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Accueil du site > Tribune Libre > Crimes d’honneur en Belgique : autre temps, autres moeurs (...)

Crimes d’honneur en Belgique : autre temps, autres moeurs ?

Un fait divers banal, qui arrive bien souvent, et qui pose question.

Le 3 mai dernier, dans une rue de la petite ville belge de Huy, et devant une école technique, avant la sortie des élèves. Ca, c’est pour le décor.

Des coups de feu retentissent. Sous les yeux des badauds, pensionnés jouant aux cartes et de quelques élèves dans la cour de récréation, un homme s’affale sur le sol. L’épilogue d’un drame appréhendé comme familial est joué.

Un homme, Sedat, qui arpentait le trottoir, a été accosté par une voiture qui s’est arrêtée à sa hauteur. A bord, son beau-frère et un autre membre de la famille entament une discussion rapidement envenimée. L’un des deux sort une arme et tire à bout portant sur la tête du piéton. Celui gît là, avec des balles dans la tête.

Sedat Ibrahami gisait sur la route à l’arrivée des secours. Maintenu artificiellement en vie, le jeune homme a été transporté en hélicoptère au CHU de Liège, où il est décédé.

L’agresseur, un Albanais de 43 ans, est ensuite allé se rendre à la police toute proche. Il présente son acte comme un crime d’honneur. Sedat, qui allait fêter son 29e anniversaire deux jours plus tard, venait de quitter sa femme. Un abandon vécu comme une trahison par la famille de cette dernière, qui a voulu laver l’affront.

Rideau.


"Aujourd’hui, il y avait du monde dans la cour car c’était notre journée sportive. Une voiture était là, les gens discutaient entre eux, puis il y a eu les coups de feu. On a fait rentrer tout le monde au réfectoire", raconte Agostino, 19 ans, élève de 5e.


Consternation dans le quartier : devant une école, ça fait toujours mauvais genre, et ne laisse pas indifférent.


Affaire "banale". Exceptionnelle ? C’est à voir.


Faut-il relever cette histoire dans ces colonnes ? Je me suis posé la question.


Nous sommes dans une enceinte de discussions, et une réflexion s’impose.


Pour raison de famille, les mœurs de certains Européens restent ancrées à tel point qu’on oublie qu’on a quitté son pays natal, et que les règles doivent correspondre à son environnement. Vivre en bonne coopération, en bonne compréhension avec le pays d’accueil devrait être une règle de base. Pas de racisme, du tout, dans ces mots.


Il est possible que dans certains pays, laver l’honneur constitue une obligation, et de ce fait ne puisse donner lieu qu’à peu de punition des auteurs. Les vieilles habitudes ne devraient-elles pas être remisées au vestiaire ? Garder ses coutumes, ce n’est pas cela.

Les problèmes d’immigration que nous voyons de plus en plus sur la table des dirigeants de nos Etats occidentaux ne devraient-ils pas trouver une partie de solution après avoir fait un effort de connaissance des règles des candidats immigrants pour stigmatiser les différences et pouvoir les mentionner avec emphase ?


Un ordre intérieur reste bien le manuel de bonne intégration.


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73 réactions à cet article    


  • (---.---.44.111) 4 mai 2006 11:23

    « Crimes d’honneurs en Belgique : autre temps, autres moeurs ? »

    Non ! Autre culture !

    Le réglement de comptes sanglant fait partie intégrante de l’« enrichissement » que nous procure, à tous, le multiculturalisme.

    Au même titre que l’excision, le ramdam du Ramadan, le kebab et les sacrifices rituels effectués par des prêtres vaudou dans le XXe arrondissement de Paris et autres lieux de haute et antique civilisation.

    Et la justice belge ne devrait pas s’en mêler. Du moment que ces gens font leurs cochonneries entre eux, ça ne fait de mal à personne. D’une certaine manière, c’est pareil que le mariage homosexuel, on pourrait dire...


    • Cordialement (---.---.19.225) 4 mai 2006 12:43

      Bonjour,

      Tout à fait d’accord avec vous ! Mais entre nous, si chaque Albanais pouvait tuer un ou deux de ces pédophiles de Belges avant de se faire descendre pas ses congénaires, ça serait pas plus mal hein ! Il faudrait construire des camps pour ces gens-là.

      Et ne me parlez pas du Kebab ! Une insulte à la démocratie, à la république et à la laïcité ! Une chance que des gens courageux et lucides comme vous dénoncent le Kebab ! Une belle leçon donnée aux angéliques et autres droits-de-l’hommistes de tous bords.

      Cordialement.

      PS : Humour noir, quand tu nous tiens...


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2006 13:47

      Bonjour, D’entrée de jeux, j’annonçais la couleur : je ne veux pas parler de « racisme ». Les cultures ont toutes de bonnes raisons de subsister et d’exister. Cela forme le pluralisme riches en idées de toutes sortes. Cela fait sortir sans bouger, des vacances à bon marché, de l’exotisme, j’aime. Ce que j’aime moins c’est que les « tares » d’un système se présentent, subtepticement, en même temps au portillons incidieusement sans dire son nom. Le crime est de celles-là. Je suis un peu « fleur-bleue », dirons certains. Je répondrais que j’ai bêtement l’instinct de conservation toujours ancré dans mes gènes. A+


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2006 13:50

      Bonjour, D’entrée de jeux, j’annonçais la couleur : je ne veux pas parler de « racisme ». Les cultures ont toutes de bonnes raisons de subsister et d’exister. Cela forme le pluralisme riche en idées de toutes sortes. Cela fait sortir sans bouger, des vacances à bon marché, de l’exotisme, j’aime. Ce que j’aime moins c’est que les « tares » d’un système se présentent, subrepticement, en même temps au portillon insidieusement sans dire son nom. Le crime est de celles-là. Je suis un peu « fleur-bleue », dirons certains. Je répondrais que j’ai l’instinct de conservation toujours ancré dans mes gènes. A+


    • Karl (---.---.48.199) 4 mai 2006 17:57

      Bonjour,

      Pourquoi le tueur n’a t-il pas manifesté au commissariat son désir de commettre un meutre avant de passer à l’acte ? Tout simplement parce qu’il n’ignorait pas la loi qui lui défendait de commettre cet acte. Autrement dit, au delà du simple fait culturel et du poids familial sur les épaules de cet individu, cet acte est révélateur du refus qu’ont en elles certaines des populations d’immigrés pour s’intégrer dans les sociétés occidentales civilisées.

      Cordialement. François, 23 ans. (Un élève de 5e qui a 19 ans : cela m’intrigue !).


    • Sandra (---.---.1.192) 17 mars 2007 22:29

      je trouve ça scandaleux que l’on puisse comparer mariage homosexuel et crime d’honneur qui reste malgré tout un crime !!! pour moi c’est tuer sans preuve ni raison valable. Les homosexuels eux ne font de mal à personne à ce que je sache !


    • Scipion (---.---.44.111) 4 mai 2006 13:05

      « Et ne me parlez pas du Kebab ! Une insulte à la démocratie, à la république et à la laïcité ! »

      Moi, je dirais à l’hygiéne, au bon goût et à la civilisation... Mais enfin, à chacun ses valeurs smiley)


      • Grostêtard (---.---.9.167) 4 mai 2006 13:30

        Le kebab n’est pas moins une insulte à la civilisation que le jambon-beurre... Vous dites un peu n’importe quoi, non ?

        En fait ça doit être de l’humour trop civilisé pour moi...


      • Cordialement (---.---.19.225) 4 mai 2006 13:42

        Bonjour Grostêtard,

        Ne vous en faîtes pas, Scipion plaisante. Cet homme est en réalité un modèle d’ouverture et d’humanité. Je sais bien qu’on ne s’en rend pas bien compte en lisant ses messages de raciste fasciste pourri, mais ne vomissez pas, ce n’est qu’une impression.

        Vous ne pensiez tout de même pas que quelqu’un pouvait être assez débile pour considérer le kebab comme une insulte à la civilation quand même ! Non... Ce genre d’idiot n’existe pas voyons !

        Cordialement.


      • Daniel Milan (---.---.162.244) 4 mai 2006 14:04

        Je ne vois pas ce que l’alimentation a à voir avec la démocratie !Mais bon, tout est bon pour nos morpions islamophobes !


      • (---.---.40.225) 4 mai 2006 13:41

        C’est vrai que les crimes d’honneurs sont un specificité bien albanaise (pour pas dire arabes, pour pas dire musulmane, donc pour pas dire integristes). C’est vraiment pas le genre des Italiens par exemple ou meme des corses ...

        Pathétique.


        • (---.---.40.225) 4 mai 2006 13:45

          Vos attaques contre le Kebab sont injustes et infondés !

          Le Kebab c’est tres bien intégré à la republique !

          vous croyez qu’on le sert avec de la mayonnaise bien française et des frites bien belge en Kebabilie ????

          Non mais !


        • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 4 mai 2006 17:20

          Oui, le kebab est tout aussi bien intégré que le hamburger dont tout le monde se fout. Et même mieux : il y a de la vraie viande, dedans (pas toujours fraîche, quant même, ça dépend des lieux).


        • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 4 mai 2006 17:24

          « C’est vrai que les crimes d’honneurs sont un specificité bien albanaise (pour pas dire arabes, pour pas dire musulmane, donc pour pas dire integristes). C’est vraiment pas le genre des Italiens par exemple ou meme des corses ... »

          Oui, effectivement, par moment, avant de chercher à critiquer les familles immigrés qui ne respectent pas les règles de la République, on peut déjà critiquer les milieux régionalistes qui ont du mal à assimiler ces règles...

          Ce que dit l’enfoiré tombe naturellement de bon sens : ce genre de vendetta ne doit pas avoir lieu en Belgique... mais ne doit pas avoir lieu en Albanie et dans n’importe quel autre pays qui se prétend civilisé, d’ailleurs. En plus, tuer pour un divorce, c’est vraiment primitif comme réglement de comptes...


        • (---.---.21.120) 4 mai 2006 14:18

          Ca rejoint un peu l’article sur l’eugénisme : quand on met la technologie (voiture, arme à feu) au service de coutumes qui n’y sont pas adaptées (divorce, « honneur de la famille »), avec un peu de violence et d’actions fondées sur les sentiments plutôt que la raison, on arrive à de tels drames.

          Et ce n’est pas sûr que ce crime soit accepté dans les coutumes d’origine de ces gens-là. Un meurtre est un meurtre.

          Sur la territorialité : ce n’est pas parce que si c’avait été ailleurs qu’on aurait rien pu faire que l’on ne doit rien faire si c’est « chez nous ». Au contraire, si c’est chez nous, raison de plus pour agir ; si c’est ailleurs, il faut faire ce qu’on peut, et le dénoncer.

          Bien sûr il y aurait de l’ingérence. Mais il me semble que ça va avec le niveau d’études moyen d’une population. Quelqu’un a des informations sur cette corrélation, d’ailleurs ?


          • faxtronic (---.---.127.73) 4 mai 2006 14:33

            Ah le kebab, dit aussi pita en belgique. Voila un exemple d’integration reussi. J’ai même inventé le kebab-jambon. Un delice


            • faxtronic (---.---.127.73) 4 mai 2006 14:36

              Je propose un duel scipion-milan, pour s’amuser, pour voir qui a la plus mauvaise foi. J’adore la mauvaise foi, cela me rappelle le pays de mon grand-pere(la corse). vous avez le choix des armes. Ou alors on vous lance un troll. Cela peut être marrant...


            • Daniel Milan (---.---.162.244) 4 mai 2006 14:41

              Tu sais Faxtronic... J’ai passé mon adolescence en Corse et j’en conserve la nostalgie... J’habitais à Luzzupéu, un petit hameau de Calinzana... Eh ouais !


            • faxtronic (---.---.127.82) 4 mai 2006 17:40

              Un corse m’est tout de suite bien sympathique, bien que je crois a mon avis que tu exageres dans tes propos. Moi je ne suis pas corse car les racines sont lointaines, mais mes grands-parents le sont. ils sont vieux et vivent la plupart du temps en haut de leur tour, a Ajaccio


            • who_cares (---.---.54.75) 4 mai 2006 15:07

              Quand on parle « d’honneur » il faut voir où il est placé par les gens qui viole ou tue en son nom.

              Ayant récemment le livre d’une jeune pakistanaise Mukhtar Mai : « Déshonoré » dont voici un bref résumé (LE MONDE - 17.01.06) on peut avoir une bonne idée de ce qui peut se cacher derrière ces « crimes d’honneur ».

              Cette histoire commence le 22 juin 2002, dans le village de Meerwala, dans le district du Muzaffargah, au sud de la province du Penjab, dans l’est du Pakistan. Les Gujjar, caste de paysans pauvres à laquelle appartient la famille de Mme Mai, voisinent avec les Mastoi, puissante tribu de fermiers qui impose sa loi féodale à tout le monde, policiers compris. Ce jour-là, les Mastoi accusent le frère de Mukhtar, le petit Shakkur, âgé de 12 ans, d’avoir flirté avec une fille de leur clan. Ils réunissent, le soir même, la jirga, tribunal coutumier auquel participent exclusivement les hommes du village. Pour réparer l’offense que les Mastoi estiment avoir subie, une femme Gujjar doit être sacrifiée.

              Cette femme, c’est Mukhtar. Agée de 28 ans à l’époque, divorcée, sans enfant, la jeune paysanne illettrée n’a pas le choix. Elle est tellement « ignorante des lois et de (ses) droits » qu’elle pense « n’en avoir aucun ». Quant à la sentence, elle ne souffre pas de discussion ni la moindre réserve - pas même celle du mollah, le notable religieux local. Mukhtar Mai est condamnée à être violée par des hommes de la tribu Mastoi. (sans parler de son petit fère qui s’est fait violé également).

              Tout peut servir de prétexte à ces bourreaux pour « justifier » le fait d’abuser de femme ou d’enfants ou tout simplement de les tuer. Tout ça pour satisfaire leur soif de pouvoir.

              Le combat de cette femme devient curieusement non pas la vengeance, mais l’alphabêtisation des petites filles et plus généralement des enfants, car elle comprend que c’est par là qu’il faudra passer pour influer positivement sur les générations futures.

              (Les femmes sont en effet sciemment tenu dans l’ignorance, pour mieux pouvoir être conditionnées à la soumission de tous ces mâles : le simple fait pour une femme de regarder un homme dans les yeux est considéré comme une provocation)

              Prendre l’alibi de la conservation de sa culture ou de sa religion pour justifier de tels actes est tout simplement inadmissible.

              Doit-on toléré l’intolérable au nom de la tolérance ?

              Ou est l’honneur dans tous ça ? Je crois en effet l’honneur est parfois prétexte à bien des horreurs.

              Je ne parle même pas de l’infanticide de la nouvelle de Prosper de Mérimée « le fils de Mattéo Falcone » ... et encore une fois au nom de l’honneur !

              L’honneur a vraiment bon dos ces derniers temps !


              • Daniel Milan (---.---.162.244) 4 mai 2006 15:21

                On peut aussi faire l’inventaire des crimes d’honneur commis par des des Chrétiens, des Bouddhistes, des Brahmanes etc Mais cela ne pourrait alimenter l’ islamophobie de certains obsédés !


                • RAMSAY (---.---.244.5) 4 mai 2006 15:57

                  Le crime d’honneur est intimement lé à une structure bien connue des ethnologues, le clanisme. La vendetta s’est épanouie sous toutes les latitudes et souvent, est le fait de peuples montagnards. Le clanisme est aussi à la base du fonctionnement mafieux, qui implique des structures familiales et des systèmes de hiérarchies et d’allégeances bien particulier.

                  En Europe méridionale, la Corse, la Sicile, la Sardaigne ont toujours connus ce type de justice qui ont fourni matière à littérature (Colomba de Mérimée, entre autre).

                  Le cas de l’Albanie est très particulier. La vendetta y est extrèmement codifiée et s’apparente à un véritable code pénal (Kanun). Tout y est fait cependant pour que la peine de mort ne soit appliquée qu’à titre exceptionnel.

                  Je pense cependant que l’auteur de l’article a voulu faire du sensationnel bon marché avec, sous couvert d’un appel à la réflexion, un soupçon discret de xénophobie (attention à la loi Gayssot) mais qui rappelle toutefois les campagnes de l’Action Française autrefois contre les immigrés italiens, si prompts à jouer du couteau quand on regarde leurs filles..

                  Rien de bien nouveau.

                  RAMSAY


                • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2006 16:49

                  Ramsay, Vous n’avez pas lu l’article comme il se doit. Pas de sensasionnalisme à bon marché et pas de couverture de xéno, non plus. Je dis et je le répète : je respecte les communautés avec leurs coutumes telles qu’elles sont. Pas de racisme. Nous ne sommes tous que des descendants de peuples de toutes origines. Il en sera toujours ainsi et c’est tant mieux. Compris ? Ce que j’ai voulu remettre à la surface et que la presse ne fait pas état dans sont travail d’annonce objective, c’est que dans tout environnement il y a un « Ordre Intérieur » de vie en commun, que l’on doit signer, comme dans un immeuble à appartement que vous avez acheté par exemple. « Ordre intérieur » que le criminel a d’ailleurs compris puisqu’il s’est rendu à la police, mais qui a été rejeté à la base de l’acte. A+


                • faxtronic (---.---.127.73) 4 mai 2006 18:28

                  Ordre interieur ? L’ordre et la société existent pour que le meurtrier en puissance ne frappe pas, pas pour qu’il se rende apres avoir fait son crime. Il se peut que dans certaine société la vendetta fut ou soit à l’honneur, la corse en est un exemple et ce n’est pas à son honneur. Le meurtre pour l’honneur est un crime. Qu’il soit punis comme un crime et n’en faisont pas tout un plat. On tue d’habitude pour des raisons futiles (par exemple un lecteur de mps3 surement plein de pop flamande aaaargh...), et cela depuis toujours, ou bien parceque sa femme se fait culbuter par un autre gentlemen. Ne faisont pas une montagne parcqu’un nouvau pretexte debile existe. Punissons avec severité l’acte.


                  • Scipion (---.---.44.111) 4 mai 2006 18:37

                    "Le kebab n’est pas moins une insulte à la civilisation que le jambon-beurre... Vous dites un peu n’importe quoi, non ?

                    En fait ça doit être de l’humour trop civilisé pour moi..."

                    A mon avis, c’est plutôt une question d’anosmie... Faudrait consulter... Si ça sert à quelque chose, j’en sais rien, à vrai dire...


                    • ramsay (---.---.202.160) 4 mai 2006 18:47

                      « ordre intérieur que l’on doit signer »

                      J’ai du mal à comprendre la pertinence de ce concept face à l’existence, non seulement en Belgique mais tout pays, de codes de lois qui définissent et établissent un ordre de sanctions pour tout ce qui relève des infractions, crimes et délits.

                      S’il est vrai que des groupes (familiaux, ethniques sociaux) obéissent parfois à des règles internes qui les font entrer en conflit avec les lois d’un territoire donné, ils sont normalement sanctionnés, dans un état de droit selon les codes en vigueur. et comme « nul n’est censé ignorer la loi » il n’est donc pas judicieux d’en rajouter.

                      Je persiste à croire pour ma part que le caractère exotique de cette affaire a été judicieusement choisi. Pourquoi ne pas évoquer par exemple, des familles flamandes ou wallones qui vivraient selon des règles propres (valorisation de l’inceste, comportements criminels..) en désaccord total avec les lois belges.

                      Evoqueriez-vous face à de tels cas la nécessité de votre « pacte de vivre ensemble » ?

                      Je ne le pense pas.. Et pourtant ce type de cas, s’il est, dans les statistiques criminologique largement supérieur à ces vendettas folkloriques, il ne revêt pas le même intérêt politique.

                      Dans un tel contexte, face aux difficulté qu’à l’Europe à se constituer en instance supranationale, si la peur savamment entretenue de l’extra communautaire ne représente plus le seul ciment capable de maintenir l’édifice lézardé.

                      RAMSAY


                      • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2006 19:16

                        Ramsay, J’ai volontairement utilisé le concept « Ordre Intérieur » pour faire comprendre par des mots plus concrets ce que l’on manquerait si des règles de conduite n’étaient pas respectées. Les vocables « Loi » et « Justice » sont évidemment plus précis mais souvent galvaudés car trop loin de ce que ressent comme nécessaire chacun d’entre nous. Parce que souvent inefficace ou trop tardive dans son efficacité, la Justice est souvent dénigrée et fait peur dans sa rigueur mal comprise. Le « pacte pour vivre ensemble » est une obligation et doit être invoquée dans tous les cas de figure. Blanc, jaune, noir, vert... Français, flamands & Co. En remontant à nos ancêtres, nos chers animaux, ils ont ces préceptes dans leurs gènes. A de rares exceptions près, nul animal ne tue un autre animal de la même espèce. Cela s’appelle l’instinct de conservation de l’espèce. Nous nous sommes plus malins. Nous on aime bien se taper déçu, se faire la guerre, se pointer du doigt entre gens qui n’ont pas la même apparence. J’ai sorti cette affaire du chapeau et pas une affaire belgo-belge parce qu’en principe, comme vous le dites, nous ne sommes pas sensé ignorer la loi. Ce qui n’est pas le cas pour les gens d’autres cultures qui sont encore lourd de passé révolu chez nous. L’Europe, en effet, c’est un gros morceau à mettre en place. Pas facile de jouer les mêmes notes avec d’autres instruments.


                      • faxtronic (---.---.183.158) 4 mai 2006 19:54

                        L’europe, la competition entre les culture (il est vrai que nous somme une et une seule espece, mais peut on vraiment penser en tant qu’être biologique, mais plutot en tant qu’être culturel). Certes c’est joli de dire que nous sommes tous frêres, mais c’est faux. Nous sommes tous potentiellement frêre ou potentiellemnt concurrent (et donc ennemi mortel). Ne mettons pas de coté le fameux « nul n’est censé ignorer la loi », qui ne veux pas dire comme on l’entend que chacun doit connaitre la loi, mais que chacun doit la respecter (donc il faut enseigner la loi). Le type qui tue un homme car c’est la coutume dans sa cilture, et qui vient ensuite se rendre à la police, est doublement coupable, car :
                        - Il a tué sciemment, ce qui contraire à la loi et la morale des sociétés belges. Il connaissait la loi, car il savait cela répréhensible.
                        - En violant sciemment la loi et la culture de son pays hôte au nom de sa propre culture, il a violé les regles de l’hospitalité et a attenté à la culture belge.


                        • (---.---.160.169) 4 mai 2006 20:31

                          ...d’un autre côté si ils ne font que se tuer entre eux, c’est pas vraiment dérangeant (looooooooooooool !.


                          • RAMSAY (---.---.202.160) 6 mai 2006 12:51

                            « S’ils ne font que se tuer entre eux.. »

                            Très joli cas de pulsions meurtrières par procuration..

                            Vous n’avez pas trouvé de site spécialisé pour vos épanchements criminels ?

                            RAMSAY


                          • Cordialement (---.---.186.46) 4 mai 2006 21:14

                            Bonsoir,

                            Cher monsieur l’Enfoiré,

                            J’aimerais d’abord qu’il soit clair entre nous que ma réaction plus haut n’était pas une réaction à votre article mais une réaction à la réaction qui précède ma réaction et qui d’ailleurs n’est pas vraiment liée au fond de votre texte. Je pense avoir été clair, limpide même. Je vais écrire ce que m’inspire vraiment votre article maintenant que je me sens moins nauséeux (pas à cause de votre article, hein ! Non, c’est juste que mon médecin me recommande de ne pas lire les commentaires de certains, mais dans ce cas l’intéressé n’avait pas signé...)

                            Cet article, je le trouve intéressant, certes, mais je crois qu’il manque d’une précision importante : si l’assassinat avait été commis en Albanie, l’auteur aurait-il été relaxé ou condamné ?

                            En effet, vous dîtes que pour raison de famille, les mœurs de certains Européens restent ancrées à tel point qu’on oublie qu’on a quitté son pays natal, et que les règles doivent correspondre à son environnement. Ceci sous-entend selon moi que ce genre de crime est admis en Albanie (pour reprendre l’exemple) par opposition à la Belgique. Qu’en est-il ? Demian West nous donne un élément de réponse, merci à lui, mais la question aurait mérité d’être creusée je pense.

                            En tout cas, merci pour votre article.

                            Cordialement.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 5 mai 2006 08:59

                              Cher Cordialement, Je vous remercie de mettre les pendules à l’heure. Dans la majorité d’article de ce genre, très vite (et vous pouvez le constater), les commentaires tournent souvent au vinaigre du racisme, ce qui n’est pas mon but, je l’ai assez dit dans mes commentaires. Je crois n’avoir pas été très vif dans la réponse à votre commentaire. S’il a été perçu autrement, mes excuses. Pour le problème de fond : oui, vous avez parfaitement raison, il faudrait analyser plus en profondeur et consulter les affaires de justices albanaises pour répondre et être complet. Voilà, un des problèmes d’Agoravox : pour qu’un article passe à l’« antenne », une règle imposée est qu’il colle à l’actualité. Hors, pour se lancer dans une enquête, il faut du temps. Donc... J’en ai fait le reproche, personne ne m’a entendu ou répondu jusqu’ici. Pour des raisons d’obligation d’être le plus démocratique possible, tous les pays vont juger un crime de sang, d’honneur, comme tous crimes. La condamnation et la peine risquent pourtant d’être bien différentes. Mais encore une fois, une enquête plus précise serait bien intéressante.


                            • Antoine (---.---.177.187) 4 mai 2006 22:46

                              si les albanais s’y mettent maintenant....ce genre de faits divers était courant ds la communauté turque auparavant...

                              A l’heure des migrations et des élargissements, rien à faire, il faut des lois et des procédures de régulation de ces flux.

                              La question est bien posée par les évènements récents.


                              • pla (---.---.76.52) 4 mai 2006 23:21

                                Le prix Nobel de littérature albanais Ismail Kadare a écrit un trés bon roman à ce sujet : Avril Brisé

                                http://legere.free.fr/avrilbris%E9.html

                                «  » Avril Brisé " est un ouvrage où s’entrecroisent deux histoires. Celle de Gjorg, le jeune montagnard qui vient de venger la mort de son jeune frère et qui attend le châtiment selon les termes du Kanun et celle d’un jeune couple en voyage de noces venue dans cette région pou étudier les coutumes ancestrales et sanglantes de cette vendetta d’honneur. L’action se situe au XX siècle mais la vie sur ces hauts plateaux Albanais nous enfonce dans le moyen-âge .Le choc est si grand pour la jeune mariée qu’il sera fatal à son bonheur. Cette expérience va faire basculer son époux, écrivain mondain, dans la vraie réalité. Gjorg tue le meurtrier de son frère (ce mort est la 44ème victime d’une vendetta qui dure depuis 70 ans). Assassin, il est donc la proie du nouveau vengeur. Selon la loi, il bénéficie d’une trêve de 30 jours durant laquelle il doit payer « l’impôt du sang » au très riche et très puissant seigneur de la région qui entretient de telles coutumes. "

                                Et si cette ’coutume’ albanaise nous surprend, rappelons aussi comme le faisaient d’autres commentaires que celle-ci existe aussi en Italie, Sicile, Corse etc...voir dans bien d’autres régions d’Europe si on cherche bien.


                                • Antoine (---.---.177.187) 4 mai 2006 23:38

                                  roman avec thématique ethnologique ?

                                  C’est bien en roman, ds la vie réelle c’est plutôt moche


                                • RAMSAY (---.---.244.5) 5 mai 2006 07:29

                                  « Avril brisé »

                                  Merci d’avoir cité Kadaré, dont ce roman n’est pas le seul chef-d’oeuvre. Si l’on s’intéresse à la question, on y verra que ce code, très complet, se pose comme une régulation de la violence en permettant la mise en place de peines de substitution (incarcération du coupable dans une « tour du silence » ou plus couramment à son propre domicile), écoute de la position des proches de la victime pour un règlement satisfaisant les parties, pressions économiques, etc..

                                  Le kanun a subsisté parallèlement aux lois modernes par le fait que, durant la période ottomane puis sous les régimes suivants de Zog et d’Enver Oxha, les populations albanaises se méfiaient (à juste titre) de la justice officielle. Aujourd’hui, il tend à disparaitre tout autant que les pratiques similaires de l’Europe méridionale.

                                  N’oublions pas que la culture albanaise est partie intégrante de la culture européenne et qu’elle nous a donné Homère et notre première oeuvre littéraire.

                                  Je rappellerai aussi aux nombreux commentateurs d’extrème droite que Mussolini lui-même et le roi Zog avaient uni juridiquement leurs deux pays.

                                  Les Albanais et leur culture ne sont pas plus réductibles à ces affaires de vendetta que les Belges ne le sont aux affaires de pédophilie.

                                  RAMSAY


                                • Cordialement (---.---.19.225) 5 mai 2006 08:33

                                  8<- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
                                  Je rappellerai aussi aux nombreux commentateurs d’extrème droite que Mussolini lui-même et le roi Zog avaient uni juridiquement leurs deux pays.

                                  Les Albanais et leur culture ne sont pas plus réductibles à ces affaires de vendetta que les Belges ne le sont aux affaires de pédophilie.

                                  RAMSAY
                                  8<- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

                                  J’espère que vous serez entendu.

                                  Cordialement.


                                • Antoine (---.---.109.90) 5 mai 2006 09:12

                                  systemes patriarcaux, patrilinéaire, pouvoir masculin, possession des ressources, possession des femmes et de la reproduction, défense du groupe, alliance et échanges des biens et personnes a valeurs de symboles, etc....

                                  Etat de droit, le plus grand nombre remet une partie de sa liberté a un pouvoir choisi. En échange le plus grand nombre peut compter sur la protection que cet abandon lui garanti, le partage de règles partagées et un « code » de ce qui est accepté ou non.

                                  grosso modo.


                                • (---.---.160.169) 5 mai 2006 09:37

                                  Ces histoires de pédophilie qui seraient caractéristiques de la Belgique me font autant rire que les blagues de Coluche sur les frites qui seraient aussi carartéristiques de la Belgique...

                                  PS : il n’y a statistiquement pas plus d’actes de pédophilie en Belgique que dans les autres pays européens ou plus généralement occidentaux qui ont des lois comparables à ce sujet. Pour les autres pays ou, le taux de pédophilie est identique ou, les lois ne sont pas les mêmes ou, on n’a pas de statistiques. Dans certains pays africains, il existe une sorte d’esclavage de jeunes enfants qui inclut quasi systématiquement leur viol de la part de leurs bons maîtres et dans certains pays musulmans, l’age du mariage des filles est tellement bas que beaucoup de maris sont pédophiles....


                                • Antoine (---.---.177.187) 4 mai 2006 23:52

                                  Bonsoir,

                                  Le sage de la montagne dirait :

                                  « Un ordre extérieur reste bien le manuel de bonne intégration. »

                                  plutot

                                  « Un ordre intérieur reste bien le manuel de bonne intégration. »


                                  • Scipion (---.---.59.229) 5 mai 2006 09:25

                                    Hier, c’est dans le souterrain de la gare de Berthoud (Burgdorf), dans le canton de Berne, qu’un Kosovar a été abattu de quatre balles, vraisemblablement par un de ses compatriotes (encore en fuite), selon les premiers éléments réunis par les enquêteurs...

                                    P.S. - Un promeneur a découvert le corps sans vie de Gerold Stadler, qui avait tué son épouse ex-médaillée olympique de ski alpin, et le frère de celle-ci, dimanche soir, en Suisse. L’homme a eu le bon goût de se condamner à mort et d’exécuter lui-même la sentence...


                                    • (---.---.94.62) 5 mai 2006 09:47

                                      Si ce crime avait été commis par un Belge on aurait parlé de « crime pationnel » pour un Albannais on parle plutot de « vengence »,c’est plus percuttant


                                      • claude (---.---.139.10) 9 mai 2006 09:46

                                        « Si ce crime avait été commis par un Belge on aurait parlé de »crime pationnel« pour un Albannais on parle plutot de »vengence« ,c’est plus percuttant »

                                        désolé de vous contredire mais il s’agit bel et bien d’une vengeance ; pour que cela eût été un crime passionnel il aurait fallu qu’il y ait un sentiment amoureux passionné entre les trois acteurs du drame : deux hommes et une femme ;

                                        le premier homme - l’assasin - est le frère de la femme à l’axe de ce crime ;

                                        le deuxième homme - la victime - était le mari de la femme en question ;

                                        pour que ce soit un crime passionnel il faudrait que le premier, soit le frère, soit amoureux de sa soeur, ce qui nous entrainerait à glisser vers une connotation d’inceste qui n’est pas le propos de la discussion ;

                                        revenons donc à la notion de vendetta enrubannée de la jolie terminologie de « crime d’honneur » ; était ce vraiment « pour l’honneur » qui a bon dos, ou plutôt une affaire de sous - la victime qui venait d’abandonner sa femme n’était pas en mésentente de la veille, en général les problèmes conjugaux se « conjuguent » petit à petit jusqu’au point de rupture ;

                                        la victime a peut-être été récalcitrante au niveau des compensations financières

                                        pures spéculations de ma part mais ma modeste expérience de vie m’a bien laissé voir que les principaux motifs sous-tendants les petits ou gros conflits, personnels ou politiques trouvent leur source dans : l’orgueil, la cupidité, la soif de pouvoir de domination et, ou l’argent.

                                        je veux terminer sur une belle histoire : lors de la guerre civile confessionnelle et politique qui déchira un petit pays du Moyen-Orient à la fin du dernier siècle du deuxième millénaire, (cela se passait autant dire Hier) dans un petit village montagnard de ce petit pays un membre d’une famille fut tué. Dans ce pays là comme d’autres du bassin méditétrannéen était appliquée la vengeance du sang pour sang à 100%. Du cercle de famille de la victime, un jeune homme, pas encore marié et donc sa lignée s’arrêtait avec lui (là-bas c’est terriblement important) ne restait que sa mère, ses soeurs et la grand-mère. les hommes apparentés (oncles et cousins) pressaient la mère de donner le feu vert à l’exécution « traditionnelle » du meurtrier. Soutenue par les autres femmes de sa famille elle a dit « NON ! » car elle ne voulait plus de sang ni de souffrance ; sa décision a été entendue et respectée, et a marqué un tournant positif dans les mentalités et donc les pratiques ancestrâles ce petit village.

                                        les hommes voulaient tuer, les femmes ont décidé de pardonner pour briser la chaîne du deuil et de la souffrance. Plus que la force de surmonter leur douleur elles ont fait mieux elles ont eu le courage de briser une loi du talion terrible. La vendetta n’est pas une fatalité, on peut en sortir, et si des femmes ont pu le faire au sein de leur propre communauté au fonctionnement archaïque, combien cela est-il encore plus possible dans une société qui pose un cadre plus évolué ; c’est donc bien une question de vouloir.

                                        pardonnez moi de rajouter ceci pour être honnête : j’ai cité cette histoire parce que je suis en admiration et que je sais que je n’aurais pas eu ce courage ; je ne tuerai ni pour argent, ni par orgueil, ni pour le pouvoir mais pour l’un de mes enfants OUI


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2006 10:02

                                        Merci, Claude, pour relancer le débat, que je ne pensais pas avoir initié pour être suivit d’autant de commentaires. A mon avis, vous avez touché la vérité vraie. « Roméo et Juliette », histoire de 2 familles antagonistes. « West Side Story », dans lequel les 2 communautés voulaient s’approprier l’espace et exercer sa suprématie. Le cinéma est friand de ces histoires biens folles mais tellement touchantes et qui font pleurer parce qu’on ne veut pas voir ce qui est derrière. Toutes les vendettas de toutes sortes dans lesquelles on ne voit pas de fin à cause de rebondissements « pour garder l’honneur de la famille », sont toutes si l’on gratte un peu liées à un problème de pouvoir et d’argent. Il n’est pas question de nationalité impliquée dans cet état d’esprit. Il s’agit bien d’autre chose. A+


                                      • (---.---.160.169) 5 mai 2006 09:51

                                        Mouais, il n’y a plus beaucoup de crimes passionnels en Belgique, par contre, il y a hélas, de plus en plus de crimes « d’honneur », commis par des gens qui ont l’honneur mal placé... ;


                                        • Marsupilami (---.---.225.157) 5 mai 2006 10:11

                                          Ouaf !

                                          Le sens de l’honneur poussé à fond n’est jamais qu’une vulgaire passion. Il n’y a donc pas de fondamentale différence entre un crime passionnel et un crime d’« honneur », surtout pour la victime. Il n’y a pas si longtemps qu’en France la justice n’accorde plus de circonstances atténuantes aux crimes passionnels. En Espagne ça commence tout juste (vestige de l’occupation musulmane sans doute).

                                          Pas question de retourner en arrière, et pas question de tolérer des cultures ou religions qui sacralisent le crime passionnel en en faisant un crime d’« honneur ». Les criminels d’« honneur » (quelle horreur !) doivent être condamnés à une peine de mort d’« honneur ».

                                          Houba houba !


                                        • RAMSAY (---.---.244.5) 5 mai 2006 10:48

                                          « il n’y a plus beaucoup de crimes passionnels en Belgique.. »

                                          En France non plus. Le crime passionnel ne faisant plus recette et ne bénéficiant plus comme autrefois de la clémence des jurys, les meurtriers sont, en toute logique de moins en moins nombreux à évoquer la passion comme mobile de leurs crimes.

                                          Les crimes restent souvent les mêmes mais leur qualifications évoluent selon le contexte.

                                          RAMSAY


                                        • ka (---.---.30.12) 5 mai 2006 17:29

                                          Tu es pour la peine de mort Marsu ?


                                        • Retorix Retorix 5 mai 2006 15:14

                                          Elémentaire mon cher Watson ?

                                          ... ou « un soupçon discret de xénophobie (attention à la loi Gayssot) » comme le dit Ramsey. J’avoue, moi aussi, ne pas très bien comprendre votre article ! Ou alors, et tout devient clair, il expose des convictions plus que discutables et de manière candide, ou plutôt réductrice. Dans ce cas, j’y répondrais bien dans le sens de ce qu’à fait « Cordialement » par un pamphlet grinçant d’humour noir, et très drôle. Je souhaite donc y répondre autrement.

                                          Oui, je pense qu’il ne faut pas « faire dans l’angélisme ». Oui, je penche plus pour une intégration bien pensée. Il me semble en effet normal que lorsqu’on immigre dans un pays, on fasse le maximum d’efforts pour s’y intégrer. Il en va de même lorsqu’on arrive dans n’importe quel « groupe » ou communauté, une nouvelle école, un nouvel emploi, etc. Il est normal de tenter et de vouloir s’y intégrer le plus rapidement possible.

                                          Je pense aussi qu’il est important d’une certaine manière de conserver, au sens qu’a le mot « conservatoire », ses racines comme sa culture. Elie Wiezel, avec son intelligence, sa merveilleuse sensibilité, son humanité et aussi son bel accent, le fait certainement, mais il se dit écrivain français et pas écrivain juif.

                                          En revanche, je me suis posé des questions lorsqu’un de mes amis, juif d’origine, s’en est soudainement souvenu pour procéder à la « brit Mila » (cérémonie juive de la circoncision) pour son fils. Ce sursaut de « retour aux racines » pour un agnostique comme lui n’a pas particulièrement plu à son entourage juif ou non. Tous se sont posé la question du sens d’une telle démarche, de surcroît pour un agnostique athée. Brusque repli communautaire ? Contagion culturelle à l’envers ? Pourquoi alors ne pas imaginer voir bientôt, sans s’étonner, le philosophe laïque Michel Onfray à la communion ?

                                          Conserver ses racines et sa culture, oui ! En ce qui me concerne, je viens d’une vieille famille bourgeoise ruinée par les deux guerres mondiales, je garde l’argenterie dans les armoires et les décorations de mon grand-père gazé en 14-18 dans un tiroir. Je ne les porte pas sur moi avec ostentation. En cherchant bien je pourrais me trouver du côté du père du père de ma grand-mère des racines suédoises, et alors ? Qu’en faire et pourquoi faire ?

                                          Comprendre avant de débattre

                                          Pour comprendre les attitudes des uns et des autres vis-à-vis de leur culture, il ne faudrait pas oublier de mettre également en perspective quelques éléments historiques. S’il y a eu de tout temps en France comme en Belgique (ou encore en Angleterre), tous trois, traditionnellement, pays d’accueil, des immigrations au cours des derniers siècles, il ne faut cependant pas confondrent ces différentes immigrations entre elles. Les dernières fortes migrations (la fameuse « pression migratoire ») sont très majoritairement de nature économique, et pour certaines d’entre elles ont été plus que suscitées par les pays d’accueil. N’oublions pas que c’est par manque de main d’œuvre que la Belgique, par exemple, a recruté massivement dans les années soixante de la main d’œuvre dans les montagnes de l’Atlas marocain. Pourquoi là ? Accord bilatéraux d’abord, et aussi, voire essentiellement parce que c’est dans ces petits villages que l’on trouvait une population vivant dans la plus grande précarité, et qui ne croyait pas ou plus à un avenir économique satisfaisant ou tout simplement « vivable » dans leur pays. Pour la plupart, ils étaient illettrés, ce qui convenait d’ailleurs très bien aux pays d’accueil comme la Belgique. Nous avons pu ainsi avoir une main d’œuvre docile. Une main d’œuvre, dépossédée de tout et d’eux même, avant les lois de regroupement familial, non syndiquée, et acceptant de vivre dans des baraques de chantiers, pour des salaires minimums !

                                          Il est évidemment culturellement et intellectuellement plus difficile de demander, ou de proposer même, à ces personnes et à leurs enfants de s’intégrer rapidement et de comprendre les enjeux d’une telle intégration choisie (j’ai dit « intégration » et pas « immigration » choisie, ne pas confondre)

                                          J’ai eu l’occasion de travailler avec un psychiatre arabe. Pensez-vous que pour un intellectuel tel que lui, il y ait eu les mêmes difficultés d’intégration que pour un berger berbère illettré. Pensez-vous que les enfants de ce psychiatre aient eu une scolarité chaotique et qu’ils soient éventuellement devenus délinquants par désoeuvrement ?

                                          Ne croyez-vous pas, Cher L’Enfoiré qu’il est plus facile pour une fille de psychiatre arabe de faire des études universitaires que pour le fils d’un ouvrier ou d’un chômeur d’origine berbère vivant dans nos banlieues ? Ne croyez-vous pas, Cher L’enfoiré qu’il soit plus facile pour un fils d’avocat de devenir avocat et de reprendre à 35 ans, comme j’en connais un dans mes relations, le très coté cabinet de son père ?

                                          L’ascenseur social ayant brièvement, et très moyennement fonctionné durant les « golden sixties » est en panne, dit-on partout. Et nous le savons tous d’ailleurs ! Et plus on vient de « la France d’en bas » de Raffarin, plus les étages sont nombreux à gravir, et plus on a besoin d’un ascenseur qui fonctionne, même cahin-caha !

                                          Bien d’autres paramètres encore sont évidemment à mettre en perspectives et en discussion*(éducation, éducation civique, travail de terrain, offre culturelle, etc.) La place manque ici, mais heureusement il y a un « dossier de suivi » sur ce thème ouvert sur Agora vox. Je crois qu’il serait intéressant pour vous d’y aller jeter un coup d’œil sans oublier de parcourir, par exemple, les articles du « Monde diplomatique », « Courrier International », les nombreux ouvrages sérieux, etc. déjà parus sur le sujet (A lire aussi, le dernier livre d’Elie Wiesel !) *Relisant avant de poster cette réponse vos réactions et celles de Ramsey, peut-être, en effet, vos propos n’auraient que l’apparence de la xénophobie... A suivre donc !


                                          • L'enfoiré L’enfoiré 6 mai 2006 07:35

                                            Cher Retorix,

                                            Je tiens à vous remercier très sincèrement pour votre commentaire très fouillé et pour le temps que vous lui avez consacré. Je dirai tout de suite que j’y adhère sans réserve à 95%. Pour ce qui est des 5% restant, je vous promets de prendre le temps de lire en moi. Un choc émotionnel, parfois viscéral, peut en générer un autre plus fin et plus près encore des cervicales. Peut-être me suis-je fourvoyé quelque part, je verrai. Peut-être qu’après réflexion, quelques sursauts d’ « aérophagie » subsisteront. Je n’ai tenté que d’être un relai parmi d’autres à porter cette flamme de la vérité vraie. Encore une fois merci et peut-être A+


                                          • RAMSAY (---.---.31.27) 7 mai 2006 14:54

                                            @ RETORIX

                                            « Contenu xénophobe ? » Peut-être pas, en effet...

                                            En tout cas très tendance... Le concept du « pacte de vivre ensemble » évoqué dans cet article et repris dans les commentaires de son auteur se rapproche d’un article de la très récente proposition de loi sur l’immigration instituant l’obligation de « respect des principes régissant la République Française » .

                                            Pourquoi une formule si alambiquée ? Le « respect des lois françaises » aurait suffit. « Principes » par contre n’est pas très précis . Cependant, les termes choisis revêtent l’avantage - par leur définition floue et ouverte à toutes les interprétations - de faciliter la mise en place d’un arbitraire une catégorie de population bien ciblée.

                                            L’habillage juridique de l’arbitraire a conduit parfois dans l’histoire à des situations extrèmes :
                                            - Lorsque le régime nazi commença la liquidation des malades mentaux, il le fit en catimini, dans des cliniques spécialisées, sans prendre la précaution de couvrir l’opération par un décret. La population allemande (les parents des victimes surtout) se mirent à protester et à écrire à la direction du Parti que des actes illégaux étaient commis et que le Fürher ne devait pas être au courant.

                                            La leçon fut comprise. Un décret fut ensuite promulgué, concernant les populations n’entrant pas dans les normes de l’époque et permettant leur classement dans une catégorie NN (Nacht und Nebel). Selon les termes du décret, les personnes ainsi désignées étaient condamnées, en des termes d’une sinistre poésie, à disparaître « dans la nuit et le brouillard ».

                                            Exemple de mauvis goût, exemple extrème me direz-vous ? J’en conviens, tout autant que les fractions de droite ainsi nommées et auxquelles on cherche à ravir des électeurs en promulgant de tels textes.

                                            RAMSAY


                                          • Daniel Milan (---.---.168.74) 7 mai 2006 15:00

                                            Que l’Etat Français, commence d’ABORD par respecter les principes fondateurs de la République, en respectant toutes les composantes de la communauté nationale, sans en favoriser une en particulier !


                                          • Marsupilami (---.---.225.157) 5 mai 2006 16:20

                                            Ouaf !

                                            Une nouvelle version du « sanglot de l’homme blanc ».

                                            Si les Etats arabo-musulmans avaient été capables ce créer des économies permettant à leurs ressortissants de vivre et travailler dans leurs pays, il n’y aurait pas de problèmes d’immigration, Elie Wiesel ou pas Elie Wiesel.

                                            Or ils n’en n’ont pas été capables. C’est la faute à Elie Wiesel ?

                                            Houba houba grrr !!!


                                            • RAMSAY (---.---.98.172) 5 mai 2006 18:06

                                              « économie des états arabo-musulmans et émigration »

                                              Beaucoups d’états arabo-musulmans disposent d’une économie, souvent liée à la manne pétrolière, qui leur évite un recours à l’immigration : les Emirats, l’Arabie Seoudite, la Lybie, en sont un exemple.

                                              Par contre, tous les états, dont ceux qui aujourd’hui disposent d’une économie développée, ont eu recours, à des moments donnés de leur histoire, à l’émigration.

                                              Qu’il s’agisse des Allemands, qui ont émigré par vagues successives aux Etats-Unis, au Brésil, au Paraguay, au Chili et en Argentine (et ce, bien avant que le consulat ouvert par Peron à Genève ne solde la nationalité argentine à des réfugiés politiques peu sympathique).

                                              Les pangermanistes, au début du siècle, éditaient en Allemagne des cartes éloquentes représentant l’implantation allemande sur le continents américain autour, notamment de la région de Chicago et des grands lacs.

                                              - Je compte moi-même beaucoups plus de plus ou moins proches parents dans le Wisconsin qu’en France ou en Allemagne.

                                              Qu’il s’agisse des Japonais qui, juste avant leur industrialisation, ont essaimé sur la Côte Ouest des Etats Unis, à Hawaï et au Perou.

                                              Des Italiens, des Portugais mais aussi des Suisses en France dès le début du XIX° siècle.

                                              Les réactions qu’ils ont provoquées chez les autochtones étaient les m^mes qu’aujourd’hui et ils étaient jugés aussi inassimilables qu’ils ne le sont actuellement.

                                              RAMSAY


                                            • Marsupilami (---.---.48.248) 5 mai 2006 18:25

                                              Ouaf !

                                              Tu as donné des exemples parfaits : les pétromonarchies arabo-musulmanes dépendantes des U.S.A. qui sont à l’épicentre du terrorisme islamiste. No comment.

                                              Houba houba !


                                            • RAMSAY (---.---.174.75) 9 mai 2006 08:08

                                              @ MARSUPILAMI

                                              « no comment » Dommage..

                                              S’il est vrai que ces pétromonarchies, soutenues par les Américains, sont l’épicentre du terrorisme islamique, l’islamophobie qu’elle génère sert parfaitement les intérêts nord-américains, apparaissant pour beaucoup en Europe comme les défenseurs de notre culture, selon leur théorie du « choc des civilisations ».

                                              Dans un cadre ainsi défini, un islamophobe anti américain, position que souvent vous adoptez est condamné à la schizophrénie.

                                              RAMSAY


                                            • Marsupilami (---.---.252.204) 9 mai 2006 09:26

                                              @ Ramsay

                                              Je suis certes islamophobe, mais pas anti-américain. Je suis contre les cowboys bushistes néocons : nuance...

                                              Houba houba !


                                            • Cordialement (---.---.170.186) 9 mai 2006 11:00

                                              Bonjour Certes Islamophobe,

                                              Je vous appellerai ainsi désormais.

                                              Cordialement.


                                            • Scipion (---.---.188.209) 6 mai 2006 08:30

                                              Ce n’était pas un Kosovar, mais un Macédonien - du point de vue de la pratique criminelle, ce n’est pas franchement différent - qui a tué un Kosovar, l’autre jour, à Berthoud (cf le 5 mai 2006 à 09H25).

                                              L’assassin, 22 ans, a été arrêté hier, dans le canton de Vaud, alors qu’il tentait de passer en France. Il a avoué et expliqué son geste par un différend financier consécutif à un banal accrochage routier.

                                              Son avocat plaidera sûrement la culpabilité de la société, la xénophobie des Suisses et l’insuffisance des salaires versés aux travailleurs immigrés, qui ne peuvent même pas changer de bagnole après un bris de phare...


                                              • RAMSAY (---.---.202.160) 6 mai 2006 11:16

                                                « Dans le cochon, tout est bon.. » disait mon grand-père en affutant ses couteaux."

                                                Vous citez un cas de meurtre ayant pour cause un différent financier en opérant une corrélation avec la nationalité des protagonistes. Cela ne fait pas tellement avancer la science criminologique. Pourquoi ne pas non plus observer l’incidence des conditions climatiques au moment de l’acte.

                                                Un lecture rapide de ce post pourrait laisser croire que les vertueux Helvètes ne commettent pas de crimes pour de tels mobiles. Etait-ce le résultat visé ?

                                                RAMSAY


                                              • Scipion (---.---.149.198) 6 mai 2006 12:52

                                                « Vous citez un cas de meurtre ayant pour cause un différent financier en opérant une corrélation avec la nationalité des protagonistes. »

                                                Pas du tout. En corrélation avec leur constitution mentale, en aucun cas, avec leur nationalité...

                                                La nationalité, ça peut n’être qu’une signature au bas d’un bout de papier...

                                                Ca peut même s’acquérir moyennant finance, ça ne vaut donc rien du tout, aux yeux des gens de qualité !


                                                • Daniel Milan (---.---.2.131) 6 mai 2006 12:59

                                                  T’as raison, le scorpion !


                                                • faxtronic (---.---.183.158) 6 mai 2006 13:51

                                                  Je suis (pour une fois seulement) d’accord avec scipion. La nationalité, c’est rien, tellement cela a été bafoué.


                                                • (---.---.86.232) 6 mai 2006 13:14

                                                  Je constate de graves lacunes en geographie chez beaucoup d’intervenant L’albanie pour information est située au coeur de l’europe ,ce n’est absolument pas un pays « arabo-musulman »


                                                  • (---.---.160.169) 6 mai 2006 14:21

                                                    L’Albanie au coeur de l’Europe ?????Euh,.... le coeur=le centre ??? Où se situe le centre de l’Europe selon vous ???? L’Albanie un pays arabe, non. Musulman, oui !


                                                    • (---.---.86.232) 6 mai 2006 19:06

                                                      L’Albanie (Shqipëri, pays de l’aigle) est une république de l’ouest de la péninsule des Balkans au sud-est de l’Europe, avec une ouverture sur la mer Adriatique et sur la mer Ionienne. Le pays a une frontière au nord avec le Monténégro, au nord-est avec la Serbie, à l’est avec l’ancienne République yougoslave de Macédoine et au sud avec la Grèce.

                                                      Sa population est d’environ 3,7 millions, sur un territoire montagneux à 70%.

                                                      Tirana en est la capitale, avec 300 000 habitants ; les autres villes principales du pays sont Durrës, Elbasan et Shkodër, chacune avec 100 000 habitants, Vlora (90 000) et Korçë (80 000), Berat (70 000).

                                                      Constituée en tant qu’État à l’issue des guerres balkaniques, en 1913, l’Albanie demeure un pays mal connu, du fait de son isolement politique durant la seconde moitié du XXe siècle.

                                                      Ressources naturelles : Pétrole, gaz naturel, charbon, chrome, cuivre, bois, nickel, potentiel hydroélectrique


                                                      • (---.---.86.232) 6 mai 2006 19:08

                                                        L’Antiquité et le Moyen Âge Le territoire actuel des Albanais, colonisé par les Grecs au VIIe siècle av. J.-C., passa sous la domination de Rome au IIe siècle av. J.-C. Après la partition de l’Empire romain en 395, le territoire albanais fit partie de l’Empire romain d’Orient. Par la suite, comme le reste des Balkans, il fut envahi aux IVe-VIe siècles par les Wisigoths, les Antes, les Lombards, les Avars, et enfin par les Slaves, qui s’établirent par vagues successives à partir de 580. Province de l’Empire byzantin jusqu’au IXe siècle, le pays est ensuite envahi par les Bulgares (IXe-XIe siècle), puis reconquis en 1018 par l’empereur Basile II. Au XIe siècle, l’Albanie excita les appétits des Normands. Le passage de la première croisade (1096) s’accompagna de grands ravages, mais trois expéditions normandes, entre 1107 et 1185, échouèrent.

                                                        En 1190, à la faveur de l’affaiblissement de l’Empire byzantin, ravagé par la quatrième croisade en 1204, se crée la principauté d’Albanie qui constitue le premier État albanais : la principauté, qui s’étend entre les fleuves Shkumbin et Drin, établit sa capitale à Krujë. Au XIIIe siècle, le roi de Sicile Charles Ier d’Anjou, frère de Saint Louis, débarque en Albanie où il proclame un éphémère royaume (1272). La domination angevine s’écroule en effet bientôt sous les attaques de l’Empire serbe d’Étienne Douchan (1331-1355), après la mort de qui le pays sombre dans l’anarchie. D’une mosaïque de petits États régis par des seigneurs albanais en conflit permanent entre eux, émergent alors deux principautés rivales : l’une à Durrës avec Charles Topia, l’autre à Shkodër (Shkodra) avec les princes Balsha.


                                                      • Scipion (---.---.81.135) 7 mai 2006 15:49

                                                        M. Daniel Milan, avec la foi de charbonnier d’un pur produit de la République, écrit : « Que l’Etat Français, commence d’ABORD par respecter les principes fondateurs de la République... »

                                                        Il ignore que les principes fondateurs de la République ne valaient - et encore, « sous bénéfice d’inventaire » - que pour l’époque de la fondation de la République. Ce sont désormais des vieilleries, des vieilleries incantatoires, mais des vieilleries quand même.

                                                        Il ajoute : « ...en respectant toutes les composantes de la communauté nationale, sans en favoriser une en particulier ! »

                                                        Ici, il feint d’ignorer qu’il n’y a plus de communauté nationale, en France, mais une communauté internationale, formée d’une mosaïque de peuples profondément hétérogènes tirant, chacun, à sa corde, dans un sens différent des autres.


                                                        • Marsupilami (---.---.61.153) 7 mai 2006 16:05

                                                          Ouaf !

                                                          C’est pire que ça : Daniel rêve d’une France en forme de pâté d’alouette et de cheval composé d’un immense cheval islamiste, d’une toute petite alouette laïque et de plus un seul juif. Rien à voir avec ta multinationale du fric Suisse multiculturelle...

                                                          Houba houba


                                                        • Scipion (---.---.155.27) 14 mai 2006 11:26

                                                          Le Matin, de Lausanne, est le plus important quotidien de Suisse romande, par le tirage. A propos de multiculturalité, voici quelques extraits du témoignage d’un détenu préventif, à la prison de Champ-Dollon (Genève), publié jeudi dernier, 11 mai. Les passages en gras ont été soulignés par moi.

                                                          "Paul, 36 ans, Franco-Suisse, sapeur-pompier et militaire pendant près de 15 ans en France (...) a fini au trou « par erreur. Je me suis retrouvé au milieu d’une émeute. Les flics m’ont embarqué », explique ce grand gaillard aux épaules carrées et aux cheveux courts. La prison, il ne connaissait pas.

                                                          « Au Palais de justice, un gardien m’a conseillé d’enlever ma chaîne et ma montre en taule, pour éviter de me faire péter la gueule. Je l’ai écouté. »... « On m’a mis au deuxième étage (...) Le gardien m’a montré l’interrupteur et le bouton d’appel d’urgence, puis il a fermé la cellule. J’ai dit : « Bonjour, Messieurs. » Quatre prisonniers - deux Marocains, un Egyptien et un Tunisien - se sont retournés et ont demandé si je savais jouer au rami. Ils étaient surpris de voir un Suisse en prison. »

                                                          En très peu de temps, Paul a connu beaucoup de monde. « Les gens viennent vers toi pour discuter de tout et de rien. En tant que Suisse, tu ne risques rien. Les bastons opposent les Albanais et les Arabes. Et puis, j’étais protégé par des Russes. Ce sont eux qui font la loi à Champ-Dollon. Quand tu les croises, tu baisses les yeux ou tu tournes la tête. Tu sens que si tu les regardes, ils ne vont pas aimer. »

                                                          Pourquoi Paul était-il protégé ? « Lorsqu’on m’a transféré du Palais de justice à la prison, j’ai fait le trajet avec un Russe. Il a compris que je n’avais rien à me reprocher. En plus, ma grand-mère était Russe. Ça aide. » Selon Paul, les Russes « font la pluie et le beau temps dans la prison. (...) Ils me disaient toujours : « Tu veux quelque chose ? Tu demandes. »


                                                        • Bulgroz (---.---.39.242) 14 mai 2006 11:36

                                                          Et bien, Scipion, elles sont sympas vos prisons, par rapport à d’autres témoignages en France, ca m’a tout l’air d’un club de gentlemen.


                                                        • Jojo2 (---.---.178.212) 14 mai 2006 12:07

                                                          Normal...Elles ont inspiré Byron


                                                        • Scipion (---.---.155.27) 14 mai 2006 12:05

                                                          Question de composition ethnique de la population carcérale, j’imagine... A Genève, c’est l’âme slave... Pas l’anarchie méditerranéenne, donc...

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