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Accueil du site > Tribune Libre > « Laudato si », une OPA de Rome sur l’écologie

« Laudato si », une OPA de Rome sur l’écologie

En empruntant la déclaration suivante au Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église :

« ... il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire », le Pape François a surpris autant que déçus ceux qu'il avait séduits avec la formule :« Nous ne sommes pas obligés de nous comporter comme des lapins » au lendemain de sa rencontre avec la misère indonésienne. Il en résulte que l'écologie est une fois de plus instrumentalisée et considérée dans ses effets plutôt qu'en ses causes, en niant la première d'entre elles qu'est la prolifération des premiers prédateurs de la planète.

Politique et religion ayant ceci en commun qu'elles sont guidées par des doctrines et des dogmes incapables par définition de remise en cause, la curie triomphe, mais privés de sa prise position phare, les propos du Pape sont ramenés à ces déclarations dont nous abreuvent, sans effets déterminants toutes les instances qui se penchent sur le sort de la planète.

Le Pape François choisi de se dresser contre les atteintes à l'environnement, principalement en raison de ce qui en résulte pour les plus pauvres ; et pourtant. La pyramide sociale et les injustices qui résultent de sa structure ne relèvent-elles pas, fondamentalement et avant tout, d'une architecture et de rapports entre les hommes qui, pour les croyants, ne peuvent être que d'essence divine ? N'est-ce pas d'ailleurs en cela que Jésus encouragea les pauvres à accepter leur sort durant leur vie ici-bas, en échange d'une place au paradis de son Père ? « Les derniers seront les premiers ».a-t-il promis en son nom.

Le Pape François serait-il révolutionnaire au point de ne plus s'en satisfaire ? De même qu'il conteste que chaque être humain soit différent de ses "semblables", contrairement à l'évidence et aux enseignements de la génétique, nierait-il cette loi de la nature qui fait que l'exception se distingue de la multitude ? Condamnerait-il cet individualisme abusivement confondu par le socialisme avec l'égoïsme, alors qu'il est bien au contraire la première richesse et le premier moteur d'un progrès qui profite à tous, dans tous les domaines ? Appelle-t-il de ses vœux cet égalitarisme menant à la fourmilière plutôt qu'à une société offrant à chacun la possibilité d'y exprimer ses capacités dans la diversité ?

S'inspirant manifestement d'une idéologie de gauche, autant sinon davantage préoccupée de politique que d'écologie, le Pape nous dit, entre autre :

« ... la dété­rioration de l’environnement et celle de la société affectent d’une manière spéciale les plus faibles de la planète ... » (ce qui n'empêche pas tous les pouvoirs, religieux compris, d'encourager leur multiplication).

Dénoncer le sort des pauvres et son aggravation c'est bien, mais prendre conscience de la part de cette aggravation résultant de l'augmentation incessante de leur nombre ne le serait-il pas tout autant ? Chaque jour, parmi les 200 à 250 000 êtres humains qui viennent s'ajouter à la population de la planète et exiger de celle-ci la satisfaction de leurs besoins, la grande majorité va occuper la base de la pyramide sociale. C'est dans ces conditions ; par un mécanisme inéluctablement lié à la prolifération humaine ; en dépit d'un enrichissement considérable de la société accompagné d'avancées sociales indéniables, notamment au cours des deux derniers siècles, que le nombre de pauvres profonds est de nos jours 8 à 10 fois ce qu'était la population totale de la planète à l'époque du Christ. Certes le progrès a profité au plus grand nombre, mais rien ne peut empêcher qu'ici-bas, quelles que soient la compassion et la solidarité pouvant y régner, chacun d'entre nous soit le riche ou le pauvre d'un autre, ni que la base de la société soit constituée de nécessiteux toujours plus nombreux que les nantis.

« ... le problème de l’eau est en partie une question éducative et culturelle, ... »Le problème de l'eau est certainement celui qui met le plus dramatiquement en évidence le caractère fini des ressources irremplaçables de la planète. N'est-il pas évident qu'il en résulte la nécessité de réduire le nombre de leurs consommateurs, si nous voulons qu'elles durent autant que possible ?. La première des mesures à prendre n'est-elle pas d'y adapter le nombre de ces consommateurs ? Le temps n'est-il pas venu d'admettre des instruments comme le. planning familial parmi les moyens nécessaires à cette régulation ?

« ... il est prévisible que le contrôle de l’eau par de grandes entreprises mondiales deviendra l’une des principales sources de conflits de ce siècle. » Nul besoin des grandes entreprises mondiales pour cela, comme en atteste d'ores et déjà la situation de plusieurs pays. La lutte des classes au nom de l'eau potable y changera-t-elle quoi que ce soit ?

« Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affron­ter les problèmes. »

Ignorer l'un comme l'autre de ces facteurs n'est-il pas tout autant condamnable ? Nier que ces problèmes résultent autant d'une augmentation incontrôlée de la population que de tout autre phénomène, est en tout cas du même ordre que nier le réchauffement climatique quand il suffit d'observer la fonte des pôles et des glaciers pour le constater.

Etc.

En résumé, rien de nouveau. Tel un inventaire, l'encyclique reprend des arguments connus de tous, tellement ils ont été ressassés par les politiques et des écologistes qui leur sont inféodés, sans que rien ne change dans une mesure significative. Il en est comme si l’Église tentait à son tour de s'approprier l'écologie en accusant les riches de tous les maux, comme si tous les hommes ne portaient pas leur part de responsabilité et n'habitaient pas la même "maison" ; les uns logés dans les communs, à la cave, au grenier, voire dans la cour ou le jardin ; les uns bénéficiant des appartements les plus luxueux et les plus ensoleillés, les autres vivant à l'ombre et souffrant des intempéries.

Vaut toutefois d'être souligné ce qui met en cause directement l’Église. La dénonciation du mensonge, du vol, de la corruption, du crime, etc. en tant que responsables ou pour le moins complices du pillage de notre "maison commune" n'équivaut-elle pas à un constat d'impuissance de la part de l'institution prétendant les combattre ?

Quoi qu'il en soit, que règnent l'indifférence ou la compassion à l'égard des plus démunis, le choix qui s'offre à l'homme dans la situation qui est la sienne et celle de "sa maison", est d'être moins nombreux à continuer de profiter de ses ressources, ou plus nombreux à les épuiser plus rapidement. Ceci pendant un temps au demeurant limité, tout ayant une fin. Sur Terre comme en tous les endroits connus de l'univers, à la naissance de toute chose succède sa croissance jusqu'à sa maturité, précédant sa dégénérescence puis sa mort. Aboutissement d'ailleurs tellement admis par les croyants qu'ils l'assortissent du jugement dernier.

Il n'est de richesse que d'homme, disaient les économistes bien avant les révolutions industrielles ; quand le cerveau et les muscles de ce même homme étaient encore les instruments majeurs de production et de développement de la société. Depuis, par l'effet du progrès, ce même homme est peut-être toujours une richesse mais l'aune à laquelle est mesurée cette dernière a changé. De nouvelles technologies et la robotique sont en voie de remplacer les moyens mécaniques qui l'ont d'abord aidé à produire toujours plus. La richesse qu'il représente a changé de sens. De producteurs en nombre raisonnable, les hommes sont devenus des surconsommateurs pléthoriques, alors que dans le même temps le milieu dans lequel s'est produite cette mutation s'est appauvri et dégradé.

Il en résulte que la seule chance de garantir à l'avenir le meilleur équilibre possible de la société et de réduire les malheurs de la planète – comme de toutes les espèces qui la peuplent –, en tenant compte des limites de celle-ci, est la réduction du nombre des hommes, par dénatalité. Croyant ou non croyant, qui peut nier en effet qu'il soit préférable de naître moins nombreux plutôt que de vivre dans l'indignité et la régression, pour périr par le surnombre, que ce soit l'homme qui s'en charge en employant ses moyens habituels, ou la nature.


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20 réactions à cet article    


  • njama njama 30 juin 2015 17:02

    L’Encyclique Laudato si est un prolongement de Vatican II (œcuménisme et évangélisation du monde ... )
    « Cette encyclique, évoquée dès 2013, s’appuie sur les travaux du Conseil pontifical Justice et Paix. Selon le cardinal Peter Turkson, qui préside ce Conseil, l’encyclique précise la vision chrétienne de l’écologie, ... »

    Promotion de l’unité des chrétiens ... et danger de l’islamisation ? :

    (Cardinal Tuckson page Wkipedia)
    "Au sein de la curie romaine, il est également membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens."

    Le 15 octobre 2012, durant le synode sur la nouvelle évangélisation à Rome, il organise la projection de la vidéo intitulée Muslim demographics, prétendant démontrer l’islamisation de l’Europe, devant les quelque 260 évêques participants (2). Cette vidéo * veut démontrer la supériorité numérique des musulmans en Europe et dans le monde avec pour conséquence le déclin de la civilisation chrétienne (3). Il avait déjà projeté cette vidéo devant des milliers de personnes lors du rassemblement mondial des familles, organisé par le Vatican à Milan en juin 2012 (4).
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Turkson

    * lien vers la vidéo Muslim demographics (en anglais) : https://www.youtube.com/watch?v=6-3X5hIFXYU


    • njama njama 30 juin 2015 17:15

      L’écologiste Schellnhubert qui vient d’être nommé, à l’Académie pontificale des sciences, principal conseiller, est partisan de la dépopulation massive de la planète et fait partie du club de Rome qui milite pour la dépopulation.
      S’il y a un club à Rome et que le pape n’en fait pas partie, ce ne serait pas juste !
      Ecologie : le Pape piégé par le Club de Rome
      « Laudato si » (« Loué sois-tu »), c’est quand même sacrément moins risqué que de manifester devant Wall Street
      Hans Joachim Schellnhuber est certes Docteur en physique sorti de l’université de Ratisbonne (un think-tank qui inspire beaucoup les papes, semble-t-il), mais il est aussi climatologue fondateur de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, et conseiller de Madame Merkel.
      La question du réchauffement climatique qui sert de socle au déploiement de cet Encyclique est une question très controversée dans le milieu scientifique, aussi est-il très surprenant d’échafauder des stratégies et des réformes juste sur un consensus qui ne fait pas l’unanimité scientifique et qui fait office de dogme. Faut dire qu’en matière d’ingénierie du dogme, le Vatican est un grand opérateur historique.
      Il est utile de se rappeler que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) - ou en anglais IPCC The Intergovernmental Panel on Climate Change - qui sert d’expert officiel international sur le climat a été créé en 1988 à la demande du G7 sous la pression de Ronald Reagan et de Margaret Tatcher, personnage que l’on n’imagine pas vraiment désintéressés, ni particulièrement philanthropes.


      • njama njama 30 juin 2015 17:26

        cocasse de voir le Vatican flirtait avec un « scientifique » vert (qui) se prend pour l’avocat du diable !

        10 mai 2011 (Nouvelle Solidarité) – C’est lui, le professeur allemand Hans Schellnhuber, conseiller de Deutsche Bank et Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique, qui vient de recommander au gouvernement Merkel d’imposer un « nouveau contrat social » pour sauver la planète. Lors d’une réunion de préparation au Sommet de Copenhague en mars 2009, il s’était littéralement fait l’avocat du diable en laissant transparaître ses fantasmes de voir la population mondiale réduite.

        Alors qu’il lavait le cerveau de l’assistance en extrapolant sur les répercussions d’une hausse moyenne des températures de 5 degrés celcius,
        Schellnhuber s’est exclamé : « De manière cynique, c’est un triomphe pour la science car au moins nous sommes parvenus à stabiliser quelque chose ; à savoir, l’estimation de la capacité de charge de la planète, c’est-à-dire un milliard de personnes. Quel triomphe. D’un autre côté, voulons-nous en arriver là ? Je pense que l’on peut faire bien mieux. »
        [...] http://www.solidariteetprogres.org/actu...


      • njama njama 30 juin 2015 17:47

        Pour la compréhension du sujet, on rappellera que la thèse des réchauffistes repose essentiellement sur la nature anthropique du réchauffement climatique, facteur principal d’émissions de CO2. En clair, la démographie mondiale étant la principale cause, il y a matière à faire prospérer les pires thèses malthusiennes !

        S’il y a un gros point de divergence à priori sur le dépopulation de la planète entre le pape et le climatologue Schellnhuber, l’un prônant l’abstinence sexuelle maximale, sans contraception, sans protection, sans filet ... le second quant à lui « voit la contraception comme une manière souhaitable de peser sur l’évolution démographique – cette « transition démographique un peu plus rapide » qu’il appele de ses vœux. Il l’écrivait dans son livre Earth System Analyses for Sustainability : parmi les solutions pour le développement durable qu’il évoque en conclusion de son livre, il cite « la production de contraceptifs humains de longue durée ». Ceux-là mêmes qui sont actuellement diffusés par les organisations internationales et les ONG, et promus mondialement par les médias. »
        Au final s’ils s’entendent sur la dépopulation avec le club de Rome, ils divergent seulement sur la méthode pour y parvenir ...
        “Laudato si’” présentée par le mondialiste Hans Joachim Schellnhuber


        • njama njama 30 juin 2015 21:00

          Où êtes-vous claudec ???
           « Vieux philosophe autodidacte, franc-tireur de la pensée libre. Démographilantrosociologue indépendant et non lucratif. Ecologiste dénataliste » ... que me dit votre profil ...
          Où êtes-vous claudec ???
          Vous avez perdu l’usage de la parole ? êtes devenu(e) aphone ? où vous cherchez à niquer Agoravox ?
          Si vous ne réagissez pas ..., vous allez passer pour un vieux croûton, et faire votre réputation qui vous suivra comme votre ombre sous le soleil, ou comme les habitants du feu rouge, qui n’ont plus qu’une main qui bouge


          • Claude Courty Claudec 30 juin 2015 21:54

            @njama
            C’est quoi la question ?


          • njama njama 30 juin 2015 22:34

            @Claudec
            @njama
            C’est quoi la question ?
            C’est très bien d’alerter les lecteurs d’Agoravox sur cette encyclique bizarroïde clairement réchauffiste. Mais j’ai juste le sentiment (je peux me tromper) que vous n’avez pas beaucoup travaillé le sujet !
            De plus faire confiance au Vatican pour une problématique mondiale (climatique, en admettant par hypothèse que ce soit le problème ? scientifique de surcroît .. ) en raison d’une Encyclique ( un communiqué de presse) me paraît un peu léger...
            C’est quoi votre question Claudec au final ? c’est quoi le sujet de votre article puisque votre conclusion abonde dans le sens de cette Encyclique et de l’écologiste Schellnhubert.
            Désolé de vous torpiller si c’est le cas, quoique je ne vois pas en quoi je devrais m’en excuser, vu que vous ne pourriez ignorer le risque de vous prendre un râteau en publiant ici
            ceci dit très cordialement, et au plaisir de vous relire sans que vous nous donniez le bâton pour vous faire battre
            Cordialement
            njama
             


          • Claude Courty Claudec 30 juin 2015 22:39

            @njama
            J’ai pas trop le temps ce soir, alors on verra peut-être ça demain.

            En attendant calmez-vous, ou vous allez mal dormir.

          • njama njama 30 juin 2015 22:08

            « Laudato si », une OPA de Rome sur l’écologie
            pour moi vous êtes vraiment complétement à côté de la plaque, c’est ce que j’essaie de vous dire ... et aucune réaction de votre part ???
            C’est une OPA du club de Rome sur le Vatican ! le club des riches ...
            le pire même c’est que dans la foulée du dérèglement climatique la curie romaine entube toutes les ouailles cathos, et même chrétiennes vu que c’est oecuménique et planétaire

            Quelques rapides investigations pour en savoir davantage [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Laudato_si%E2%80%99 ] me conduisent à lire qu’au bout du dernier chapitre, « Le texte se termine avec 2 prières « Prière pour notre terre » et « Prière chrétienne avec la création ». » dont je vous laisse découvrir, si vous ne les avez pas lues, le texte pour le moins très surprenant sur ces liens :
            http://www.zenit.org/fr/articles/priere-pour-notre-terre-par-le-pape-francois
            http://www.zenit.org/fr/articles/priere-chretienne-avec-la-creation-du-pape-francois

            On y retrouve bien évidemment et sans surprise les dogmes catholiques de Dieu Un et Trine ... mais j’apprends de la première qu’elle invoque un « Ô Dieu des pauvres, ... » , (celui des riches, où serait-il ?), et de la seconde que Jésus serait également le Créateur, tout en faisant que Marie fut sa génitrice !!!
            « Fils de Dieu, Jésus,
            toutes choses ont été créées par toi.
            Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, ... »

            retour au culte à Gaïa ?

             


            • Daniel Paruzzi 2 juillet 2015 09:29

              @njama
              Vous semblez découvrir comme une nouveauté de cette encyclique ce que l’Eglise clame depuis sa fondation : Jésus est Dieu venu dans la chair : il est donc, en effet, bien que fils de Marie, le Créateur lui-même, comme il est dit dans l’Evangile selon saint Jean :


              « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
              Il était au commencement avec Dieu. Tout ce qui est fut par lui, et sans lui rien ne fut.
              Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes
              Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point saisie
              (...)Il était la vraie lumière venue dans le monde pour éclairer tout homme.
              Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité.
              Il est venu dans le monde, il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas reconnu »... 
              (Jean 1:1-14)

              Et plus loin :
               « Celui qui m’a vu a vu le Père (...). N’avez- vous pas compris que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jean, 14:9-10)

              Mais peut-être êtes-vous musulman, adorateur d’Allah, Unique lui aussi mais non Trine, « qui ne s’est pas donné de fils »(Coran, multiples occurrences) et qui donc, quoique supposé Tout-Puissant, n’a pas le pouvoir de s’incarner : Outre l’amour, que l’on chercherait en vain dans le Coran, Il manque donc au moins un pouvoir à Allah par rapport à Dieu, c’est pourquoi il n’est pas possible de les confondre, d’où la rage des musulmans, visible tout autour du monde depuis l’origine de l’islam et prophétisée par Jésus lui-même : 

               « (...) l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi ». (Jean, 16:2-3)

              Bonne journée à vous.

            • Claude Courty Claudec 2 juillet 2015 16:46

              @Daniel Paruzzi & njama

              Bien que débordant assez largement du sujet de ce fil de discussion, votre échange me fait penser que vous pourriez être intéressés par l’article publié à l’adresse suivante :

            • njama njama 30 juin 2015 22:10

              en raccourci je dirais que « Laudato si » c’est de la merde au plan écologique ...
              mais qui sait ce qu’il pourrait en advenir, la merde fait du bon compost ...


              • Claude Courty Claudec 1er juillet 2015 08:16

                L’une des raisons pour lesquelles l’homme à du mal à évoluer dans son raisonnement est probablement qu’il reste attaché à ses vieilles lunes. Ainsi du qualificatif de malthusien attribué à un retour à l’équilibre social et environnemental par un contrôle démographique.

                Alors que Malthus était essentiellement préoccupé d’un risque de pénurie alimentaire, il a semblé s’être trompé, jusqu’à ce que resurgisse la menace de grandes famines, au demeurant autant imputables à l’augmentation de la population qu’à des phénomènes climatiques aggravés par des difficultés d’ordre logistique. Mais la question ne touche plus seulement à notre alimentation, ce que Malthus avait d’ailleurs pressenti. Depuis son époque :

                - La population mondiale est passée de moins d’un milliard à son époque à 7 et bientôt huit, avec des projections à 11 et plus dans moins d’un siècle. Cf.statistiques de l’ONU, confirmées par de multiples institutions tant publiques que privées.

                - L’environnement et la biodiversité se sont dégradés dans une mesure que Malthus ne pouvait imaginer. Cf innombrables constats scientifiquement établis.

                - L’humanité est entrée et progresse à marche forcée dans une nouvelle ère dominée par de nouvelles technologies qui réduise l’être humain à l’état de surconsommateur, face à des ressources limités, voir en cours d’épuisement, dans tous les domaines. Le statut de l’être humain, en tant qu’acteur socio-économique en est modifié, au point de n’être plus qu’un consommateur insatiable dans un monde fini (Cf. Albert Jacquard et quelques autres).

                Ramener l’écologie dénataliste au malthusianisme relève donc dorénavant de la caricature la plus sommaire et ramène à débattre du sujet avec les œillères de l’obscurantisme religieux ou du sectarisme politique.

                Pour approfondir cette réaction, voir :

                http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com



                • njama njama 1er juillet 2015 10:21

                  @Claudec
                  Il se trouve qu’un ou deux milliards consomment à eux seuls plus que le 5 ou 6 autres.
                  Personnellement je ne pense pas qu’il soit pertinent de raisonner en terme de population mondiale globale, ce qui fausse de beaucoup les analyses. J’avais d’ailleurs répondu dans ce sens à Michel Tarrier grand écosophe écologue, écologiste dissident « agoravoxien » dont le cheval de bataille était la dépopulation, l’obsession phobique la surpopulation, et sa solution l’éloge de la dénatalité. Il me semble que de vouloir tout nivelé à l’échelle planétaire est un raisonnement malthusien. Les continents africains et américains sont très très loin d’être surpeuplés. La Chine a une densité de population pas beaucoup supérieure à celle de la France. La Hollande est plus peuplée que l’Inde, en densité bien sûr.

                  (densité de population hab/ km2 . chiffres 2005 )
                  Amérique du Nord
                  Canada : 3,3
                  États-Unis : 31
                  Mexique : 54

                  Amérique du Sud
                  Equateur : 47
                  Nicaragua : 42
                  Panama : 39
                  Venezuela : 28
                  Colombie : 38
                  Brésil : 22
                  Pérou : 22
                  Argentine : 14
                  Chili : 21
                  Paraguay : 16
                  Uruguay : 19
                  Bolivie : 8,1
                  ...

                  Nouvelle Zélande : 15
                  Australie : 2,6

                  Afrique du Nord
                  Maroc : 73
                  Algérie : 15
                  Tunisie : 62
                  Libye : 3,3
                  Mauritanie 3,3
                  Sénégal :57
                  Mali :10
                  Niger : 9,2
                  ...

                  Inde : 329

                  Chine : 136
                  Russie : 8,4
                  Iran : 41
                  Turquie : 89

                  France : 112
                  Belgique : 360
                  Pays-Bas : 395
                  Italie : 195
                  Allemagne : 231
                  Espagne : 86
                  Union européenne  : 113

                  Population en 2005, Monde entier 6 372 797 742
                  densité 12 hab/km2


                • Claude Courty Claudec 1er juillet 2015 10:37

                  @njama
                  « Il me semble que de vouloir tout nivelé[er] à l’échelle planétaire est un raisonnement malthusien »

                  Il ne s’agit pas de niveler quoi que ce soit (la pyramide sociale n’est pas une construction nivelable), mais de tenir tout simplement compte du grand principe des vases communicants, dont les flux migratoires actuels (et leur accroissement considérable) sont la manifestation inhumaine ; laquelle a lieu au détriment des plus pauvres du monde entier.
                  Exporter la misère n’est pas une solution archaïque et sans avenir. La laisser se développer là où elle est la pire et où règnent des taux de natalité triples et quadruples de ce qu’ils sont dans les pays riches, n’en n’est pas une non plus.

                • njama njama 1er juillet 2015 09:35

                  @ Claudec
                  « Laudato si » n’est pas une opération du saint Esprit, elle a été savamment orchestrée, pour arriver dans un calendrier précis, celui du COP21 la Conférence de Paris sur les changements climatiques qui aura lieu du 30 novembre au 15 décembre 2015 à Paris.
                  Voir : Le Ciel à la rescousse du climat, ou, le vœu pieux de l’Abbé Hulot par Michel Tarrier
                  jeudi 30 janvier 2014 http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-ciel-a-la-rescousse-du-climat-147196
                  Dans un contexte de crise spirituelle et culturelle, si l’Église qui ne fait plus recette depuis quelques décennies se met un peu au vert pour espérer reverdir cela peut se comprendre. Le sujet climatique ayant une dimension mondiale et émotionnelle lui permet de poursuivre ses objectifs historiques d’évangélisation de la planète.
                  Oui il y a à l’évidence dans cette Encyclique quoiqu’on en pense de sa finalité, des conclusions de bon sens qui viennent à l’esprit sans besoin d’être catholique, ou croyant d’une manière générale ...


                  • njama njama 1er juillet 2015 10:00

                    « Laudato si », une OPA de Rome sur l’humanité ? 
                    L’Église cheville ouvrière du NWO ...
                    Le paragraphe § 175 permet de mieux comprendre les relations entre la Vatican et le Club de Rome. L’Encyclique cite Benoît XVI et Jean XXIII disant :
                    « …Comme l’a affirmé Benoît XVI dans la ligne déjà développée par la doctrine sociale de l’Eglise : « Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, [saint] Jean XXIII ».[129] * »
                    LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’ DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
                    * [129] Benoît XVI, Lett. Enc. Caritas in veritate (29 juin 2009), n. 67 : AAS 101 (2009), 700.

                    § 67 :  « Face au développement irrésistible de l’interdépendance mondiale, et alors que nous sommes en présence d’une récession également mondiale, l’urgence de la réforme de l’Organisation des Nations Unies  [....] Une telle Autorité devra être réglée par le droit, se conformer de manière cohérente aux principes de subsidiarité et de solidarité, être ordonnée à la réalisation du bien commun [147], s’engager pour la promotion d’un authentique développement humain intégral qui s’inspire des valeurs de l’amour et de la vérité. Cette Autorité devra en outre être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits [148]. Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties, ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux. En l’absence de ces conditions, le droit international, malgré les grands progrès accomplis dans divers domaines, risquerait en fait d’être conditionné par les équilibres de pouvoir entre les plus puissants. Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation [149] et que soit finalement mis en place un ordre social conforme à l’ordre moral et au lien entre les sphères morale et sociale, entre le politique et la sphère économique et civile que prévoyait déjà le Statut des Nations Unies. »


                    • Claude Courty Claudec 1er juillet 2015 10:21

                      @njama
                      Quoi qu’il en soit, à en juger par le nombre de participants à ce fil de discussion, d’accord ou pas d’accord, la grande majorité à d’autres chats à fouetter, et c’est là le plus important.

                      C’est Jean Fourastié qui écrivait que la dernière chose dont se soucie l’être humain est bien sa propre condition.

                    • njama njama 1er juillet 2015 10:31

                      @Claudec
                      la météo est partout superbe sur toute la France aujourd’hui
                      faut peut-être pas chercher plus loin ...
                      la citation de Jean Fourastié, j’adhère. Le corollaire est que la première chose dont l’être humain se soucie est son intérêt immédiat.
                      Aujourd’hui pour cause de réchauffement climatique, la fréquentation d’AV risque d’être bien faible
                      bonne journée


                    • Claude Courty Claudec 1er juillet 2015 10:39

                      @njama
                      Merci, et bonne journée à vous aussi.

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