Bibracte, Gergovie ; il a dit la vérité, il faut l’exécuter
Dans les cahiers du capitaine du temps où j'étais en activité, j'essaie de m'imaginer la réponse que mes camarades et moi-même aurions donnée au cas concret suivant : dans les environs de Clermont-Ferrand et dans les conditions de combat de l'époque, quel point fort du terrain choisiriez-vous pour installer la capitale primitive des Arvernes ? Remontant le temps, j'ai redéployé sur la table ma carte au 1/25 millième. La position du Crest s'impose comme le nez au milieu de la figure. Il faut vraiment être ignare dans l'art de la guerre pour situer Gergovie à Merdogne, aux Côtes de Clermont ou à Corent. Il en est de même pour le site de Bibracte à Mont-Saint-Vincent.
Mais là où je me suis lourdement trompé, c'est de croire que ce raisonnement de simple bon sens était si évident qu'il pouvait être compris de n'importe quel intellectuel ou se prétendant tel. J'oubliais que, bien loin du siècle des lumières, la dictature des médias avait transformé, sauf exception, le bon peuple de France en moutons de Panurge, en crétins, ou en illuminés. Et le plus paradoxal est que ce sont ces mêmes illuminés qui m'affuble de ce qualificatif. En vérité, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France.
Si je remonte au temps de ma scolarité, ô combien je regrette mes anciens professeurs de latin ! Ô combien j'aurais aimé qu'ils soient là pour me soutenir dans la traduction que j'ai donnée du texte de César, et cela dans la droite ligne de leur enseignement où ils m'ont appris comment fonctionnait le "cerveau latin". Quelle misère de voir aujourd'hui d'éminents professeurs et éminentes professeures bafouiller dans leurs essais de traduction ou de retraduction. En vérité, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France.
Partant de l'idée que des archéologues seraient peut-être plus aptes à comprendre le monde antique que les modernes, fussent-ils philosophes, je me suis adressé à la DRAC d'Auvergne et à celle de Bourgogne. J'ignorais que dans le cerveau des archéologues d'aujourd'hui, les sites que j'indiquais ne pouvaient pas être gaulois puisqu'ils étaient médiévaux, raisonnement complètement idiot mais certifié. En vérité, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France.
14/4/99. Alors que je demandais un débat public et équilibré, FR3 Bourgogne ne m'a accordé que quelques minutes en me coupant mes principaux arguments pour finalement donner la conclusion à l'archéologue Vincent Guichard, Directeur du musée du mont Beuvray tout en concluant à son tour en prenant parti contre moi. Le CSA me refusera un droit de réponse. Ma thèse fait légèrement sourire au mont Beuvray, simple agitation, juge-t-on ici, d'un amateur peu averti.
18/4/99 : La décision de me condamner vient d'en haut, lorsque le professeur au Collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales, Christian Goudineau, a envoyé sur les roses un grand journaliste du Progrès de Lyon qui lui demandait des explications : « Il les écarte (mes arguments) avec le bouclier de la science et l’armure de l’institution, sans se donner la peine de les réfuter. » (Jean-Philippe Mestre, Le Progrès de Lyon). Ce refus de débat sera suivi, par l'intéressé, d'une violente attaque au-dessous de la ceinture dans la revue Archéologia, puis dans ses ouvrages, contre les historiens amateurs.
Attaque à laquelle l'autorité publique ajoutera le mépris l'égard du citoyen que je suis, lequel n'a eu que le tort de vouloir informer et mettre en garde.
Ce n'est tout de même pas ma faute si l'administrateur à la Sous-direction de l'Archéologie, Christian Grenier de Monner, chargé de suivre mon dossier, n'a rien compris ou rien voulu comprendre. Ce n'est pas ma faute s'il a lamentablement échoué pour promouvoir son projet de statut des archéologues.
Je n'ai rien à voir dans cet échec. En réalité, je suis un des plus chauds partisans d'une archéologie française, mais d'une achéologie de vérité et plus nationale. Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
Honte et déshonneur, on va même jusqu'au soupçon politique. Mon discours caché serait nationaliste ! Je serais nationaliste alors qu'aujourd'hui, le terme de nation est pourtant banalisé par tous les partis, il est vrai depuis peu. Je serais même tendance "croix de feu", j'en tombe des nues (Waldgänger a dit…)
Quant à la prose de mes contradicteurs les plus violents, il suffit de lire celle de l'inscrit Samosatensis "qui vient me massacrer régulièrement et qui n'est pas n'importe qui. Vu ses commentaires, il ne peut s'agir que d'une pointure de l'Université. Or en plus il s'agit d'un contributeur Wikipedia dont on connait le pseudo" (Waldgänger a dit…)
En 2002, on me fait passer pour un farfelu. Du désir à la réalité, il y a un fossé. Ou plutôt... des fossés, relevés par les archéologues. Aux savantes interprétations (qui sont les miennes), ces derniers opposent mille faits objectifs : plans, armes... (extrait du catalogue de l’exposition de Bibracte "sur les traces de César" sous l'autorité de Vincent Guichard, directeur du Centre archéologique européen du mont Beuvray).
En 2012, auteur d'un ouvrage sur Corent, auteur d'Agoravox, l'archéologue Matthieu Poux ironise "Le site de Gergovie a été "délocalisé" à plusieurs reprises... éminence du Crest (identifiée par certains auteurs à l'Atlantide de Platon !)...
Parce que j'ai écrit que l'Atlantide était la Gaule de Gergovie, me voilà de nouveau qualifié, à mots couverts, d'illuminé. L'avis de Luc Brisson, spécialiste de Platon, est beaucoup plus nuancé ; je conseille à M. Poux de s'adresser à lui.
Il est tout de même triste de constater que des professeurs en archéologie et autres sommités n'ont pas encore compris que tout au long de mes écrits, je ne fais que suivre ce que préconise le professeur Paul Courbin dans le livre qu'il a écrit en 1982 sur "Qu'est-ce que l'archéologie ?" Je cite : « ... étant bien entendu qu'une véritable nouveauté doit être accueillie d'un œil à priori bienveillant, même si les choses ne sont pas encore tout à fait au point, parce que le progrès et l'avenir de la recherche reposent en définitive sur des tentatives de ce genre ; ce n'est pas l'ancienneté ou la nouveauté d'un point de vue qui fait sa valeur : c'est son contenu. »
Si des professeurs d'archéologie et autres sommités ne comprennent toujours pas que ma localisation de Gergovie au Crest me conduit, par exemple et tout naturellement, à décrypter ce que le peintre dit de Nessos a voulu dire dans son vase attique, c'est qu'ils n'ont jamais lu ce livre. S'ils ne comprennent toujours pas que, dans le sens inverse, mon interprétation de la dite poterie valide ma proposition de placer Gergovie sur l'éminence du Crest, c'est qu'ils sont dans le brouillard le plus complet et qu'il n'y a plus rien à espérer.
cratère de la tombe du prince celte de Hochdorf, musée historique de Berne, copyright SWI swissinfo.ch
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