L’Argentine : l’autre victime de l’impérialisme étasunien ?
Alors que la France laisse faire les Etats-Unis au sujet de la scandaleuse amende à BNP Paribas et General Electric démanteler Alstom dans un plan finalement pas si différent du premier plan annoncé, l’Oncle Sam vient également de porter un coup à l’Argentine dans son conflit contre un fonds vautour.
Cette extraordinaire affaire est intéressante à plusieurs titres. D’abord, elle montre qu’il est essentiel pour un pays de n’émettre des titres que dans sa propre juridiction, pour ne pas tomber sous la coupe de l’arsenal législatif d’un autre pays, ce qui revient à renoncer en partie à sa souveraineté. En effet, ici encore, les Etats-Unis semblent in fine principalement défendre leurs intérêts que les principes du droit. Même si l’on peut considérer, pas totalement à tort, que NML défend simplement ses intérêts, il ne s’agit pas ici d’un créancier qui avait prêté à l’Argentine et cherche à recouvrer son bien. Il s’agit d’un fonds vautour, nom évocateur qui est même utilisé par l’ensemble des médias, qui a profité du défaut pour racheter des titres à bas prix et qui cherche, pas illogiquement, à maximiser son profit après coup.
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