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Accueil du site > Actualités > Politique > Michel Rocard, ambassadeur chez les pingouins et les manchots

Michel Rocard, ambassadeur chez les pingouins et les manchots

« Rocard vous brode et vous saoule d’interminables discours, incompréhensibles et bousculés, que vous vous jugerez incapable d’interrompre pour en demander le sens. Bizarre qu’un homme qui prétend parler vrai, et en tire gloire, le fasse en des termes si obscurs. » (Philippe Alexandre dans "Paysages de campagne", 5 octobre 1988).



C’est son dernier mandat et toujours en cours, nommé par le Président Nicolas Sarkozy le 18 mars 2009 "ambassadeur de France chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique". Retour sur l’héritier du mendésisme et le mentor d’origine de l’actuel Premier Ministre Manuel Valls.

Dans la série des anniversaires symboles, voici Michel Rocard qui fête son 85e anniversaire ce dimanche 23 août 2015. Un anniversaire que je lui souhaite de tout cœur joyeux pour un homme modéré, raisonnable et dynamique qui a été, contrairement à son collègue socialiste Jacques Delors, un véritable "animal politique".

Fils et père de physiciens réputés (Yves Rocard et Francis Rocard), Michel Rocard est un peu comme Michel Debré, un Premier Ministre dans une famille républicaine de scientifiques, physiciens pour le premier, médecins pour le second. Durant ses brillantes études (IEP Paris et ENA), il fut le condisciple notamment de Jacques Chirac, de Bernard Stasi, de Robert Pandraud et aussi de Jacques Andréani (ambassadeur qui vient de disparaître le 25 juillet 2015).

Michel Rocard s’est consacré entièrement à la vie politique et à la montée vers le pouvoir, caractérisée essentiellement par une véritable haine réciproque de François Mitterrand qui a tout fait pour lui barrer la route de l’Élysée, quitte à le nommer à Matignon ou, pire, à favoriser une liste de centre gauche aux élections européennes du 12 juin 1994 dirigée par …Bernard Tapie ! Candidat marginal à l’élection présidentielle à 38 ans (en 1969), il échoua de l’être avec une grande chance de gagner en 1981, 1988 et 1995 et était même prêt à remplacer Ségolène Royal en 2007 !

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Heureusement que François Mitterrand était là et irresponsable. Privilégiant les petits calculs d’arrière-boutique politicienne, François Mitterrand ne se préoccupait pas de l’intérêt général, et c’est pour cette raison, paradoxalement, que Michel Rocard fut (heureusement) nommé Premier Ministre du 10 mai 1988 au 15 mai 1991 : « Rocard n’a ni la capacité ni le caractère pour cette fonction. Mais, puisque les Français le veulent, ils l’auront. En revanche, c’est moi qui ferai le gouvernement. » (propos rapporté par Jacques Attali dans "Verbatim" en 1995).

Le magazine "Le Point" n’était pas non plus avare de critiques contre la gouvernance de Michel Rocard : « Il parle comme Pierre Mendès France, il gouverne comme Henri Queuille et veut faire croire qu’il est le successeur de Pinay. » (19 juin 1989).

C’est un peu injuste, car comme Pierre Mendès France avec l’Indochine, Michel Rocard a mis toute son énergie à en finir avec la crise en Nouvelle-Calédonie en favorisant un accord entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur (les accords de Matignon furent signés le 26 juin 1988).

Il fut aussi le créateur du RMI (revenu minimum d’insertion) instauré le 12 octobre 1988 et voté à l’unanimité au Palais-Bourbon, et de la très controversée CSG (contribution social généralisée) adoptée à l’Assemblée Nationale le 19 novembre 1990 à 5 voix près, les communistes ayant décidé de joindre leur vote à la motion de censure déposée par l’UDF et le RPR.

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Je ne m’étendrai pas ici sur le bilan de sa très longue carrière politique et en particulier de ses deux gouvernements qui ont joui d’une belle période de prospérité comme sous le gouvernement de Lionel Jospin, plus grâce à la conjoncture internationale qu’à leur propre politique économique. Période qui leur a permis une belle popularité au pouvoir mais pas assez pour atteindre la magistrature suprême.

Lionel Jospin, qui est un grand comique quand il s’exprime dans la presse écrite, avait d’ailleurs tout de suite compris de quelle farine il était fait : « Rocard est un giscardien qui s’ignore. Giscard est un rocardien qui a réussi. » ("VSD" du 28 juin 1979).

On aurait bien imaginé un gouvernement dirigé par Michel Rocard dès mars 1978, nommé en cohabitation par un Président Valéry Giscard d’Estaing qui se serait éloigné à Rambouillet. L’histoire a cependant voulu que la gauche, la nouvelle comme l’archaïque, perdît encore une fois les élections en 1978. Ce qui a donné le fameux congrès de Metz et finalement, la victoire définitive de François Mitterrand sur Michel Rocard qui solda les comptes seize ans plus tard, le 12 juin 1994 avec un score historiquement bas du PS (14,5%) concurrencé par la liste de Bernard Tapie (12,0%). Un véritable cataclysme pour le rocardisme révolutionnaire qui le fit renoncer à la candidature élyséenne.

Et justement, il avait dirigé la liste socialiste tout simplement parce qu’il était le patron du PS. C’était, après Matignon, son second bâton de maréchal : Premier secrétaire du Parti socialiste du 3 avril 1993 au 19 juin 1994, ramassant à la petite cuillère un parti laminé par la grande débâcle des élections législatives de mars 1993 (qui a probablement coûté la vie à Pierre Bérégovoy) et il fut le premier chef du PS à être élu par l’ensemble des adhérents le 24 octobre 1993.

Ce fut donc du vivant de François Mitterrand que la proie a lâché prise : démission de Michel Rocard de la tête du PS, et renoncement à ses ambitions présidentielles l’année suivante (voile pendant l’été, sa passion). Le 19 juin 1994, Henri Emmanuelli fut élu premier secrétaire du PS par le conseil national de la Villette avec 140 voix grâce au soutien de Laurent Fabius, contre 64 en faveur de son concurrent… Dominique Strauss-Kahn. Cette désignation fut confirmée sans concurrence le 20 novembre 1994 au congrès de Liévin (c’est amusant, au PS, "on", à savoir les adhérents, élit le chef toujours plusieurs mois après sa désignation par une instance dirigeante).

Je saisis l’occasion ici de raconter une petite anecdote alors que Michel Rocard était le chef du PS.

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J’ai toujours été centriste et je n’ai jamais été socialiste. Je ne me suis jamais senti de gauche malgré la proximité de personnalités, comme Pierre Mendès France, Michel Rocard et Jacques Delors pour lesquelles non seulement j’ai beaucoup d’estime et de sympathie mais avec lesquelles je partage un certain nombre de valeurs politiques essentielles. Mais je n’ai jamais voulu me sentir de gauche pour la raison simple que le discours habituel (pas celui des personnes que je viens de citer) est d’évoquer à chaque phrase un "peuple de gauche" aussi mythique qu’inexistant. Pour moi, il n’y a qu’un seul peuple, le peuple français et je ne pourrais jamais accorder mon soutien ou mon vote à un responsable prêt à sectoriser ainsi le peuple (la République étant une et indivisible).

Cela bien précisé au départ, venons-en au fait. Je crois que c’était en automne 1993 (en septembre ou octobre 1993), à une époque où l’on pouvait encore me considérer (raisonnablement) comme un jeune. J’habitais alors à Grenoble. Mon petit réseau local m’avait averti que Michel Rocard allait assister en personne au comité directeur de la fédération PS de l’Isère puis tenir un meeting en soirée. Visite classique d’un chef national d’un parti pour passer en revue ses troupes et surtout, leur donner de la reconnaissance.

L’Isère, terre aride pour les socialistes de l’époque en raison de l’omniprésence d’Alain Carignon alors que la ville et le département étaient sociologiquement de gauche, de cette seconde gauche, moderne et pragmatique. Hubert Dubedout fut le maire historique de la seconde gauche (1965-1983), et Pierre Mendès France y a même été candidat aux législatives, élu le 12 mars 1967 après un mémorable débat le 27 février 1967 avec Georges Pompidou, alors Premier Ministre, mais battu de justesse le 30 juin 1968 (avec un écart de 132 voix) par Jean-Marcel Jeanneney, pourtant assez proche des idées de Pierre Mendès France.

Comme on m’avait indiqué l’heure et le lieu du comité directeur (dans une salle municipale), j’ai pris l’audace de m’y rendre alors que je n’étais même pas membre de ce parti (et que je ne serais jamais). L’idée était surtout de rencontrer Michel Rocard pour avoir une idée plus précise de la personne. En fait de comité directeur, ce n’était pas vraiment une réunion formelle. Tout le monde était debout autour d’un pot. J’ai donc pu m’y ajouter assez discrètement en me fondant avec les autres (nombreuses) personnes qui étaient venues, elles aussi, le rencontrer.

Les cocktails sont toujours l’occasion de se comprendre passe-muraille. En tout cas, pour les responsables locaux qui ne m’avaient pas remarqué. Et puis, soudain, j’ai vu Michel Rocard sortir précipitamment d’une petite pièce qui lui avait permis quelques discrètes discussions, il a commencé à serrer beaucoup de mains et je voyais bien qu’il le faisait contraint et forcé, au contraire d’une personne comme Jacques Chirac qui adore sincèrement le contact humain. C’est clair, Michel Rocard est un cérébral et se plaît mieux à disserter de concepts abstraits qu’à tâter une vache au Salon de l’Agriculture. Sa mine était assez crispée, fatiguée, le front plissé comme s’il était préoccupé à vie.

Sans le faire exprès, je me suis trouvé sur son chemin (il se dirigeait en fait vers la sortie), et quand il m’a vu, son visage s’est détendu, s’est illuminé et l’œil redevenait brillant, il m’a serré la main comme s’il avait vu en moi l’avenir de la gauche française. Je lui ai juste souri et je me suis bien gardé de le décevoir durant cette petite minute anodine. Je n’ai évidemment pas osé dire que j’étais en territoire adverse, mais j’ai eu juste l’impression d’un certain …manque de discernement !

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Cela dit, même s’il avait su la nature de mes propres engagements, il m’aurait volontiers serré la main car il est une personne particulièrement ouverte. Il avait d’ailleurs montré beaucoup de compréhension à la campagne présidentielle de François Bayrou en 2007, considérant en effet qu’il était temps d’en finir avec le stérile et artificiel bipartisme gauche/droite (et que Jacques Delors n’a pas osé proposer en 1995).

Ce besoin d’un compromis politique, il l’a encore rappelé très récemment, en présentant son dernier livre "Lettre aux générations futures, en espérant qu’elles nous pardonneront" (éd. Bayard, paru le 26 mars 2015) : « La France prend plaisir à s’entredéchirer. Ce qui paralyse la décision politique et aggrave les choses. (…) Nous sommes une nation douée d’un formidable goût pour le verbe politique et qui ne reconnaît pas du tout la noblesse du compromis. Or, il y a deux moyens de régler une difficulté avec quelqu’un : l’anéantir ou passer un compromis. La France se satisfait d’une politique politicienne bavarde, sectaire, bruyante et intolérante ! » ("Notre Temps" n°547, le 11 juin 2015).

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C’est même d’un compromis planétaire dont on aurait besoin, selon lui : « Nous nous trouvons face à trois problèmes : la régulation de la production de richesses, celle de la circulation de l’argent et les menaces écologiques. Tous ces défis planétaires renvoient les hommes à leur aptitude à réguler leurs activités, à trouver un équilibre, à établir des seuils à ne pas dépasser. Cela nous interroge sur notre capacité en tant qu’humanité à nous organiser et à prendre des décisions ensemble. » (11 juin 2015).

Pourtant, son successeur en titre, Manuel Valls, a montré au congrès de Poitiers, qu’il resterait assurément dans cette logique bipolaire : son objectif est de conquérir le PS en 2017 pour conquérir l’Élysée en 2022. Pas sûr que Michel Rocard, qui a toujours gardé sa liberté d’expression, puisse vraiment l’aider dans ce qui ne serait qu’une aventure personnelle…

« Aussi longtemps que le discours politique sera un bavardage sans rapport avec la réalité, nous n’en sortirons pas ! Là réside mon inquiétude. » (Michel Rocard, 11 juin 2015).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (21 août 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le congrès de Metz.
Rocard et la Libye.
Rocard et Ouvéa.
Rocard roule pour Delanoë.

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15 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 22 août 2015 14:13

    « Rocard vous brode et vous saoule d’interminables discours, incompréhensibles. »
    .
    Moi, c’est , c’est Rokatoarison qui me saoule avec ses interminables discours !


    • amiaplacidus amiaplacidus 22 août 2015 17:56

      @OMAR
      C’est une solution à laquelle je n’avais pas pensé. Remarquez, cela a aussi mauvais goût que l’huile de ricin.


    • Dom66 Dom66 23 août 2015 12:19

      @OMAR

      Très bon  smiley


    • Dom66 Dom66 23 août 2015 12:21

      @OMAR

      Très bon


    • lsga lsga 22 août 2015 15:59

      « Pour moi, il n’y a qu’un seul peuple, le peuple français »
       
      qu’est-ce qu’on se marre ! 
       
      Sinon, pour le fond de l’article : la filiation Rocard -> Valls est très exagérée. Valls fait dans le populisme, et n’hésite pas à surfer sur la xénophobie ambiante. Jamais Rocard ne se serait abaissé à cela. Ensuite, Rocard était un économiste bien trempé, comme Strauss Khan. Valls ne comprend pas grand chose à l’économie, c’est un bureaucrate, un politicard qui sait avant tout comment conquérir le pouvoir. Pour les questions économiques, il fait dans la mode du moment, ni plus, ni moins.
       
      En fait, personnellement, je pense que Valls est le digne héritier de Mitterrand : un populiste un peu raciste sur les bords, une machine de guerre pour conquérir le pouvoir, un bureaucrate qui ne comprend rien à l’économie et qui délègue ces questions à des technocrates. Bref, il a toutes les chances d’être élu en 2022. Après 15 ans de droite, on se dirige donc vers 15 ans de gauche.


      • JC_Lavau JC_Lavau 22 août 2015 16:13

        Les manchots en Antarctique et les côtes Sud des continents, OK.
        Les pingouins ou alcides, il y en a jusqu’en Bretagne : alca torda ou petit pingouin, guillemots, macareux, mergules, tous sont des oiseaux volants. Le grand pingouin de Orcades, qui ne volait pas, a été éteint au 18e siècle.

        Pas trop son truc, à Sylvain, les sciences naturelles...


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 23 août 2015 08:22


          @ l’auteur

          Vous avez rappelé que Rocard au pouvoir a fait de bonnes choses. Pour l’ancien militant du PSU que j’étais, et qu’il avait déçu en le quittant pour aller s’enliser dans la fausse gauche du PS, ce fut en effet un peu réconfortant.

          Il n’aura pas, en tous cas, aussi activement contribué au désastre de l’Europe politique actuelle que l’autre « modèle » politico-syndical de ma jeunesse, le chrétien Jacques Delors auquel vous le comparez.


          • Le p’tit Charles 23 août 2015 08:23

            Vous comparez Rocard à Valls.. ?
            Le premier à du talent quand le second est un parfait « Tocard »... !


            • Dom66 Dom66 23 août 2015 12:17

              @Le p’tit Charles

              Pour moi valls* est un Tocard dangereux, mais comme un ancien d’UTA rocard* est un salopard

               

              * ne mérite pas de majuscule


            • Le p’tit Charles 23 août 2015 12:41

              @Dom66...UTA était en faillite il me semble (1992..)...une coquille vide qui attendait l’argent du gouvernement pour survivre.. !
              C’est facile avec l’argent du peuple...


            • Dom66 Dom66 23 août 2015 18:27

              @Le p’tit Charles

              Désolé mais je suis obligé de reprendre, ayant participé un moment a la défense du personnel d’UTA spolié des effets de la fausse vente.

              UTA n’a jamais été en faillite

              UTA n’était pas en faillite, bien au contraire, c’est Air France qui était malade, et bien en plus.

               

              Mais voila après des fanas d’aviation qui étaient aux commandes d’UTA, il y a eu un certain Jérôme Seydoux, qui avait financé une partie de la campagne de Mitterrand.

              UTA en plus de sa flotte plus moderne qu’AF (747-300 747-400 avant AF) avait en commande 6 A 340 et 1 B 767-300 et en plus des 2 B 767-200 et des B 737-300 en location

              UTA avait également une compagnie Charter Aéromaritime, presque déjà en lowcost.

              Et AF toujours aussi mal géré avait oublié de passer des commandes pour renouveler sa flotte.

              Comme Le gouvernement de l’époque à refusé certaine ligne a J.Seydoux, celui-ci pur « capitaliste » qui n’en avait que foutre de l’aviation,  à accepté de vendre UTA, et AF qui a l’époque n’avait pas les moyen d’acheter UTA, c’est bien avec l’argent du contribuable que UTA a été acheté.

              Mais, car il y a un mais : UTA était  une société à participation ouvrière, et là le Hic !

              Le problème posé à Air France (par les idiots qui n’avait pas étudié les statuts d’UTA) par l’absorption de I’UTA, était l’existence de la Coopérative de Main-d’Œuvre, qui l’aurait obligée à payer au personnel d’UTA 15/90e de la valeur de liquidation de l’UTA

               

              Le 29 décembre 1992 par un  jeu d’écriture pour ne pas payer la CMO, c’est UTA qui a acheté AF, et la nouvelle compagnie a changé de nom pour être Air France.

              Par la même occasion AF à bénéficié des commandes d’avion neuf d’UTA

               

              Quelques explications ici :

               https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_de_transports_a%C3%A9riens

               

              http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1315_19900118/OBS1315_1990 0118_068.pdf

               

              Et toute cette magouille c’est ce Michel Rocard (qui était à la manœuvre) qui a permis a J.Seydoux de ce voir remboursé de son aide financière.

              Dans la manip 1 milliard c’est envolé.

              La vente d’UTA à AF à prix bas, c’était renvoyer l’ascenseur au camarade milliardaire Seydoux.


            • Le p’tit Charles 24 août 2015 07:22

              @Dom66....

              Fusion avec Air France

              La fusion UTA/AIR FRANCE a été réalisée le 31 décembre 1992, entraînant la disparition du pavillon de I’UTA, héritière de l’UAT et de la TAI, après quarante sept années d’exploitation aérienne. Cette opération s’est déroulée en deux temps.

              Le 1er janvier 1992, toute l’activité aérienne de I’UTA : Flotte Exploitation commerciale Effectifs, etc. a été transférée à Air France. Dans la coquille aux trois quarts vide de l’UTA, ne subsistaient plus que l’activité industrielle, et les loyers versés par Air France pour la location gérance de l’activité aérienne.

              Le problème posé à Air France par l’absorption de I’UTA, était l’existence de la Coopérative de Main-d’Œuvre, qui l’aurait obligée à lui payer 15/90e de la valeur de liquidation de l’UTA.

              Par décision de l’assemblée générale extraordinaire du 29 décembre 1992, AIR FRANCE, société à participation ouvrière régie par la loi de 1917, a absorbé la Compagnie UTA. Tout son patrimoine a été transféré à AIR FRANCE. Dans le même temps, la dénomination sociale d’Union de transports aériens disparaissait, pour être remplacée par celle de « Compagnie nationale Air France ». Les statuts ont été modifiés, pour tenir compte de la transformation de la société en "Entreprise Publique de premier rang", mais la forme de société à participation ouvrière a été conservée. Toutes ces décisions ont pris effet au 31 décembre 1992.

              Pour procéder à l’échange des actions UTA contre les actions Air France, il convenait de procéder à l’estimation de la valeur relative d’UTA par rapport à Air France.

              C’est sa structure juridique (code FR0000031122 Euronext) qui est aujourd’hui celle du groupe Air France-KLM, holding contrôlant Air France et KLM.


            • zygzornifle zygzornifle 23 août 2015 19:28

              il est comme canal plus, il parle en crypté ......


              • Spartacus Lequidam Spartacus 24 août 2015 12:18

                La CSG qu’il a inventé devait pas être temporaire ?

                Non ! Il fallait comprendre permanente et inflationniste.





                • sylvie 25 août 2015 19:31

                  oui mais bon, Michel reste tout de même le top en culture, comparez avec un sarko ou un valls, ya pas photo, maintenant il est très vieux c’est vrai, mais je sais aussi qu’il s’est investi dans pas mal de choses dans sa commune

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