• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Alain Bashung : mort d’un apiculteur

Alain Bashung : mort d’un apiculteur

Alain Bashung né Baschung (avec un "c") le 1/12/1947 à la clinique Baudelocque à Paris 14eme, est mort le 14 mars 2009 à l’Hopital St Joseph à Paris , disent les employés des morgues et de l’état civil. Nous déplorons la mort d’un des derniers dandys de la chanson française, le chantre de l’élégance noire et vénéneuse, des jeux de mots au troisième degré, diront la presse spécialisée et le Ministre de la culture de service. Nous avons en fait perdu un apiculteur : un apiculteur du miel des mots, un butineur de divers talents et genres musicaux. Les initiés auront aussi reconnu le clin d’œil à " l’apiculteur", une de ses plus belles chansons. Sur la mort, précisément.

"Les gens sont des légendes, mais leurs âmes prennent la maquis[i]".
Ainsi donc, le crabe aux pinces d’or a eu raison du produit de luxe de la chanson française, du mystérieux et ténébreux artisan de la chanson ciselée. Un chanteur noir dont la négritude était intérieure. L’éternelle Gauloise blonde qui lui jaunissait les doigts. Ses volutes qui lui faisaient écrire "vos luttes partent en fumée, vos luttes font des nuées, des nuées de scrupules".
Depuis mars, on savait bien que "les ombres s’échinent à lui chercher des noises". Mais ce n’étaient encore qu’ombres chinoises.
Dans mon article du 2 avril, sur la préparation de la tournée suivant l’album "Bleu pétrole", je terminais mon billet en disant : "A la station service du temps qui passe, on vient de refaire le plein de pétrole. Pour la route. Ou ce qu’il en reste".
 
Car il était déjà clair que la jauge à essence clignotait rouge. Et pourtant, ironie des choses, après l’album presque parlé qu’était l"’imprudence" en 2002, Alain venait de revenir avec "Bleu pétrole" à la chanson à pleine voix, au blues, à la country urbaine classieuse qui fut sa marque de fabrique.
Lui qui a toujours su organiser sa rareté médiatique, qui a toujours préféré une pleine page dans Le Monde ou les Inrockuptibles aux studios télé des animateurs pour midinettes, avait bizarrement accepté une apparition mi avril chez Drucker. Comme pour faire ses adieux au grand public, celui qui l’avait fait, à présent que sa vie se défaisait.
 
A défaut de terrasser la fatalité, Alain aura refusé jusqu’au bout la facilité, avec "la force décuplée des perdants". Pas de perruque, mais un simple feutre noir et des lunettes assorties. Pas d’annulation massive de la tournée prévue de longue date après la sortie de "Bleu pétrole". Des dates reportées, certes, un minimalisme parfois poignant en scène, oui, mais pas de refus de l’obstacle, y compris sur les chansons les plus exigeantes physiquement.
"La gorge irritée, le souffle coupé , je m’époumonais sans broncher", écrivait-il en 1998 de façon prémonitoire, dans "Angora". Ou encore :
 
"Les pluies acides décharnent les sapins
J’y peux rien, j’y peux rien
Coule la résine
S’agglutine le venin
J’crains plus la mandragore
J’crains plus mon destin
J’crains plus rien".
 
Alain a fumé jusqu’au bout de sa chimio.
 
Flash back.
 
"Emotions censurées, j’en ai plein le container", disait-il dans "Volontaire".
 
Sur les starting block de la vie, c’était parti ( et plutôt mal parti) en 1947 pour Alain. Naissance à Paris d’un père kabyle qu’il ne connaitra pas et d’une mère bretonne ouvrière : il part à l’age d’un an et demi chez sa grand-mère à Wingersheim en Alsace. Taciturne, de santé fragile, il s’initie aux travaux de la ferme en rêvant le soir de chansons rock américaines entendues à la radio. Il rentre à Paris à la fin des années 60, où il enchaîne les années de galères et les succès d’estime jusqu’en 1979, avec l’album "Roulette russe".Et puis enfin le succès, un voyage au pays de Gaby et des Vertiges de l’amour, le scélérat à l’arrière des Dauphine, à qui sourit la vie. Il a fait oser Josephine, au lieu de se ranger des berlines. Recevra la consécration des pairs et de la profession ( en même temps que des déchirures intimes) avec trois albums venus d’un autre monde : Chatterton (1994), Fantaisie Militaire(1997) et l’Imprudence(2002) .Mais Alain regarde un peu cette gloire tardive comme un schizophrène se regarde passer dans la rue. La cicatrice alsacienne et le désert des sentiments lui sont restés plantés dans les yeux (cf. album "Play blessures").
 
"D’estrades en estrades, j’ai fait danser tant de malentendus , des kilomètres de vie en rose".
Alain était rarement là où on l’attendait, ne faisait jamais ce qu’on lui disait de faire.
 Sortant un album hermétique et quasi ésotérique là où les fans lui réclamaient une suite à "Gaby" ou à "Osez Joséphine".
Se séparant de son parolier Jean Fauque, magicien de génie, après 15 ans de ping-pong verbal de haut niveau. Comme il avait rompu avec Boris Bergman en 1989.
Sortant un dernier album très abouti, la soixantaine venue, après un quinquennat de silence et un premier cancer de la lymphe, là ou tant d’autres se contentent de se dorer aux piscines des palaces exotiques.
Préférant faire des apparitions cinéma, même modestes, plutôt que de sortir l’album de trop pour payer ses impôts. La dernière, très réussie, date de mars dans le film à sketches de Benchetrit ( "J’ai toujours rêvé d’être un gangster").
 
Alain Bashung a donc "trouvé l’interrupteur, une oasis aux allées bordées d’épagneuls que la splendeur n’effraie plus".
Pas le repos du guerrier : plutôt le sommeil de l’artisan, qui a butiné son talent et celui de ses collaborateurs, paroliers ou musiciens, au gré de trois décennies. Exigeant envers lui-même comme avec les autres, il a toujours refusé, le succès venant, de "faire du Bashung". Combien de paroliers ou de musiciens éconduits pour lui avoir présenté des oeuvres trop calquées sur l’album précédent. Bashung était déjà ailleurs, avec un coup d’avance. A cheval sur le rock électrique, la country des banlieues du cœur, le blues gris métallisé, la poésie pure.
 
 "J’ai fait la saison dans cette boite crânienne" : l’homme comme l’artiste étaient toujours pudiques, à tutoyer la ligne blanche de l’émotion digne, désamorcée par l’ironie, le deuxième degré, la mise en évidence de l’absurdité des noirceurs de la vie. Modeste, aussi : "J’ai pas su faire, j’ai pas suffi", disait-il. Un quelque chose de Dutronc ( l’acteur), le cigare en moins. Une pincée de la noirceur de Gérard Manset (l’autre nègre blanc), un zeste de Léo Ferré. L’ombre portée du grand Jonnhy Cash par delà l’Atlantique.
De l’élégance, en tout cas.
 
Bashung a toujours été rare, donc cher. Désormais, il est définitivement hors de prix, hors d’atteinte.
 
On dit que les grands artistes ne meurent jamais. Sans doute. Dans 30 ans, dans leurs voiturettes à panneaux solaires, nos descendants écouteront peut être "Toujours sur la ligne blanche" à 40 km/h sur l’autoroute , pour se donner du courage. Ou siffloteront " La nuit, je mens" ou "Bijou, bijou" en sortant d’une rupture avec une cyber-copine.
Pour d’autres, ce sera un lointain souvenir qui coule un peu, comme la rouille des vieilles publicités peintes aux murs des maisons. Quelque chose comme " les tristesses surannées, les malheurs qu’on oublie, les ongles un peu noircis".
 
En attendant, on verra encore ici bas
 "de toutes petites choses qui luisent,
 ce sont des gens dans des chemises.
 Comme durant ces siècles de la longue nuit,
 dans le silence ou dans le bruit.
A s’embrasser dans le noir à cheveux blonds,
 à ne pas voir demain comme ils seront ".
 
Bref, on ne sait pas si la belle musique adoucit réellement les mœurs. Ce qui est sûr, c’est que la vie
"c’ est un grand terrain de nulle part, avec de belles poignées d’argent".
 


[i] Les mots et phrases en italiques sont issues de chansons d’Alain Bashung.
 
NB : Crédit photo : Pierre Grasset (St Etienne)

Lien vers la chanson "Apiculteur" (Bashung/ Fauque, 1994) :
http://www.greatsong.net/PAROLES-ALAIN-BASHUNG,LAPICULTEUR,100262432.html

Moyenne des avis sur cet article :  3.98/5   (43 votes)




Réagissez à l'article

82 réactions à cet article    


  • Castor 16 mars 2009 10:10

    Bien triste nouvelle.
    Grand chanteur.

    Bel hommage, merci Sandro.


    • morice morice 16 mars 2009 10:20

       superbe hommage, félicitations : la facilité n’était pas son domaine, et vous le rappelez. Bashung était la preuve que la qualité finit toujours par s’imposer, n’en déplaise aux assassins de la musique comme Pascal Nègre. Son exemple, à celui-là, n’est pas très éloigné de celui des banquiers. Ils auront été RIDICULISES par un homme digne, parti sur la pointe des pieds, mais qui pouvait se regarder tous les jours en face, lui. Salut l’artiste. 

      Bashung, le Ronsard des temps modernes : à la place d’une rose, un Concorde :

      Aucun express ne m’emmènera 
      Vers la félicité 
      Aucun tacot n’y accostera 
      Aucun Concorde n’aura ton envergure 
      Aucun navire n’y va 
      Sinon toi 

      qu’on l’enseigne donc dans les écoles !!! En France, il faut être (hélas) mort pour ça.


      • Gazi BORAT 16 mars 2009 10:37

        Allez,
        un peu de piment dans la (légitime) avalanche de guimauve qui va se déverser suite au départ de Mr Bashung.

        Je me souviens, lors de la mort d’un autre rocker français, Fred Chichin, qu’il n’était pas un fil Agoravox sur ce sujet qui ne mentionnait ad nauseam les penchants apparemment "droitiers" (en fait, quelques provocations dans une interview du guitariste chanteur dans Télérama).

        Sur Alain Bashung : silence radio.

        Mais où donc allaient les sympathies du poête disparu ?

        gAZi bORAt


        • Castor 16 mars 2009 10:46

          Quel est l’objet de ce post, Gazi ?


        • TALL 16 mars 2009 10:54

          castor
          faut pas répondre, tire la chasse ....


        • Castor 16 mars 2009 11:02

          Tall,

          salut.
          Je voulais juste connaître les raisons de Gazi, qui reproduit son post sur les autres articles consacrés aujourd’hui à Bashung.


        • Gazi BORAT 16 mars 2009 11:12

          @ CASTOR

          La réponse de Tall vous en donne une idée.. Il n’apprécie apparemment pas le piment (trop exotique à son goût, sûrement).

          Les fils suivant les articles nécro de Fred Chichin mentionnaient les opinions politiques du disparu, son rejet du sempiternel "politiquement correct". Celles de Bashung ne semblent apparemment pas dignes d’intérêt..

          A part ça, les nécrologies, ce n’est pas ma tasse de thé, même si j’appréciais beaucoup le disparu du jour.

          gAZi bORAt


        • Castor 16 mars 2009 11:17

          Gazi,

          du coup, je suis déçu par votre intervention.
          Vous n’aimez pas les nécro, ne les fréquentez pas.


        • Gazi BORAT 16 mars 2009 11:35

          @ Castor,

          Vous êtes la voix de la sagesse. Mon post était plus à sa place sous l’article de Lilian Massoulier et était une réponse à ce qui avait été écrit à l’époque sur le guitariste des Rita Mitsouko.

          Je ne l’ai pas reproduit sous le dernier article mis en ligne...

          Mais curieux personnage que cet Alain Bashung.. Apparu comme un OVNI à l’orée des années quatre vingt, il aurait pu disparaitre comme d’autres qui nous avaient été amené par la vague "rock français" et qui étaient repartis dès le premier reflux.

          Bashung s’était imposé, tranquillement, sans le besoin comme Gainsbourg d’une perpétuelle communication sur son image. Avec ses textes et sa musique, et une humilité dont certains feraient bien de s’inspirer.

          Et il a tenu, s’est bâti une carrière cohérente, sans concessions excessives aux goûts du jour et sans non plus se démoder. Il avait fini depuis TRENTE ANS par faire partie du paysage, au point qu’il était difficile d’imaginer qu’il puisse disparaitre un jour.

          gAZi bORAt


        • Castor 16 mars 2009 11:40

          Merci Gazi,

          pas pour la "voix de la sagesse" (je suis tout sauf sage) mais pour votre mise au point.


        • brieli67 16 mars 2009 19:41

          il part à l’age d’un an et demi chez sa grand-mère à Wingersheim en Alsace. Taciturne, de santé fragile, il s’initie aux travaux de la ferme en rêvant le soir de chansons ??

          La cicatrice alsacienne --- sic-----et le désert des sentiments lui sont restés plantés dans les yeux

          Quelle fibre littérraire Monsieur. Du repompé à la base
          Faites la part de ce qui est vraiment de lui ou d’un de ses inombrables auteurs et compositeurs.

          De lui ??

          Elsass Blues
          Artist : Alain Bashung
          Album : Roulette Russe
          Year : 1979
          Title : Elsass Blues


          Je suis né tout seul près de la frontière
          Celle qui vous faisait si peur hier
          Dans mon coin on faisait pas d’marmots
          La cigogne faisait tout le boulot

          C’est pas facile d’être de nulle part
          D’être le bébé von dem hasard
          Hey gipsy, t’as plus d’veine que moi
          Le blues il sent bon dans ta voix

          Elsass blues, Elsass blues
          Ca m’amouse...
          Va falloir que je recouse

          Elsa encore un verre de sylvaner
          Pour graisser l’rocking-chair de grand-mère
          Mets ton papillon noir sur la tête
          J’te ferai un câlin ce soir après la fête

          Faut pas que j’parle aux Levy d’en face
          Mémé m’a dit reste à ta place
          Hey gipsy... j’aurai pas mon bac
          Je f’rai jamais la carrière de Bismark

          Elsass blues, Elsass blues
          Ca m’amouse...
          Va falloir que je recouse

          Elsass blues, Elsass blues
          Ca m’amouse...
          Va falloir que je recouse

          J’habite un blockhaus sous la mer
          Elsa est aussi belle qu’hier
          Son pavillon se noie dans mon blanc sec
          J’ai pas trouvé l’dernier Kraftwerk

          Elsass blues, Elsass blues
          Ca m’amouse...
          Va falloir que je recouse



          Le Alles von Wengersche Monsieur Sandro, on le connait que trop bien !
          Le jour de l’enterrement de ELLA -la grand mère allemande il y avait foule de fans...
          L’ingrat était bien absent.
          Le secret médical a bon dos.... c’est pourquoi : Vive l’artiste !




        • TALL 16 mars 2009 10:43

          Salut Sandro

          en fouinant les greniers de youtube, je suis tombé sur cette perle de chanson que je connaissais pas
          les paroles

          Bashung me rappelle Serge .... salut l’Artiste .... smiley


          • zmed 16 mars 2009 10:46

            Pas convaincu. !!!

            Pourquoi doit on draper les saltimbanques d’un immense talent à leur mort ???

            Bashung n’est qu’un saltimbanque parmi d’autres, s’élevant sans doute légèrement au dessus de la mêlée, mais pas un artiste. Un artiste un vrai, ils sont rare en ce bas monde, c’est pour cette raison d’ailleurs qu’on les nomme artiste.



            • Castor 16 mars 2009 10:50

              Il avait autant de talent avant sa mort, ce dont peu d’artistes peuvent s’enorgueillir.

              Si ça ne vous suffit pas, tant pis pour vous.


            • Gazi BORAT 16 mars 2009 11:22

              @ Zmed

              Libre à vous d’apprécier plus ou moins. Alain Bashung, s’élevait largement au dessus-de son créneau qu’il s’agisse de la musique ou des textes.

              Il n’est rien de pire qu’une nécrologie : aucune autre parole autre que louange du défunt n’est admise..

              Je me souviens par contre du témoignage (le seul négatif) dans une liste publiées par Libération à la mort de François Mitterrand. C’était celui de Jean Jacques Goldman. Après une série d’adjectifs peu positifs, il se terminait par "l’archétype de l’homme de droite".

              gAZi bORAt


            • Castor 16 mars 2009 11:24

              Gazi,

              si vous avez des choses à dire, dites-les.


            • Jojo 16 mars 2009 10:51

              Bonjour Sandro,
              Il avait le verbe exigeant, c’était donc bien à vous de vous y coller, bel hommage merci.
              http://www.youtube.com/watch?v=9muzyOd4Lh8


              • abdelkader17 16 mars 2009 10:57

                Tout le monde trouvera désormais Bashung formidable , du président à tout le star système, on viendra verser une larme sur sa tombe rappelera qu’il fut un génie du rock et on l’oubliera aussi vite comme de coutume, à part les majors du disque qui relanceront la promotion de ses albums pour faire du blé.
                La société du spectacle n’est qu’horreur à l’état pur le reflet et l’image d’une société en manque de repère, avili par le diktat du fric et des apparences.
                Nous assisterons donc dans les prochains jours au défilé de la caste des hypocrites, commentateurs autorisés en tout genre politiques, intellectuels médiatiques et peopl,e dans une france désormais marqué par le syndrôme de la compassion.



                • Castor 16 mars 2009 11:04

                  Vous avez raison Abdelkader,

                  il faudrait être bien con pour n’avoir pas reconnu de talent à Bashung dès avant sa mort.


                • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 11:31

                  Je dois être bien con...


                • Castor 16 mars 2009 11:33

                  Emile,

                  je n’aimais pas (tout) Gainsbourg, et je lui reconnais du talent.


                • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 13:01

                  Je n’aimais pas plus Gainsbourg.

                  Je respecte les deux hommes, mais je les trouve bien trop adulés, leurs qualités me paraissent surfaites et de plus je n’aime pas, mais alors pas du tout l’assimilation qui peut être faite avec Brassens, Brel, Barbara ou Ferre. 

                  Je suis sans doute un sale puriste, mais pour moi un chanteur n’est pas un artiste à part entière, il faut beaucoup plus pour celà, une complétude, et je ne reconnais à aucun des deux défunts cette dénomination, par delà leurs deux biographies qui finalement peuvent être celles de millions de gens.

                  Il est vrai qu’aujourd’hui il faut sortir des sentiers battus pour trouver une véritable valeur créative parmi nos gouailles nationales.

                  Mais tout celà est bien personnel, n’est-ce pas ?


                • A. Nonyme Trash Titi 16 mars 2009 13:18

                  Vous êtes un peu sévère en assimilant les carrières de Gainsbourg et de Bashung à celles de simples chanteurs. On ne parle pas des brayeurs de la Star’Ac quand même ! Comment ne pas leur reconnaître un vrai talent de compositeur, d’auteur, en plus de celui d’interprètre...


                • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 13:23

                  Tout simplement parcequ’ils ne sont pas de vrais auteurs compositeurs au même titre que des centaines d’autres chanteurs du top 40, et question interprète je ne m’étendrai pas sur leur qualité vocale respective parceque ce peut rester partiellement secondaire tant qu’on les entend et comprend...


                • A. Nonyme Trash Titi 16 mars 2009 14:59

                  Désolé, Bashung comme Gainsbourg ne sont pas assimilables à de centaines d’autres chanteurs ! Si Bashung a régulièrement fait appel à des paroliers, ce n’est pas le cas de Gainsbourg, qui a composé pour beaucoup d’autres, notamment Bashung (album Plays Blessures).

                  Sinon, que penser alors de Brassens avec ses accords de base et sa rythmique monolityque ?

                  Quand bien même l’un ou l’autre ne remplirait pas vos 3 obligations Auteur/Compositeur/Interprète, quel rapport avec la qualité, le talent de l’artiste ? Certains s’en accomodent très bien, comme Souchon par exemple.

                  Dans un autre registre, La Callas n’était ni auteure, ni compositeur, mais était-elle une artiste ? Et la môme Piaf ? Vaut-elle la même chose que les braillards de daubes du Top 50 ?

                  Sur le coup, je vous trouve un peu de mauvaise foi. Ou alors, vous êtes en colère ?

                   smiley


                • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 15:34

                  Gainsbourg a plus pillé que composé...
                  Et je ne considère pas qu’il faille remplir les trois conditions pour être un véritable artiste mais avoir une aura qui supplante au moins une des trois qualités.

                  Des dizaines se sont essayés à mimer la Calas ou Piaf, mais jamais aucunes ne sont arrivées parceque ces deux là avaient ce petit truc en plus qui fait de Goya un Goya et d’un peintre du dimanche ce qu’il est, idem pour Brassens, qui non seulement était créatif, sa rythmique n’avait rien de monolityque, mais il avait un don d’écriture sublime inconnu de la scène actuelle, seuls quelque Trenet pouvait lui damner le pion.
                   
                  Le talent n’est pas en soit l’âme de l’art ce n’est qu’une composante (?), il y a énormément de gens talentueux qui ne seront jamais artistes comme il y a parfois des artistes dont le talent est minime. Vous me citez Souchon qui a un talent indéfinissable, qui n’est que très peu compositeur, dont la voix est disons supportable et les textes parfois incertains et pourtant il dégage une force "tranquille" incomparable, je dirai que son talent c’est le liant qui réunit la personne, la voix, la musique et les textes en quelque chose d’ incompréhensible aussi minimes soient ces composantes, il y a une sorte d’osmose. Chose que je ne trouve chez aucun des deux cités plus haut, voilà tout.


                • A. Nonyme Trash Titi 16 mars 2009 16:35

                  Toujours pas d’ac ! Disons que nous n’avons pas la même définition du talent et de l’artiste.

                  On se rejoint sur Souchon, même si je suis plus indulgent que vous sur ses textes que je trouve, et même les plus légers, d’une grande qualité. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il ait une voix à tomber ! Mais c’est aussi là que ce cache le talent d’un artiste : émouvoir, questionner, séduire, sans pour autant disposer de tous les dons.

                  Dire que Gainsbourg a beaucoup pillé, c’est aussi exagéré. Il s’est inspiré de quelques auteurs classiques, certes, mais quand même ! Si Gainsbourg n’a pas de talent, n’est pas un artiste respectable en cette qualité, il n’y en pas beaucoup qui vont pouvoir ou pouvait s’en réclamer !

                  Bon, on est en plein débat de goûts z’et de couleurs et c’est sans fin. Toutefois, je me demande si aujourd’hui, vous n’avez pas décidé sciemment de jouer les vieux schnocks !

                   smiley


                • fhefhe fhefhe 16 mars 2009 11:13

                  Si , Bashung n’avait pas sorti "Gaby" et ma "petite entreprise"...il aurait été meconnu comme le "Génial" Gérard MANSET....qui est our moi l’un des Plus Grands ACI de la chanson Française ( Cabrel pas mal aussi ainsi que Williams Scheller)
                  A uteur
                  C ompositeur
                  nterpréte.

                  Ecoutez,Mesdames et Messieurs par Alain Bashung "Il Voyage en Solitaire"....l’une des "Rares" Chansons connues de Gérard Manset.

                  C’est en fumant un "Cohiba" que la " Nuit je mens... , je prends des Trains à travers la plaine......Des montagnes de questions oû subsisitent encore ton échos..."
                  Merci...
                  Les Serges (Régiani et Gainsbourg) , Léo(Ferré) , Claude (Nougaro) , Jacques(Brel) et Georges(Brassens)....Faîtes en sorte qu’Alain ne "Voyage pas en solitaire"....

                  A tous ses Artistes qui ont fait plier la Langue Française" sous leur notes de musique pour que Vivent nos émotions....Je dis MERCI de nous faire oublier ces

                  C hansons
                  R ingardes(qui nous)
                  I mportunent .
                  S ilence (et)
                  E coutez (les)
                  S eigneurs de La chanson...cités plus haut !!!!!!!!

                  Si je mets Crise au pluriel....c’est pour la "simple" raison qu’il n’y a pas qu’une crise....
                  Et la
                  Crise Culturelle....
                  Cris Artistique...
                  Et surtout la Crise de Foie due à la Sarkophylie


                  • Plum’ 16 mars 2009 13:37

                    Effectivement, il y a Gérard Manset et les autres... Et Bashung s’en était approché. Pour son dernier album, Manset lui avait écrit et composé « Comme un légo », avant de le reprendre à son compte sur l’album « Manitoba ne répond plus ».. et montrer qu’il est au dessus... mais chacun ses goûts...


                  • zmed 16 mars 2009 11:13

                    @Castor

                    Je te rassure, beaucoup ne l’on pas reconnu meme après sa mort !!!!


                    • Castor 16 mars 2009 11:19

                      Zmed,

                      il y a deux lectures, dans ma réponse à Abdelkader.


                    • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 11:29

                      Bel article en hommage à un artiste rare et attachant.

                      La paix soit avec lui...


                      • A. Nonyme Trash Titi 16 mars 2009 11:32

                        Bien bel hommage, tout en sobriété.

                        J’avais raté sa venue dans la capitale des Gaules à l’automne dernier. Concert complet.

                        Places prises pour son nouveau concert en début d’année, annulation puis report au mois d’avril. Mais je n’y croyais plus trop après avoir constaté son état avancé et sa faiblesse aux victoires de la musique.

                        Et puis, le goût n’y était plus ou était étrange, une vague impression de voyeurisme, de compassion à 2 balles, tout en se disant que son public pouvait être un formidable médicament contre le crabe.

                        Sa mort a tranché dans le vif de mes états d’âme. Ne reste que la tristesse de perdre un artiste qui participait à la BO de ma vie depuis plus de 20 ans.

                        Ciao smiley


                        • souklaye 16 mars 2009 11:34

                           L’entreprise monde est bien faite et ses employés bien dressés entre art addictif, économie de la nostalgie, vie par procuration et affect collectif.

                          Les survivants assurent la pérennité du service après-vente des ayants droits, de l’exception culturelle et des rubriques nécrologiques préfabriquées.

                          Les anonymes, eux, ont droit à une postérité dans un carré V.I.P. ou à une indifférence des plus logiques.

                          Quand l’un des congénères célèbres – de ces consommateurs admirateurs – arrive à la fin de son contrat, on rentre inexorablement dans le cycle du sacré et du révisionnisme angélique.

                          Qu’importe le bilan de l’icône laïque car tout est affaire de subjectivité majoritaire.

                          La suite ici :

                          http://souklaye.wordpress.com/2009/03/15/16-mesures-mon-chargeur-est-surcharge-le-totalitarisme-post-mortem/


                          • zmed 16 mars 2009 11:46

                            @Gazi BORAT

                            C’est pas une question d’apprécier ou pas Bashung, mon propos va bien plus loin. On a pris la facheuse tendance de coller du mot artiste tout ceux qui touchent un micro, savent plaquer trois accords sur une guitard et rimer quelques mots sous la plume. Et surtout, la condition essentielle, reussir à passer à TF1 ou France2.

                            Desolé, mais c’est pas ça, pour un moi, artiste !


                            • geko 16 mars 2009 13:02

                              " Et surtout, la condition essentielle, reussir à passer à TF1 ou France2."

                              En fait ton appréciation s’arrête au trophé de la musique qu’il a reçu il y a peu !

                              Ce qui t’enmerde c’est qu’il soit passé à la tv donc il n’est pas un artiste ? Alors tu te ferais mieux de te taire ou te renseigner sur la vie de l’artiste parceque s’en était un ! Il ne courrait pas après les sun-lights et ne pondaient pas des merdes tous les 4 matins pour se remplir les poches !

                              On peut aimer ou ne pas aimer Bashung mais ton argumentation n’en est pas une sinon celle de tes frustrations !

                              Les vrais saltimbanques sont dans la rue pas à la TV et sont aussi des artistes !


                            • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 13:04

                              Assez d’accord avec vous Zmed...


                            • Bashunette 25 mars 2009 18:20

                              Vous semblez oublier cher ami que Monsieur Bashung ne se limitait pas à apparaître à la télé pour être reconnu artiste.
                              Il a rafflé 11 trophées aux Visctoires de la Musique, ceci vous explique-t’il cela ?

                              J’ai lu un autre commentaire qui me hérissa mais je ne le retrouve plus. Il vient d’un certain Firmin qui taxe Monsieur Bashung d’alcolo. Fumeur oui mais je ne pense pas qu’il ait été alcolo.
                              Si je n’aime pas les personnes qui ne portent en odeur de sainteté seulement les morts, je déteste ceux qui avancent des sottises en post-mortem !


                            • Gazi BORAT 16 mars 2009 11:54

                              Hors de Wagner, point de salut ?

                              gAZi bORAt


                            • A. Nonyme Trash Titi 16 mars 2009 12:15

                              En matière de musique, la simplicité n’est pas l’ennemie de la qualité.

                              Prenez un peu de temps pour écouter, et revenez nous en parler après...


                            • Plus robert que Redford 16 mars 2009 11:57

                              En Octobre, dans mon obscure petite ville du fin fond profond de la france, j’ai eu la chance de pouvoir assister à mon deuxième concert d’Alain Bashung, 27 ans après le premier, au même endroit...
                              C’était éblouissant, on en est tous sortis avec la tête du benêt ravi, passé deux heures sur une autre planète.
                              Pourtant, au delà de la qualité de l’Artiste, c’est la performance de l’être humain qui m’a époustouflé !!
                              Concentré sur ses chansons, économie des paroles inutiles dans les temps morts, on le sentait au bord de l’effondrement, de l’essouflement... Un assistant est venu lui ramasser l’harmonica tombé à ses pieds...
                              Pourtant, à l’issue des deux heures (! !) de concert sans pause, pas une fausse note, pas un trémolo de faiblesse...
                              Il nous a juste dit "Merci" plusieurs fois,
                              Et puis il est parti !!

                              Devant ça, je me sens soudain faible, lâche, insignifiant...

                              Chapeau, l’Artiste...


                              • Bashunette 25 mars 2009 18:31

                                C’est beau ce que tu dis là. Je crois que c’est exactement ce qu’il souhaitait, nous rendre benêts-ravis.
                                Un immense courage caractérise Alain Bashung qui brava le crabe et la chimio.
                                Il était beau jusque dans sa souffrance.
                                Grand et Bel artiste, nous te devons tant. Merci Alain !


                              • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 16 mars 2009 12:07

                                 Fantaisie militaire avec sa mitraillette en bouts de bois au milieu des nénuphars m’avait bien plu.

                                Un grand artiste, digne successeur de l’autre.


                                • Sandro Ferretti SANDRO 16 mars 2009 12:17

                                  Tous et toutes,

                                  Pour moi, certains le savent, cet article nest pas un billet comme un autre. J`etais proche d Alain depuis longtemps. Je ne me sens guere la force de faire le ’’ service apres vente’’ de l article, si il en a besion.
                                  Je sais qu il a trouve l interrupteur.
                                  ’’ Rendez vous sur la lande,
                                  et quenfin cesse l hallali
                                  les gens sont des legendes
                                  mais leurs ames prennent le maquis

                                  ’’Je suis noir de monde’’, disait il dans l imprudence.
                                  Nous sommes noirs de son monde...


                                  • snoopy86 16 mars 2009 16:07

                                    Alors de tout coeur avec toi Sandro

                                    Et ce billet "pas comme les autres" est magnifique.


                                  • Georges Yang 16 mars 2009 12:23

                                    Bel article Sandro !
                                    Bashung, le poete, certes.
                                    Mais en plus léger, les paroles de Gaby valent tout de même le détour :
                                    Le pétard, les sirènes, le cochonet, les frites et les moules en ont troublé plus d’un.
                                    Sans oublier la ligne blanche....


                                    • Sandro Ferretti SANDRO 16 mars 2009 12:24

                                      Un dernier point ; j ai mis cette photo de P. Grasset, photographe stehanois de talent, issue du ’bleu petrole tour’’ du printmps 2008.
                                      Je sais qu il l aimait bien .
                                      En noir et blanc, evitant le voyeurisme de la fin,
                                      Un cote clown blanc. Il etait la et deja parti.
                                      Et puis en haut, dans le spot de la poursuite, on voit le debut de la route par ou il est parti.

                                      PS Pardon pour la calligraphie, je suis loin d Europe, sur un clavier Querty.....
                                      Tu vois, Alain, rien ne va......


                                      • Gül 16 mars 2009 12:31

                                        Superbe ! Merci Sandro.


                                        • Yohan Yohan 16 mars 2009 12:34

                                          @ Sandro
                                          Bien butiné aussi. Je ne connais pas trop son répertoire, mais c’est vrai qu’il laissera son empreinte par l’originalité des ses compos. En tout cas, il aura chanté jusqu’au bout de sa bougie personnelle, avec beaucoup de courage et de dignité face à la faucheuse qui s’approchait à grand pas


                                          • Bashunette 25 mars 2009 18:36

                                            J’ai fait toutes les saisons dans une boîte cranienne...


                                          • Plum’ 16 mars 2009 13:41

                                            Mort d’un appiculteur, oui, mais c’est aussi la mort d’un fumeur atteint d’un cancer du poumon à 61 ans... Les médias ne le disent pas, ici c’est dit...


                                            • maxim maxim 16 mars 2009 14:02

                                              triste coincidence .....

                                              la veille de la mort de Bashung ,on incinérait le père du compagnon de ma fille ,décédé de la même maladie des fumeurs ! et lui même dans sa 60eme année .

                                              cette sale maladie "qui ne connait pas la crise  ! "

                                              au revoir Mr Bashung ,nous avons au moins ceci en commun : nés au même endroit ,à Beaudelocque dans le 14eme !


                                              • La Luciole 16 mars 2009 14:04

                                                Ceux qui n’ont rien à dire feraient mieux de se taire.
                                                Moi Baschung j’adore et je suis bien triste qu’il nous ait quitté trop tôt. Mais en réalité ces grands là ne partent jamais, ils restent dans nos coeurs qu’ils ont su toucher, là pour toujours ....

                                                Et merci pour ce digne hommage.


                                                • Georges Yang 16 mars 2009 15:27

                                                  Pour reprendre les mots de Brel, Bashung est mort face au cancer par arrêt de l’arbitre !


                                                  • worf worf 16 mars 2009 15:43

                                                    Il n’a pas d’artistes, que des gens qui écrivent, chantent, jouent, peignent, etc et certains nous apportent tellement d’enrichissements que l’on est tenté de les apellés Artistes.

                                                    Quand à ceux qui veulent jouer à la star(ac), ils ne cherchent qu’à être drappé d’un cape où le mot "artiste" y est écrit en grand comme s’ils craignaient qu’on les confondent ! Mais les confondre avec qui ? avec un humble compositeur ? avec un délégué commercial de la musique ?


                                                    • anwe 16 mars 2009 17:22

                                                      Salut à Chloé, Laurent, Roud et les enfants...
                                                      ça ne doit pas être simple pour eux.
                                                      Reposez en paix M. Alain
                                                      Merci de vous


                                                      • Fanfan 16 mars 2009 17:31

                                                        Merci encore à Sandro pour son hommage à Bashung, cela vient du coeur, tout simplement, comment réagir autrement quand on a vécu l’émotion intense d’un concert comme celui de Montfavet (84) le 20 novembre dernier, qu’on est resté 2 bonnes heures cloués par la musique et l’humanité qui vibrait dans cette salle, qu’on a pleuré de bonheur puis de tristesse car on savait sans doute qu’un dimanche comme celui qu’on vient de vivre, ça finirait par arriver.... Et quand on arrive à 50 printemps et que durant 30 ans il nous a accompagné dans des moments intimes et que voilà, il part, on est vraiment très triste, seul, alors merci de pouvoir partager ici avec Sandro et tous notre peine, et aussi notre grande admiration pour ce "grand" Alain Bashung. D’autres artistes sont encore là et qui comptent beaucoup, ça fait frémir....car le temps passe, c’est terrible ces départs...


                                                        • pallas 16 mars 2009 20:17

                                                          Bashung est mort !!!!!! houla je suis vraiment tres tres triste, et bla bla bla et bla bla bla bla etc etc etc et bla.


                                                          Bon c’est fin se cirage de pompe royal ????. Il chantait et alors !!!!!!! ont s’en tappe, oui c’est triste, voila c’est la vie, un type qui meurt c’est toujours triste Bashung ou une star du show Biz ne sont pas de pauvres malheureux qui ont toujours vecu dans la misere. Je prefere pleurer le pauvre type qui a toujours vecu dans la galere et qui meurt dans l’indifference, au moin lui c’est un Heros du Quotidien.


                                                          • charlotte 16 mars 2009 20:27

                                                            il a fumé jusqu’au bout de la chimio ? à quoi bon accepter la chimio dans c e cas ... ? ça coute tellement cher, quel gâchis  ! c’est une insulte pour ceux qui désirent tellement vivre ... !!

                                                            en GB, on refuse les soins aux cancéreux du poumon qui continuent à fumer, et c’est normal.


                                                            • pallas 16 mars 2009 20:33

                                                              mais Bashung c’etait quoi ? un alcoolo qui fumai pas que des clopes, il etait bourré de thune, il n’a jamais vecu dans la pauvreté, bien au contraire, il faisait la fete sans arret. De temps en temps pour faire pleurer la menagere de moin de 50 ans il faisait un dont de benevolat pour le pauvre gueux qui creve dans la rue, les stars font toujours cela, genre les "Enfoiré". Sa fait bon chic bon genre le public est contant la star est comptant sa fait bien a la television et dans les magasines. Grace a cette publicité la Star chantera que la Pauvreté c’est Mal et que les Riches sont Mechants. Le pauvre Fan qui n’a pas de Cervelle va acheter cette album en pensant que le chanteur est sincere ce qui est faux, car le Chanteur fait la Fete dans sa Villa il boit, fume, couche partout, tranquille sa vie. Pendant ce temps la, le pauvre gueux meurt dans l’indifference.


                                                              • charlotte 16 mars 2009 22:04

                                                                tout à fait vrai ... encore un leurre qui s’envole ... personnellement, je ne le connaissais pas . ; je préfère des personnes de la classe de Béatrice Douvre, pour les textes ..


                                                              • Bashunette 25 mars 2009 18:41

                                                                Bashung n’était pas alcoolo, fumeur, grand fumeur oui. Faut pas exagérer !


                                                              • Sandro Ferretti SANDRO 16 mars 2009 21:04

                                                                Had,
                                                                ’’ La foule, et ses envies au hachoir’ disait Alain.

                                                                Oui, il y a encore des bouchers...
                                                                A desesperer du site.....
                                                                A Arthur, pour la petite de Chloe ; cest pour vous, pas pour eux.......


                                                                • pallas 16 mars 2009 21:57

                                                                  Je suis désolé cher auteur, mais Bashung aussi connu soit il, aussi bon chanteur qu’il puisse etre, meme si la terre entiere l’adulait, son existence n’est pas plus importante qu’un autre vivant. En verité son existence compte autant qu’une fourmis pour moi, il ne met d’aucunes utilités, il ne l’a jamais ete, juste quelqu’un rien de plus, je n’est que faire de lui. En toute franchise aduler des stars mis aux pantheons de Heros de quoi ???? de chanter ???? tapper dans un ballon ???? avoir dessiner quelques tableaux ??? m’ennuient fortement. Que l’ont pleure un Genie tel que Magelan ou d’un Newton ou de Marie Curie, qui sont quelques individues qui ont changé la face du monde et apporter une Modernité dans nos vies, oui, la c’est tout a fait Normal. Je prefere un type comme Albert Jacquard qui est notre Einstein actuel et qui apporte réellement, oui la je suis d’accord, mais que l’ont arrete d’aduler des Peoples qui ne sont rien, n’apportent rien, ne represent rien, Bashung ou Picasso ou un Zidane ne sont rien car ils n’apportent rien. Ce ne sont que des Individues Banals, rien de plus.


                                                                  • snoopy86 16 mars 2009 23:57

                                                                    Albert Jacquard, qui est loin d’être Einstein, ne m’a jamais apporté aucun plaisir....

                                                                    Au contraire il me gonfle régulièrement avec ses causes à la con :->

                                                                    Bashung nous distrayait, avec talent, sans jamais vouloir nous donner de leçons...


                                                                  • Sindelar 17 mars 2009 15:43

                                                                    Tu sais tu sais c’est comme ce type qui voudrait que je me soigne
                                                                    et qu’abandonne son clebs au mois d’août en Espagne
                                                                    Je sens comme un vide
                                                                    Remets moi Johnny Kid

                                                                    Moi non plus je n’aime pas trop les nécros et j’arrête d’innonder la somme mais, cher monsieur, Bashung était un humain comme un autre, pas plus et pas moins qu’ Einstein, qui a enrichi ma vie ou l’a rendu moins moche en relativisant par sa voix et ses mots, ma pauvre condition humaine de son "happy culture".

                                                                    Seul m’ont laissé
                                                                    nos héros préférés
                                                                    seul m’ont laissé
                                                                    nos absences


                                                                  • Bashunette 25 mars 2009 18:45

                                                                    Et le bonheur qu’il apportait à ceux qui l’aimaient, ça ne compte pas ?
                                                                    Pour moi SI !!!!!


                                                                  • lapinzosky 17 mars 2009 00:25

                                                                    Je comprends mal le débat qui s’instaure ici et là sur ce post consacré à Bashung. 

                                                                    Ici, il s’agit de parler d’un homme mort récemment et n’en déplaise à quelques uns de parler d’un Artiste

                                                                    Pourquoi était-il un Artiste et pas seulement un chanteur...  : Car des chanteurs il y en a à la pelle ! Et des artistes rarement.

                                                                    J’ai regardé par hasard son concert ( Bataclan 2003 ) diffusé sur FR2, hier soir. Si on ne perçoit pas que cet homme est un Artiste et pas un simple chanteur, on a de la merde dans les oreilles et dans les yeux.

                                                                    J’écoute rarement plus de 10 minutes tel ou tel chanteur promu chanteur, promotionné chanteur, je décroche ....

                                                                    Là, ce n’est pas la performance ( et c’en était une ), ce n’est pas la qualité de l’interprétation ( et quelle interprétation ), pas les textes ( merveilleux ), pas l’ambiance ( admirable ) que j’écoutais....non, c’est la sincérité de l’homme. Un homme et son art.

                                                                    Ici on a l’occasion de parler d’un Artiste, un homme qui avait consacré sa vie à son art. Et c’était perceptible. Cet homme était heureux d’être là. Et c’était rare.

                                                                    Je ne savais pas qui était bashung avant, maintenant aprés ce concert, je le connais.

                                                                    Ce n’est pas une connaissance que l’on peut partager entre nous.

                                                                    C’est quelque chose qui se passe encore entre lui et nous ( ceux qui veulent entendre, ceux qui peuvent l’entendre )....

                                                                    C’est unique. C’est l’expérience d’une vie.

                                                                    ’ C’est ’ car celà n’a pas disparu avec son dernier souffle.

                                                                    Merci à lui *





                                                                    • brieli67 17 mars 2009 08:59

                                                                      Alain Bashung né Baschung (avec un "c") le 1/12/1947 à la clinique Baudelocque à Paris 14eme,

                                                                      Il est né sous quel nom ?
                                                                      De père inconnu et mère bretonne ?
                                                                      BASCHUNG est un nom de famille bien alsacien et de Wingersheim
                                                                      C’est son nom d’adoption par l’époux de sa mère.




                                                                      • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 12:19

                                                                         mort d’une pointure !!

                                                                        un chanteur à la voix, au textes si personnels, a la texture si particulière...

                                                                        un artiste qui suivait sa voie impreigné par sa foi de rocker !!

                                                                        toujours debout suivant sa route, sans montrer le moindre doute.

                                                                        bien planté dans ses boots meme dans la douleur...

                                                                        adieu Alain je t’aimais bien !!


                                                                      • Sandro Ferretti SANDRO 18 mars 2009 13:31

                                                                        D’heure en heure
                                                                        L’apiculteur se meurt
                                                                        Il a eu son heure
                                                                        Il a fait son beurre
                                                                        Api apiculteur

                                                                        D’heure en heure
                                                                        L’apiculteur effleure
                                                                        La fin du labeur
                                                                        Api apiculteur

                                                                        Dans une autre vie
                                                                        Les marguerites s’effeuillent au ralenti
                                                                        Personne n’est vainqueur
                                                                        Les proies les prédateurs
                                                                        Savourent le nectar
                                                                        D’une pomme d’api
                                                                        Api apiculteur

                                                                        L’heure c’est l’heure
                                                                        On n’est pas d’humeur
                                                                        A verser des pleurs
                                                                        Fières ont les ouvrières
                                                                        Le jour en tailleur
                                                                        Le soir en guêpière
                                                                        Quand la mort vous susurre
                                                                        Des serments veloutés
                                                                        Que rien n’est moins sûr
                                                                        N’aura plus d’importance
                                                                        Ni la chaleur
                                                                        Ni les piqûres

                                                                        Api apiculteur
                                                                        Api apiculteur

                                                                        D’heure en heure
                                                                        L’apiculteur se meurt
                                                                        Trouve l’interrupteur
                                                                        Une oasis
                                                                        Aux allées bordées d’épagneuls
                                                                        Que la splendeur n’effraie plus
                                                                        Api apiculteur
                                                                        Api apiculteur
                                                                        Api apiculteur
                                                                        Happy......


                                                                        <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type="text/javascript">
                                                                        </script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/expansion_embed.js" type="text/javascript"></script> <script src="http://googleads.g.doubleclick.net/pagead/test_domain.js" type="text/javascript"></script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/render_ads.js" type="text/javascript"></script> <script type="text/javascript">window.google_render_ad();</script>
                                                                         
                                                                         

                                                                        • Sandro Ferretti SANDRO 22 mars 2009 12:04

                                                                          J’ai retrouvé cette belle version live de "l’apiculteur" (à mon avis à l’Olympia en novembre 1994, si ma mémoire est bonne).
                                                                          A peine 15 ans, et déjà des années lumières.

                                                                          http://www.teletoc.net/index.php?pge=video&id_rubrique=4&id_sous_rubrique=7&id_video=463&tag=ALAIN+BASHUNG

                                                                          Et puis cette satanée clope qu’on lui tend dès son passage backstage vers les coulisses...
                                                                          La faucheuse, on ne vous dit pas merci.


                                                                          • Bashunette 25 mars 2009 18:52

                                                                            Oui Sandro, toi aussi t’as remarqué que dès qu’il écarte le rideau, il chope une clope....
                                                                            Traitresse !
                                                                            Magnifiques chanson et Clip !
                                                                            Merci !


                                                                          • Sandro Ferretti SANDRO 22 mars 2009 20:21

                                                                            Merci, Had,
                                                                            C’était ma chanson préférée d’Alain. C’est beau de le revoir en forme, à 47 ans sur ces images...
                                                                            Et en méme temps, c’est à pleurer.....


                                                                            • Olga Olga 22 mars 2009 22:38

                                                                              Quand vous dites "On va tous y passer", vous exagérez un peu, non ? 
                                                                              Vous voulez nous faire peur, alors que si ça se trouve, en cherchant bien, on en trouverait bien un ou deux qui n’y passent pas...
                                                                              Alain ou Jeff sont encore parmi nous en quelque sorte... Pas une Eternal life mais presque... Et une presque éternité ce n’est déjà pas si mal... 

                                                                              There’s no time for hatred, only questions
                                                                              What is love, where is happiness, what is life, where is peace
                                                                              When will i find the strength to bring me release
                                                                              Tell me where is the love in what your prophet has said
                                                                              Man, it sounds to me just like a prison for the walking dead 

                                                                            • Sandro Ferretti SANDRO 22 mars 2009 21:40

                                                                              Ouaip, "le grand terrain de nulle part avec de belles poignées d’argent"...
                                                                              Mais "Apiculteur", déjà dans les coulisses, ce soir de novembre 94 , elle me filait des frissons. Alors, maintenant...

                                                                              Ca me rapelle celle de Lavilliers :

                                                                              "Nous étions jeunes et larges d’épaules,
                                                                              Bandits joyeux, insolents et droles
                                                                              On attendait que la mort nous frole
                                                                              Elle nous a pris les beaux et les droles
                                                                              On the road again, again..."

                                                                              A nous de faire notre route.


                                                                              • Jojo 22 mars 2009 21:47

                                                                                Bonsoir Sandro et Capitaine,
                                                                                C’est vrai, mais en attendant, chaque souffle...
                                                                                Every breath we do is Hallelujah http://www.youtube.com/watch?v=yMGyl-l3qqc

                                                                                Si vous avez un moment, ça vaut vraiment la peine, bien à vous deux.


                                                                              • Jojo 22 mars 2009 22:51

                                                                                Wow Capitaine, vous êtes décidément très particulier
                                                                                Quand je pense à tous ces peuples, à tous ces gens, dont je ne connaîtrai jamais que ce qu’on aura bien voulu me dire …
                                                                                Qui est capable de les faire rire, qu’évoque ce chanteur qui puisse les émouvoir autant jusqu’à ce qu’ils pleurent comme des madeleines. Je l’ai entendu parler de Hawaï mais aussi du Christ au cœur et d’être born again, mais il m’étonnerait qu’il n y ait que ça.
                                                                                Nous entendons tellement de discours creux, de slogans, de vérités assénées et de longs fleuves de constructions vides de toute substance, que nous sommes tous plus ou moins blindés. Seuls les hommes vraiment sincères ont cette capacité d’aller au-delà des blindages. Il est sans le moindre doute, de ceux là. Une espèce en voie de disparition malheureusement.


                                                                              • Sandro Ferretti SANDRO 22 mars 2009 22:06

                                                                                @ Constant
                                                                                Merci de ce cadeau. La version de Jeff Buckley n’est pas mal, méme si je lui préfère l’original de Cohen , encore plus mystique, voire halluciné.
                                                                                En tout cas, c’est approprié aux dernières années d’Alain (voir l’article intelligent de Marsupilami là dessus il y a quelques jours)


                                                                                • Sandro Ferretti SANDRO 23 mars 2009 09:52

                                                                                  Bon, on va refermer le livre d’or avec "l’irréel" , chanson d’Alain extraite de "L’imprudence", en 2002.

                                                                                  Contients à la dérive
                                                                                  Qui m’aime me suive
                                                                                  Gouffres avides
                                                                                  Tendez-moi la main

                                                                                  Réves et ravins
                                                                                  Règlent nos moulins
                                                                                  Calent nos chagrins

                                                                                  Le temps écrit sa musique
                                                                                  Sur des portées disparues
                                                                                  Et l’orchestre aura beau faire pénitence
                                                                                  Un jour j’irai vers l’irréel
                                                                                  Tester le matériel
                                                                                  Voir à quoi s’adonne
                                                                                  La Madone

                                                                                  Un jour, j’irai vers une ombrelle
                                                                                  Y seras-tu ?


                                                                                  • Marsupilami Marsupilami 23 mars 2009 18:31

                                                                                    @ Sandro

                                                                                    Je profite de mon passage sur le forum de ton article en vue de faire un lien pour Joséfine pour te dire vravo et désolé pour ce très beau texte. Le crabe a assené à Alain une dégelée royale…


                                                                                  • jack mandon jack mandon 30 mars 2009 06:51

                                                                                    Sandro
                                                                                    Normal que tu évoques brillament ce personnage lunaire, brumeux et un peu maudit comme Arthur, Paul, Charles, Serge et bien d’autres qui nous quittent un jour pour nous parler d’amitié et pour mieux nous tenir en éveil en nous invitant de temps en temps à poser des mots et retenir notre souffle...
                                                                                    Merci mon ami

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès