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Mon lit en zinc, par et avec Laurent Terzieff, au Studio des Champs-Elysées

Si le thème principal de cette pièce est l’addiction, le sujet pourrait en être Laurent Terzieff lui-même, qui est devenu au fil du temps pour son public la référence suprême de l’acteur affranchi de toute contingence.

Cependant le partage de l’affiche avec Dominique Hollier et Benjamin Bellecour permet la découverte de deux autres comédiens dont le jeu est en juste phase avec les contradictions que toute dépendance suscite inévitablement dans l’identité de chaque être.

Ici chez David Hare, le principe métaphorique en est l’alcool avec son antidote le plus puissant : " L’association des alcooliques anonymes ". Si le premier est à même de détruire à petit feu l’essence d’une personnalité, la seconde pourrait paradoxalement s’appuyer sur une dynamique très similaire.

En effet, l’appartenance au groupe, se substituant aux effets pervers de dépendance, apparaîtrait à moyen terme comme une aliénation psychique du même ordre.

Bref, la notion d’accoutumance prenant le pas sur celle du libre-arbitre, l’homme ne serait que la résultante des apparentes nécessités auxquelles il abandonnerait tout pouvoir.

Devenue le jeu des ombres qui se disputent son désir, son besoin d’avoir envie, la relation humaine serait ainsi la proie des sollicitations qui engageraient le corps et l’esprit.

Sur la scène du Studio des Champs-Elysées où est créé en France ce lit en zinc afin de "partir les pieds devant" dans l’opportunité d’un ultime jugement de valeur sur le monde, le trio traditionnel de l’épouse, du mari et de l’amant se transforme soudain en lieu de lutte pathétique pour tenter de sauver son quant-à-soi des sortilèges de l’Amour, fléau parmi les drogues dures assimilable aux ravages de l’alcool.

A moins que l’alternative que suggère le metteur en scène Laurent Terzieff ne permette de trouver remède à la menace sociale : " Guérir de la dépendance en renonçant à ce qu’on est, ou vivre avec sa maladie en restant soi-même "

Photo Ldd Francesca Avanzinelli

MON LIT EN ZINC - *** Theothea.com - de David Hare - mise en scène : Laurent Terzieff - avec Laurent Terzieff, Dominique Hollier et Benjamin Bellecour - Studio des Champs Elysées -


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2 réactions à cet article    


  • (---.---.107.236) 2 juillet 2006 23:07

    Vivre avec la maladie alcoolique c’est mourir à brève échéance...5 millions de français sont concernés.Ne dissertons pas...Agissons ! 30% des malades meurent car on a rien trouvé pour les soigner ! Je n’irai pas voir cette pièce même si la place m’est offerte !


    • La Flèche (---.---.107.236) 2 juillet 2006 23:11

      Vivre avec la maladie alcoolique c’est mourir à brève échéance...5 millions de français sont concernés.Ne dissertons pas...Agissons ! 30% des malades meurent car on a rien trouvé pour les soigner ! Je n’irai pas voir cette pièce même si la place m’est offerte !

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