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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Champignons : du comestible à l’atomique...

Champignons : du comestible à l’atomique...

Les champignons, c’est en automne qu’on les ramasse… opinion largement répandue, sauf que… les champignons, c’est toute l’année, et que la meilleure époque pour faire des belles cueillettes, ce n’est pas fatalement l’automne, c’est aussi l’été

Les mycophages amateurs se croisent par centaines en automne dans nos vieilles forêts, mais ils sont tout de même quelques-uns à faire leurs plus jolies récoltes en été, avec l’avantage majeur de craindre un peu moins la concurrence.

Si la lune est favorable, de belles récoltes sont à espérer dès la fin du mois de juin, pourvu que pluie et chaleur soient au rendez-vous.

J’ai pour ma part observé que les meilleures récoltes se font quelques jours après la nouvelle lune…avis partagé par de nombreux mycologues. lien

Quant aux fameux « coins à champignons », s’il est vrai que certains ramasseurs ont l’habitude de visiter toujours les mêmes endroits, il faut aussi s’aider de son intuition, observer les arbres, de préférences de grande taille, sachant que chaque arbre voisine avec un champignon particulier.

En effet le champignon vit en parfaite harmonie avec son arbre préféré, raison pour laquelle il ne faut pas écraser bêtement un champignon qualifié de toxique, ou même de mortel, car de nombreux champignons sont essentiels à la santé des arbres, vu qu’ils les débarrassent de leur exsudats racinaires (ce qu’ils rejettent par leurs racines) puis les nourrissent à leur tour lorsqu’ils arrivent en fin de vie.

Quelques autres conseils : Ne gardez pas longtemps un champignon dans un frigidaire, consommez le de préférence le jour de la cueillette, sinon séchez-le, ou faites en des conserves au vinaigre…lien

Un autre conseil que l’on peut donner au sujet de l’usage ou non d’un couteau pour ramasser le champignon est de cueillir le champignon intégralement, n’utilisant le couteau que pour nettoyer le spécimen une fois sortie du sol, afin de ne pas mettre de terre dans les lamelles, ou les tubes des exemplaires ramassés.

En effet, arracher de son site le champignon n’endommage pas les réseaux de mycélium souterrain, et couper le champignon en laissant dans le sol une partie du pied pourrait au contraire, si la lame du couteau n’est pas totalement propre, donner des maladies au réseau souterrain de mycélium, favorisant ainsi l’introduction de bactéries qui pourrait pourrir l’appareil végétatif de celui-ci. lien

Utilisez aussi un panier en osier avec des abattants (jamais de sacs plastiques dans lesquels les champignons s’abîment très vie) les abattants vous éviteront ainsi de retrouver au fond du panier brindilles et feuilles. photo

Un dernier conseil concerne la propriété d’absorption du champignon d’éventuels produits chimiques toxiques que nos industries sèment un peu partout : ne cueillez pas les champignons qui poussent le long des routes, sur des terrains traités aux herbicides, défoliants, et autres engrais chimiques.

Evitez aussi ceux qui se trouveraient à proximité de lignes THT (très haute tension), ou de centrales nucléaires. lien

Certains ont même trouvé des morilles sur un quai de gare, sur des tas de vieux papiers. lien

On imagine facilement que les produits chimiques présents dans le papier (encre, et différents adjuvants) se retrouvent fatalement dans ces morilles.

On se souvient aussi que c’est grâce aux champignons que la Criirad a pu prouver que la France, et pas seulement, avait largement été polluée par les retombées de Tchernobyl. lien

Pour ceux qui n’envisagent pas de faire des kilomètres dans les bois parfumés aux senteurs de buis pour remplir leur panier, il y a toujours la solution de facilité : cultiver des champignons dans sa cour, sur son balcon, et pour les mieux lotis, dans leurs jardins…

L’un des plus simples à produire est le Pleurote.

Pour cela, il faut un billot de Peuplier ou de Frêne relativement frais d’environ 25 cm de diamètre minimum, forer quelques trous de 9 mm de diamètre, et ensemencer ces trous avec le mycélium. Détail de cette culture sur ce lien

Encore plus simple, on peut aussi cultiver des Pleurotes sur des ballots de paille en suivant la méthode proposée dans cette vidéo.

On peut aussi produire des « rosés de prés » (agaric) appelé aussi « champignon de Paris » plutôt que de les acheter dans un magasin, sachant que ce qui vous est proposé est parfois traité chimiquement.et que 70% de ceux que l’on trouve sur nos étals viennent de Chine. lien

Toute l’explication de cette culture facile dans cette vidéo.

Quand aux Morilles, nombreux sont ceux qui en ont déjà fait pousser, et Zhiu, un professeur Chinois a mis au point un brevet, grâce auquel Christophe Perchat, savoyard à la tête d’une petite entreprise s’est lancé dans la production de ce champignon si recherchélien

Moins connu, mais qui mérite le détour, la délicieuse Pholiote du Peuplier (agrocybe aegerita) peut elle aussi se récolter, et sa culture est connue depuis quasi la nuit des temps, puisque Pline et Dioscoride en témoignaient. lien

Plus difficile, mais pourtant possible depuis peu, la Chanterelle, ce délicat champignon, se cultive aussi, comme on peut le découvrir sur ce lien

Le Bolet, l’un des plus recherché par les mycophages, pourrait lui aussi être cultivé si l’on veut bien en croire les expériences russes menées pendant 10 ans dans les années soixante, permettant de récolter 240 kg de Bolets par hectare en 4 ans. lien .

En France, Frédéric Placin, professeur de chimie mène depuis 1997 des expériences prometteuses, après avoir aménagé une « boletière » en plein cœur du sud-ouest. lien

Evoquons au passage la culture de la Truffe, de plus en plus pratiquée, nécessitant un sol plus ou moins calcaire selon l'espèce envisagée, et bien sur la plantation de chênes truffiers, reconnaissables par leurs feuilles persistantes jusqu’au printemps. lien

La texture du terrain doit être limono-argileuse ou sablonneuse afin de permettre une bonne circulation de l’air de l’eau, et le terrain doit être équilibré en éléments minéraux et en matière organique. lien

Aujourd’hui il y a au moins une trentaine de variétés de champignons qui peuvent être cultivés : du Pied bleu (lépista nuda) au Coprin (coprinus comatus) en passant les Collybies à pied velouté et beaucoup d’autres. lien

Les champignons réservent aussi d’autres surprises : des étudiants de l’université de Yale ont ramené d’une mission en forêt amazonienne un spécimen appelé Pestalotiopsis microspora, champignon qui serait capable de survivre en se nourrissant de polyuréthane, ce pourrait donc être bien pratique pour nous débarrasser de ces plastiques qui nous envahissent tous les jours un peu plus. lien

Quittons ce domaine pour celui de la santé : ils peuvent aussi soigner des maladies particulièrement préoccupantes de nos jours, comme le VIH, ou le cancer.

Le Lentinus Edodes (appelé aussi Shiitaké) la Grifola Frondosa, délicieux comestible appelé aussi « poule des bois  » et le Ganoderme Luisant sont connus pour leurs propriétés immunostimulantes. lien

Ce dernier appelé « Ling Zhi » en Chine, et Reishi au Japon est aussi appelé le champignon de l’immortalité…lien

Utilisé comme fortifiant et stimulant immunitaire depuis 4000 ans en Chine, certains chercheurs affirment aujourd’hui qu’il serait un remède efficace pour soigner certains cancers.

Autre avantage, il peut se cultiver relativement facilement.

Thomas Falzone, président de la GFVS (société suisse pour les champignons vitaux) regrette le peu d’intérêt que l’on porte aux propriétés thérapeutiques des champignons.

« Le lentinane, substance tirée du shiitaké, est l’un des 10 médicaments les plus utilisés au Japon dans les thérapies anticancéreuses » assure Reinhard Saller, directeur de l’institut de médecine naturelle à Zurich, et il ajoute : « ces substances soutiennent le système immunitaire et peuvent ainsi restreindre la croissance de tumeurs et de métastases  ». lien

Mais le Ganoderme et le Lentinus Edodes ne sont pas les seuls intéressants pour se protéger du cancer, la plupart des basidiomycètes, (le bolet est l’un d’eux), contiennent des polysaccharides et des chercheurs ont récemment révélé de quelle façon certains polysaccharides agissent pour mobiliser nos défenses naturelles contre les tumeurs. Ils ont découvert d’autres propriétés inattendues, certaines molécules extraites des champignons interdisent aux cellules néoplasiques migrantes de se fixer sur d’autres tissus afin de former des métastases. lien

On extrait aujourd’hui du Conolus Versicolor un concentré de mycélium, le PLP, qui est largement utilisé contre le cancer, sous forme de tisane ou de gélules à prendre par voie orale sur une période d’un mois. lien

Curieux télescopage de cette situation qui nous mène d’un champignon à l’autre : celui né d’une explosion nucléaire, qui, comme on le sait, peut générer des cancers, et celui qui pousse dans les bois, lequel, dans certains cas, peut soigner, voire empêcher le cancer.

Comme dit mon vieil ami africain : « le taux de radiation est plus élevé à Fukushima qu’à pôle emploi  ».

L’image illustrant l’article vient de « nafeusemagazine.com »

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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31 réactions à cet article    


  • revenant 25 juillet 2014 18:40

    Peut être qu’il faut aussi effectuer sa recherche vers l’ubac...
    Les essences d’arbres sont différemment réparties suivant l’adret et l’ubac.
    suivez le soleil, trouvez l’arbre, le sol et le champignon est là...
    où pas.
    aujourd’hui rien, quelques jours après tout.
    les meilleurs récoltes de cèpes c’est maintenant.
    Bonne nuit...


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 00:26

      revenant

      les cèpes, c’est maintenant ?
      oui, mais c’est aussi en automne.
      tout dépend de la chaleur et de l’hygrométrie

    • troletbuse troletbuse 26 juillet 2014 01:48

      Et le phallus impudicus, c’est toute l’année.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 08:28

      troletbuse

      ils ne sont pas tous impudiques, et dans ce cas, c’est effectivement n’importe quand.
      quand aux impudiques, ils ne se montrent qu’en automne.
       smiley

    • Ni naïf Ni Crédule dede 25 juillet 2014 19:55

      Pour l’ensemble des mesures effectuées par L’IRSN ces dernières années sur les champignons, les niveaux varient de quelques Bq/kg à plus de 1000 Bq/kg, les valeurs mesurées avant l’accident de Tchernobyl se situant autour de 10 à 50 Bq/kg. Même si les teneurs sont plus élevées qu’avant, on peut en manger sans risque : il faudrait en consommer 384 kg par an pour atteindre la limite réglementaire de 1 mSv, elle-même bien en deçà des doses présentant un risque avéré. (lien)


      Va falloir en bouffer du champignon !

      • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 00:27

        dede

        la norme n’empêche pas le danger.
        cette petite phrase anodine, vous devriez l’avoir toujours à l’esprit.
        enfin, c’est vous qui voyez.
         smiley

      • seb71 25 juillet 2014 20:21

        super article...et avec la pluie qui est tombé ; il va avoir des poussées .


        • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 00:28

          seb

          il y a des poussées... et partout dans le pays.
           smiley
          depuis une semaine, nos paniers se remplissent à chaque sortie.
           smiley

        • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 25 juillet 2014 21:27

          Il faut faire une « marche blanche » pour les champignons.


          • Nestor 25 juillet 2014 23:21

            Salut Olivier,

            Bien cool, ça m’a bien plus !

            Puis : "Les champignons réservent aussi d’autres surprises : des étudiants de l’université de Yale ont ramené d’une mission en forêt amazonienne un spécimen appelé Pestalotiopsis microspora, champignon qui serait capable de survivre en se nourrissant de polyuréthane, ce pourrait donc être bien pratique pour nous débarrasser de ces plastiques qui nous envahissent tous les jours un peu plus." ... Comme quoi il y a encore de l’espoir ... smiley

            Sinon Olivier, j’ai souvent remarqué qu’en ce qui concerne les vieux cèpes ils étaient toujours moins verrés en été qu’en automne ! Et quant aux girolles elles sont il me semble plus fermes l’été car gavées moins de flotte qu’en automne ...

             Oui Olivier l’été c’est pas mal pour les champis, mais l’automne il y a quant même un plus, c’est que c’est plus varié, cèpes, girolles, chanterelles, trompettes, catalans (lactaire délicius), carder (pieds de mouton), petits gris, puis la César  smiley ... Je l’adore dans l’assiette mais le plus grand moment de bonheur c’est quand on les trouve, que l’on tombe dessus est qu’elles sont cinq ou six là devant d’un seul coup ... C’est l’extase un moment magique ... Comme de croiser sa soi-disante sœur l’est aussi ... La Tue Mouche ... Elle aussi magique ... Mais tout les champis le sont ... smiley

            La César je crois que l’on peut la trouver en été ...


            • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 00:30

              Nestor

              aujourd’hui, nous avons ramassé non seulement des cepes, mais aussi des chanterelles, des hygrophores, des lactaires, des pieds de mouton, des russules, et meme des trompettes de mort !
              comme quoi...
               smiley

            • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 00:32

              Nestor

              et bien sur une oronge... la première de la saison.
              mangée crue avec un filet de citron, d’huile d’olive, et un peu de sel
               smiley

            • troletbuse troletbuse 26 juillet 2014 01:50

              Des oronges espagnoles ou des oronges israéliennes... circoncises ?


            • Nestor 26 juillet 2014 10:54

              Salut Olivier,

              Des trompettes de la mort et des pieds de mouton à cette époque de l’année ... Je suis sceptique là ...


            • Nestor 26 juillet 2014 10:56

              Tout comme pour le catalan (lactaire délicieux) ...


            • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 16:34

              trompette de mort, je confirme...

              et quand au pied de mouton, il est au frais, dans mon frigo...si tu veux une photo ?
               smiley
              mais c’est vrai que c’est surprenant... tout comme les lactaires délicieux que nous avons vu pas plus tard qu’il y a deux jours !

            • rhea 1481971 26 juillet 2014 07:11

              Avez vous lu « le sphinx de Sibérie » c’est un roman sur le cryptage ?


              • gaijin gaijin 26 juillet 2014 07:57

                quand on parle de champignons en juillet c’est que l’été est pourri .....
                proverbe de moi


                • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 08:29

                  gaijin

                  faux !
                  tous les ans, il y a une sortie de cepes au début de l’été, plus ou moins abondante suivant les pluies.
                  dommage, parce que le proverbe était sympa.

                • gaijin gaijin 26 juillet 2014 09:25

                  alors celui là :
                  pluie en juillet bolets assurés ...


                • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 11:16

                  gijin

                  oui, c’est beaucoup mieux !
                   smiley

                • cevennevive cevennevive 26 juillet 2014 09:15

                  Mmmmhhh ! Olivier, votre article sent bon !


                  Et je vous en veux un peu de me donner une folle envie de crapahuter dans les bois alors que cette année je ne le puis guère, mon compagnon souffrant d’un cancer va tous les jours à Nîmes pour subir des rayons...

                  Mais il y aura d’autres jours parfumés de cèpes et de chanterelles.

                  Nous allions souvent en Lozère, dans les bois de sapinettes, dont les branches basses couvrent le sol. Vous soulevez délicatement la branche et vous trouvez de délicates petites bosses couvertes de fines aiguilles. Ce sont les cachettes préférées de magnifiques bébés cèpes au pied rebondi. Véritables joyaux de la nature, de loin préférables à tous les bijoux du monde.

                  En ce moment, je me cantonne à la récolte des petits mousserons poussant dans les herbes (marasme des oréades ou pied dur). On ne mange que la tête. C’est tout petit, d’un joli beige velouté et très parfumé. Et c’est une récompense pour la patience qu’il faut pour les cueillir !

                  Allez, je vous quitte, je suis en manque de forêt...

                  Cordialement.


                  • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 11:14

                    cevennevive

                    merci de ce joli commentaire, et de tout coeur avec toi, pour ton compagnon.
                    peut etre que la fin de l’article pourrait lui donner un peu plus d’espoir ?
                    amicalement

                  • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 11:15

                    cher oncle

                    pour ma part, au delà des « petits bouchons », ma préférence va à ceux qui ont un chapeau encore rebondi comme une orange, avec des tubes peu développés, et bien blancs !
                    les autres, je les sèche.
                     smiley

                  • cevennevive cevennevive 26 juillet 2014 10:09

                    Non, Oncle Archibald ! La couche de petites aiguilles est si dense et épaisse que le cèpe est déjà plus gros que le poing, alors que son chapeau dépasse à peine du sol.


                    Mais vous avez raison pour le goût. De même que les cèpes poussant dans les châtaigniers sont bien plus goûteux que ceux que l’on trouve dans les sapinettes.

                    L’oronge des Césars, cette magnifique oeuvre de la nature devient de plus en plus rare. Et j’ai remarqué qu’elle aime les endroits où il y a eu des incendies de forêt les années précédentes.

                    Pfffououou ! Et moi qui vais me contenter des haricots verts et des tomates de mon jardin ce midi, pourtant si bons, si beaux, si bio !

                    Voyez-vous, j’ai toujours pensé que les champignons avait un effet magique, voire addictif sur les humains. Rien que la photo qu’a mise Olivier me fait trembler les mains !

                    Je vous l’avais bien dit, je suis en manque.




                    • kalachnikov lermontov 26 juillet 2014 10:20

                      Salut, Cévenne ;

                      Bah, en attendant, tu peux toujours imaginer tes cueillettes à venir, les visualiser très fort, comment cela sera, avec qui, et quand, et où, la lumière, les sons, les odeurs, les paroles. La joie.
                      Bise, courage et salut à ton compagnon.


                    • cevennevive cevennevive 26 juillet 2014 11:54

                      Merci Olivier, merci lermontov !


                      Olivier, le conolus versicolor est le champignon qui dont on tirait l’amadou autrefois pour faire des briquets, non ?

                      J’en ai de magnifiques qui ont poussé sur un vieux pommier. Je vais en faire des tisanes.

                      A propos de l’amadou, les très vieux du village m’ont raconté qu’il emportaient de ces morceaux de conolus déjà enflammés dans les braises de la cheminée, pour brûler les brindilles sous les châtaigniers. Il mettaient ces brandons dans un bol ou ils se consumaient lentement (comme des bâtons d’encens). C’était du temps où les allumettes étaient rares...

                      Cela me fait penser aussi, bien que ce ne soit pas des champignons, aux crottes de chameaux qui ont rendu les mêmes services aux habitants du pourtour de la Mer Rouge. Les occupants des boutres, à moitié nus, les mettaient dans leur turban en partant de chez eux afin d’avoir du feu pour allumer leur four en terre...

                      Voyez, la nature nous donne tout ce dont nous avons besoin. Protégeons-la.

                       

                    • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 13:25

                      re

                      non, l’amadou vient de l’amadouvier...(fomes fomentarius"
                      mais il semble que sa piste soit intéressante, puisque nos ancêtres de la préhistoire l’utilisaient déjà.
                      il semble bien, outre sa capacité à garder le feu, il avait a aussi des vertus médicinales...

                    • juluch juluch 26 juillet 2014 14:08

                      Un article bien sympas qui me rappelle les cueillettes avec mon père.


                      Les champignons se cachent dans les endroits les plus inattendus et selon ou ils sont le gout est différents.

                      merci pour ce récit plein de saveurs Olivier. 
                       smiley

                      • olivier cabanel olivier cabanel 26 juillet 2014 16:35

                        merci juluch, c’est sympa.

                         smiley

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