Ebola : le vaccin nouveau est arrivé !
Je fais ici un clin d’œil au Beaujolais nouveau, qui est, lui aussi, une sacrée piquette.
C'est bête, ce vaccin arrive sur le marché deux mois après la fin officielle de l'épidémie au Liberia (42 jours après l'inhumation du dernier mort le 28 Mars dernier).
Vous vous rendez compte ? Quelques mois de plus, et le vaccin aurait pu s'attribuer le mérite de la disparition de la maladie (dont les origines sont assez troubles, avec l'implication pmossible ou probable de quelques laboratoires bien particuliers...).
C'est vraiment pas de chance, ça avait si bien marché avec la rougeole : juste avant que le vaccin arrive, la mortalité était passée spontanément de 800.000 morts à moins de 3.000, ce qui ne l'avait pas empêché d'empocher les lauriers (et les dividendes).
Mais qu'à cela ne tienne, on va quand même vacciner nos bons noirs d'Afrique avec ce vaccin tout chaud, tout beau, tout nouveau (mais pas beaucoup testé quant à ses effets secondaires à court terme, et pas du tout à long terme).
Génétiquement modifié, cela va sans dire.
A la télé, on nous a montré la version injectable, mais la version aérosol est aussi sur les rangs, juste un peu en retard également. Ça se bouscule au portillon.
Rappelons que cette épouvantable maladie a fait... 11.000 morts, quand la grippe tue chaque année 500.000 personnes, et la grippe espagnole de 1918, 20 millions.
Pourtant, ce n'est pas faute d'en avoir fait la promotion ! Le monde entier a tremblé sous les efforts conjugués de tous nos média.
Mais faisons quelques comparaisons dérangeantes :
En 2006, 36 millions de personnes sont mortes dans le monde, de faim ou de carence en micro-nutriments.
La diarrhée pourtant facilement évitable et curable (comme la faim, d'ailleurs), tue 1.8 millions d'enfants chaque année. Les maladies infectieuses, 17 millions de personnes...
Alors, tout ce foin pour les 11.000 morts d'Ebola, quel cinéma !
Ce qui est certain, c'est que le vaccin va rapporter beaucoup, beaucoup plus que 11 millions.
On se demande juste, maintenant, s'il ne va pas tuer plus de 11.000 fois.
Ce que je propose, et de toute urgence : un vaccin contre la faim, dans une version ingérable par la bouche.
Celui-là sauvera des vies, vraiment, et bien plus de vies.
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