Tourisme : Bâfreurs et sans Reproche
Toujours en embuscade pour traquer la "Bonne Affaire" ; à savoir : Se prélasser sous les tropiques à des prix défiants toutes concurrences, avec en package : le transport- transferts, hôtel 5 stars, bouffe à satiété, picole à volonté, animations débridées et accessoirement baises tarifées si on y met quelques piécettes en euros. Quant à la population locale ? Elle ? Elle tire la langue, est fliquée par les sbires et doit servir ces messieurs-dames souvent très-très exigeants.
Il est tout de même curieux pour une personne de bon sens et d'éthique d'observer ce "ballet" de ces deux genres humains, vivants pour un temps cote à cote, mais sans jamais se découvrir ; c'est comme qui dirait : chacun chez soi, et les cochons/dromadaires/éléphants seront bien gardés. Sauf que "chez soi" c'est "chez eux", et qu'il est vrai que lorsque l'on ne veut pas voir, eh ben, on ne capte pas grand chose ! Le nord bâfre, le sud sue.
Vous me direz, en partant de ce principe, on ne peut plus aller nul part. C'est un peu vrai, car, curieusement, c'est sous ces cieux paradisiaques, illuminant des eaux lagons, des plages de sable mordorées, des palmiers à perte de vue, et des gens bronzés à l'année que bien souvent, ces "bonnes affaires" se retrouvent en tête de gondole sur Internet ou à votre agence de voyage de quartier. L'accroche d'ailleurs est : "TOUT COMPRIS". Cela inclus, l'âme d'un pays, le piétinement d'une culture, la mise en esclavage de la jeunesse locale, le pillage écologique, les animateurs toutes dents dehors et les bibelots/souvenirs Made in China, vendus sur les étales de marchés si exotiques, animés par des autochtones typiques et si souriant ; D'ailleurs comme chacun sait : plus on est noir, plus on se marre !
Il y a une carte mondiale de ce genre de tourisme, tout compris que je l'appellerais, cache misère-buffet à volonté. Cuba, République Dominicaine, Croatie, Slovénie.
Cuba, c'est le comble ; seuls quelques locaux ont le droit de fréquenter les touristes ; Ce sont des citoyens hors soupçon de penchant vers un capitalisme débridé ; de plus, ont-ils le choix ? La prison n'est jamais loin à Cuba, le lieder Maximo, malgré ses presque 90 ans et son frangin Raul veille. Donc, les touristes eux se prélassent dans des hôtels bords de plage, pieds dans l'eau et bâfrent dans des buffets gargantuesques alors ces agapes sont interdites aux natifs, qui eux, tickets de rationnement à la main font la queue pour obtenir les rations que ceux de 1945 chez nous connaissent... Les guides, les pauvres doivent subir les questions stupides du genre : "Et alors, vous l'aimez vous Castro ?" C'est certain, que la réponse va fuser du genre : "Non, c'est un porc qui tient son peuple sous le joug depuis 1959, et on attend qu'il crève". Le visiteur à eu son petit instant "révolte", et toute bonne conscience en bandoulière, peut déambuler dans une ville à moitié en ruine comme La Havane et prendre en photo ces taxis rutilants sortis tout droit du film "Retour vers le Futur". Ah bonne conscience, ah bidoche et Bidochons qué Viva Guevara !.
République Dominicaine. C'est une autre paire de manches, mais avec de semblables remugles. Là bas, comme cité plus haut, cet étalage côtier de luxe tapageur sur une ile divisée en deux. Si par simple curiosité, le lambda turista voulait un peu s'instruire, il suffirait de se faire conduire en taxi et de passer un pont ; HAITI, le tiers monde du quart monde. Sur un même bout de caillou, des populations survivent, et sur la côte des gros/gras/obèses bâfrent, engloutissent... A en vomir. Eux ? Ben... Les photos en string sur la plage de sable fin. D'ailleurs ce qui est curieux c'est que sous nos latitudes très vêtues, soudain à quelques milliers de bornes, le locdu se fout presque à poil, toutes vergetures aux 4 vents, toute bedaine ventripotente en avant ; ouais, en Avant toutes et passe moi la crème solaire !
Les nouveaux "paradis" européens : Croatie/Slovénie, devenus les pieds à terre du tourisme de masse, pour 3 francs six sous c'est l'hôtel 5 étoiles, hôtel avec balcon qui domine la mer, sauf qu'il a fallu faire exploser la roche du littoral pour bâtir ces horreurs, hors architectures locale, tout en béton, qui recevront les classes moyennes de l'ouest, bâfrâtes, picolâtes, baisâtes. Le tourisme version Bidochons se renouvelle seulement que de par sa localisation. C'était l'Espagne il y a 30 ans, les Baléares, l'Italie, le Maroc... A propos du Maroc, je me souvient en 1986 j'étais parti travailler sur un film à Tanger, l'équipe de tournage habitait le club Med. Il y avait un mur de séparation en plexiglas sur la plage pour éviter que les garçons locaux viennent importuner les jolies jeunes femmes, topless venues du nord. C'était pathétique de voir ces jeunots tirant une langue longue comme ça, à la vue de ces belles se faisant bronzer... Dans un pays musulman où chaque femme est bouclée à partir de 18 heures, ils n'avaient bien sur pas le droit d'entrer dans les discothèques.
Le plus fort était dans un hôtel appartenant à La Frame, cet écriteau : "entrée interdite aux marocains". Abdullah - "La Frame, les vacances à la française".
En Tunisie, dans des hôtels, clubs ghettos, les bons gros étaient heureux, choyés ! Le "printemps Arabe" a un peu mis de l'ordre là dedans, mais aussi l'Egypte, ces pays dirigés de mains de fer par des dictateurs, grands invités sous les ors de notre république bananière ; et où, nos dirigeants pouvaient se prélasser dans des palais de mille et une nuit (il faut dire que ça continue, mais c'est + discret), sachant, que maintenant, il faut aller faire la roue au Qatar et autres paradis gazeux.
Qu'y a-t-il de pire que de voir cette "classe-moyenne" de notre pays exploiter les "classes pauvres" de ces contrées sans aucune vergogne ; Ces non-démocraties, sous développées, où la classe dirigeante depuis des décennies est installée et maintenue par nos soins, afin d'exploiter... C'est bien le serpent monétaire qui se mort la queue trouvez pas ?
Juste pour infos :
"Le tourisme de masse a souvent des répercussions négatives sur la population et l'environnement. Des déchets sont produits en masse, beaucoup d'énergie et d'eau sont nécessaires. L'eau, une denrée rare dans les pays chauds, est particulièrement gaspillée au sein des grands complexes hôteliers, au détriment des populations locales (eau courante, irrigation, etc.). En moyenne dans les régions tropicales, 27 litres d'eau sont consommés par jour et par habitant contre 100 litres par jour et par touriste (données ministérielles, 2005). En bord de mer, cette eau est le plus souvent pompée directement dans la nappe phréatique, ce qui a régulièrement pour conséquence un affaissement du sol et une infiltration du sable des plages, celui-ci comblant les vides souterrains formés. Dans ce cas de figure, les plages concernées ont ainsi tendance à disparaître, ce qui fait baisser d'autant la fréquentation touristique."[i] Mais, Il est vrai, qu'une fois parti, "mais qu'est-ce qu'on en a à battre de ces histoires de flotte franchement ?"
Et pourtant, dans un grands nombres de ces pays j'y suis allé, mais en franc tireur, un billet sec, (les agence n'aiment pas), et sur place, allez savoir pourquoi j'y ai fait des rencontres qui encore aujourd'hui sont présentes dans ma mémoire... Mais bon, zallez encore dire que je sais tout, mieux que tout monde. Non je nenni ! Seulement, moi, j'aime les gens, et me fout comme de l'an 40 de ces hôtels, bouffe, culs ; C'est en cela ma différence.(et heureusement je ne suis pas le seul).
Alors, bon, bref - Bons vents les bâfreurs et n'oubliez surtout pas de reprendre du rab au buffet ; car, la faim justifie les tous moyens non ?
Georges Zeter/Mai 2015
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