• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Posséder un animal de compagnie, serait-ce une forme de maltraitance envers (...)

Posséder un animal de compagnie, serait-ce une forme de maltraitance envers celui-ci ?

Il aura fallu attendre 800.000 signatures récoltées au travers d’une pétition lancée par "30 millions d’amis" pour que cela change. Désormais, dans le Code-Civil, l’animal domestique est considéré comme étant un être doué de sensibilité et non un bien meuble. Ce changement de statut devrait permettre de punir plus sévèrement la cruauté et la maltraitance envers les animaux. Nos animaux de compagnie sont-ils satisfaits de cette évolution morale de notre société ?

PNG - 237.9 ko
Kiki et sa maîtresse

 

Posséder un animal de compagnie, oui, mais à quel prix ?

À moins de recueillir un animal errant et de lui offrir l’amour et l’attention nécessaire durant le partage de toute une vie, le commerce et la production d’animaux domestiques ne se sont jamais aussi bien portés. Qu’il s’agisse d’importation ou d’exportation, les nombreuses mères porteuses mettent au monde leurs petits à une cadence infernale. Dans la vie, il n’y a pas de sot métier, disait un homme célèbre, à peine ces mères porteuses se remettent-elles de leur couche qu’une nouvelle saillie les attend afin de rentabiliser l’activité d’éleveur d’animaux domestiques. Chiens, chats, oiseaux, poissons et autres NAC (les Nouveaux Animaux de Compagnie) incluant les reptiles, insectes et autres curiosités du monde animal ont une valeur marchande et se négocient à prix d’or sur le marché international. La dignité de l’animal est-elle vraiment respectée dans cette industrialisation de nos « amis » de compagnie ?

 

Quelles sont nos responsabilités envers l’animal ?

Lorsque nous possédons un animal domestique, nous devenons automatiquement responsables de lui. Nous sommes responsables du comportement de l’animal envers les autres, des accidents ou dégradations qu’il pourrait provoquer. Pour le Code-Civil, l’animal n’est qu’un animal doué de sensibilité, il n’y a aucune responsabilité civile pour l’animal et aucun devoir moral envers autrui. L’animal ne peut être puni par la loi, par conséquent, la justice se tournera vers le propriétaire de l’animal, ou du moins, la personne qui revendiquera être le fidèle « ami » de cet animal. Comme dit le vieil adage, c’est toujours dans ces moments-là que l’on voit où sont nos véritables amis. Certains animaux possèdent des documents d’identités, du moins, les animaux qui auront été identifiés par une puce implantée, cette puce contient un numéro d’identification permettant de connaître le nom de l’animal et le nom du propriétaire. Même si l’animal est choyé et aimé, lorsque celui-ci fait partie de notre vie, nous nous devons de rester le maître de cet animal afin de garantir la sécurité d’autrui et être responsable de l’environnement. Par exemple, si les déjections d’un animal domestique sur la voie publique ne sont pas ramassées par le propriétaire de l’animal, celui-ci peut recevoir une amende pouvant aller de 11 à 250 €.

 

Une liberté conditionnée pour nos amis les bêtes ?

L’animal de compagnie, même si nous éprouvons pour lui de véritables sentiments d’amour, celui-ci restera notre prisonnier durant toute sa vie. Le chien sera tenu en laisse, l’oiseau enfermé dans une cage, les poissons rouges seront cloîtrés dans leur bocal. Quant aux chinchilla, hamster, cochon d’Inde, serpent, lézard, araignées et autres NAC, ces animaux seront consignés dans leurs cages respectives et vivariums, avec au programme de la journée, des sorties occasionnelles sous étroite surveillance. Il semblerait que le chat domestique s’en tire à bon compte, à moins que le pauvre animal soit condamné à perpétuité à l’intérieur d’un appartement situé au quinzième étage et qu’il devienne, à force de vivre enfermé, agoraphobe. Le chat, lorsqu’il vit dans un quartier pavillonnaire, peut aller et venir à sa guise et jouir d’une liberté presque totale. Dans les contrées reculées de toute civilisation, il existe encore des relations respectueuses entre l’animal et l’humain. Il s’agit d’une relation particulière et complémentaire où chacun partage un moment de vie, sans obligation ou une quelconque responsabilité vis-à-vis de l’un ou de l’autre. C’est peut-être dans ce cadre de vie que l’animal doué de sensibilité prend tout son sens.

 

Les NAC's (nouveaux animaux de compagnie)

À droite au fond du garage, juste à côté du lave-linge, il y a un espace suffisant pour aménager la litière de votre éléphant de compagnie. Bien sûr, adopter un tel animal demande de l’autorité et beaucoup de patience durant son éducation. Il sera strictement défendu à ce pachyderme de monter dans le canapé. Ce n’est pas simple d’éduquer un tel animal afin de l’empêcher de barrir dans le jardin après 22 h. Lui apprendre la propreté est important pour une bonne hygiène de vie communautaire, en effet, il faut éviter qu’il lève la patte sur les roues des voitures stationnées dans la rue. Dernièrement, une dame a failli mourir noyée à cause d’un éléphant mal éduqué. Ah oui, à ce propos, n’oubliez pas la brouette lors de votre ballade quotidienne, rappelez-vous que les déjections non ramassées d’un animal de compagnie sur la voie publique peuvent entraîner une amende qui varie entre 11 et 250 €.

Fort heureusement, tout cela est réglementé, il est interdit de détenir des animaux appartenant à une espèce protégée, enfin, sauf pour ceux et celles possédant une autorisation spéciale. Par contre, rien n’interdit à un individu de se balader dans la rue avec un crocodile en laisse, tant que celui-ci est muselé, à défaut de trouver un texte de loi adapté à la détention d’un mangeur d’Hommes. Et pourquoi ne pas porter une tarentule sur l’épaule lors d’une balade en ville ? Ne faisons pas tant de manières, ce n’est pas une petite bête qui va en manger une grosse ! N’est-ce pas ? Ces animaux ne vivent pas dans leur milieu naturel, d’ailleurs, la plupart de ceux-ci naissent en captivité sans même connaître ce qu’est la nature dans toute sa splendeur. Les humains seraient-ils insensibles à ce point, au travers de cette forme de narcissisme ?

 

Il ne lui maque que la parole !

Le vocabulaire de votre animal de compagnie vous semble rudimentaire ? Il est temps pour vous de changer vos idées reçues en la matière. Il est vrai que donner des leçons de moralité à votre animal domestique s’avère être inutile. Le pauvre animal ne comprend que des phrases courtes et il répondra aux instructions rudimentaires que vous lui avez enseigné. (Assis, debout, couché, fais le beau, viens ici, fiche le camp !) Méfiez-vous, avant de dire que votre animal est stupide, il ne lui manque que la parole et il pourrait vous répondre, qu’il vous doit tout...

Les animaux de compagnie communiquent avec nous vocalement par les cris, les gémissements et tant d’autres façons de s’exprimer, toutefois, les bêtes intellectualisées que nous sommes, nous avons oublié l’un de ces modes de communications primitives. Il s’agit d’un langage corporel alliant les odeurs et les expressions du visage... l’animal parvient à décrypter nos expressions corporelles, il nous comprend et il connaît nos intentions avant même que nous lui adressions la parole. De leur côté, ils s’expriment de la même façon, mais notre vocabulaire animalier est relativement maigre, à vrai dire, nous prêtons peu d’attention à ce langage primaire et à la psychologie animalière. Il ne lui manque que la parole ? Parfois, nous ferions mieux de nous taire et apprendre à connaître notre animal de compagnie afin de savoir s’il est vraiment heureux de vivre en notre compagnie.

 

Manger de tout et n’importe quoi,

Manger un être vivant se fait naturellement chez l’être humain, puisque les cailloux sont indigestes et n’apporte rien à l’organisme. Nous mangeons de la volaille, du bœuf, du poisson et du gibier. Mine de rien, les végétaux sont eux aussi des êtres vivants et nous les mangeons volontiers sans ressentir la moindre culpabilité. Dans cette partie du globe, pour notre consommation alimentaire, nous (sur)produisons des animaux dans des conditions de vie horribles. Prenons une minute de silence et ayons une pensée profonde pour ce monstrueux gaspillage des produits invendus et la tranche d’une Marguerite périmée au fond du frigo... Il faut tout de même reconnaître ce qui est, bien que doués de sensibilité, ces animaux ne sont que de la viande sur pattes, nous respectons l’animal pour des raisons de santé et d’hygiène publique. Dans cette partie du globe, il serait impensable de consommer un animal de compagnie, du moins, ceux que nous considérons comme tels, tout cela n’est qu’une question d’éthique. Par exemple, dans certaines contrées lointaines, les chiens et les chats se mangent sans complexe. D’autres pays respectent les vaches sacrées, quand d’autres encore refusent de consommer du porc. Nos cultures, nos éducations et notre savoir-vivre nous guident sur nos considérations vis-à-vis des conditions de vie d’un animal. Durant les grandes guerres mondiales, la faim a justifié et a rendu légitime la consommation de rats, chiens et chats laissant entre parenthèses notre conscience et nos valeurs humaines. Des récits de guerre racontent même des cas de cannibalismes dans nos régions civilisées. Il y a quelques mois de cela, deux Chiwawa, doués de sensibilité et affamés, ont mangé le cadavre de leur maître décédé dans l’indifférence du voisinage. Ces voisins bienveillants, doués eux aussi d’une extrême sensibilité, mais fortement excédés par l’odeur nauséabonde dans le couloir et les aboiements intempestifs, ont portés plainte auprès de la police pour que cela cesse.

 

Posséder un animal avec beaucoup d’amour.

Certains animaux de compagnies sont considérés comme les enfants d’une famille, toutefois, ceux-ci restent des animaux imprévisibles et potentiellement dangereux. Les enfants sont en ligne de mire, car leurs gestes et leurs cris peuvent agacer l’animal. Après un tel accident envers un enfant, l’animal de compagnie ne se fera pas représenter par un avocat devant la justice et il ne pourra pas faire valoir les circonstances atténuantes pour sauver sa peau. Les responsables seront les propriétaires, qui fort heureusement, seront assurés et pourront indemniser la victime. Quant à l’animal, celui-ci risque la peine de mort par injection létale.

 

Il n’est pas rare de croiser des abrutis essayant de rendre leur molosse de compagnie encore plus abruti qu’eux-mêmes au travers de jeux dangereux.

 

Et que deviendront les chiens de flics dans tout ça ? À force d’inhaler les vapeurs et résidus de drogue, seront-ils en bonne santé à l’heure de la retraite ? pourront-ils prétendre à recevoir des indemnités maladie ?

 

Il n’y a aucune sécurité sociale pour nos animaux de compagnie, les personnes traversant une grande précarité sociale devront assumer financièrement la maladie de leur animal de compagnie. Que faire, lorsqu’ils doivent choisir entre manger et se soigner ?

 

Les concours de beauté pour animaux, ne serait-ce pas une forme de maltraitance envers cet animal ?

 

Heureusement, de nos jours, les consoles de jeux nous proposent de posséder un animal virtuel... l’animal n’est plus un bien meuble pour le Code-Civil... Toutefois, nous devrions nous demander : l'animal de compagnie ne serait-il pas considéré comme un objet d’apparat pour l’humain ?

 

C’est qu’il faut avoir beaucoup d’amour et de respect pour partager la vie de notre fidèle compagnon, ce n’est pas simple de répondre à ses désirs et d’être disponible pour lui. Nous devrions parler de détention d’animal dans nos villes et village, à l’intérieur de nos pavillons et HLM. Ces animaux que nous aimons tant sont au bout d’une laisse, dans une cage, parfois derrière un grillage ou derrière une épaisse vitre. En liberté conditionnelle, nos animaux nous attendent devant des gamelles et des portes, ils nous supplient pour sortir, manger et boire. L’animal doit s’adapter à son environnement de vie et accepter de vivre en détention à perpétuité ?

 

La véritable question est : aimons-nous posséder un animal de compagnie ou aimons-nous l’animal pour ce qu’il est vraiment ? 


Moyenne des avis sur cet article :  2.82/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion P-Troll 11 avril 2015 15:42

    Un test pour savoir qui vous aime le plus :


    Mettez votre femme avec votre chien dans le coffre de votre voiture et attendez seulement deux minutes avant d’ouvrir.
    Quand vous ouvrirez, vous verrez bien lequel des deux vous fait la fête !

    (c’est une blague !)

    • Piere CHALORY Piere Chalory 11 avril 2015 17:30

      Vive les Bêtes !



      J’aime les animaux à pattes, et depuis quelque temps, je me demande si, plutôt que les hommes, les bêtes n’auraient pas domestiqué l’homme ; ce crétin.

      Car : plutôt que de s’emmerder à chasser pour manger, n’est-il pas plus simple d’envoyer le ’maître à la cuisine, pour nous, les ’animaux, 1 ?

      • Piere CHALORY Piere Chalory 11 avril 2015 17:35

        Vivent les Bêtes


      • Séraphin Lampion P-Troll 11 avril 2015 17:40

        @Piere Chalory
        Les deux sont possibles. 

        À l’origine, nous avons un subjonctif en fonction d’impératif ; 
        l’impératif n’étant possible qu’avec trois pronoms, tu, vous, nous, on lui substitue ce subjonctif pour les autres. 
        Logiquement, avec la forme conjuguée, vive(nt) ne doit s’employer que pour des êtres vivants : Vive le roi ! Vivent les souverains ! Vivent les bêtes ! 
        Toutefois, cette formule lancée en acclamation peut être considérée aussi comme une interjection et, comme nous le savons, les interjections sont des mots invariables. 
        Il est aujourd’hui admis qu’on l’emploie au sujet d’une chose, d’une idée, d’une abstraction : Vive les vacances  ! 
        Dans ce cas il est préférable de ne pas accorder afin de garder une certaine logique, bien que l’accord ne soit pas considéré comme fautif. 
        A l’école, nous étions obligés d’accorder.

      • Piere CHALORY Piere Chalory 11 avril 2015 17:44

        @P-Troll


        Merci de la précision, c’est vrai que ’vive sonne mieux que ’vivent, et puis, ces sortes de subtilités sont elles raisonnables en temps de crise ?

      • Dom66 Dom66 11 avril 2015 18:31

        Et la Corrida ??

        L’article 521-1 du Code pénal, section Crimes et Délits, dispose en son alinéa premier que « le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».

        Mais, depuis cinquante ans, il est dans la législation française une loi injuste, en contradiction avec le principe même de la République « Une et indivisible ». Il s’agit de la loi Ramarony-Sourbet du 24 avril 1951 qui pose une exception à ce principe.

        L’alinéa 7 (anciennement alinéa 3) de ce même article 521-1 du Code pénal dispose dès lors que « les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être établie ».

        C’est-à-dire une corrida organisée à Paris le clown qui gigote devant un animal affaibli risque

        30 000 euros d’amende


        • JC_Lavau JC_Lavau 11 avril 2015 21:41

          Il faut quand même rappeler qu’un mâle de compagnie, et un mâle de somme a fortiori, n’est qu’un bien mobilier. Aline d’Arbrant a posé la question en termes fort judicieux : est-il « animal, végétal ou minéral ? »

          Sur le forum des .HyènesdeGuerre, la pseudo Callixto annonçait :
          « - Mon mec, je vais en changer. Ce n’est pas qu’on ne s’entend plus, ni qu’on est plus complices, mais je ne le désire plus, alors je vais en changer.
          - Oh ! Tu as raison, belle Callixto ! Libérons-nous des schémas asservissants !
           ».


          • alinea alinea 11 avril 2015 23:41

            Ah ! le ton insupportable moralisateur de cet article ! Mais qui croyez vous toucher ainsi !
            Bien sûr que les gens qui « aiment » leurs animaux sont pour la plupart des tortionnaires, à leur corps défendant ; c’est vrai que c’est insupportable ces geôles psychiques ou physiques, ces obésités, ces castrations, cette irresponsabilité, cette ignorance ! Chaque jour elle est insupportable !
            Mais aucun mot, aucune loi ne pourra changer cela ; l’animal révèle l’homme et c’est l’homme qu’il faut changer, en l’aimant et en l’éduquant autrement !
            Des livres, j’en écrirais des livres, rien qu’avec ma petite expérience !
            Mes chiens n’ont jamais connu la laisse, ils comprennent des phrases complexes dites toujours sur un ton très doux, mais cela dérange alentour et il n’est pas rare qu’ils soient accusés de crimes incommis, puisque toujours je vis et suis avec eux !
            L’animal est l’exutoire de l’humain qu’il compense un manque ou qu’il veuille briller !
            En tout cas j’aimerais que la poule, le cochon, le mouton, la vache et son veau, le lapin soient traités comme des animaux de compagnie, par la loi ! On y verrait déjà plus clair !
            On en est loin !


            • paco 12 avril 2015 08:13

               Article de bon sens.


               @P-Troll, votre premier post-blagounette m’a fait beaucoup méditer aprés l’éclat de rire... smiley

               Le Chat à qui j’appartiens est un pèpère-peinard libre d’aller et venir, un seigneur dans le quartier. Un cruel piège de paysan qui ne lui était pas destiné lui a tranché une bonne moitié de queue, ne lui laissant que 10 cm dont il sait trés bien frétiller. Comme je dis en riant, maintenant on a la meme, on est égaux. Enfin, lui plus que moi. Le chef, c’est lui...

              • cevennevive cevennevive 12 avril 2015 08:29

                @paco, bonjour,


                « Le Chat à qui j’appartiens  »

                La belle formule, tout à fait vraie !

                Le chien appartient à son maître, le chat est le maître.

                Si vous avez le malheur de le contrarier, il boude et regarde ailleurs lorsque vous lui parlez.

                Vous connaissez tous cette devise (chinoise, je crois) :

                Le chien dit « mon maître doit être un seigneur pour me si bien traiter »
                Le chat dit « je dois être un seigneur pour que l’on me traite si bien ».



              • Séraphin Lampion P-Troll 12 avril 2015 13:00

                @paco


                « @P-Troll, votre premier post-blagounette m’a fait beaucoup méditer aprés l’éclat de rire... »


                Surtout, n’essayez pas : c’est très dangereux !

              • cevennevive cevennevive 12 avril 2015 08:36

                Je voudrais rebondir sur la remarque d’alinea (que je salue).


                Nous parlons des chats, des chiens. Mais il y bien d’autres animaux de compagnie.

                Pour ma part, j’ai pour animaux de compagnie un couple de tourterelles, un couple de faucons crécerelle, un couple de chouettes. Ces messieurs dames logent chaque année qui dans le palmier, qui dans l’ancien pigeonnier, qui dans le grenier.

                Et tous les moineaux, rouge-queue, pinsons, mésanges, qui logent dans les trous de mes murs.

                Je mets des graines, du pain, de l’eau...

                Bref, s’ils vivent chez moi, c’est qu’ils y sont heureux.

                En revanche, ma voiture est tapissée de leurs déjections.

                Ce sont donc bien mes animaux de compagnie.


                • foufouille foufouille 12 avril 2015 09:57

                  "Il semblerait que le chat domestique s’en tire à bon compte, à moins que le pauvre animal soit condamné à perpétuité à l’intérieur d’un appartement situé au quinzième étage et qu’il devienne, à force de vivre enfermé, agoraphobe."
                  ben voyons !
                  on sent la remarque typique du fils de bourgeois.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 12 avril 2015 12:14

                    Roubaix : « J’ai tué mon chien mais je croyais que c’était mon mari »

                    http://www.leparisien.fr/nord-pas-de-calais/roubaix-j-ai-tue-mon-chien-mais-je-croyais-que-c-etait-mon-mari-25-02-2015-4558441.php

                    Elle l’adorait, l’appelait « mon bébé », mais l’a lardé de coups de couteau. Le 29 janvier au soir, Cathy H. a tué l’un de ses deux chiens. En garde à vue, relate « La Voix du Nord », elle s’est défendue de façon pour le moins surprenante auprès des policiers : « J’ai tué mon chien mais je croyais que c’était mon mari.

                     » Ce soir-là, son époux a eu le bras tailladé.

                    Cette habitante de Roubaix (Nord), comparaissait lundi pour acte de cruauté envers un animal. Son avocate a évoqué de possibles hallucinations, expliquant que sa cliente lui avait notamment confié : « J’étais sûre que c’était l’autre chien qui était mort, le grand… »

                    « Cela fait trois fois que vous vous en prenez à votre mari », a grondé la procureur, qui a demandé le placement de cette femme de 46 ans en détention provisoire. « Il convient de ne pas attendre qu’elle tue son mari », a abondé la défense. Celui-ci portait encore des traces de coups au visage il y a quelques jours.

                    Cathy H. sera suivie par le tribunal. L’affaire a été renvoyée. Elle sera jugée le 23 mars.

                    http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-elle-tue-son-chien-et-dit-je-croyais-que-ia24b58797n2681625

                    Suite ?

                    http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-18-mois-de-prison-pour-avoir-tue-son-chien-en-ia24b0n2731186

                    L’affaire avait fait grand bruit le mois dernier lors d’une première audience. Catherine Hageman était jugée pour avoir tué son chien en pensant que c’était son mari. Elle écope de 18 mois de prison.

                    Elle affiche le même air las que lors de la première audience le mois dernier. Catherine Hageman est jugée pour avoir tailladé l’épaule de son mari et tué son chien à coup de couteau. Deux élans de rage dans un état second fait d’un mélange de médicaments et d’alcool. Un nouvel épisode de violence et de misère dans la vie moche de cette Roubaisienne de 46ans, mal aimée dès l’enfance.

                    «  Je ne m’attendais pas à vous revoir  », lui dit d’emblée le président Mickael Simoens. Le 6janvier 2014, Catherine Hageman a déjà été condamnée en correctionnelle pour avoir donné des coups de couteau à son mari. Cette fois, c’est surtout le chien qui a pris. Un voisin l’a vu faire, dans la cour de l’immeuble, le 29janvier dernier. Il a prévenu la police. Les fonctionnaires ont trouvé l’animal mort et la femme allongée sur son lit. Elle leur dira qu’elle était en colère, son mari étant parti chercher de la bière. Il a ramené trente-quatre cannettes, elle en a bu quelques-unes, et lui le reste. Elle voulait mourir. Elle a avalé ses médicaments et ceux de son mari, soigné comme elle pour de la dépression… Elle explique tout ça par bribes, d’un air bougon au tribunal.

                    Elle insiste : « Je ne voulais pas tuer le chien »

                    Collée contre la rambarde de béton qui sépare les prévenus de la salle, elle est une boule de haine contre ce nouveau mari alcoolique qui la harcèle pour avoir un enfant. Tous deux sont déjà parents, chacun de leur côté. Elle a neuf enfants, tous placés. Chaque réponse aux questions fuse sans filtre  : «  Divorcer ? Je l’ai déjà fait deux fois, alors je ne veux pas.  » Alors, elle lui donne des coups de couteau : «  C’est le seul moyen de défense que j’ai  ». Parfois, la raison s’égare. Aux policiers, elle dira : «  Je ne voulais pas tuer le chien, je croyais que c’était Monsieur en face  ». Face au président du tribunal, elle se braque : «  J’ai jamais dit ça.  » «  Vous avez eu une hallucination  ?  », demande Michael Simoens. Elle répond «  oui  ». Sur la mort du chien  ? «  Pour éviter de taper sur lui, comme une débile j’ai tapé sur elle  ». Mais elle ajoutera : «  C’est pas bien.  » Parce qu’elle aime les animaux, que cette chienne morte était «  son bébé  » et que chez elle, il y a un canapé «  juste pour les chiens  ». Puis tout de suite après  : «  Quel chien est mort ? Ils ne m’ont pas montré de photos  ». Visiblement, le lourd traitement médicamenteux pèse sur le dialogue.

                    « La violence, c’est aussi de ma faute », déclare le mari

                    Son avocate avait souhaité une nouvelle expertise psychiatrique pendant la détention provisoire. L’expert n’a pas eu le temps de passer. L’avocate le déplore. Pour Me Caroline Savey qui suit Cathy Hageman de longue date, «  cette nouvelle vie conjugale a balayé tout ce qui avait été mis en place pour que ma cliente reprenne pied. Ses problèmes à lui se sont ajoutés aux siens. L’unique solution c’est qu’ils se séparent  ». Le mari n’en a pas l’intention. Jetant des regards craintifs vers sa femme, il répète : «  La violence c’est aussi de ma faute  ».

                    La procureure Marie-Eve Brunet va requérir dix-huit mois de prison contre Cathy Hageman : «  Ce genre de dispute de couple finit parfois aux assises, on va éviter que ça arrive.  » Le tribunal suivra ces réquisitions. À cette peine s’ajoutent huit mois de sursis révoqués. Cathy Hageman part en prison pour vingt-six mois.


                    • La Dame du Lac La Dame du Lac 12 avril 2015 21:42

                      Le processus de domestication du chien existe depuis 35.000 ans . Cette longue histoire d’amour entre l’humain et la créature canine vient du fait que le cerveau du chien est sensible à notre voix, il a la capacité d’interpréter toutes nos émotions, de nous écouter et de nous obéir. Durant l’histoire de France, le chien fut toujours adoré dans les cours Royales et les représentation picturales , ô combien majestueuses, des chiens Florentains de Philippe IV le Bel sont un témoignage éclatant de cette adoration.
                      .
                      Dans de nombreux pays occidentaux, particulièrement dans les pays Anglo Saxons , qui n’ont jamais considéré le chien comme un meuble, contrairement à la France), un chien est un membre de la famille à part entière. Et je n’oublierai pas de parler des clochards pour qui le chien représente tout, la dernière trace d’humanité dans ce bas monde, le rempart ultime pour ne pas sombrer définitivement. 
                      .

                      Je voudrais profiter de cet article pour parler d’un truc qui me déchire le coeur. L’Etat Français autorise l’abattage des loups, c’est tout simplement ignoble et c’est un des rares pays Européens qui fait cela . Les loups sont traités autrement dans les autres pays Europééns, ils trouvent des solutions plus humaines que celles du meurtre. 

                      Vive nos amis les chiens ! Et vive les Loups
                      .


                      • La Dame du Lac La Dame du Lac 13 avril 2015 00:54

                        Bonsoir oncle Archibald,
                        .

                        Les animaux ont une pureté que l’homme a définitivement perdue. Il y a dans l’attitude et la physionomie des animaux un naturel délicieux que j’ai en vain recherché chez les humains : l’innocence.


                      • La Dame du Lac La Dame du Lac 13 avril 2015 01:28

                        @oncle archibald
                        .

                        Votre témoignage sur votre Boxer montre que vous connaissez très bien le chien, son âme et son essence. Depuis des millénaires l’homme et le chien sont d’excellent amis. Nous avons domestiqué le loup pour le faire chien et c’est encore lui qui sauve les hommes des décombres après des tremblements de terre. Tout un symbole !
                        .

                        Il ya un autre animal qui est également très sensible aux émotions humaines, c’est la biquette. Elles font preuve d’une affection absolument touchante. Mes biquettes reconnaissent ma voix et elles aiment m’entendre chanter « Rigoletto » ou encore la « Walkyrie » . Oui, mes biquettes sont fachos, demandez à Isga, il vous expliquera à quel point je suis fasciste. Je crois qu’il n’a pas compris grand chose à l’essence socialiste du Fascisme .
                        .
                         Les biquettes recherchent la companie de l’humain , et tout comme le chien , elles remuent la queue quand elles sont contentes. Trop mignon


                      • Boris Boris 18 avril 2015 13:36

                        Comme toujours rien n’est tout noir ou tout blanc et c’est particulièrement vrai pour le chien.

                        L’histoire nous apprend que l’origine de la collaboration homme chien (c’était un loup à cette époque) était une relation consentie par les deux parties. Chacun tirait avantage de cette entente puisque d’un coté le loup bénéficiait des restes du repas des humains et d’un autre coté l’homme avait un compagnon capable de le protéger et il pouvait même l’aider à chasser. Au fur et à mesure de l’évolution le loup est devenu un chien d’aspect variable façonné par l’homme en réponse à des besoins spécifiques.

                        Maintenant si posséder un chien domestiqué est une forme de maltraitance, il ne faut tout de même pas généraliser.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité