Gaza, vivre libre ou mourir
Arrêt des hostilités, cessez-le-feu, trêve, accord de paix…peu importe le nom que portera l’entente à imposer au gouvernement israélien et au Hamas par la communauté internationale. Il faut faire cesser cette boucherie engagée depuis le 8 juillet contre la bande de Gaza. Plus de 1500 morts parmi les Palestiniens, dont beaucoup d’enfants, de femmes et de personnes âgées. Des hôpitaux, nullement épargnés par le pilonnage aveugle, regorgent de milliers de blessés. Des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité sont perpétrés tous les jours par les troupes de Tsahal. Un vrai génocide est commis sous les regards passifs, parfois complice, des gouvernements du monde occidental. Une autre page noire de l’histoire de l’humanité est en train de s’écrire avec, pour encre, le sang du peuple de Gaza. Le gouvernement sioniste de l’État d’Israël a bonne conscience : quelques minutes avant le bombardement d’un quartier, il avertit les habitants et les somme à quitter leurs logements de fortune. Pour aller où ? Vous le devinez. Se réfugier dans les écoles de l’ONU. Vous connaissez la suite.
Pour les dizaines de colons israéliens, perchés sur les collines avoisinantes, le spectacle commence. Ils couvrent de honte le peuple de la Shoah à qui on se voue un droit de mémoire ! Gaza, depuis sa restitution à l’autorité palestinienne, est devenu la plus grande prison à ciel-ouvert. Un ghetto de 360 km2, abritant une population approchant les deux millions d’âmes qui souffrent, depuis sept ans, d’un blocus imposé par l’État hébreux et par le gouvernement égyptien, consenti par les démocraties occidentales. Une sanction collective infligée aux Gazaouis pour avoir confié la direction de leur territoire au Hamas. Aux yeux des pays du droit de l’homme du monde occidental, asphyxier un peuple relève de la légitime défense. Du droit d’Israël à défendre ses colons qui ont, en toute impunité, spolié la terre au peuple palestinien en violation de toutes les règles du droit international. Selon un rapport, récemment publié par Oxfam, le blocus, mis en place en 2007, a ravagé l’économie gazaouie. Le chômage, affectant plus de 40% de la population, bat son plein. L’importation des matériaux de base à Gaza n’étant pas autorisée, des secteurs entiers de l’industrie se sont effondrés. La pénurie générale de carburant aggrave la situation humanitaire. Le manque d’électricité rend défaillants les réseaux d’approvisionnement en eau et ne permet pas aux hôpitaux, aux écoles et aux entreprises de poursuivre leurs activités. Douloureuse existence pour une population qui ne revendique que son droit à la vie. Le tir de roquettes artisanales, dont la majorité échoit dans les sables du désert, est le cri de détresse d’un peuple agonisant qui a le malheur de croire encore à une justice humaine.
Ce matin, dans La Presse de ce jeudi 31 juillet 2014, alors que la veille, des obus tirés par l’armée israélienne viennent de faucher dans un marché et dans une école de l’ONU, des dizaines d’innocents civils, je me suis arrêté sur l’éditorial d’André Prat : ‘’Le Hamas Gagne’’. L’auteur s’interroge : ‘’Lorsque tous les tunnels auront été détruits, les israéliens pourront-ils enfin dormir en paix ?’’ ‘’Non’’ répond-il. Et il a parfaitement raison. Gaza n’est pas une enclave isolée qui se révolte contre l’oppression d’une puissance occupante. Elle s’inscrit au cœur du conflit israélo-palestinien. Les Israéliens ne dormiront en paix que le jour où ils lèvent le blocus, mettent fin à l’occupation de la Cisjordanie et reconnaissent un État palestinien souverain et viable. Suivra un ‘’Plan Marshall’’ américano-euro-arabe. Il contribuera au grand chantier de reconstruction des villes démolies par l’armée d’occupation israélienne. La Palestine connaîtra un jour ses trente glorieuses ? Ce n’est pas impossible. À condition que cette folie meurtrière s’arrête. Que des hommes de bonne volonté et de bonne foi, se résignent à combattre la pauvreté et non les pauvres. GH. Hélou
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