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Accueil du site > Tribune Libre > La stratégie du chaos en Syrie et en Irak

La stratégie du chaos en Syrie et en Irak

La France bombarde au Nord de l’Irak des « dépôts logistiques » de l’État islamique. Comprenez que nos forces aériennes ont détruit des hangars certainement vides 1. Cela s’appelle de la « gesticulation », il s’agit de faire rouler ses muscles pour impressionner non l’ennemi mais l’opinion. Malgré tout cela ne fera pas remonter d’un iota le sieur Hollande dans les sondages où le compteur s’est bloqué sur le plus petit minimum syndical possible et admissible 2. Le 20 septembre, deuxième volet de l’opération poudre aux yeux, M. Fabius, aussi gélatineux que d’ordinaire, accueillait à Roissy un contingent de Chrétiens d’Erbil et de Mossoul, des familles visiblement aisées et sans doute soigneusement triées. Deux jours auparavant le 18, Monsieur 13%, au cours d’une conférence de presse à la limite du bredouillis, avait tenu, prêchi-prêcha, à réaffirmer qu’au contraire des Yanks nous n’irions pas frapper les combattants salafo-wahhabites en Syrie… Il faudrait ajouter « au risque de faire descendre nos appareils par les missiles anti-aériens de Damas ». Une façon également de dégager sa responsabilité au cas où les frappes épuratrices et vengeresses de la coalition se tromperaient de cible et toucheraient « accidentellement » des positions gouvernementales de la République arabe de Syrie.

Opinions retournées et bouleversées

L’ÉI [Daech en langue vernaculaire journalistique] constitue en effet pour Washington un formidable prétexte à intervention en Syrie assadienne. Mobile qui eut mérité d’être inventé s’il n’avait existé en germe depuis janvier 2006 afin de trouver à présent le moyen de porter subrepticement la guerre dans l’un des derniers pays laïcs, c’est-à-dire multiconfessionnel, du Levant… avec son voisin immédiat le Liban. En substance, le président américain s’adressant aux dirigeants syriens leur a dit ceci : « Nous allons tirer sur les positions de l’ÉI, mais si d’aventure, par un malheureux hasard, vous morflez, il est formellement interdit de vous plaindre et encore moins de répliquer, sinon gare » ! Il est clair que le Pentagone n’attend que le premier prétexte venu pour élargir son champ d’action et engager les forces syriennes, seul véritable objectif de ce cirque diplomatico-médiatique. Ce que les faucons du Département d’État n’ont pu accomplir il y a un an passera maintenant comme une lettre à la poste auprès d’une opinion publique américaine chauffée à blanc par d’honnêtes médias relatant fidèlement des exécutions crapoteuses… et au Congrès, hier encore très réticent voire carrément hostile à toute nouvelle intervention extérieure, spécifiquement en Syrie. Car opinion et élus de l’Union fédérale sont aujourd’hui « retournés » comme des crêpes et majoritairement favorables 3.

Bien que Barack Obama apparaisse comme faible et indécis, il poursuit en réalité les mêmes objectifs que son prédécesseur GW Bush qui visait à semer le chaos dans sur les marches eurasiennes de l’empire euraméricain… mais avec plus de subtilité. Tandis que les Républicain Bush et le Démocrate Clinton envoyaient des troupes au sol, les mécomptes accumulés, le coût prohibitif de ce type d’opérations - au demeurant désastreuses pour l’image de marque des pouvoirs visibles - ont accéléré les mutations de la guerre [revolution in military affairs] avantageusement prônées par l’ancien Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld [2001/2006]. La guerre des robots volants, celle des drones tueurs, a donc pris le relais du Gi’s drogué au Coca et à la cocaïne, adepte de musique techno et parfois de viol en réunion, stressé post-traumatique qui, de retour au pays, devient fréquemment un boulet social et parfois même une épave.

Apparition providentielle de l’État islamique

À partir de juin 2014, l’ÉIIL [État islamique en Irak et au Levant] fait une apparition fracassante sur la scène médiatique. Auparavant les exactions d’al-Nosra en Syrie, devenues vite intempestives et brouillant les cartes, n’avaient pas profité de la même couverture publicitaire. La déclaration de fondation du califat le 29 juin 2014, à Mossoul - alors que l’État islamique d’Irak existe depuis octobre 2006 - entraîne ex abrupto dans les grands médias et sur la Toile, un déferlement d’images plus atroces les unes que les autres : « marche à la mort, fosses communes, exécutions de soldats irakiens par dizaines couchés et exécutés en rafales ou d’une balle dans la nuque, têtes plantées sur des grilles, barbus l’air farouche de bouchers halal, cadavres décomposés, mares de sang »… Ce sur quoi la grande presse reste muette comme carpe, c’est la « masse de matériel militaire américain saisi [par les salafo-wahhabites]… Humvees, hélicoptères, chars, artillerie… [Ni surtout] que Washington ne fit absolument rien pour les en empêcher. Or la doctrine militaire américaine prévoit impérativement la destruction des matériels pris par l’ennemi. Mais là rien ne se passa ! L’ISIS put exporter ce matériel en Syrie, alors que les Américains avaient la possibilité de détruire ces convois, ils ne bougèrent pas le petit doigt et que leurs drones continuaient de détruire imperturbablement, cibles après cible en Afghanistan et au Pakistan. Pourquoi ?]]. Bonne question en effet. Pourquoi ? [forbiddenknowledgetv.com6sept14].

Répétons-le inlassablement « sans le vacuum créé par l’exécution de Saddam Hussein, Al-Qaïda en Irak, l’ÉI, n’existerait pas. Et sans l’affaire de Syrie, jamais l’ÉIIL n’eût été capable de prendre d’assaut l’Irak en juin 2014 » [Ibid.]. Conclusion : de quelque que manière que l’on retourne la question, une seule et unique réponse s’impose, l’ÉI est un monstre créé de toutes pièces par de pervers stratèges 4 qui parasitent le monde occidental décadent et dont les scenarii dépassent de loin ceux - plus ou moins décalqués de la réalité - des pires productions hollywoodiennes… quand ces derniers ne servent pas aux états-majors et autres think tanks de sources d’inspiration.

Alliance avec le diable

Le président Obama a choisi la date extrêmement symbolique du 11 septembre pour annoncer son intention de combattre l’État Islamique en Irak tout en incluant la Syrie dans les bases de données des systèmes de guidage de son aviation et de ses drones. Son grand allié séoudien a quant à lui ouvert des camps d’entraînement au nord de son territoire, camps destinés en principe à l’Armée syrienne libre [ASL]. Une faction rebelle adoubée de l’Occident et presque totalement éliminée du champ de bataille syrien… en raison de la poussée de l’Armée régulière syrienne et des assauts d’Al-Qaïda/État Islamique en Irak et au Levant. Une situation que Laurent Fabius interprète grotesquement en répétant à l’envi que l’ÉI est « une création de Bachar el-Assad » [Roissy-en-France20spt14]… raison pour laquelle la France ne participera pas aux frappes sur le territoire Syrien… afin de ne pas aider le pouvoir central. Bref, il faudrait savoir si oui ou non ÉI/Al-Qaïda est l’allié de facto du régime de Damas ? Parce qu’enfin, si les djihadistes sont les créatures et les alliés – ne seraient-ce qu’objectifs – du président el-Assad, il faudrait dans cette hypothèse les attraire [attrition] pour donner un peu d’oxygène à cette Armée dite libre qui occupe une place si importante dans les cénacles internationaux… mais dont les succès sur le terrain sont particulièrement dérisoires ! Troublante coïncidence, des factions de l’Armée syrienne libre viennent d’annoncer une alliance avec l’État Islamique et ont dépêché l’un de ses représentants en Israël pour y solliciter aide militaire et intervention armée [strategika51.wordpress.com12sept14]. Observons qu’ici, les causes arabe et palestinienne sont loin et que les dévorantes ambitions politiques ne sont guère regardantes au tarif de l’éventuel prêteur… Conséquence immédiate, le 23 septembre l’armée israélienne abattait un MIG-21 syrien qui soi-disant se serait approché de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan… ligne occupée par les djihadistes. Un incident qui coïncide opportunément avec le début des bombardements américains sur le nord de la Syrie !

Un étau possédant deux mâchoires, l’une mobile et l’autre fixe, le dispositif occidentaliste dispose par conséquent avec Israël d’une toujours relativement discrète pièce maîtresse statique sur sa frontière nord-est, celle du pays Druze, au pied des collines du Golan, désormais occupée par les combattants d’al-Nosra… djihadistes parfois rivaux et frères ennemis d’Al-Qaïda/ÉIIL quand la situation tactique n’exige pas l’unité sacrée contre les mécréants, sunnites modérés et apostats chiites. Notons que si l’État Islamique se trouve désigné depuis peu par Washington comme le nouvel épouvantail global, il n’est pas du tout considéré comme tel à Tel-Aviv !

Épouvantail global

Donnons à ce sujet, une fois n’est pas coutume, la parole au représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Bachar al-Jaafari. Nous écoutons bien par ailleurs « La Voix de son Maître », laquelle sort pure et infalsifiée dans le mensonge de la bouche des marionnettes dirigeantes de la sphère occidentaliste… à notre tour rétablissons un tant soit peu l’équilibre… « Comme vous le savez, les combattants terroristes de Jabhat al-Nosra, une organisation affiliée à Al-Qaïda et reconnue comme une organisation terroriste par une résolution du Conseil de Sécurité, ont réussi, avec l’aide d’Israël et l’intervention, l’assistance, et l’implication du Qatar, à occuper presque la totalité de la ligne de démarcation, du côté syrien [Golan]. Autrement dit, les terroristes ont actuellement remplacé les forces de l’UNDOF [éléments d’interposition des Nations Unies sur la ligne du cessez-le-feu de 1967] déployées sur le côté syrien de la ligne de démarcation ! Pratiquement toutes les forces de l’UNDOF qui étaient déployées du côté syrien se sont maintenant regroupées du côté israélien, réduisant le mandat qui leur a été confié par le Conseil de sécurité, en 1974, à la simple observation de ce qui se passe du côté syrien de la ligne de démarcation, à partir du côté israélien. Ce comportement a offert aux terroristes la possibilité de se saisir du matériel et des équipements des forces de l’UNDOF et leur a permis de créer une sorte de “zone de sécurité” [Safe zone], dans la zone réservée à l’UNDOF, à partir de laquelle ils lancent des opérations contre l’Armée nationale syrienne. Les Israéliens sont à ce titre en train de jouer avec le feu et de pousser à l’escalade… [une situation qui] offrira aux Israéliens l’occasion de s’infiltrer encore plus loin à l’intérieur du territoire syrien et soutenir un plus grand nombre de groupes terroristes dans le but… d’enclencher une guerre d’usure contre l’Armée syrienne [gouvernementale] en l’absence de tout témoin international. L’UNDOF n’étant plus présente, théoriquement, personne ne pourra plus renseigner le Conseil de sécurité et sur ce qui se passe réellement dans le Golan » ! Ce qui en terme diplomatique signifie qu’Israël est ouvertement entré dans la danse macabre et dans le feu de la guerre. Qui le dit ? Où l’avez-vous lu ou vu ? Certainement nulle part !

 N’importe qui, sauf à posséder les moyens de circuler dans le labyrinthe obscur des guerres du Levant et d’Asie mineure, est condamné à s’y perdre irrémédiablement. Gardons en tête cette idée archi simple, mais qui résume tout, qu’à tout bien considérer, ne reste au sol qu’une cible vraiment identifiable pour les frappes américaines : l’armée régulière syrienne et l’État syrien. Ce qui n’avait pu s’accomplir il y a un an est ainsi en train d’être relancé aujourd’hui. Reste à savoir si le 24 septembre le Conseil de Sécurité donnera un aval sans conditions restrictives aux opérations de la coalition conduite par Washington, projetées contre l’ÉI 5 … cela en dépit du grandiose conditionnement des opinions occidentales grâce à l’exécution d’une série de trois décapitation au coutelas, spectacle formidablement orchestré et échelonné en un parfait tempo, sur un court laps de temps. Or çà, même la grande presse américaine – en l’occurrence la chaîne CBS 4 - nous dit à présent que ces mises en scènes sordides auraient été « réalisées en studio » [oumma.com20sept14] ! Notons que pour avoir tout à fait un détestable mauvais esprit, que les bombes démocratiques lorsqu’elles tuent et déchiquettent font infiniment de tapage et ne suscite aucune déferlante d’émotion et d’indignation surtout si ces « human casualties » ne touchent que des aborigènes que ce soit au Waziristân ou au Donbass. Il va de soit que les émotions et la compassion sont sélectives et le traitement de l’information, à géométrie très variable 6.

 

Notes

(1) Après l’attentat contre le « Poste Drakkar » à Beyrouth le 23 octobre 1983 qui fait 58 morts parmi nos troupes parachutistes, Paris lance l’Opération Brochet le 17 novembre suivant : huit super étendards du porte-avions Clémenceau effectuent un raid une position des Gardiens de la Révolution et du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa… hélas le renseignement était foireux et les chasseurs larguent leurs bombes sur une caserne vide. Une illustration de la capacité de la France à se ridiculiser au Levant. En Irak ce sont six Rafale basés à Dubaï qui sont allés à l’exercice.

(2) La présidente de la Réserve fédérale [Fed] l’oligarque Janet Yellen [la Fed est un consortium de banques privées] n’a pas barguigné pour déclarer que l’Europe est un « risque » pour l’économie mondiale. [AFP19sept14]. Complétant ce propos peu amène, le président de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, a précisé à l’emporte pièce sur la chaîne Fox Business : « Il y a [en Europe] des gouvernements aux abois. Il y a bien sûr la France qui est extrêmement faible avec un président qui est encore plus bas dans les sondages que le nôtre »…la cote de popularité du président américain étant de quelque 40%.

(3) Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, à l’occasion d’une conférence de presse à Moscou en présence de son homologue malien, répondant à une question de Russia today, celui-ci s’est exprimé sur les perspectives d’action américaine en Syrie : «  Il y a des raisons de soupçonner que les frappes aériennes sur le territoire syrien puissent cibler non seulement les zones contrôlées par les militants de l’État islamique, mais aussi les troupes gouvernementales qui pourraient également être attaquées afin d’affaiblir les positions de l’armée de Bachar al-Assad… une telle évolution conduirait inéluctablement à une énorme escalade du conflit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord » [rt.com9sept14].

(4) Cf. « Les Machiavéliens » [1943] de James Burnham, ex trotskiste, néoconservateur et penseur visionnaire hors normes de l’Empire du monde.

(5) En toute logique le 24 septembre deux membres permanents du Conseil de Sécurité, la Russie et la Chine, ne devraient pas accéder aux demandes occidentalistes d’intervention sans les assortir de conditions draconiennes. Ou peut-être opposer une fois de plus leur veto à un blanc-seing aux humanitariens mus par des arrières pensées de moins en moins impénétrables. Il est peu vraisemblable que la manipulation de la R.1793 [17mars11] se répète à l’identique. Cette Résolution prévoyait en Libye, au prétexte d’ingérence humanitaire, l’instauration d’une zone d’interdiction aérienne afin de protéger les populations de Benghazi contre des bombardements de Tripoli. Licéité qui s’est aussitôt transformée en guerre aérienne contres forces au sol de la Jamahiriya. Nous connaissons la suite.

(6) Qui se souvient, un exemple parmi mille autres, du massacre de l’abri d’Al-Amiria à Bagdad ? Une bombe anglaise anti bunker fit 408 victimes presque exclusivement des femmes et leurs enfants le 13 février 1991. Rappelons qu’entre le 17 janvier et le 28 février 1991, les forces aériennes coalisées auront effectué plus de 100 000 sorties, sans compter les centaines de missiles lancées depuis les porte-avions croisant dans l’océan Indien, cela afin de détruire les infrastructures industrielles, agro-alimentaires et les usines d’épuration de l’eau, dans le but - non officiellement avoué - de terroriser les populations civiles et de susciter un soulèvement général, en particulier dans le sud chiite.


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16 réactions à cet article    


  • Massada Massada 29 septembre 2014 13:17

    « Observons qu’ici, les causes arabe et palestinienne sont loin »


    A l’ONU, on parle d’Ebola, d’Irak, du Daesh et de l’Ukraine… La question palestinienne n’existe presque plus !
    Et c’est très bien ainsi, les mensonges palestiniens finissent par lasser le monde, même le monde arabe est malade d’Abbas et consorts


    • soi même 29 septembre 2014 14:21

      Inquiétante pas la vérité est en marche !

      Moyen-Orient - ONU : Mahmoud Abbas accuse Israël de "génocide ...
      www.france24.com/.../20140927-onu-mahmoud-abbas-accuse-israel-genocide-washington-replique-gaza-territoires-palestiniens/ - En cache
      il y a 2 jours ... Lors d’un discours à l’ONU vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à la fin immédiate de l’occupation israélienne, ...


    • soi même 29 septembre 2014 18:17

      Mon cher comme, t’es un veineux comme un crotale, on peut se poser la question, ton but est d’œuvre pour la paix où la Guerre ?

      A l’ONU, Abbas accuse Israël de « génocide » à Gaza

      « Le chef de l’AP réclame la « fin de l’occupation » ; Lieberman réagit : « Abbas n’est pas un homme de paix »

      « Palestinian president Mahmud Abbas addresses the 69th Session of the UN General Assembly September 26, 2014 in New York »Don Emmert (AFP)
      "L’occupation doit s’achever maintenant, un peuple doit être libéré immédiatement", a martelé vendredi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devant l’Assemblée générale de l’ONU.

      Mahmoud Abbas a accusé vendredi Israël d’avoir mené une "guerre de génocide" à Gaza et a promis de tout faire pour châtier les coupables.

      Israël "a transformé la bande de Gaza en la plus grande prison à ciel ouvert du monde", a expliqué M. Abbas, précisant que la condition préalable au succès des initiatives est "la fin du blocus imposé par Israël".

      Il a par ailleurs qualifié Israël d’état « raciste » et d’« apartheid ».

      Concernant la reprise des négociations, Mahmoud Abbas a indiqué qu’"il n’est plus possible de répéter les méthodes qui ont constamment échoué« . »Elles doivent être revues de manière radicale", a-t-il ajouté.

      Le leader palestinien a estimé que les pourparlers "devaient fixer un calendrier précis pour la fin de l’occupation et la création d’un Etat palestinien« . Sans cela, toute initiative »sera vaine", a précisé M.  Abbas.

      "Permettre à Israël de violer le droit international en toute impunité a créé un environnement propice au terrorisme", a affirmé le chef de l’Autorité palestinienne

      "Au nom de la Palestine et de son peuple, j’affirme que nous n’oublierons pas et que nous ne pardonnerons pas et que nous ne laisserons pas des criminels de guerre échapper au châtiment", a-t-il martelé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

      "Le moment est venu de refermer le dernier chapitre de cette tragédie prolongée depuis la nakba il y a 66 ans", en référence à l’indépendance de l’Etat d’Israël proclamée en 1948.

      « L’heure de l’indépendance de la Palestine a sonné », a conclu Mahmoud Abbas.

      Abbas avait promis de proposer lors de son discours à l’ONU une échéance de 3 ans, au terme de laquelle Israël devra se retirer aux frontières d’avant 1967, et établir un Etat palestinien, incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-est comme capitale.

      Plus tôt cette semaine, Abbas a rencontré le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a réitéré son opposition à l’initiative palestinienne à l’Onu, affirmant que les Etats-Unis poseraient leur veto.

      Selon le secrétaire d’Etat, qui soutient par ailleurs une solution à deux Etats, le seul moyen de parvenir à la paix au Proche-Orient passe par des négociations. »

      http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:2lfLW5oDzMkJ:www.i24news.tv/app.php/fr/actu/international/moyen-orient/45225-140926-abbas-a-onu-l-occupation-doit-cesser-maintenant+&cd=6&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=ubuntu

      Cela ce ferra que tu sois contre où par une opposition de principe, cela ce ferra  !

      Et ton fasciste ne pas sera pas en France !


    • Massada Massada 30 septembre 2014 07:37

      Bien sur que je suis un partisan de la paix.

      Il n’y aura jamais d’état palestinien.


    • Massada Massada 30 septembre 2014 07:41

      @ adolphe cohen


      Je vous encourage à développer vos arguments
       
      Pour une totale liberté d’expression.

    • bourrico6 30 septembre 2014 09:23


      Bien sur que je suis un partisan de la paix.

      Il n’y aura jamais d’état palestinien.

      Je vois... la paix une fois l’ennemi écrasé donc. smiley
      Toujours aussi taquin mon petit nazillon.


    • Laurent 47 30 septembre 2014 12:17

      Eh oui ! Vous avez raison ! Le massacre des palestiniens depuis 1948, et les deux bombardements sur Gaza qui ont fait des milliers de morts, tout ça, c’est de la propagande palestinienne ! C’est exactement la même que pour la Shoah, si je comprends bien, à moins qu’un juif ait beaucoup plus de valeur qu’un musulman arabe, si c’est ce que vous voulez dire ! Mais je peux me tromper !


    • JMBerniolles 29 septembre 2014 14:03

      Merci pour cet article.


      Les USA sont engagés de manière agressive sur beaucoup de fronts, y compris en extrême orient où ils sont plutôt sur une position défensive pour le moment, dans des actions qui sur le fond visent préserver la suprématie du dollar, qui il ne faut pas l’oublier date des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. [à la différence qu’à cette époque il y avait un garde fou qui était la référence à l’or]

      Il s’agit aussi de mettre la main sur le pétrole et le gaz, -Syrie, Irak, Iran... Liban et Gaza pour les côtes- qui échappent au contrôle des USA et d’Israël.

      Est ce que le petit « monde libre’ » rassemblé dans la coalition, où la France finit d’achever sa diplomatie gaullienne dans la région, peut écraser militairement ses adversaires ?
      Dont on remarque la prudence vis à vis des provocations, cela a déjà été le cas en Ukraine où la Russie n’est pas tombée dans le piège d’une intervention directe, comme la destruction d’installations pétrolières et gazières en Syrie.

      Je crains plutôt à une escalade guerrière qui peut toucher toutes les installations pétrolières et en gaz naturel de la Région ce dont nos économies feront les frais. 

      • Dany romantique 29 septembre 2014 18:15

        Il est admis d après les « milieux autorisés » que Barack Obama passe pour un mou du genou, gendre idéal, dents blanches, démarche de panthère rose, dixit les Républicains va-t-en guerre de Mc Cain le réserviste agité qui n’en plus en se passant les bérets verts non révisés de John Wayne au Vietnam.

        Il est admis aussi, selon nos commentateurs du « décryptage » de la vie politique française, que Flamby dégage une autorité de molasson, franc du regard comme un âne qui recule, rigolo de la petite blague en coulisse. 
        Enfin, on nous dit aussi, si l’on en croit nos mass média que le camarade Poutine, lui, est un ogre, un dictateur fasciste ex sauce rouge, nostalgique du KGB, faisant du cheval torse nu (pensez donc !) qu’il fait du judo (mais si, mais si : quel culot !) qu’il fait du pilotage d’avion (oh là là !) qu’il aurait une poignée de main à vous broyer les doigts pire qu’une centrifugeuse ( àh la vache !) un regard bleu d’acier qu’il ne baisse jamais (quel toupet !).
        Etc..., etc...
        Et à la finale, que voit-on ? que constate t-on ? ce sont les deux bisounours précités, les fleurettes de la dé-mo-cra-tie qui sont des va t-en guerre pour un oui, pour un non, près à ouvrir des bombardements ici ou là, menaçant untel qui ne mérite pas de vivre (dixit Fabiousse le calme) lançant partout des appels aux armes (ils sont leader fournisseurs) des semonces, des menaces, des pousse au coup de force, aux barricades, aux armées « libres » éprises de liberté, syriennes ou ukrainiennes, demain à Hong Kong ou à Beyrouth qui sait, il ne faut pas perdre de temps.. 
        C’est plutôt la révolution des petits bourgeois camés à Charlie Ebdo, parrainés par Docteur Folamour Kouchner, et les anciens faux nouveaux ex philosophes BHL et Gluksssman qui pavoisent sur les plateaux télé du grand journal et ONPC pour agiter la sauce.
        Avec des élites costume cravate BCBG qui n’ont jamais caressé un fusil en face d’un adversaire réel qu’ils désignent sans cesse, on va tout droit vers des lendemains épiques. 
        Petit conseil : sur le jeu « diplomatique » nos dirigeants du « monde libre » pourraient peut-être prendre des leçons de sang froid chez Poutine qui lui reste calme et relativise. Il n’est peut-être pas un saint -sans aucun doute même- mais il n’est pas dans l’émotion, il maîtrise ses pulsions en bonne stratégie militaire et...politique si ce mot à un sens.

        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 29 septembre 2014 18:42

          La France bombarde l’Irak et les USA aident la Syrie en bombardant  «  »les positions terroristes«  » sur le sol syrien : Idiotie internationale !!!

          Qui est terroriste et qui est victime du terrorisme  ?

          https://www.facebook.com/notes/mohammed-madjour/quest-ce-que-le-terrorisme-quelle-est-la-solution-/979259818766098


          • Laurent 47 29 septembre 2014 19:15

            Comme d’habitude, les Etats-Unis ont deux langages . L’un, avalé par les crétins que nous sommes ( moi y-compris, rassurez-vous ), c’est à dire dans le cas précis, lutter contre les islamistes en Irak et en Syrie. L’autre, beaucoup plus masqué, c’est de pouvoir se débarrasser de Bachar El Assad en réduisant à néant l’économie de la Syrie. Pour cela, il faut détruire ses complexes pétroliers et gaziers qui font de l’ombre aux intérêts qataris, turcs, israéliens, anglo-saxons, américains, et français. De cette façon, le gazoduc qatari Nabucco pourra enfin voir le jour. Ce gazoduc , partiellement achevé, doit partir du Qatar, traverser la Turquie, le Nord de la Syrie ( dans la région d’Oms, là où les troubles ont démarré, comme par hasard ), et traverser la Méditerranée en récupérant au passage le gisement gazier offshore israélien Léviathan, pour alimenter l’Europe par le Sud, et contrer ainsi Gazprom. C’est d’une évidence aveuglante ! Les djihadistes sévissent aussi en Irak et en Libye. Est-ce que pour autant Adolf Obama fait bombarder les raffineries de pétrole et les complexes gaziers de ces pays ? Non, bien sûr ! Mais il est incorrigible, ce Bachar El Assad ! Il ne veut pas entendre parler d’un gazoduc étranger traversant son pays sans son accord ! Alors, on va lui faire comprendre à coups de bombes le sens de la vraie démocratie, celle du troisième Reich à la sauce américaine !


            • legrind legrind 30 septembre 2014 08:42

              Ce n’est pas pour polémiquer mais s’il n’y avait pas de « stratégie », pire que ça : et si c’était de la bêtise, à un niveau criminel, mais de la bêtise « seulement ».


              • Pingouin094 Pingouin094 30 septembre 2014 09:05

                Je pense que l’auteur se trompe et prend Obama pour plus calculateur et stratégique qu’il ne l’est et l’auteur un peu trop complotiste.

                Il me semble que si les USA et la France avaient voulu bombarder la Syrie, sans l’accord de l’ONU, ils l’auraient déjà fait. Tout à l’inverse, des « fuites » dans les milieux militaires ont indiqué que les occidentaux avaient prévenus les autorités syriennes de leurs frappes contre Daesh. Mais chuut, il ne faut pas que ça se sache, qu’on a changé d’ennemi, et que l’ennemi d’hier est soudainement devenu fréquentable face à l’ennemi d’aujourd’hui.

                Ainsi nos dirigeants naviguent à courte vue sans vision à long terme et nous entraînent ainsi dans le précipice.

                Ils voulaient faire tomber Bachar Al Assad. Au lieu de privilégier une solution négociée entre l’opposition démocratique et Al Assad quand la révolution était encore un mouvement populaire, ils ont appuyé la solution militaire, mais sans se compromettre en fournissant des armes ; de peur qu’elles ne tombent entre les mains des jihadistes. Ils ont préferré laisser l’Arabie Saoudite et le Qatar se salir les mains à leur place
                Résultat : 1°) Bachar est toujours là, 2°) Il n’y a pas l’ombre d’une esquisse de solution qu’elle soit politique ou militaire, 3°) L’opposition démocratique et laïque est laminée, 4°) La Syrie est désormais envahie de groupes jihadistes étrangers et sur-armés, donnant finalement raison à Bachar Al Assad dans sa lutte contre le terrorisme, alors qu’au départ, il massacrait son peuple.
                Bref, échec sur toute la ligne.

                Et maintenant que le monstre Daesh a échappé à son créateur, on le bombarde. L’avenir dira quelle conséquence aura cette nouvelle erreur stratégique, mais à priori, on va continuer à s’enfoncer dans la catastrophe.

                Qu’il suffise de rappeler que depuis le 11 septembre 2001 que les occidentaux font la guerre au terrorisme, on est passé de 1 à 13 foyers de jihadismes dans le monde. Belle réussite !!!


                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 30 septembre 2014 12:34

                  @ Pingouin094 (---.---.---.2) 30 septembre 09:05

                  "Qu’il suffise de rappeler que depuis le 11 septembre 2001 que les occidentaux font la guerre au terrorisme, on est passé de 1 à 13 foyers de jihadismes dans le monde. Belle réussite !!!«  »

                  Vous ne rappelez pas seulement, vous résumez si bien la « chose stratégique » !

                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/qu-est-ce-que-le-terrorisme-et-157032?debut_forums=0#forum4131460
                   
                  Il y a la deuxième partie de l’article dans la « modération »...


                • Lucide [email protected] 30 septembre 2014 21:02

                  Mais Pinguoin, si les USA avaient vriament fournis des armes aux rebelles contre Assad, vous imaginez bien qu’ils auraient gagné haut la main. Méfiez vous de la desinformation, la decision d’armer les rebelles est arrivé il y a peu.


                • Laurent 47 1er octobre 2014 19:21

                  Les armes américaines ont bien été fournies aux rebelles, mais pas directement ! Ce n’est pas le genre des Etats-Unis, qui sont les premiers marchands d’armes du monde, mais chut ! Faut pas le dire ! Elles ont été vendues à la Libye, à l’Irak, à la Turquie. Puis l’Irak et la Libye ont été bombardés, et tout cet arsenal est parti...chez les djihadistes bien sûr, en passant par la Turquie ! Renseignez-vous sur le projet du gazoduc qatari Nabucco, et vous aurez l’explication du soulèvement des « rebelles » syriens et sur la présence de ces fameuses armes américaines ! Vous n’êtes pas le seul à avoir un cerveau ! Un peu de modestie, s’il vous plaît ! 

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