« Jean-Louis Borloo a bien raison d’insister sur la
nécessité d’aider l’Afrique. Dans une très large mesure, je souscris à son idée
d’un plan Marshall pour le continent… »
Parler de Plan Marshal est absurde. IL s’agissait alors, non
de développer l’Europe, mais de la reconstruire, avec des ressources humaines
aptes à la reconstruction, disposant malgré les destructions de moyens
techniques prêts à être mis en œuvre, et profitant d’un réseau de
communications très dense, intact sur des dizaines de milliers de kilomètres.
Tout cela qui fait cruellement défaut à l’Afrique dont, en
premier lieu, les ressources humaines sont très peu performantes économiquement
parlant, par manque de formation, dont les moyens n’existent pas, puisque les débouchés n’existent pas non plus.
Avec l’enthousiasme juvénile qu’il met au service de l’électrification
du continent – dont la production est au niveau de celle de l’Allemagne, et de
surcroît concentrée à hauteur de 60 % en Egypte eten Afrique du Sud* -, Borloo
fait plus pitié de sourire. Parce que Mugabe – l’inepte Mugabe – l’a embrassé,
avant de lui dire :
- Frère, je vais dire
à mes frères africains, qu’il faut qu’on se mette tous d’accord, et que tous
soutiennent ce programme... (dans Bourdin direct, BFMtv, 21.04.2015).
… notre naïf centriste s’imagine qu’il a renversé le cours
de l’histoire africaine : « On
m’expliquait, il y a quatre mois : - Jamais, les dirigeants africains ne se
mettront d’accord, mais vous êtes complètement fou, mon pauvre garçon. Regardez
entre eux, c’est les conflits, ils se détestent..., c’est pas vrai... (...) Ce qui
paraissait invraisemblable il y a quelques mois, ça va peut-être se passer… »
Peut-être qu’un jour réussira-t-on à faire tourner des turbines hydrauliques avec de l’eau de boudin, on n’en est pas encore là...