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Accueil du site > Tribune Libre > Gaz de France & Suez, un mariage arrangé ?

Gaz de France & Suez, un mariage arrangé ?

La fusion de ces deux groupes français est-elle née, comme semble l’expliquer le gouvernement et son ministre de l’économie Thierry Breton, de la menace d’une OPA hostile ?

En effet, M. Breton a ainsi essayé de convaincre les syndicats que l’opération est « l’unique moyen de faire barrage au groupe italien d’électricité Enel qui veut acheter Suez ».

On peut légitimement en douter.
Tout d’abord, on peut se demander l’intérêt qu’a l’Etat français à bloquer toute fusion entre Suez et Enel.
Le but n’est sûrement pas la sauvegarde des emplois français. Le gouvernement actuel, par ses nombreuses complaisances envers les licenciements massifs décidés par quelques multinationales bénéficiaires, a largement prouvé son désengagement en la matière. De plus, cette fusion risque fort de supprimer au moins des centaines d’emplois.
En réalité, la logique industrielle de cette opération est assez complexe à saisir : d’ailleurs, y en a-t-il au moins une ?

La position de M. Strauss-Kahn est assez claire : c’est une opération « anti-économique ».
Et il est vrai que cette fusion GDF-Suez ne sert ni l’intérêt des usagers, ni celui du pays, ni celui de l’Union européenne.

- Les usagers risquent de voir leurs prix d’électricité et de gaz « flamber ».
En Belgique tout d’abord, où le nouveau groupe contrôlera 90 % du marché de l’électricité et du gaz. Electrabel est en effet une filiale à 100 % de Suez, et la SPE, second électricien du pays, est contrôlée à 51 % par GDF. Sur le marché gazier, Distrigaz, filiale à 57 % de Suez, ne concurrencera plus GDF.
Le gouvernement accepte donc de fausser la concurrence entre groupes privés... pour la rendre nocive en France : cette fusion est de très mauvais augure pour EDF, entreprise publique. Désormais, GDF concurrencera EDF via l’activité électrique de Suez, absente du territoire actuellement, mais qui s’installera sur le marché français grâce à ce rapprochement. C’est donc un formidable cadeau fait à une entreprise privée à l’encontre d’une entreprise publique.

- Ainsi la France n’a rien à y gagner ; bien au contraire. Elle accepte de privatiser (l’Etat n’aura plus de minorité de blocage) à terme un important groupe énergétique (GDF) pour une raison restée très floue : sauvegarder Suez, un groupe privé qui pouvait pourtant, avec Enel, former un géant européen.
La France y perd en préférant le repli sur soi et le refus de la coopération européenne. Il est certain que cette opération dit non à l’Europe de l’énergie en refusant, sans motif crédible, le rapprochement entre un géant italien et un géant français. L’Allemagne avait en son temps accepté un rapprochement avec un groupe français pour créer un géant européen : EADS. Aujourd’hui, comme l’a encore souligné M. Strauss-Kahn, « on balaye d’un coup de plume la politique industrielle européenne ». Une fois de plus, on se replie...

- Car il s’agit bien de cela.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l’a encore souligné : « Protéger le marché européen contre d’autres Européens est contraire à l’Europe ».
Le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a donc estimé que le projet français pour défendre Suez était un test pour la crédibilité de la Commission européenne. Et si nécessaire, l’affaire sera portée devant la Cour de Justice...

Quel est donc l’intérêt de cette fusion ? Et s’il n’y en avait pas ? Et si cette fusion était déjà décidée ? Et si l’OPA d’Enel servait uniquement de prétexte à fusionner Suez et GDF afin de privatiser ce dernier ? Et si cette OPA avait été incitée ?

Ces hypothèses ne sont pas à écarter, elles semblent même être les plus crédibles. En effet, de nombreuses sources (dans les milieux financiers et politiques) soutiennent la thèse suivante.

Le président Jacques Chirac et son gouvernement auraient demandé au président de Véolia de monter une fausse OPA conjointement avec Enel qui elle, la considérait comme réelle (une OPA sur Suez l’intéressait depuis quelque temps, en raison de sa filiale Electrabel). Enel accepte le « marché » et s’assure de 50 milliards d’euros, alors que Véolia apporte les actions. Mais au dernier moment, Véolia se retire, et laisse Enel seul, qui donc ne peut plus faire l’OPA... Ainsi, en déclarant le risque d’OPA hostile de l’Italien sur le Français, le gouvernement comptait justifier sans mal la fusion entre GDF et Suez qui « traînait » depuis un an et demi...

Par ce montage pathétique, le gouvernement français continue d’éloigner la France des Français eux-mêmes (recul des services publics) et du reste de l’Union (refus de la coopération, absence de politiques européennes d’envergure). Alors, oui, espérons que la Commission européenne joue son rôle et fasse respecter les seules règles communes de l’UE : celles de la concurrence non faussée.


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41 réactions à cet article    


  • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 12:14

    Déjà l’état a donné (je crois que ne pas l’admettre c’est être aveugle) les autorutes de france, a arnaqué tout le monde sur le viaduc de Millaud (qui ne serait rentable que dans 10 000 ans ! ah ah ah ! hop tout de suite il le fut ! quel gag) alors qu’il privatise n’importe comment et joue des biens de la France ça n’émeut personne et c’est comme ça. La France est ridicule à l’international (Douste ! ! DOUSTE ! quelle puissance peut se permettre de mettre aux affaires étrangères un incapable incompétent notoire ??? LA FRANCE !)... en europe on fait sourire... mais c’est pas grave nous avons un poéte à la tête du gouvernement

    et le coup des passeports aussi qui nous a permis d’être ridicule grace à SArko qui voulait faire plaisir à ses potes...

    c’est vraiment inquiétant.


    • anonymee (---.---.166.30) 21 mars 2006 12:25

      C’est Pitoyable de dire ce que tu vient de dire ! Le Viaduc de Millau n’appartient en aucun cas à l’Etat, il appartient à Eiffage (société qui à lancé le projet et à construit le viaduc).

      Alors s’il te plait arrete de parler de choses que tu ne connais pas


    • Julie (---.---.236.2) 21 mars 2006 12:35

      En lisant un tel commentaire « anonyme », je comprends pourquoi tu donnes comme nom « anonyme » !! Tu es ridicule... qui plus est, ce n’est pas bien correct de parler ainsi. Le projet du viaduc de Millau était un projet d’infrastructure commandé par l’Etat pauvre ami !


    • Julie (---.---.236.2) 21 mars 2006 12:36

      Donc, en tout cas, bravo pour cet article qui ose dévoiler des choses dont plus personne ne s’offusque ! Et c’est cela le plus grave...


    • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 12:52

      je sais bien qu’il n’apparttient pas à l’état ! Justement !


    • Nicolas le vrai (---.---.182.188) 21 mars 2006 12:57

      Ton article sur le mariage arrangé entre GdF et Suez laisse clairement transparaître ton opinion politique qui penche assurément à gauche. En mettant d’un coté le couple Chirac-De Villepin comme initiateur d’un projet « perfide » , anti-européen et destructeur de la puissance publique , et d’un autre coté en citant et démontrant la réponse de Dominique Strauss-Kahn, tu fausses tout ton discours de neutralité, il en devient alors de parti-pris.

      De plus tout ce que tu dis est faux ou idéaliste. Je vais pas citer tes mots car je les ai plus sous les yeux en ecrivant cette réponse mais de dire que le gouvernement a eu tort à une alliance franco-italienne dans le modèle EADS entreprise franco-allemande, c’est faux. Dans le cas présent Enel lance une OPA hostile , le conseil de Suez la déclarée comme telle, il ne s’agit pas d’une alliance mais d’une absorption pure et simple avec liquidations d’actifs pour rembourser au plus vite la dette qu’Enel a contracté auprès d’établissement financiers étrangers pour lancer son OPA. Dans le cas d’EADS il s’agissait clairement d’une alliance, l’union d’Aerospatiale et de DASA. Donc premier point faux. Deux, dire que ça nuit à EdF c’est aussi être de parti pris, prendre le choix d’etre pour les fonctionnaires et conre le consommateur. Avec une alliance Suez-Gdf ca permettrait de concurrencer EdF sur son marché, à l’image de SFR ou Bouygues télécom contre le monopole qu’avait France télécom. Ce qui a été un avantage pour le consommateur. Il ne faut donc pas tout faire pour empecher qu’EdF connaisse la concurrence sur son marché domestique.

      pour finir, je vais t’attaquer personnellement : Les diplômes ne font pas les gens meilleurs ni plus intelligents, les membres du gouvernement d’aujourd’hui ni ceux d’hier, je fais référence à Jospin, n’ont pas empecher la France de dégringoler de l’echelle mondiale. Aujourd’hui 4 ou 5eme puissance mondiale, Demain 8 ou 9 eme. Alors même si eux bardés de diplôme de l’ENA, X, HEC ou IEP ne font rien de véritablement bons pour la FRance , toi Nicolas Cadene t’as pas besoin d’étaler tes diplômes qui ne sont que des papiers qui peuvent laisser croire une réelle compétence mais au final on se rend bien compte de l’erreur de telles pensées. Toi et ton article gonflés d’idéalisme et de mensonges, les gouvernants absents de réformes profitables et de combativité internationale.


      • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 13:37

        cher Nicolas le vrai, (ah ah ah) le fait d’avoir une opinion n’interdit pas un minimim d’objectivité. Nicolas (l’autre) nous apporte de nombreux éléments de reflections que tu n’apportes pas. Ta démonstration sur les diplomes est un rien confuse et hors sujet si je peux me permettre. Tout le monde s’accorde à dire qu’on se prive d’un géant européen, alors tu peux faire semblant d’être plus fort que tout le monde mais ça ne va pas loin. J’ajoute que le canard enchainé à démontré que la fusion (suez gdf) était au moins envisagée depuis longtemps ! alors la riposte aux méchants... j’appelle plutôt ça un pretexte à privatisation.


      • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 21 mars 2006 17:59

        « Nicolas le vrai », qu’est-ce que cela signifie ? Que je suis un « faux » Nicolas ? Que tu (je te tutoie vue que tu me tutoies) trouves lamentable que je puisse porter le prénom de « Nicolas » ?

        Excuse moi mais pour qui te prends tu ? Nous sommes tous égaux et tu n’es pas plus « vrai » que quiconque ! Tu m’accuses d’écrire un article orienté à gauche : et alors ?

        N’as-tu pas constaté que la rubrique où prend place ce texte est une « tribune libre » ? Ton commentaire n’est-il pas orienté ? Ais-je avancé à un seul moment la neutralité de mon article ? Non, et j’assume les idées qui y sont exprimées. Mon orientation serait gênante, si comme toi, il n’y avait aucun argument, aucun développement. Mais je ne pense pas que ce soit le cas.

        Ensuite, comment peux tu déclarer, si sûr de toi, que ce que j’écris est « faux ou idéaliste » ? Quelle vanité de ta part ! Pourtant il est clair qu’il ne s’agit pas d’une « simple » OPA hostile de Enel sur Suez, je peux t’assurer que mes dires sont fondés. D’ailleurs d’autres ont relayé cette idée, et notamment le « Canard enchaîné ». Peut-être même que tu le sais. Simplement, tu sais aussi qu’il est impossible prouver ces faits car cela mettrait beaucoup de personnes dans des situations délicates et personne ne songerait à avouer. Alors tu en profites et tu t’acharnes sur moi sans aucun motif crédible.

        De plus, je n’ai jamais dis que l’alliance Enel-Suez équivaudrait à l’alliance entre Aérospatiale Matra (je précise) et DASA. C’est un simple exemple que j’ai donné pour faire comprendre que la coopération européenne donnait de bien meilleurs résultats que le repli sur soi. Mais sans doute n’avais-tu pas saisi (je le concède, peut-être n’étais-je pas assez claire).

        Aussi, en quoi suis-je contre le consommateur lorsque j’exprime mon inquiétude quant à la concurrence entre le nouveau groupe GDF-Suez et EDF ? Tu sembles oublier que, pour le moment, EDF est un service public dans un domaine stratégique. Les prix répondent encore (ce qui est assez rare pour le notifier) à la définition de Service public : ils sont raisonnables et nettement inférieurs à ceux pratiqués chez nos voisins.

        Ne joue pas l’hypocrite, tu sais pertinemment que le consommateur français n’a aucun intérêt de voir EDF se faire concurrencer par GDF. Cela fragilisera EDF et mettra fin à de nombreux services communs à EDF et Gaz de France, et donc engendrera des suppressions d’emplois. De nombreuses expériences étrangères (il suffit de constater la situation au Royaume-Uni) ont montré que la libéralisation du secteur énergétique conduisait à des hausses considérables de tarifs, à une baisse de la qualité du service rendu aux usagers et à des scandales financiers à répétition. Etrangement, tu ne le précises pas. Alors qui est le plus malhonnête ? Car ta comparaison avec SFR, Bouygues Telecom et France Telecom n’a strictement rien à voir !

        D’ailleurs, tu occultes tout à fait l’accélération créée par cette fusion, de la libéralisation du secteur énergétique en cours au sein de l’Union européenne, alors que ce mouvement crée un environnement économique dangereusement instable et favorise la constitution d’oligopoles privés. Cela aurait pour conséquences l’absence de sécurité de l’approvisionnement gazier ainsi qu’une baisse de la diversification énergétique, alors même que l’épisode ukrainien a amené la Commission européenne (qu’on ne peut pas accuser de « gauchiste » !) a proposé de bonnes initiatives allant à l’inverse de ce que tu préconises !

        Il est encore étrange que tu ne rappelle pas que la fusion prochaine de Gaz de France et de l’entreprise Suez (faite sans la moindre concertation avec les organisations syndicales), constitue un reniement de l’engagement, pris par Nicolas Sarkozy et le gouvernement dans la loi du 9 août 2004, de maintenir la part de l’Etat à 70 % au minimum du capital de Gaz de France. Pourquoi tu n’en parles pas ?

        Si cette fusion voyait le jour, cela hypothéquerait les investissements à longs termes et l’Etat français perdrait un levier essentiel de sa politique industrielle, puisqu’il deviendrait largement minoritaire dans le nouvel ensemble (35 % ! 40 % indirectement !, soit plus de minorité de blocage), et serait privé de toute capacité à orienter la stratégie de l’entreprise en fonction de ses choix de politique énergétique.

        Enfin, ton attaque personnelle est inacceptable et d’ailleurs, cela aurait pu être considéré comme un abus sur ce débat. Je te trouve extrêmement agressif (je ne suis pas le seul semble-t-il) et mauvais.

        Je t’informe donc que je ne suis ni diplômé de l’ENA, ni de HEC, ni de Polytechnique (X) et que je n’ai qu’un troisième cycle d’IEP. Autant dire que tu ne sais pas lire. Ensuite, désolé de mettre présenté avec mes diplômes, mais il semble que la quasi-totalité des jeunes rédacteurs d’AgoraVox aient fait de même, tout simplement parce que cela permet de comprendre le parcours et les intérêts personnels et parce que nous n’avons pas « 10 » ans d’expériences professionnelles derrière nous ! Mais j’aurais pu en effet ajouter mes expériences associatives à la Croix rouge ou ailleurs. D’ailleurs, il est troublant de te lire lorsque tu annonces que Jospin, qui a créé plus d’un million d’emplois, est, en quelque sorte, la cause des maux français (depuis 4 ans, il n’y a pas eu de création d’emplois) : belle malhonnêteté de ta part, non ?

        Aussi, il faudrait que tu précises, au final, mes soi-disant « mensonges »...


      • tomgrai (---.---.254.6) 21 mars 2006 13:10

        Le sujet traité est bon mais il est franchement orienté. Je n’ai pas envie de lire la suite, il suffit de lire les premiers paragraphes pour se rendre compte que l’article n’est pas neutre....toujours les mêmes idées, les mêmes slogans et les mêmes accusations c’est tellement lassant que l’article en perd toute sa teneur...si j’avais voulu un article aussi orienté, j’aurais acheté l’Humanité. Au moins, ça a le mérite d’être écrit par de vrais journalistes


        • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 13:38

          c’est tellemet facile !

          tout le monde a une opinion, Nicolas a le mérite de n’en faire aucun mystère MAIS LUI donne des éléments, des éléments qui peuvent être discuté ! alors vous auriez du lire !


        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 21 mars 2006 18:08

          Cher « tomgrai », Orienté ? Tant que ça ? Je ne crois pas non. La Commission européenne elle-même qui est loin d’être de gauche n’est pas bien favorable (c’est le moins que l’on puisse dire) à cette fusion ! En réalité, l’opération souhaitée par la majorité n’a aucun sens et c’est le fait que certains le relèvent qui dérange certains farouches partisans de droite...

          Même à droite certains s’opposent à cette fusion (UDF), le sujet n’est pas forcément à débattre entre gauche et droite comme certains tendent à l’imposer.

          Je rappelle par exemple que l’UDF a franchement à peu près la même interprétation que moi, notamment Charles de Courson.

          En fait le débat est plus entre pro-européens (j’en suis un) et partisans du repli sur soi.


        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 21 mars 2006 18:11

          Et il n’est pas bien sympa « tomgrai » de me considérer comme un « faux journaliste ».

          Ce n’est pas bien aimable pour l’ensemble de ceux qui essayent de faire du journalisme citoyen, comme par exemple, tous les rédacteurs d’AgoraVox .


        • chouf’ (---.---.226.167) 21 mars 2006 13:52

          Votre article est partial, mal documenté et brouillon... je vais donc seulement réagir sur un seul point à moins d’user les touches de mon clavier Monsieur Cadène.

          M.Strauss-Kahn, dont vous etes le porte parole de toute evidence, vous apprendrait que si la fusion est enterinée par bruxelle, suez-gaz de france devrait se délester d’actif dans tous les secteurs auquel cette nouvelle entreprise serait suceptible d’avoir une position de monopole en Belgique notament...


          • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 21 mars 2006 18:17

            ? ?? Je ne suis pas le « porte parole » de DSK, je citais une de ses phrases !! C’est tout de même bien différent !

            Ensuite, évidemment que Bruxelles (que ce soit la Commission ou le gouvernement belge) voudra que le nouveau groupe lache des actifs ! Heureusement ! Je n’ai jamais dis l’inverse !

            Alors ne me prenez pas pour un abruti, merci ! Simplement, ce ne sera pas suffisant et ne changera pas de nombreux problèmes déjà exposés dans l’article ou mes autres commentaires.

            En tous cas, il est quand même « fou » de constater que le fait que tout était monté pour privatiser à terme GDF ne choque personne !


          • mafalda (---.---.123.57) 21 mars 2006 14:52

            Peu habituée de laisser des commentaires sur les différents articles de ce forum citoyen (que je lis pourtant assidûment), je suis cependant atterrée de la réaction de Nicolas le vrai (d’ailleurs quel égo démesuré, en quoi vous estimez vous plus vrai que quiconque, c’est d’un mépris bête et affligeant...). C’est pourquoi j’ose laisser ces quelques lignes. Tout d’abord ce média est une tribune libre et citoyenne il me semble, il offre (ce que très peu de médias font aujourd’hui) la liberté d’expression à chacun, que les opinions soient marginales, revendicatrices, consensuelles, conformistes...il y en a pour tous les goûts. Si ma mémoire est bonne :« autant de têtes, autant d’avis » nous disait Spinoza. Alors pour quelles raisons attaquer personnellement Nicolas Cadène ? Certes ces propos ne vous plaisent pas, c’est une chose, vous pouvez alors dialoguer et donner des contre-arguments, mais attaquer de front comme vous le faites avec jouissance (je le pense) le parcours personnel démontre une certaine frustration qui vous est propre. Cet article est intéressant et doit nourrir le débat et non être le lieu public d’attaques futiles qui ne servent à rien (ça ne fait pas plus avancer les choses). Si vous souhaitez lui reprocher son parcours, ayez la décence de le faire en privé...


            • PJ-BR (---.---.220.140) 21 mars 2006 15:56

              Une grosse partie de cet article reprend des informations diffusées par le Canard Enchaîné. On peut penser ce qu’on veut de cet hebdomadaire mais le fait est qu’il vérifie ses sources. La forme de cet article n’est peut-être pas optimum mais le fond est avéré.

              Les attaques ad hominem de certains (Nicolas le vrai, tomgrai, chouf’) montrent simplement qu’ils n’ont pas d’argument. Ce qui renforce la validité de cet article.


              • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 16:16

                On a tout de même le droit de s’interroger sur la nature de l’appauvrissement du patrimoine industriel et économique français par ce gouvernement. Je veux dire il ne s’agit pas de politique mais de faits. Ainsi il est avéré que les autoroutes ont été sous évaluées. C’est extremement grave et tout le monde s’en balance. Idem pour le viaduc de Millau, et maintenant cette espèce de privatisation pourrie... (et tant d’autre choses...). Il est légitime de demander des comptes ? ce qui est absurde c’est d’accepter tout sans rien dire sinon gueuler contre les gens qui disent enfin. Parce que le PS pour le coup on ne l’entend pas beaucoup sur la question. Quelle catastrophique opposition !


                • éric (---.---.117.89) 21 mars 2006 20:19

                  Soyons plus constructif :

                  Il est clair que notre gouvernement actuel privatise des services publics. Que l’on soit pour ou contre le libéralisme, finalement peu importe ici car ce qui compte c’est que le service soit mieux assuré pour le client ou le citoyen (chacun choisira son vocabulaire). Or je ne connais pas un seul pays dans lequel les producteurs d’énergie ont été privatisés qui ait vu les prix baisser ou le service s’améliorer. Et ceci pour quelques raisons simples :

                  - Qui dit entreprise privatisée, dit recherche de profits, donc il faut vendre plus cher pour créer ces profits.
                  - Ces entreprises sont cotées en bourse, elles doivent donc distribuer des dividendes à leurs actionnaires. Ces derniers réclament 15 à 20 %. Alors qu’avant, l’État ne recherchait pas le profit.
                  - Ces dividendes à verser réduisent les capacités d’investissement d’autant. Donc le service se dégrade, les équipements n’étant plus remplacés ou améliorés.
                  - Elles ne peuvent lever les fonds pour investir qu’en augmentant leur capital. Il faut alors distribuer davantage de dividendes. Et c’est repartit pour une nouvelle boucle.

                  En conclusion, les prix doivent augmenter pour mieux rémunérer les actionnaires qui ne visent que le court terme bien peu compatible avec les investissements d’entreprises qui représentent l’ossature énergétique d’un pays. Il en résulte rapidement des dysfonctionnements majeurs (Black-Out électrique, sécurité défaillante...). Je renvoie mes lecteurs aux mésaventures de l’électricité en Californie et ailleurs et aux problèmes des chemins de fer britanniques que l’État a du recapitaliser.

                  L’avenir est déjà écrit, vos factures d’électricité vont augmenter fortement ces prochaines années.


                  • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 22:48

                    ENFIN LE DÉBAT ! on attend les contre arguments des « objectifs parfaits » qui faisaient la leçon précédemment...


                    • Surpris (---.---.152.198) 22 mars 2006 02:28

                      Au-delà de la dimension émotionnelle de ce projet, qui semble vous affecter et qui me semble parfaitement légitime, je trouve votre tribune très « politicienne » sur la forme et finalement assez contradictoire et peu argumentée sur le fond.

                      Je vous propose quelques remarques pour vous livrer mon sentiment et nourrir cette discussion.

                      1. J’ai du mal à suivre votre raisonnement du 1er paragraphe (Thierry Breton veut empêcher la prise de contrôle par Enel - Mais finalement l’Etat n’a pas de stratégie - Ce rapprochement est nuisible pour l’emploi). Quel est le lien entre ces différentes affirmations ?

                      2. Dans vos remarques sur l’intervention de l’Etat et sa stratégie « secrète » autour de cette opération (il en aurait donc une alors ? ou pas ? ou peut-être ?...), vous semblez oublier que Suez est une entreprise privée, à Conseil d’administration et avec des actionnaires : cette évidence devrait vous conduire à nuancer votre opinion quant à l’absence de projet indutriel. A moins que vous ayez raison, et que ces derniers aient avant tout pour ambition d’investir leur argent dans une entreprise qui aurait vocation à servir de véhicule politique.

                      3. Votre approche des enjeux pour les consommateurs est intéressante, elle est même un peu éculée tant on nous ressert à chaque fois le même argument : je vous rappelle simplement que GDF avait déjà négocié il y a plusieurs mois une hausse de 6,4% des prix du gaz et que cette opération n’y changera rien. Demain, est-ce que les prix augmenteront mécaniquement du fait d’un rapprochement avec Suez ? Cela dépendra de beaucoup d’autres facteurs (degré de diversification des approvisionnemets, nouveaux entrants ou non sur le marché, volonté politique - et oui, synergies réelles sur le plan industriel entre les deux groupes ou pas, etc.). Pour terminer sur la question des prix, l’exemple de la Grande-Bretagne est, je pense, assez mal choisi : l’augementation très forte des tarifs s’y explique moins par les privatisations et la concurrence que par la hausse des prix du pétrole dans un pays qui ne bénéficie pas de l’effet « nucléaire » dont nous profitons actuellement : c’est d’ailleurs pour cette raison que Tony Blair a engagé tout récemment un débat sur une potentielle relance de la production atomique (qui génère environ 20% de l’électricité vs près de 80% en France).

                      4. Je ne comprends pas votre opinion à propos de la concurrence avec EDF. EDF est déjà en concurrence. EDF et GDF ont des services en commun, c’est vrai (distribution, entretien de réseaux) mais 1. ces services ne sont pas « stratégiques » et 2. je ne vois pas en quoi la fusion avec Suez empêcherait qu’ils continuent d’être mutualisés. Et puis, s’il vous plait, limitez cette tendance au manichéisme absolu : la stratégie d’entreprise ce n’est pas comme la droite et la gauche. On peut être concurrent et travailler ensemble : Suez et EDF sont aussi partenaires dans de nombreux projets (EPR, ITER) et le resteront sans doute car ces développements sont stratégiques pour les deux groupes.

                      5. Plus généralement, je reste dubitatif sur votre argument affirmant que le gouvernement éloigne les Français de l’Europe en ne respectant pas (d’après vous) les règles de la concurrence et du marché intérieur. Puisque vous semblez être militant politique, et jeune, de grâce, ne tombez pas dans les travers de vos aînés : qui peut réellement penser que les « Français » sont préoccupés par de tels enjeux ? Ce qui les préocuppe et les éloigne sans doute aussi de l’Europe, c’est certainement la crise politique, économique, sociale et culturelle qu’ils traversent tous, d’une manière ou d’autre. On est loin des règles du droit de la concurrence communautaire.

                      Pour conclure, je trouve que vous tombez vous-même dans un des travers que vous cherchez à dénoncer : l’application d’une lecture essentiellement politique à un enjeu majoritairement économique. Le politique a son mot à dire dans cette affaire mais sans doute pas, comme vous le faîtes, en instrumentalisant une actuaité industrielle (et oui, indutrielle) au profit de positions peu lisibles et avant tout réthoriques. Désolé.


                      • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 22 mars 2006 11:09

                        C’est moi qui suis désolé mon cher « Surpris ». Sans doute n’avez-vous pas saisi ce que je voulais dire.

                        Voici donc une réponse à chacun de vos points :

                        1 - Je n’ai pas dis que Thierry Breton voulait empêcher la prise de contrôle par Enel, j’ai dis que c’était ce qu’il affirmait, alors même que selon moi, ce n’est qu’une excuse pour la privatisation à terme de GDF.

                        Vous serez donc ravi de savoir que le ministre de l’économie a affirmé aux syndicats qu’il n’y avait aucun lien entre le rapprochement GDF-Suez et une quelconque OPA.

                        Cela renforce donc l’idée qu’il s’agit d’une mascarade. Certains à Bercy voulaient privatiser Gaz de France, Suez était vraisemblablement intéressée et, compte tenu de l’enjeu politique qui entoure les entreprises publiques, il fallait dramatiser à outrance, pour justifier qu’on fasse tomber la loi du 9 août 2004, selon laquelle GDF doit rester publique à au moins 70 %.

                        Donc, oui, l’Etat n’a pas de stratégie, et oui, ce rapprochement (purement politique : revenir sur un engagement pour privatiser l’entreprise) est nuisible à l’emploi.

                        2 - Que Suez soit une entreprise privée, à conseil d’administration et avec des actionnaires ne change rien ! GDF aussi a des actionnaires !

                        Mais pour Suez, il est évident que c’est un bon projet industriel. Je n’ai pas dis le contraire. L’entreprise s’agrandit, dégage des synergies, infiltre le territoire français grâce à GDF et peut directement concurrencer EDF.

                        En revanche, l’Etat perd un levier d’actions essentiel sur la politique énergétique, et les services publics de GDF seront inévitablement touchés voire parfois supprimés. L’Etat n’est pas là pour faire plaisir à une entreprise privée déjà prospère.

                        L’Etat se doit de maintenir son rôle dans les décisions stratégiques et dans des domaines fondamentaux. Il est également là pour maintenir des services publics de qualité. Enfin, il doit aussi être un moyen d’impulsion pour le développement de grands groupes européens garantissant des investissements à long terme.

                        3 - Sur votre analyse de la situation au Royaume-Uni, je ne vous suis pas complètement. En effet, les raisons que vous avancez sont exactes mais exagérées. De plus, je vous rappelle que ce pays dispose de réserves pétrolières et est un producteur de pétrole, à l’inverse de la France.

                        Ensuite, concernant la hausse des prix, vous le dites vous-même : cela dépend notamment de la diversification des approvisionnements. Cela ne va pas dans le sens des concentrations dont l’affaire GDF-Suez est un exemple.

                        Je rajouterais que la sécurité de l’approvisionnement joue également. Si l’Etat ne le contrôle plus, cela n’a rien de bon.

                        Surtout, concernant l’augmentation négociée, je vous rappelle tout de même que l’année dernière, Thierry Breton était intervenu pour bloquer l’augmentation du prix du gaz. Dernièrement, il n’était plus dans cette logique de pilotage par l’État. Voilà la différence...

                        4 - Evidemment qu’il faut travailler ensemble ! Je suis bien d’accord. Mais le partenariat n’a strictement rien à voir avec la fusion ! C’est vous ici, qui confondez un peu tout. Ma vision n’a rien de « manichéenne », elle est uniquement stratégique.

                        Dès lors qu’il y a fusion, il y aura des doublons sur les sièges, le négoce, les transports, etc. Les deux entreprises ont, par exemple, chacune leur propre entreprise de services climatiques et thermiques, qui sont d’ailleurs en concurrence. Inévitablement, l’une des deux sera supprimée. Vous voyez, partenariat et fusion n’ont rien à voir.

                        Ensuite, EDF est en concurrence au niveau des entreprises, là encore, cela n’a rien à voir. L’État a besoin de garder le contrôle de l’énergie pour assurer à la fois la sécurité des approvisionnements, l’indépendance énergétique et le service public de proximité (cela concerne les particuliers).

                        Oui, ce nouveau géant entrerait dans une concurrence frontale avec EDF, destructrice pour les salariés et pour le service public et qui pourrait conduire, à terme, à une privatisation d’EDF.

                        Mais évidemment, je le répète qu’il ne faut pas empêcher des partenariats industriels avec Total, Suez ou d’autres.

                        En revanche, l’État doit absolument garder la main sur un pôle public de l’énergie, dont le noyau pourrait même être constitué par un rapprochement entre EDF et GDF.

                        5 - Peut-être, comme vous le dites, que les Français ne sont pas préoccupés par de tels enjeux. Je ne le pense pas, ou si c’est le cas, c’est sans doute parce que les médias et l’opposition ne font pas leur travail correctement.

                        Car il s’agit de l’avenir du service public, de l’approvisionnement énergétique ; ce n’est pas rien.

                        Evidemment, que les Français sont préoccupés par la crise économique, sociale et culturelle qu’ils traversent. Mais sachez, que pour moi, tout est lié.

                        En l’occurrence, cette opération aurait des conséquences économiques et sociales graves, la première étant la suppression d’emplois.

                        Ainsi, le gouvernement, en montant une opération d’OPA « bidon », en se « moquant » donc de son partenaire italien, en se repliant sur le national au lieu de porter des politiques industrielles européennes d’envergure, ne fait, je le confirme, qu’éloigner l’Europe de ses concitoyens français.

                        Pour conclure, je ne crois donc pas tomber « la lecture essentiellement politique à un enjeu majoritairement économique ».

                        Excusez moi de vous dire que je pense que vous n’avez pas saisi le problème là où il faut.

                        Cette affaire est d’abord politique, c’est l’implication politique dans une manœuvre d’OPA truquée afin de justifier une décision (la privatisation de GDF) contraire aux engagements pris par la majorité en place : moins de deux ans après le vote d’une loi précisant que Gaz de France doit rester public au moins à 70 %, le gouvernement décide tout seul, par anticipation, que le Parlement va revenir sur cette décision par un vote à venir, selon une procédure encore inconnue.

                        Désolé, mais oui, c’est bien une affaire politique...


                      • machinchose (---.---.129.40) 22 mars 2006 11:31

                        Bravo pour la démonstration. (les perspectives n’ont rien de très encourageant)


                      • Guy (---.---.144.140) 22 mars 2006 03:37

                        Croyez vous sérieusement que si Suez n’était pas venue sur le marché de l’electricté en France, EDF serait restée tranquillement à l’abri de tout autre intervenant mondial ou européen ? Vous faites là un mauvais procès en écrivant que le gouvernement déstabilise une entreprise publique au profit d’une entreprise privée ... ou il conserve in fine une minorité de blocage essentielle dans le droit des sociétés, particulièrement dans l’hypothèse de rapprochements internationnaux futurs plus surement destructeurs d’emplois que l’immobilisme que vous semblez proner. Au fond quelle(s) solution(s) ou proposition(s) constructive(s) faites vous face à un monde qui bouge sans vous et dont vous feignez d’ignorer les mécanismes de base ?


                        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 22 mars 2006 09:58

                          Désolé de vous corriger mais l’Etat ne conservera « in fine » aucune minorité de blocage : 34,5 % (ou 40 % indirectement) n’en constitue pas une !

                          Ainsi l’Etat ne jouera plus de rôle essentiel dans l’hypothèse dont vous parlez : « les rapprochements internationaux futurs plus sûrement destructeurs d’emplois ».

                          Je ne « feins pas d’ignorer » les mécanismes de base comme vous le pensez et il y a des propositions à faire : par exemple, l’impulsion de grands partenariats entre entreprises publics et privées au niveau européen.

                          Des partenariats, cher Guy, n’ont rien à voir avec des fusions engendrant des privatisations et donc des situations oligopolistiques.

                          Et je dois vous rappeler que finalement, vous détournez quelque peu le sujet.

                          Mon propos avait pour but, avant tout, de dénoncer l’implication politique dans une manœuvre d’OPA truquée afin de justifier une décision (la privatisation de GDF) contraire aux engagements pris par la majorité en place : moins de deux ans après le vote d’une loi précisant que Gaz de France doit rester public au moins à 70 %, le gouvernement décide tout seul, par anticipation, que le Parlement va revenir sur cette décision par un vote à venir, selon une procédure encore inconnue.

                          C’est contraire aux principes de toute démocratie et c’est tout à fait différent de votre propos.


                        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 22 mars 2006 10:20

                          Petite correction sur la minorité de blocage que n’aura plus l’Etat :

                          Suez affiche une capitalisation boursière de plus de 43 milliards d’euros contre 29 milliards pour Gaz de France.

                          En cas de fusion par simple échange d’actions, les 80 % de l’Etat dans le capital du gazier se transformeraient en une participation de 32,4 % en dessous donc, de toute minorité de blocage.


                        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 22 mars 2006 10:31

                          Autre chose, il faut préciser que l’échange n’est pas encore fait. Y aura t-il une OPE (offre publique d’échange) ? A quelle parité ? Ce n’est pas parce qu’on annonce la parité (1 Suez contre 1 GDF) que cela va se faire à ces conditions.

                          Pour l’heure, l’Etat possède 80% de GDF. Il peut échanger ses actions contre des actions Suez si, et seulement si, les propriétaires des Suez l’acceptent ! Actuellement les analystes considèrent les actionnaires de Suez comme « perdants ». L’AG des actionnaires de Suez pourrait donc rejeter la fusion aux termes proposés actuellement...

                          A moins qu’une loi soit votée qui obligerait les actionnaires de Suez à céder leurs actions à un prix autoritairement fixé... Ce qui serait pour le moins étonnant de la part de Dominique de Villepin et de sa majorité.

                          Au final, la minorité de blocage serait plus que difficile à obtenir et ne suffirait de toute façon plus à l’Etat pour jouer un vrai rôle.


                        • (---.---.26.130) 22 mars 2006 16:20

                          Merci de m’avoir indiqué la différence entre partenariat et fusion... mais bon, passons.

                          Quel est le point qui vous gène le plus dans cette histoire ? Désolé encore une fois, mais on ne comprend pas très bien si c’est le fait que l’Etat soit intervenu dans le processus, éventuellement en manipulant Veolia et Enel, ou bien au contraire qu’il se désengage ?

                          Au fond, ce que je souhaite vous dire, c’est que cette affaire procède moins d’une décision de l’Etat que de la volonté des deux groupes (et des marchés) affamés à l’idée de croquer davantage de parts du riche gâteau de l’énergie en Europe.

                          Il est clair que Jean-François Cirelli poussait depuis des mois pour avoir davantage de marges de manoeuvre industrielles et que Suez commençait à se sentir bien seul au milieu d’EDF, E.ON, Endesa et autres (les fusions dans le domaine de l’énergie n’ont pas commencé la semaine dernière, elles se multiplient partout en Europe et à chaque fois les gouvernements prennent position pour les encourager ou les freiner : rien de nouveau, finalement...).

                          Le président de Gaz de France et Gérard Mestrallet ont convaincu l’Elysée et Matignon d’appuyer et d’enrober ce rapprochement pour le rendre acceptable par l’opinion. Et c’est ce qui s’est passé, certains ayant été berné au passage. Mais la réalité, c’est que ces entreprises sont industrielles, que leur stratégie est industrielle et que l’impact de ce rapprochement sera industriel (social aussi, sans doute). Le rôle de l’Etat ici a surtout été celui d’un diplomate et d’un communicant. Pas d’un stratège. La stratégie, c’est celle des entreprises, que l’on soit d’accord ou pas c’est un fait.

                          Vous avez enfin une inquiétude, réellement politique pour le coup, qui est liée à la perte de pouvoir de l’Etat en matière énergétique : c’est un véritable enjeu mais je pense que le cas EDF est un peu plus inquiétant dans ce domaine. Sur ce point en effet, il faudra être créatif pour identifier des voies nouvelles permettant d’associer croissance de l’entreprise, maintien d’un contrôle absolu sur le parc nucléaire et respect de l’équilibre des finances publiques. Et cet enjeu là ne se réglera pas en se contenant de prises de positions politiques du type « il faut tout privatiser », « il ne faut rien privatiser » ou encore « il faut re-nationaliser partiellement ou temporairement »...

                          Voila ce que je voulais partager avec vous, sans passion.


                          • Surpris (---.---.26.130) 22 mars 2006 16:21

                            Désolé, j’ai oublié de « signer » le commentaire ci-dessus, c’est chose faite !


                          • Nicolas le vrai (---.---.139.130) 22 mars 2006 19:29

                            PS : Machinchose j’avais tres envie de zapper ta réponse, seulement mon devoir de responsabilté contre la bétise humaine m’oblige à te répondre, serait-ce brièvement : Rira bien qui rira le dernier.

                            Nicolas Cadène : ta réponse m’a permis de juger de ton analyse critique, tu as eu le mérite de comprendre que mon pseudo est en réponse à ton prénom qui m’irrite car nous avons tous les deux le meme prénom, et je suis pas fier que nous portions le meme. Sur les diplomes j’avais pas regarder les autres rédacteurs, car ton article a été la premiere chose que j’ai lu, je suis tombé directement dessus par google, je ne savais donc pas que pour les rédacteurs la présentation des diplomes était de facto.

                            Ton article sur le mariage arrangé de Suez-GdF est comme tu l’as compris erroné. Faux pas seulement pour moi mais pour tout ceux qui savent où l’interet prime.

                            Maintenant je vais reprendre tes phrases une à une :

                            « Mon orientation serait gênante, si comme toi, il n’y avait aucun argument, aucun développement. Mais je ne pense pas que ce soit le cas. »

                            - Je n’ai pas chercher à te prouver le contraire par des faits ou des preuves, c’était juste une réponse acre, expression de mon dégout à ton courrier. Rassure toi désormais je vais argumenter.

                            « Ensuite, comment peux tu déclarer, si sûr de toi, que ce que j’écris est « faux ou idéaliste » ? Quelle vanité de ta part ! Pourtant il est clair qu’il ne s’agit pas d’une « simple » OPA hostile de Enel sur Suez, je peux t’assurer que mes dires sont fondés. D’ailleurs d’autres ont relayé cette idée, et notamment le « Canard enchaîné ». Peut-être même que tu le sais »

                            - Je ne lis pas des journaux orienté politiquement. Tu aurais du comprendre que je deteste les opinions à parti prise qui se camoufle comme celles étant neutre. Je déclare et confirme le fait que tu as écris des choses fausses et idéalistes. Il s’agit d’une OPA hostile « virtuelle » si tu préférere, car Enel n’a toujours pas lancé son OPA, pris de court par le mariage rapide de Suez et GdF. Après pour le terme « hostile » je te renverrai aux déclarations du président Fulvio Conti qui rappelle son intention de se débarrasser des actifs autres que Electrabel après absorption de Suez. Si celà n’est pas hostile, qu’est ce que c’est ?

                            "Ainsi la France n’a rien à y gagner ; bien au contraire. Elle accepte de privatiser (l’Etat n’aura plus de minorité de blocage) à terme un important groupe énergétique (GDF) pour une raison restée très floue : sauvegarder Suez, un groupe privé qui pouvait pourtant, avec Enel, former un géant européen. La France y perd en préférant le repli sur soi et le refus de la coopération européenne. Il est certain que cette opération dit non à l’Europe de l’énergie en refusant, sans motif crédible, le rapprochement entre un géant italien et un géant français"

                            - Ces paroles sont pour moi de l’idéalisme forcené. Je vois pas en quoi le démantelement de Suez par Enel pourrait former un géant européen et sauvegarder Suez. Après l’acquisition de Suez, Enel compte bien céder au plus offrants les actifs d’eaux et envirronnements qui correspondent pour 24% au chiffre d’affaire de Suez et qui emploie plus de 120 000 salariés pour ne se garder qu’Electrabel, filiale belge. Si une entreprise n’est pas capable de reprendre pour le tout l’ensemble de l’activité « eau et envirronement de Suez » ce qui semble logique, celle-ci sera aussi démanteler. Or seule une grosse entreprise pourrait se permettre une telle acquisition. Mais on peut facilement envisager que si l’entreprise est grosse elle risque aussi d’avoir des positions monopolistiques en France qui risquerait à nouveau de devoir démanteler l’activité eau de Suez. Dans tout les cas, ce sont des salariés de l’ex-lyonnaise des eaux en patiront. Donc ton rapprochement entre un géant français et un géant italien n’aboutit au final qu’au rapprochement entre l’italien et le belge et la dissolution du français.

                            "Aussi, en quoi suis-je contre le consommateur lorsque j’exprime mon inquiétude quant à la concurrence entre le nouveau groupe GDF-Suez et EDF ? Tu sembles oublier que, pour le moment, EDF est un service public dans un domaine stratégique. Les prix répondent encore (ce qui est assez rare pour le notifier) à la définition de Service public : ils sont raisonnables et nettement inférieurs à ceux pratiqués chez nos voisins. Ne joue pas l’hypocrite, tu sais pertinemment que le consommateur français n’a aucun intérêt de voir EDF se faire concurrencer par GDF. Cela fragilisera EDF et mettra fin à de nombreux services communs à EDF et Gaz de France, et donc engendrera des suppressions d’emplois. De nombreuses expériences étrangères (il suffit de constater la situation au Royaume-Uni) ont montré que la libéralisation du secteur énergétique conduisait à des hausses considérables de tarifs, à une baisse de la qualité du service rendu aux usagers et à des scandales financiers à répétition. Etrangement, tu ne le précises pas. Alors qui est le plus malhonnête ?"

                            - Ne joue pas l’hypocrite... c’est pas parce que nous avons le meme prénom que tu dois confondre entre toi et moi. Le consommateur français a tout interet de voir EdF se faire concurrencer par Gdf si GdF est en mesure de produire de l’électicité. Mon exemple de France telecom montre justement l’interet que les français ont eu suite à la mise en concurrence d’une entreprise étatique monopolistique face à des entreprises privées que sont Bouygues tel et SFR. EdF est dans le meme cas qu’était France télecom avant que SFR et BT arrivent. Que se passe t-il aujourd’hui ? des dizaines de milliers de personnes se désengagent chaque mois de l’opérateur historique au profit des deux autres sociétés. Preuve que l’entreprise étatique pouvait largement mieux faire à l’époque. Donc ne laissont pas EdF monopoliser notre marché national electrique, plus tot des opérateurs électriques lui feront concurence, plus tot les consommateurs y gagneront. Et quitte à choisir, je prefére des concurents Français qu’étrangers.(donc Suez-Gdf à Enel tout court) Au moins la totalité des bénéfices seront taxés en France et pas qu’une part. Pour ce qui est des prix pratiqué par EdF, s’ils sont aussi bas par rapport aux autres entreprises européennes, c’est parce que tous les français payent les fonctionnaires qui y travaillent, et même avec ça nous n’avons pas le service gratuit, mais payant. Et même s’il est moins cher que les autres pays européens, il l’est de peu. Une entreprise qui dégage des bénéfices comme EdF mais qui ne profitent qu’à ses salariés, alors que c’est toute le France qui paie leur salaires, Non merci.

                            « D’ailleurs, tu occultes tout à fait l’accélération créée par cette fusion, de la libéralisation du secteur énergétique en cours au sein de l’Union européenne, alors que ce mouvement crée un environnement économique dangereusement instable et favorise la constitution d’oligopoles privés. Cela aurait pour conséquences l’absence de sécurité de l’approvisionnement gazier ainsi qu’une baisse de la diversification énergétique, alors même que l’épisode ukrainien a amené la Commission européenne (qu’on ne peut pas accuser de »gauchiste«  !) a proposé de bonnes initiatives allant à l’inverse de ce que tu préconises ! »

                            - Désolé mais tu te contredis carrement : citation "Aujourd’hui, comme l’a encore souligné M.Strauss-Kahn, « on balaye d’un coup de plume la politique industrielle européenne ». Une fois de plus, on se replie...

                            - Car il s’agit bien de cela. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l’a encore souligné : « Protéger le marché européen contre d’autres Européens est contraire à l’Europe ». Le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a donc estimé que le projet français pour défendre Suez était un test pour la crédibilité de la Commission européenne. Et si nécessaire, l’affaire sera portée devant la Cour de Justice..."

                            - Et puis il s’agit typiquement d’un discours de gauche, d’un idéaliste. Si tu veux bloquer la libéralisation de l’energie, bloque la au niveau européen, impose à la commission européene de revoir sa copie, et d’empecher toute libéralisation, mais va pas bloquer uniquement l’union de Suez-GdF pour montrer ton desaccord qui ne changerait rien vis à vis de l’Europe sauf le fait de faire deux victimes, les deux marriés qui se sont déjà fait les voeux.

                            La libéralisation du secteur de l’energie est déjà active,l’europe ne t’a pas attendu, tu prétents que cette fusion accelererait les choses. Mais regarde autour de toi, la bataille energétique a déjà commencé depuis un moment. j’ajoute que c’est Enel qui a acceleré les choses en voulant acquérir Suez, et si Suez prefére fusionner avec GdF plutot qu’avec Enel, c’est son droit. de plus GdF n’est pas contre. Alors pourquoi bloquer un mariage que les deux entreprises souhaite et qui n’accelere pas plus la libéralisation énergétique qu’elle ne l’ait déjà.

                            "Il est encore étrange que tu ne rappelle pas que la fusion prochaine de Gaz de France et de l’entreprise Suez (faite sans la moindre concertation avec les organisations syndicales), constitue un reniement de l’engagement, pris par Nicolas Sarkozy et le gouvernement dans la loi du 9 août 2004, de maintenir la part de l’Etat à 70 % au minimum du capital de Gaz de France. Pourquoi tu n’en parles pas ? Si cette fusion voyait le jour, cela hypothéquerait les investissements à longs termes et l’Etat français perdrait un levier essentiel de sa politique industrielle, puisqu’il deviendrait largement minoritaire dans le nouvel ensemble (35 % ! 40 % indirectement !, soit plus de minorité de blocage), et serait privé de toute capacité à orienter la stratégie de l’entreprise en fonction de ses choix de politique énergétique"

                            - Pourquoi je ne parle pas de ça ? GdF est une entreprise monopolistique, or avec la libéralisation des marchés (traité de maastricht, consacré avec le refus du Non à la constitution européene car c’est désormais l’ancien qui prime) l’Europe interdit qu’une entreprise bloque sur son marché le droit à la concurrence qui est profitable au consommateur (je sais que tu ignores ce point, ou que tu veux l’ignorer). GdF tot ou tard devra vendre ses actifs comme France télécom l’a fait pour permettre à d’autres concurrent de venir proposer leur services. Si c’est pas avec Suez ca l’aurait été dans 2 ou 3 ans, je sais que les socialistes n’aiment pas s’occuper des problemes délicat et prefere attendre jusqua ce qu’on vienne les taper sur les doigts pour changer les choses. Mais là ça permet enfin à une entreprise publique de devenir privé dans les temps , en respectant les autres pays européens. Le marché de l’énergie s’ouvre en 2007, dans un an, alors pour GdF s’était une bonne occasion pour devenir privé. Pour ce qui est de ta minorité de blocage, avec 35% l’Etat reste le premier actionnaire, est de tres loin, alors au conseil d’administration c’est lui qui impose son point de vue face à tous les autres alors je vois pas en quoi c’est génant. En tant qu’actionnaire l’Etat n’orientera pas les décisions de l’entreprise mais fera en sorte que celle-ci respecte ses engagements et participe à améliorer le réseau existant (ces accords sont d’ailleurs ecris noir sur blanc). En plus comme tu semble si bien te soucier d’Electrabel, la filiale belge de suez mais si peu de Suez, les autorités belges ont acceptés de céder à une entreprise privé étrangere (Suez) la totalité de leur réseau électrique et gazier sans pour cela disposer d’une minorité de blocage. Alors les belges sont-ils fous ? ou ont-ils raison ? tu devrais d’abord les consulter avant de dire que l’Etat doit impérativement posseder une position majoritaire dans le capital.

                            « D’ailleurs, il est troublant de te lire lorsque tu annonces que Jospin, qui a créé plus d’un million d’emplois, est, en quelque sorte, la cause des maux français (depuis 4 ans, il n’y a pas eu de création d’emplois) : belle malhonnêteté de ta part, non ? »

                            - Wai et fier de l’etre, contrairement à toi, je m’interresse plus à l’emploi que toi. Pour rappel les 120 000 emplois de Suez qui sont en danger en cas d’OPA d’Enel auquel tu es favorable. Puis le gouvernement Jospin avec ses 1 millions de chomeurs de moins (pas vérifiable mais supposons que ce soit le cas) ca me fait bien rire ou pleurer (de rire) c’est au choix. Désolé mais quand on annonce, surtout pour un gouvernement socialiste, de faire le maximum d’effort pour l’emploi et ne faire qu’un million , en plus il s’agissait d’emplois jeunes donc des emplois temporaire, de fonctionnaire et que pour les jeunes, c’est minable, et je pese mes mots. Un vrai effort pour l’emploi c’est un taux de chomage entre 0-3% or avec ton gouvenrment Jospin c’est toujours restait à 9%. Si pour toi le fait que ca dépasse pas les 10% c’est une victoire alors te prétends pas socialistes, les anglais et les américains qui sont bien plus libéraliste que la France ont eux un taux de chomage bien plus bas 4,5% max. Alors les socialistes revoyaient entierement votre copie sur l’emploi, puis partez tous en amérique ça nous fera des vacances et la France pourra enfin réformer comme la nécessité l’impose.


                            • questionimpertinente (---.---.19.96) 22 mars 2006 20:48

                              Une simple question relative au « nationalisme économique » que l’on présente comme motif de la fusion Suez-GDF : depuis quand l’industrie électrique ... d’un autre pays (la Belgique) constitue-t-elle un actif stratégique pour la France ? Les activités dans le domaine de l’énergie de Suez-Electrabel en France sont dérisoires par rapport à celles en Belgique. Dans le cas concret, il ne s’agit donc pas de « patriotisme économique par création de champions nationaux », mais d’impérialisme économique pur et simple soutenu par l’Etat français. L’offre potentielle d’Enel sur Suez est au moins aussi intéressante pour le marché européen (le seul cadre de réflexion pertinent) que le mariage GDF-Suez


                              • Nicolas le vrai (---.---.139.130) 22 mars 2006 23:17

                                Toi ça se voit que t’es italien sans regarder ton pseudo. Je sais que la « tentazione » est grande en Italie de manger Suez, une grande entreprise étrangère, histoire de vous dire que vous aussi vous etes capable de faire des grosses OPA. Le probleme c’est pas qu’Enel achete Suez, comme BNP la fait pour BnL (Banca nationale del Lavoro) mais qu’Enel respecte Suez. Or c’est pas le cas, Enel veut acheter Suez pour s’emparer d’Electrabel puis de vendre « le reste » aux entreprises les plus offrantes, on parle du fonds de pension australien Macquarie. C’est normal que Suez se defende et quelle refuse absolument toute discussion avec Enel. De plus Enel ne connait la Belgique que de nom, elle n’a jamais travaillé, discuté avec Electrabel avant mi-février. Alors que Suez travaille avec les belges depuis plus de 10ans, Avant Electrabel c’était Tractebel et Distrigaz, Suez a pu au bout de 10 ans (novembre 2005)faire fusionner les deux grosses sociétés belges pour en faire plus qu’une Electrabel. Et maintenant Enel arrive comme une fleur des champs et veut acheter Electrabel. Impossible.

                                De plus meme si Electrabel est belge et pas français, c’est avec la France et Suez que les Belges ont cédés leurs entreprises gazieres et electriques, c’est avec la France qu’ils ont signés des accords tres délicats, ils nous font confiance (nous = les français).


                              • questionimpertinente (---.---.12.55) 27 mars 2006 22:07

                                Je constate que la réaction à ma question ne consiste qu’en une suite de généralités. Je répète donc ma question : en quoi l’activité énergie de Suez (réalisée à 95 % hors de France) est-elle plus stratégique pour Suez (et la France) que pour l’Italie (où Electrabel dispose de davantage de capacité qu’en France), ou pour la Belgique (l’essentiel du parc de production) ?


                              • Nicolas le vrai (---.---.2.4) 30 mars 2006 17:08

                                Deja ta question est tres mal formulée, je ne la comprends pas. Alors je vais essayer de répondre du mieux que je peux en esperant que ma réponse correspond à ta demande.

                                Je vais donc reexpliquer un point de détail que tu n’a pas compris. Suez a acquis Electrabel morceaux par morceaux au bout d’une période de 10ans, les parts que possédait Suez dans l’energie belge constitue l’essentiel de son capital. L’activité « eaux, envirronment et recyclage de déchet » est sa deuxieme activité. Alors oui Suez réalise plus de 90% de son energie hors de france (un peu comme Mittal qui réalise la totalité de son chifre d’affaire hors de son pays d’origine) Ainsi Suez réalise une bonne part de son activité en Belgique plutot qu’en France.

                                Pour t’aider à voir ce qu’est Suez je vais te le dire comme ça : Suez est une holding financiere (la maison-mere) d’electabel et de La lyonnaise des eaux (déchets, eaux et environement). Electrabel correspond à son « activité energie » et se situe en Belgique et La lyonnaise des eaux correspond à son « activité eaux et envirroenement » et se situe essentiellement en France. Suez est une société cotée en France même si la moitié de son activité se situe en Belgique.

                                Explications sur Enel : Les italiens veulent acheter Electrabel pour se devellopper hors de leur territoire, je comprends tout à fait, mais les italiens n’ont jamais travailler avec des belges, n’ont jamais investit en belgique, n’ont jamais coopérer avec Suez, alors Suez ne voit pas pourquoi ils vendrait leur principale filiale à Enel. Suez n’a pas du tout envie de vendre Electrabel.

                                Comme quand tu veux acheter quelquechose, tu demandes au vendeur s’il désire te le vendre. Si le vendeur veut pas vendre alors tu peux pas acheter. Ici Suez ne veut pas vendre Electrabel, alors le seul moyen pour Enel c’est d’acheter le vendeur avec. Le vendeur (Suez) se défend et c’est normal. Le probleme aujourd’hui c’est que Suez a acheté Electrabel aux belges avant les italiens. D’ailleurs les belges n’aurait jamais vendu les parts qu’ils avaient dans Electrabel a Enel, car Enel n’a jamais traité, investit dans les réseaux electriques et gaziers avec les collectivités locales belges, pas comme Suez qui en plus d’avaoir investit dans les réseaux pendant 10 ans, s’occupent aussi de collecté les déchets, approvisioner les villes belges en eaux.

                                L’energie est très stratégique pour Suez car Suez est une groupe energétique comme Enel ou Edf. Donc Suez achete aussi des entreprises productrice d’energie. A la difference d’EdF ou Enel, Suez est ausi présente dans une autre activité autre que l’energie (l’eau, les dechets), mais c’est pas parce que Suez est aussi presente dans l’eau et donc n’est pas un « pure player » dans l’energie que Suez ne doit pas exister et concurrencer en europe les autres grands groupes energétiques. Donc « l’activité energie » compte autant pour Suez que ça pourrait compter pour Enel ou d’autres groupes comme E-on, hyberdrola etc etc. Sauf que Suez a acheté Electrabel aux belges avant les italiens.


                              • machinchose (---.---.129.40) 24 mars 2006 08:25

                                Nicolas le vrai, au lieu de dire des bétises essais de reflechir un peu, je viens de relire ton passage sur les taux de chomages anglais et américains... une fois le rire (sinistre) passé j’ai envie de te demander avec un peu d’insistance soit d’ouvrir les yeux (il a été démontré ici et ailleurs que ces taux sont aussi vrais que J. Chirac est un homme politique intègre et que l’opération pieces jaune rapporte plus qu’elle ne coute) soit de cesser de l’ouvrir pour dire n’importe quoi. Ou sont les créations d’emplois depuis 4 ans ?? le nombre de RMIstes explose, la france s’enfonce dans la précarité... qui est malhonnête ? la france allait elle mieux il y a 5 ans ou aujourd’hui ? objectivement ? d’un point de vue international et intérieur ? d’ou tu sors que la france entière paie les salaires des salariés d’une entreprise bénéficiaire ? le fait que Total soit une entreprise qui dépossède des pays de leur richesse et manipule un besoin vital et bénéficie du soutien de l’état pour faire des bénéfices monstrueux qui ne bénéficie à personne ça c’est plus normal ?

                                ta reamarque sur le canard enchainé est tellement stupide. TOUS LES JOURNAUX SONT ORIENTÉS (heureusement) le seul truc c’est leurs arguments. Le canard enchainé est RAREMENT TRAINÉ DEVANT LES TRIBUNAUX... pourtant les affaires qu’il dénonce (preuves à l’appuis) sont grave. Les premiers lecteurs de ce journal sont TOUS LES POLITIQUES de droite comme de gauche. Ne pas lire les journaux engagés c’est ne pas lire du tout la presse. Même 20 minutes n’est pas très neutre, ne parlons pas de l’AFP et de ses fameuses dépêches... l’important c’est le contenu : l’information du canard enchainé est FIABLE l’analyse qui suit tu n’es pas obligé de la soutenir c’est tout.

                                Voilà. du coup le reste de l’argumentation (sujet sur lequel j’avoue sans trop de problème mon ignorance mais aussi mon interet brulant) me parait entaché pour le moins de très sérieux doute. EN effet de ce que je connais je constate que dès que quelque chose te dérange tu le mets de coté. « le canard enchainé PROUVE que c’est une grosse mascarade, je m’en fous je ne lis pas la presse engagée » facile. idem pour les bilans gouvernementaux...


                                • Nicolas le vrai (---.---.105.172) 24 mars 2006 14:22

                                  Machinchose, Tu n’es rien, ton pseudo est à l’image de ce que tu dis : du machin, des choses, mais rien de concret, rien de rien

                                  Si les taux de chomage aux States et en Angleterre sont faux, alors prouve le ! Demande toi pourquoi la France sait mieux que les autres compter le nombre de chomeurs. Pourquoi les modèles statistiques français sont mieux que ceux américains ou anglais ? Encore un discours de gauche qui croit que la France c’est mieu partout. Les américains 4.5% de chomeurs, les anglais pareil et les français 9.8%.

                                  Si ya pas de créations d’emplois depuis 4 ans je le reconnais c’est la faute au gouvernement, au président car ceux sont eux les responsables mais la cause c’est le fait que l’opposition s’acharne à contrer toutes réformes, rien ne peut passer. En france ce qui gouverne c’est pas le gouvenrment mais les syndicats qui s’oppose à tout systématiquement. Les syndiqués sont bien contents d’avoir des emplois et donc s’oppose à toutes réformes qui les mettraient en difficultés, mais des réformes sont obligatoires si on veut aider ce qui n’ont PAS de travails a en avoir. Refléchi à ça espece de machinchose !!

                                  Si Total fait des bénéfs, j’en suis le plus heureux, au moins elle licencie pas et elle est imposé à 33.33% sur ces bénéfices (l’impot sur les société le plus élevé au monde) ce qui permet à la France de payer ses fonctionnaires et ses députés socialistes comme tu les aimment tant. Alors sois content que Total fasse de tel bénéfice.

                                  Ton canard enchainé, ca serait plutot toi qu’on devrait enchainé, ta bétise devrait etre stoppé. Je lis pas le canard enchainé mais je lis d’autres jaournaux, L’express, le figaro , les echos, la tribune, Challenges et des journaux sur le net, j’ai pas à lire l’humanité, la croix ou ton canard. Ya pas que le contenu dans un journal qui compte mais aussi son aspect et sa fidélité, j’aime lire les autres journaux pour ses raisons, alors me barbe pas avec ton canard.


                                • machinchose (---.---.129.40) 24 mars 2006 15:57

                                  quelle opposition ??? tu as vu la majorité ? l’opposition ne peut rien

                                  c’est toujours la faute des autres quand c’est la droite et la faute de la gauche quand c’est la gauche.

                                  je n’ai pas dit que nos taux de chomages sont bons j’ai dit que les anglais et américains ne le sont pas. cf les nombreux articles sur le sujet ici même. par cet auteur et heu... un autre dont j’ai oublié le nom qui avait lancé quelques débats interessant sur les statistiques...

                                  pourquoi « reforme » serait forcement un concept de droite synomime de destruction. Jospin a pas mal réformé et ça a été plutôt efficace.

                                  en gros tu ne lis que les journaux des groupes lagardère et dassault. ... et tu n’as même pas l’intelligence de te poser trois questions ?? c’est incroyable !

                                  personne n’interdit à personne de poursuivre le canard s’il ment. tu ne le lis pas parce que tu ne veux pas savoir. c’est tout. moi aussi je les lis tes journaux mais j’en lis d’autre aussi.

                                  je ne suis sans doute rien ça franchement ça ne regarde que moi et je crois que tout le monde s’en balance.

                                  donc ouvre les yeux et confronte toi à la réalité et cesse de croire que tu sais ce que je pense. Tu n’en as pas la moindre idée. par exemple : je ne pense pas du tout que le france c’est forcement mieux qu’ailleurs mais je ne suis pas stupide au point de croire que le pays develloppé qui a le plus fort taux de population carcerale (et de très loin) est un modèle de réussite (pour ton information je parle des etats unis, qui gagne pas mal dans les statitique du chomage grace à un fort emprisonnement -et ce n’est pas moi qui l’invente tu peux vérifier tout seul comme un grand)


                                  • Grangier (---.---.47.85) 4 avril 2006 12:56

                                    Mariage arrangé je ne sais pas, Il faut quand même savoir que Enel est pour sa part sur-protégé par la légisaltion italienne, et donc à l’abris des « prédateurs » d’europe ou d’ailleurs. Dans ce contexte on peut difficilement reprocher quoi que ce soit au autres acteurs de ce dossier.


                                    • machinchose (---.---.129.40) 4 avril 2006 13:25

                                      mes camarades sont cons donc j’ai le droit de l’être est donc la nouvelle ligne économique de notre gouvernement ?


                                    • Grangier (---.---.61.82) 7 avril 2006 10:26

                                      Non mais ne pas se laisser piller par un groupe lui même surprotégé par son gouvernement me parait pour le moins normal.


                                    • machinchose (---.---.129.40) 7 avril 2006 10:44

                                      sauf si c’est nous même qui avons organisé la chose... Pour maquiller en protection ce qui n’est qu’une privatisation boiteuse.


                                    • Grangier (---.---.50.14) 21 avril 2006 12:05

                                      Enfin nous sommes d’accord sur un fait : Enel est une grosse boite pleine de vide.

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