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Accueil du site > Tribune Libre > La cupidité est un virus

La cupidité est un virus

On a de quoi se faire plaisir quand on est riche, mais a-t-on de quoi se rendre heureux ? Depuis que l’argent et l’économie ont monopolisé nos esprits et nos médias, l’idéal que chacun cherche à conquérir est une devenue une illusion.

Gagner un peu plus revient à en laisser un peu moins à un autre. On a beau sortir toutes les théories macroéconomiques qui soient sur la redistribution des richesses, l’investissement du surplus, le rééquilibrage par l’action publique, etc. Lorsque quelqu’un gagne un sou, il l’a pris à quelqu’un d’autre. Lorsque l’on mange une tomate, on la mange à la place de quelqu’un d’autre. Le rôle de l’économie est de faire en sorte qu’il y ait assez de tomates pour tous et qu’il ne soit pas nécessaire d’en faire trop, au risque de ne plus en avoir demain. Or si quelqu’un décide d’en commander plusieurs et de ne manger que ce que son appétit désir, alors il perturbe l’ensemble du système. Pour autant, s’il est normal et habituel dans son environnement social de consommer plus qu’il n’en faut, pourquoi se sentirait-il coupable ? De plus, dans notre société occidentale contaminée par le « surplus américain », un sou gagné n’est ni de trop ni suffisant. C’est donc une escalade sans fin, vous avez beau donner toute votre énergie pour gagner un sou, une fois conquis, la société vous convaincra qu’il vous en faut un autre. Vous devrez donc travailler de nouveau, au détriment de ce fameux « bonheur ». Les hommes riches sont-ils responsables de la pauvreté pour autant ?

Le monde est notre représentation. Bon nombre de philosophes ont écrit au sujet de la représentation que l’homme faisait de son environnement. Beaucoup en ont conclu que nous ne sommes pas destinés à aimer une couleur ou apprécier un son, nos plaisirs et nos désirs se forgent selon ce que nos sens ont connus au cours de notre vie passée. On définit un mot après l’avoir entendus, lu et interprété selon les circonstances de son utilisation, et non en ayant appris le dictionnaire comme un sage enfant scolaire. Un londoniens aimera avec ardeur et passion les femmes fines et les voitures brillantes. Un kenyan aimera les costumes colorés qu’il a toujours connu, ainsi que sa nature qui l’a toujours nourris avec générosité et sobriété. Je n’ose pas croire que la cupidité et l’avidité soient héréditaires et donc génétiques. Nous apprenons, tous les jours, à en vouloir toujours plus, quelle que soit notre place ou notre âge. Que l’on soit riche ou pauvre, nous aimerions tous en avoir un peu plus, juste un peu plus. J’exclu bien sûr les personnes vivant dans la survie au milieu d’un monde opulent, qui n’ont pas l’énergie d’espérer en avoir trop, puisqu’ils cherchent avant tout à en avoir assez.

 La cupidité n’est pas une affaire de riche. Les communistes se trompaient en pensant que si les prolétaires prenaient en main leur destin, la bourgeoisie s’éclipserait comme une race qui s’éteint. Aujourd’hui il est même indispensable d’accompagner psychologiquement quelqu’un qui gagne au loto une somme inattendue, sinon l’argent la rend malade comme une drogue tuerait un jeune ado. Je cherche à soulever l’idée qu’il ne faut pas blâmer les riches d’escroquer les pauvres ou les moins riches, car s’ils le font ce n’est pas parce qu’ils sont naturellement avides et malhonnêtes, et donc condamnables, mais parce qu’il ne leur a jamais été crié à l’oreille qu’ils étaient des criminels. Cela vient du fait que le système dans son ensemble le leur permet et leur a appris à l’assumer, avec plus ou moins de facilité selon les affaires qu’ils entretiennent. Pourquoi un homme ou une femme vivant sans manque d’argent ne va-t-il pas avoir de pitié spontanée pour un mendiant malade ? Parce qu’il pensera qu’il n’est pas anormal de rencontrer cette différence. Le système génère des riches inquiets de leurs histoires de cœurs dignes des séries télévisées et en même temps des pauvres abandonnés par l’espérance. Le passant pressé n’a pas de scrupule ni de remords, c’est ainsi. Si son éducation lui a enseigné l’éthique lors de sa jeunesse catholique, alors il donnera quelques pièces à cette personne à l’agonie, mais sans risquer de la regarder, de peur d’être dévisagé.

 Les riches et les pauvres ne sont pas des races aux génomes différents. Il n’y a pas non plus une volonté collective des castes de riches à inciter les moins riches à donner de leur vie et de leur énergie au service d’un grand système que seuls ces riches sauraient dompter. Je ne crois pas à cette théorie « complotiste » comme quoi notre système économique est maitrisé par une poignée d’oligarques s’organisant ensemble pour plumer le peuple de ses ressources tout en lui laissant de l’espoir d’un avenir meilleur pour les garder motivés à travailler. Cette vision se retrouve dans des situations localisés mais elle n’est pas globalisée. On sait que certaines organisations exploitent des hommes pour recycler des déchets, pour extraire des diamants, pour partir au combat. Pour toute sorte de travaux indécents qui demandent de l’autorité et un gros manque de dignité.

 Notre système n’a pas de tête. Personne ne le maitrise, seul ou en groupe. C’est un point fort pour lui parce que personne n’est vraiment responsable de ce qu’on lui reproche, alors que tout le monde est impliqué. Il y a ceux qui subissent, ceux qui fuient et ceux qui en profite à différents degrés. On pourrait penser qu’il suffirait de s’attaquer aux profiteurs, aux riches, aux bourgeois. Mais lorsque l’on tire dans une masse, elle ne change pas de poids ni d’aspect. Donc plutôt que de lutter contre soi-même, puisque qu’on fait tous parti du système, même ses plus fervents opposants, il faut réorienter ceux qui nous accompagnent, par un mouvement global. Déplacer la masse ou l’inciter à se déplacer par elle-même dans une autre direction et à une autre vitesse, idéalement moins vite pour ne semer personne.

 J’ose espérer que cette manière de voir ne soit pas trop optimiste. Mais je préfère être un imbécile heureux plutôt qu’un imbécile triste, comme le serrait un pessimiste. Cette vision de changement passe par la politique, vous l’aurez compris. La politique engendre les lois qui bornent nos folies. Ce n’est pas mal d’être malhonnête, non pas parce que ce n’est rien d’être malhonnête mais parce que l’homme n’est ni bon ni mauvais, il est ce que la société a fait de lui. Les hommes ne naissent peut-être pas libre et égaux en droit, mais ils naissent tous ignorants. Il faut donc garder l’espoir que des textes, supérieurs à nos vices, puissent contrôler nos tares et accorder à notre avenir un semblant de cohérence par le biais d’un contrôle de la société plutôt que des personnes. Alors soyons audacieux et reprenons le contrôle sur ce système déganté laissant libre mouvement à qui veut l’exploiter. Le système ne devrait être influençable que par des actions raisonnables. D’après les dernières études philosophiques, la démocratie est la plus apte à jouer ce rôle, encore faut-il lui trouver le modèle qui correspond à ce que l’on attend d’elle.

 

 Les inégalités de richesses sont responsables de la souffrance de bon nombre d’humains, mais c’est à chacun de prendre conscience que c’est au système tout entier, et donc celui auquel nous faisons tous parti, qu’il faut s’en prendre pour espérer changer les choses et non pas décharger l’accusation sur ceux que l’on pense responsables. Si le pétrole pollue, ce n’est pas parce que le lobby pétrolier s’efforce d’en extraire des sous-sols mais bien parce que nous sommes tous consommateurs de ce pétrole. On ne rend pas la justice aux pauvres en volant les plus riches, mais en faisant en sorte qu’ils ne le deviennent pas, là se trouvera l’équilibre.


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26 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 8 avril 2014 17:39

    Seule une société coopérative , collective de fabrication et de partage égal pour les nécessités vitales est viable en paix.....cela reste une démarche volontaire humaine et tout le reste mène a la guerre, la destruction enfin bref la routine habituelle depuis 5 à 10 000 ans ..

    ce qui est terrible et d’une tristesse absolue est que chaque generation ayant vécu sur la terre depuis 10 000 ans a surement pensée que demain ca irait...que ca irait sans violence , en paix ,en s’aidant, en partageant les savoirs , donc sans compétition, sans guerres, sans assassinats, sans tortures, etc etc et ca ne le fait jamais , sauf ici et là sur de courtes périodes ,car entre deux destructions il faut bien reconstruire pour démolir ou piller...ou sauf les us qui font leur guerres pour leur richesses ailleurs que chez eux...pour le moment.....un jours ca va finir par leur tomber dessus aussi.....

    coopérer et partager, qui veut de cela ? une minorité....parce que ?? j’ai un destin à accomplir moi môsieur Obelix !! 

    Ah ? à part mourir et retourner à la terre quel est donc ce fameux destin que l’univers nous enviât ?


    • mmbbb 8 avril 2014 18:22

      la mentalite humaine est ainsi faite Dans un groupe et quoique vous pensiez il y a toujours des cons qui vous emmerdent Cela depuis la nuit des temps La problematique est fort simple, si vous n’avez pas d’argent vous subissez cette lourdeur des mentalites et petitesse d’esprit si vous avez du fluz vous achetez votre paix et votre temps Ces articles paraissant sur Agora sont souvent decevant et oublie ceci d’essentiel Afin de vivre en collectivite et atteindre un ideal il faut etre intelligent et avoir de l’altruisme J’ai regarde le boudhiste Matthieu Ricard presentant son bouquin sur un plateau Certes les intentions sont louables mais il semble planer un peu Si vous pensez trop a votre prochain vous vous faites bouffez surtout si vous evoluez dans un monde social ou ne regne que le rapport de force Quoi qu’il en soit je ne crache pas sur l’argent et cette question stupide entre le bonheur et l’argent me fait sourire 


    • howahkan Hotah 8 avril 2014 18:44

      Salut...les « cons » (violents,voleur,raquetteur,etc etc ) ca se maitrise , je pratique cela depuis 50 ans à mon niveau , ca a valu des moments chauds mais peu importe si on est motivé..ca se maitrise si : un si on le veut donc si on se connait donc on sait avec intelligence bienveillante les limites que « je » vais imposer aux autres comme à moi même (désolé je sais que ca ne dit rien mais peu importe) , deux si le groupe est soudé, uni ,collectif mais aussi bien sur avec une intelligence bienveillante donc éveillée ....ni le un ni le deux ne sont des conditions réunis depuis 5 à 10 000 ans par ignorance et résignation collective et individuelle, , donc les pseudo cons qui sont les violent en fait gagnent depuis un bon moment..bien que ultra minoritaires..leu seul boulot est de faire peur et désunir , le reste suit tout seul..

      personnellement je n’en suis plus responsable de cela comme du business car je rejette toute forme de compétition ..mais en tant que individu isolé je ne peux rien..seul un éveil de millions d’individus peu reformer ce monde barbare dont les barbares sont cependant largement minoritaires ...


    • gaijin gaijin 9 avril 2014 10:20

      gauche normale
      pas le seul .....on en parle différemment .....


    • howahkan Hotah 9 avril 2014 10:23

      Salut gauche normale


      merci de ces mots.....surtout que la moitié du chemin est faite depuis le début.
       une fois que on a « vu »donc compris profondément que la concurrence élimine, ( genre le mec courre plus vite que tous les autres, OK et alors ?..ca apporte quoi au groupe ? rien du tout, je dis n’ organisons pas de compétition, si la gars aime courir vite pour son « plaisir » rien ne l’ empêche de le faire.....) la concurrence n’apporte non pas le meilleur mais un gagnant ce qui n’est pas du tout pareil !!! car ceci est une fausse théorie , alors que cela apporte que des conflits, guerres , vols, totalitarismes, fascismes , pauvreté ,famines,tortures , destruction etc etc etc depuis 5 à 10 000 ans , si tout ceci est vu, il s’ agit plus de le voir que de le penser, et bien on en a fini avec la prédominance de « moi je », moi qui existe mais trouve sa place parmi L’Univers donc avec les autres humains , la nature e, les animaux etc en coopération,c’est la seule issue, il n’y a même pas de choix en fait est ce qui m’est donné de voir .
       il s’agit bien de compréhension et de vision ne soyons pas modeste sur le mot ici....chaque personne ne peut exprimer son « talent » propre que au travers d’un groupe organisé et partageur pour TOUT ce qui est vital....car sans coopération je ne survis pas, c’est tout simplement vital, alors que de se passer de ces gens qui se disent indispensable n’est pas un problème, car le groupe uni est intelligent et va survivre dans de « bonnes conditions » , si et seulement si « je » est au même niveau donc soudé avec le collectif, le global-personnel est unitaire et devient alors le lien entre nous...

      aujourd’hui , pour mieux voler le groupe, le collectif qui pourtant fabrique tout est nié de manière intellectuelle, mensongère donc fausse...or en ce qui nous concerne « je » voleur s’est mis au dessus du collectif intellectuellement, or ceci est faux....une hérésie, un mensonge.....ce qui se passe est le vol de ce qui est produit par des personnes qui travaillent ensemble, encore une fois seul je ne survis pas, c’est le syndrome du berger qui a besoin du mouton, le mouton lui n’a pas besoin de berger mais juste d’être ensemble.....voila pourquoi les gens sont différents ,car c’est le collectif qui prime, l’ensemble des talents organise la survie, le seul talent qui n’existe plus pour nous en général est celui de la coopération volontaire et partageuse ...et l’individu éveillé voit cela.
      Le sol non talent qui prévaut aujourd’hui est « voleur du collectif » ......

      Bon à chaque fois que je pense arrêter, car agoravox est un site de guerre avant toute chose , et bien il y a une personne qui m’incite à ce que je continue....merci pour ça..


    • howahkan Hotah 9 avril 2014 10:26

      Salut gaijin, oui on en parle différemment ,avec notre sensibilité, notre vécu, notre vision personnelle du collectif donc on contribue à « étoffer » le propos.. smiley


    • talaracroft 4 février 2015 14:24

      Celui qui pense qu’il est trop petit pour avoir de l’influence, n’a jamais dormi avec un moustique


    • volpa volpa 8 avril 2014 17:54

      Il faut changer la mentalité et la conscience de l’être humain.

      Beaucoup de choses ont changé, sauf le principal.

      Vaste et impossible programme.


      • Jean Keim Jean Keim 8 avril 2014 20:47

        Il n’est pas interdit de rêver et d’imaginer que nous arriverons un jour, car c’est toujours plus tard, comme toute promesse d’ailleurs, à édifier un monde meilleur, un tel monde est déjà d’emblée difficile à définir tant les idées divergent, tant les désirs sont différents mais bon passons, un tel monde a été enfin instauré, que va-t-il devenir ?
        Inéluctablement il redeviendra injuste, inhumain car le monde c’est nous comme le dit la chanson et nous, nous ne changeons pas.

        Chaque fois qu’un problème surgit, nous allons chercher la solution dans les catalogues de réponses, réponses toujours obsolètes, usées jusqu’à la corde, la politique, l’économie, l’enseignement, la philosophie, tout fonctionne ainsi et si parfois, rarement, une vision neuve surgit d’un éclair de lucidité, rapidement elle sera traduite en idée, rajoutée dans le catalogue et fera peut être partie d’une nouvelle croyance ou d’une nouvelle science.
        Le monde est construit sur des idées, c’est ce qui explique qu’il soit si vacillant.

        Les êtres humains, nous, n’avons pas choisi d’être à côté de la plaque, nous y sommes dans le stade actuel de notre évolution, apparemment qq. chose a dérapé il y a qq. milliers d’années et depuis c’est le foutoir généralisé.
        Quelques individus ont parfois une illumination (une conscience qui s’éclaire) mais cela est insuffisant pour changer la donne et ensuite elle est traduite en expérience c’est à dire formulée en mots et constitue ainsi un savoir qui vient s’accumuler sur celui existant.
        Tant que suffisamment d’êtres humains ne prendront pas conscience de leur état de perversion avec le besoin viscéral de remonter à la cause première, il n’y a aucun espoir de changer l’état des lieux quelque soit les mesures nouvelles apportées.
        L’élément premier de notre dérèglement - facteur commun de toute l’humanité - est la pensée et tout ce qui va avec et notamment la personnalité qu’elle façonne. Ce que nous sommes ,c’est ce que nous pensons, c’est le moi, l’ego, c’est un artefact qui n’a d’autre réalité que celle que nous lui donnons et c’est avec ce personnage que nous construisons notre vie, c’est dramatique.
        La prise de conscience du rôle de la pensée pourrait changer nos rapports au monde.


        • howahkan Hotah 8 avril 2014 20:55

           en phase avec ton propos....

          salutations....


        • trevize trevize 9 avril 2014 01:28

          " [...] un tel monde a été enfin instauré, que va-t-il devenir ?
          Inéluctablement il redeviendra injuste, inhumain car le monde c’est nous comme le dit la chanson et nous, nous ne changeons pas."

          Tout est là : nous ne changeons pas, car nous sommes trop attachés à nos repères, et nos problèmes viennent de là. Le système parfait n’existe pas, car l’humain n’est pas parfait, mais nous pouvons nous rapprocher de la perfection, en comparant aussi souvent que possible le résultats de nos actions avec nos prévisions, en remettant sans cesse en cause l’efficacité, la justice, l’équité du système, et en ajustant et modifiant ce dernier en conséquence. Notre résistance au changement et notre manque de vision globale nous en empêchent, mais je crois (opinion personnelle) que la situation s’améliore peu à peu.


        • joletaxi 8 avril 2014 21:40

          Gagner un peu plus revient à en laisser un peu moins à un autre.

          dès la première ligne, c’est déjà tout faut.
          pas la peine d’aller plus loin,


          • joletaxi 8 avril 2014 23:00

            je n’ai nulle envie d’encore expliquer l’inanité de ce préambule.
            vous lisez l’anglais ?
            ceci est une bonne approche du problème

            http://www.drroyspencer.com/2014/01/of-self-phones-and-prosperity/

            je pourrais vous citer des dizaines d’exemples de gens qui ont « fait de l’argent » sans aucunement nuire à personne que du contraire.
            Mais si votre analyse se résume à la fortune de Meme... quoique même dans ce cas, l’initiateur de cette fortune a non seulement fait de l’argent mais a donné du boulot à des milliers de gens, tout ça avec une bonne idée .


          • Jean Keim Jean Keim 9 avril 2014 10:08
            Bonjour monsieur joletaxi,
            L’argent ne se mange pas (paroles d’un sage amérindien) mais remplacez le par denrées et là ça tient la route, c’est irréfutable, l’argent permet entre autres d’acheter des matières premières vitales, de créer une pénurie artificielle et ensuite de les revendre au prix fort, c’est monnaie courante dans le monde de la finance et cela fait des dégâts considérables, de la souffrance et des morts. 
            Il ne faut pas trop faire confiance à internet, il est alimenté par tous les intérêts divergents mais faire intervenir également le bon sens car de même dans une communauté qq. soit sa taille (famille, entreprise, ville, pays etc...) si quelques uns en position privilégiée accaparent l’argent, inéluctablement il en reste moins pour les autres. Il y a apparemment qq. chose de simple et pourtant difficile à percevoir : quand un entrepreneur se lance dans un projet, son objectif est-il de créer ou de faire de l’argent ? L’argent tue la création, c’est d’autant plus vraie pour l’artiste.
            L’argent, c’est extraordinaire, à un point commun avec la pensée, il occupe toute la place et oblitère le simple sens de la vie, demander à un jeune qui cherche du boulot ce qu’il désire, pratiquement tout le temps la réponse sera « gagner de l’argent » et c’est pour cela que les métiers de l’argent ont une telle attirance sur eux.

          • yoananda 9 avril 2014 10:42

            exact, la première ligne étant fausse ... et le reste du niveau conversation de café.


          • shayologo 9 avril 2014 11:05

            En quoi la première ligne est fausse ? L’argent ne se multiplie pas , elle s’échange

            Si je gagne 1 euros de plus, mon patron en gagne 1 de moins, même si il est déjà milliardaire
            C’est bien pour sa que sa rechigne a augmenter les employés quand bien même que les bénéfices se compte en milliard


          • Hétérodoxe 9 avril 2014 13:50

            Joeletaxi a inventé le système fermé mais ouvert.
            Grâce à lui, toutes les lois de la thermodynamique vont être bonnes pour la casse (et tant mieux, parce que vlà comment elles étaient compliquées).
            Merci Joe. J’espère qu’un jour, une statue à ta gloire sera érigée.

            Pour être sérieux. Quand tu vends un service à une tierce personne (exemple, je te répare ta voiture ..en considérant qu’aucune pièce n’est nécessaire et qu’aucune outil non plus, juste tes connaissances et ton cerveau) tu lui piques déjà de l’argent (sauf dans le cas limite où le gars est vraiment très limité) dans la mesure où il pourrait le faire tout seul si tu lui expliquais ce qui t’a été expliqué gratuitement lors de ton apprentissage.
            Sauf que les économiste, par un tour de passe-passe dont seuls les magiciens ont le secret ont réussi à faire croire que dans pareil cas, tu créais de la richesse sans la prendre à quelqu’un.
            Avec cette logique, les plus grands créateurs de richesse du monde sont les enseignants...et ils touchent peanuts.


          • fcpgismo fcpgismo 9 avril 2014 08:24

            NI DIEU NI MAÎTRE ENCORE MOINS DE PATRONS PARASITE.

            Article plein de bon sens 

            • Hétérodoxe 9 avril 2014 19:29

               .... MAIS PLEIN DE PUTES ET D’ESCLAVES ??!


            • claude-michel claude-michel 9 avril 2014 08:30

              Et il attribue ce malheur, ce qui me semble probable, à la cupidité que les grandes fortunes excitent chez les jeunes gens…  (Honoré de Balzac,)


              • gaijin gaijin 9 avril 2014 10:51

                " Donc plutôt que de lutter contre soi-même, puisque qu’on fait tous parti du système, même ses plus fervents opposants, il faut réorienter ceux qui nous accompagnent, par un mouvement global. Déplacer la masse ou l’inciter à se déplacer par elle-même dans une autre direction et à une autre vitesse, idéalement moins vite pour ne semer personne. "
                non !
                pourquoi ? parce que ça ne marche pas ! c’est l’illusion de toutes les politiques et la fin de toutes les utopies ......
                on ne peut changer le collectif si on ne change pas l’individu ! et le seul individu que l’on puisse changer c’est soi même .........

                si tout les gens qui veulent changer les choses commençaient par ça alors la masse changerait ( parce que l’immense majorité des gens ne veulent pas de notre monde de merde .........)

                mais on demeure dans la croyance qu’il est impossible de se changer soi même, dans l’attente d’un énième sauveur religieux ou politique, dans l’illusion que quoi que soit peut venir de l’ extérieur ......
                et rien ne change , depuis 10 000 ans rien ne change ......


                • Pyrathome Pyrathome 9 avril 2014 12:23

                  La cupidité est une tare....


                  • Taverne Taverne 9 avril 2014 14:43

                    Comme alternative, il y a - on l’oublie souvent- l’économie sociale et solidaire. Hélas, quand on voit les banques qui s’en réclament facturer au prix fort le moindre découvert des petites gens (étudiants modestes, femmes seules avec enfants, ménages qui s’installent en s’endettant, bénéficiaires de minimas sociaux...), on comprend que ces banques labellisées « solidaires » et « sociales » par l’Etat, sont elles-mêmes animées par la cupidité.

                    Belle imposture : elles renforcent le système en dévoyant un idéal vertueux. Les pénalités qui tombent et s’ajoutent sans fin aux précédentes ne sont jamais claires. Les raisons sont nébuleuses. Quant à contacter un être humain en appelant la banque pour en discuter, c’est souvent perdu d’avance. Pas de réponse immédiate, on vous rappellera ou il faut prendre rendez-vous : le temps que les pénalités deviennent irrévocables et quand vous avez l’explication, c’est trop tard, ils vous en collent d’autres que vous auriez pu éviter si l’échange avait pu se faire attendre avec le banquier. C’est avec la masse des pauvres que les banquiers assurent leur matelas.


                    • Taverne Taverne 9 avril 2014 14:46

                      Si la cupidité est un virus, l’économie sociale et solidaire, face au système capitaliste, reste encore à la taille d’un microbe.

                      J’en profite pour rectifier mon précédent post : « si l’échange avait pu se faire à temps avec le banquier. »


                    • Brice Bartneski bartneski 10 avril 2014 13:35

                      Les pauvres, c’est comme les riches. Il y en a trop.


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 septembre 2014 14:17

                        À l’auteur :

                        « Gagner un peu plus revient à en laisser un peu moins à un autre. »
                        Pas nécessairement !
                        ===================
                        Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
                        Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
                        Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

                        ¿ Et si les Français(es) adoptaient un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

                        Cependant, au
                        Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme,
                        on peut préférer le
                        Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme.

                        ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

                        Lire, SVP :
                        Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
                        ou/et
                        http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf

                        RÉSUMÉ :

                        Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

                        Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

                        Objectif Principal :
                        Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
                        Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
                        Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

                        Objectifs Spécifiques :
                        I)
                        Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
                        Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
                        II)
                        Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
                        II.1)
                        À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
                        II.2)
                        a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
                        b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
                        II.3)
                        Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).
                        ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

                        L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.
                        Addendum :

                        À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

                        Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !

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