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Accueil du site > Tribune Libre > L’anarchaïsme

L’anarchaïsme

JPEG C'est parce qu'il m'a été donné d'être physique, sensuelle, sexuelle, intellectuelle et spirituelle que je développe ici, et de cette manière, mon anarchaïsme.

Qu'on comprenne bien que je n'en fais pas modèle et que bien entendu, ma vérité étant mienne, je ne suis pas prosélyte. Néanmoins, je suis convaincue qu'en se livrant, en devisant et échangeant, nous nous apportons les uns aux autres matière à réfléchir et évoluer. Aucune autre ambition donc dans ce court texte.

J'ai appris de la vie que nous ne pouvons tenir plus que la largeur de nos bras, voir plus loin que notre vue, retenir plus grand que notre mémoire et dire plus loin que la portée de notre voix. Cependant, nous vivons une époque où les rencontres se font aussi par nos lectures, nos échanges par Internet, où les images imposées par le cinéma nous forgent autant que celles que l'on se fabriquent en lisant ou celles que nos yeux nous transmettent du réel. Je sais aussi qu'elles ne sont pas les mêmes ou du moins ne sont pas interprétées de la même façon, par les uns ou par les autres. Aussi, prendre connaissance des interprétations des uns ou des autres me paraît être un enrichissement. Je sais aussi, et d'expérience, que des blocages nombreux et variés autant qu'inconscients en obstruent le passage. Enfin, je sais qu'il y a des porte-voix, des amplificateurs, des images que l'on truquent, des messages que l'on assène, et pourtant, cette vérité n'en demeure pas moins vraie pour l'immense majorité des êtres vivants avec nous sur cette planète. Parce que cette vérité est indépassable, tout le reste n'est qu'un leurre. Leurre de la publicité qui engouent les dépensiers, mais leurre aussi des érudits qui accumulent savoirs anciens transmis, parfois, en d'inconnues conditions. On peut passer sa vie à cela, mais cela n'en est pas moins un leurre.

Ainsi, est-il naturel que ceux qui veulent diriger le monde soient à ce point incompétents, délictueux et inhumains : on ne peut embrasser l'humanité dans son ensemble – sauf dans les rêves des catholiques qui ne savent pas ce qu'ils disent et ne s'adressent qu'à une partie mégalomane ou illusoire de l'être humain particulier- aussi sont-ils contraints de le transformer en chiffres, en forces, en courants... pour lesquels aucun affect n'est envisageable. Leur folie n'est pas de n'être pas capables d'autre chose, notre folie est de les laisser faire ! À l'impossible nul n'est tenu. Pendant des siècles,- et l'on s'aperçoit à l'occasion que le pouvoir hérité ne donnait pas plus de pourcentages de nuls que le pouvoir confié, et que n'en donnerait le pouvoir tiré au sort-, les tenants de ce pouvoir se sentaient investis de responsabilité ; or, la mondialisation, écartant encore le champ, empêche toute responsabilisation : nous sommes rendus au delà du possible, qui était déjà impossiblement maîtrisable. S'il peut y avoir à la tête d'un troupeau un dominant, celui-ci ne pourrait être à la tête de dix, encore moins à la tête de l'espèce ! Et comme l'homme, ne vous en déplaise, est un animal, aucune raison pour que cela puisse fonctionner.

C'est le pouvoir qui est une erreur, seul le pôuvoir sur soi n'a d'intérêt.

Pourtant, il y a bien des gens qui attendent d'être guidés, confortés, sécurisés, soignés et cela n'est pas honteux : c'est. Mais c'est un obstacle.

Je ne reviendrai pas sur la perversion de la puissance ; la perversion de l'homme est sa plaie et il nous faudra beaucoup de patience pour en venir à bout, si on le veut ! Or, comme nous n'en sommes pas encore au point de le constater et de l'admettre, nous ne sommes pas rendus.

Depuis fort longtemps l'homme théorise ses réactions de survie à ses propres traumatismes infantiles, c'est ce que l'on appelle philosophie ; la philosophie, malgré son nom, n'a rien d'une sagesse dans la mesure où la sagesse s'appuie sur des données minimalistes, que l'on peut développer à l'infini, certes, mais qui, de ce fait devient universelle ; tandis que les philosophies se contredisent et si elles sont souvent à l'image de leur époque et qu'ainsi elles attirent nombre de contempteurs du commun, elles n'illustrent, au fond, que la multiplicité des réactions humaines à sa condition. L'engouement pour l'une d'entre elles n'est pas forcément le fait du savoir vendre de son auteur, mais son adéquation à une époque ; ainsi adoptée aux dépens d'autres contradictoires, elle peut faire d'énormes dégâts dans une société.

Le besoin d'uniformité est la première velléité de trouver remède à son insécurité. Ce besoin de « semblable », de n'être pas bousculé !!

Donc, les penseurs ne pensent pas tous juste, on ne les trouvent justes que s'ils nous correspondent, apportent de l'eau à notre moulin. En tenir compte dans nos engagements et prises de position peut bien être la caution de préserver une diversité qui trouve toujours à se rejoindre sur les fondamentaux.

Jadis, les femmes étaient très perceptives, elles savaient l'âme humaine ; elles savaient que le dédain et le rejet étaient dus à une déception ; elles savaient que la timidité pouvait être impolie, et mille autres choses de ce genre, aussi, étaient-elles tempérantes. Je ne vois rien de plus archaïque que ce savoir étrange qui se transmet sans école et presque sans mots ; c'est insupportable cet obscurantisme, les femmes d'aujourd'hui le savent bien qui l'ont jeté !

Or, que voyons-nous ? L'obscurantisme le plus pauvre, parfois le plus abject, faire son retour.

L'archaïsme, c'est trouver au fond de nous tous, le commun, le fondamental qui, bien sûr ne peut englober tel ou tel moeur, tel ou tel chant .

Une chose est remarquable, la civilisation, plutôt que de réunir les hommes sur leur commun profond, faisant fi de leurs aspérités qu'en aucune manière nous sommes obligés de fréquenter, a inventé une façon d'artifice, de devoir, d'obligation : la politesse. Ceci est tellement ancré que la plupart ne peuvent s'en départir, ne peuvent comprendre, admettre, que cette surface apprise, à l'intérieur d'une même culture, -ce qui pose problème si on sort de chez soi-, n'aide en rien l'harmonie de la cohabitation tant les passions, les frustrations, les convictions, les croyances sont puissantes qui provoquent des dérapages à la moindre occasion. On peut croire qu'elle fonctionne quand tout va bien alors qu'en réalité c'est l'assurance donnée par la paix, qui fonctionne ; peut-être des formules sont-elles empruntées pour se faire reconnaître, mais comme j'ai toujours entendu la politesse comme une manière poli(ssé)e de garder la distance, c'est plutôt une barrière hissée au delà de laquelle la guerre sera déclarée !

Alors que reconnaître en l'autre la même faiblesse, le même désarroi d'une même condition, évident peut-être surtout quand il se déguise en certitude et qu'il s'affirme contre vous, donne un efficace onguent aux relations, quand elles sont obligées , car, par ailleurs, rien ne nous contraint à nous causer. Ce subterfuge tente de réparer une obligation inepte : la contrainte, le rythme boliogique bouleversé pour satisfaire à l'exploitation de l'homme par l'homme ; tant que l'on ne sortira pas de cette anomalie fondatrice de tout le reste, nous tournerons en rond dans notre bocal ; car c'est une chose de bouleverser son rythme naturel pour parer à des urgences, ou à des passions, il en est une autre que d'y vivre sa vie, tellement que l'on ne sait plus quel est son rythme naturel ! C'est à cet endroit que tout se déclenche, depuis l'incomprenante mère elle même incomprise, jusq'au zèle du dévoué serviteur qui devient vite le passif exploité. Mais on passe par toutes les soumissions à l'autorité induites par la soumission au père ou à la mère ; les peurs d'être rejetés à celles d'être punis ; bref, un parcours de non combattant programmé. Et c'est là qu'il faut dérailler.

Il est notable cependant que les déguiseurs de doute profond, cherchent l'affrontement comme par désir inconscient de se faire reconnaître, voire consoler mais sans pouvoir l'admettre.

Pourtant cela est instinctif, de trouver en l'autre le petit biais d'entente pour que l'éphémère rencontre se passe bien ; quand c'est la confrontation qui se désire, c'est une pathologie !

C'est pour cette raison que je base, en premier, l'anarchaïsme, sur la santé : l'anarchisme ne peut être qu'un « modèle » sain ! C'est pourquoi il est utopie. Quand je parle de santé, je parle de santé psychique, base de santé physique et sexuelle.

Malgré les ajouts, malgré les artifices, malgré les névroses, il y a, au fond de chacun, un germe de santé primordiale, quelque chose qui peut nous guider si on l'entend. Mais pour l'entendre il faut ne pas s'être assourdi par nos trucs qui ne semblent marcher que parce que nous y sommes aliénés, pour avoir l'air quand même.

Reich parle de cuirasse, vous savez cette armure qui est sensée nous protéger et qui en fait nous alourdit et nous fait avancer au pas du robot en détruisant tout sur notre passage. Enfermé à l'intérieur au point d'être aveugle au monde, je ne m'aventurerais pas à soigner ; mais la plupart n'est pas à ce point enfermée ; il advient des évènements, des rencontres, des relations, des dilemmes, des contradictions, des blessures qui font souffrir : c'est le moment d'ouvrir les yeux du cœur. Si tous les cœurs étaient ouverts et si tous les yeux étaient à leur service, tout serait plus facile. La croyance, la conviction, la volonté... seraient des mots- musée. Des archaïsmes !!

Il faut bien, évidemment, ne pas confondre ce lieu commun entre tous les êtres vivants, fruits du hasard en tant qu'individus, éphémères et sans importance, ce qui laisse à chacun sa responsabilité et son centre de perceptions unique, donc valable par essence et « ayant droit », avec le plus petit dénominateur commun d'un concensus imposé, inventé par un mental déjà, donc spéciste, et qui, comme chacun le sait bien, tire tout le monde vers le bas.

Le lieu commun de tous les êtres vivants, c'est la vie, une vie qui renaît sans cesse mais qui meurt, forte de laisser sa place à d'autres incarnés éphémères tout autan, mais qui, dans leur temps imparti, quelques heures, quelques jours, quelques années, seront, de fait ou s'ils le veulent, les maillons d'une chaîne qu'on peut ou veut savoir infinie.

Des espèces disparaissent, des cultures disparaissent, on peut faire en sorte de les protéger, nous, humains, logés à la même enseigne, donc par essence motivés, responsables, compatissants, mais ayant acquis pour survivre en tant qu'espèce, un mental et un intellect qui nous plongent dans le passé, le futur, le possible ou le souhaitable, comme bons nous semblent.

L'anarchaïsme est le but de cette entente foncière qui ne nous exonérera pas des conflits ou des luttes que chaque être vivant a à mener pour assurer sa survie, la survie de son espèce ; mais l'archaïsme est forcément ce lieu commun qui nous y conduira. Ce lieu commun que l'on s'efforce de nier.

L'empire, n'est pas naturel ; la suprématie mondiale, n'est pas naturelle ; elle est la construction de cerveaux malades. Car tous les hommes, autant qu'ils sont, même abâtardis par leur histoire, leurs peurs, leur ignorance, possèdent cette nécessité primordiale de préserver leur vie, individuelle, mais leur survie en tant qu'espèce. Aller à sa perte comme nous le faisons aujourd'hui n'est que le symptôme de carences, de traumatismes, d'insanité.

L'archaïsme est ici pris au sens de simplicité, profondeur, et partage ; simplicité parce qu'elle précède l'amoncellement d'artifices au cours des siècles et parce qu'elle le but de la sagesse ( celle-ci étant l'épanouissement de la santé mentale), profondeur parce que nous sommes pluriels et que la part active de notre psyché se situe dans les profondeurs, partage qui rappelle notre nécessité de vivre en groupes, ensemble.

L'amour est simplicité, l'amitié, l'hospitalité, -la simplicité d'un accueil qui met à l'aise le passant-, la simplicité d'une ouverture, d'une curiosité, d'une rencontre, même éphémères. ; sans calcul et sans peurs. Cela existe, depuis toujours, ces rencontres qui n'espèrent rien mais qui se vivent comme une vie se vit d'instants, pleins.

Je vais finir cette très sommaire synthèse de l'anarchaïsme par un exemple.

Pourquoi devenir riche ? Pourquoi rêver ou espérer devenir riche ? Pourquoi être frustré de ne pas l'être ? Tout simplement par acceptation du monde tel qu'il est, tel qu'on nous l'a fait ; mais ce n'est pas obligation, nous avons tout le loisir de faire un autre voyage et si nous y étions plus nombreux, il en serait d'autant plus agréable.

La bête humaine est comme toutes les bêtes, avec ses nécessités, ses besoins : se nourrir, avoir une aire de repos, un abri sûr pour la maternité. Ce qui est étrange et jamais relevé, est bien que l'homme qui s'auto-place en haut d'une hierarchie qu'il invente, se trouve beaucoup plus intelligent que n'importe quel organisme vivant ; or l'aboutissement de sa civilisation – preuve de son intelligence supérieure- est toute entière tournée vers le matériel, cette extrapolation qui devient de plus en plus perverse au fur et à mesure que sa civilisation avance. Il se garde un alibi avec la science, mais cette science n'a que le matériel comme but ; où sont donc passées sa spiritualité, son intellect, sa créativité artistique, son pouvoir magique, sa conscience, sa sagesse ? Retrouver l'archaïsme de la matérialité c'est lui redonner sa place, basique, incontournable, lui conférer un caractère agréable si possible, inventer, innover mais une fois trouvé l'équilibre, s'en contenter. L'homme m'apparaît donc très con, et surtout très malade, à se laisser enfermer, puis rester dans un gouffre de miasmes dont il n'a, il semble bien, ni de près ni de loin, la possibilité de sortir. Quant aux autres, aux accumulateurs, leur insécurité est sans remède, la folie est prison, la leur est bien bouclée.

 

Voilà, un archaïsme, c'est quelque chose qui a passé de mode depuis longtemps, sûrement depuis que la mode existe dans l'artifice d'une organisation sociale loin, très loin de nos besoins et de notre être profond. L'anarchisme est une utopie, loin, très loin devant, un jour, peut-être, se rencontreront-ils, retrouveront-ils la quintessence de la vie, refondront-ils un monde vivable, un monde naturel bien suffisamment dur, sans besoin d'en rajouter.


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48 réactions à cet article    


  • eric 14 août 2015 08:09

    Synergie évidente avec l’extrême droite de Guillaume Faye avec son Archeofuturisme. Cela a beaucoup plut a Moscou ou les tirages ont été considérables.


    • SALOMON2345 14 août 2015 08:32

      Bonjour... chère !
      Quel souffle vivifiant en ces temps où les esprits les plus intentionnés, ne recherchent que de l’ombre !
      Depuis longtemps, je lis vos pensées auxquelles cerveau et coeur vont s’abreuver mais hélas, pour vous et nous ou plutôt pour les esprits les plus « épais », la concurrence vous est défavorable, tant les bouffons désormais possesseurs de tous les micros ou caméras, parlent haut et fort - en volume veux-je dire - et que le matérialisme sucré et attrape gogos fonctionne avec tous ces porte-voix mercantiles, imbattables par le nombre ! Le « verbe », ils ne connaissent pas, faute de vouloir l’écouter simplement sinon l’entendre comme des Pinocchio mais comme vous le dites, ce sont des malades dont je crains qu’ils soient incurables !!!
      Merci encore pour cette limpidité... continuez !
      Salutations sincères.


      • Le p’tit Charles 14 août 2015 08:37

        L’humanité est fourbe veule et faible..impuissante à dominer ses peurs..Les « Leaders » n’existent que pour une minorité..Par contre les « Tyrans » sont majoritaires et imposent leurs barbaries aux plus grands nombre...Partout nous retrouvons ses petits dictateurs d’opérettes à la manœuvre..mais le pire est que les peuples le plus souvent croient être en démocratie.. ?

        L’humain..vous avez dit « STUPIDE »...


        • gaijin gaijin 14 août 2015 09:15

          salut alinéa
          oui l’ anarchisme est une utopie qui ne peut survenir que quand cet étrange animal au crane protubérent qu’est le singe sapiens sera devenu enfin humain .......c’est a dire conscient de lui même et de ce qui l’environne.
          ce jour la une nouvelle espèce sera apparue : l’homo consciencus
          on n’est pas rendu mais on y travaille et si les singes sapiens arrivent a se retenir de tout détruire ça viendra


          • alinea alinea 14 août 2015 10:38

            Salut gaijin,
            oui, c’est bien ça le problème ! mais si la destruction n’est pas totale, seulement partielle, il sera plus aisé de redémarrer sur des bases plus saines ; pourvu que la mémoire subsiste et que la leçon soit prise !!!
            Première étape, le bélier, la force primaire ; deuxième étape, le taureau, l’avoir, la richesse, le matériel ; nous finissons en beauté cette deuxième étape ; troisième étape, les gémeaux, l’échange, l’intellect, l’intelligence, la légèreté ... quelques milliers d’années par signe, on est loin des poissons, mais bon, nous ne sommes pas pressés !! smiley


          • antisimpliste antisimpliste 14 août 2015 11:34

            Une bouillie indigeste... Le jeu consiste-t-il à remettre les mots dans l’ordre ? est-ce un cadavre exquis ? une expérience d’écriture automatique ?


            • alinea alinea 14 août 2015 12:21

              @antisimpliste
              C’est que je suis pour la simplicité !! smiley


            • antisimpliste antisimpliste 14 août 2015 12:46

              @alinea
              « Plus ça parait compliqué, plus on croit que c’est vrai, et plus on a l’air intelligent »
              Igor et Grichka Bogdanoff (Savants télévisuels)


            • alinea alinea 14 août 2015 13:05

              @antisimpliste
              Je ne comprends pas !! j’écris très simplement, chaque mot est courant, les phrases sont construites et si elles sont à tiroirs il suffit de suivre ; ça ne dure jamais plus de deux ou trois secondes... bref, j’ai toujours pour but de simplifier et recentrer, c’est ainsi que j’arrive à penser, et si je le donne ici c’est juste pour que cette pensée s’affine, se clarifie au contact de ce qu’en disent les autres. Certains commentaires sont inutiles, vous le voyez ; c’est dommage mais, le week-end du quinze août... j’aurais dû y penser.
              Mais cela n’a pas vraiment d’importance !! smiley


            • R_o_n_r_o_n 14 août 2015 15:25

              @Alinéa

              Bah moi j’ai beaucoup aimé votre texte. Bien écrit et tout. Pour une fois un truc intéressant, qui n’est pas au raz des pâquerettes. Ne vous en faites pas pour les commentaires hostiles, c’est juste qu’un truc qui sort de l’ordinaire, un peu plus élevé que d’habitude, ça déstabilise certains. Comme par hasard, les méchants sont toujours les mêmes... trolls
              @galljn
              Je pense que vous avez raison, depuis longtemps.

              Signé : un vrai anar, avec adsl intégré


              • alinea alinea 14 août 2015 18:00

                @R_o_n_r_o_n
                Merci !!
                Je trouve tellement étrange de venir sur un site d’échanges et de couper court à tout échange !


              • Garance 14 août 2015 20:19

                @R_o_n_r_o_n


                 « Signé : un vrai anar, avec adsl intégré » 

                Pourquoi « un vrai anar » me fait penser à « un vrai connard » 

                La rime ? 

                Oui ....mais pas que 

                Car on-t-on jamais vu.... lu .....entendu un vrai anar revendiquer l’être ? 

                Ronron petit patapon arrêtes de rêver à ce que tu ne seras jamais et retournes dans ton panier

              • jaja jaja 14 août 2015 20:27

                @Garance

                « Car on-t-on jamais vu.... lu .....entendu un vrai anar revendiquer l’être ? »

                Bien sûr que si et les anars sont même organisés en France dans la Fédération anarchiste, Alternative libertaire, la CNT etc...


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 août 2015 20:31

                @jaja
                Et certains sont même des faux anars, appelés antifas, mais vous n’en connaissez sans doute aucun...


              • jaja jaja 14 août 2015 20:33

                @Votre insinuation est une saloperie comme d’hab... Je suis moi-même antifasciste ne vous en déplaise....


              • Garance 14 août 2015 20:34

                @jaja


                Rien que des rigolos ceux que tu cites : les vrais se font discrets et n’adhérent à rien

                Car par définition un anar ( un vrai) n’adhère pas


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 août 2015 20:39

                @jaja
                Quels fascistes ? Le FN sert d’épouvantail à moineaux pour faire élire les candidats PS au 2e tour.
                Et à vous permettre de traiter « de fachos » ceux qui veulent sortir de l’ UE.
                Se ne sont pas des fascistes, mais un Parti leurre au service du système.
                C’est Jospin qui vous l’explique. Vous vous faites manipuler par le PS depuis 40 ans.


              • Enabomber Enabomber 14 août 2015 20:49

                @jaja
                Oui et non ; parce le mot anar est tellement galvaudé qu’il vaut mieux l’éviter.


              • alinea alinea 14 août 2015 22:41

                @R_o_n_r_o_n
                Vous êtes mieux comme ça !! sans comparaison, il a pas l’air très ronron, c’est peut-être parce qu’il a le nez écrasé sur la caméra !! smiley  ?


              • Garance 14 août 2015 20:28

                Me font marrer les nanars tendance bobos


                On les a vu à l’oeuvre ceux de chez Charlie

                Aprés leurs emmerdes tous aux abris à se bouffer la rate entre eux pour se partager la gamelle pleine de douros

                « A moi.... !!!....à moi.... !!! » qu’ils gueulaient ces connards

                Et l’autre avec son « signé un vrai anar... » 

                Jean Foutre....... smiley  smiley   smiley


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 20:47

                  @Fifi Brind_acier
                  La révolution sociale espagnole, exemple d’une expérimentation sociale à grande échelle, qui n’était pas celui de l’anarchisme de salon (je ne vise personne, mais sur AV on s’épanche plus qu’on échange). Sans préjuger de ce qui pourrait en sortir, il serait intéressant d’analyser enfin complètement cette période, pour en tirer les réussites et les échecs. Parce les alternatives généralement proposées au capitalisme pur et dur ne sont que du capitalisme light, d’État y compris.


                • alinea alinea 14 août 2015 21:09

                  @Enabomber
                  À un moment, les anarchistes au pouvoir en Ukraine !! eh oui :

                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_r%C3%A9volutionnaire_insurrectionnelle_ukrainienne

                  mais les vrais anarchiste font peur à tout le monde !!


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 21:29

                  @alinea
                  je me suis intéressé au sujet, mais la Makhnovtchina, à moins que je sois mal informé (insuffisance des sources ?), fut plutôt comme le dit wikipedia « une armée insurrectionnelle d’inspiration anarchiste », et niveau réalisations pratiques on reste sur sa faim. Bien sûr pour un anarchiste romantique boutonneux ça peut le faire. Mais je ne me souviens même plus de ma puberté, alors je préfère m’en tenir aux enseignements que pourrait apporter la révolution espagnole, à condition que les sources puissent être corroborées. Puisqu’il s’agit d’essayer de construire une alternative, autant faire en sorte qu’on ne bâtisse pas sur un marécage.


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 21:32

                  @Enabomber
                  Et j’ajouterai qu’une alternative crédible doit être durable, ce qui pour l’instant n’a été la cas d’aucune de ces expériences. Celui qui marche en regardant constamment le ciel se retrouve toujours les pieds dans la boue.


                • alinea alinea 14 août 2015 21:53

                  @Enabomber
                  Je pense que c’est le problème de l’anarchisme, qui a besoin de tous ! C’est tous qui doivent avoir ni dieu ni maître, pas un mini pourcentage « au pouvoir », puisque de pouvoir, ainsi défini, il n’y a point ! Donc je pense au contraire - et je la connais très mal faute de sources- que l’expérience ukrainienne est intéressante ; les Espagnols se sont battus, et se sont fait prendre de tous les côtés ! Mais ils n’ont rien laissé, qu’une blessure à l’âme de tous les anarchistes !
                  J’ai écrit il y a deux ou trois ans, un article, ou deux, sur l’anarchisme, à ma sauce, sur ce site ; certes, succinct comme tout article et bien que je ne l’aie pas relu récemment, je ne pense pas le renier !!


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 22:14

                  @alinea
                  Tu as peut-être remarqué que le romantisme et moi, ça fait trois ; c’est pourquoi j’attends encore de voir les réalisations des ukrainiens. Quant aux espagnols, il semblerait qu’ils aient réussi à mettre en route quelque chose, mais justement ça reste à confirmer. Bien que séduisant, rien ne garantit a priori que l’idéal anarchiste soit susceptible d’une réalisation concrète et durable. Je ne vois pas ce qu’on gagnerait à rejeter les croyances traditionnelles si c’est pour les remplacer par des chimères. J’ai vu naître et périr de petites communautés à tendance anarchiste qui explosaient en vol à cause de leur idéalisme, ce qui ne semble pas avoir été le cas des expériences espagnoles soutenues par des prolétaires qui se définissaient d’abord comme matérialistes, même si ça n’excluait pas d’autres ambitions. A ce que j’en sais, leur force a été de ne jamais croire au Père Noël.


                • alinea alinea 14 août 2015 22:37

                  @Enabomber
                  L’anarchisme, n’a rien à voir avec le père noêl !! c’est très matérialiste ; sa seule utopie c’est le pouvoir sur soi-même uniquement ! mais ce n’est pas idéaliste ; en tout cas, pour l’instant, peu en sont capables !! mais ne désespérons pas comme dit gaijin !


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 22:54

                  @alinea
                  C’est bien ce que je dis : les anarchistes espagnols n’ont jamais cru au Père Noël. Quand je parle de Père Noël, ça englobe toutes les spiritualités et autres fadaises dont on pourra s’occuper à ses heures de loisir quand les autres problèmes auront été réglés. Je déteste qu’on mette la charrue avant les boeufs. L’anarchisme, je le conçois comme une pratique, pas comme un idéal, et il n’y a que comme ça qu’il pourra rencontrer une adhésion (et qu’il la rencontra en Espagne). Un idéal n’a jamais nourri personne.


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 23:21

                  @alinea
                  le pouvoir sur soi-même uniquement
                  C’est loin d’être si simple. Ça le serait peut-être si nous naissions abandonnés et autonomes comme bien des animaux. Mais parce que nous naissons dépendants, dès le départ quelqu’un doit faire pour nous des choix, et c’est sa conception de ce qui est bon pour nous qui nous est imposée. Et ça bien sûr c’est le meilleur des cas, je ne parle pas de ceux trop nombreux où le parent fait passer son intérêt avant celui de l’enfant. Cette emprise ne peut pas disparaître ; ce n’est qu’un exemple des cas qui battent en brèche l’idéal libertaire. Si on se veut anarchiste il serait incohérent d’éluder ces questions où l’idéal rencontre la terre ferme.


                • Enabomber Enabomber 14 août 2015 23:26

                  D’où la différence entre principes et idéal.


                • alinea alinea 14 août 2015 23:31

                  @Enabomber
                  C’est un vaste problème et un vaste débat !! mais quelque chose me dit que la responsabilisation, l’autonomie personnelle anarchiste peut se transmettre par l’éducation ! Pas mal de futures générations en vue, mais tout se fait lentement !!
                  se fait par l’éducation, non, se laisse faire dans l’éducation.. ; enfin je vois bien le truc mais la flemme ce soir !! j’ai dû faire un article sur l’éducation aussi !!! smiley


                • Enabomber Enabomber 15 août 2015 00:07

                  @alinea
                  On en rediscutera une autre fois alors, mais l’éducation ne peut pas tout. Déjà parce qu’il existe une variabilité naturelle qu’il est utopique de nier, ensuite parce que l’éducation ne peut s’inscrire que dans un parcours de vie propre à chacun, d’où une seconde variabilité. Il en ressort que, l’éducation n’étant pas une science exacte, on ne peut pas « programmer » un modèle de comportement. Donc notre désir de parvenir à l’humain idéal ne peut pas devenir une réalité, et c’est pourquoi aucun groupe social n’a jamais pu se passer d’instances correctives. C’est toujours une négociation. Dans les petits groupes, le droit coutumier suffira, mais je doute qu’il puisse gérer une grande métropole ! Bien sûr, ça peut marcher grosso modo, mais si on désire une justice universelle, peut-on se contenter de ce grosso modo ?


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 août 2015 19:40

                  @Enabomber
                  Voui, l’idée semble logique, mais essayez donc d’expliquer aux anars qu’il faut bien un pouvoir central pour prendre des décisions qui concernent tout le monde (santé, éducation, transports etc) ou pour signer des accords de coopération avec d’autres pays, vous verrez qu’ils n’ont tiré aucune leçon.


                • ddacoudre ddacoudre 14 août 2015 23:47

                  bonjour Alinéa

                  un sujet bien passionnant quel est l’état archaïque de l’humain, nous le supposons en soutenant la comparaison depuis Darwin avec d’autres espèce ayant accepter de se compter comme un animal. Il serait intéressant de demander à d’autres animaux comment ils nous voient. Est-ce que le monde culturel est naturel. pour répondre a cette question il faut admettre que tout ce qui existe a une raison d’être sinon, l’indéfinissable, dieu, la nature, l’ordre des choses etc tout ce que nous désignons pour qualifier notre ignorance de la raison de notre existence dans cet univers LE PERMET. ainsi le culturel appartient entièrement à notre nature archaïque, il est la faculté cumulative et dynamique des humains de se transmettre les connaissances qui lui permettent de survivre sur les différents territoires où il a essaimé. naturellement comme tu le rappelles cela ne sait pas fait de manière linéaire et paisible. l’humain est singulier et n’a pas une conscience de l’espèce, mais est assez sociable pour former des clans ou des groupes autour d’un dominant dont nos sociétés ne sont que des paradigmes technologiquement avancé au point de s’auto-détruire, au non d’une distorsion de sa capacité à définir un dominant « fondateur », pour réaliser les contes, les affabulations, tous les dominants systémiques que l’environnement l’a poussé a imaginer pour s’assurer demain et se différencier pour s’octroyer l’estime de soi indispensable au psychique. l’environnement est un espace essentiel au développement de l’activité culturelle, nous menons une existence « géohistorique » c’est à dire que les lieux géographiques ou nous nous installons ou que nous parcourons génère des réponses adaptatives qui les modifient et en entraine d’autres successivement, même quand ces réponses adaptatives sont des drames extinction de civilisation, guerre etc. Or nous ne pouvons tout connaitre de fait et même si nous accru nos nos sens, vue, perception, déplacement etc par la technologie il demeurent sous l’emprise de notre archaïsme cérébral dont l’aptitude la plus extraordinaire est l’apprentissage, mais pas au point de devenir ou connaitre l’indéfinissable, ou le monde objectif.
                  c’est donc sur le mode échec que nous vivons, et ne pouvant faire l’expérience de toute chose nous devons en apprendre les représentations imparfaite. chaud l’on apprend à toucher ce qu’il l’est, la mécanique quantique il faut s’en faire une représentation, et la chine si l’on n’y a jamais mis les pieds nous avons appris où elle se trouve. en effet le monde est pour beaucoup avant toute chose une représentation. et il est dommage qu’attaché au mythe de la valeur travail nous ne nous escrimions pas pour nous faire remplacer par des machines et grâce à elles parcourir le monde à la rencontre, chacun, des autres.

                  cordialement.


                  • alinea alinea 15 août 2015 11:59

                    @ddacoudre
                    Tout a une raison d’être, et l’on commence à bien connaître les causes de ( ce que j’appelle) perversion, mais déviation, en étant plus large, serait peut-être plus juste ; ce qui prouve que savoir ne sert à rien si on n’a pas de but. Il est évident que parmi les mammifères, l’homme qui finit sa gestation hors de la matrice, est l’objet de mille aléas perturbants, pour le moins.
                    La culture n’est pas nature, on les oppose généralement, mais elle a sa raison d’être, non seulement parce que l’homme en a développé la capacité, mais je pense que cette capacité n’est là que pour sa survie en tant qu’espèce. En effet, l’homme, en tant qu’animal est vraiment le plus mal loti et son besoin de vengeance contre ce monde hostile est illimité. Curieusement, tous les êtres humains ne le possèdent pas !
                    Pour en revenir au vocabulaire : anarchie, c’est a (privatif) archie : monarque) ; sans gouvernement, sans monarque, on est passé très vite à désordre, faute d’autorité ; donc on a fusionné monarque et autorité ! de la on a confondu puissance ( autorité au sens premier) et pouvoir !
                    J’aime bien anarchaïsme, parce que la « a » privatif d’archaïsme - au sens « culturel » laisse espérer qu’on sort de nos miasmes psychiques, tandis qu’il garde l’ambiguïté, dans le sens que j’ai développé ici !
                    Personnellement je ne rêve pas d’un paradis, mais juste que chacun ait la force de vivre, et j’y place la force de combattre ou refuser l’arbitraire d’un pouvoir détenu par des déviants ; s’il n’y avait pas de déviance il n’y aurait pas de « pouvoir », il y aurait juste des dominants, dans un domaine ou un autre, et des dominés ( au sens animal), et chacun aurait assez à faire pour vivre sa vie ! La nature n’est pas un paradis, et c’est parce que l’homme s’en est rendu compte qu’il s’en est inventé un et qu’il se protège dans sa culture ! mais il ne se protège de rien puisque le modèle de ses civilisations sont pires que l’ordre naturel ! C’est cela que j’aimerais voir compris,


                  • Jean Keim Jean Keim 15 août 2015 10:25
                    Sommes-nous en chemin vers un crépuscule où un désespoir sombre sera notre seul horizon ?

                    Il y a à en croire certains, des dieux, des prêtres et des puissants.

                    Aux premiers qui ordonnancent le monde vont les prières, les rites établis par leurs serviteurs exigent les offrandes déposées dans les temples opulents et les puissants le sont par le verdict divin servi par la force des armes.
                    Les humbles ne demandaient rien d’extraordinaire, un labeur un peu moins dur et un peut plus de joie, seulement les prières ne dépassent pas les hautes murailles des forteresses qui seules peuvent changer l’ordre des choses.
                    Jadis, l’histoire ne dit pas quand précisément, les êtres humains confrontés à l’injustice de l’ordre établi ont commencé à douter de la véracité de leurs pauvres croyances et d’abord dans le secret de leur cœur puis ostensiblement ils se sont tournés vers les satisfactions du corps dénaturées par les pensées.

                    Vivre peut être un cauchemar mais un cauchemar n’est qu’un mauvais rêve et rêver n’est pas vivre.

                    En quelques lieux de notre étrange planète qui offre ses bienfaits mais ne les donne pas, des êtres humains perçoivent le vide effrayant qui est en chacun de nous et que rien ne peut combler si ce n’est le vide lui-même.
                     
                    A l’aube de tous les matins naît un nouvel horizon que l’aurore décore ... 

                    • alinea alinea 15 août 2015 12:07

                      @Jean Keim

                      Votre commentaire me fait penser à cette société qui, dorénavant, n’a plus sa part spirituelle ; même les religions sont dénuées de spiritualité, sont devenues politiques seulement- car les Églises l’ont toujours été-, et violentes ! Il semble pourtant que nous ayons un pape tempérant ce qui tend à nous faire penser que la tempérance est bien faible face à la folie des hommes ! Éternel bien et mal !

                      Faisons donc de ce vide intérieur la place d’accueil à l’étranger, l’inconnu, l’aventure, plutôt que se faire croire le combler avec des savoirs éphémères, des objets, des addictions de toutes sortes ! Ce vide peut être la place de l’accueil, plutôt que l’habitacle de la peur et de tous ses outils !! C’est ce vide - cette disponibilité- que j’ai observé chez tous les animaux que j’ai fréquentés, et qui m’ont bien aidée !

                      Pour jouir de cette nouvelle aurore, il faut que la nuit ait dissipé ce que la veille nous a donné de maux... en période de paix, sinon, c’est une autre histoire !


                    • Jean Keim Jean Keim 15 août 2015 19:44

                      @alinea
                      S’il y a quelque chose de fondamental tout a été essayé pour l’inviter à se manifester et toujours ce fut l’échec avec ses illusions.

                      L’échec vient d’une méthode, la recherche de la méthode ou si une méthode a été choisie, sa mise en œuvre occupe le temps et l’espace, et le plus pernicieux est qu’une méthode suivie avec assiduité donne toujours des résultats ...


                    • alinea alinea 15 août 2015 20:47

                      @Jean Keim
                      Je ne parle pas de méthode ; dans ce domaine la volonté ne peut rien puisqu’elle ne fait pas partie du même « monde » ! non, c’est une manière d’être, un lâcher-prise ! Ça ne prend aucun temps, au contraire, ça en laisse ; je ne parle pas de méditation, quoique ce soit très apaisant et que le calme acquis donne une confiance utile !
                      Ça me fait penser à Leboyer, qui dans ses livres et ses conférences parlait de la naissance sans violence : L’occident ( du moins ici en France) on en a fait une « méthode » !
                      Je suis convaincue qu’il faut laisser tomber les méthodes, les recettes, tout ce qui vient de l’extérieur et en appelle à notre mental. J’ai dit beaucoup de mal du mental !! smiley


                    • Jean Keim Jean Keim 16 août 2015 08:26

                      @alinea
                      Oui alinea, ce que vous écrivez me semble vrai et je commence à percevoir les prémices d’une remise en question de nos habitudes mentales, mon dernier commentaire tenait plus du soliloque.

                      Lorsque nous avons « un éclair de lucidité » il y a le risque de vouloir l’interpréter en mots ou en actes et la folle du logis reprend de plus belle sa sarabande ... en fait il n’y a rien à faire de particulier.


                    •  C BARRATIER C BARRATIER 15 août 2015 12:14

                      Merci Alinéa pour le teste et les mises au point qui suivent. Ma philosophie de la vie est proche, et mes vues sur les élus bien pessimistes (voir à la table des news de mon site)

                      Pour la conception de la vie

                      Sens de la vie, sens de l’univers

                       

                      http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=59


                      • alinea alinea 15 août 2015 17:43

                        @C BARRATIER
                        J’ai jeté un petit coup d’oeil !!! de la lecture en vue ! merci


                      • bakerstreet bakerstreet 19 août 2015 00:44

                        Alinea


                        J’étais passé à coté de votre article dont j’ai fait mon miel. Je fais sensiblement les mêmes constats que vous ; Cette société est celle du clivage, de l’artifice, la première donnée servant à vendre les gadgets de la seconde. 

                        • philippe baron-abrioux 19 août 2015 10:05

                          Bonjour Alinéa ,

                          la description que vous faites de vous même me fait penser et me pousse à vous écrire :

                          VOUS,Alinéa ,vous êtes VIVANTE !

                          poussière d’étoile et ou agencement aléatoire de cellules imprégnées depuis l’origine de l’Univers ,vous êtes ENVIE et en VIE !

                          bienvenue mais quel imbroglio à démêler pour se positionner dans ce TOUT qui nous entoure et dont par nécessité nous cherchons parfois à nous singulariser .

                          être connu ou reconnu ? sommes nous Vraiment conscients de notre existence et quand ,éventuellement ,en prenons nous conscience .

                          dans son« dictionnaire de philosophie à l’usage des non-philosophes » ,Albert Jacquard ,estime que ce passage se fait dans le regard de l’Autre .

                          l’individu, ,vous,moi, et l’Autre , individu lui aussi et qui me dit ,par sa seule présence :tu es EN VIE !

                          notre puissance (dans le sens de possibilité) d’exister ,notre réalité individuelle ne peut se comprendre que PAR et AVEC L’AUTRE ,que ce soit par le regard ,la voix ou la simple mimique .

                          essayer ,seulement essayer ,mais le plus souvent possible , car ce n’est pas toujours spontané , de prendre ce début de conscience de notre improbable existence et de la fragilité de notre reconnaissance d’être vivant , me permet encore et bien souvent d’aimer cette VIE qu’il me semble partager avec l’Univers qui m’entoure .

                           la curiosité est ma compagne de chaque instant , et me soutient dans mes questionnements .

                          il est vrai que j’ai essayé de passer à ces cribles ce qui m’avait été transmis par les Autres mais aussi ce que ,sans aucunement être acteur , les heures et leur contenu m’avaient donné à vivre .

                          est ce là un signe de« santé primordiale » , je ne sais toujours pas (mais je continue à chercher) ,mais j’essaie de rendre à mes sens la place qui’ devrait leur être plus totalement reconnue .
                           
                           nos éducations ,nos origines sociales ,nos religions ,nos références philosophiques sont autant de « folles maîtresses » vers qui ,par facilité ,par paresse ,par peur de l’inconnu ,nous nous tournons avec délices en oubliant ,par manque de vigilance que leur embrassade ne vise le plus souvent qu’à nous étouffer avec anesthésie .

                          serais je un contemplateur seulement ,un hédoniste paresseux ou toute autre variété d’égaré béat ?
                          peu importe en somme : je ne sais qu’une chose (et imparfaitement) ; je suis ici et maintenant ,avec d’Autres qui me ressemblent ,avec qui j’existe de mon moins mal ou de mon mieux ,pour un temps non maitrisable mais dont le terme, lui, est certain .

                          il ne se passera rien ,il ne restera rien ,je n’irai nulle part et c’est parfait ainsi .

                          j’aurai eu un temps offert et j’aurai seulement eu à en jouir au mieux , dans la joie d’en être partie prenante et de réfléchir parfois au point improbable du fait d’avoir vécu .

                          merci pour votre message .

                          bonne journée ,du soleil ,de la joie ,du plaisir( et un peu de raison).
                           
                           


                          • philippe baron-abrioux 19 août 2015 12:15

                            Alinéa ,

                            vous avez le goût et l’amour de la vie me semble t il si j’ai bien lu .

                            vous parlez du pouvoir (un leurre) mais partout objet d’un désir tel que l’on pourrait organiser des jeux olympiques de la course au pouvoir . ET POUR Y PARVENIR ,que de belles paroles ,de compromis ,de compromissions, d’entorses à tous les engagements pris . pitoyable exercice de fatuité sans cesse répété !

                            ce pouvoir est aussi divers dans sa forme que dans son exercice .

                            il arrive même qu’il aboutisse à un « droit » de vie et de mort consubstantiel à ce pouvoir .

                            durant des millénaires ,l’homme qui cherchait à étendre son espace vital ,luttait et finissait pour s’approprier le territoire de l’Autre ,par le tuer MAIS dans un combat face à face .

                            bien plus longtemps après , il a eu l’idée des armes de jet :cela lui permettait,à distance d’éliminer son adversaire sans avoir même à croiser son regard / le propulseur évitait cette confrontation qui pouvait provoquer une hésitation dangereuse .

                            le propulseur puis l’arc puis toutes les autres armes ont abouti à ce que des « pouvoirs » puissent « légitimement » apporter la mort de façon indifférenciée sur des populations situées à des milliers de kilomètres .

                            les pouvoirs actuels et leur capacité de nuisance et de mort , quels qu’ils soient , agissent à l’aveugle ,sans même avoir le courage de se confronter à celui ou ceux qu’ils veulent mettre hors de combat . le donneur d’ordre est ainsi ANONYME tout comme certaines victimes appelés « dégâts collatéraux » .

                            j’entends souvent l’argumentation qui valide ces procédés au nom de l’« économie de vies humaines » . il y a là me semble t il une justification qui ,pour juste qu’elle puisse apparaitre , devient une pure folie . le « pouvoir » de tuer n’est plus incarné ,identifiable (les bombardiers portaient peint un numéro distinctif ) et devient assimilable à une force occulte qui s’exerce sans aucune ni responsabilité ,ni culpabilité à déterminer .

                            cela ne concourt il pas aux atrocités qui répondent à une autre forme d’atrocité ?

                            le pouvoir implique la force le plus souvent mais l’atrocité sera t elle communément admise comme forme d’exercice de pouvoir ?

                            CE GLISSEMENT est effrayant mais peu nombreuses les voix pour le dénoncer .TRISTE !


                            • alinea alinea 19 août 2015 13:50

                              @philippe baron-abrioux
                              Ce glissement n’est qu’une manière de justification, facile dans un monde qui a, évidemment, perdu les valeurs chevaleresques, mais aussi toute vertu.
                              Il y a des gens sur terre qui ne savent pas pourquoi le ciel leur tombe sur la tête ; pourquoi ils perdent leurs jambes, la vie des leurs..
                              Et c’est l’occident suprême dans ses valeurs universelles qui provoque cette barbarie ; ainsi, je ne supporte plus rien qui vient de cet occident barbare, imbu de lui-même au point d’en avoir perdu la moindre décence ; je n’y peux voir rien de bon, nulle part !
                              C’est un traumatisme, des états de choc que je n’arrive pas à soigner. parce qu’ils se reproduisent presque chaque jour..


                            • philippe baron-abrioux 19 août 2015 17:57

                              @alinea ,

                              « le ciel leur tombe sur la tête » ;écrivez vous . oui ,là est bien pour certains l’origine du terrible malentendu . le « ciel » ,,ayant presque partout, représenté un salut dit éternel et autres billevesées de la même bourre .

                              il y aurait donc dans la violence vécue ,une manifestation d’une force« céleste diabolique » en vertu de quoi ,au nom d’une autre force de même type ,on riposte de façon tout aussi terrible . la violence aveugle ,sans aucune discrimination peut donc s’exercer en de justes représailles .ET L’ENGRENAGE EST EN PLACE .

                              la barbarie initiale puis la barbarie en retour .

                              vous déplorez la perte de la moindre décence en Occident (pour peu qu’il existe encore comme représentatif de « valeurs » (mais je n’aime pas ce mot fourre-tout ) .
                               est ce mieux ailleurs ou y a t il uniformisation,généralisation , de ce constat ? nous avons voulu imposer à des mondes dont nous ne savions que bien peu de choses (et que d’ailleurs nous ne cherchions pas à découvrir vraiment ) des modes de pensées ,de perception ,de réaction parfois diamétralement opposés aux leurs dont on pensait qu’ils étaient si éloignés de toute connaissance qu’il était inutile de leur en accorder la potentialité .

                              nous avions notre orgueil en bandoulière et le fusil à la main : comme c’est convaincant un fusil ! / c’est ce que certains ont appelé « bienfaits de la colonisation » .

                              la symbiose n’a jamais été envisagée . et pourtant que d’emprunts retrouve t on dans notre Occident à ces Autres que l’on a voulu soumettre avec nos arguments si spécieux . la symbiose est elle encore possible ? peut être mais il faudra le temps de la réparation ,obligatoire pour envisager ensuite une phase de pardon réciproque .

                              c’est selon moi la manière la plus réaliste pour dépasser les phases de traumatismes dont vous dites souffrir et vous provoquent des états de choc PRESQUE chaque jour . il n’y a pas d’inéluctabilité à la souffrance . elle est la pire compagne de notre Vie . rien n’est irréversible sauf la mort .

                              gardez ce « souffle » dont on vous parle car il est bénéfique à vous en premier lieu mais aussi certainement à ceux qui vous sont proches et à certains de vos lecteurs sur ce site . les attaques dont vous êtes parfois l’objet me font rire car elles témoignent bien qu’une pensée construite et exposée de façon claire est encore bien plus subversive que tous les anathèmes vomis post indigestion .

                              BONNE FIN DE JOURNEE 

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