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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Un jour il ne mourira plus auprès de son Père éternel

Un jour il ne mourira plus auprès de son Père éternel

Suite à la mort de l’irremplaçable Alain Bashung, on aura tout rappelé de ce qui constituait son personnage : le rocker expérimental et élégant, le sombre dandy fumeur et buveur, le malaxeur génial des mots des autres pour en faire les siens, le crooner improbable aux drôles de textes multi-signifiants, le romantique mélancolique shooté à la cocasserie, l’amoureux éperdu et timide, le musicien inspiré et toujours original, le parrain classieux de la chanson française, l’homme qui venait de Vénus et qui vient d’y retourner. Tout rappelé ? Non, pas vraiment.

Comme un vide entre L’Imprudence et Bleu pétrole

On aura aussi rappelé les treize albums qu’il a enregistrés, les très bons, les moins bons et les sublimes, en insistant sur ceux qui comprenaient les tubes et surtout sur ceux qu’il a produits pendant ses dix dernières années d’existence, les meilleurs : Fantaisie Militaire et Bleu pétrole bien sûr… en étant plus discret sur le très expérimental, austère et abstrait L’Imprudence… et encore plus discret - voire mutique - sur Le Cantique des Cantiques, album enregistré en compagnie de son ultime épouse, Chloé Mons. Car Bashung n’a pas enregistré treize, mais quatorze albums, et ce Cantique des cantiques est sans doute l’un des plus beaux et à coup sûr le plus méconnu.

Pourquoi ce silence commémoratif à propos de cet album paru dans le sillon de L’Imprudence et marqué par une profonde originalité musicale et expérimentale ? Probablement parce qu’il dérange, qu’il gêne, qu’il semble être une incongruité dans cette discographie. Songez donc : il n’est pas paru chez Universal, sa dernière maison de disques, mais chez Bayard, éditeur catholique, et pour cause : cet album d’une sensualité torride à la hauteur de Madame rêve, est issu d’un texte tiré de la Bible, rien de moins. Et de plus, il ne contenait aucune chanson susceptible de faire un tube au format FM.

Bashung le sulfureux rebelle était-il aussi un fervent chrétien ? Cette facette du personnage aurait-elle été assez insupportable à assimiler par l’establishment laudatif post-mortem pour qu’on la passe à la trappe des commémorations ? Avant de tenter de faire le point sur cet aspect peu connu de la personnalité complexe du chanteur, présentons brièvement l’objet de ce délit.

Des Cantiques très physiques

Ce que l’on appelle le Cantique des cantiques est une collection de poèmes d’amour en forme de réponses entre une femme et un homme, voire entre plusieurs couples sur fond d’évocation quasi-panthéiste des éléments de la nature. Les savants et exégètes pensent qu’il est le fruit d’une compilation de plusieurs poèmes pré-judaïques tels qu’on en trouve dans toute la littérature du Proche-Orient ancien et dont on retrouve aussi des traces dans la littérature musulmane - les Contes des Milles et une Nuits par exemple.

Le livre a d’abord été rejeté à cause de son caractère profane, dont témoignent les nombreuses images érotiques comme : “Tes deux seins, tels deux faons, jumeaux de la gazelle, pâturent dans les lotus” ou encore “Qu’elles sont belles, tes étreintes, ma soeur-fiancée, qu’elles sont bonnes tes étreintes, plus que le vin !” et du caractère presque animiste du rapport avec la nature qu’entretenaient les amants. Puis il fut décidé par les suspicieux rabbins, on ne sait trop pourquoi et après des siècles de discussions pré-byzantines, que ces poèmes étaient haram et qu’en fait ces dialogues symbolisaient l’union de Yahvé avec son peuple élu. Et c’est ainsi que ces textes hyper-sensuels, voire explicitement sexuels, furent incorporés dans la Bible au premier siècle après J.C., et qu’ils sont récités au moment de la Pâque juive… en dépit du fait que Dieu n’y soit pas mentionné, sinon par une brève et unique allusion à la “flamme de Yah” (Yah étant un des diminutifs de YHWH, Yahvé).

Les prêtres chrétiens, à la suite des rabbins, ont eux aussi été pendant des siècles très ennuyés par les torrents d’érotisme que dégagent ces poèmes qui faisaient pourtant partie du Canon biblique. L’austère et anti-fornicateur Calvin fut un temps tenté de mettre le Cantique des Cantiques à l’index, mais en bon bibliste fondamentaliste, il n’osa pas aller jusque là. Certains théologiens catholiques, imitant en cela leurs prédécesseurs judaïques, décidèrent que les torrides échanges des amants pouvaient être considérés comme des allégories ressemblant plus ou moins à la relation amoureuse que le Christ entretenait avec l’Eglise. D’autres exégètes, plus circonspects et moins capillotracteurs, préférèrent se caler sur une version moins divine et plus réaliste étant donné le contenu érotique très explicite de ces textes : pour eux, le Cantique des cantiques était bien des dialogues amoureux de chair et de sang qu’il ne restait plus qu’à sanctifier par les liens sacrés du mariage et la position obligatoire du missionnaire.

Bref, le Cantique des cantiques est un texte biblique on ne peut plus sulfureux et hors-normes qui ne pouvait que susciter le charnel désir de Bashung de l’interpréter : à quels canons de la Bible Madame rêve-t-elle vraiment ?

Bashung, l’Eglise, la transcendance et le Père éternel

En juin 2001, Bashung épouse religieusement Chloé Mons (ses deux précédents mariages avaient été civils). A cette occasion, il demande à Rodolphe Burger, l’ex-leader de Kat Onoma, de mettre en musique le Cantique des cantiques pour leur cérémonie de mariage, à partir d’une nouvelle traduction de cette œuvre par l’écrivain Olivier Cadiot (déjà auteur d’autres textes pour lui). Comment ? Bashung catho ?

Bof… l’interprétation que font Alain et Chloé du Cantique des cantiques est bel et bien un dialogue brûlant et sensuel entre amants de chair et de sang, mais l’ambiance et la musique sont aussi très mystiques. Quoi donc, alors ?

Né d’un père kabyle qu’il n’a jamais connu et d’une mère bretonne, le jeune Alain a en fait été éduqué en Alsace par les parents du nouvel époux de sa mère, des gens très conservateurs et catholiques. Il a été enfant de chœur, ce qui lui a permis de faire ses premiers pas musicaux, et dès l’adolescence a vite pris ses distances avec la foi inculquée. Faut pas prendre les canards sauvages pour des enfants de chœur !

Mais ce père absent continuera à secrètement le hanter : “Lorsque mon père a disparu, je n’ai pas eu la force d’aller jusqu’au cimetière. Se réunir après un enterrement Avoir les larmes du manque, celle des retrouvailles. C’est un moment étrange. On n’en parle pas mais on sent les choses. Ce n’est pas stérile. La sensibilité est exacerbée. Il y a des notes qui viennent comme ça et qui ne se trouvent pas ailleurs. On devrait être tout le temps dans une réceptivité totale à la vie. Comme si on avait miraculeusement trouvé le chemin du plus profond de soi”.

Il y a quelque chose de mystique dans ces propos, tout comme dans la manière dont il évoque son mariage religieux avec Chloé : “La première fois à l’église. Enfin, je crois. Il y a des moments de ma vie que j’ai oubliés parce qu’ils sont liés à des cicatrices pas tout à fait refermées (…). Se marier, c’est une façon de se donner une base pour avancer, pour voir loin, jusqu’au dernier jour. C’est le besoin de m’arrimer à une force qui me dépasse. C’est peut-être ça, l’inconnu, le mystère, dont on parle dans la Bible (…). La force de repartir à chaque fois, on ne la trouve pas seulement en soi, ni auprès d’un autre. Ce mystère me paraît le plus essentiel, ce qui vaut qu’on passe sa vie à le chercher, à le comprendre. J’ai eu une éducation catholique. Le trou béant entre les valeurs proposées au catéchisme et ceux censés les mettre à exécution m’a dégoûté. Reste l’idée du Père éternel. L’interlocuteur le plus intime, plus intime peut-être que la femme que j’aime. Le confident suprême. Et puis l’idée que l’amour transcende la souffrance. J’ai eu envie de me cramer, d’être maître de mes douleurs, de mes plaisirs, sans emmerder personne. Il y a des souffrances que l’on ne choisit pas. Donner, recevoir, la musique, l’amour, la vie”.

Un Père éternel et métaphysique se substituant à celui qui l’a abandonné ici-bas ? L’explication psychologisante est tentante mais elle est totalement insuffisante pour expliquer le souffle habité qui parcourt son œuvre hantée par une obscure transcendance réelle ou imaginaire - et les propos qu’il tient à propos de Dieu. Un jour Bashung ne mourira plus auprès de son Père éternel.


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28 réactions à cet article    


  • Sandro Ferretti SANDRO 18 mars 2009 13:20

    Tres juste, Marsu.
    Ceux qui l’ ont connu peuvent confirmer bien des aspects de cet article delicat et original.
    Il y a eu la periode enfant de coeur en Alsace, les delires du refus, et puis la sagesse et le recul, amplifiee naturellement par l’approche du dernier rendez-vous de l’Apiculteur.
    ’’J ái tambourine au seuil de sa bonte
    Un judas m’a lorgne
    Et j ’ai pris l’hiver en grippe
    Sommes -nous la vaillance
    Sommes -nous la noblesse
    Ou le dernier coquelicot’’

    Et enfin=
    ’’ Dans une autre vie,
    les marguerites s ’effeuillent au ralenti
    Personne n’est vainqueur,
    les proies, les predateurs
    Savourent le nectar d’une pomme d’api
    Api , Happy culteur’’

    Alain etait pret, a jour.
    Ceux qui lui ont parle recemmemt le savent.


    • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 13:41

      @ Sandro

      J’ais pas mal réécouté du Bashung depuis l’annonce de sa mort. Je m’apprêtais à écrire un papier à peu près semblable au tien (excellent, Alain Bashung, mort d’un apiculteur), mais je me suis dit que j’allais d’abord aller voir sur la modération si tu n’avais pas déjà pondu un texte de gelée royale, et bien entendu tu l’avais fait, si bien fait que je ne pouvais pas faire mieux. Mais du coup l’absence du Cantique des cantiques dans tous les articles consacrés à son œuvre m’est apparue d’une manière flagrante. D’où l’angle de mon article.

      Richard Lenoir sur France Inter en a passé une très belle version courte en public.


    • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 13:45

      On peut écouter le Cantique des cantiques en streaming ici.


      • Sandro Ferretti SANDRO 18 mars 2009 15:56

        Marsu,
        Et puis aussi, via Manset et ’Comme un lego’’ ;

        Pourquoi ne me reponds- tu jamais
        A te balancer dans cette cage
        Sous ce manguier de plus de dix mille pages
        A voir le monde de si haut
        Comme un damier, comme un lego....’’

        Plus ce dont je ne peux parler ici.

        Oui, tu es dans le vrai, Marsu. Merci pour cela.


      • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 16:12

        @ Sandro

        Magnifique, Comme un légo. Anecdote : il y a quelques années j’avais contacté Manset par l’intermédiaire de son éditeur pour lui proposer de faire avec lui une sorte de bio décalée, en me disant que c’était sans espoir quand on connait un peu le personnage. Surprise, quelques jours après il m’a téléphoné pour me dire que ça l’intéressait et me filer un rancart à Paris pour en discuter. Et évidemment au dernier moment il s’est défilé. Un sacré caractériel, ce Manset. Mais si on n’est pas un peu caractériel, on ne crée rien.


      • mleconte 18 mars 2009 13:52

        Très bel article, intelligent et sensible. Le Cantique des Cantiques est l’un des plus beaux poêmes d’amour jamais écrits. L’émotion suscitée par ce texte d’un grand raffinement poétique qui doit dater d’environ 2500 ans est troublante et délicieuse.


        • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 14:11

          @ mleconte

          Dans la même veine érotico-mystique, il y a aussi le Cantique spirituel de San Juan de la Cruz.


        • Cogno2 18 mars 2009 15:10

          "mourira"

          C’est volontaire ?


          • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 15:18

            @ cogno2

            Oui, c’est volontaire. Clique sur le dernier lien et tu verras pourquoi.


          • Cogno2 18 mars 2009 16:10

            D’accord, je me disais aussi, c’est un peu gros.


          • Antoine Diederick 18 mars 2009 17:24

            salut Marsu...

            le mariage mystique....

            Bashung a toujours été pour ma sensibilité une sorte d’ovni, je suis en train de me rendre compte que c’était un vrai artiste de la chanson française, il disparait au moment où , la critique du show business prend forme...

            il n’y en avait pas bcp comme lui....le dernier que je retiens c’est Eicher....


            • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 17:34

              @ Antoine

              Il y a aussi Leonard Cohen dans le genre mariage mystique, You have the lovers par exemple. Et dans des temps plus reculés le très beau poème de Khalil Gibran, Mariage.


            • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 17:46

              @ Archibald

              En relisant l’article tu te rendras compte que je refuse de sombrer dans l’interprétation psychologisante de l’absence du père. Trop facile, trop réducteur, trop freudien, même si ce n’est probablement pas complètement faux. Et en tant qu’ex-croyant devenu agnostique - et non athée - j’estime qu’on peut respecter la foi personnelle des autres, même si on ne la partage pas. Et puis je dois reconnaître que quelque part je suis un mystique sauvage, sans dieu mais pas sans spiritualité. De ce point de vue-là, je comprends très bien Bashung, même si je ne crois à aucun Père éternel (la ficelle est un peu grosse, non, même pour un ex-boulanger ?).


            • morice morice 18 mars 2009 18:25

               y’avait une autre possibilité d’approche encore : sa façon d’écrire... C’est pas demain qu’il aura son nom sur une école, le pauvre. Brassens à bien dû attendre après sa mort...

              "Touche-moi le pompon, t’auras une rime en "ez""


              • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 18:34

                @ morice

                Sa façon d’écrire, je l’ai utilisée dans le titre de mon article. Et puis ce n’était pas exactement sa façon d’écrire, puisqu’il remodelait des textes écrits par d’autres (à l’exception notable de Manset) en fonction de sa propre sensibilité et du pouvoir évocateur sensible, affectif des mots. Mais avec une telle démarche anti-dictionnariale, c’est pas demain la veille qu’il y aura des collèges Alain Bashung et c’est tant mieux.


              • morice morice 18 mars 2009 18:51

                 ce n’est pas tant mieux...


              • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 18:54

                @ morice

                Ben si c’est tant mieux. Sa mémoire de croulera pas sous les pompes des officialités reconnaissantes. Elle mérite mieux que ça.


              • morice morice 19 mars 2009 12:11

                 Brassens serait resté dans l’ombre : il faut être partisan de l’accès de la culture aux masses, et ce n’est PAS ce que vous défendez. Ça ne m’étonne pas.


              • Marsupilami Marsupilami 19 mars 2009 13:08

                @ morice

                Ça y est, le petit agent de Stasi fait ses procès d’intention et ses insinuations fielleuses ? Tu pues, morice.


              • Ornithorynque Ornithorynque 18 mars 2009 18:48

                Cher marsu,

                Dans le style Rocker surprenant, Daniel Darc m’avait étonné avec une interprétation puissante du psaume 23.

                PS, c’est vrai que ce fil est plus cool que d’autres, ça repose, et visiblement, chacun parle de ce qu’il connait...


                • Marsupilami Marsupilami 18 mars 2009 18:51

                  @ Ornithorynque

                  Très beau aussi le Psaume 23 de Daniel Darc, un chanteur que j’aime beaucoup. Merci pour le lien.


                • firmin 18 mars 2009 19:08

                  Bashung par ci et par là, franchement ces chansons étaient inaudibles comme Gainsbar sur le tard.
                  Texte digne d’un adolescent boutonneux , et bruit de fond d’un orchestre pubère.

                  Comme idole on a ce qu’on mérite, in ivrogne et fumeur de pétard, nein danke.



                  • Philippe D Philippe D 19 mars 2009 12:45

                    Salut Marsu,

                    Excellent article.
                    J’avais lu cette information concernant le dernier mariage religieux de Bashung, traité comme un détail sans importance. il m’avait questionné puisque, comme toi j’ai viré agnostique tout en continuant forcément à m’interroger.
                    Celà méritait le développement de ton article.

                    Sur 1 autre sujet, j’avais tiré ma révérence d’Avox sur 1 fil de Jules il y a 2 mois. Tu m’avais gentiment répondu.
                    J’ai tenté d’y revenir par 1 article cette fois, sur 1 sujet pourtant brûlant mais trop peu médiatisé pour l’instant.
                    Je ne m’attendais pas à une ruée mais j’espérais un peu plus. Sur AV on veut de l’information autrement mais sorti de Sarko, du 9/11, ou du pape ces jours-ci, il n’y a pas grand monde.
                    Si tu as le temps fait un tour sur mon article : www.agoravox.fr/article.php3


                    • Marsupilami Marsupilami 19 mars 2009 13:19

                      @ Philippe D

                      En effet, le mysticisme de Bashung n’apparaissant nulle part dans les hommages post mortem, j’ai décidé de combler le manque.

                      Impossible d’accéder au texte de ton article sur le Yémen. Bug ?


                    • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2009 17:17

                      16h00. Ça y est, Bashung a été vu sautant à l’élastique jusque dans sa tombe du Père-Lachaise. Bye bye Alain !


                      • Sandro Ferretti SANDRO 23 mars 2009 11:12

                        Marsu,
                        J’ai retrouvé cette très belle version live de l’"Apiculteur", à l’Olympia en novembre 94, dans la tournée suivant la parution de Chaterton.
                        Celle-là, elle m’a toujours filé des frissons, mais alors à présent qu’il a "trouvé l’interrupteur, une oasis aux allées bordées d’épagneuls que la splendeur n’effraie plus"....

                        http://www.teletoc.net/index.php?pge=video&id_rubrique=4&id_sous_rubrique=7&id_video=463&tag=ALAIN%20BASHUNG


                        • Marsupilami Marsupilami 23 mars 2009 18:23

                          @ Sandro

                          Merci pour cette sublime version de L’Apiculteur. Ça fait un peu chier de se dire qu’il n’y aura plus d’albums d’Alain… à part peut-être une sortie prochaine de sa version de L’Homme à la tête de chou de Gainsbarre, qu’il a enregistré au cas où il ne serait plus là pour le chanter en… live ?

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