Dropped : tombés du ciel
Florence Arthaud est celle qui avait pris place dans un monde d’hommes : le monde de la mer. Rien à dire. La mer a été longtemps un monde d’hommes. Mais depuis que la course océane est devenue un spectacle de plaisance par rapport par exemple à la découverte des Amériques, des femmes y font leur place.
Première remarque
Aujourd’hui il est de bon ton de présenter celles qui conquièrent le monde des hommes comme des héroïnes luttant contre le sexisme misogyne et l’exclusion. Sauf que si la mer a été un monde d’hommes c’est pour des raisons physiques : force, grossesse. C'est pour préserver les mères, donc la reproduction, et le clan. Combien de marins la mer a-t-elle emportés ? Je n’ose compter. Le fait que les hommes aient voyagé sur les mers n’était pas de l’exclusion ni du sexisme, mais au contraire une bienveillante protection.
Deuxième remarque
« Le concept de l’émission "Dropped", venu de Suède, consiste à déposer des sportifs professionnels en hélicoptère dans un lieu reculé, avec pour mission de rejoindre la civilisation par leurs propres moyens, afin de recharger leur portable et d'appeler le présentateur de l'émission ».
Ok. Je lis des réactions sur internet. Quelques perles :
« Tout ça pour des jeux et du pognon. Triste monde ! »
Et alors ? Tout le monde fait du pognon. C’est leur choix. Où est le problème ? Va-t-on moraliser la télé ? Et qui le fera ? Remarque inutile et ridicule.
« ... mon dieu quel désastre humain... Une pure folie ces émissions d'avanture" à la Kho-Lanta ».
Nul n’est obligé à regarder l’émission. Si personne ne regarde cela cessera. Si cela continue c’est qu’assez de spectateurs aiment. C’est leur choix, et c’est celui des sportifs de se montrer. Donc inutile de pleurnicher.
« 10 personnes tuées... Dans un crash... Non, c'est trop !. Faut arrêter, nom du ciel, leurs " jeux " avec la mort ».
Waow, quel talent ! Pourrait remplacer n’importe quel commentateur sportif lors de la prochaine Coupe du Monde de foot.
Troisième remarque
Ce commentaire d’internaute sur la difficulté de l’épreuve :
« Je connais bien cette zone pour y avoir fait de la prospection. (...) C'est une zone de moyenne montagne aride à végétation arbustive parfois dense, un Sahel austral. La visibilité parfaite y fait d'une boussole un ustensile utile sans plus. Avec un GPS en cadeau pour conserver votre itinéraire, il vous suffit - au pire, de descendre un oued pour retomber sur vos pattes ».
Un agrandissement de la région sur Google maps montre en effet une zone presque désertique et praticable. On pouvait le supposer : avec une équipe technique caméra au poing et de l'eau fraîche dans la glacière, difficile de faire de vraies prouesses.
Et Fanfrelande...
François Hollande y est allé de son couplet, évidemment. Président de la pluie, il doit justifier ses 15’000 euros de revenu mensuel. Que dit-il de Florence Arthaud (extrait) :
« ... femme exemplaire qui a servi de modèle à des générations de femmes et aussi d'hommes pour aller plus loin, pour défier, à la fois les éléments mais aussi les autres compétiteurs » - tiens, juste pour embêter : à combien de générations a-t-elle servi de modèle depuis sa première traversée de l’Atlantique en 1974 ?
Fille d’une famille aisée, elle est « née dedans ». Selon Wiki : « La navigatrice est la fille de Jacques Arthaud, directeur de la maison d'édition grenobloise Arthaud durant les années 1970, qui a édité notamment les récits de Bernard Moitessier et d'Éric Tabarly. Elle commence très jeune à naviguer avec son frère Jean-Marie et son père et s'aguerrit au club de voile d’Antibes ».
Sans rien ôter aux qualités de Florence Arthaud, femme énergique et battante, combien d’hommes navigateurs l’ont inspirée et lui ont servi de modèle ? Il n'y avait pas lieu ici de politiser son décès. Même pas pour trois voix féministes de plus en 2017.
Ah, l’insignifiance du président.
Et un dernier mot sur Manuel Valls, qui en profite pour ressusciter l'esprit du 11 janvier : « C'est toute la France qui est en deuil ce matin ».
Cela ne mange pas de pain.
37 réactions à cet article
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encore un truc passé sans modération
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La réalité a dépassé la télé-réalié. Normal.
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Dieu merci, le joli chat qu’on voit sur la photo n’était dans aucun des deux hélico !
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Bonjour,
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La France à perdu une pionnière de la voile hors repaire.
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Florence Arthaud, 57 ans, la première femme à avoir remporté la route du Rhum en 1990, sur un monstre des mers de 32 mètres et 5 tonnes aura défié les océans déchaînés.Véritable légende de la voile, visage buriné et crinière indomptable, Florence Arthaud est devenue une icône féministe malgré elle.
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Les marins l’admiraient et son palmarès force le respect.
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Fiancée et pirate de l’Atlantique, l’aventurière surdouée a surfé tout au long de sa vie au top et au creux de la vague. Réchappée de la mort sur son voilier l’Argade II, disparu au large du Cap Corse en 2011, elle doit son salut à son téléphone portable. « Je suis tombée à l’eau et je ne vais tenir longtemps... », lâche-t-elle en avalant de l’eau, à sa maman qu’elle avait réussi à joindre par miracle. « On se voit mourir seule » dira-t-elle plus tard. A 18 ans, elle était sortie du coma après un très grave accident de voiture.
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Elle reste dans nos souvenirs comme une exploratrice ne craignent pas la mort, la quelle vient cette fois-ci à la rattraper pour du vrai « en l’air ».
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Cette femme sportive mérite tout notre respect.-
@eau-du-robinet
D’abord, « hors repaire », signifie hors de sa cachette, de son gîte. Est-ce vraiment ce que votre robinet d’eau tiède voulait exprimer ? Quand on veut dire « sans égal », on dit hors pair.A part cela, oui, respect à elle et à tellement d’autres, qui ne se mettent pas en scène, qui travaillent, et qui meurent pourtant.Celui, ou celle, qui expose sa témérité gratuite et en fait commerce, mérite le respect qu’on doit aux commerçants, un métier comme un autre. -
@Jacques
D’ailleurs au passage on peut saluer par exemple la mémoire des liquidateurs de Tchernobyl qui au sacrifice de leur vie en ont certainement fait plus pour nous que toutes les personnalités médiatiques, et qui auront totalisé moins de lignes de commentaires que n’importe laquelle d’entre elles. Voilà ce qui m’inspire le respect. -
@eau-du-robinet
Groupe Pierre 1er était un 60 pieds (18 mètres 60). Route du Rhum 1990 -
« Cela ne mange pas de pain » dites-vous en conclusion, mais ça bouffe la tête qand même. Bien observé et bien crié.
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Je vais encore faire hurler, je m’en fous, mais pour ma part, voici mon écho.
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Les gens qui viennent de décéder sont toujours, juste après leur mort, des gens parfaits !
C’est vrai que ça peut être agaçant ces éloges funèbres, et certainement pas sincères quand ils émanent des politiques !
En réalité Florence Arthaud avait ses qualités et ses défauts, il suffit de consulter sa biographie sur Wikipedia pour le voir, et c’est tant mieux.
Pour ma part, je n’aime pas qu’on décrive les gens comme parfaits ; je trouve que les gens sont aussi attachant à travers leurs défauts..
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Mais que diable une fille aussi bien née allait-elle faire dans cette galère ?
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J’aimerais bien voir « homme libre » seul sur un trimaran de 20 mètres en plein milieu de l’océan atlantique ... maintenant que c’est devenu un « sport de plaisance ».
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Bonjour, tf1Groupie.
D’accord avec vous : naviguer en solitaire sur de tels engins lancés à pleine vitesse au milieu d’un océan est tout sauf de la « plaisance » !
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@Fergus
Je précise : c’est devenu un spectacle de plaisance. Cela n’enlève pas les difficultés ni les risques mais il y a à la fois une technologie développée qui assiste le skipper et une couverture médiatique et de sécurité, une vision météo en live, etc, choses qui ont facilité les voyages en mer.
On peut comparer déjà à Alain Bombard : traversée de l’Atlantique en canot gonflable, en 1952 ! Ou aux voyages des Vikings (pas de bateaux de femmes vikings : elles assuraient la survie du clan, elles ne pouvaient disparaître). Ou à la découverte de l’Amérique.
Le mot « plaisance » est un peu provocateur mais il illustre les changements radicaux que la technologie et la surveillance des océans ont apporté.
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@ Hommelibre.
Désolé pour mon interprétation erronée. Cela dit, tous les sports médiatisés sont devenus des spectacles prisés du grand public, du plus basique en termes d’équipement au plus sophistiqués sur le plan technique.
Et il faut reconnaître que l’arrivée de Florence Arthaud le long des côtes de la Guadeloupe sur son Pierre 1er doré dans le jour déclinant a été un grand moment de spectacle maritime et a largement contribué à la popularité de la course au large.
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@Fergus
D’accord avec votre conclusion : un grand moment !
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@hommelibre
une vision météo en liveLa météo en live n’a rien a voir avec la sécurité. Elle permet simplement d’aller dans les zone de dépression et de bénéficier des vents tempétueux pour avancer plus vite que le concurrent. Il est vrai qu’avant cela, les navigateurs comme Tabarly, Kersauzon se trouvaient encalaminés dans des zones de grand calme et devaient attendre qu’Eole veut bien leur être favorable.
Arthaud était un personnage atypique qui aimait la route du Rhum et même la route pour un verre de rhum. De toute façon toutes les navigatrices sont des personnages atypiques (Mac Arthur, Fontenoy etc)
« Il y les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer. » Platon
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Bien envoyé Homme Libre !La téléréalité et le fait divers sont le pain bénit du gouvernement ; l’une parce qu’elle illustre le mode ordinaire de communication de nos dirigeants, l’autre - comme son nom l’indique - parce qu’il fait diversion. La stratégie de la distraction est un précieux instrument de contrôle social, qui s’ajoute à d’autres, comme le discours infantilisant, l’appel à l’émotion préfabriquée, l’abêtissement médiatique, la culpabilisation des dominés, etc. Pour des gouvernants sans caractère et sans ambition pour la France, le fait divers est devenu un outil commode de domination des masses. Ils n’en ratent pas un.Le politique gluant montre du talent et de la réactivité, mais seulement pour exploiter le fait divers.Quand aux malheureux sportifs accidentés, on leur doit le respect dû aux accidentés, c’est-à-dire le silence propice au recueillement. Huit personnes, pas seulement des sportifs médiatisés, ont été victimes d’un accident du travail. C’est triste, mais c’est la vie de tous les jours. Ce n’est pas un événement politique. Et on n’a pas besoin d’un Valls pour s’entendre dire comme à des enfants de maternelle : « La France est en deuil ». De quoi parle-t-il, le petit homme ?C’est vrai, la France est en deuil : elle est en deuil de son indépendance, de son libre-arbitre sur ses lois, sa monnaie, ses frontières, ses actions militaires. C’est un deuil immense, ça.Ce n’est pas un fait divers.-
@Gnostic, Jacques,
pas mieux.
’’Le fait divers fait diversion, disait Pierre Bourdieu’’ (citation trouvée là dans cet article qui ne dit pas autre chose)
Ps. Ce n’est pas huit mais dix personnes qui sont mortes dans cet accident.
Au sujet des pilotes, justement : je n’aime pas accuser sans savoir, mais au vu des images, il me semble que les deux hélicos volaient bien trop près l’un de l’autre. D’autant que, apparemment, il y avait des courants ascendants inopinés. Je suppose que les pilotes auront cédé à la pression des passager qui voulaient se filmer les uns les autres, et pour ne pas gâcher la fête.
C’est désolant.
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Florence Arthaud était une grande navigatrice, et vous ne lui arrivez même pas à la plante des pieds. Vous êtes minable, petit, et névrosé.
Payez-vous une psychanalyse, ou mieux, allez vous mesurer à la colère des éléments tout seul sur un 30 pieds sur une course au large, et on en reparlera.
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@Redj : La balade en question était son choix et tu en fais une punition !
tu entrevois donc que son option était de jongler avec sa vie (?)
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La mort suite à un malchanceux saut à l’élastique est de celles qui motivent le moins d’empathie, c’est plutôt la colère envers la connerie humaine qui domine.
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Je ne connaissais ni son nom, ni sa carrière médiatique mais le fait d’animer une émission-télé en hélico n’est définitivement pas à son avantage ! -
Sur le plan technique, il me semble qu’il y a une faute grave de pilotage pour au moins l’un des pilotes, c’est de se placer dessous et trop près d’un autre appareil, ( l’un d’eux a « pompé l’air » à l’autre) , exactement comme deux parachutistes se superposant de trop près, (le 2ème tombant dans la coupole de l’autre) je dis ça, je ne dit rien ! (juste une intuition !)
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@ Redj & tf1groupie :
Je n’enlève rien aux qualités de Florence Arthaud. Mais je ne vois pas de raison de la faire icône « parce que c’est une femme ». A moins que cette forme de spécisme soit devenu la clé de voûte du féminisme. La technologie moderne et l’encadrement sécuritaire des courses rend possibles des exploits réalisés par des personnes qui, sans assistance, ne l’auraient jamais fait. Il est probable que l’on verra un jour une personne handicapée faire l’Atlantique, grâce à une assistance et un bateau adéquat.
Aujourd’hui les conditions le permettent et c’est bien. Dans le passé la moindre force moyenne des femmes l’empêchaient souvent (les bateaux étant construits pour des performances masculines) et les risques encourus faisaient que l’on protégeait les femmes.
Si cela vous déplaît que les femmes soient davantage à protéger et soient en moyenne moins fortes physiquement que les hommes (moyenne de masse musculaire) et moins aptes aux efforts très durs, (je dis bien : en moyenne !), vous pouvez réinventer l’humanité. Mais si les femmes ne sont pas à protéger et à assister, je ne vois pas pourquoi on veut imposer une parité ou les épargner de la ligne de front dans les guerres.
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Aspect intéressant à mes yeux, qui mérite d’être relevé : la filiation de F. Arthaud. On la cite en modèle pour d’autres, mais quel a été son modèle à elle ? Elle ne s’est pas faite toute seule. Elle n’est pas une création spontanée sans histoire personnelle.
Son modèle semble avoir été son père - ou son frère. Il est fréquent que dans un hommage on mentionne les personnes très proches qui ont compté dans la vie de la défunte. C’est pédagogique, une pédagogie nécessaire si l’on engage la nation en tant que président.
Mais c’est ainsi dans la philosophie politique de l’époque actuelle : on enlève l’Histoire au profit de la seule histoire individuelle. Le féminisme, sous-jacent dans le propos de Hollande, excelle dans cet art. De même pour le genre découplé du sexe, alors que le sexe est la racine et l’Histoire du genre.
F. Arthaud a porté plus loin ce qu’elle a reçu et en cela elle est admirable.Autre lecture possible : la réduction du modèle féminin à la solitude idéale et à la compétition.
Une mère n’est-elle pas moins admirable, en portant la vie et en aidant ses petits à grandir ?-
@hommelibre
Ce que vous n’avez pas compris, c’est qu’Arthaud ne vivait que par et pour l’aventure. Elle n’avait pas de plan de carrière et il s’est trouvé qu’elle est née femme, mais elle aurait très bien pu naitre homme ça n’aurait pas changer grand chose pour elle.
Le jour de ses 18 ans elle quitte la maison en laissant comme mot « j’ai besoin du large » et elle fait une traversée de l’atlantique avec JC Parisis. Elle n’a jamais vraiment posé ses valises, sauf en Argentine
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On a du bol, ils sont pas juifs !!!!!!!!!!!!!
On le saurait déjà . . . . . Jvous raconte pas
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Banal accident du travail, maintenant voyons les aspects positifs, une émission débile destinée à rendre des cerveaux disponibles est morte née.
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mourrir pour TF1 c’est fort de café
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Bonjour, Hommelibre.
« Le fait que les hommes aient voyagé sur les mers n’était pas de l’exclusion ni du sexisme, mais au contraire une bienveillante protection. »
Pas seulement, la femme à bord a longtemps été réputée comme portant malheur, à l’image d’un chat noir. D’où l’expression imagée souvent reprise dans des chansons de marins, qu’« à bord, on n’embarque pas de poulie coupées ».
Entièrement d’accord avec votre « deuxième remarque ». Nul n’est obligé de regarder les âneries programmées sur le petit écran. Et libre à chacun de participer pour du fric à de telles émissions.
Enfin, sur l’hommage de Hollande à Arthaud, franchement, c’est chercher la petite bête : dans sa fonction, Flamby était obligé de dire quelque chose, et comme toujours dans ces cas-là, les politiques sombrent dans la banalité ou l’insignifiant ; en l’occurrence, Hollande n’a été ni pire ni meilleur que ses prédécesseurs.
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@Fergus
Cette question du malheur si une femme est à bord a une origine, voire plusieurs. Il ne s’agit pas d’exclure une femme parce qu’elle est femme en soi, mais de protéger le bateau et l’équipage des risques à bord :
Les marins vivaient pendant de longs mois dans une intense frustration physique et sentimentale. Une femme circulant au milieu de l’équipage ne pouvait qu’alimenter passions, jalousies, querelles, mais aussi les tentatives de viol. Sachant les marins très supersticieux, il a fallu simplement laisser se répandre une réputation de porte-malheur concernant la femme pour éviter ces désagréments.
http://www.pirates-corsaires.com/superstitions.htm
Les avocats étaient également interdits à bord.
Sur Flamby : il vaudrait mieux cesser ces simagrées, tous politiciens confondus. Laisser les larmes à la société civile.
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@ Hommelibre.
D’accord avec vous sur l’origine de la superstition des femmes à bord.
En revanche, pour ce qui est des interventions des politiciens, difficile de vous suivre : certes, je suis d’accord sur le fond, mais si les gouvernants ne s’exprimaient pas, il se feraient descendre en flammes dans l’opinion ; c’est donc celle-ci (autrement dit nous tous) qui est responsable de ces prises de parole.
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@hommelibre
Il ne s’agit pas d’exclure une femme parce qu’elle est femme en soi, mais de protéger le bateau et l’équipage des risques à bord.Pour votre gouverne, les bateaux usines (ceux qui font des conserves) ont un équipage composé de 80% de femme. De 75 à 78 j’ai fait 1 campagne de pèche à la morue pour un armement norvégien où le bosco était une femme. Elle a obtenu un commandement pour la pêche aux crabes des glaces en Alaska et je l’ai suivi sur son navire. Car j’avais confiance en elle au point de lui confier ma vie. Et pêcher le crabe au nord de l’Alaska entre octobre et janvier ça n’est pas de tout repos
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@Trelawney
J’entends bien vos remarques, y compris sur FA, et je les prends. Cela ne change pas fondamentalement mon propos. Sur le fait que des bateaux usines soient majoritairement composés de femmes ou dirigés par une femme, c’est aussi un indice que quelque chose a changé dans le risque pris. Depuis quand est-ce le cas ? Etait-ce le cas au XIXe siècle ? Quand le risque a-t-il été assez réduit pour que ce soit possible sans perte de femmes ?
La question de la confiance est pour moi secondaire car elle est acquise. Une femme pilote d’avion ou capitaine de bateau, je fais confiance sans problème. Je ne me pose même pas la question.
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@hommelibre
Personne ne dira le contraire, pêcheur en mer est le métier le plus dangereux du monde. Comme pour tout travail, le sexisme existe aussi. Si cette femme avait choisit un commandement en Alaska pour pêcher des crabes d’un mètre d’envergure, c’est qu’il y avait très peu de volontaires pour y aller. Sinon elle aurait été bosco toute sa vie.Arthaud était dans le même métal tout comme la petite Ellen Mac Arthur (2ème du Vendée globe) ou Autissier. On fait tout un fromage pour des femmes navigatrices ou pilotes de courses, alors qu’il existe des femmes qui descendent des pistes de ski à tout berzingue sans que ça dérange
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@hommelibre
Je suppose qu’en Arabie Saoudite, le fait d’interdire la voiture à la femme, c’est aussi pour protéger la voiture et le moteur.
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Elle aussi j’aime bien : Laura Dekker, 14 ans, deux ans seule en mer à faire le tour du monde :
http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2012/01/23/chapeau-laura.html
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