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Accueil du site > Tribune Libre > Enfin des chiffres concernant les départs à l’étranger...

Enfin des chiffres concernant les départs à l’étranger...

35 077 foyers fiscaux ont choisi de quitter la France en 2011, selon des chiffres obtenus de la Direction générale des finances publiques par Philippe Marini, président de la commission des finances du Sénat.

La fuite des cerveaux, et plus généralement des actifs diplômés, fait l’objet d’âpres débats politiques. En présentant ce mardi au Sénat des chiffres inédits sur les départs à l’étranger des contribuables, obtenus de la Direction générale des Finances publiques, le président de la commission des Finances, Philippe Marini (UMP), permet de s’appuyer enfin sur des données précises, et de prouver ainsi que le phénomène que trop souvent os dirigeants politiques refusaient de prendre en compte, est véritablement un phénomène important.

Après une baisse en 2010 (- 16 %), ce nombre des contribuables partis s'installer à l'étranger a bondi de 62 %

En 2011 (les chiffres de 2012 ne seront connus qu’à l’été prochain), 35.077 foyers fiscaux ont choisi de quitter la France. L’intérêt de ce chiffre, qui pourrait devenir un véritable baromètre de l’exil fiscal des particuliers français, est qu'il recense désormais les départs à l’étranger des redevables à l’IRPP, l'impôt sur le revenu de personnes physiques. Précédemment, les seuls chiffres que Bercy daignait nous communiquer ne concernaient que les seuls contribuables à l’ISF, l'impôt sur la fortune, ce qui ne représentait que quelques centaines de personnes chaque année. Précisons néanmoins que si l’échantillon est désormais plus large, s'il permet d'avoir une vue précise des départs de ceux qui contribuaient au fonctionnement de la Nation, il ne nous éclaire pas sur les départs des étudiants en fin de cycle ou qui ne reviennent pas de leurs études à l'étranger ni de ceux qui partent alors qu'ils n'étaient pas redevables de l'IRPP en France (ce qui peut expliquer la sous représentation de destinations comme l'Australie ou le Canada ou certaines destinations d'Asie). Tout d'abord, nous apprenons qu'entre 2007 et 2010 le nombre de départs de contribuables est resté relativement stable, autour de 26.000 par an. C'est intéressant, car cela répond d'emblée à ceux qui chercheraient à imputer les départs à "la crise". En effet, celle-ci s'est déclenchée en 2007-2008 et a connu son paroxysme en 2009-2010. Aucune incidence sur les départs à l'étranger. Le nombre de départs a décru en 2010, avec "seulement" 21.600 foyers fiscaux. Est ce là le résultat de la loi TEPA ou du "travailler plus pour gagner plus" ? En tous cas, l’année 2011 qui correspond à un revirement complet de la politique gouvernementale avec la création quasi quotidienne de nouvelles taxes, le détricotage de la loi TEPA, le gel du barème de l'IRPP a, comme par hasard, été marquée par une augmentation spectaculaire des départs : 35.077, soit une augmentation de 62,4%. C'est aussi à cette époque que le départ des revenus les plus élevés a commencé à décoller sérieusement : entre 2010 et 2011, les départs de contribuables déclarant plus de 100.000 euros sont passés de 1.330 à 2.000 (sur 460 000, soit 0.4% d'entre eux).

La fiscalité en est elle la seule cause ?

Ces chiffres nous prouvent ce dont nous nous doutions depuis un moment et que nous évoquons régulièrement sur MVMA, le phénomène est loin de concerner les seuls très haut revenus. En réalité, même si les contribuables qui décident de partir ont des revenus supérieurs à la moyenne, leur revenu fiscal de référence moyen par foyer ne dépassait pas 39.000 euros en 2011. 39 000 €, cela veut dire que nous n'avons pas affaire à des chômeurs, mais à une classe moyenne supérieure qui a le sentiment d'être victime d'un plafond de verre. La France n'offre que peu de perspectives pour qui veut dépasser la condition que ses études et son acceptation de règles sociales lui permettent d'atteindre. Soit vous êtes barré dans votre ascension interne parce que n'ayant pas le "bon" diplôme ou n'appartenant pas à la coterie en place, soit vous êtes condamné à vous dévouer corps et âme à votre travail pour être ensuite laminé par la fiscalité. Créer une entreprise, vous mettre à votre compte ? Dix fois plus difficile en France qu'ailleurs pour un revenu quatre fois inférieur à celui que vous pouvez espérer ailleurs. Dès lors, aucune surprise d'apprendre que les Etats-Unis et le Royaume-Uni font partie des destinations plébiscitées par les partants aux revenus «  moyens  ». Ce sont justement les pays qui ont la réputation de permettre une meilleure progression sociale et le plus de facilités à la création d'entreprises. Enfin, les moins de 30 ans représentent près de 40 % des partants, alors qu’ils ne sont que 17 % des contribuables. Si nous prenons en compte les moins de 40 ans, il s'agit 71% des départs !!!!!! C'est la force vive, une part importante de notre potentiel de dynamisme que notre organisation sociale archaïque et désuète, privilégiant l'assistanat à la prise de risques, décourage ainsi tous les ans. Logiquement, les détenteurs de revenus fonciers et de capitaux mobiliers importants préfèrent quant à eux d'autres destinations comme la Suisse ou la Belgique. Il s'agit là clairement d'un attrait fiscal. Qu'en sera-t-il des chiffres de 2012, ou pire, de 2013 ?

Article paru sur MavieMonargent


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63 réactions à cet article    


  • kalagan75 24 octobre 2013 10:03

    et cela ne va pas s’arranger avec la contribution obligatoire à la sécu française demandée aux frontaliers, les 15.5% de prélèvements appliqués avec effet retroactif sur les placements ...etc ...

    les frontaliers auront bientôt avantage à aller louer un appart en suisse ou au lux plutôt qu’en France vu l’augmentation de tous les prélèvements .


    • amiaplacidus amiaplacidus 24 octobre 2013 11:18

      À 3000 FS (2500 €) mensuel lorsqu’on a la chance trouver un appart à Genève, cela m’étonnerait qu’il y ait foule de candidats.

      Mais cela aurait peut-être l’avantage de faire comprendre un certain nombre de choses, à des gens qui souvent votent FN. Par exemple, ce que cela fait de se faire traiter par certains Suisses comme certains Français traitent les Magrébins.
      Allez donc voir à Genève ce que l’on dit des « frouzes ».


    • kalagan75 24 octobre 2013 12:10

      J’ai une copine infirmière partie bosser là-bas : salaire , 4600 € /mensuel . Elle ne reviendra jamais .
      Mes copains partis en Suisse pour bosser et pour certains, monter leur boîte , sont parfaitement intégrer et ne se sont jamais fait traiter de frouze ...


    • Facochon Facochon 24 octobre 2013 12:34

      vous ne connaissez oas Genève ! il y a plus de Français à Geneve que de Français dans le XiX ème arrdt parisien. D’ailleurs, à Geneve la 1ere langue est le Français


    • amiaplacidus amiaplacidus 24 octobre 2013 12:47

      Facochou, je ne connais pas Genève ? Cela fait plus de 69 ans que j’habite à 3 km de la frontière et j’y ai également travaillé !
      Effectivement, le français est la langue maternelle des Genevois, comme elle est celle d’une partie de la Suisse.


    • moi moi 25 octobre 2013 09:54

      Vous oubliez de préciser qu’en vennant habiter en Suisse, l’équivalent de la Secu française est la LAMAL, assurance obligatoire qui vous coûtera au alentour de 1000 frs par mois (850 Euro) pour une famille de 4 personnes.
      Jusqu’à présent, les frontaliers ont profités du meilleur des 2 mondes...
      Il est normal que cela se termine.


    • spartacus spartacus 8 novembre 2013 20:21

      Oui mais 250€ pour une personne....Ce qui laisse pantois chaque Français !


    • Yohan Yohan 24 octobre 2013 10:06

      Aussitôt remplacés par des traîne savates qui viennent profiter des aides sociales


      • Robert GIL ROBERT GIL 24 octobre 2013 10:09

        Plus qu’une réalité, le soi-disant « matraquage fiscal » conduisant à l’exil des riches relève surtout d’une bataille idéologique animée par les politiciens procapitalistes et relayée par les experts et médias allant dans leurs sens........

        voir : LE MYTHE DE L’EXIL FISCAL DES RICHES


        • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 13:56

          Un mythe qui coûte très cher à la France...


          L’intérêt de ces chiffres, c’est justement de montrer que l’exil proprement fiscal, au sens que les gauchistes veulent lui donner, c’est à dire de personnes lourdement assujetties qui partent pour payer moins, est un épiphénomène parce que les personnes dynamiques, celles qui sont susceptibles de générer de la plus value, donc de payer des impôts, se barrent avant d’être en situation de sur taxés.... 

          Cela coûte donc trois fois plus cher à la France car ils ne créent pas d’emplois en France, ne consomment pas en France et donc, au final, et au final seulement, ne paient pas d’impôts en France...
          C’est le résultat du culte de la médiocrité, de l’idéologie égalitariste de la vénération de la solidarité.
          Il se trouve que le coût de cette politique idéologique est trop élevée au regard de ceux qui sont susceptibles de générer les moyens nécessaires à sa mise en application. 


          Un lecteur vient de mettre une réaction dans laquelle il parle d’un infirmière parie gagner le double à l’étranger. Oui, l’étatisation de la santé appauvrit le système de santé, appauvrit les professionnels de la santé. Cet exemple se multiplie.

        • pissefroid pissefroid 24 octobre 2013 10:25

          Est-ce que ces émigrés fiscaux abandonnent aussi
          la sécurité sociale française en cas d’accident de santé ? 

          Je précise que le terme
          d’émigré (départ volontaire se retranchant du pays qui les a formé)
          me semble plus approprié
          que le terme d’exilé (expulsé de la patrie).


          • Yohan Yohan 24 octobre 2013 10:39

            La France est tellement laxiste qu’il est possible pour un Français de s’exiler fiscalement et quitter la France et de revenir s’y faire soigner sans débourser. La preuve, des milliers de clandestins et de touristes de santé encombrent nos hôpitaux et partent sans payer. Demandez aux soignants de la Pitié Salpétrière ou des Quinze Vingt, tout le monde sait qu’il est actuellement impossible de refuser de soigner quelqu’un, fut-il non cotisant à la sécu, surtout s’il ne peut pas payer., il sera soigné quand même. Essayez en Thaïlande, si vous ne sortez pas la Carte bleue, vous pouvez crever sur pavé. Qu’on soit d’accord ou pas, c’est comme ça. Si je pars pour le Portugal définitivement, je peux techniquement revenir me faire soigner en France.


          • Croa Croa 24 octobre 2013 11:01

            « il est possible pour un Français de s’exiler »

            Yohan répond à Pissefroid sans l’avoir lu...

             smiley Très fort ! smiley


          • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 14:12

            Bonjour, Pissefroid,


            La sécurité sociale, mon pauvre ami, savez vous que passé un certain niveau de revenu il revient moins cher de cotiser à une caisse privée qu’à la sécu ?
            La caisse privée établit sa cotisation sur la base des prestations pour lesquelles vous vous assurez, la sécu établit ses cotisations en fonction de vos revenus pour des prestations toujours en diminution et qui vous obligent à souscrire une complémentaire…
            Leur carte vitale, il n’y a aucun problème pour les exilés de la rendre… Leur départ leur fera payer moins cher leur assurance santé et creusera un petit peu plus le déficit de la sécu… qui baissera ses prestations… pour vous qui êtes si fier de votre Sécu (que soit disant tout le monde envie mais que surtout personne ne s’est aventuré à copier..) !

            Concernant la distinction que vous faites entre exilés et émigrés, permettez moi de vous reprendre. Exilé ne veut pas dire « expulsé ». Expulsé veut dire expulsé. Et on peut expulser qqu’un qui n’est pas ressortissant. Un exilé est quelqu’un qui a été contraint de quitter son pays. Contraint par les autorités ou contraint par les événements ou contraint par la situation politique. 
            Ceci étant, je préfère pour ma part le terme de réfugié. Je considère que ceux qui quittent la France pour des raisons de spoliation, fiscale ou économique, vont se réfugier à l’étranger pour échapper au totalitarisme. D’ailleurs, je milite pour que ce statut de réfugié fiscal soit reconnu par l’ONU et que la situation de nos compatriotes contraints de s’exiler soit prise en considération par le Haut Commissariat aux Réfugiés.

          • spartacus spartacus 24 octobre 2013 14:12

            @Pissefroid

            Pour votre information et votre réflexion basée sur le mépris et l’ignorance, quand tu cotises pas t’y a pas droit à la sécu !

            Il existe des assurances privées dites « au 1er €uros », principalement destinées aux expatriés
            Elles vous assurent toutes plus qu’à 100% du minimum sécu pour moins de 1500€ par an.

            Pour la sécu, il y a 13.1% uniquement de cotisation maladie part patronale et 0.75% part salariale.
            L’ensemble de la cotisation pour un Smicard avec un brut de 1430.22€ c’est 198€ par mois sur son salaire complet, soit 2377€ par an

            Le fait de s’expatrier fait gagner rien que pour un Smicard 2377-1500= 877€ avec 100% des services de la sécu.
            Alors imaginez celui qui dispose d’un gros salaire !



            Un simple recherche sur Internet vous donne les éléments.



          • pissefroid pissefroid 24 octobre 2013 14:31

            Je précise
            que le terme émigré m’est suggéré par mon souvenir de la révolution française ;
            il correspond, pour moi, au mépris que j’ai pour les émigrés fiscaux.

            Quand je parle d’émigrés fiscaux
            je ne parle pas des français qui vont travailler à l’étranger.


          • Herby 24 octobre 2013 15:40

            Apparemment, personne ici ne connaît la CFE (Caisse des Français de l’étranger) qui est la sécu pour les français expatriés.
            Personnellement, en tant qu’expatrié, j’y ai souscris et c’est clairement ce qu’il y a de moins cher : 320€/trimestre pour mes 2 enfants, ma femme et moi-même.
            Les barèmes de remboursement sont les mêmes qu’à la sécurité sociale et je n’ai pas de complémentaire et pas de soucis. Il faut mettre un peu de sa poche à chaque soin mais ça reste dans des limites gérables.


          • mmbbb 24 octobre 2013 20:50

            Hormis la France il ya tres peu de pays si genereux que nous Si vous allez dans ces pays c’est que vous avez les smoyens de vous payer une assurance obligatoire Nous francais sommes si genereux que cela confine a la cretinerie. Quand je lis certains commenatires meprisant sur les riches ici et ailleurs nous nous rendons pas compte que nous sommes dans un etat providence a bout de souffle Comme le disait Henri Amouroux en France nous avons trop de riches pas assez de pauvres 


          • titi titi 24 octobre 2013 23:14

            « Je précise
            que le terme émigré m’est suggéré par mon souvenir de la révolution française ;
            il correspond, pour moi, au mépris que j’ai pour les émigrés fiscaux. »

            Moi c’est plutôt le souvenir de V.Hugo ... en plus il est vraiment parti vers un paradis fiscal.


          • pissefroid pissefroid 25 octobre 2013 07:12

            titi,

            je pense me rappeler que victor hugo était poursuivi par napoléon III.
            C’était donc un proscrit,
            et il est revenu en france après la chute de napoléon.


          • titi titi 28 octobre 2013 00:10

            C’est cela.

            C’est quelqu’un qui n’était pas d’accord avec la politique mener par le gouvernement d’alors.
            Il est revenu lorsque la politique a changé.

            Si vous n’êtes pas d’accord avec une politique, alors même qu’on vous demande de la financer, alors ce n’est plus un exil fiscal. C’est un exil politique.


          • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 10:45

            Bof, tout cela n’a rien de très nouveau sous le soleil. La haine de celui qui entreprend était déjà le principal moteur des guerres de religions (pouvoir du patrimoine foncier des catholiques contre nouvelles fortunes entrepreneuriales des protestants) et le premier exil de masse date de la révocation de l’Édit de Nantes !
            Repeindre ces événements à la sauce marxo-libérale est politiquement correct mais historiquement incohérent. Le fond du problème est l’éternelle rivalité sédentaire-nomade. Le Français est indécrottablement sédentaire.

            Cela dit, 35 000 foyers fiscaux c’est 60 000 personnes qui quittent le pays chaque année, soit une ville comme Niort ou Lorient, ou encore un département entier en 10 ans ! Il y a vraiment le feu dans la baraque mais c’est tellement joli un incendie que tout le monde attise les braises.


            • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 14:16

              Bien sûr, il y a plus d’étrangers qui entrent en France (pour reprendre votre image, 300 000 reconnus par le gouvernement, c’est déjà une ville comme Rennes) qu’il n’y a de Français qui partent.... 
              Mais ce ne sont les mêmes profils ! 


            • Pie 3,14 24 octobre 2013 14:51

              A l’auteur,

              L’immigration du travail des étrangers en France est entre 180 et 200000 personnes en moyenne par an depuis 10 ans, pas 300000. Elle est même tombée à 150000 depuis 2010.
              Ce sont les entrées mais il faut aussi tenir compte des sorties (retour au pays, naturalisations) de l’ordre de 100000.

              En somme, rien à voir avec une ville comme Rennes, d’ailleurs la part des étrangers dans notre pays est d’une remarquable stabilité depuis un siècle autour de 6% ( 5,9% en 2010).
              Nos voisins accueillent beaucoup plus d’étrangers : 500000 entrées en Grande-Bretagne pour 7.2% de la population, 430000 en Espagne pour 12.3%, 320000 en Italie et les étrangers pèsent 8.8% de la population en Allemagne. Notre pays n’est pas une destination massive d’immigrants.
              Source : 4 questions sur l’immigration, article sur le site du Monde d’aujourd’hui.


            • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 15:32

              @Pie 3.14


              Vous, vous lisez beaucoup trop La Pravda, pardon, Le Monde. Vous devriez chercher un petit peu plus d’information....

              Ce n’est l’objet de cet article et ne lancerai donc pas la conversation sur ce sujet, mais, sincèrement, informez vous, ne vous contentez pas des reprises des chiffres officiels triturés...

            • Pie 3,14 24 octobre 2013 16:20

              Commencez par citer vos sources. Celles de l’article que je cite viennent d’Eurostat, un organisme sérieux.

              Vos chiffres ne sont corroborés par aucun organisme dont c’est le travail.


            • Pie 3,14 24 octobre 2013 16:31

              Les chiffres officiels triturés ....

              Et les vôtres, d’où viennent-ils ? de votre intuition, au doigt mouillé, d’où sort ce chiffre de 300000 ?

              Vous utilisez pour votre article des chiffres officiels. Ils sont donc fiables quand cela vous arrange et triturés quand il vous contredisent.


            • jpm jpm 24 octobre 2013 10:58

              Tous les départs de foyers fiscaux ne sont pas nécessairement des immigrés fiscaux... ni même nécessairement des français. Certains partent effectivement pour trouver un meilleur emploi ou se construire une nouvelle vie ailleurs. Mais dans le lot, il y a probablement également des travailleurs immigrés qui décident de rentrer chez eux ou d´aller ailleurs après avoir contribué momentanément à notre économie.

              Il convient donc d´être prudent avec les chiffres et il serait intéressant de connaitre également le chiffre des nouveaux arrivants... pour se faire une idée réelle de la situation.


              • ZenZoe ZenZoe 24 octobre 2013 11:37

                Oui, c’est vrai. Prudence avec les chiffres, et aussi prudence avec les conclusions.

                Déjà, il est quasiment impossible de savoir qui part et qui rentre, avec quel patrimoine, pour quelles raisons, et pour combien de temps....

                Par ailleurs, un chiffre tout seul ne veut pas dire grand chose - c’est la tendance qui fait tout !
                Le chiffre de 35000 foyers évoqué date de 2011, soit avant l’élection. Il serait intéressant de connaitre celui de 2012, puis 2013, pour voir la courbe. Attendons.


              • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 14:18

                Bonjour jpm,


                « des travailleurs immigrés qui décident de rentrer chez eux  »

                Vous me faites penser à cette pub qu’on entend tout le temps en ce moment du cambrioleur qui rend son butin et demande pardon.....


              • jpm jpm 24 octobre 2013 15:46

                TDK1,

                J´aurais préféré une réponse plus argumentée... car vos chiffres ne donnent qu´un partie de la réalité... afin de servir une argumentation purement politique (exactement comme votre article du jour). Vous ne pouvez pas nier qu´il existe des mouvements de personnes dans un sens comme dans l´autre. Il faut parfois arrêter de voir le monde avec son nombril... Malgré tout, il est possible que le flux net aille dans le sens que vous évoquez... mais cela aurait été plus honnête de nous présenter les entrées et les sorties... pour que vos lecteurs puissent se faire une idée précise du phénomène.


              • escoe 24 octobre 2013 18:10

                Tous les départs de foyers fiscaux ne sont pas nécessairement des immigrés fiscaux...

                Dans les multinationales il y a constamment des échanges de personnel. Un français peut partir pour trois ans au Brésil et être remplacé par un brésilien. Le français sera considéré comme un « émigré fiscal » et le brésilien ne sera jamais comptabilisé.
                Il serait intéressant d’avoir le bilan des entrées et sorties par tranches de revenu. Ca pourrait bien aller à l’encontre des idées reçues à la mode en ce moment.


              • Croa Croa 24 octobre 2013 11:08

                Les riches ne s’en vont pas obligatoirement pour des raisons fiscales. Par ailleurs il y a aussi des étrangers riches qui viennent ici : Et si on comparait ?


                • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 12:23

                  Les « riches » qui viennent s’installer en France ne sont pas des résidents fiscaux.
                  - soit ils achètent des résidences secondaires et y passent moins de six mois. (Ils payent leurs impôts aux îles Vierges... )
                  - soit ils achètent des entreprises, les pillent et le revendent en morceaux quelques années plus tard. Les entreprises françaises sont tellement sous-capitalisées que, rien que pour ça, ça vaut le coup d’y faire son marché !


                • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 14:24

                  Bonjour Croa et Renaud Delaporte,

                  Ou sont Qataris !!!!!! 

                  Les qataris sont totalement exemptés de tout impôt en France. Exemptés de tout impôt !!! Il n’y a pas plus paradis fiscal que la France pour un Qatari.


                  Ce qui prouve bien que nos dirigeants savent pertinemment ce qu’il faut faire pour susciter des investissements.... On est juste ne droit de se demander pourquoi il font bénéficier de ce régime des étrangers d’un pays totalitaire, théocratique, qui finance le djihad mondial et massacrent fiscalement les Français....

                • Croa Croa 25 octobre 2013 00:20

                  L’émir du Katar est un copain à Sarkozy (C’est lui-même qui le dit.)

                  Vu que les passe-droits subsistent c’est aussi un copain à Hollande (Là je suppose !)


                • wesson wesson 24 octobre 2013 11:11

                  bonjour l’auteur,


                  je réagis juste à l’incise vidéo que l’on peut voir sous votre article, titrant 

                  « Les exilés (fiscaux) sont des gens normaux »

                  Non, ce sont des gens que la cupidité à pousser à quitter leur pays. Ce sont des gens qui ont tout gagné grâce au pays qui les as fait naître et qui leur a permis de se développer, et sur lequel ils chient tout en prétendant vouloir que on les aiment.

                  Si il y a bien pour moi une définition acceptable de la citoyenneté et de la nationalité Française, c’est bien cela : Est Français toute personne qui accepte de contribuer au bien public et au respect de la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » en payant sa juste imposition. 

                  Ces mecs là pour moi ne sont pas Français. Leur patrie est la finance.

                  Bref, je leur prendrait leur passeport Français à la sortie du territoire, ils en auront plus besoin. Et j’en profiterai aussi pour leur faire un peu les poches.



                  • Jeff Parrot Jeff Parrot 24 octobre 2013 11:29

                    «  »Est Français toute personne qui accepte de contribuer au bien public et au respect de la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » en payant sa juste imposition.«  »

                    C’est un bien beau discours qui faisait sens il y a 40 ans avant la privation de la monnaie et du bien public. Faut ouvrir les yeux sur la réalités.

                    La classe moyenne francaise finance une coterie de capitalistes qui se nourrit du fameux bien public d’un côté et de l’autre côté une misère importée et imposée (pour le bénéfice de ceux pré-cités), tout en subissant les lois liberticides et les attaques sur son mode de vie.
                    Tu rajoutes là dessus la bulle immobilière, un marché du travail difficile (travail rare, salaires plafonnés, politique des petits chefs), il est juste étonnant que pas plus de monde ne se casse !


                  • Gemini Gemini 24 octobre 2013 11:33

                    Vous voulez dire, par exemple, leur faire payer le coût réel de leur scolarité, payée avec nos impôts qu’ils dénoncent maintenant, qui leur aura bénéficié mais dont eux-même, en retour, ensuite, n’en font pas profiter leur pays en contribuant à leur tour ?

                    Pourrions-nous nommer ce genre de personnes des profiteurs ? Des assistés ?


                  • TDK1 TDK1 24 octobre 2013 15:18

                    Bonjour, Wesson,


                    Vous croyez vraiment à ce genre de discours manichéen ? Vous avez vraiment lu l’article ou vous êtes vous contentez de réagir de manière épidermique sur un sujet qui vous révulse ?

                    « Ce sont des gens qui ont tout gagné grâce au pays qui les as fait naître »
                    Là déjà, nous sommes à des années lumières. Ma conception de la démocratie, est incompatible avec l’idéologie totalitaire, fasciste, communiste, nazie, qui veut que ce soit la collectivité qui « fasse naître » et que l’être humain appartienne à la collectivité...

                    « qui leur a permis de se développer »
                    Vous voulez parler de l’EN pour laquelle leurs parents, leurs grands parents, les autres membres de la famille ont payé à travers leurs taxes et leurs impôts ? Et pour ceux qui partent après avoir travaillé en France, après avoir eux même cotisé et payé ?
                    Il n’y a qu’un cas dans lequel votre raisonnement est juste. Celui des immigrés ou enfants d’immigrés qui ont effectivement été pris intégralement en charge par une collectivité au financement de laquelle aucun antécédent ni membre de la famille n’a participé et qui se barrent aussitôt formés pour aller travailler au Canada ou ailleurs...

                    « Leur patrie est la finance. »
                    Ben tiens, sortez de votre igloo et regardez le monde :


                    deux reportages de la télévision d’Etat française (peu suspecte d’anti socialisme...)

                    Ils ont fière allure, vos « financiers » !!!!



                  • wesson wesson 24 octobre 2013 17:46

                    « Ma conception de la démocratie, est incompatible avec l’idéologie totalitaire, fasciste, communiste, nazie, qui veut que ce soit la collectivité qui « fasse naître » et que l’être humain appartienne à la collectivité »


                    Et c’est la raison pour laquelle la Somalie est bien connue pour produire tout un tas d’individus en très bonne santé, parfaitement éduqué qui permettent à toute la société somalienne de vivre dans le bonheur et la félicité libérale, déchargés des ces « idées totalitaires ».

                    Je persiste, les Français qui choisissent l’exil fiscal ne sont fondamentalement que des êtres cupides et apatrides dans leur cœur. Et pour moi ils ne méritent pas que on les appellent des Français. 

                    Et oui Rocla, la cupidité n’est pas de monter une entreprise et gagner son argent, mais de ne pas vouloir en restituer la juste part au pays.



                  • francesca2 francesca2 24 octobre 2013 18:01

                    WESSIE

                    Et qui la fixe la « juste part » ?

                  • Clouz0 Clouz0 24 octobre 2013 18:01

                    « Je persiste, les Français qui choisissent l’exil fiscal ne sont fondamentalement que des êtres cupides et apatrides dans leur cœur. Et pour moi ils ne méritent pas que on les appellent des Français. »


                    Vous ne manquez pas d’air Wesson, confortablement installé en Suisse, dans votre grande maison avec un grand jardin (dont on aperçoit la pelouse juste derrière vous) au bord du Lac Léman. 
                    Vous ne manquez pas d’air de faire la leçon alors que vous défiscalisez à tour de bras !
                    Vous ne manquez pas d’air de vous donner des positions de « plus patriote que moi tu meurs » quand vous vous asseyez quotidiennement sur vos principes.
                    Votre imposture ici est finie. smiley

                     

                  • francesca2 francesca2 24 octobre 2013 18:06

                    OH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                    voilà pourquoi il se plaignait que, je cite, tous mes voisins sont des notables........ !

                  • titi titi 24 octobre 2013 23:04

                     

                    « Est Français toute personne qui accepte de contribuer au bien public »

                    On peut aussi considérer que les politiques menées depuis plusieurs années ne contribuent justement pas au bien public, et ne pas vouloir les cautionner en les finançant.

                    « en payant sa juste imposition.  »
                    C’est quoi une « juste imposition » ?

                     


                  • wesson wesson 24 octobre 2013 23:19

                    Bonsoir Clouz0,


                    pas mal, mais peut mieux faire. ça manque un peu de grossièreté tout ça.



                  • wesson wesson 24 octobre 2013 23:20

                    bonsoir titi,


                    « C’est quoi une « juste imposition » ? »

                    celle que on vous demande.

                  • wesson wesson 24 octobre 2013 23:25

                    « Vous ne manquez pas d’air Wesson, confortablement installé en Suisse, dans votre grande maison avec un grand jardin (dont on aperçoit la pelouse juste derrière vous) »


                    raté ! 

                    La pelouse est anglaise, cette photo a été prise à Hyde Park, pas loin du Speaker’s corner.

                    Je ne sais pas si cela vous rassure, mais non, je ne possède pas ce joli coin de Londres.

                  • Gemini Gemini 24 octobre 2013 11:29

                    La plupart des commentaires sont étonnants de bêtise. L’article indique clairement que la raison principale est que, pour ceux qui partent, ce n’est pas un problème de pression fiscale, mais un problème de revenus.

                    Dit autrement, la raison principale de leur départ est que, en dépit de leurs très nombreux défauts, les entreprises des pays destinataires (US, UK) savent très bien rémunérer certains profils. Ce sont ces profils là qui en profitent. Ils partent car les entreprises sont moins des rats que chez nous.

                    La pingrerie du patronat hexagonal n’est pas nouvelle. La mettre sur le compte de la fiscalité est fallacieux. Il suffit de voir les bénéfices que font nos grandes entreprises et les salaires qu’elles versent à leurs patrons, administrateurs et autre. Cette énorme profitabilité se fait au détriment de leurs fournisseurs, compressant d’autant leurs marges, au détriment de l’état du fait de leur évasion fiscale, et de la plupart de leurs salariés (ceux qui ne font pas partie du haut de l’échelle).

                    Aux US/UK, les entreprises ont les mêmes pratiques détestables, mais elles rencontrent de la pénurie sur certains postes qualifiés et doivent donc offrir des rémunérations très attractives pour les pourvoir. Et elles doivent être d’autant plus attractives que le coût pour obtenir une qualité de vie équivalent à chez nous là bas est très supérieur.

                    Prenons mon cas : dans ma spécialité, je peux gagner, en France, environ 3000 € mois. Aux US, je devrais pouvoir obtenir environ 8000 $ par mois. Et pourtant, malgré cet écart qui peut sembler faramineux, je choisis de rester en France, car au final, je ne vivrais pas mieux avec 8000 là bas qu’avec 3000 ici. Au contraire même. Après avoir beaucoup échangé sur ce point avec des collègues ayant vécus aux US auparavant, j’en suis convaincu. Et pour rien au monde ils ne retourneraient là-bas.

                    La plupart de ceux qui partent sont des idiots qui ne voient qu’à court-terme. Dès qu’ils seront malades ou auront à scolariser leurs enfants, ils rentreront vite la queue entre les jambes, ou alors pleurnicheront que l’état ne leur paie pas assez bien la scolarité de leurs enfants …

                    Ceci étant, je peux comprendre, notamment les chercheurs, qui émigrent, tant les conditions de recherche en France, sont déplorables. Mais, pour les améliorer, il faudrait dégager plus de budget, donc plus de ressources.

                    Bref, si responsable il y a, il est plus à chercher du côté du patronat qui a des oursins dans les poches. Bien sûr, le problème est plus complexe que cela, mais le réduire à la seule fiscalité est erroné.


                    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 11:59

                      Disons que les coûts salariaux : salaire net + participation à la solidarité nationale, sont distribués différemment. Le problème en France est que l’on veut diminuer chacun des postes au prétexte que l’autre est trop élevé.
                      Cela dit, la France dispose d’un savoir faire que personne ne nous envie : l’effroyable complexité des différentes réglementations. Seuls les grands groupes ont les moyens de payer suffisamment de cols blancs - non productifs dans ce cas précis - pour y faire face. Pour une multinationale, c’est une personne sur 10 000 qui s’y colle mais dans ce temps là les commerciaux tournent et les bureaux d’étude produisent. Dans une TPE, c’est directement le travail productif qui est immobilisé. L’exemple typique est la réponse aux appels d’offres des administrations qui parvient à exiger plus de temps administratif que de temps d’étude.

                      Je comprend - sans jugement de valeur, pas des salauds comme le prétend la gauche, pas des héros non plus comme le prétend la droite - ces personnes qui trouvent stupide de passer des jours en paperasserie quand, dans le même temps, ils pourraient faire le boulot demandé. Pour comprendre l’effroyable absurdité des contraintes réglementaires et administratives qui encadrent l’entreprise française - et tuent les petits avec l’accord des gros - il faut avoir soi-même essayé d’entreprendre.


                    • kalagan75 24 octobre 2013 12:16

                      Ils partent car les entreprises sont moins des rats que chez nous.

                      habitant pas très loin du luxembourg , je ne peux absolument pas m’aligner sur leurs salaires : avec 28.8 % de charges pour eux , 50 % chez nous , tu m’expliqueras comment je peux faire .
                      (sans compter la partie investissement , 15% d’is au lux , 33% chez nous )


                    • escoe 24 octobre 2013 18:21

                      Cela dit, la France dispose d’un savoir faire que personne ne nous envie : l’effroyable complexité des différentes réglementations.

                      Ah, hummmm, vous devriez aller vous frotter à la réglementation américaine de la pharmacie ou de l’environnement, pour voir. Pour vous aider je vous indique que le Code of Federal Regulations est disponible sur internet.

                       Seuls les grands groupes ont les moyens de payer suffisamment de cols blancs - non productifs dans ce cas précis - pour y faire face. Pour une multinationale, c’est une personne sur 10 000 qui s’y colle

                      C’est beaucoup plus que ça et la conformité réglementaire fait bien partie du processus de développement et production.

                       L’exemple typique est la réponse aux appels d’offres des administrations qui parvient à exiger plus de temps administratif que de temps d’étude

                      Cessez un peu de geindre. Vous croyez vraiment que pour les affaires un peu importantes les cahiers des charges du privé sont différents de ceux des marchés publics ? Vous faites partie de ces petits patrons incapables de trouver l’adresse de l’inspecteur du travail ?


                    • Gemini Gemini 29 octobre 2013 14:14

                      @Kalagan

                      En même temps, en comparant un paradis fiscal comme le Luxembourg dont la richesse ne provient que de la spoliation des autres nations, avec la France, qui, n’étant pas un paradis fiscal, n’a pas du tout la même structure de revenus nationaux. Il me semble donc logique que l’imposition soit différente et plus lourde en France. Également, la taille des territoires fait qu’il est bien plus difficile et coûteux d’assurer à tous les mêmes services publics qu’il ne le serait au Luxembourg.

                      En outre, relisez bien mon message : dans l’exemple que je donne, ce que paie, en tout, l’employeur pour mon travail en France est très inférieur à ce qu’un employeur américain serait prêt à payer.(30% de différence, et encore, à supposer qu’il y ait 0% de cotisations sur les salaires US !!).

                      Ce n’est probablement pas généralisable à tous les cas, mais c’est loin d’être un cas isolé. Ce qui fait que mon exemple et le vôtre ne sont pas forcément mutuellement exclusifs.


                    • Pie 3,14 24 octobre 2013 12:09

                      Un article purement idéologique et complètement orienté.

                      Pourquoi le fait que des français partent travailler à l’étranger serait-il un mauvais signal ?
                      Vous dites qu’il s’agit essentiellement de diplômés, cela prouve donc que nos formations sont reconnues et appréciées par nos voisins.

                      Ce sont des jeunes qui partent surtout, donc pas pour des raisons fiscales (ils n’ont pas encore beaucoup de capital) mais pour des expériences professionnelles, des opportunités de carrière ou des raisons affectives (couples mixtes).
                      Vous parlez de ces émigrés comme des exilés qui fuient leur pays. En réalité l’exil fiscal concerne peu de gens.

                      Votre interprétation des chiffres est très légère. D’abord 35000 foyers fiscaux représentent une goutte d’eau comparée aux 36,5 millions de foyers fiscaux français. Vous ne comptabilisez pas les retours, car il y a aussi chaque année des foyers qui reviennent en France. Vous raisonnez à partir d’une série trop brève pour analyser une tendance (5 années) qui montre un palier autour de 26000 puis une baisse d’environ 20% en 2010, puis une augmentation d’environ un tiers (34%) en 2011 comparée aux 26000 ( plus de 60% si l’on prend le chiffre de 2010).
                      Ces chiffres montrent seulement que les variations d’une année sur l’autre sont importantes ce qui est parfaitement normal quand on travaille sur des volumes aussi faibles. Vous voulez absolument les faire coïncider avec la politique fiscale de manière arbitraire et artificielle en oubliant que les effets fiscaux se font sentir avec un décalage dans le temps.

                      Croyez-vous sincèrement qu’un jeune diplômé de 25 ans fait le choix de partir travailler en Australie, aux USA ou en Allemagne parce qu’il a calculé qu’il paiera 200 euros d’impôts en plus l’année prochaine ?

                      Ce ne sont pas les « forces vives » qui s’exilent d’un pays qui serait devenu fiscalement invivable mais des jeunes plutôt diplômés donc mieux armés que la moyenne pour réussir à l’étranger et enrichir leur CV. Où est le problème ?


                      • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 12:36

                        Croyez-vous sincèrement qu’un jeune diplômé de 25 ans fait le choix de partir travailler en Australie, aux USA ou en Allemagne parce qu’il a calculé qu’il paiera 200 euros d’impôts en plus l’année prochaine ?

                        Ceux que je connais sont partis pour échapper au débat qui s’installe sur ce fil. Ils en ont complètement marre. Ils partent pour bosser (beaucoup) payer ce qu’ils doivent (beaucoup aussi), et ne pas passer pour des salauds de riche parce qu’après 20 ans (vingt) passés à bosser 60 heures par semaine (soixante) ils ont pu s’offrir une baraque.

                        Entreprendre, c’est regarder à long terme et pas seulement ce qui reste dans son assiette chaque soir, même s’il n’y reste pas grand chose. Beaucoup vivent des années dans des conditions très précaire avant de s’en sortir, mais ils savent qu’ils pourront s’en sortir.

                        C’est sur cette certitude-là qu’ils quittent le pays.


                      • Pie 3,14 24 octobre 2013 12:54

                        A R Delaporte,

                        Vous agitez des clichés.

                        Les français ne méprisent pas la réussite professionnelle et matérielle ni l’esprit d’entreprise.
                        Il y a seulement un mépris pour l’argent étalé, les attitudes de nouveaux riches. C’est une différence culturelle importante avec la culture anglo-saxonne où l’argent est le mètre étalon de la mesure de l’individu.

                        Pour ma part, les français que je connais ou ai connu partis vivre à l’étranger l’ont fait pour de multiples raisons : jeunes désireux de vivre une expérience, couples mixtes, opportunités de carrière dans de grands groupes. Quelques uns se sont définitivement installés, la plupart sont revenus après quelques années.


                      • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 13:15

                        Je ne fais que rapporter le ressenti des expats que je connais.
                        Ce ressenti lui-même mériterait un débat de fond. Il est bien réel.


                      • Pie 3,14 24 octobre 2013 14:55

                        Qui a dit cela ?

                        Le problème des obsessions est qu’elles empêchent de lire correctement.


                      • escoe 24 octobre 2013 18:55

                        Je ne fais que rapporter le ressenti des expats que je connais

                        Etonnant que vous ne connaissiez que des abrutis UMPistes. Vous sortez d’une école de commerce ?


                      • Pie 3,14 24 octobre 2013 16:42

                        La France exporte aussi des serveurs et des filles au pair et importe aussi des médecins, des ingénieurs, des cadres.

                        L’image d’un pays où les meilleurs fuient remplacés par une immigration de la misère est complètement fausse.


                      • Redj Redj 24 octobre 2013 18:14

                        Ils ont raison de partir, ils ont bien compris qu’ils n’ont rien à attendre d’un pays de corporation de rentiers qui s’accrochent à leurs cassettes.





                        • bourrico6 25 octobre 2013 10:11

                          En même temps le pays n’a rien à attendre d’eux, d’ailleurs ils ne veulent rien donner.
                          Ils en ont profité, sont allés à l’école, ont utilisés les infrastructures, les subventions (transports, cantine, etc), et après, ils se barrent, c’est une belle mentalité, une mentalité d’ordure égoïste, mais qui est en vogue il est vrai.

                          Alors hein, vous ne risquez pas de me faire pleurer, au contraire même.


                        • bourrico6 25 octobre 2013 10:08

                          Puisque le sujet est la fiscalité, sachant que ces gens de toutes façon, s’ils restent, ils en paieront pas, et s’ils se cassent, non plus, alors qu’ils se cassent et ne reviennent pas.

                          Pas le peine de céder à ce genre de chantage qui ne rapporte rien.
                          Par contre, il faudrait la déchéance de la nationalité qui va avec, histoire que les choses soient claires.

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