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Accueil du site > Tribune Libre > Que va dire maintenant l’Épiscopat vénézuélien de la guerre (...)

Que va dire maintenant l’Épiscopat vénézuélien de la guerre économique ?

Depuis déjà des décennies, l’Église catholique, tout particulièrement à travers ses évêques, ses cardinaux et ses nonces apostoliques est perçue comme une alliée fidèle des volontés des Etats-Unis sur ce territoire, toujours considéré comme leur arrière cour. Il s’agit, évidemment, de la grande majorité de ces hauts fonctionnaires qui représentent tout à la fois l’Église catholique et l’État du Vatican. 

Il y a toutefois et heureusement des exceptions d’évêques et de pasteurs qui se sont démarqués de cette solidarité pour rejoindre les préoccupations des pauvres et des humbles avec lesquels ils ont partagé leur vie. Tous se souviendront de Mgr Elder Camara, du Brésil, cet évêque des pauvres, également signataire lors du Concile Vatican II du pacte des catacombes. Il y a également Mgr Romero, évêque du Salvador, froidement assassiné par une armée qui ne pouvait supporter ses rappels à la paix, à la non violence, à ne pas tuer ces hommes, ces femmes et ces enfants qui étaient également leurs frères et sœurs. Il y en a beaucoup d’autres dont les noms sont moins connus, mais qui ont témoigné des évangiles avec l’odeur de pasteur vivant avec leur peuple. Tout en étant nombreux, ils n’en demeurent pas moins des exceptions. 

Le cas qui m’intéresse dans le présent article est celui de l’Épiscopat vénézuélien, mais aussi celui du cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, cardinal du Honduras. Je les mets cote à cote parce qu’ils ont une fonction commune qui est celle de participer avec Washington et les oligarchies locales au renversement du gouvernement légitime du Venezuela, qualifiée par ces derniers, de populiste, de totalitaire, de marxiste, de socialiste. Ils ne manquent pas une occasion de dénoncer sur toutes les tribunes, ce gouvernement qui se réclame de Chavez et du socialisme du XXI è siècle.

On se souviendra du coup militaire de 2002 que la droite oligarchique réalisa avec le support de l’Église officielle et l’appui de généraux toujours liés à l’oligarchie. Un intervention qui n’aura durée que 48 heures, grâce à la fidélité d’une partie importante de l’armée qui a repris l’offensive et mis à la porte les putschistes. Il est toutefois intéressant de voir sur les images vidéo de ce coup d’État le cardinal de l’époque célébrant ce renversement de gouvernement. Il fallait le voir célébrer avec les putschistes cette victoire qu’ils croyaient alors irréversibles. 

Treize ans plus tard, les comportements de l’épiscopat vénézuélien n’ont pas changé. Il utilise tous les moyens pour discréditer le gouvernement et faciliter les actions de sabotages des forces oligarchiques et réactionnaires qui agissent en concertation avec Washington. Ce dernier est toujours intéressé à récupérer le pouvoir de l’État et prendre le contrôle des plus importantes réserves de pétrole au monde. À cet objectif s’ajoute celui de contenir la montée du pouvoir des peuples toujours plus conscients de leurs droits et de leur capacité de prendre leur destinée en main. La politique d’intégration des peuples de l’Amérique latine mise de l’avant par les pays émergents comme la Bolivie, l’Équateur, le Venezuela, l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et tous les autres, ne fait pas l’affaire de l’oncle Sam. La démocratie participative et le socialisme lui donne des ulcères et en cela il se retrouve en bonne compagnie avec les hiérarchies de l’Église et du Vatican. 

Pour revenir au sujet principal de cet article, il faut en arriver à cette déclaration de la Conférence épiscopale du Venezuela, en début de janvier 2015. Lors de cette conférence de presse, elle s’en prend sans ménagement au gouvernement présidé par Nicolas Maduro. Les épithètes ne manquent pas : socialiste, marxiste, totalitaire, populiste, sans avenir etc. Mais le plus important c’est qu’elle accuse le gouvernement d’être responsable de la rareté des biens essentiels de subsistance, occasionnant des files à ne plus finir de personnes et un temps énorme pour qu’elles puissent obtenir quelques uns de ces biens. L’accusation est sérieuse et place le gouvernement en mauvaise situation devant une opposition qui n’attend qu’un signal de désespoir pour allumer la flamme de la révolte et du trop plein d’une population à bout de nerf.

Venezuela acaparamiento00a.jpg_2090796243Or la semaine, suivant cette conférence de presse, les autorités gouvernementales découvrent que le principal distributeur de ces biens de base qui contrôle 70% du marché de distribution, garde dans des entrepôts des quantités énormes de ces biens. Bien plus, dans chacun des centres de distribution, un marché au noir s’installe pour aller vendre à des prix astronomiques de ces biens.Tout cela dans le but avoué de créer la rareté, de provoquer les files d’attente de nature à faire monter le mécontentement et la colère contre un gouvernement qui n’arrive pas à gérer la production et la distribution des biens.

Le 21 janvier, le Président, à l’occasion de son bilan annuel présenté à l’Assemblée nationale, a fait entendre une conversation téléphonique entre deux responsables de la mise en place de ce plan de la rareté des biens dans les centres de distribution. Lors de cette conversation, en décembre dernier, ils précisaient que le but ultime était de créer des files d’attente de manière à ce que la pression du mécontentement monte et qu’il finisse par déborder sur des actions de violence que d’autres groupes, étudiants et mercenaires, viendraient amplifier.

En révélant ce plan de guerre économique, le Président a permis au peuple de voir qui étaient les véritables coupables et dans quel but ils provoquaient le mécontentement leur.

Venezuela episcopadoCes faits, maintenant connus, il est important que l’Épiscopat vénézuélien en tire les conclusions en retirant sa condamnation portée contre le gouvernement et en condamnant haut et fort ces forces oligarchiques et ces entreprises impliquées dans ce scénario criminel qui prend le peuple en otage à des fins de conquête du pouvoir.

Il est également important que le cardinal du Honduras, également le numéro deux du G-9 mis en place par le pape François pour la réforme de la Curie, révise sa pensée sur le gouvernement du Venezuela et sur le socialisme. Dans une entrevue récente qu’il donnait à Rome en tant que président de Caritas international, il disait de Chavez et du socialisme ceci :

«  …le socialise de Chavez est comme un feu de paille sèche…Chavez se présenta avec le désir de combattre la corruption et c’est pour cela qu’il a obtenu un grand nombre de votes. Mais ce projet, le socialisme du XXIè s. qui a échoué, n’était que du capitalisme de quelques voleurs, et a fait beaucoup de dommages.

Cardenal Maradiaga 428_225

Celui qui parle ainsi n’est pas n’importe qui dans la hiérarchie de l’Église et dans les jeux de coulisse du Vatican. On se souviendra qu’il a été un acteur important dans le coup d’État militaire du Honduras, en juin 2009. Il a pu bénéficier pendant de nombreuses années d’une contribution gouvernementale mensuelle de $5000.00. Il est le représentant le plus élevé de l’Église catholique au Honduras, pays où les homicides battent tous les records, où la pauvreté est le lot de la majorité de la population. 

Il serait important qu’il nous dise ce qu’il pense de l’opposition vénézuélienne qui utilise trompeusement le peuple pour le soulever contre le gouvernement légitime. 

Si l’épiscopat vénézuélien et le cardinal Maradiaga se taisent sur ces actions criminelles contre le peuple, en leur coupant l’accès aux biens essentiels, c’est qu’ils en sont complices et du fait même menteurs au même titre que les autres en reportant sur le gouvernement des actions qui ont leur source dans une opposition d’extrême droite à laquelle ils sont parties prenantes. 

Je pense que le pape François doit faire des rappels à l’ordre à ces militants, évêques et cardinaux, à la solde et au service des politiques de Washington et des oligarchies nationales. Il est temps qu’ils s’attardent à son Exhortation apostolique Evangelio Gaudium 

L’Église ne peut plus se confondre avec l’État du Vatican, véritable antichambre de Washington. Il est urgent que l’Église se détache de cet État pour retrouver les témoins de la foi et des Évangiles auprès des peuples. Il faut tourner la page à ces fonctionnaires et personnages qui ont perdu le sens de l’humain pour se rassasier de celui du pouvoir. 

Oscar Fortin

Le 22 janvier 2015

http://humanisme.blogspot.com 

Note :Evo con el papa 0205 Aujourd’hui, 22 janvier, le président socialiste de Bolivie, Evo Morales, prend Possession pour une troisième mandat consécutif de la présidence de Bolivie. Il a été élu avec plus de 63 % des électeurs et électrices qui se sont rendus aux urnes à plus de 95 %. Une grande victoire, mais surtout un grand développement pour un peuple considéré, il n’y a pas encore si longtemps, comme le plus pauvre de l’Amérique latine. Le feu de paille avec lequel le cardinal Maradiaga qualifie les pays émergents de l’Amérique latine n’est pas près de s’éteindre. Mieux vaudrait que ce cardinal se rapproche de son peuple et prenne davantage ses distances des oligarchies qu’il protège. Il devrait s'inspirer davantage du pape François.


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25 réactions à cet article    


  • leypanou 23 janvier 2015 19:03

    " il est important que l’Épiscopat vénézuélien en tire les conclusions en retirant sa condamnation portée contre le gouvernement et en condamnant haut et fort ces forces oligarchiques et ces entreprises impliquées dans ce scénario criminel qui prend le peuple en otage à des fins de conquête du pouvoir " : vous parlez sérieusement ou vous plaisantez là ?

    La hiérarchie catholique, dans de nombreux pays de l’Amérique latine, sert de 5ème colonne des intérêts de l’empire et vous espérez qu’elle peut changer d’avis ou même reconnaît qu’elle s’est trompée ?

    C’est au peuple qu’il faut écarquiller les yeux pour qu’il se détourne de cette hiérarchie réactionnaire au minimum et si certains leaders passés n’ont pas hésité à traquer la religion catholique ou autre, ce n’est pas pour rien.


    • oscar fortin oscar fortin 23 janvier 2015 20:12

      leypanou : vous avez bien raison à l’effet que l’Épiscopat fasse marche arrière pour reconnaitre son erreur. Il n’est toutefois pas superflu de le mettre ouvertement en contradiction avec les principes de justice et de vérité dont il s’enveloppe. La vraie bataille se joue au niveau du peuple et de la conscience qu’il prend de ces contradictions qui enlèvent à leurs auteurs toute crédibilité.


      Merci pour votre intervention

    • leypanou 24 janvier 2015 09:57

      100% d’accord avec vous.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2015 11:21

      Explications aux ignorants économiques Marxistes du pourquoi le Vénézuéla n’a plus rien dans les magasins.


      La pénurie a toujours été dans les économie Marxistes. URSS, Pays de l’est, Chine avant qu’elle devienne capitaliste, Cuba et maintenant Venezuela.

      Le marxiste ne comprend pas le système de prix ou économie de marché ni la conséquence de l’utilisation de la planche à billets.

      1-Dans un marché libre, c’est l’offre ou la demande qui crée le prix.
       Dans un marché Marxiste comme le Venezuela c’est l’état qui dit en fonction du gauchiste fonctionnaire d’état et de son doigt mouillé quel est le prix de chaque chose.

      Dans une économie de marché, le prix est dynamique et fluctuant. Moins de production de blé, le prix du blé augmente. Pèche mauvaise le prix augmente. Pèche bonne le prix diminue. 

       Dans une économie Marxiste, le producteur quel que soit sa production vend au prix fixé par le fonctionnaire. 

      2-Dans une économie capitaliste c’est la demande de crédit qui crée la monnaie. S’il y a création, il y a destruction de celle ci quand il y a remboursement. 
       Dans une économie capitaliste la création de monnaie est élastique.

       -Dans une économie socialiste, le gouvernement crée de la monnaie au fur et a mesure de ses besoins. La masse monétaire augmente sans cesse car il n’y a pas de destruction de monnaie (remboursement du crédit).

      Conséquences :

      Quand il y a création de monnaie en permanence, la valeur de la monnaie diminue sans cesse. La valeur de quelque chose dépend de sa rareté. Monnaie moins rare, sa valeur diminue.Inflation au Vénézuéla : 500% par an. 

      L’inflation entraîne qu’un article a plus de valeur en fin de semaine qu’au début de la semaine. Le producteur a intérêt a faire des stocks car il sait qu’il aura plus d’argent pour la même quantité en fin de semaine que de le vendre au début de la semaine. Il en est de même pour les grossistes, les magasins ou les individus. Chacun stocke pour revendre plus cher plus tard.Les prix étant réglementés dans les magasins le producteur aura intérêt a vendre au marché noir. Il en tirera plus de bénéfices.

       La valeur de la monnaie fluctuant toujours à la baisse, le producteur veut être payé comptant au cours du jour. La trésorerie des magasins ne peut fonctionner avec le crédit. Les magasins se retrouvent sans trésorerie pour acheter.

      Les producteurs de produits manufacturés font faillite comme ceux de papier cul. La matière première étant importée ils doivent payer en USD ou €uros. Le change fluctuant entre le départ de chine et l’arrivée la valeur de ce qu’ils doivent payé a doublé. Ils ne peuvent produire au prix réglementés. 

      La production a perte fait que le Venezuela ne produit rien

      .

      Le contrôle des changes, oblige le consommateur a user de subterfuges pour disposer de USD ou €uros et se garantir de l’inflation du Bolivar.
      Le droit de disposer d’argent étranger étant réservé que pour les voyages à l’étranger, les avions Vénézuéliens sont remplis de places vides mais places payées...Dans l’avion qui vient de Caracas à Paris 70% des places sont vides mais payés....Débile Marxisme....

      Alors oui le religieux ont raison de dire que les règle de bases économiques des Marxistes Vénézuéliens sont stupides et que mille fois essayé, mille fois raté

      Fortin paye toi un voyage a Caracas. Tu verra y’a de la place dans l’avion.
      Va donc voir ce qu’est le Marxisme.....

      Contrôle des prix, contrôle des changes et planche a billet encouragent le marché noir, les faillites, les pénuries.


      • lsga lsga 3 février 2015 13:54

        spartacus : ces gens ne sont pas marxistes. 

         
        L’URSS n’était pas marxistes. Ceux qui se prétendent marxistes sont des Keynésiens. Dis le leur : ça les emmerde plus que tout. Ces crétins qui n’ont pas lu Marx sont fier de se prétendre « marxistes ». 

      • oscar fortin oscar fortin 24 janvier 2015 12:09

        Spartacus : La question de la rareté des produits de base dans les centres commerciaux vient du fait que ceux qui ont le contrôle de la distribution de ces biens se refusent de les distribuer. Ce refus est motivé par des considérations politiques qui visent à faire monter la colère des gens qui doivent ainsi attendre des heures avant d’accéder aux quelques produits encore accessibles. Le but final est de provoquer un climat de désordre social et de faciliter ainsi le renversement du gouvernement pour que les puissants oligarchiques avec leur mentor de Washington reprennent le contrôle de l’État et de ses richesses, comme c’était le cas auparavant.


        Il est du rôle de l’État d’assurer le bien commun du peuple et non celui des spéculateurs financiers d’en décider. La doctrine sociale de l’Église catholique est très claire sur ce point. L’État est l’instance que se donne les peuples pour gérer le bien commun à partir des richesses et des ressources d’un pays. Cette responsabilité revient aux élus du peuple et non aux oligarchies qui s’imposent au peuple par la corruption, la manipulation, la violence sous toutes ses formes.

        J’étais au Chili dans les années 1970 et j’ai vu comment les oligarchies et Washington ont manipulé des segments importants de la population pour créer la rareté des produits et susciter un climat artificiel de désorganisation sociale et économique. On essaie de reproduire au Venezuela une situation semblable pour mettre en place un nouveau Pinochet à la solde des intérêts non pas du peuple mais des magnats du capital et de la finance.

        Que ces derniers existent, pas de problème avec cela, mais qu’ils soient ceux qui décident ce qui est bien ou pas pour le peuple, il ne saurait en être question. Le bien commun repose sur une volonté commune non pas d’une élite, mais d’un peuple.

        Avec tout mon respect

        • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2015 13:26

          @Fortin

          La distribution ??
          La distribution au Venezuela a été nationalisé sous Chavez. Le gouvernement a exproprié les compagnies de distribution comme les hypermarchés Exito, filiale du français Casino, ou le groupe alimentaire Monaca, appartenant au mexicain Gruma.

          Votre raisonnement n’est pas « crédible ». Le lait, l’eau, les fruits sont des productions locales et sont tout aussi vides dans les magasin d’état que privés. S’il y avait une intervention extérieure les produits intérieurs seraient disponibles. Hors ce n’est pas le cas.

          ***
          L’état n’est pas la société. L’état est au service du peuple. Pas pour assurer la lutte des classes et déterminer la place de l’individu ce qui est bien ou mal.

          C’est quoi pour vous le « bien commun » ?

          Pour un libéral c’est simple, c’est la somme des intérêts individuels. Le marché libre par l’échange volontaire entre vendeurs et acheteur se dirige naturellement vers les marchés porteurs d’avenirs, assurent la destruction créatrice et une société d’innovation et d’émancipation. Voila pourquoi l’état doit laisser libre le marché. Le monde libéral est la paix et n’oppose pas les uns aux autres. L’individu décide sans être « dirigé » ou « forcé ». Il a droit de refuser l’offre.

          Le Marxiste considère que l’ensemble des individus ne se caractérise pas par une unité, mais des classes. Cette conception du bien commun induit un volontarisme structurant (totalitarisme, coercition) qui implique que l’homme doit suspendre ses intérêts personnel pour lui imposer l’intérêt général et le bien commun. Le monde Marxiste est terreur et destruction des libertés individuelles au nom du « bien commun » qu’un fonctionnaire définit au doigt mouillé dans son bureau.

          ***
          Le Chili Alliende quelle monstruosité. 
          Vous avez de la merde devant les yeux. Le Marxisme utilisant les mêmes méthodes vous avez les mêmes résultats ! La pénurie.... Alliende a créé les quotas d’importation, le contrôle des prix, l’utilisation de la planche a billets. 
          Vous ne comprenez pas qu’en 1970 que c’est le socialisme qui imposait la « rareté ». C’est toujours toujours comme cela le socialisme. Pinochet n’est qu’une excuse pour les gauchistes de ne pas comprendre les bases économiques. Pinochet a pris des jeunes de l’école de Chicago pour reconstruire le pays. 20 années de croissance. 1ere puissance économique d’Amérique latine. Note AA. Même les mouvements sociaux démocrates de nos jours n’ont remis en question les bases de la liberté économique.


          Quand à vos théories fumeuses Marxistes aux dernières nouvelles le capital n’a pas le pouvoir de décision ou de contraindre ou de coercition. Seul l’état c’est abrogé ce droit. 

          Quand à l’état lorsqu’il intervient, il n’agit pas en fonction du « bien commun » mais des intérêts des groupes de pression. C’est parce qu’il agit en fonction des groupes de pression que les pays socialistes sont les plus corrompus. L’interventionnisme créant une inflation de demandes d’intervention et chacun y espérant un « petit avantage ». 

          • oscar fortin oscar fortin 24 janvier 2015 14:45

            Spartacus : L’entreprise Herrera, une entreprise privée, contrôle 70% de la distribution des biens de consommation de subsistance du Venezuela. En second lieu, l’État qui n’est pas la Société, mais qui est à son service, assume la responsabilité pour que l’ensemble des biens du pays servent prioritairement le bien commun de cette société. Ce sont les grandes missions de l’État qui oeuvrent en ce sens dans les secteurs de l’habitation, de la santé, de l’éducation, de l’alimentation. Les ennemis à ces grandes missions voudraient bien qu’elles n’aboutissent pas. Leur privilèges acquis sous d’autres régimes ne sont pas compatibles avec les objectifs de ce bien commun. D’où leurs actions de déstabilisation et de violence pour que cela ne se poursuive pas..... J’espère que vous avez pris quelques instants pour voir à la télévision l’assermentation d’Évo Morales pour son troisième mandat consécutif à la présidence de la Bolivie. Il n’y a pas si longtemps, ce pays était le plus pauvre de l’Amérique latine. Aujourd’hui, après 10 ans sous le régime socialiste d’Evo Morales, il est devenu un des pays où la croissance est la plus grande, 5,3% pour l’année 2014. 




          • alberto alberto 24 janvier 2015 16:34

            Sparta, je n’ai pas tout lu, car j’en connais d’avance la substance, mais ma lecture en diagonale est tombée là-dessus : « Seul l’état c’est abrogé ce droit. »

            Y avait un bolchevique planqué dans ton bureau quand t’as écrit ça ?

            Si tu as voulu dire : « seul l’État s’est arrogé ce droit », ça deviendrait un peu plus compréhensible...

            Ca peut m’arriver aussi, mais je ne suis qu’un vilain gauchiste !

             smiley


          • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2015 20:40

            A oui les gauchistes fonctionnaires décident au doigt mouillés savent ce qui est « bien pour la société ».....Des gens « éclairés » par le communisme....


            Effectivement le schéma Corée du nord. 

            Faute d’avoir des arguments sur l« échec économique du Venezuela voici la Bolivie.
            Maintenant une croissance Bolivienne obtenue sur la découverte du gisement de gaz en 2000 qui n’existait pas avant représente et qui représente aujourd’hui 50% des exportations 5% c’est un minimum....

            Et faire croire que le zozo au pouvoir y est pour quelque chose économiquement.....Dramatique. 

            Morales est quand même un peu moins con que le Vénézuélien Maduro. Au moins lui fait un budget, et n’utilise pas la planche a billet pour payer ses factures....

            Mais lui a un gisement de gaz facile à extraire. En plus le pays est pratiquement l’exclusivité mondiale du lithium. 

            Morales n’a de communiste que l’excuse. C’est le candidat des narco-trafiquants de coca. Il a juste détruit à l’explosif toutes les radios qui ne disaient pas du bien de lui et fait tuer ses opposants, par la »police"....
            Quand à ses opposants, ils ne sont pas crédibles ni libéraux. 

          • lsga lsga 3 février 2015 13:31

            j’adore lire Spartacus. Il a raison sur presque tout, sauf sur son utilisation frauduleuse du mot communisme. Pour rappel, le Communisme, c’est l’abolition de l’État. 


          • Erdal 3 février 2015 13:39

            Oh que si il y en a des arguments sur l’échec de la « révolution bolivarienne », qu’est-ce que tu penses de ça : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/comment-expliquer-les-penuries-et-163080


            Mais bien sûr c’est sûrement encore des mensonges communistes dictés par le spectre de Staline... 

          • alberto alberto 24 janvier 2015 16:24

            Oscar : oui il serait temps que la haute hiérarchie catholique se souvienne des Évangiles et de la raison de leur patriarcat en ce bas monde !

            Quant à Spartac, laisse tomber : ce type idolâtre Milton Friedman pour qui le seul horizon qui vaille est l’enrichissement des meilleurs (ceux qui ont soi-disant reçu qqs grammes de cervelle en plus du fait des hasards de la génétique...) enrichissement en général effectué sur le dos des plus pauvres, quitte à les laisser crever s’ils ne sont pas d’accord...

            Mais le pape François, suite aux récentes remontées de bretelles administrées aux « monsignores » de la curie devrait commencer à faire gaffe où il met les pieds : comment il s’appelait, l’autre, Jean-Paul 1er, non ?


            • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2015 21:11

              @alberto

              le plus pauvre des américains ou des Suisses est plus riche que 60% des habitants de la planète pourtant ces 2 pays sont dans les plus inégalitaires de la planète.

              -Le communisme partage la misère, en partageant un gâteau en parts égales qui ne cesse de diminuer, car en le partageant en parts égale il supprime l’envie de l’individualisme créateur....

              -Le libéralisme crée la richesse et plus de personnes se partagent un gâteau en expansion tiré par l’individualisme créateur, même si la richesse est inégale les pauvres profitent du ruissellement. 

            • lsga lsga 3 février 2015 13:32

              Non, c’est le Keynésianisme qui partage les richesses.

               
              Le communisme partage le POUVOIR. 

            • Erdal 3 février 2015 13:36

              Les pauvres profitent du « ruissellement » dans les moments favorables du capitalisme, mais autrement, comme aujourd’hui, ils s’appauvrissent et les riches captent les inégalités en leur faveur. 


              Pour ce qui est du communisme tu es à côté de la plaque, il n’y a pas « d’envie de l’individualisme créateur » qui tienne, le communisme, en se débarrassant des contradictions du capitalisme, peut accélérer le développement économique via le plan. L’exemple soviétique l’a très bien montré, personne n’a égalé ses taux de croissance. D’ailleurs on a montré que la recherche de l’agent était loin d’être la seule motivation de l’homme, c’est le capitalisme qui les étouffe. 

            • lsga lsga 3 février 2015 13:47

              Le plan d’État de l’URSS n’est pas du Communisme, mais du Capitalisme d’État, censé être une ÉTAPE vers le communisme. DIXIT : LÉNINE. 

               
              D’ailleurs, De Gaulle faisait des plans, et il n’était pas communiste.
               
              Toi, avant de te prétendre communiste, va lire Marx et Lénine, ça te fera du bien. 
               
              Le communisme, c’est l’abolition de la propriété privée des moyens de production, pas la redistribution de richesses « produites » selon les plans d’une élite bureaucratique. Que la bureaucratie soit publique (fonctionnaires) ou privé (banquiers) ne change RIEN au problème. 
               


            • oscar fortin oscar fortin 24 janvier 2015 23:05

              Pour qui veulent en savoir plus sur le sujet de les renvoie à cet excellent article qui vient tout juste de me parvenir :



              Bonne lecture et merci

              • Spartacus Lequidam Spartacus 25 janvier 2015 09:23

                Si vous voulez vous informer autrement que par le prisme de la lecture marxiste du déni de la réalité sur l’Amérique latine et entendre autre chose que le « socialisme formidable », lisez directement le panampost.



              • lsga lsga 3 février 2015 13:33

                Chavez ? Marxiste ? lol on aura tout entendu.

                 
                Les révolutions en Amérique du Sud signent juste le retour de politiques keynésiennes. 

              • Spartacus Lequidam Spartacus 25 janvier 2015 09:47

                @Fortin

                Informe toi ailleurs que dans les cocosphère, t’apprendra des choses. 

                Sort de ta bulle Marxiste.Si un type tombe de vélo à Caracas, c’est les USA....Sort de ce raisonnement de facilité et vois les réalités

                Combien faut il d’exemples de faillites socialistes pour que tu comprennes ?https://pbs.twimg.com/media/BKiFIANCEAIIUDe.jpg 

                Arrête le déni. La dette du Venezuela est envers la chine, pas les USA. Le socialisme s’écroule toujours à la fin. La distribution de l’argent des autres s’arrête toujours un jour...



                Le Panampost est le regroupement des journalistes dont les persécutés des pays socialistes d’Amérique du sud.

                Je suis certain que tu savais même pas que les journalistes étaient persécutés en Amérique du sud socialiste. Et qu’ils s’étaient regroupés....Venezuela, Cuba, Argentine. 

                Quelques liens pour le « bien commun » :





                • lsga lsga 3 février 2015 13:42

                  pour sortir de sa bulle Marxiste, encore faudrait-il qu’il ai lu Marx.

                   
                  Marx est radicalement CONTRE les politiques de subventionnement de l’économie par l’État telles que pratiquées par Bismarck (l’ancêtre de Keynes). Marx soutenait aux élections les partis libre-échangistes, ceux qu’on appelle les « néo-libéraux » aujourd’hui, et a même félicité le républicain Lincoln pour sa réélection. 
                   
                  Bref, le problème, c’est que les keynésiens veulent se donner des airs de révolutionnaires en se prétendant Marxistes, ce qu’ils ne sont pas. 
                   
                  En réalité, quand on est Marxiste, on est pour l’agrandissement des marchés (qui uni le prolétariat mondial), contre les États Providences impérialistes (qui divisent le prolétariat et rend les prolétaires « patriotes » et « nationalistes »), pour la baisse du temps de travail (qui est l’ancre matérielle de l’exploitation), contre les hausses de salaires ou de pouvoir d’achat (qui ne sont qu’une illusion). On sait que les systèmes sociaux ne sont pas des « victoires » ouvrières, mais un simple système de gestion bourgeois des travailleurs, mis en place par les bourgeois (Bismarck, Beveredge, Keynes, De Gaulle). Même les boeufs dans un abattoir ont accès aux soins gratuitement. Ce n’est pas une victoire du prolétariat bovin. 

                   


                • Erdal 3 février 2015 13:28

                  C’est juste mais insuffisant, les raisons sont davantage systémiques. Voir ceci : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/comment-expliquer-les-penuries-et-163080


                  • lsga lsga 3 février 2015 13:50

                    et donc, pour toi, un système économique dans lequel l’armée est propriétaire des moyens de production,et prend les décisions à la place des prolétaires : c’est du Socialisme ?

                     
                    La misère intellectuel des petits bourgeois français, gavés par leur système social financé sur le néo-colonialisme, est effroyable.
                     
                    Chavez, comme Castro, est un FASCISTE. Quand l’armée a le pouvoir, possède l’appareil de production, et prend les décisions concernant la production et la distribution : c’est le FASCISME. ça va ? ça rentre ?
                     
                    Le Socialisme, c’est quand TOUTE LA POPULATION participe aux prises de décision concernant la production et la distribution.
                     
                    Sinon, t’as prévu de lire Marx un jour ? 

                  • oscar fortin oscar fortin 3 février 2015 18:51

                    Isga : De grâce, un peu d’honnêteté intellectuelle. Au Venezuela ce n’est pas l’armée qui est au pouvoir, mais un peuple en sa majorité ayant à sa tête un gouvernement d’élus démocratiquement. L’armée vénézuélienne, comme c’est le cas pour la grande majorité des armées du monde, sont là pour servir les intérêts du peuple, défendre les intérêts du peuple et assurer la sécurité du peuple. Cette fois-ci, il semble que l’armée vénézuélienne dans sa majorité réponde à ces objectifs. Elle n’est pas une armée rebelle au peuple, pas plus qu’elle n’est corrompue aux intérêts des oligarchies et de l’empire.


                    De grâce un peu plus de respect pour une démocratie qui fonctionne sur la base de la participation du peuple, en sa grande majorité. Que l’armée serve ce peuple selon les directives reçues par ce dernier est ce qu’il y a de plus démocratique et normal.

                    Il y a une bonne différence entre l’information et la désinformation. La vérité des faits devraient prédominer sur les préjugés qui n’ont d’autres buts que de la trahir.

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