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Accueil du site > Actualités > Economie > Scoop : La Banque d’Angleterre démonte les dogmes !

Scoop : La Banque d’Angleterre démonte les dogmes !

"Il existe de nombreuses manières d'organiser un système bancaire, celle que nous utilisons aujourd'hui est la pire de toutes." - Mervin King, gouverneur de la Banque d'Angleterre du 1er juillet 2003 au 1er juillet 2013

La Banque Centrale d'Angleterre, dans son dernier bulletin sorti le 14 mars 2014, démonte consciencieusement les idées fausses qui sont encore largement enseignées dans de nombreux cours d'économie à propos de la monnaie, et les remplace par une description complète de la réalité des faits.

Explication : 

JPEG - 99.7 ko
Gold Bar Badge from Bank of England
photo par Dark Dwarf : http://www.flickr.com/photos/darkdwarf/
(CC BY-ND 2.0) http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/

Pour la première fois dans l'histoire de la finance, une Banque Centrale publie enfin une description parfaitement claire et exacte de la façon dont la monnaie est créée et distribuée dans la société, et c'est une version tout à fait bouleversante pour les dogmes établis.

Cette publication est également une excellente nouvelle pour tous les activistes qui, depuis des années, se battent pour faire connaître ces dispositifs essentiels, et se heurtent à l'incrédulité d'une grande partie du public et de la majorité des spécialistes de la question, qu'ils soient économistes, universitaires ou responsables politiques.

C'est un évènement d'autant plus important que ces mécanismes monétaires ont des conséquences incalculables à tous les niveaux de nos sociétés (inégalités croissantes, pillage de l'économie et de la planète, crises à répétition, étouffement de la démocratie, etc, etc...).

De plus, malgré de nombreux efforts (vidéos, documentaires, livres, articles...), la création monétaire par la dette était jusqu'à présent restée un domaine assez confidentiel, limité à quelques initiés.

Aucune institution officielle n'avait jusqu'ici présenté publiquement et exhaustivement ces informations. 

Cela vient de changer du tout au tout.

 

Il y avait bien eu auparavant quelques timides approches de ces mécanismes hautement contre-intuitifs par d'autres Banques Centrales.

- La Banque de France, dans son petit livret "La monnaie et nous", annonçait sans commentaires que

"L’argent créé par le banquier prêteur se retrouve en dépôt dans d’autres établissements bancaires." (p 15),

et que

"Le crédit... fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant." (p 29)

mais ce livret est quasiment introuvable aujourd'hui.

- La Banque Nationale Suisse pour sa part répondait ainsi à la question "Comment les banques créent-elles de la monnaie ?" :

"Si l'entrepreneur acquiert pour 16 000 francs de matériel informatique et que le vendeur verse le montant reçu en billets à sa banque, celle-ci peut à nouveau en prêter une partie sous forme de crédit. La masse monétaire s'accroît à nouveau. Le processus de création monétaire se poursuit."

Mais c'était au fin fond d'un site complexe et à usage professionnel. http://www.snb.ch/f/welt/portrait/banks/4.html

 

Il faut toutefois reconnaître que les banquiers centraux, malgré le caractère souvent obscur de leurs discours, n'ont jamais vraiment "caché" le système qui commande les mécanismes de création et de distribution monétaires.

En revanche, ils n'ont jamais non plus cherché à démentir les légendes qui entourent depuis toujours la monnaie, la première de ces légendes étant que le métier de la banque c'est de collecter des dépôts et de les prêter à des emprunteurs, et la seconde légende étant que la quantité de monnaie de base émise par la Banque Centrale limite à tout moment la quantité de monnaie en circulation dans la société, et qu'en conséquence les Banques Centrales conservent un rôle crucial dans la bonne gestion de l'économie.

Pour la première fois de manière absolument officielle dans ce bulletin, la Banque d'Angleterre affirme désormais tout le contraire de ces légendes, et rejoint ainsi, enfin, les analyses des citoyens de tous bords qui en décryptent la véritable nature depuis des années.

Les deux conclusions essentielles de la Banque d'Angleterre sont les suivantes :

1. La création monétaire est effectuée par les banques commerciales à chaque fois qu'elles émettent un crédit pour un client
2. La création de crédit n'est pas limitée par la Banque Centrale, mais par les opportunités de profit disponibles.

 

Les conséquences sont claires :

- Toute la monnaie qui réside sur les comptes bancaires (c'est-à-dire le total de tous les soldes de tous les agents économiques : particuliers, entreprises, administrations, collectivités locales, etc...) a été émise d'abord par un emprunt bancaire, et donc toute la monnaie est de la dette qui circule.

- La quantité de monnaie dans l'économie ne dépend ni de l'État, ni de la Banque Centrale. Elle dépend seulement du bon vouloir des banques d'émettre du crédit et des besoins en monnaie des agents non bancaires (particuliers, entreprises, État).

- La monnaie, c'est la dette, et la dette, c'est la monnaie.

- Pour chaque centime de monnaie, il existe un centime de dette.

- Si nous voulons plus de monnaie dans l’économie, il faut s'endetter encore plus.

- Si l'on essayait de rembourser toute la dette, il faudrait vider tous les comptes et il n'y aurait plus un centime de monnaie.

 

Et ce ne sont là que les données immédiates du problème.

Les ramifications sont beaucoup plus profondes, et déséquilibrent au quotidien et depuis des décennies tous les rapports entre humains, entre classes sociales, entre pays. Ce système a rendu la monnaie payante, à l'infini, et de manière exponentielle.

Comme le dit plus frontalement l'économiste Tarek El Diwany :

"Nous avons institutionnalisé la fraude, la fraude dont on ne parle pas... l'abus de la création de monnaie par le système bancaire est au coeur du problème... Tant que nous n'aurons pas traité cette fraude au coeur de notre système, rien d'autre ne sera juste."

(Tarek El Diwany at "The City and the Common Good : What kind of City do we want ?" debate - St Paul's Cathedral, 7th May 2013) http://youtu.be/Qh8Lz70aCss?t=26m5s

 

Sur la première conclusion, l'omniprésence de la monnaie-dette, le bulletin de la BoE est très clair.

 

Citation :

"Dans une économie moderne, la plus grande partie de la monnaie existe sous la forme de dépôts bancaires, qui sont créés par les banques commerciales elles-mêmes. Quand une banque accorde un crédit à l'un de ses clients, elle crédite simplement le compte de ce client avec un solde de dépôt plus élevé. À cet instant, de la monnaie nouvelle est créée."

 

Explication : Les banques ne prêtent pas des dépôts existants. Les dépôts sont inscrits au passif des banques, et ne sont donc pas des actifs qui pourraient être prêtés. Bien au contraire, ce sont de simples engagements envers les déposants de leur rendre leur argent à un moment donné, à condition que cet argent soit disponible au moment où ils le demandent, et à condition que tout le monde ne redemande pas son argent en même temps !

 

Sur l'absence de contrôle de la masse monétaire en circulation, le doute n'est pas permis non plus. La Banque d'Angleterre démonte l'un des mythes les plus solides de l'enseignement de l'économie : le multiplicateur monétaire.

Jusqu'à présent, il était difficile d'aborder cette question épineuse de la création ex nihilo de quantités infinies de crédit par les banques "pourvu qu'elles marchent toutes du même pas", comme l'écrivait J.-M. Keynes (ce qui aurait pu permettre d'expliquer entre autres l'émergence de bulles spéculatives et immobilières, et leur explosion).

Tous les manuels d’économie enseignent encore que les Banques Centrales disposent d'un pouvoir de régulation sur les emballements possibles du secteur bancaire privé grâce au contrôle de la "monnaie de base", les fameuses "réserves obligatoires" qu'elles sont les seules à pouvoir émettre. C'est ce processus que tous les économistes ressortent en général quand on leur pose la question : "Qu'est-ce qui limite les émissions de crédit par les banques ?"

Les explications de la Banque d'Angleterre, toutefois, réfutent totalement ce mythe, et elles sont parfaitement claires :

 

Citation :

"La relation entre les réserves et les crédits opère dans le sens inverse de celui qui est décrit dans certains cours d'économie. Les banques décident d'abord combien elles vont prêter selon les opportunités de profit disponibles... Ce sont ces décisions qui déterminent le montant des dépôts qui seront créés par le système bancaire. Le montant des dépôts influence à son tour le montant de monnaie centrale que les banques veulent détenir en réserve (pour fournir les retraits du public, les paiements aux autres banques, ou satisfaire aux exigences des ratios de liquidité".

 

Explication : Le multiplicateur monétaire n'existe pas. Les autorités monétaires n'ont aucun pouvoir pour décider de la quantité de monnaie dont l'économie a besoin en imposant une quelconque quantité de réserves aux banques commerciales privées. Le processus fonctionne en réalité dans le sens inverse : les banques créent d'abord du crédit ex nihilo, et les réserves s'ajustent après. Les banques centrales ne peuvent même pas stimuler l'économie en relançant le crédit aux entreprises en créant de la monnaie de base, car ces opérations d'assouplissement quantitatif ne sont que de la création de réserves, et ces réserves ne peuvent pas être transmises à l'économie réelle.

(Il est vrai toutefois que la création monétaire n'est pas tout à fait sans contraintes, et la politique monétaire des Banques Centrales, c'est-à-dire le contrôle des taux d'intérêts, a toujours un rôle, mais cette technique a désormais révélé toutes ses insuffisances. Malgré des taux au plus bas depuis des années et des politiques colossales d’assouplissement monétaire, le crédit aux entreprises ne montre aucune tendance à la reprise.)

 

On peut donc légitimement se poser la question de savoir si un système de création monétaire privé, dépendant des décisions d'un secteur particulier de la société, et qui injecte la monnaie nouvelle dans l'économie sous forme de dette soumise à intérêt, est vraiment le meilleur processus pour faire face à tous les problèmes écologiques, financiers et sociaux que l'humanité doit résoudre en ce moment même.

Avec le temps et beaucoup d'efforts, le secteur bancaire avait réussi à reprendre au monde politique le privilège de "battre monnaie". Le prétexte était que les politiciens n'étaient pas à la hauteur de la tâche. Nous constatons que le secteur bancaire ne fait guère mieux, et que les mécanismes seraient à revoir de fond en comble, peut-être même à remplacer entièrement...

Quoi qu'il en soit, nous devons féliciter la Banque Centrale d’Angleterre pour son courage et son honnêteté. Pour la première fois dans le monde, la vérité est faite sur le fonctionnement réel du système monétaire.

 

Cet article du Bulletin officiel de la Bank of England entrera sans doute dans l'Histoire, et restera la référence ultime, maintenant et dans le futur, pour comprendre, enseigner ou réformer notre système financier. C'est une grande victoire et ce sera un excellent support pour tous ceux et celles qui se battent depuis des années pour essayer d'éduquer les responsables politiques et le grand public à propos de ces réalités.

On pourra même espérer relancer l'industrie de l'édition scolaire et de l'imprimerie : il va y avoir un bon nombre de manuels scolaires et universitaires à détruire et à réécrire !

 

Pour en savoir plus :

Les secrets de la monnaie – Changer la monnaie pour changer le monde

Création monétaire

Comprendre l'argent

 

 

Annexe :

Extrait du bulletin de la Bank of England "Two misconceptions about money creation"

Traduction :

http://www.bankofengland.co.uk/publications/Documents/quarterlybulletin/2014/qb14q102.pdf

Page 15

 

Deux idées fausses sur la création monétaire

La grande majorité de l'argent détenu par le public prend la forme de dépôts bancaires. Mais la question de savoir d'où vient le stock des dépôts bancaires est souvent mal comprise.

Une idée fausse répandue est que les banques agissent simplement comme des intermédiaires, transmettant à des emprunteurs les dépôts que les épargnants leur confient. Dans cette perspective, les dépôts seraient "créés" par les décisions d'épargne des ménages, puis les banques "prêteraient" ces dépôts existants à des emprunteurs, par exemple à des entreprises cherchant à financer des investissements ou à des personnes souhaitant acheter des maisons.

En réalité, lorsque les ménages choisissent d'épargner de l'argent dans leurs comptes bancaires, ce sont autant de dépenses qu'ils ne feront pas au profit d'entreprises qui auraient pu alors recevoir cet argent en paiement de biens ou de services. Les montants déposés en banque par les épargnants sont autant de fonds qui ne seront pas mis en dépôt par les entreprises. L'épargne par elle-même n'augmente pas le total des dépôts bancaires.

En fait, voir les banques simplement comme des intermédiaires ignore le fait que, dans la réalité d'une économie moderne, ce sont les banques commerciales qui créent l'argent des dépôts.

Cet article explique comment les banques ne prêtent pas les dépôts qu'elles reçoivent, mais au contraire, créent des dépôts par l'acte de crédit. Tout l'inverse de la séquence généralement décrite dans les manuels scolaires.

 

Une autre idée fausse répandue est que la banque centrale détermine la quantité de prêts et de dépôts dans l'économie par le contrôle de la quantité de monnaie de banque centrale - l'approche dite du "multiplicateur monétaire". Dans ce point de vue, les banques centrales mettent en œuvre la politique monétaire en choisissant la quantité de réserves. Et, parce qu'il est supposé exister un rapport constant entre la monnaie de base et la masse monétaire en circulation, ces réserves sont ensuite "multipliées" pour devenir un montant beaucoup plus important de crédits et de dépôts bancaires.

Pour que cette théorie soit valide, il faudrait que le montant des réserves exerce une contrainte sur le montant des crédits, et que la banque centrale puisse déterminer directement le montant des réserves. Cette théorie du multiplicateur monétaire peut être un moyen utile de présenter l'argent et la banque dans un manuel d'économie, mais ce n'est pas une description précise de la façon dont l'argent est créé dans la réalité. En général, plutôt que de contrôler la quantité de réserves, les banques centrales mettent en œuvre aujourd'hui la politique monétaire en fixant le prix de réserve - qui est un taux d'intérêt.

En réalité, les réserves n'exercent aucune contrainte sur les crédits, et la banque centrale ne fixe pas le montant des réserves disponibles. Comme la relation entre les dépôts et les crédits, la relation entre les réserves et les crédits opère généralement dans le sens inverse de celui qui est décrit dans certains manuels d'économie.

Les banques décident d'abord de la quantité de crédit qu'elles vont émettre en fonction des opportunités de prêts rentables qui s'offrent à elles, et qui dépendent surtout du taux d'intérêt fixé par la Banque d'Angleterre. Ce sont ces décisions de création de crédits qui déterminent la quantité de dépôts bancaires qui seront créés par le système bancaire. Le montant des dépôts bancaires influence à son tour le montant de monnaie de base que les banques voudront détenir en réserve (pour couvrir les retraits par le public, faire des paiements à d'autres banques, ou répondre aux exigences réglementaires de liquidité). Ces réserves sont alors, en temps normal, fournies sur demande par la Banque d'Angleterre.

 


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78 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 18 mars 2014 10:22

    Brillante analyse de l’état du « système prédateur » en place.

    Le souci le plus important pour nous tous, c’est que le système financier s’est emparé de toutes les rennes de la société : politiques aux ordres, controle des médias, du crédit ... tout dépend d’eux.
    Or, personne de censé ne coupe la (très lucrative) branche sur laquelle il est assis.

    Alors, on fait comment pour changer le système ?


    • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 11:44

      Bonjour Alpo47, 

      « personne de censé ne coupe la (très lucrative) branche sur laquelle il est assis. »

      Oui, je suis bien d’accord !

      Et donc la réponse à votre question, c’est de planter, d’arroser, d’aider à grandir une multitude d’arbres nouveaux :

      Monnaies complémentaires, Systèmes d’échange locaux, Timebanks, JEU, Systèmes à Crédits Mutuels, Banque éthique, Économie du don, Crowdfunding, Freebanking, Revenu de Base Monétaire, Eurofranc, Bitcoin, Litecoin, OpenUDC, Ucoin, Community Exchange Systemetc, etc...

      ... et d’en récolter les fruits 
      (plus de Liberté, plus d’Égalité, et donc plus de Fraternité !)
      Merci de votre com’ smiley

    • rotule 18 mars 2014 20:30

      J’ai un doute sur la brillance de l’analyse.
      Avez-vous lu « l’argent, mode d’emploi » de Paul Jorion ?

      Pourquoi la FED ferait-elle du « Quantitative easing », si les banques commerciales pouvaient imprimer si facilement ?


    • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 21:18

      « Pourquoi la FED ferait-elle du « Quantitative easing », si les banques commerciales pouvaient imprimer si facilement ? »


      Il y a d’une part la monnaie de base, ou monnaie de réserve, qui est émise par la BC, et d’autre part, la monnaie bancaire, émise par les banques ordinaires à l’occasion de chaque crédit. Consultez le livre « Les secrets de la monnaie - Changer la monnaie pour changer le monde ». Tout y est expliqué en langage de tous les jours. 

      Le QE est de l’émission de réserves, c’est-à-dire de monnaie de base, une forme de monnaie qui sert exclusivement aux transactions de compensations des banques commerciales entre elles et aux transactions entre la BC et les banques commerciales. Ces réserves ne vont jamais dans l’économie réelle. Elles sont attribuées aux banques pour rééquilibrer leurs bilans déséquilibrés par les défauts sur les crédits qu’elles ont émis antérieurement. 

    • tf1Groupie 18 mars 2014 21:22

      Bien vu Rotule, on attend la réponse à votre question.

      Mais j’ai l’impression que l’auteur, comme beaucoup de « novices » en économie, croit avoir tout compris juste en lisant un article économique, en l’occurrence un communiqué de la Banque d’Angleterre.


    • tf1Groupie 18 mars 2014 21:24

      Je viens de voir la réponse de l’auteur ; elle est contradictoire avec la théorie de l’article qui prétend que la banque centrale ne pilote pas le crédit attribué par les banques ...


    • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 22:13

      « contradictoire avec la théorie de l’article qui prétend que la banque centrale ne pilote pas le crédit attribué par les banques  »

      L’article ne présente pas une théorie, mais décrit des fonctionnements. smiley

      Par exemple le fonctionnement du cycle des émissions de réserves par la BC, qui expose le mythe du « multiplicateur monétaire », à l’existence duquel vous semblez encore attacher de l’importance. (voir ci-après)
       
      Alors, « Pourquoi la FED ferait-elle du « Quantitative easing » ??

      Le QE est en effet une émission de réserves. 


      La première explication, celle que vous semblez retenir, à savoir que la BC tente de relancer ainsi le crédit puisque 
      « les banques commerciales ne peuvent pas imprimer si facilement », ne fonctionne pas très bien. Les réserves, en effet, ne sortent jamais du système interbancaire, et ne donnent pas lieu à de la création de crédit pour l’économie réelle.

      Alors à quoi peut bien servir le QE si ce n’est pas à cela ? 

      La seconde explication, plus subtile, serait que les banques exercent un chantage constant à la faillite générale sur les gouvernements, et donc sur la BC, ce qui leur permet d’exiger le renflouement permanent de leurs bilans, déséquilibrés par les défauts colossaux qu’elles doivent assumer sur les crédits pourris qu’elles ont émis et qu’elles continuent d’émettre. Il se pourrait donc bien que, de ce point de vue, le QE soit une gigantesque extorsion de fond destinée, non pas à relancer le crédit et donc l’économie réelle, mais bien à conserver au secteur bancaire les profits colossaux dont il ne peut plus se passer. Les montagnes de QE sont bien entendu investies, mais en compte propre, pour le plus grand profit du secteur financier dans son ensemble, et chacun touche sa part du colossal gâteau de, par exemple, 85 Mds$ par mois qu’émet la Fed. Vous pouvez à ce sujet lire les pages 39 à 44 de ce petit livret, ça devrait vous intéresser. 

      La troisième explication, qui est compatible avec les deux précédentes, c’est que le QE permet au secteur bancaire et financier d’annuler progressivement une grande partie des dettes de la population et des entreprises. Dettes qu’il a lui-même émises précédemment. 
      Ce processus a deux avantages : d’abord il permet de retarder l’effondrement inéluctable du système par une perfusion à long-terme. Et il permet d’éviter d’avoir recours aux anciennes méthodes devenues trop meurtrières pour le sens moral de l’époque. C’est en effet une transition plus douce que la table rase d’une guerre mondiale. 

      .


      .

      Rappel : le fonctionnement du cycle des émissions de réserves par la BC, qui expose le mythe du »multiplicateur monétaire« , à l’existence duquel vous semblez croire : 

      L’absence de contrôle par la BC de la masse monétaire en circulation :

      Une autre idée fausse répandue est que la banque centrale détermine la quantité de prêts et de dépôts dans l’économie par le contrôle de la quantité de monnaie de banque centrale - l’approche dite du »multiplicateur monétaire« . Dans ce point de vue, les banques centrales mettent en œuvre la politique monétaire en choisissant la quantité de réserves. Et, parce qu’il est supposé exister un rapport constant entre la monnaie de base et la masse monétaire en circulation, ces réserves sont ensuite »multipliées" pour devenir un montant beaucoup plus important de crédits et de dépôts bancaires.

      Pour que cette théorie soit valide, il faudrait que le montant des réserves exerce une contrainte sur le montant des crédits, et que la banque centrale puisse déterminer directement le montant des réserves. Cette théorie du multiplicateur monétaire peut être un moyen utile de présenter l’argent et la banque dans un manuel d’économie, mais ce n’est pas une description précise de la façon dont l’argent est créé dans la réalité. En général, plutôt que de contrôler la quantité de réserves, les banques centrales mettent en œuvre aujourd’hui la politique monétaire en fixant le prix de réserve - qui est un taux d’intérêt.

      En réalité, les réserves n’exercent aucune contrainte sur les crédits, et la banque centrale ne fixe pas le montant des réserves disponibles. Comme la relation entre les dépôts et les crédits, la relation entre les réserves et les crédits opère généralement dans le sens inverse de celui qui est décrit dans certains manuels d’économie.

      Les banques décident d’abord de la quantité de crédit qu’elles vont émettre en fonction des opportunités de prêts rentables qui s’offrent à elles, et qui dépendent surtout du taux d’intérêt fixé par la Banque d’Angleterre. Ce sont ces décisions de création de crédits qui déterminent la quantité de dépôts bancaires qui seront créés par le système bancaire. Le montant des dépôts bancaires influence à son tour le montant de monnaie de base que les banques voudront détenir en réserve (pour couvrir les retraits par le public, faire des paiements à d’autres banques, ou répondre aux exigences réglementaires de liquidité). Ces réserves sont alors, en temps normal, fournies sur demande par la Banque d’Angleterre.


    • mimi45140 19 mars 2014 15:53

      @la rotule

      Petite question, la FED c’est quoi , une banque d’ état ou une banque commerciale .

    • Ronfladonf Ronfladonf 19 mars 2014 16:23

      En réalité la FED n’est pas une banque d’état, c’est une banque privée/commerciale qui prête à l’état fédéral...





    • Bovinus Bovinus 20 mars 2014 09:20

      @ Gérard Foucher

      -
      Merci pour l’article, hautement nécessaire et informatif. C’était déjà expliqué dans le dessin animé de Paul Grignon, « L’argent dette », mais ça ne fait jamais de mal de répéter.
      -
      Maintenant, ça ne répond pas à la question, lancée par Alpo, de savoir ce qu’on fait pour résoudre le problème. Vous avez suggéré la solution des monnaies locales, et il faut reconnaître qu’elle a une certaine pertinence. Toutefois, je ne pense pas que cela suffise à un État de taille moyenne pour mener une véritable politique d’investissement / réindustrialisation / etc. Pourquoi ? le problème ici est le risque de faillite de ces monnaies (ce qui pose la question de savoir qui est l’émetteur et quel est son degré de fiabilité / compétence...). Il est tolérable quand on est un tout petit acteur économique (un particulier, une TPE), mais devient intolérable quand il s’agit de financer de véritables travaux publics ou n’importe quoi d’autre du genre sérieux.
      -
      D’ailleurs, pour des acteurs économiques de taille modeste, il me semble que les monnaies polymétalliques seraient une solution bien plus fiable. C’est également ce que suggérait Jacques Attali dans une vidéo sur l’or qu’on peut trouver sur E&R dans le dossier adéquat, en postulant bien qu’il s’agirait d’une monnaie « privée » (à bon entendeur...). Cela risque d’être toutefois insuffisant pour les États, ne serait-ce que par manque de masse monétaire.
      -
      Avant de nous lancer dans des spéculations techniques, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit ni d’une question technique, ni même économique, mais bel et bien politique. On ne fera rien aussi longtemps que le théâtre de Guignol sera aux affaires. Il est bon de rappeler également que seuls trois pays au monde possèdent un pouvoir d’émission monétaire « national » - États-Unis, Royaume-Uni et Chine populaire (peut-être également la Corée du Nord, mais ce n’est pas un bon exemple...). Sur ces trois pays, seule la Chine contrôle réellement son système bancaire : bien qu’elles aient le pouvoir d’émettre de la monnaie, les banques centrales américaine et britannique sont des établissements privés.

    • Lou Lou 20 mars 2014 13:13

      La bourgeoisie Anglaise est une des plus amorale qui soit, inventeur du bipartisme parlementaire conçu pour que le pouvoir reste toujours entre leurs mains .
      Chantre du multiculturalisme que la ploutocratie de millionnaires éduqués à Eton a utilisé comme dumping social, pour, en ces temps de crise économique programmée par ces banksters, l’ utiliser pour monter les pauvres contre les plus pauvres et tous contre les immigrants ...
       
      http://rt.com/op-edge/britain-public-spending-budget-005/
       


    • benevole 21 septembre 2015 12:57

      @tf1Groupie

      Vous ne craignez pas le ridicule en traitant Gérard Foucher de novice en économie et en prétendant relever une contradiction dans des propos que vous n’avez pas compris.

      On attend votre explication du système monétaire pour rigoler encore plus ! Et, attention, ne venez pas recopier le texte de l’un ou l’autre économiste collabo. On les connaît tous !

      Allez Groupie ! Montrez ce que vous avez dans le cerveau ! Si toutefois vous ne devez pas le brancher sur TF1

      Et ma remarque vaut aussi pour les 9 ignorants qui ont approuvé ses commentaires !


    • Karol Karol 18 mars 2014 11:18

      Salut Gérard,
       Bienvenu au club Agoravox et félicitations pour ce rappel qu’il est si difficile de faire entrer dans les consciences : Ce sont bien les banques privées qui créent la monnaie et empochent les intérêts, véritable péage sur les routes de la circulation monétaire. A plus.


      • colza 18 mars 2014 11:53

        Bonjour, excellent article.

        Il est à craindre que la mise au point de la Banque d’Angleterre ne dépasse jamais son bulletin et Agoravox, car il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
        Vu par le bout de ma lunette, j’en retire que :
        - Confier son argent à une banque, c’est comme faire garder sa souris savante et son poisson rouge par le chat.
        - La Banque prend notre argent en otage, ne le rendra que si elle le veut bien et si elle perd toutes ses billes au casino, s’en servira pour se renflouer (voir Chypre)
        Les monnaies locales prennent de plus en plus de sens.

        • jef88 jef88 18 mars 2014 12:38

          - « gouverneur de la Banque d’Angleterre du 1er juillet 2003 au 1er juillet 2013 »
          - « article du 14 mars 2014 »

          Belle vitesse de réaction !
          Encore un adepte de « faites comme je dis, pas comme je fais »


          • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 14:51

            En fait il a dit ça en 2010

            ... ce qui ne l’a pas empêché de continuer à ne rien changer ! smiley

          • Luc le Raz Luc le Raz 18 mars 2014 14:59

            Très bon article, mais, bof... tant que « IN GOLD WE TRUST » ça ne changera guère !


            • Bernard Pinon Bernard Pinon 18 mars 2014 15:44

              Si l’on essayait de rembourser toute la dette, il faudrait vider tous les comptes et il n’y aurait plus un centime de monnaie.

              Et encore, c’est sans compter le paiement des intérêts smiley

              • alinea Alinea 18 mars 2014 16:09

                Il n’y a pas vraiment de scoop ! qui peut bien ignorer cela par les temps qui courent ; pas ceux en tout cas qui ont suivi avant et pendant la campagne présidentielle ; en tout cas, une chose est sûre : il faut cesser de rembourser les dettes de l’État ! C’est, je l’espère, ce que vont faire les Espagnols ; nous serions bien avisés de les suivre !


                • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 16:38

                  « qui peut bien ignorer cela par les temps qui courent »


                  C’est vrai que quelques personnes, notamment des internautes, sont au courant de ces mécanismes, savent les expliquer aux autres et proposent des alternatives. 
                  En dehors de ces gens-là...

                  Avez-vous déjà fait l’expérience d’aller sur un marché par exemple, ou dans une rue commerçante de n’importe quelle ville de France, et de poser aux passants la simple question : « Savez-vous qui a émis la monnaie qui réside sur votre compte bancaire ? »
                  Je l’ai fait, et ce jour-là j’ai failli me tirer une balle...

                  Avez-vous fait l’expérience de demander à des économistes, à des politiciens, à des professeurs : « Pouvez-vous m’expliquer d’où vient la monnaie ? »
                  Je l’ai fait, de nombreuses fois, et je n’ai jamais eu deux fois la même réponse...

                  Y’a encore du boulot, croyez-moi... smiley smiley

                • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 16:40

                  La parole la plus sensée sur ce sujet


                • Cédric Moreau Cédric Moreau 18 mars 2014 16:42

                  L’ignorance sur ce sujet est extrêmement vaste, et c’est pourtant le coeur du système. Mais quand on naît dans le jeu, difficile de prendre du recul .. d’autant plus quand même les êtres de confiance (la famille, les amis) ne nous en parlent pas non plus.


                  Bref, l’éléphant est posé devant nous. Peut-être sommes-nous tellement près de lui qu’on n’arrive pas à en distinguer les contours, nous empêchant d’en prendre conscience.

                  En tous les cas, rembourser les dettes dans ce système alors même que toute l’économie est basée sur ce système est un pur suicide. Pour nos dirigeants, cela relève soit d’une catastrophique ignorance ou d’une volonté de nuire. Dans ce dernier cas, je dirais même que c’est criminel. Regardez la Grèce : il subissent de plein fouet la simple tentative de remboursement de dettes.

                  Voyez le résultat.

                • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 17:01

                  Il existe une 3e hypothèse : ce n’est ni de l’ignorance, ni du suicide ni une volonté de nuire (des politiciens qu’on connait)


                  C’est un ordre reçu par un lobby un peu trop puissant

                • Cédric Moreau Cédric Moreau 18 mars 2014 17:33

                  C’est vrai. Disons que la volonté de nuire peut avoir été bien cultivée smiley


                • alinea Alinea 18 mars 2014 20:25

                  Pardon ! je ne voulais pas paraître prétentieuse ! loin de là ; c’est juste que via internet, il y a eu une sacrée campagne sur tout ça en 2011/2012 ! des vidéos très pédagogiques... j’ai un peu tendance à croire que si j’apprends quelque chose, les autres le font aussi ! mais vous avez sûrement raison, tout le monde ne navigue pas dans les mêmes créneaux !! Il faut s’intéresser au monde qui nous entoure ( même si le sujet paraît rébarbatif) et c’est vrai que Lordon, cité plus haut, a bien éclairé pas mal de lanternes ! Le problème reste entier : comment toucher ceux qui ne veulent pas l’être ?


                • rotule 18 mars 2014 20:34

                  > comment toucher ceux qui ne veulent pas l’être ?
                  Lire et relire :


                • mimi45140 19 mars 2014 16:16

                  @ Par Alinea

                  Je crois plûtot à un manque d’intéret qui favorise l’ignorance , si vous vous essayez à expliquer ce système vous passez pour un comploteur ou un affreux rabat joie , le
                  système banquaire à été bien expliqué dans un livre de poche PLON de 1950
                  titre« DEMAIN C ’ EST L AN 2000 » Gaston Bardet , la préoccupation des gens
                  est de plus consommer pour mieux pouvoir consommer , je critique mais consomme comme beaucoup et demain on me gardera en vie juste pour que je consomme.

                • alinea Alinea 19 mars 2014 21:57

                  Connaissez-vous le journArles ?
                  www.jourArles.com
                  leur « intro » :
                  « si les gens comprenaient réellement le processus de la création monétaire, le système ne tiendrait pas plus de 24 heures... » ( Henri Ford)


                • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 16:36

                  Enorme.


                  J’avais déjà lu tout ça dans les livres sur les Illuminatis (par livre jaune N°7 : toute la partie sur les RotSchild explique exactement ces mécanismes dans ces termes aussi).

                  Intéressant que ça vienne d’une banque centrale et de façon plutôt officielle en plus.

                  Jalouse de justement ne pas avoir le pouvoir de « contrôler » l’économie ?

                  • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 17:44

                    C’est pas compliqué à comprendre, mais on a tous une espèce de barrière mentale qui nous empêche plus ou moins de l’accepter.


                    La plupart des gens pensent inconsciemment que les banquiers et les politiciens agissent encore un peu dans l’intérêt général en espérant en profiter indirectement

                    Il faut avoir l’esprit bien accroché pour comprendre le niveau de cynisme extrême de ces gens là 

                    Dans leur éducation « chier sur la gueule des prolos et autres sous-humains » est au même niveau que la politesse dans la nôtre...
                    Tant qu’on n’accepte pas cette idée, on n’est pas prêt d’être capables de réagir face à ces crises et autres catastrophes économique, écologiques, ....

                    La plupart d’entre nous vit dans le fantasme inconscient de vivre encore un peu dans un résidu de monde des bisounours...

                  • alinea Alinea 19 mars 2014 00:53

                    C’est pas du cynisme ! c’est de la schizophrénie !! et nous, nous n’existons pas, pas du tout pour eux ! des chiffres, des effets collatéraux, au mieux !


                  • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 17:28

                    Voilà le constat.


                    Maintenant la question est : « Quelle réponse donnons-nous pour que les Hedges funds ne puissent plus en profiter comme ça ? »

                  • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 17:46

                    C’est bien mais ça répnd pas à la question : on fait quoi (d’efficace) pour empecher çà ? ou pour sortir de ce système ?


                    On râle sur AV ?
                    Autre ?

                  • Gérard Foucher Gerard Foucher 18 mars 2014 17:57

                    Ronfladonf : 


                    « on fait quoi (d’efficace) pour empêcher çà ? ou pour sortir de ce système ? »

                    N’importe quoi pourvu que ce soit une tentative qui remette en cause/remplace/réforme le système existant. 
                    Au point où on en est, tout est bon !!

                    Je lui ai répondu :

                    Monnaies complémentaires, Systèmes d’échange locaux, Timebanks, JEU, Systèmes à Crédits Mutuels, Banque éthique, Économie du don, Crowdfunding, Freebanking, Revenu de Base Monétaire, Eurofranc, Bitcoin, Litecoin, OpenUDC, Ucoin, Community Exchange Systemetc, etc...

                    ... et je ne parle pas de décroissance, de permaculture, de villages autonomes, de jardins partagés, de couchsurfing, de gratiferias... etc, etc...

                    Choisis ce que tu aimes, et fais-le !

                    « Be the change you want to see in the world ! »


                  • Ronfladonf Ronfladonf 18 mars 2014 18:00

                     smiley


                    Voilà de bonnes idées de réponse

                  • non667 18 mars 2014 19:01

                    à gerard
                    N’importe quoi pourvu que ce soit une tentative qui remette en cause/remplace/réforme le système existant. 
                    Au point où on en est, tout est bon !!

                    pour commencer et dans l’immédiat concrètement  !
                    virer les complice de ce système . c’est à dire l’umpseelvmodemfdg
                    = voter fn aux municipales et européennes qui est ouvert à d’autres solutions et qui au minimum permettra qu’elles soient médiatisées  !


                  • julius 1ER 18 mars 2014 19:31

                    c’est à l’état de promouvoir le changement de paradigmes économiques, retrouver le contrôle et la création monétaire, et mettre en place de nouveaux plans d’investissements pour le futur, que cela soit en matière d’énergie, de transport, et de communications...

                    nous sommes en pleine déflation, alors que tout est à faire, avoir des habitations à énergie positive, des voitures et des usines propres, un internet européen, et en finir avec le chômage de masse en créant des entreprises dans tous les domaines nécessaires et surtout en stimulant la formation, c’est une ignominie de laisser autant de gens sur le carreau et cela va du recyclage à la mise en culture des océans et des déserts, tout est à faire et l’économie est livrée pieds et poings liés à des Hedges Funds qui ne font que spéculer sur de l’existant rien pour l’avenir......Français, Européens, révoltez- vous et demander, non exiger des engagements concrets de vos politiques, sinon révoquez- les !!!!!!!!

                  • baldis30 18 mars 2014 19:53

                    @Démosthène

                    bonsoir.

                    les paradis fiscaux cela n’existe pas . n’importe quel ministre du budget peut dire qu’il est normal de placer ses économies en Suisse ou à l’île de Man. smiley


                  • almodis 18 mars 2014 21:08

                    BRAVO @ l’auteur !

                    oui , on « peut faire quelque chose » :

                    www.pourunebanqueethique.com

                    ça vient de sortir , profitons en ...


                  • San-antonio San-antonio 19 mars 2014 11:43

                    Oui et encore, vous décrivez la situation de manière globale par usage d’une moyenne tout-a-fait évidente dans la logique de votre raisonnement.
                    Laissez-moi vous conter une histoire toute personnelle et plus parlante que des statistiques nationales...

                    J’ai quitté la France en 2013 pour la 7e (et dernière) fois, écœuré que j’etais par la boite dont j’etais le Directeur Logistique, Opérationnel et Industriel ; 1 M€ de CA mensuel pour 35 employes, un benef mensuel après taxes de 150 000 Euros et une grille de salaire a peine croyable : Un Directeur-Pantin a 10000 Euros nets par mois, un certain Logistique, Opérationnel et Industriel gagnant moins de la moitié, puis un effondrement a des salaires se baladant entre 1100 Euros et 2500 pas plus.

                    La boite en question venait de virer sans ménagement 25 personnes pour delocalisation en pays low cost. Il faut savoir que la marge MO sur le cout produit était de 7,8%. Avec des salaires divises de moitié, les actionnaires pouvaient donc espérer un gain de 3.9% au mieux, autrement dit 40000 euros par mois, pas plus.

                    Les fournisseurs des sous-ensembles (en rangs 1 et 2 n’ayant pas déménagè pour la plupart, et la plate forme de distribution mondiale etant en Rhone-Alpes, les couts de transports matière supplémentaires (que je suivais évidemment vu ma fonction) se montaient seuls a 35000 Euros par mois. Si on y ajoute les couts de non qualité, lea aller-retours des cadres Francais entre la France et le low cost country ainsi que le cout de formation des ouvriers « en lowcostie », on arrivait a un cout total de plus de 75000 Euros par mois... Donc une perte nette de 35000 Euros par mois grâce a la fameuse et intelligente operation low cost...

                    Malgré ces âneries, la boite générait tout de même 140000 Euros de benef net mensuels, autrement dit des dividendes de 4000 Euros nets par mois par employé...

                    Operation trouvee par les actionnaires, : pour compenser la perte enregistree par leur connerie, il fut décidé gel des salaires, tripotage de chiffres pour éviter les versements de participations aux benefs aux employes, reduction des primes de rendement et autres saloperies...

                    Je vous assure qu’il fallait pleurer sa misere pour une simple prime de fin d’année de 100 Euros par tête pour les 17 personnes qui étaient sous ma responsabilité (nenni pour moi évidemment, mais un gros paquet pour le Directeur-pantin-fauxderche du site) et je vous parle meme pas de la moindre augmentation de salaire pour quiconque.

                    Je garde un arrière gout de vomi de cette boite, de ses actionnaires, du discours puant du directeur de site et de tous ses supérieurs qui venaient sans vergogne baver les vertus de la mise au chômage de tant de personnes qui ne l’avaient pas mérité tout cela pour une perte sèche et la destruction d’un outil industriel séculaire....


                  • bubu123 19 mars 2014 23:27

                    @non667


                    comme si le FN était différent de l’ump ou du ps
                    vous êtes vraiment un comique

                    Le FN à tjr été du coté du capital contrairement a ce qu’essaye de faire croire marine le pen depuis quelque temps


                  • baldis30 18 mars 2014 18:57

                    Excellent article ! La banque d’Angleterre annonce la fin du système ! c’est évident. Ils essayent de sauver les meubles de leur moralité ( euh..... smiley ), en d’autres termes d’avouer leurs forfaits avant de mettre la clé sous la porte, ou avant qu’on ne leur passe la corde au cou. 

                    Ils ont tous contribué à la chute avec les conséquences que cela aura . L’exemple de 1929 qui conduisit à 1939-1945, n’a pas servi de leçon . C’est normal ! on leur a appris à manipuler les arguments d’expansion, inflation, déflation, les chiffres comptables les ratios ....

                    La bulle des tulipes de Hollande ne leur a jamais servi de leçon. Il est vrai que selon l’un des corollaires de la loi fondamentale de Murphy :

                    « La leçon des leçons de l’histoire c’est qu’on ne retient pas les leçons de l’Histoire »

                    On ne leur pas appris en se conduire en hommes, à connaître l’Histoire. Aujourd’hui au bord du gouffre, la banque d’Angleterre et les autres vont nous dire« on ne savait pas ». Exactement comme Speer, l’un des principaux artisans, sinon le principal responsable de l’hitlérisme, a pu sauver sa tête à Nuremberg ...

                    Ils recommenceront et l’affaire ukrainienne n’est qu’un des moyens de faire payer leurs délires comptables en convoitant les richesses des autres .

                    Ils ont peur .... Pour ma part ce que cet excellent article sous-tend c’est la grande peur des banquiers devant le vide de leurs actions et de leur morale.


                    • Paolini Paolini 18 mars 2014 20:34

                      Merci à l’auteur pour ce très intéressant article.
                      Pour info on peut noter que ce mécanisme de création monétaire a été décrit dans un livret publié par la Fed de Chicago au début des années ’60 intitulé « Modern Money Mechanics ».
                      50 ans et .... rien ; « je commence à avoir un doute ».
                      Comme le dit justement l’auteur « Y’a encore du boulot ».



                        • SamAgora95 SamAgora95 19 mars 2014 09:11

                          « Le crédit... fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant »


                          Fondamentalement il n’y a pas de problème avec ce principe ! il n’y a pas de magie :
                          Avant qu’un projet soit mené à terme il faut le financer, il y a donc une richesse virtuelle (le projet) et en face de l’argent virtuelle (le crédit), si le projet réussi l’argent devient réel, et représente effectivement un apport de richesse à la société et des intérêts pour la banque (qui a pris le risque de vous prêter l’argent).

                          Si le projet échoue, la banque ne touche pas d’intérêts et transforme en négatif (dans son bilan) les sommes déjà utilisées pour le projet (possibilité de faillit) le reste de l’argent virtuel est détruit.

                          L’autre alternative s’appelle la bourse, vous demandez à des individus ou des sociétés (entreprises, états, banques) de vous financer en échange de parts de votre projet.

                          Le vrai problème réside dans le fait que le système capitaliste actuel est truqué, si par exemple une grande banque finance un projet qui échoue et qu’elle se retrouve en faillite, l’état lui vient en aide avec l’argents de ses citoyens !


                          • Gérard Foucher Gerard Foucher 19 mars 2014 10:33

                            Votre analyse est parfaitement exacte, et la différence entre le crédit et la bourse est que l’un est de la création ex nihilo alors que l’autre est un transfert de « travail cristallisé » existant. 

                            Votre définition du « vrai problème » me rappelle qu’en dernier ressort, ce sont les agents économiques eux-mêmes qui sont responsables de leurs crédits respectifs. La banque n’a fait que s’approprier l’émission de cet engagement. 
                            Vous pourrez peut-être trouver une explication de ce phénomène dans ce petit texte extrait du livret « 15 bonnes raisons de s’intéresser de près à la monnaie » pages 10 et 11 : 

                            .

                            Pour chacune de ces opérations [émissions de crédit, paiements à des tiers, etc...], la banque crée de la monnaie « ex nihilo », en inscrivant simultanément à l’actif et au passif de son bilan un crédit et une dette.

                            Cette création de dette et de crédit simultanés est en réalité l’équivalent de l’opération qui, dans un Système d’Échange Local (un SEL), permet aux deux membres d’un échange de créer les deux montants qui vont mesurer leur transaction.

                            Dans un SEL, les unités de compte sont créées à chaque transaction en fonction de la valeur transmise entre un « vendeur » qui offre quelque chose (une marchandise, un service...), et un « acheteur » qui reçoit cette chose. Le vendeur augmente son solde (il enregistre des chiffres positifs), et l’acheteur diminue son solde (il enregistre des chiffres négatifs).

                            Dans le système monétaire actuel, la banque crée d’abord les deux montants pour elle-même, puis elle met en circulation la partie positive. Il y a en réalité deux opérations successives : création, et mise en circulation.

                            - Opération 1 : La banque crée les deux parties de la transaction.

                            - Opération 2 : Elle en conserve une partie pour elle, et met l’autre en circulation.

                            - Résultat : Les chiffres positifs deviennent de la monnaie ; les chiffres négatifs restent au bilan de la banque, et lui rapportent un intérêt. C’est l’accumulation de ces chiffres que tout le monde appelle « La Dette ».

                            Explication  : Ce que l’on appelle « La Dette » n’est que la partie négative de la création monétaire. Par le double jeu du crédit bancaire centralisé et des multiples créateurs/emprunteurs, le secteur bancaire s’approprie les engagements individuels des utilisateurs et en tire profit.

                            Si nous tenions encore nos comptabilités réciproques avec des systèmes de crédit mutuel décentralisés (comme c’était le cas avant l’apparition des monnaies d’État monopolistiques, autour de -700 av. JC), nous n’aurions pas oublié que la « monnaie » est seulement un cas particulier de crédit mutuel où la masse négative est occultée et accaparée par un pouvoir central d’émission.

                            Dans un système de crédit mutuel libre et volontaire, vendre c’est comptabiliser des chiffres positifs, acheter c’est comptabiliser des chiffres négatifs. Les deux changements de solde sont égaux et de signe opposé à chaque transaction.

                            Ce système d’enregistrement et de mesure des déséquilibres réciproques permet de connaître en continu sa position personnelle par rapport à la moyenne des autres soldes, qui reste en permanence égale à zéro. Chacun connaît ainsi sa position par rapport à l’équilibre, chacun sait s’il est en positif ou en négatif et de combien. Chaque membre d’un système monétaire équilibré sait ainsi en permanence s’il a beaucoup donné ou beaucoup reçu, et peut en tirer les conséquences.

                            En outre, la somme algébrique des soldes de tous les comptes étant également par définition égale à zéro, tout enrichissement sans contrepartie commerciale se voit immédiatement. Il est donc impossible de « créer » de l’argent en l’absence de transaction réelle.

                            Dans un système centralisé où la création de crédit est devenue un monopole détenu par le cartel État - Banques, et où la partie négative des échanges n’apparaît pas sur les comptes des utilisateurs mais reste au passif des émetteurs, la création de crédit d’une part se confond avec les gains dus à l’échange, faisant passer la création de crédit pour un enrichissement commercial, et d’autre part, permet aux émetteurs de créditer leurs propres comptes et ceux de leurs complices sans que les usagers ne puissent identifier cette fraude en tant que telle.

                            Ce que l’on appelle « la dette » n’est donc que la partie négative et mathématiquement indispensable d’un système de crédit mutuel qui a été accaparée, redéfinie, et rendue payante par un système centralisé, privateur et monopolistique. 



                          • olivier69 19 mars 2014 23:57

                            Bonsoir Mr Foucher,
                            merci pour la diffusion. Juste quelques précisions et interrogations mais trois fois rien :
                            «  Ce que l’on appelle « La Dette » n’est que... » alors techniquement seulement et encore.....
                            Ensuite "
                            tout enrichissement sans contrepartie commerciale se voit immédiatement.« oui, alors que la création d’instruments financiers (une monnaie d’échange) avec contrepartie ne se voit réellement et immédiatement  pas par tout le monde. Mais le transfert de richesses est il un enrichissement ?

                            Par contre,  »Il est donc impossible de « créer » de l’argent en l’absence de transaction réelle.", la transaction réelle n’est elle pas la reconnaissance de dettes comme contrepartie de l’échange (monnaie contre travail futur par exemple) ? Aujourd’hui, elle prend la forme d’un appauvrissement généralisé et organisé par le transfert des richesses (dans le cadre de la mauvaise redistribution des gains de productivité). La réalité du travail futur afin d’ honorer la dette serait elle connue en terme de valeur ? L’appréciation du futur serait alors la garantie de la transaction réelle présente ou plutôt future ?

                            En d’autres termes,, le gonflement insensé de la masse monétaire globale par rapport à la création de richesses produites annuellement (la croissance du PIB notamment), et qui constitue actuellement ce transfert de richesses, n’est il pas la transaction réelle ? Si oui, quelle est sa signification en terme de transaction réelle ? Le transfert de richesses n’est il pas plutôt le résultat d’une création d’instruments sans contrepartie présente ? Si non, jusqu’où peut on honorer une dette ? La contrepartie future peut elle réellement être considérée inconditionnellement comme une transaction réelle ?

                            Dans notre contexte, la destruction d’une dette potentielle est elle une richesse ou une destruction monétaire en terme de transaction réelle ? La monnaie est une richesse contrairement à une dette, les deux ou encore l’inverse ? 

                            En conclusion, n’y aurait-il pas une faille dans le raisonnement technique ?
                            Quand la monnaie cesse d’être une richesse présente, elle devient une dette...



                          • Gérard Foucher Gerard Foucher 21 mars 2014 02:08

                            olivier69

                            « la transaction réelle n’est elle pas la reconnaissance de dettes comme contrepartie de l’échange ? »

                            Dans un système monétaire complet, la transaction réelle occasionne juste une mesure et un enregistrement des déséquilibres qu’elle a créés chez les deux agents. L’un qui délivre (« exporte ») et l’autre qui reçoit (« importe »). Le livreur (ou « vendeur », ou « producteur ») se met en déséquilibre en exportation, le « receveur » se met en déséquilibre en importation.
                            La « transaction », c’est la transfert d’un bien ou d’un service, ou de toute richesse, d’un agent producteur vers un receveur. Dans le système actuel, le transfert est mesuré et enregistré sous forme d’un nombre négatif chez le receveur et d’un nombre positif chez le « vendeur ». C’est un système « compensatoire » : les unités sont distribuées en sens inverse du transfert réel. 

                            On pourrait tout aussi bien imaginer des inscriptions comptables dans le même sens que le transfert de biens réels, dans le sens direct : que le vendeur, qui n’a plus son bien, inscrive des chiffres négatifs, et le receveur, qui l’a reçu, inscrive des chiffres positifs. Ce serait un système « descriptif ». D’un strict point de vue mathématique, l’enregistrement est tout aussi valide. D’un point de vue perceptif, cette notation serait plus exacte et correspondrait mieux à la réalité (en terme de biens réels, c’est le « vendeur » qui s’appauvrit et le « receveur » qui s’enrichit !).
                            La fait que nos transactions soient enregistrées dans le sens inverse, ou « compensatoire » (le vendeur inscrit des unités positives et le receveur inscrit des unités négatives) laisse croire que les unités monétaires sont « reçues » par le vendeur et qu’elles sont une richesse, ce qui n’est évidemment pas le cas ! 
                            Dans tous les cas, il s’agit de transfert immédiat (spot trade). La mesure est instantanée. 
                            Les unités monétaires sont créées uniquement à l’occasion de la transaction. Ni avant ni après. Elles sont détruites quand le système revient à l’équilibre. 

                            Exemple : 
                            Un producteur A transmet quelque chose à un receveur B. 
                            A est donc en positif, B est en négatif. Deux masses « monétaires » sont créées, comme deux particules + et -.
                            Le déséquilibre de l’agent A qui a reçu des unités positives (le premier « vendeur » dans le cas d’un système compensatoire) est ensuite transmis à un autre vendeur C à l’occasion d’un transaction entre A et C (C vend à A qui reçoit). Le premier vendeur A devient alors à son tour receveur et son compte revient à zéro (on suppose que le « prix » est le même que pour la première transaction). Le nouveau vendeur C reçoit les unités positives, et les transmettra à son tour à un vendeur D (C revient à zéro et D est en positif), et ainsi de suite. Jusqu’au moment où les unités positives reviennent au tout premier receveur B, qui était en négatif depuis le début. Et là, le déséquilibre est annulé. Tout le monde est revenu à zéro. La « monnaie » a disparu. Les deux « particules » + et - sont annulées.

                            Le système bancaire actuel est un cas très particulier de ce système général.
                            La banque crée d’abord pour elle-même un actif et un passif, c’est à dire à la fois les unités négatives et positives nécessaires pour enregistrer de futures transactions non encore réalisées.
                            Puis elle « prête » les unités négatives à l’un des agents, l’acheteur, qui ne peut pas en obtenir autrement puisqu’il n’a pas eu le droit de les créer lui-même, et qui en a absolument besoin pour « recevoir », puisqu’il n’a pas le droit de se mettre lui-même en négatif. Il a donc absolument besoin d’unités positives pour acheter/recevoir. 
                            Les unités négatives créées par la banque pour elle-même sont donc « prêtées » à l’agent acheteur. Elles deviennent alors le nouvel « actif » positif de l’agent qui a besoin d’acheter, c’est-à-dire de recevoir du bien réel. La banque conserve l’autre partie de la création monétaire, les unités positives, à son actif. Elles les détruira au fur et à mesure des « remboursements » de l’agent. 
                            Cette appropriation d’une moitié de la création monétaire est payante : en réalité, la banque « loue » à l’agent acheteur la part d’unités négatives qu’il n’a pas eu le droit de créer lui-même. Il va donc être obligé d’en rendre le double ! Ce qui va obliger d’autres agents à continuer la boule de neige pour créer les unités manquantes. 
                            D’où la nécessité de croissance, d’où l’augmentation exponentielle de la « dette »... qui va obliger tout le monde à monétiser de plus en plus d’activités, de ressources, de matières premières, et donc à piller l’environnement, à rendre payants de plus en plus de services, à produire de plus en plus de choses inutiles, etc, etc... ce pillage généralisé des choses réelles n’est obligatoire que pour nourrir la progression mathématique des chiffres immatériels destinés à augmenter les comptes des gestionnaires du système. 

                            Effectivement, il y a une grosse « faille dans le raisonnement technique » !
                            Et oui : « Quand la monnaie cesse d’être une richesse présente, elle devient une dette... » !

                          • herbe herbe 19 mars 2014 10:44

                            Bonjour, merci pour cet article.

                             J’aurai une interprtation positive de ce scoop.
                            Au vu de ceci :
                            Extrait :
                            « Fait notable, selon les chercheurs, plusieurs empires ont disparu notamment cause de l’aveuglement des lites qui, jusqu’au bout, se croyaient protges et ont refus de rformer leur systme de vivre-ensemble. »
                            On peut toujours esprer, le passage en mode vertueux est ncessaire et urgent...

                            • herbe herbe 19 mars 2014 10:48

                              Sorry, pb avec les accents...


                            • spartacus spartacus 19 mars 2014 11:18

                              Il y a de très grosses approximations et « non-dits » dans ce texte.


                              1-Ce n’est pas « la banque » qui crée la monnaie, c’est « l’emprunteur ».

                              2-La création est « temporaire » ce qui n’est jamais souligné. L’argent est « détruit lorsque l’emprunt est remboursé. Dire qu’il y a création sans évoquer la destruction de celui ci est partisan d’une manière de voire à charge le système.

                              3-La banque vit de frais, d’intérêts, mais ne ponctionne jamais la dette de l’emprunteur. La dette ne lui appartient pas. Elle fournit le service de création, le service de revente de la dette, mais la création n’est jamais sa »propriété« . Son service est payé par les intérêts d’emprunt et les intérêts de placement. 

                              4-La dette de l’emprunteur appartient à celui qui l’achète, pas à la banque. Celui qui est le propriétaire des dettes c’est celui qui place en FCP, livret A, assurance vie.

                              En fait l’auteur confond et se trompe en créant un coupable factice »la banque« alors que le problème vient d’un monopole monétaire qui n’est pas le fait de la banque mais du monopole de l’état coercitif.

                              La solution devrait arriver pour les générations suivantes avec la mise en »concurrence« des monnaies.

                              Chacun choisissant la monnaie avec laquelle il veut payer. Le »Bitcoin« est à ces prémices comme le minitel était le prémice de l’internet.
                              L’avenir appartiendra donc a ceux qui considèrent la monnaie comme un »élément« consommable ». Et chacun choisira de « vendre » ou « acheter » avec la monnaie qu’il souhaite. Cela se négocie avec la concurrence des monnaies d’état sur les transactions à très haut niveau. 

                              Dans un futur libéral et le développement des techniques de paiement, chacun pourra choisir sa devise de paiement, monnaie privée ou publique. La concurrence stabilisera l’inflation. La valeur de ses bien ne dévaluera pas en fonction des désitératas de politiciens Keynésiens créateurs de dettes au nom de ceux qui les payent.

                              Dans un futur Keynésien socialiste, il restera le statut quo, et l’état dirigiste utilisera le monopole pour crée de la monnaie de singe qui vaudra toujours de moins en moins, et les gens resterons toujours des ignares de leur rapport à la monnaie et sous servitude de politiciens manipulateur de la valeur de leur argent.


                              • Ronfladonf Ronfladonf 19 mars 2014 11:50

                                Tout ça suppose toujours une prise de conscience massive de la population sur les travers dans le fonctionnement de la monnaie (de sa création à sa destruction en passant par chaque agent dans la vie de chaque cE)


                              • spartacus spartacus 19 mars 2014 13:26

                                La prise de conscience que la monnaie est une marchandise comme une autre devrait arriver avec l’augmentation de l’offre. 


                                Les monnaies futures privées comme le « Bitcoin » vont être suivies. « Amazon Coins » vient seulement de démarrer. Il est a prévoir que les multinationales créent les leurs pour éviter les risques de change dans un premier temps avec leurs partenaires commerciaux et ensuite vers le particulier. Pourquoi pas des groupes de distribution type « Auchan » ou « wallmark »qui ont déjà une banque et distribuent sur plusieurs pays et devises ? Ils y auraient tout a gagner. 

                                Et enfin le monde se libérerait des Keynésiens et l’offre rejoindrait la demande réelle sans l’interventionnisme de l’état dérégulateur du marché libre. Moins de chômage et l’obligation pour les politiciens de gérer en "bon père de famille et égaliser recettes et dépenses.

                              • Ronfladonf Ronfladonf 19 mars 2014 13:35

                                Ca veut dire qu’on va avoir de la monnaie ’bio’ ou de la monnaie ’Ethique’ ?


                                Si l’argent devient une marchndise comme les autres et qu’on prend conscience de son fonctionnement au même niveau que pour les autres marchandises, je ne suis pas sur que ce soit suffisant (même si ce serait mieux qu’aujourd’hui)

                                Qui peut dire aujourd’hui où est fabriqué le vetement qu’il porte ? comment sont soignées les vaches qui constituent le steak haché qu’on mange ?...

                                Qui peut exactement décrire le fonctionnement complet (avec les petites fonctions cachées, ...) de son smartphone ? 

                              • spartacus spartacus 19 mars 2014 14:13

                                En fait même si il y a une production matérielle comme certains billets ou pièces, la monnaie est en fait un consommable « immatériel » comme de la communication téléphonique.

                                Peut on dire que la consommation téléphonique est « bio » ou « étique » ?

                                Non la monnaie future deviendra concurentielle. Elle ne se dépréciera plus en fonction d’une intervention d’un politicien, d’un gouvernement d’une guerre ou d’une dette créé par d’autres en votre nom pour payer des privilèges a des clientèles qui votent du bon coté.

                                Le risque de la faillite de l’émetteur de monnaie étant pris en charge par de la ré-assurance ou fond de garantie comme pour les assureurs.


                              • olivier69 19 mars 2014 16:40

                                Bonjour spartacus,
                                1, l’emprunteur n’est pas une institution.
                                2, la monnaie est temporelle mais pas temporaire.
                                3, la dette totale de l’emprunteur est composée d’un intérêt.
                                4, la dette est une reconnaissance et non une détention de l’emprunteur.
                                Ccl : pourquoi les banques s’échangeraient-elles nos créances (avec de surcroît une assurance sur la défaillance) ? Y aurait-il un intérêt inavouable ? Et que pensez-vous de la prime de risque sans risque ? Une rente, un impôt ou une extorsion ?
                                Bref, en matière de confusion, vous êtes un champion de la sémantique. Appelons un chat, un chat même si c’est en effet un animal ! Enfin, les caractères gras ont « quelle signification » ? C’est le titre du post ?

                                Questions : si les firmes doivent créer leur propre monnaie privée alors l’individu doit-il également créer sa propre monnaie ?
                                ps : Notre employeur libéral ne nous manipule jamais, il prend seulement soin de nous contrairement aux politiciens, n’est-ce pas ?


                              • Hervé Hum Hervé Hum 20 mars 2014 10:47

                                Voilà un texte qui prouve s’il en était besoin que vous êtes un parfait escroc !!!


                              • Hervé Hum Hervé Hum 20 mars 2014 10:48

                                C’est pour Spartagus !


                              • paul 19 mars 2014 11:27

                                 Un peu surprenant cet éloge de l’ex gouverneur de la banque d’Angleterre, qui, à la fin de sa (riche) carrière, prononce quelques paroles de bon sens . Cette banque est le temple de l’orthodoxie libérale, elle préfère garder sa planche à billets plutôt que de rentrer dans l’Eurogroupe ( elle n’a peut être pas tort), mais c’est en fait la City et ses paradis fiscaux - un état dans l’État - qui dirige les affaires, comme le fait Goldman Sachs . Mais de là « à féliciter la banque d’Angleterre pour son courage et son honnêteté » ....

                                 Le canadien Paul Grignon a popularisé l’excellente vidéo L’argent dette dès 2006, vue des millions de fois dans le monde. En France, elle est très connue depuis 2008 .
                                Donc rien de nouveau aujourd’hui, car de plus en plus de gens ont voulu comprendre les origines de la crise financière .
                                Il faut mentionner cependant que Christian Noyer, gouverneur de la banque de France, fait l’inverse de Marvyn King : il tacle un projet de réforme européen porté par Michel Barnier, qui vise à mieux contrôler les activités bancaires : avec Noyer et Moscovicci, le lobby bancaire est bien défendu au sein même de l’État !

                                Sur le fond de l’article, je ne comprends pas : « les banques centrales ..grâce au contrôle des réserves obligatoires qu’elles sont les seules à pouvoir émettre .. » ?? Le multiplicateur monétaire n’existe pas ... ??
                                Ces réserves représentent le taux de solvabilité que les banques devraient avoir, donc indépendant des banques centrales qui devraient contrôler le respect de ce taux, c’est l’objet des négociations dites de Bâle II et III . Ce taux détermine donc -en principe - la quantité d’argent qui peut être prêté : si le taux est fixé à 10 %, la masse monétaire peut atteindre 10 fois le montant des liquidités dans l’économie, et ainsi de suite .En réalité, on sait qu’il n’en est rien et que les banques sont en situation de Fukushima financier, notamment les 4 grandes banques françaises qui sont les championnes du monde des banques sous capitalisées .
                                 Les opérations d’assouplissement (Q.E) quantitatif ne sont que de la création de réserves (?) qui ne peuvent pas être transmises à l’économie réelle (?) .
                                Les QE sont pratiqués par les banques « équipées » d’une planche à billets (!) : Angleterre, EU, Japon, ils ne sont pas destinés à la création des réserves, mais en réalité, ils sont récupérés par les banques pour l’économie-casino .La BCE pratique un peu la même chose en prêtant aux banques à taux bas .Sinon il existe pour les banques centrales le taux directeur, mais quand il arrive à 0 .....


                                • paul 19 mars 2014 14:03

                                  Erreur : ce sont les banques centrales ou la FED aux E.U. qui procèdent à « l’assouplissement monétaire » et non les banques privées, biens sûr . Il s’agit d’une ligne de crédit sur le compte de la banque centrale, qui achète des bons souverains aux institutions financières, et ainsi injecte de la la monnaie pour stimuler l’économie (en principe) .


                                • eau-du-robinet eau-du-robinet 19 mars 2014 12:50

                                  Bonjour,

                                  intéressant article ...

                                  ’’ Nous constatons que le secteur bancaire ne fait guère mieux, et que les mécanismes seraient à revoir de fond en comble, peut-être même à remplacer entièrement... ’’

                                  Voici un court extrait du programme de l’UPR

                                  6. Instaurer une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des féodalités financières de la direction de l’économie

                                  Réattribuer à la Banque de France son rôle normal de financement de l’État et des collectivités locales. Cela implique l’abrogation de l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), mesure cohérente avec notre dénonciation globale de ce traité en application de l’article 50 du traité sur l’Union européenne (TUE).

                                  En clair il faut sortir de l’Europe pour reprendre le contrôle de la monnaie et instaurer le Franc ’’nouveau’’.


                                  • Ronfladonf Ronfladonf 19 mars 2014 13:31

                                    sortir d’un troupeau pour rejoindre un troupeau plus petit mais avec les mêmes règles (ou à peu près) ?


                                    Hmmm ça m’inspire pas.

                                    Si on sort de l’europe et qu’on retrourne vers le franc ou qu’on crée le nouveau franc nouveau, les banques vont toujours joueur le même jeu. On va simplement remplacer le symbole ’ €’ par le symbole ’NFN’

                                  • franc 19 mars 2014 15:39

                                    Article clair et précis d’une importance capitale pour l’économie réelle et donc pour l’avenir de l’humanité .

                                     il ya quelque temps déjà que j’ai pensé que l’économie roule sur de la fausse monnaie créée par des banques privées ou m^me publiques mafieuses , qui n’est nullement indexée sur les biens réels présent ou futur ,des biens matériels de ressources naturelles ou de fabrication humaine ;Un pays peut être pillé par de la fausse monnaie émise par des particuliers ou des états maffieux ,je pense que la France a été dépouillée de ses industries par de la fausse monnaie

                                    messieurs les politiques réagissez pour mettre ces financiers mafieux en prison hors d’état de nuire , à moins que vous soyez complice 


                                    • olivier69 19 mars 2014 15:47

                                      Il existe, en effet, la possibilité de créer un système monétaire plus viable.
                                      La solution n’est pas dans la multiplication des monnaies privées institutionnelles comme certains peuvent le penser (les multinationales en rêveraient). C’est un piège qui accentuerait davantage le rapport de force entre l’entreprise et l’individu. C’est l’atomicité du marché et non pas la concentration organisée (voir par exemple, les externalités des firmes et leurs effets) et accentuée par une tentative de détention de l’outil monétaire « institutionanlisable » qui est une condition de la liberté et du développement.

                                      L’action doit plutôt se porter sur la temporalité et la fluidité de la monnaie. La mobilité n’est pas un réel problème. Le mode de financement de l’économie repose globalement sur l’endettement. Son contraire est l’autofinancement.
                                      Ces deux modes sont nuisibles aux financements et aux développements économiques si ils ne sont pas utilisés correctement (c’est à dire de façon
                                      anarchique ou excessive) par un Etat ou par des groupes privés (banques commerciales). Derrière ces structures, il y a toujours des hommes et des intentions....

                                      L’économie a deux segments fondamentaux : la production (le présent) et l’investissement (l’avenir) qui permettent la consommation temporelle. Toutes les marchandises peuvent servir de monnaies d’échange dans le temps si elles reposent sur la confiance (la fonction dépasse l’institution). Les billets, les écritures, etc..ne sont que des supports pratiques normalisés (des objets monétaires et donc des marchandises virtuelles) mais ils sont indexés sur des valeurs (présentes ou futures). Il y a toujours eu une interdépendance entre la sphère réelle et la sphère monétaire dans le temps et l’espace. C’est la temporalité qui permet aux détenteurs des institutions monétaires, une maitrise de l’accès aux valeurs présentes par la spéculation sur les valeurs futures. Il y a alors une déconnexion provisoire du marché de la monnaie (institutionnelle) avec la sphère réelle, créatrice de crises monétaires systémiques et inévitables (les réajustements). 

                                      La rareté et la demande globale réajustent naturellement les excès liés à la décorrélation fonctionnelle des deux sphères (réelle et monétaire).
                                      Les placements sont une forme d’investissement temporel (future production et donc consommation potentielle) avec un rendement.
                                      Tandis que la consommation temporelle est principalement liées à la production temporelle (présente et future). La consommation présente et future dépendent des prix à la production. Ainsi, un investissement est une production future en vue d’être potentiellement consommée. Alors qu’un placement (la thésaurisation) est un report temporel du futur choix entre consommation et production.

                                      Un mode de financement devient inévitablement une monnaie à part entière (l’endettement ou l’autofinancement par exemple). Il faut donc orienter ces deux monnaies distinctes (l’endettement et l’autofinancement) vers leur bonne destination (l’adressage). C’est pourquoi, l’endettement (en qualité de mode de financement et de monnaie) ne devrait être strictement utilisé que pour la production (comme une réponse utile à la désynchronisation structurelle et conjoncturelle des recettes et des dépenses). De même, tout investissement devrait être financé uniquement par l’autofinancement (stock existant et non futur) afin de ne pas pénaliser ou amputer les générations futures. Ces deux destinations (la production et l’investissement) devraient être encadrées par les deux modes de financement (deux monnaies distinctes), c’est l’adressage monétaire. La monnaie (le mode de financement) permet notamment de gérer le temps (le présent par la production et l’avenir par l’investissement).

                                      La condition principale d’un système viable repose sur la non convertibilité entre ces deux monnaies (l’endettement et l’autofinancement). Cette stricte distinction entre ces deux monnaies permettrait d’éviter les dérives liées à la temporalité de la monnaie. Les formes multiples de ces deux monnaies pourraient également empêcher la fluidité sauvage. La fluidité facilite aujourd’hui la gestion de la temporalité au détriment de l’économie. Le virtuel dépossède parfois le réel de ses attributs. Donc fluidité et temporalité, oui, mais raisonnables et raisonnées ! 

                                      Il ne faut pas confondre une monnaie institutionnelle (un mode de financement) et ses formes fonctionnelles (fiduciaires, scripturales, électroniques,...). C’est le fond et la forme qui ne doivent pas se fondre et se confondre afin de semer une confusion institutionnalisée. Sinon, le caractère fondamental (la fonctionnalité) de la monnaie transformera l’outil (l’institution) par sa simple nécessité existentielle. En effet, la monnaie a plusieurs définitions (institutionnelles, fonctionnelles, temporelles). Cependant, elle est fluide (loi de Gresham) et donc elle possède une valeur temporelle individuelle, collective, et essentielle. Le contrôle totale des échanges passera par une tentative d’institutionnalisation forcée de la monnaie (électronique exclusivement, et notamment afin de tuer le « fidus »).
                                       
                                      Enfin, cette adressage (la destination monétaire) est la seule solution pour ne pas risquer les chocs monétaires dans le temps par la mauvaise gestion de l’outil financier. C’est également avec ce que l’on a, que l’on fabrique l’avenir, et non pas avec ce que l’on pourrait avoir potentiellement demain (des chimères dangereuses). L’endettement de nos économies en est une parfaite illustration (l’excès de crédits)...La rareté n’est pas à vendre ! Pourquoi y auraient-ils des crises monétaires inévitables ? Le potentiel n’est pas le réel ! Le réel se fabrique avant tout avec les moyens présents et non pas avec les moyens futures. C’est d’ailleurs par ce biais que la spéculation prend toute sa signification. La valeur d’une monnaie repose sur sa confiance....
                                       
                                      Ici, sans doute, se trouve les limites de la création monétaire actuelle....


                                      • franc 19 mars 2014 17:12

                                        Spartacus je viens d’apprendre qu’il ya eu escroquerie dans une monnaie bitcoin au Japon,tous ceux qui ont utilisé le bitcoin ont perdu leur argent et beaucoup d’argent ,il n ’y ’ a pas cde clause pour le remboursement s’il ya escroquerie.j e n’ai aucune confiance envers les bitcoin.


                                        • cathy30 cathy30 20 mars 2014 07:59

                                          Bonjour,

                                          Oui j’ai entendu il y a quelques mois sur France Culture, que la dette française est équivalente à tous les biens des français réunis, argent et biens. 

                                          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mars 2014 10:41

                                            Bonjour l’auteur,

                                            si ce bankster dénonce les travers du système actuel, de mon point de vue il ne dit rien de fondamental sur la monnaie.

                                            Je m’explique, l’argent est présenté à l’imaginaire comme un pouvoir d’achat de biens et services, non comme un pouvoir de commander autrui. Une différence qui change la conscience et le sens de l’éthique lié à la monnaie. En effet, en limitant la définition de l’argent à son pouvoir d’achat on fait l’impasse sur sa véritable raison d’être, mesurer la valeur du temps travaillé. Autrement dit, l’argent ne représente fondamentalement qu’une quantité de temps travaillé... Humain !Suivant cela, il devient alors clair que faire travailler l’argent est une escroquerie pure et simple, puisque seul le travail humain donne lieu à une mesure, dès lors que l’on a banni l’esclavage !

                                            Donc, votre banquier se garde bien de dire le fond du problème, mais reste bien soigneusement sur la forme, car dans le cas contraire, il ne pourrait plus justifier moralement sa propre épargne au delà de son mérite personnel.


                                            • Ruut Ruut 20 mars 2014 16:13

                                              2 solutions seraient viables.
                                              1. Lier tout dépôts a des stock réels en or ou argent et interdire tout crédit qui ne soit pas lier a une ressource réelle.

                                              ou

                                              2. 1 banque unique mondiale a gouvernance internationale sans but lucratif et avec une monnaie unique mondiale.


                                              • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 20 mars 2014 16:27

                                                Bonjour et merci Gérard pour cet article qui confirme tout ce que nous avons pu écrire sur ce sujet mais qui est de toute façon enseigné en 1 ière ( en pdf sur http://media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_ec o_4-3_Creation_de_monnaie_185856.pdf )
                                                et sur http://monnaie.wikispaces.com/Education+Nationale

                                                Je n’ai pas lu tous les commentaires, bien trop nombreux et on m’excusera si la « solution » (condition nécessaire mais non suffisante) pour sortir du bourbier tient en 1 acronyme : SMART : Système Monétaire A Réserves Totales.

                                                Je ne vais pas m’étendre , les lecteurs intéressés pourront lire un résumé de cette proposition (Fisher 1936, reprise par Maurice Allais) sur le lien suivant :
                                                http://ecosocietal.wordpress.com/2012/10/02/smart/
                                                A noter que les suisses lancent une initiative dans ce sens dans le but d’obtenir une votation : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1


                                                • Hervé Hum Hervé Hum 21 mars 2014 00:07

                                                  J’ai lu l’article sur le SMART et si cela commence bien, je trouve que cela finit mal !

                                                  Monsieur Holbecq, le problème que vous traitez n’est qu’une moitié du problème, si vous oubliez de traiter cette autre moitié, cela ne peut pas fonctionner plus justement.

                                                  Cette autre moitié c’est l’épargne précisément. Le système actuel a crée de telles distorsions et continu à les accroître de telle sorte, que toute la richesse va continuer à aller nourrir les mêmes comptes. Autrement dit, il s’agit de se servir de l’épargne comme régulateur de l’économie lorsque celle ci est invasive sur les droits fondamentaux humains. Car ce qu’il convient de distinguer avant tout, c’est l’économie émancipatrice de l’économie castratrices. Une économie coopérative d’une économie concurrentielle. Une économie héréditaire donc d’essence noblliaire ou une économie contemporaine, basé sur le mérite individuel. Sans remise en compte de la légitimité et de la justification de l’épargne comme contrôle du crédit, les déséquilibres économiques continuerons à s’accroître inexorablement.

                                                  Voilà l’autre moitié du problème...


                                                • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 21 mars 2014 08:58

                                                  Non, je ne pense pas, parce que la Banque de France peut (aussi) alimenter les banques de prêts (sous forme d’obligations) de telle manière à ce que les intérêts restent dans une fourchette raisonnable. Ne pas oublier qu’il s’agit d’un cadre théorique et que la mise en application du SMART aurait lieu après débat politique et d’experts.


                                                • Hervé Hum Hervé Hum 21 mars 2014 09:25

                                                  Bonjour,

                                                  Toute la morale et déontologie du système économique est à revoir, non seulement la part monétaire qu’il faut sans cesse rappeler est un moyen et non une fin en soi.

                                                  Juste un exemple, la monnaie n’est pas la valeur d’achat des biens et produits, mais la mesure de la valeur du temps travaillé humain. Une fois cela posé, il n’est plus possible de dire de « faire travailler l’argent » de quelque manière que ce soit, car il n’y a que l’humain pour travailler. Autrement dit, l’épargne ne peut pas être rémunéré autrement qu’en volant une part du travail de l’emprunteur. Les taux d’intérêts en dehors de la rémunération du travail de gestion du crédit et disons supérieur à 1%, est du vol. Ce n’est donc pas à l’épargne de financer l’activité économique, elle ne peut servir que comme système de répartition des biens mobiliers immobiliers, hors droits fondamentaux, c’est à dire les biens de luxes.


                                                • olivier69 21 mars 2014 17:22

                                                  Bonjour mr holbecq,
                                                  Les deux liens que vous fournissez pour les 1è année sont de la pure propagande. Je le conçois....
                                                  Contrairement à vous, je lis les post. Vous ne pouvez pas soupçonner le rôle lié à l’écoute des messages. Chacun sa soupe....

                                                  Soyons sérieux, et parlons des propriétés réelles de la monnaie (études de la mobilité, la fluidité et traitements de la temporalité) afin de définir correctement les risques économiques structurels et conjoncturels dans le temps. 
                                                  Reprenez-vous ! Ils existent de nombreuses zones d’ombre dans les liens fournis pour ne pas comprendre pourquoi ils sont présentés ainsi.

                                                  Ensuite, quelle est la signification du « égale » dans l’équation quantitative, à votre avis ? Pourquoi pas le symbole mathématique « appartient » pour définir le cadre ?
                                                  C’est subjectif et cela pose un simple dilemme dans le choix du domaine de définition de l’expression mathématique d’ Irvin. 
                                                  Modélisons, modélisons....
                                                  Avez vous la bonne adresse économique pour les flux monétaires et financiers ?

                                                  ps : L’interprétation, et surtout l’équation de Fisher elle même, ils ne sont qu’une fumisterie. Il y a une perméabilité évidente du monétaire au réel. Alors absolu ou/et relative ?
                                                  Et qu’enfin, à mon modeste avis, vous citez singulièrement des acteurs de l’économie pour sculpter un produit si marketing....

                                                  Respect.
                                                   ______________________________

                                                  bonjour hervé,
                                                  ce que vous dites est parfaitement vrai sur l’épargne sauf si l’action est menée sur la fluidité de la monnaie. C’est parce qu’il existe un transfert possible (fluidité anarchique) entre crédit et épargne dans le temps que celui-ci ne doit pas financer l’activité dans son ensemble. Et c’est parce que la temporalité agit sur les deux composantes par la maitrise de l’instrument monétaire.
                                                  Par contre, incorporez le concept d’adressage des flux monétaires et financiers en fonction de leur temporalité (la production présente contre l’investissement, une production future). L’épargne ne doit pas être le gage du crédit à court terme mais de l’investissement (production future). Nous savons que la production temporelle (donc investissement compris) est destinée à être consommée un jour ou l’autre.

                                                  Ainsi, la production publique temporelle (future et présente) pourrait être financée par l’impôt et le crédit d’état uniquement (sous la forme de bons du trésor).
                                                  La production privée présente pourrait être financée par le crédit privé ou publique (choix stratégique) et uniquement à court terme afin de pallier à la désynchro entre dépenses de fonctionnement (hors investissement) et recettes des entreprises.
                                                  La production privée future doit être considérée comme un risque d’investissement et donc uniquement financée par l’épargne (les erreurs bancaires de financement ne doivent pas être financées par la collectivité globale via les dépenses publiques et donc l’impôt ).
                                                  Réglementer l’activité bancaire privée afin d’empêcher tous les liens entre l’activité de crédit à court terme et les financements à long terme.
                                                  Le volume des crédits accordés serait alors raisonnable et profitable à la stabilité dans le temps. Notre salaire ne serait plus gagé sur le long terme à cause du monopole de la création par quelque uns.

                                                  La comptabilité permet de séparer les types de dépenses (de fonctionnement ou d’investissement) et les recettes d’amortissement.
                                                  L’investissement privé (et non publique) doit strictement être financer par l’autofinancement (c’est le risque gagnant ou perdant).
                                                   ___________________

                                                  Bonjour mr peretz,
                                                  Les 8% ne concernent que les flux enregistrés en compta (actif et passif) mais avez-vous une idée du volume du financement au noir ?
                                                  Le gré à gré (shadow banking) avec les engagements à terme qui représentent à eux seuls, des centaines de milliers de milliard.
                                                  Donc, le pourcentage réel des garanties est plus proche de 0 à cause du « non comptabilisé ».
                                                  Et même en considérant l’actif et le passif sur les engagements à terme pour avoir une estimation, les garanties ne peuvent pas être l’ensemble du patrimoine mondiale et ses PIB temporels (une grosse partie s’évapore par la consommation courante).


                                                • olivier69 23 mars 2014 12:48

                                                  Précision utile mais évidente : Autofinancer par rapport à la temporalité et non pas par rapport à la propriété de l’épargne. L’angle d’analyse est la temporalité et non la propriété.
                                                  L’autofinancement consiste à utiliser l’épargne globale présente (existante) et non pas future (spéculative) afin de financer le long terme (investissement). L’épargne ne doit pas être la garantie du crédit à court terme mais favoriser l’investissement. 
                                                  Les besoins de trésorerie relatifs à la production présente nécessitent souvent l’usage du crédit. Alors le risque est rémunéré, c’est l’intérêt et même l’hypothèque parfois.


                                                • Peretz1 Peretz1 20 mars 2014 16:29

                                                  Bien Paul de ne pas passer sous silence les accords de Bâle qui permet aux banques de ne posséder que 8% des sommes qu’elles prêtent ? Ce qui leur permet de faire de la cavalerie !


                                                  • paul 23 mars 2014 11:20

                                                    @Peretz1  : loin d’être appliqués les accords de Bâle. Un tableau de la solvabilité des banques établi par O.Berruyer montre un ratio de solvabilité réel de moins de moins de 6 % en général (moins de 4 % pour les banques françaises).
                                                    Ratio qui, de toute façon, ne garantit pas contre une faillite générale du système bancaire .


                                                  • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 21 mars 2014 17:52

                                                    Une toute nouvelle vidéo de Gabriel Rabhi : « Le fruit de six mois de travail. A diffuser le plus largement possible ! »

                                                    Dette, crise, chômage : qui crée l’argent ?

                                                    https://www.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo&feature=share

                                                    Bravo Gabriel... cette vidéo est super importante : à partager sans retenue.


                                                    • Alena 29 août 2021 11:33

                                                      excellent article, très belle analyse du business financier dans lequel nous somme

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