• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Viva Italia

Viva Italia

  Viva Italia ! Vive l’Italie ! Il ne faut pas se méprendre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les lignes qui vont suivre ne sont pas destinées à encenser la magie populaire et les prouesses des gladiateurs du 21° siècle que provoque un combat quasi hebdomadaire autour d’un…ballon rond, mais bel et bien d’un courage politique inédit depuis des lustres dans cette botte qu’est l’Italie et dont devrait bien s’inspirer la France malade de sa corporation « dirigeante ».

  Viva Italia ! Depuis peu cette fierté elle le doit à un homme, jeune et volontaire, Matteo Renzi et peut être « écrite » en majuscules dans la péninsule où elle fait l’effet d’un énorme coup de balai au plus haut de l’Etat. Du tout neuf pour une nation qui était devenue dérision par son incapacité à être conduite, où la Démocratie Chrétienne puis Berlusconi avaient nagé allègrement, au sein même de l’Europe.

  Vive Mateo Renzi ! Même pas la quarantaine. Ayant fêté ses 39 ans en janvier dernier. Entré en politique à l’âge de 21 ans derrière Romano Prodi. Maire de Florence à 34 ans après avoir pris le contrôle d’une alliance politique (Parti Démocrate et Centre gauche), l’Olivier, cinq ans plus tôt. Et le voilà, il y a un peu plus d’un mois (le 24 février) à la tête du pays en tant que premier ministre porté par une vaste coalition au sein de laquelle cohabitent gauche, centre et droite ( ?!). Son équipe ? Seize ministres dont huit femmes (l’une d’entre elles à la Défense, une première pour le pays). Et en avant toute dans les réformes.

 Cinq semaines lui ont suffi. Abolition des 110 provinces italiennes (équivalent des départements français), laissant ainsi le pays partagé en 20 régions, nouvelle loi électorale adoptées et surtout mise en place d’un programme de « simplification administrative, une réforme du marché du travail sur laquelle syndicats et patronat promettent de livrer bataille, une réduction drastique des dépenses de la fonction publique, des privatisations et une refonte des lois sur le conflit d'intérêt ». Il est également à la source d’un abattement fiscal de 80 euros pour chaque contribuable ayant moins de 25.000 euros de revenus annuels.

  Autre tâche réussie, la réforme du Sénat (Chambre Haute). Celui-ci avait des prérogatives identiques à celles de la Chambre des députés, c'est-à-dire la révision constitutionnelle la fonction législative, la fonction de choix politique qui s'exprime à travers la confiance ou la défiance au gouvernement, mais également au travers des motions, résolutions et ordres du jour, adoptés par le Parlement, la fonction de contrôle de l'exécutif qui se concrétise moyennant les actes d'enquêtes (interrogations, questions, motions).

 Dorénavant les sénateurs italiens ne seront plus que 148 au lieu de 322 (620 députés dans la Chambre Basse). Ils ne seront plus choisis par des électeurs ayant au moins 25 ans, mais désignés pat les maires et conseillers régionaux. Leur pouvoir sera limité à l'approbation des révisions constitutionnelles et aux élections du chef de l'État, du Conseil supérieur de la magistrature et des membres du Conseil constitutionnel, conjointement avec la Chambre des députés. Enfin et surtout aucun des sénateurs ne touchera un salaire ou une quelconque indemnité. Il faut noter que ces dispositions faisant du « Sénat de la République » le « Sénat des autonomies » (1 et 2) ont été votées donc acceptées par 160 sénateurs contre 133.

 A savoir ce qu'en pensent l'Elysée et le Matignon d'aujour'hui.

  1. A titre de comparaison le Sénat Français qui compte 348 sénateurs pour des mandats de 6 ans (5 en Italie). Renouvelé par moitié par suffrage indirect de 150.000 grands électeurs, il siège au Palais du Luxembourg dont l’entretien coûte une petite fortune. Son coût annuel total est de 400 millions d’euros, dont environ, 30 à 35 millions de « salaires » pour les sénateurs qui bénéficient d’autre part d’une cagnotte qui se chiffrerait par plusieurs centaines de millions d’euros. Il n’a pour rôle principal (presqu’unique) que de contrôler les lois décidées par l’Assemblée Nationale des Députés, dans deux aller et retour entre les deux chambres, Le dernier mot demeure toutefois à la seule Assemblée Nationale.
  2.  Pour la petite histoire en 1969, le Général de Gaulle avait démissionné de son poste de Président de la République après avoir été désavoué dans un referendum sur la réforme – sa suppression ou presque – du Sénat et de la régionalisation.

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.33/5   (15 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • Jelena XCII 7 avril 2014 09:21

    Apparemment Israel est également satisfait de cette victoire, de même que notre presse sioniste en dit du bien... Donc ne pas crier victoire trop vite.


    • Jelena XCII 7 avril 2014 09:45

      Je poursuis, d’après Israel, qui rappelons-le est devenu notre seconde patrie suite à la nomination du premier ministre, ce Matteo Renzi aurait beaucoup d’amis juifs (aie), dont un économiste « très réputé » (ouille). De même qu’il sera intraitable sur le dossier Iranien (comprendre c’est un pro-Otan).

      Désolée pour les italiens, mais je ne le sens pas trop.


    • Henri Diacono 7 avril 2014 09:53

      Peu importe si Israël et la presse sioniste française (ce qui reste à prouver) soient satisfaits de ce changement,changement bénéfique il y a. En France où l’archaïsme exacerbé est bien ancré, il serait heureux d’imiter les décisions d’un tel homme, surtout au sujet du Sénat, assemblée qui ne sert à rien, sionisme, communisme, socialisme, conservatisme et tout autre « isme » compris ou pas.


    • Jelena XCII 7 avril 2014 10:06

      >> la presse sioniste française (ce qui reste à prouver)

      D’accord je vois.... (Allo la terre ? Vous me recevez ?.... ZZZZzzzzz.... Communication très mauvaise, je ne vous entends pas). 


    • lsga lsga 7 avril 2014 15:41

      L’Italie est sur le point de se disloquer, cet État Nation artificielle qui a moins de 200 ans ne repose sur rien. 



    • lsga lsga 7 avril 2014 17:34

      Quand les nationalistes italiens refusent de payer la dette du Sud de l’Italie, qui à leurs yeux ne sont pas de vrais Italiens (mais plutôt des « italos-arabes ») :

       
      ils sont beaux vos États Nations.... 

    • César Castique César Castique 7 avril 2014 10:25

      Vous ne devriez pas vous enthousiasmer trop vite, M. Diacono. La plupart des décisions qui vous enchantent sont des mesures « à pas un rond », ce qui n’est pas sans rappeler les premières initiatives de Flamby. Mais le dur est à venir. 


      Ce pauvre Renzi est allé plaidé sa cause, casquette dans une main, petits dossiers dans l’autre, auprès de la Führerin et des autocrates de Bruxelles, qui ne l’ont même pas écouté poliment à en juger par les sourires condescendants qu’ils échangeaient dans son dos. 

      A cette manifestation de mépris, petit Renzi a rétorqué, dans un mouvement de menton mussolinien - ah mais ! : - Mon objectif à moi, c’est de faire retrouver le sourire aux Italiens.

      Cela dit, il a dû se rallier au Pacte de stabilité européen, que trois jours plus tôt, il appelait Pacte de stupidité. A ses demandes pressantes d’assouplissement, tant la Merkel que Barroso-Rompouille ont répondu, sans même entrer en matière : - Nous sommes sûrs que l’Italie respectera ses engagements.

      Mais ce n’est pas tout. Contesté dans son propre parti en raison de ses choix économiques et de ses négociations avec Berlusconi - qui reste le deuxième homme politique du pays -, il s’est aussi attiré les foudres de la gauche intellectuelle, emmenée par le prix Nobel de littérature Dario Fo, Gustavo Zagrebelsky, ancien président de la Cour constitutionelle, Nando della Chiesa, fils du commandant général de l’arme des carabiniers et préfet de Palerme, assassiné par la mafia en 1982, Gino Strada, fondateur de l’ONG Emergency, l’équivalent italien de Médecins sans frontières, Ferdinando Imposimato, président honoraire de la Cour suprême de Cassation, Maurizio Landini, secrétaire national de la FIOM-CGIL, le syndicat des métallurgistes, Domenico Gallo, écrivain, triple lauréat du prix (littéraire) Italia, etc., etc., etc. qui ont signé, le 23 mars dernier, un appel contre le « tournant autoritaire » de Renzi.

      Mais le plus grand obstacle que devra affronter Renzi, outre Bruxelles hors concours, ce sont les Italiens eux-mêmes, qui restent bien évidemment les Italiens éternels, dont Mussolini qui, à ume question du journaliste allemand Emil Ludwig, répondit un jour : - Il n’est pas difficile de gouverner les Italiens, c’est inutile. Cest Italiens qui, à l’époque, avaient déjà exprimé le proverbe « Fatta la legge, trovato l’inganno », en substance, « A peine la loi adoptée, le moyen de la contourner est déjà trouvé ».

      Alors, rendez-vous dans trois mois, quand Beppe Grillo sera à 40 % des intentions de vote dans les sondages. Parce que Renzi est peut-être la dernière chance du politique conventionnel en Italie. Lorsque lui aussi aura déçu, la porte sera ouverte à toutes les aventures.

      • UcCaBaRuCcA UcCaBaRuCcA 7 avril 2014 11:16

        Je complète votre analyse du peuple italien par une citation savoureuse de André Suarès dans son « Le voyage du Condottiere », qui fait une analogie entre les Baglioni de Perugia (1500) et son époque contemporaine ( 1925) :

        « [l’Italien] dès qu’il a la force, il foule au pieds ce qui l’entoure. On dirait qu’il veut être seul et n’avoir autour de lui que des esclaves. il est jaloux des moindres bien comme des autres. Il a l’abus de la prépotence dans le sang. Toute la faute est à ce bon peuple, cette plèbe née pour servir, qui laisse toujours tout faire, et qui semble adorer ses tyrans, même quand elle les craint ou les méprise. »


      • César Castique César Castique 7 avril 2014 14:59

        Et pour ajouter une citation aux précédentes, celle-ci d’Indro Montanelli, journaliste décédé très connu dans la Péninsule, et Toscan comme Renzi : 


        « Les Toscans semblent des démons lorsqu’ils conçoivent un plan abstrait, mais face à la réalité, ils s’effondrent comme des pauvres diables. Ils écrivent »Le Prince« pour l’emporter dans un concours de secrétaire municipal et ils sont recalés ».

        Ce n’est pas encourageant.

      • UcCaBaRuCcA UcCaBaRuCcA 7 avril 2014 17:20

        étant moi-même un toscanaccio, je me retrouve complètement (et malgré moi) dans cette citation du grand Indro !


      • lsga lsga 7 avril 2014 17:24

        quand vous dites « Italiens », vous pensez aux « Padaniens » ou aux « Siciliens » ?

         


      • lsga lsga 7 avril 2014 17:29

        Rappelons quand même ici que pour la Ligue du Nord, les siciliens sont des « nègres ».


      • UcCaBaRuCcA UcCaBaRuCcA 7 avril 2014 11:09

        Attention à ne pas crier victoire trop vite. Je me méfie de Renzi, principalement pour les rapports qu’il entretient avec Berlusconi.
        Attendons et observons, toutefois mon expérience de la vie politique italienne m’amène à refréner tout enthousiasme. Le système est noyauté depuis 50 ans par des pouvoirs transversaux, je ne m’autoriserai aucun optimisme tant que ce système n’aura pas implosé.


        • volpa volpa 7 avril 2014 11:11

          Espérons qu’il puisse aller jusqu’au bout et plus.


          • Henri Diacono 7 avril 2014 11:24

            Attendons pour voir ? Certes oui, mais la démarche est courageuse et semble pour l’instant avoir l’appui du peuple malgré les éternels opposants, pessimistes de nature, à l’instar de beaucoup d’entre nous.

            Frappé par certaines déconvenues, blessures vite cicatrisées, tout au long de ma vie de méditerranéen, j’ai ignoré le doute. Je demeurerai un éternel optimiste. Jusqu’au bout.


            • foufouille foufouille 7 avril 2014 13:00

              "Ils ne seront plus choisis par des électeurs ayant au moins 25 ans, mais désignés pat les maires et conseillers régionaux. Leur pouvoir sera limité à l’approbation des révisions constitutionnelles et aux élections du chef de l’État, du Conseil supérieur de la magistrature et des membres du Conseil constitutionnel, conjointement avec la Chambre des députés. Enfin et surtout aucun des sénateurs ne touchera un salaire ou une quelconque indemnité."

              ça sent la dictature. sans salaire c’est réservé aux riches. et choisit par des ploutocrates


              • Henri Diacono 7 avril 2014 16:00

                Bonjour Foufouille, mais par qui sont élus en France les sénateurs qui ne servent à rien sinon par d’autres élus, maires,conseillers généraux ou régionaux ? Pas toujours très riches d’ailleurs.
                Je suis surpris de constater ici que nul ne reconnait chez Matteo Renzi d’avoir réussi à réunir sur son projet, la gauche, le centre et une bonne partie de la droite, confondues en une seule force et que jusqu’à preuve du contraire, hormis celle concernant le Sénat, les lois votées jusqu’à présent ne sont guère répréhensibles.


              • foufouille foufouille 7 avril 2014 21:10

                sans salaire qui pourra être choisit ?


              • alinea Alinea 7 avril 2014 13:43

                Je partage les réticences de la plupart des commentateurs ; n’étant que peu avertie de la politique italienne, je ne m’aventurerai pas plus loin, mais ces petites mesures de réduction du sénat et des rémunérations ont un goût de Le Pen ! Certes, ça fait plaisir, mais disons qu’il ne peut s’agir que de la chantilly sur le gâteau quand ce sont les premières décisions prises ! Les italiens semblent complétement dépolitisés, c’est bizarre !! un grand peuple politique pourtant !


                • Henri Diacono 7 avril 2014 15:44

                  Salut Alinéa. Un grand peuple politique, l’Italie, certes, mais aussi un peuple versatile qui des décennies durant (pratiquement depuis la fin des années 40), n’a jamais pu observer une constante en la matière. Le fond réel de ma pensée est que cette nation dont le sang coule en partie dans mes veines, comme la France, ont besoin de nos jours pour le conduire, d’un « dictateur éclairé, démocrate et humaniste de surcroît » c’est à dire, malheureusement, une espèce qui n’existe pas.


                • nanar 7 avril 2014 14:05

                  Renzi ou le « Tony Blair italien » :
                  http://www.repubblica.it/esteri/2014/04/03/news/tony_blair_renzi_mio_erede_ con_la_sua_corsa_alle_riforme_cambier_l_italia-82630239/

                  A propos de la réforme des provinces :
                  http://www.ilfattoquotidiano.it/2014/04/03/province-si-definitivo-della-camera-al-ddl-che-le-riforma/937695/
                  On voit clairement une loi en faveur des métropoles régionales.
                  Mais les économies espérées par cette réforme sont ridicules : 35M (selon la cours des comptes italienne).

                  Les intentions de vote aux européennes en Italie, sondage du 04/04 :
                  https://twitter.com/TzeTze_News/status/452032288054714368/photo/1


                  • Henri Diacono 7 avril 2014 15:35

                    Je bats en retraite. Je m’efface devant tant de doutes. Encore un côté de mon caractère. Lorsque je m’aperçois que l’interlocuteur est bien ancré dans ses propres certitudes, je préfère prendre congé. Toutefois je vous remercie de m’avoir lu et surtout de vous permettre de donner votre avis sur un tel sujet.


                    • lsga lsga 7 avril 2014 15:39

                      Rappelons que l’Italie est un État Nation artificiel créé il y a moins de 200 ans, et qu’il n’existe pas une telle chose que « LE peuple italien ».

                      Cet État-Nation, comme tous les états-nation, est en crise, sur le point de se disloquer. C’est une excellente chose. 
                       


                      • jaja jaja 7 avril 2014 17:37
                        Le vrai programme de Matteo Renzi, nouveau président du Conseil des ministres italien
                        7 avril 2014 par Sinistra anticapitalista

                        Les seules mesures réelles annoncées par le nouveau président du Conseil des ministres [premier ministre italien] Matteo Renzi (membre du Parti démocratique) en ce début mars 2014 – mesures déjà inscrites dans un décret-loi qui entrera sous peu en vigueur – concernent avant tout la flexibilisation du travail ainsi qu’un coup de massue contre les droits des travailleurs et travailleuses transformés en salarié·e·s précaires, par décret et pour toujours.

                        1.- Les contrats à durée déterminée (CDD) seront complètement libéralisés : les patrons pourront signer et imposer un CDD sans aucune indication concernant le motif. Il pourra se prolonger durant trois ans. Ils auront l’autorité d’embaucher et de débaucher selon leur bon plaisir. Ce statut peut être appliqué jusqu’à 20% du total des salarié·e·s d’une entreprise.

                        2.- Les contrats d’apprentissage – qui en principe devraient garantir une formation professionnelle et un emploi – sont à leur tour libéralisés et laissés à l’arbitraire des entreprises sans aucune obligation et avec la possibilité de péjorations salariales. Il n’existe plus de garantie qu’un apprenti soit engagé avec un contrat à durée indéterminée (CDI). Voilà pourquoi Giorgio Squinzi [1], le patron des patrons – à la tête de la Confindustria –, est aussi satisfait et soutient Matteo Renzi.

                        3.- Quelqu’un pourra dire : « Mais au moins, cette fois, il nous donnera 80 euros par mois ». Deux précisions à ce propos.

                        • La première : attendez de les avoir vus.

                        • La seconde : avez-vous une idée des sommes qui ont été volées aux salarié·e·s ? Cela au moyen : d’une « adaptation salariale » inférieure à l’inflation ; avec les abaissements des allocations intervenues pour la cassa integrazione [institution assurant à certains chômeurs un revenu censé être obtenu lors d’une mise au chômage technique ; la cassa integrazione a deux faces : soit ordinaire, soit extraordinaire, c’est-à-dire pour une période plus longue] ; avec la politique fiscale [les salarié·e·s, comme toutes les études l’indiquent, sont les principaux, pour ne pas dire les seuls, contributeurs à la recette fiscale en Italie] ; avec le travail précaire sans cesse croissant ; avec le blocage des salaires dans le secteur public. Cela représente des milliers d’euros chaque année par travailleur. Les 80 euros ne constituent pas une compensation, mais seulement une petite aumône, alors que la mise en place des nouveaux systèmes de salaires continuera à réduire la paie.

                        4.- Où veut-il prendre l’argent ? Renzi répond : « En coupant dans les dépenses publiques ».

                        C’est-à-dire la politique de la spending review [examen des dépenses, proche dans sa finalité au frein à l’endettement en Suisse] qui se concrétise par des restrictions odieuses des dépenses dans des domaines comme le dépistage de maladies (entre autres pour les femmes), ou encore dans des secteurs répondant à des besoins sociaux essentiels, tels que la santé, l’aide sociale (y compris pour les handicapés), l’éducation, les transports. Secteurs qui seront de plus en plus aux mains du privé avec la hausse des prix qui s’ensuivra pour ces services de base.

                        Parallèlement, un grand nombre d’emplois dans le secteur public seront supprimés. Le chiffre de 85’000 est déjà articulé. Ce que Renzi et ses alliés font semblant de donner d’une main, ils le reprennent avec l’autre, les intérêts en plus.

                        5.- Voilà le jeu que distribue Renzi : « une bonne carte, une mauvaise carte… » C’est cette dernière qu’il veut laisser dans les mains de la classe ouvrière. Voilà le vrai Renzi.

                        Il s’inscrit dans une totale continuité avec la politique des gouvernements Berlusconi, Mario Monti [président du conseil des ministres de novembre 2011 à avril 2013] et Enrico Letta [d’avril 2013 à février 2014]. Renzi dirige un gouvernement des patrons dont il faut non seulement se méfier, mais que nous devons combattre si nous voulons obtenir effectivement des salaires décents et des emplois pour tous et toutes.

                        • Non à la précarité et aux coupes dans les services publics.

                        • Pour une véritable hausse – récupération en réalité – des salaires qui doit être forte et garantie par des contrats valables à l’échelle nationale, par des batailles collectives et par l’unité dans la lutte des travailleuses et des travailleurs.

                        • Les emplois doivent être créés par la distribution du travail existant entre tous et toutes et avec une intervention publique ample et de qualité qui assure de nouveaux postes de travail, des services et des infrastructures utiles aux besoins et au bien-être de la collectivité.

                        Sinistra anticapitalista


                        • lsga lsga 7 avril 2014 17:47

                          quel dommage qu’au lieu d’être anticapitalistes, vous ne soyez pas plutôt communistes. 

                           


                        • lucidus lucidus 8 avril 2014 08:01

                          Dans son discours d’intronisation, Renzi a cité deux exemples à suivre : Israël et les états unis. Renzi est un petit pourri aux ordres placé là par la dictature mondiale.

                          N’en déplaise à certains, le dernier président du conseil élu démocratiquement a été Berlusconi, destitué par un coup d’état US/UE sous la menace des banques et du fameux « trend ».
                          Suppression des provinces ? Des plaques d’immatriculations qui s’y rattachent ? etc.
                          Grand déracinement comme en France.
                          Le coup des marionnettes marche trop bien : Un Obama aux US, un Renzi en Italie, et hop, la couillonnade continue...
                          Nous sommes foutus.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès