon qui ne rendent pas compte de la complexité du leurre et de son fonctionnement, vous deviez être embarrassé pour nommner la chose.

                      2- Mais désolé de vous décevoir ! Ici, vous n’avez pas de leurre d’appel sexuel. Un joli visage (d’homme ou de femme)ne suffit pas, sauf indices de zones sexuelles explicites ou intericonicités y renvoyant. Bouche et lèvres ne sont pas du tout utilisées ici à cette fin, sauf erreur de ma part. Paul Villach


                    • Alexeï 13 mars 2009 15:50

                      Gazi Bourrin, une semaine sans interconicité et voilà que vous nous la rétablissez.

                      Gazi, zero point. ELIMINATED.


                    • Deuxa 13 mars 2009 14:45

                      Vous mélangez l’analyse d’une pub à la créa douteuse - probablement réalisée avec des petits moyens, et manifestement pas réussie, avec celle de la légitimité du message. Même si cette dernière est discutable, cela rend votre article peu crédible. Par ailleurs les exemples que vous donnez pour mettre en lumière les difficultés des enseignants ne concernent pas l’enseignement privé.... dont il est question dans la fameuse pub...

                      pas clair.

                      Voilà du travail d’amateur, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas convainquant.



                      • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:39

                        @ Deuxa
                        "Vous mélangez l’analyse d’une pub à la créa douteuse - probablement réalisée avec des petits moyens, et manifestement pas réussie, avec celle de la légitimité du message", écrivez-vous.

                        Eh oui, la forme ne se sépare pas du fond ! La forme est le fond en surface et le fond, la forme en profondeur ! Paul Villach


                      • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 19:28

                        @ Pifard, l’intégriste

                        Je me réjouis que, sorti de votre catéchisme, vous commenciez à ouvrir les yeux sur le monde ! Ce n’est pas "rien" après "tout" !

                        Un jour viendra peut-être où vous crierez à la barbarie quand vous verrez un archevêque excommunier la mère d’une enfant de 9 ans violée parce qu’elle l’a aidée à interrompre une grossesse monstrueuse.

                        Mais je crains que pour vous ça ne soit dans une autre vie, Piffard, quelque chose comme le châtiment de votre intégrisme . Paul Villach


                      • Tristan Valmour 13 mars 2009 15:09

                        Salut mon Léon

                        Je crois que l’on peut se tutoyer, non ? Quand une école privée sous contrat est l’unique établissement scolaire (comme dans certaines communes de l’Ouest), elle est naturellement obligée de scolariser les élèves. Dans le cas contraire non. Mais franchement Léon, les établissements publics qui visent le palmarès refusent aussi des élèves. Ils prétextent des problèmes d’option (« on acceptera votre enfant s’il fait du russe, mais s’il ne souhaite pas suivre cette troisième langue en plus de l’option informatique appliquée à la gestion des robots de troisième génération en sciences de l’ingénieur, alors nous vous invitons à vous rapprocher de l’établissement x »), de transport, etc. On trouve toujours une raison pour exclure, ce n’est pas ce qui est le plus difficile.

                        Pour en revenir à l’article de Paul, la crise des vocations, il faut observer les phénomènes suivants :

                        -   Le démantèlement de l’EN a été savamment orchestré depuis que l’OCDE s’occupe sérieusement d’éducation. Les différents gouvernements ont laissé les problèmes s’installer sans apporter de solutions gouvernementales. L’objectif était de développer le secteur parascolaire privé qui est devenu aujourd’hui un gros business. Il suffit de voir les mètres linéaires d’ouvrages parascolaires dans les librairies, comme la multiplication des officines de cours particuliers. Et ça n’est pas fini. L’argent non investi perd de sa valeur. Or le secteur de l’enseignement échappait au règne de l’argent. Donc il faut le détruire pour offrir des opportunités d’investissement.

                        -   De plus en plus de profs quittent l’EN. Ce sont surtout des profs d’anglais et de maths qui trouvent facilement à se reclasser dans les entreprises.

                        -   Les bons étudiants ne veulent plus devenir enseignants. Ils choisissent les écoles de commerce car elles proposent de « travailler moins pour gagner plus » !

                        -   Il y a une surreprésentation d’étrangers parmi les profs vacataires, signe que la profession n’attire plus les français.

                        -   De nombreux profs qui font des stages en entreprise se voient offrir un contrat.

                        De même, l’OCDE impose l’idée de « formation tout au long de la vie » parce que les études démontrent qu’au-delà d’un certain niveau de formation, le pays ne bénéficie plus de points de croissance. Toutes les politiques éducatives se basent sur ce fait ; C’EST LE POINT CENTRAL ! Comme je l’ai écrit dans mes articles consacrés à PISA, « formation tout au long de la vie » ne signifie pas que les gens seront mieux formés, mais qu’ils seront formés sur une période plus longue ; qu’ils apprendront en une vie ce que nous avons appris en 18 ans ! Si au delà d’un certain niveau, la formation des individus n’apporte plus de point de croissance, pourquoi les Etats dépenseraient-ils à les former ? C’est le raisonnement de l’OCDE. D’où le transfert des coûts de formation vers le secteur privé (entreprises), les parents et les étudiants. C’est tout benef" pour l’Etat qui fait des économies. 

                        Ce qui se produit sous nos yeux, c’est l’école à deux vitesses : quelques établissements (publics ou privés) accueilleront et formeront l’élite. On y enseignera le savoir fondamental, le transfert des compétences, la créativité, bref, à accomplir des tâches transformatrices. La majorité des autres établissements (publics ou privés) accueilleront et formeront la plèbe. On y enseignera les compétences nécessaires à la vie de tous les jours (appuyer sur un bouton, dire deux mots), soit à accomplir des tâches reproductrices. Ce qui est vrai pour le secondaire, l’est aussi pour le supérieur, d’où les lois sur l’autonomie des universités, sur l’octroi de la liberté de se regrouper.

                        La guerre établissements privés / établissements publics est donc dépassée, le problème ne se situe plus à ce niveau. Je rappelle enfin que Darcos a été ambassadeur de France auprès de l’OCDE.



                        • Alexeï 13 mars 2009 15:29

                          Cher Monsieur, vous parlez d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître pour paraphraser une célèbre chanson. Pourquoi le russe ou le latin devraient-ils être l’ennemi ? Vous trouvez sans doute que le niveau de la population est excellent concernant les langues étrangères ? Enfin, l’auteur de l’article corrigera si je fais erreur mais il me semble que 70% des mots français proviennent du latin : il me semble que son enseignement devrait, à défaut d’être obligatoire, être rendu plus attractif :
                          - par des horaires décents qui le rapprocheraient des autres disciplines,
                          - en cessant de confier la direction des établissments scolaires à des incultes (anciens instits, profs de d’EPS ou de techno) qui, se vantant de combattre l’élitisme en supprimant ces options, trouvent là l’occasion d’une revanche sociale.

                          Il y a suffisament de raisons de refuser des élèves. N’accusez pas les langues (qui demandent un minimum d’effort).


                        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:37

                          @ Tristan Valmour

                          D’accord avec votre analyse ! Le rapport de l’OCDE est suivi à la lettre et les partisans de la privatisation se servent des déficiences des prétendus défenseurs du service public pour le démolir. Paul Villach


                        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:45

                          @ Alexeï

                          "
                          par des horaires décents qui le rapprocheraient des autres disciplines,

                          en cessant de confier la direction des établissments scolaires à des incultes (anciens instits, profs de d’EPS ou de techno) qui, se vantant de combattre l’élitisme en supprimant ces options, trouvent là l’occasion d’une revanche sociale.
                          "

                          Je souscris des deux mains ! Paul Villach


                        • Alexeï 13 mars 2009 19:45

                          @ l’auteur

                          Ils se trompent ceux qui, sous prétexte d’humanisme béat ou pour prendre une revanche sociale, suppriment ces options qui sont au coeur de notre civilisation. Et, dans le monde enseignant, nous sommes de moins en moins nombreux à croire que la culture doit être apportée aux plus grands nombres et non être détruite. Dans un collège de Nîmes, un principal inculte (c’est un pléonasme) avait déclaré incompatibles la pratrique de l’EPS et l’enseignement du latin : le brave (sic) homme y est malheureusement parvenu. Je ne suis pas latiniste et je le regrette mais je crois qu’une âme saine dans un corps sain, c’est latin, à l’origine ?


                        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 20:18

                          @ Alexeï

                          Je confirme votre exemple. Ce principal a vu son travail de démolition récompensé - du moins peut-on considérer la chose ainsi - par un poste en Nouvelle Calédonie où il exerce actuellement. Qui sait si on ne l’a pas envoyé encore dans un établissement où il faut développer le "spôrt" au détriment des disciplines comme les langues ou les lettres classiques ? L’inculte sait y faire ! Paul Villach


                        • Alexeï 13 mars 2009 21:27

                          Pour ce que j’en sais, cette promotion peut s’apparenter à une sanction. J’ai rencontré durant ma carrière un seul IPR honnête venu en mission me démolir : il me l’a avoué en se présentant à moi et a reconnu que ce qu’on lui demandait lui répugnait. Il a été honnête et m’a fait un rapport élogieux et a augmenté la note. L’Inspection Générale a tout tenté pour qu’il change son rapport dans un sens défavorable : il s’y est toujours refusé. Trois mois plus tard, il était en poste à Nouméa. Nul doute qu’au rectorat de Montpellier on savait que ce type était un minable : c’est même pour cela qu’il a été missionné pour détruire l’enseignement du latin, sachant qu’il ne pouvait rien refuser à une hiérarchie à qui il devait de ne plus être au contact des élèves. Il est inutile de vous rappeler comment les maîtres agissent avec leurs laquais.

                          Le plus triste est qu’il n’aura pas compris et les profs guère plus ; ceux qui l’ont soutenu soutiendront, tels des clients le nouveau minable qui l’a remplacé. Ces chers collègues n’ont toujours pas compris la différence entre exigence de justice et d’équité et recherche de faveurs. C’est justement cela qui différencie (pardon devrait différencier) un établissement public d’un établissement privé.


                        • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2009 10:14

                          @ Alexeï

                          1- Vous voyez dans son affectation en Nouvelle Calédonie une sanction pour ce voyou de principal qui a détruit les lettres classiques pour y mettre du sport (comme, je crois, dans les années trente en Allemagne on privilégiait le sport sur les disciplines intellectuelles ! ).
                           Mais à la différence de l’inspecteur honnête que vous citez, ce voyou de principal a satisfait ses maîtres. Je vois donc plutôt une récompense : sursalaire, gain d’un trimestre par an pour la retraite et vie au soleil, même si on sait avec la Guadeloupe que la vie outre-mer n’est un paradis que pour quelques uns. Les fonctionnaires en font partie. C’est pourquoi rien ne change d’ailleurs.

                          2- "C’est justement cela qui différencie (pardon devrait différencier) un établissement public d’un établissement privé."
                          Voulez-vous dire que l’établissement privé est un eldorado par rapport au public ? Détrompez-vous ! Les parents qui paient sont encore plus féroces, et la soumission attendue plus aveugle, puisqu’ils sont gestionnaires. Paul Villach


                        • Alexeï 14 mars 2009 12:52

                          Non, je me suis visiblement mal exprimé.

                          1. Nul doute que ce voyou a reçu une promotion qui n’est peut-être pas une sanction mais, outre les avantages matériels dont cet indvidu avide de revanche sociale a bénéficié, il est souvent évident qu’un départ sous les Tropiques est un moyen pour une administration qui piétne ses propres règles de se débarasser d’un individu qui peut devenir encombrant. Il est impossible que, vu la violence qu’a utilisée ce bourrin pour détruire l’enseignement du latin, il ne soit venu sur ordre et ait bénéficié de toutes les protections. Maintenant je n’ai aucune peine à imaginer qu’i se conduit à Nouméa comme il se conduisait à nîmes : c’est même ce que l’administration attend de lui.

                          2. Loin de moi l’idée de présenter les établissements privés come des eldorados pour les profs qui y enseignent. Les établissements privés souffrent des maux (profs souvent peu diplômés ayant échoué aux concours du public recrutés par les chefs d’établissement, clientélisme) qui menacent aujourdh’hui les établissemetns publics. Il fut un temps que je n’ai pas connu mais où les profs du public, souvent syndiqués, combattaien tl’arbitraire du pouvoir local (cf votre précédent article sur l’ire de l’édile), où les refus d’inspection étaient nombreux. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Une masse de profs avachis qui recherche les faveurs au lieu d’exiger le respect des règles et de l’équité et, en parallèle, des syndicats qui ne jouent plus leur rôle de contre-pouvoirs indispensables dans une démocratie. Dans ce domaine, c’était le public qui donnait l’exemple, pas le privé.


                        • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2009 14:28

                          @ Alexeï

                          Je suis d’accord. Paul Villach


                        • Tristan Valmour 13 mars 2009 16:11

                          Мой друг Алексеи,

                          Я полагаю, что ты не прочитал мой текст. Я не сказал, что русский язык и латынь были вражескими. На моем примере, я шутил. Я только хотел сказать, что Школы легко находят аргументы чтобы устранять учеников.

                          До свидания мой друг.

                          Тристан Вальмур



                          • Alexeï 13 mars 2009 16:32

                            Le prochain article sera consacré au salon de l’érotisme 2009 dont le thème est « apprentissaga au strip tease » avec leurre d’appel sexuel (ça on comprend) mais surtout métonymie et interconicité.


                            • Gazi BORAT 13 mars 2009 16:46

                              Florentin Piffard nous régalera-t-il à cette occasion d’une "ode à Marie Madeleine" en tête de fil ?

                              A moins qu’il ne s’inspire de ces merveilleux textes anciens à l’érotisme torride :

                              "Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur.
                              Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes seins.
                              Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi.

                              Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes.

                              Voici, tu es beau, mon bien-aimé ; oui, tu es agréable ! Oui, notre lit est verdoyant.
                              Les solives de nos maisons sont des cèdres ; nos lambris des cyprès."

                              gAZi bORAt


                            • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 19:00

                              @ Alexeï

                              Vous avez un don de télépathie ! Vous n’êtes pas loin du prochain article avec intericonicité, métonymie et plus encore ! Je vois que le peuple en redemande, même Piffard qui "sur mon article hier avait piqué un fard " ! Paul Villach


                            • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 19:03

                              @ Piffard qui "sur mon article hier piqua un fard"

                              Enfin ! Vous êtes aveugle ! Je vous l’ai même écrit : "vous en voyez ma charité ravie !" Que vous faut-il de plus ?


                            • Alexeï 13 mars 2009 19:49

                              J’avoue demeurer rétif avec ce que je considère toujours comme du formalisme mais j’ai adoré votre ode à Pifard. Au moins, ce n’est pas du copié-collé. Qu’on le grave dans le marbre ! et la damnatio memoriae pour l’intégriste.


                            • docdory docdory 13 mars 2009 19:00

                               Cher Paul Villach

                              On peut se demander si l’enseignement privé , par cette publicité , ne se tire pas une balle dans le pied : en effet , les parents qui envoient leurs enfants dans le privé présupposent ( à tort ? ) que celui-ci sera plus sérieux que l’enseignement public et permettra à leur progéniture d’acquérir " de bonnes bases " en français , au lieu du sabir adolescent , avec ses " trop " à toutes les sauces , et sa disparition phonétique de l’accent circonflexe ( " pates " au lieu de pâtes ) .
                              En montrant des candidats profs utilisant ce sabir , cette publicité n’est-elle pas une contre-publicité ?


                              • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 19:31

                                @ Docdory
                                Cher Docdory, pour une contre-publicité, c’en est une à mes yeux !
                                D’où la nécessité de soumettre à la critique le discours publicitaire hagiographique qui nous assiège !
                                Ne pas lui opposer d’objections revient à l’avaliser en douceur. Paul Villach


                              • Alexeï 13 mars 2009 21:31

                                Plutôt d’accord avec Docdory : j’ai du mal à imaginer que cette publicité si bâclée et outrancière puisse susciter des vocations. Elle est synonyme de mauvais goût : du Bach ou du Vivaldi joué avec le Philharmonique de Berlin et non avec le Venice Baroque Orchestra.



                                • Le péripate Le péripate 13 mars 2009 22:23

                                   C’est d’autant plus insupportable qu’il ne semble pas y avoir de place à l’école catholique pour nos chers profs marxistes et bourdivins. Discrimination ?


                                  • fouadraiden fouadraiden 14 mars 2009 05:04

                                    Dire qu’au début tout le monde s’aimait et l’intégriste était joyeux et bienheureux dans sa critique obsessionnelle de l’islam . Mais voilà depuis on a touché à son Église sacrée.

                                    Vous verrez l’intégriste ainsi nommé va nous pondre sous peu un papier assassin pour défendre son Église insultée par les païens.


                                     et j’ai hâte de lire la suite... smiley


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 14 mars 2009 09:25

                                       Cher Paul,

                                       Toujours aussi capteur de situations délicates ou mal ajustées. smiley

                                       Deux réflexions.

                                      1. Et oui, on se modernise même en soutane. La preuve plus ou moins humoristique.
                                      2. L’enseignement n’est plus ce qu’elle était. On vient de présenter sur notre chaîne, le film "La journée de la jupe" de JP Lilenfeld avec Isabelle Adjani. Il mérite le détour.

                                      Salutations,


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 14 mars 2009 09:32

                                         J’avais remplacer "éducation" par "enseignement" qui était plus précis. J’ai oublié de changer le "elle" en "il". Mes excuses.


                                        • La Luciole 14 mars 2009 10:14

                                          Dès la lecture des premières lignes de cet article je me suis vite doutée que l’auteur devait être enseignant du public. Un regard sur l’encart en haut à droite  : pari gagné. Et en plus il nous affiche toutes ses médailles.

                                          Encore un enseignant qui craint qu’on marche sur ses plates bandes, protégé depuis des lustres par un statut à vie il tient à conserver son monopole d’Etat, alors bien évidemment allergique à toute concurrence. Ajoutez à cela une petite couche d’anticléricalisme primaire ou plus précisément idéologique ... smiley... mais non voyons, simple souci de l’intérêt des élèves, on n’en doute point.


                                          • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2009 10:20

                                            @ Luciole

                                            Inutile de chercher où vous vous situez :
                                            1- leurre de diversion pour esquiver l’argumentation de cette analyse d’affiche,
                                            2- attaque personnelle pour n’avoir pas à présenter sa propre argumentation,
                                            3- malhonnêteté intellectuelle,
                                            4- les méthodes de Tartuffe !
                                            Paul Villach


                                          • La Luciole 14 mars 2009 10:54
                                             
                                            En fait c’est tout simple : inutile de perdre son temps à argumenter sur le fond quand la malhonnêteté intellectuelle d’un discours est évidente. Autrement dit, face à tartuffe, soyons tartuffe et demi…
                                            La luciole… smiley

                                          • bob 16 mars 2009 22:26

                                            oui, vous avez probablement raison de tirer a boulets rouges sur l’enseignement catholique.
                                            Avez-vous des actions dans un enseignement concurrent ou manifestez-vous en faveur d’une secte aux ideaux humanistes ?

                                            Il est terrifiant de constater avec quel parti pris vous critiquez le catholicime mais avec quel retenu vous parlez des autres religions voire meme des sectes qui s’engouffreraient bien dans un vide laisse par la disparition d’une institution plusieures fois millenaires.

                                            Il est vrai que la franc-maconnerie et ses derivees ont laisse une trace imperissable dans l’histoire de l’humanite : guerres meurtrieres ( en fait les plus mortelles de toute l’hitoire de l’humanite), colonialisme a outrance basee sur des criteres raciaux et par la-meme inferiorisant d’autres etres humains le tout dans un passe proche, domination de leur paiirs sous des dehors progressistes.
                                            Il est vrai que les autres sectes ont une activite plus deletere : entre escroqueries, vols, detournements de fonds, viols, meurtres ... la recherche de la verite ne souffre pas d’accomodation. Mais sans doute avez vous raison de preferer ces organismes recents et polymorphes qui utilisent la credulite des gens pour les embarquer dans des aventures les alienant et les appauvrissant. Est-ce que l’Eglise est dans ce cas ?

                                            De plus, force est de constater que nul ne croit plus en l’egalite republicaine des ecoles publiques. Chaque famille s’efforce, des qu’elle en a la possibilite, de placer ses enfants dans une ecole catholique voire communautaire si possible ( alors que nous sommes suppose etre dans un etat laic). Il semblerait que vous ne voyiez dans le registre communautaire que les affreux catholiques.

                                            Par ailleurs, analyser les travers d’une publicite est tout a votre honneur mais le faites-vous avec autant de discernement lorsque vous achetez votre pack de bieres pour regarder le foot ou vos disques star-academy ?


                                            • Paul Villach Paul Villach 17 mars 2009 10:41

                                              @ Bob

                                              Avant d’accuser sans raison comme vous le faites, vous devriez regarder les quelques trois cents articles que j’ai publiés sur AGORAVOX, ou les ouvrages que j’ai signés. 

                                              Vous verriez que l’Enseignement catholique n’est nullement privilégié dans cette analyse de "la relation d’information" dont je m’évertue à illustrer le fonctionnement à l’aide d’exemples d’actualité. Vous verriez comme l’enseignement public est servi, tout autant que les officines de cours privés. Paul Villach


                                            • bob 16 mars 2009 22:27

                                              Osez etre courageux et original : critiquez d’autres religions.


                                              • bob 17 mars 2009 17:43

                                                Monsieur,

                                                Les accusations dont vous etes victime ne sont que le reflet d’une aggression de plus envers une Eglise. Force est de constater que celle-ci est systematiquement la cible de toutes les critiques que l’on peut faire sur la religion et la superstition au sens large. Cela est facheux car ce type de comportement occulte des organisations religieuses et pseudo-religieuses bien plus dangereuses. Curieusement personne ne les denonce alors que leur peril est plus pregnant.

                                                Ceci dit, je tiens a vous feliciter pour vos trois cents articles et pour vos ouvrages.

                                                Enfin, nous sommes bien d’accord pour dire que l’Enseignement catholique n’est nullement privilegie. Mon propos consistait a souligner le danger de toujours citer en ( mauvais) exemple le catholicisme alors que cette religion n’est pas reellement un danger pour notre societe actuelle. La mode veut en faire un bouc emissaire et cela peut choquer les esprits libres.


                                                • Paul Villach Paul Villach 17 mars 2009 18:31

                                                  @ Bob

                                                  Il n’entre nullement dans mon propos de faire de l’Église catholique une cible. Seules des décisions ou des conduites - d’où qu’elles viennent - qui me paraissent contrarier la société de la connaissance dont je rêve, retiennent mon attention.
                                                  Et je n’oublie pas que "celui qui croit au ciel et celui qui n’y croit pas" ont mieux à faire qu’à se faire la guerre s’ils veulent ensemble ne pas faire de cette terre un enfer. Paul Villach


                                                • bob 17 mars 2009 20:12

                                                  Pas plus qu’il n’entre dans mes convictions de defendre toute depravation quelque soit l’etendard sous laquelle elle se refugie.
                                                  Par ailleurs, pourriez-vous rappeler le taux de suicide chez les enseignants et son positionnement par rapport aux autres metiers ?
                                                  Cela completerait votre propos sur les conditions de travail penibles du milieu professoral ainsi que de ses consequences quelques fois funestes.

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