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Balance commerciale et Euro - les scénarios

La balance des échanges extérieurs de la France est solidement installée dans le rouge, situation qui à terme n'est pas tenable. Parmi les scénarios pour sortir de ce piège, le Président de la République a fait son choix, dicté par l'impératif de maintenir quoi qu'il en coûte la participation française à l'Euro. Cette décision débouchera sur une calamité économique. Et pourtant, une alternative serait possible...

La balance commerciale française dérive toujours plus vers le rouge. Ce qui signifie qu’au lieu de payer nos importations avec des exportations, nous les payons de plus en plus avec des reconnaissances de dette : du « papier ».

Source : INSEE

Cela ne peut pas durer éternellement, d’autant que nos industries se déplacent de plus en plus vers des pays où la production revient moins cher. Plus tôt ou plus tard, d’une manière ou d’une autre, il sera nécessaire d’équilibrer notre commerce. Et plus tard on s’y prend, plus ce sera difficile vu les dettes accumulées envers l’étranger, et surtout vu notre base industrielle qui aura encore plus diminué.

Quelles sont les scénarios envisageables pour parvenir à cet équilibre ?

Une première solution est théoriquement souhaitable, mais malheureusement impraticable pour obtenir des résultats suffisamment rapides :

1. Augmenter très fortement la compétitivité hors prix des produits français

Qu'est-ce que la compétitivité hors prix ?

- Il s'agit de la qualité, de la rareté, de l’avance technologique de nos produits, en somme de l'ensemble des facteurs qui rendent un produit désirable, mis à part son prix

Pourquoi est-ce théoriquement attirant ?

- Augmenter la compétitivité hors prix des produits français, c'est la voie royale pour compenser nos coûts de production élevés, eux-mêmes le résultat de salaires élevés ainsi que d'une protection sociale de très bon niveau, si on les compare à l'échelle mondiale

Ça pourrait marcher ?

- Hélas, même dans le meilleur des cas, pas suffisamment rapidement. C’est souhaitable certes, mais cela n’est possible que sur le long terme (dix à vingt ans). Or vu la désindustrialisation en cours, vu la taille de nos déficits commerciaux, nous n’avons certainement pas autant de temps.

Une solution est possible... mais très peu souhaitable :

2. Diminuer fortement nos importations par dépression économique

Quel est l'effet d'une dépression sur le commerce extérieur ?

- Etant donné que le régime de libre-échange nous empêche de contingenter les importations et que nous sommes obligés en tout état de cause d’acheter à l’étranger nos matières premières, notamment le pétrole qui a augmenté d’un facteur 2,5 dans les huit dernières années (et va continuer à le faire), une « solution » possible pour équilibrer notre commerce serait une dépression économique semblable à celles qui ont frappé la Grèce et l’Espagne...

Comment ça marche ?

- Avec 25% de chômage et une économie plus petite de 10 ou 15% - à peu près la situation de la Grèce aujourd'hui -, les gens ont moins d’argent pour acheter à l’étranger et les importations diminuent mécaniquement. Mais à quel coût...

Il ne reste que deux solutions réellement envisageables pour corriger le déséquilibre de nos échanges extérieurs suffisamment rapidement. Toutes deux sont des options réelles. Mais elles n'ont pas les mêmes conséquences pour l'économie de la France, et elles avantagent des groupes différents de personnes...

3. Réaliser une « dévaluation interne »

De quoi s’agit-il ?

- Eh bien on diminue le coût du travail tout en gardant la même monnaie. En pratique, les salariés et plus généralement les travailleurs reçoivent moins, donc le prix des produits fabriqués dans le pays diminue, ce qui aide les exportations, tandis que les travailleurs peuvent moins acheter de produits étrangers. Donc le commerce extérieur se redresse.

Qui supporte le poids exclusif de l’ajustement ?

- Les 95% si ce n’est 99% des Français les plus modestes, dont les salaires diminuent fortement, qu’il s’agisse d’ailleurs du salaire direct - le chiffre en bas de la fiche de paie - ou de formes indirectes de salaire comme la protection sociale laminée pour permettre de sabrer les charges sur salaire

Qui en profite ?

- Deux groupes : les créditeurs étrangers et les Français les plus favorisés. En effet, l’ajustement de l’économie est réalisé sans dévaluer la monnaie, donc les créditeurs ne participent pas à l’effort, pas davantage que les plus fortunés dont les actifs financiers ne sont pas touchés, pas davantage que les travailleurs les plus qualifiés qui tireront leur épingle du jeu

Qui applique en ce moment une telle politique ?

- Les pays du Sud de l’Europe, ce qui de plus en plus inclut et va inclure la France. Les résultats sont un certain redressement de la balance commerciale, au prix d’un chômage massif, chômage démentiel chez les jeunes les poussant à l’émigration, récession ou dépression, augmentation de la dette de l’Etat par rapport au PIB puisque ce dernier diminue.

François Hollande, qui jusqu’ici appliquait la stratégie à moitié et en rechignant, a pris l’engagement verbal de désormais l’appliquer complètement. Le gouvernement et la presse allemande saluent le changement de ton, mais attendent « des actes ». Au fur et à mesure qu’il appliquera sans plus rechigner la politique de Bruxelles et de Berlin, les mêmes conséquences se retrouveront en France qu’en Italie, en Espagne ou en Grèce.

Pour prendre l’exemple de l’Italie, le chômage des jeunes dépasse les 40% (25% chez nous), la destruction de l’industrie continue néanmoins, l’émigration des jeunes s’intensifie, la dette de l’Etat est fortement à la hausse.

Bien sûr il y aura des conséquences sociales (manifestations) et politiques... mais il n’y a pas d’élections entre 2014 et 2017, et si les gouvernements italien, espagnol etc. ont pu rester droit dans leurs bottes et le petit doigt sur la couture du pantalon face à Bruxelles et Berlin même en face de mouvements sociaux puissants, le gouvernement français devrait y arriver aussi.

4. Créer une monnaie nationale pour la France : un nouveau Franc

Comment ?

- Eh bien, l’unité de compte devient le nouveau Franc, qui au jour J de la transition a la valeur d’un ancien euro. Tous les comptes, toutes les dettes, tous les prix passent au nouveau Franc : celui qui avait 5 000 € sur son compte épargne a 5 000 nouveaux francs, celui qui était payé 2 000 € est payé 2 000 nouveaux francs, la dette publique n’est plus de 1 900 milliards d’euros mais de 1 900 milliards de nouveaux francs, etc. La monnaie électronique est transformée immédiatement : c’est un simple jeu d’écriture. Les billets, qui ne représentent qu’une faible part de la masse monétaire totale et donc sont moins urgents à transformer, passent au nouveau Franc en 6 mois à 1 an, le temps de préparer les nouvelles espèces. Pendant la période intermédiaire on utilise les anciens billets euro comme s’il s’agissait de billets nouveau Franc. Par exemple je paie mes courses de 45 francs avec un billet de 50 euros et le commerçant me rend un billet de 5 euros

Quelles conséquences sur la balance commerciale ?

- L’ajustement est réalisé principalement par évolution du cours de la monnaie. Il s'agit en somme d'une dévaluation externe, plutôt que d'une dévaluation interne. Les entreprises retrouvent des coûts plus en rapport avec la valeur des produits qu’elles proposent, ce qui diminue fortement les tentations de délocalisation et en pratique stoppe la désindustrialisation donc l’extension du chômage

Qui supporte l’effort d’ajustement ?

- Toutes les parties prenantes, à part somme toute équilibrées. Les salariés supportent une diminution de leur pouvoir d’achat en produits étrangers... mais seulement cela - sur ce sujet, voir le paragraphe suivant. Les créditeurs étrangers supportent une diminution de la valeur de leur dette exprimée en dollars. Les travailleurs les plus qualifiés participent au même degré que les 95% ou 99% de moins bien qualifiés

Et la suite ?

- Eh bien la suite dépendra de ce que nous en ferons ! L’ajustement permet le succès économique, notamment en empêchant l’Allemagne de continuer à profiter du moins-disant salarial qu’elle a forcé chez elle pour conquérir des parts de marché sur tous ses partenaires européens. L’ajustement à lui seul ne suffit pas ...il est « seulement » indispensable !

Voir la politique de rigueur décidée par De Gaulle en 1958, accompagnée d’une dévaluation du franc qui était nécessaire... mais a été suivie du maintien d’un franc fort qui découlait d’une économie performante. Voici une citation révélatrice du discours prononcé par le chef de l’Etat à cette occasion :

Ce qu’il y a d’artificiel dans la valeur de notre monnaie provient, certes, du déséquilibre de nos affaires, mais n’en est pas moins une cause permanente de difficultés.

C'est pourquoi, tout en remédiant au désordre fondamental, nous devons placer notre franc sur une base telle qu'il soit inébranlable. Nous le faisons donc, regrettant d'en abaisser le taux, mais tirant les conséquences de négligences prolongées.

Une monnaie stable est éminemment souhaitable. Mais elle ne sera bénéfique que si elle est fixée au bon niveau. La parité monétaire avec l’Allemagne n’est plus possible après une décennie de dumping salarial de l’autre côté du Rhin, sans compter le taux d’intérêt unique pour tous les pays de l’Eurozone donc forcément trop élevé pour les uns et trop bas pour les autres.

Diminution du pouvoir d'achat liée à la sortie de l'Euro : quelques estimations

Il ne saurait être question de dissimuler les conséquences négatives pour le pouvoir d’achat de la création du nouveau Franc. La sortie de l’euro, ce n’est certes pas « demain on rase gratis », c’est bien « nous tirons les conséquences de l’état réel de notre économie en répartissant les efforts sur tout le monde plutôt qu’en écrasant les salariés pour protéger les créditeurs ainsi que le patronat allemand »

Les taux de change précis suite à la dissociation de l’euro ne peuvent pas être déterminés à l’avance, mais pour fixer les idées, un Franc à 1,1 $ et un Mark à 1,6$ sont considérés comme assez vraisemblables. Dans ce cas :

- Le litre d’essence qui valait 1,5 € vaut 1,61 Franc - car le prix du pétrole lui-même c’est seulement 33% du prix total, le reste sont des taxes

1,5 € -----> 1,61 Franc

- Le smartphone qui valait 400 € vaut 490 Franc - il est en effet généralement fabriqué en zone dollar

400 € -----> 490 Franc

- La voiture de luxe allemande qui valait 30 000 € vaut 43 600 Franc - c'est qu'elle est fabriquée en Allemagne

30 000 € -----> 43 600 Franc

Ce n’est pas qu’une « dévaluation externe » soit indolore. C’est qu'une dévaluation externe est de très loin la moins douloureuse option pour la grande masse des Français, et surtout la meilleure option pour la France afin qu’elle relance son industrie, plutôt que de sombrer dans une crise gravissime comme l'Espagne ou à un degré moindre l’Italie suite à leurs tentatives de réaliser une dévaluation interne.


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31 réactions à cet article    


  • ObjectifObjectif 15 février 2014 12:10

    Plus des 3/4 du déséquilibre des importations est due à l’importation d’énergie.

    Vous oubliez donc la solution qui consiste à changer la manière dont nous utilisons des ressources étrangères.

    Or cela est possible : les énergies renouvelables solaires directes et indirectes (éolien, vague, biomasse) sont plus que suffisantes en quantité. Il faut juste le décider, toute la technologie existe.

    voir une tentative d’explication encore à compléter ici :

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/un-mix-electrique-100-renouvelable-106497

    Et la baisse de cout de l’énergie ainsi obtenue permettra de diminuer les prix à l’exportation, devenant ainsi compétitif pour rééquilibrer les exportations de 25%. L’Allemagne nous montre un exemple intéressant.

    Il manque aussi dans votre présentation le problème des charges sociales, actuellement prélevées quasi uniquement sur les salaires des salariés, ce qui augmente le prix de revient pour les exportations, et avantage les importations de pays sans charges sociales. La logique voudrait que les charges sociales (pas les impôts !) soient prélevées totalement sur la TVA. devenant ainsi appliquées à tout les produits consommés, importés ou non, et déduite de tous les produits exportés.

    Contrairement à ce que certains prétendent, ceci serait plus juste pour les salariés, car le gain sur leur salaire net (devenu égal au salaire brut) compense largement l’augmentation de la TVA, car les charges sociales sont alors prélevées sur une base beaucoup plus large que les seuls salaires humains.

    Avec ces 2 transformations de l’économie, indépendance par les énergies renouvelables et charges sociales sur la TVA, on changerait l’économie française pour de bon et pour le bon.


    • logan 16 février 2014 07:06

      L’auteur oublie beaucoup de scénarios possibles en effet.

      Et celui qu’il nous propose n’est pas crédible, car n’envisageant que le court terme, et ne prenant pas en compte les possibles ( et certaines ) réactions des autres pays. Car la France est la 2ème économie du continent, et les économies de nos voisins sont interdépendantes avec la nôtre.

      Donc dans tous les cas, il est illusoire de croire qu’il existe, à moyen ou long terme, une solution unilatérale.


    • ObjectifObjectif 16 février 2014 19:37

      Distinguez bien le rôle des différents prélèvements :

      - la TVA permet de conserver l’équilibre des charges sociales entre les produits importés et ceux fabriqués localement. Il évite donc de pénaliser les entreprises qui fabriquent localement, en faveur des entreprises qui importent.

      - l’impôt sur les revenus des personnes et les bénéfices des entreprises permet d’assurer une redistribution des revenus à l’intérieur du pays, à condition bien sûr qu’il reste des revenus.

       L’impôt sur les bénéfices des entreprises ne touche pas les fabricants étrangers qui importent chez nous et ne peut être prélevé que s’il reste des entreprises ici, ce qui est mal parti.

      Si vous pensez que des revenus sans charges sociales (net=brut) deviendraient trop haut, après le transfert total des charges sociales sur la TVA, alors l’impôt sur le revenu est fait pour rectifier la distribution entre les personnes.

      Dans votre réflexion, n’oubliez pas que le plus gros impôt sur l’économie, est prélevé par les banques à travers la location de la création monétaire : ce sont les intérêts sur les crédits, que la population paye au final dans tous les prix. Margrit Kennedy a montré que sans la location de la création monétaire, les prix baisseraient de 25% environ, ce qui compenserait largement la TVA.

      Pour mieux comprendre, essyez ce livre http://libertybooks.eu/boutique/les-secrets-de-la-monnaie-changer-la-monnaie-pour-changer-le-monde/


    • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:06

      Sur les renouvelables

      Il n’existe pas actuellement de technologies permettant de remplacer énergies fossiles et nucléaire par du renouvelable à coût comparable. Le différentiel est très grand.
      En quelques mots - il y faudrait bien sûr de plus longs développements :
      - le coût des énergies intermittentes telles solaire et éolien d’une part est plus élevé à la base que celui du gaz ou du nucléaire, d’autre part est grevé du coût de la gestion de l’intermittence : il faut bien stocker de l’énergie pour avoir du courant sur le réseau même quand le soleil n’est pas là ou que le vent ne souffle pas, et ce stockage coûte très cher
      - la biomasse de seconde génération représente un potentiel, mais n’est pas encore au point : la recherche doit continuer mais on ne peut compter dessus dans l’immédiat
      - ceci sans oublier le cas fondamental des transports : remplacer les carburants liquides d’origine fossile est sans doute possible (nucléaire 4ème génération + carburants synthétiques pourrait être une piste) mais encore une fois pas à court ni même à moyen terme
      Le renouvelable le plus utile avec les technologies actuelles reste l’hydroélectricité, et la France utilise déjà la quasi-totalité de son potentiel.
      Bref rien à attendre des renouvelables pour la compétitivité à court / moyen terme. L’Allemagne est de ce point de vue un contre-exemple criant : dépenses énormes (300 milliards) pour le développement des renouvelables, avec pour résultat un prix de l’énergie encore plus élevé... et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, du fait des centrales à charbon utilisées pour pallier l’intermittence !

      Sur la fiscalisation des charges sociales
      Oui financer les charges sociales par la TVA serait un outil précieux pour arrêter de favoriser les importations en provenance de pays à coût salarial minime par rapport aux produits de France ou d’autres pays d’Europe qui « contiennent » le coût de la protection sociale tandis que les produits importés n’y contribuent pas.
      Mais cet outil - sans doute indispensable - est complémentaire d’une sortie de l’euro, il ne peut la remplacer.
      En effet avec la TVA sociale on « rectifie » l’équilibre commercial avec les pays à bas salaires mais pas avec les pays aussi développés socialement que la France. Tandis que c’est bien l’un des avantages d’une monnaie nationale - le Franc pour nous - de simplifier l’équilibre commercial avec les autres nations européennes en empêchant des stratégies de déflation salariale telles que celle suivie par l’Allemagne depuis plus de dix ans sous l’impulsion de Schröder et celle suivie de gré ou de force par les pays sous contrôle de la Troïka comme Grèce et autres.


    • ObjectifObjectif 17 février 2014 16:23

      Sur les charges sociales, bien d’accord que c’est un problème indépendant du système monétaire. Toutefois, passer à un financement sur la TVA, ce n’est pas une fiscalisation. Dans la mesure où les salaires sont le coût de revient de la valeur ajoutée humaine, prélever sur la totalité de la valeur ajoutée dans la consommation (ie la TVA) ne change pas la nature mais seulement l’assiette du prélèvement. Et c’est effectivement la seule manière de changer profondément l’équilibre de la balance commerciale.

      Sur les énergies renouvelables, vous avez raison de dire que le coût n’est pas comparable, il est nettement plus intéressant pour les énergie renouvelables si l’on tient compte du TCO (Total Cost of Ownership).

      Pour la partie électricité, ne confondez pas intermittence et variabilité : quand un chauffage électrique s’allume ou s’éteint, ou qu’une centrale nucléaire se met en panne, c’est imprévisible et c’est intermittent. Quand le vent tourne ou qu’un nuage passe, c’est variable et parfaitement prévisible, comme le fait d’ailleurs tous les jours RTE. Un peu plus sur une étude globale des quantités en jeux pour l’électricité : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/un-mix-electrique-100-renouvelable-106497

      A noter que la capacité mondiale de production photovoltaïque atteint 50GWc annuels (http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2014/02/croissance-de-25-du-march%C3%A9-mondial-du-silicium-selon-une-%C3%A9tude-de-npd-solarbuzz-.html) soit la puissance nucléaire de la France en 1 an.

      Pour les transports, il faut mettre en place l’équivalent de Hyperloop, une simplification de swissmetro.ch , sans attendre de l’acheter aux USA : le transport ne devrait pas consommer d’énergie, mais en produire par son infrastructure. Le transport en tube sous vide permet de remplacer voitures, camions, trains, et avions, tout en économisant largement sur l’entretien des routes.

      Pour la monnaie, ce n’est pas l’€ qui est en cause, c’est la création monétaire centralisée, par crédit avec intérêt. Ce document http://monneta.org/index.php?id=338&kat=72 montre bien comment le « créditisme féodal » fait augmenter la richesse monétaire des plus riches, et cela est valable aussi bien pour les habitants de l’Allemagne, que pour les pays voisins, ce qui constitue à mon avis l’explication profonde du déséquilibre des paiements que vous avez constaté dans votre article http://www.noeud-gordien.fr/index.php?post/2013/02/24/La-valse-de-l-Euro-ou-les-Allemands-aussi-sont-menac%C3%A9s-de-banqueroute-et-de-d%C3%A9pression-%C3%A9conomique

      Pour corriger le « bug » fondamental du « créditisme féodal » il faut créer des systèmes monétaires équilibrés, et non plus centralisateurs.


    • lejules lejules 15 février 2014 12:42

      bonne analyse .petite précision pour sortir de l’euro il faut sortir de l’Europe. une question n’a pas été abordée : le taux des dividendes des actionnaires qui sont des taux usuriers. supposons que les revenus des dividendes baisent et soit égaux au revenu du travail , ce qui est loin d’être le cas. nous baisons le prix du produit manufacturé donc nous redevenons compétitif sans baisse de salaire mais avec une augmentation du pouvoir d’achat, la vie devenant moins cher cela relance l’industrie.

      solution tout a fait envisageable mais politiquement totalement incorrect.
      cela n’empêche pas de revenir a une monnaie nationale en plus.

      • taktak 17 février 2014 10:18

        Oui, il faut sortir de l’UE et de l’euro qui sont des léviers du néolibéralisme pour reprendre les mots des la sociologue Pinçon Charlot spécialiste des ultra riches de ce pays.

        L’UE et son valet Hollande pratique une politique de guerre aux salaires, dont le but est de maintenir le taux de profit des capitalistes (ie les actionnaires, marchés financiers, grands patrons...) dans une période de crise du capitalisme, liée comme toujous à la baisse du taux de profit.
        Pour résister à cette guerre contre les travailleurs pour libérer les peuples, il faut sortir de l’UE et de l’euro par la porte du progrès social comme le propose le PRCF depuis plus de dix ans maintenant, en brisant les chaines de l’Union Européenne.

        Au delà, il n’y a d’autre solution à ces crises intrinsèques et périodique du capitalisme que de changer le système, de sortir du capitalisme.
        Pour la démocratie, pour la paix, pour la justice et l’égalité, pour la préservation de notre environnement, nous n’avons pas le choix.
        Sinon, nous restons sous la coupe d’une petite oligarchie capitaliste uniquement préoccupé du taux de profit, c’est à dire de la rentabilité à court terme de ses capitaux, prete à détruire la planète, à saigner les travailleurs et à toutes les guerres pour continuer à s’enrichir toujours plus.


      • Rensk Rensk 15 février 2014 13:49

        Alors que vous en France achetez nos Rolex (du moins certains pour être quelqu’un)...

        La France gagne 442 millions dans l’échange en 2013... elle a donc des possibilités.
         
        Maintenant... qu’elle ferme en Savoie autant de boîtes de décolletage (alors que c’était nos plus grands concurrents)... Ne vient pas de la délocalisation mais de la politique de Paris envers les PME...

        Nous trouvons que vous suivez trop aveuglément les USA (ses planches a billet) avec l’€ et qu’il est déjà trop dévalué aujourd’hui... Preuve en est notre banque nationale qui limite le change a 1€ = 1.20 CHF depuis quelques années.

        C’est entre autre la France qui a « invité » (sous ordre des USA) perpétuellement" l’Allemagne dans l’ONU (= 5+1) alors qu’elle n’a pas usée de son droit de véto...


        • JeanB 10 avril 2014 10:40

          Avez-vous des chiffres par rapport à la fermeture des entreprises de décolletage en Savoie ? Je pensais que la France était le leader dans ce domaine ?


        • claude-michel claude-michel 15 février 2014 14:17

          Bien vu....en 2000 la croissance avec le franc était de 3,6%....En 2013 avec l’euro elle est de...0,3%


          • zygzornifle zygzornifle 15 février 2014 16:27

            On ne pourra bientôt même plus acheter des kleenex neuf pour éponger nos larmes mais d’occasion sur leboncoin ....


            • lsga lsga 15 février 2014 19:16

              L’économie française est extrêmement développée. En conséquence, un Euro investi en France rapporte beaucoup moins qu’un Euro investi en Afrique. 

               
              Ainsi, les investisseurs fuient les pays développés au profit des pays en voix de développement. C’est l’impérialisme au sens de Rosa Luxembourg, le fonctionnement naturel de l’économie capitaliste. 
               
              Pour faire face à ce problème, 3 solutions possibles :
               
              1. Une baisse du niveau de vie standard pour permettre un retour sur investissement plus intéressant (politique dite « de l’Offre », ce qu’on fait en Europe)
               
              2. La mise en place d’une politique néocoloniale pour réajuster les coûts de production et permettre l’instauration d’un système social (la politique de la « demande », celle suivi par les USA depuis les années 2000)
               
              3. La sortie du Capitalisme et l’instauration d’une gestion scientifique et démocratique de l’appareil de production à une échelle continentale (voie que tente de suivre l’Amérique du sud.)
               
              Je préfère la solution 1 à la solution 2, et la solution 3 à la solution 1. 

              • G.L. Geoffroy Laville 15 février 2014 22:30

                Joli exposé qui m’a bien bluffé jusqu’à ce que vous exposiez votre quatrième point : la sortie de l’euro.

                Ca ne serait pas indolore, mais cette « douleur » serait très équitablement répartie sur tout le monde à hauteur de ses moyens (il y aura toujours quelques miraculés...).

                Comme vous dites, il ne faudra pas commettre les même erreurs. Entres autres nous devons chercher à nous débarrasser de cette « élite politico-financière ». Fonder la VIe république pour un Etat Libéral (=plus respectueuse des libertés individuelles) et réformer le Capitalisme en le démocratisant (=rendre à chacun sa liberté économique), le rendant plus républicain (=respectueux de l’Etat de droit).

                L’économie est trop sérieux pour être laissé entre les mains de quelques spécialistes cupides et cyniques ou entre celles d’incompétent dont la connaissance en la matière n’égale pas mes connaissances scolaires pour la plupart.

                Si nous devions revenir au « franc », ça devrait être la dernière fois que l’Etat se mêle de « politique monétaire ». C’est la véritable leçon qu’on devra en tirer.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 février 2014 08:04

                  La situation n’est plus tenable, il va bien falloir sortir de l’ UE et de l’euro, et revenir aux monnaies nationales.
                  Le droit de battre monnaie est le premier des droits régaliens.

                  Les créateurs de l’euro ont fait croire qu’une même monnaie rapprocherait les économies. Elles ne cessent de diverger. C’est un échec patent.

                  La sortie de l’ UE et de l’euro permettrait de remettre en place les frontières, le rôle de la Banque de France, la gestion des changes externes, le contrôle des capitaux et la relocalisation d’entreprises.

                  Cela créerait entre 1 et 2 millions d’emplois et remettrait à flot les comptes sociaux.

                  Berruyer explique dans le 1er exposé la situation actuelle avec l’euro.
                  Philippe Murer explique ce que sera la sortie de l’euro.
                   « Y-a-t-il une vie avec l’ euro ? Et une vie après l’euro ».

                  L’UPR propose de se rassembler provisoirement pour sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50.

                  Elle est le seul Mouvement a avoir déjà prévu les billets en francs qui remplaceront l’euro.

                  « Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? » Conférence d’ Asselineau


                  • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:13

                    J’ai vu les projets de nouveaux billets français. Je plusse, c’est très joli smiley !

                    Quoique l’élément esthétique ne soit bien évidemment pas le principal, il n’est pas non plus à négliger.

                    Le principal à mon sens c’est que le moment venu - lorsque les circonstances notamment électorales en donneront l’occasion - les différentes forces militant pour une sortie de l’euro sachent se rassembler en un « front du redressement » derrière un candidat commun.

                    Nous n’en sommes pas là, mais il n’est pas interdit de commencer à y penser.

                  • tf1Groupie 16 février 2014 09:44

                    Encore un qui a gagné sa panoplie de gentil économiste à Noel.

                    Si le Franc c’est le produit miracle, alors avant 2000 nous nagions dans le bonheur : industrie performante, balance commerciale excédentaire , plein-emploi ...

                    Ces doux rêveurs sont lassants et maintiennent les Français dans le déni. Au moins ça tout le monde sait faire.


                    • Sylvain62 16 février 2014 11:19

                      Doux rêveurs ? Et comme de bien entendu vous vous référez aux européistes qui continuent mordicus à nous enfoncer dans le gouffre.


                      Oui, avant 2000 et plus précisément au cours des trente glorieuses nous nagions dans le bonheur, et notre situation d’aujourd’hui ne vous donne en aucune façon légitimité de contredire les analystes réalistes qui proposent une solution de moindre mal et d’indépendance pour notre pays. Les esclavagistes menaceront toujours les esclaves des dangers de l’affranchissement, de l’inconnu. 

                      Le débat revient et cette fois-ci il ne sera pas enterré. 

                    • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:20

                      La critique est d’autant plus utile qu’elle est argumentée smiley ...


                      Pour répondre à votre seul argument - c’est-à-dire que la France avant 2000 n’avait pas une situation économique absolument et uniformément parfaite - je vous renvoie à ce texte sur la Valse de l’Euro
                      - Dans la décennie précédant l’euro, les balances commerciales des différents pays de l’eurozone étaient globalement équilibrées : quand il y avait déséquilibre il était modéré.
                      - Dans la décennie suivant la mise en place de l’euro, les balances commerciales des pays de l’eurozone divergent. Les unes vers le bas, les autres vers le haut, mais quoi qu’il en soit l’équilibre est rompu.

                      Pour une visualisation très frappante de ce processus, voir ce schéma.

                      Réinstaurer une monnaie nationale pour la France - un nouveau Franc - c’est prendre les moyens de rééquilibrer les échanges avec nos voisins, de faire cesser la désindustrialisation progressive qui frappe la France comme l’Italie ou l’Espagne.


                    • marcdouziech 17 février 2014 18:29

                      Ce n’ est pas 2000 qu il faut prendre comme référence, mais bien Maastricht 1992, quand les états membre ont commencé à aligner leurs économies dans le but d’ émettre une monnaie unique, jusqu à un blocage des parités en 1999. 

                      Dans ma mémoire de petit chef d´entreprise à l époque, la production et la consommation se sont bel et bien arrêtés en 1992 ! Et quand les économies des ménages sont parties massivement vers la Bourse où à l étranger, et ont de toute façon déserté l’outil de production. Ayant éte un peu lent à la détente, je n’ai choisi l’ émigration qu’ en 2000. Trop tard, j’avais déjà tout bouffé ! Faudrait peut-être pas perdre la mémoire TF1 Groopie !

                    • X1eWU X1eWU 16 février 2014 10:21

                      le point principale est de mettre en place une économie citoyenne c´est à dire agir en adulte en prenant la création de la monnaie en main. Cela a beaucoup d´avantages. Finit les impôts (remboursement de la dette injustifiée), finit toutes les autres magouilles économiques (inflation, déflation, bulles). 


                      Hourra il y a assez d´argent pour tout le monde : pour les projets utiles et pour les citoyens (revenu automatique mensuelle de la naissance à la mort). Actuellement qq personnes génèrent sur leurs ordinateurs des chiffres, les mettent à disposition des clients, rajoutent des taxes qui s´auto augmentent d´année en année (10% annuelle est devenu +60% en 5 ans !). 

                      Cette argent virtuelle est annulé lorsque le prêt est intégralement remboursé en plus des intérêts qui double, triple quadruple (5% sur 30 ans) la somme virtuelle de départ. Ce remboursement par contre a lieu avec du temps de travail réel. 

                      Si le remboursement ne peut avoir lieu alors l´état vend son peuple à des mafieux pour rester en place en légitimant un système de répressions. 

                      Tout à d´abord l´argent virtuelle des banques est légale et le seul légale. Pourquoi cela ? A qui cela profite ? Qui est désavantagé voir même enchainé . Oui il s´agit d´esclavage bien maquillé ! 

                      Qui ne peut rembourser son emprunt doit donner un gage réel (sa maison, sa voiture en clair des biens réels) aux banquiers. La justice envoie ses huissiers avec la police pour mettre à poil le pauvre citoyen sans défense face à un monde mafieux générant de l´argent virtuelle et récupérant des biens matériels par des lois injustes.

                      La balance de commerce extérieur un beau leurre. Dans quelle monnaie est échangée la matière la plus convoitée, le pétrole ? En dollars. Qu´est ce le dollar ?Une monnaie virtuelle créé par des ordinateurs de banquiers privés ! à qui appartient les entreprises pétrolières à ces mêmes banquiers. 

                      Et ça continue dans le canulars à qui profite l´échange commercial ? Aux entreprises surtout aux multinationales. Qui payent la note les peuples des pays. A quoi cela sert que certain pays aient plus de bons de trésor ou moins de bons de trésors que les autres ?

                      En clair il y a un système compliqué en place que personne ne comprend et les alternatives ne sont pas enseignées. Pourtant nous avons été prévenu dans l´enfance... un arbre on le reconnait à ses fruits.

                      Il est temps de se réveiller. Et si tout le peuple comprend la création de l´argent alors un jour ou l´autre la mises en place d´une vraie économie citoyenne pourra voir le jour pour le bien de tous !!!

                      • Laulau Laulau 16 février 2014 10:52

                        L’article est intéressant mais les déductions sont trop mécanique, les mesures prises en France auront des répercussions sur toute l’Europe. Si la France revient au Franc, c’est la fin de l’Euro, la fin de la toute puissante BCE et donc un très gros coup dur pour l’Allemagne. Il est très difficile de prévoir ce qui pourrait en découler mais après tout, pourquoi pas, de toute façon la politique monétaire actuelle nous mène tout droit au trou !


                        • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:37

                          Il y aurait des répercussions dans toute l’Europe oui - et au-delà de l’Europe.


                          Concernant le « coup dur » pour l’Allemagne, oui à court terme, mais à moyen-long terme c’est aussi l’intérêt des Allemands que le système euro soit démantelé.

                          En effet, nous sommes actuellement dans le second temps de la valse de l’Euro, celui qui est le plus dur pour les pays du Sud de l’Europe. Mais au troisième temps de la valse, c’est l’Allemagne qui souffrira le plus.

                          Mettre fin à l’euro rapidement, cela signifie pour l’Allemagne limiter les dégâts. C’est aussi l’intérêt de nos cousins d’outre-Rhin.


                        • Sylvain62 16 février 2014 11:12

                          Voici une analyse bien digne d’un gros titre dans la presse, malheureusement plus les sujets sont vitaux et intéressants pour comprendre la situation de notre pays moins les médias en parlent. On préfère écrire « c’est la faute à la crise », autrement dit à personne quand certains n’osent pas carrément « c’est la faute au peuple », comme pour les grecs. 


                          Gageons qu’en France nous réagirons avant qu’il ne soit trop tard, les autres pays n’attendent que notre exemple pour sortir de l’euro eux aussi. Seulement, nous n’y parviendrons pas avec les traîtres au pouvoir et ceux qui se bousculent pour prendre la place et dont on a déjà constaté l’engagement pro européen : ils préfèrent voir le pays ruiné et les gens s’immoler devant Pôle emploi que sortir le pays de l’UE. 

                          La solution ne viendra pas de ces pyromanes. 

                          • Proudhon Proudhon 16 février 2014 17:49

                            Je profite de cet article économique pour donner une information qui risque bien vite d’être oublié par nos merdias laquais :

                            Espagne : Bankia sera privatisée par étape, selon son président. Ben voyons ! On continue à baiser le peuple en nationalisant les pertes et en privatisant les bénéfices.

                            L’Union européenne a donné jusqu’à 2017 au gouvernement espagnol pour privatiser Bankia, quatrième banque en Espagne par la capitalisation, qui avait bénéficié en 2012 d’une injection étatique de quelque 20 milliards d’euros lors de son sauvetage.

                            Bankia a annoncé début février avoir dégagé un bénéfice net de 509 millions d’euros en 2013, après avoir subi une perte record de 19 milliards d’euros en 2012.

                            C’est qui les cons qui paient ?


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 février 2014 18:46

                              Le change euro-dollar ne posait pas de problème au début, 1 euro était égal à 1 dollar. Que vous achetiez en euros ou en dollars, c’était pareil.

                              Maintenant, 1 euro = 1,40 dollar, cela plombe les exportations et favorise l’achat de marchandises de la zone dollar.

                              Courte démonstration d’Asselineau : « L’euro et la compétitivité »

                              Pour baisser les prix de ventes, plutôt que de sortir de l’ UE et de l’euro, nos Mamamouchis n’ont d’autre solution intelligente que de mettre en place des Lois Hartz : baisse des salaires, baisse des retraites, des indemnités chômage, des remboursements de la Sécu etc


                              • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:44

                                Et ça c’est :

                                - dans l’intérêt des créditeurs extérieurs, tout comme
                                - dans celui des disons 1% les plus qualifiés, qui auront toujours le moyen de compenser la baisse des salaires puisque leur position concurrentielle sur le marché du travail est si forte : ils forceront leur salaire à la hausse même quand les autres sont à la baisse

                                Ceci peut contribuer à expliquer pourquoi cette solution est préférée de nos Mamamouchis...
                                - Il y a certes la difficulté pour un politicien qui a défendu la mise en place de l’euro de revenir devant les citoyens dix ans plus tard la queue entre les jambes « Euh, finalement je m’suis trompé »  smiley
                                - Mais il y aussi l’imbrication des intérêts entre les conseillers de nos hommes politiques, les institutions financières représentant les intérêts des créditeurs étrangers et les hommes politiques eux-mêmes

                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 février 2014 19:19


                                Ce qu’essayent de nous faire croire nos Mamamouchis, c’est qu’une « dévaluation interne », par contraction de la masse salariale, baisse des aides sociales etc, ben..., c’est pareil qu’une dévaluation monétaire.

                                Sapir explique qu’une dévaluation interne fait baisser certains revenus et pas d’autres. C’est un transfert de richesse des salariés vers les rentiers, pour faire court.

                                 Il conclut en disant :« Il est important de dire que soutenir l’euro coûte que coûte , comme le font les socialistes, c’est aussi cautionner une politique de classe en faveur des plus aisés ».

                                Ce que les gens traduisent, sans comprendre le mécanisme, puisqu’on ne le leur explique pas, mais c’est ainsi qu’ils le ressentent : que « c’est une politique de droite ».

                                En résumé, sortir de l’UE et de l’euro, pour retrouver la compétitivité et la démocratie, ce sont des idées de démocrates et de républicains de Gauche.

                                Et pas, comme disait Moscovici en parlant de Jacques Sapir, que c’est « un économiste d’extrême-droite », pour dégoûter les électeurs de sortir du Titanic.

                                Le problème, c’est qu’il n’existe aucun article des Traités pour sortir de l’euro, et qu’il faut sortir de l’ UE par l’article 50 d’abord, ce que semblent oublier beaucoup de gens qui parlent de sortir de l’euro.

                                On en peut pas envisager de battre à nouveau monnaie, sans souveraineté.


                              • stamp stamp 16 février 2014 18:59

                                Ce qui est clair c’est que ce n’est pas avec l’euro et la politique européiste d’abandon de la production industrielle locale par mise en concurrence directe avec la Chine que nous redresserons la tendance...


                                • Inspecteur Canopée 16 février 2014 21:14

                                  Encore un bel article du petit libéral illustré.

                                  Dans le point trois notamment : pourquoi réduire le coût du travail et non celui du capital pour augmenter la compétitivité des prix. Et qu’en est-il des investissements ?

                                  Plus largement, tout baser sur la balance commerciale implique une concurrence entre les nations comme loi d’airain... Je pense au contraire que la coopération entre nations est primordiale plutôt que la concurrence à qui produira le plus, le moins cher, en exploitant au mieux ses travailleurs car l’avenir de notre planète, notre seul écosystème viable actuel ne connait pas la concurrence entre les nations.
                                  Il me semble qu’il est temps de changer les paramètres du logiciel mais bon, à votre décharge Monsieur l’auteur, vous avez été dressé pour penser avec ces outils obsolète créés il y a trois siècles, il vous sera difficile de désapprendre tout ce que vous avez appris... Mais l’espoir existe.


                                  • Alexis Toulet Alexis Toulet 17 février 2014 14:47

                                    Je crois que vous m’avez lu un peu rapidement. smiley


                                    Ce n’est pas la politique du point 3 que je défends, au contraire je dis qu’elle ne peut qu’aboutir à une calamité économique, en plus d’être fondamentalement injuste.

                                    C’est l’option 4 que je recommande - en l’occurrence la création d’un nouveau Franc. Comme condition nécessaire au renouveau de l’économie du pays, mais pas comme condition unique : il s’agit d’enlever une énorme pierre sur le chemin, c’est indispensable mais ça ne suffira pas à soi seul.

                                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 février 2014 19:27

                                    Joyeusetés,

                                    C’est dans les tuyaux depuis Chypre.

                                    L’Allemagne veut bien être la grande bénéficiaire de l’euro, mais pas payer pour les autres...

                                    La solution chypriote, soutenue par tous les bandits non élus du FMI, est aussi celle retenue dans le programme de la grande coalition allemande.

                                    Austérité et modèle chypriote renforcé, sur le modèle de l’ Irlande en 2010 qui a vidé sa caisse de retraite.
                                    A bon entendeur, salut !

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