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Fraude et escroquerie intellectuelle : La COP21 ne sauvera pas la Terre

« L’histoire jugera le résultat non pas sur la base de l’accord d’aujourd’hui, mais sur ce que nous allons faire à partir d’aujourd’hui Les énergies renouvelables doivent être accessibles à chaque personne sur chaque continent », 

Thoriq Ibrahim, ministre de l’Environnement des Maldives

 

Après 16 jours de débat la COP21 a abouti à un accord diversement apprécié . L’impression générale est qu’il n’ya aucune contrainte La seule certitude est que l’organisation française fut remarquable. Le président de la COP21 a donné un coup de marteau symbolique pour marquer l’officialisation de l’accord sur le climat. Il n’y a pas eu de vote, le consensus étant requis dans le cadre de la Convention climat de l’ONU. Il faut cependant noter que les petits pays n’ont pas été entendus Greenpeace a estimé pourtant que le projet marque un “tournant” et relègue les énergies fossiles “du mauvais côté de l’Histoire

 

Les points clés de l’accord de la COP 21 sur le climat

Il est indéniable que la COP21 profitant de l’avancée de Copenhague en 2009 et des informations sur la responsabilité anthropique jointe à des convulsions climatiques de plus en plus récurrentes a amené les participants à être déterminées à faire quelques chose. Mieux encore des pays comme l’Inde que l’on disait réfractaires ont- politique ambitieuse et opérationnelle en énergies renouvelables de Narendhra Modi – ont nuancé leurs propos à propos des énergies fossiles ( charbon dont il dépend à 70%) La mention du seuil de 1,5 °C a surtout une portée symbolique et politique, rester sous le plafond de 1,5°C étant irréaliste en l’état actuel des émissions mondiales de gaz à effet de serre Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». Des versions antérieures retenaient un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050 comme le préconisait le GIEC. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées.

Le texte passe à travers les gouttes de pluie pour ne fâcher personne et surtout les grands Il rappelle le principe des « responsabilités communes mais différenciées » les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité », et acte que « les pays développés continuent de montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus ».Les pays en développement « devraient continuer d’accroître leurs efforts d’atténuation (…) eu égard aux contextes nationaux différents », formulation qui prend donc en compte leur niveau de développement. Enfin, l’accord souligne qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.

On remarquera que la formulation ne peut pas être plus vague. Il n’a pas été question dans cette COP21 d’engagement chiffré. Tout ce qui peut gêner est envoyé en annexe Pour rappel les pays du Nord avaient promis à ceux du Sud, en 2009, de mobiliser en leur faveur 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020. Les nations pauvres veulent davantage, après 2020, Le texte entrouvre une porte, en faisant de ces 100 milliards « un plancher », qui est donc appelé à être relevé.  Si l’accord reconnaît « la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et dommages associés aux effets négatifs du changement climatique, et d’y remédier, ainsi que le rôle joué par le développement durable dans la réduction du risque de pertes et dommages ». La solution serait que les parties « devraient renforcer la compréhension, l’action et le soutien »  Il exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord .

Le texte renvoie ensuite aux calendes grecques tout les 5ans la révision des contribution des Etats. De plus pour entrer en vigueur en 2020, l’accord devra être ratifié, accepté ou approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord pour un pays », celui-ci pourra s’en retirer, sur simple notification.

Une petite satisfaction qui n’engage en rien Pour la première fois, le devoir des États à « respecter, promouvoir et prendre en compte les droits humains mais les Etats  ont refusé d’ancrer dans l’accord cette reconnaissance et notamment celle de la sécurité alimentaire.

Tristan Vey écrit :

« Un des gros points noirs de l’accord : il n’y a aucun objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est simplement convenu que celles-ci devront atteindre « un pic aussi rapidement que possible . (…) Cette trajectoire est loin d’assurer que le réchauffement ne dépassera pas 2°C. Pour le moment, les réductions d’émissions promises de façon volontaire par 186 Etats conduisent à l’émission de 55 gigatonnes de CO2 en 2030 alors qu’il faudrait atteindre 40 gigatonnes pour rester sous les 2°C. (…) l’article 2 du traité acte le principe de responsabilités et des capacités différentes des Etats résultant de leurs « circonstances nationales différentes ». Une formulation jargonneuse qui peut paraître compliquée mais dit en fait quelque chose de très simple : rien n’est figé, le monde évolue. Les 100 milliards de dollars promis aux pays en voie de développement à partir de 2020  ont été retirés du texte de l’accord mais figurent dans une annexe. Cela doit notamment permettre d’éviter un rejet du projet d’accord par le Sénat américain. Les compensations pour les conséquences irréversibles du réchauffement ont été retirés du texte de l’accord mais figurent dans une annexe. Cela doit notamment permettre d’éviter un rejet du projet d’accord par le Sénat américain’ (1)

 

Shall :  le mot dont le Sénat américain ne veut à aucun prix

Dans l’accord sur le climat, le mot le plus crucial est sans doute shall [« doivent »]. Car dans ce cadre, shall est juridiquement contraignant », écrivait dès le 5 décembre The New York Times sur les négociations de la COP21. (…) Ces cinq lettres, apparues dans la version finale de l’accord, ont affolé l’administration Obama (…) Il était alors écrit que « les pays développés doivent continuer à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ». « Quand j’ai vu ça, j’ai dit : “On ne peut pas faire ça et on ne va pas faire ça.” Soit le terme était changé, soit le président et les Etats-Unis ne pourront pas être en mesure de soutenir ce texte », a raconté le secrétaire d’Etat américain John Kerry à Politico après la ratification de l’accord. (…) Car, la phrase en l’état aurait sans doute conduit le texte à passer devant le Sénat, ce que voulait à tout prix éviter l’administration Obama.(…) Reste que le remplacement du mot a été perçu par certains pays comme un changement significatif justifiant une réouverture des négociations rapporte ABC. Le Nicaragua, farouchement opposé au texte (.. ;) Pékin a fait largement pression pour que les autres nations valident l’utilisation du « should » à la dernière minute. si les Etats-Unis n’étaient pas partie prenante de l’accord, la Chine ne l’aurait pas non plus signé’.(2)

 

L’avis des experts

Au-delà des effets d’annonce et de la méthode Coué, au-delà des larmes réelles du ministre français Laurent Fabius soumis à une tension extrême pour faire aboutir la COP 21 à un consensus ; il reste la réalité des choses ; Si on peut, sans conteste dire que quelque chose allant dans la bonne direction, s’est passé, il n’en demeure pas moins qu’il y a, çà et là des frustrations fondées. 

Le climatologue français Jean Jouzel, écrit 

« Ma déception, c’est le pré-2020 C’est essentiel d’agir aussi avant 2020 et il n’y a pas de réelle ambition sur ce point-là. L’accord n’impose pas de révision des engagements actuellement pris par les pays (qui placent le monde sur une trajectoire de trois degrés) avant 2025. Ce sera trop tard pour le 1,5°C et très difficile pour le 2°C. Le seul espoir, c’est qu’il y a une invitation à remonter l’ambition avant 2020, mais c’est une simple invitation… (…) Ce qui a changé fondamentalement, c’est qu’on parlait à Copenhague des solutions mais qu’on ne les entrevoyait pas. Désormais, les renouvelables se sont développés et deviennent compétitifs dans certains pays. Les voitures électriques, dont on souriait parfois, avancent. Il y a un espoir de voir les émissions de CO2 commencer à stagner cette année au niveau mondial, parce que la Chine s’est lancée dans les renouvelables et l’efficacité énergétique. J’espère juste que l’Inde (où les émissions sont en forte croissance) pourra prendre le même chemin que la Chine ».(3)

 

 Dans le même ordre, les mots que la confédération paysanne en France ont toutes leurs significations et permettent de situer les enjeux : 

« Après deux semaines de projecteurs braqués sur la bonne conscience des chefs d’Etat, la COP 21 s’est achevée sur un accord dont nous savions d’avance qu’il ne contiendrait rien de bon pour les peuples. Rien de contraignant pour les Etats, des contributions nationales qui mènent en fait à un réchauffement supérieur à 3°C, des avancées surtout pour les multinationales… voilà à quoi aura servi ce grand raout essentiellement médiatique. Les Etats savent pourtant se contraindre quand il s’agit de signer des accords de libre-échange qui remettent en cause le fonctionnement démocratique des pays et ne servent que les multinationales ! Encore une fois, il est clair que l’argent fait loi, même face à l’avenir de l’Humanité ». (4)

 

Business as usual

Dans une contribution parue dans la revue internet Objectif Terre, intitulée : COP21, le grand bal de l’hypocrisie. le constat est sévère. Nous lisons : « Le texte accepté n’a strictement aucun contenu : Pas de « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour préjudices subis par pays en développement. Franchir le pic d’émission de gaz à effet de serre le plus tôt possible“. Donc aucune date de fixée. Si c’est pas possible avant 2080, et bien le texte le permet. Possibilité pour chaque pays de se retirer de l’accord dès qu’il le désire Les expressions “énergies fossiles” et “énergies renouvelables” ne figurent pas dans le texte. (…)Ce texte n’a pas plus d’intérêt que la promesse de François Hollande de fermer 21 GW de réacteurs nucléaires d’ici 2025 : (…) Ce sont des promesses qui ne trompent que les naïfs. Les hollando-royalo-fabiuseries prospèrent sur la naïveté d’autrui. Se fixer des objectifs de façade sans dire comment on va les atteindre est schizophrène » (5)

« Le texte est “hors-sol” comme la bien résumé Genevièvre Azam d’Attac. Pour Laurent Pinatel, le porte-parole de la confédération paysanne : “Autosatisfaction sur l’accord “historique”. Image pitoyable d’une mascarade.” Communiqué d’ATTAC : “Les Etats ne sont pas prêts à enclencher la « révolution climatique » !” Nous sommes parvenu à un degré de décrépitude majeur : il y a des gens qui voient un succès dans la signature de ce texte très médiocre. Face au néant, ces gens essayent de combler par leur imaginaire ce qui n’existe pas, Pour limiter le réchauffement à 1,5°C (selon les hypothèses du GIEC qui sont par ailleurs trop élevées), il faut cesser totalement de consommer à l’échelle mondiale charbon pétrole et gaz dès 2025, énergies qui pèsent aujourd’hui 80% dans le mix mondial. Prétendre que l’on va y parvenir avec le fameux texte de la COP21 relève de l’escroquerie intellectuelle ». (5)

 

Une Fraude pour James Hansen ancien de la Nasa

James Hansen ancien scientifique de la NASA critique l’accord de Paris. Pour lui il n’y a  « aucune action, juste des promesses »

« Beaucoup de conservateurs savent le changement climatique n’est pas un canular », La simple mention des négociations sur le climat à Paris met James Hansen en colère . L’ancien scientifique de la NASA, considéré comme le père de la prise de conscience mondiale du changement climatique, parlant du rassemblement de près de 200 pays, déclare :. « c’est vraiment une fraude » (…) Tant que les combustibles fossiles semblent être de plus en plus utilisés . Selon Hansen, le Jamboree international est inutile, sauf si les émissions de gaz à effet de serre sont imposés à travers des Conseils d’Administration. C’est la seule façon de réduire les émissions assez rapidement pour éviter les pires ravages du changement climatique. Hansen, a de nouveau appelé à un prix pour chaque tonne de carbone concernant les grands émetteurs (il a suggéré une “taxe” carbone  de 15 $ la tonne qui augmenteraient 10 $ par année et apporter 600 milliards de $ US) » (6)

« Un étude publié en Juillet, peint un avenir particulièrement sombre pour à peu près tous ceux qui vivent près de la côte. Hansen et ses collègues ont constaté que 16 d’énormes calottes glaciaires de la Terre, comme celles aux Groenland, fondent plus vite que prévu, ce qui signifie que même la limite de réchauffement 2C est “très dangereux”. Le niveau de la mer pourrait bientôt être jusqu’à cinq mètres plus haut qu’il ne l’est aujourd’hui par la dernière partie de ce siècle, à moins que l’effet de serre ne sont pas radicalement sabré, ”Plus de la moitié des villes du monde du monde sont à risque », dit Hansen. “Le coût économique d’un scénario de statu quo aux émissions est incalculable. Il deviendra demander si la gouvernance mondiale se décomposera. Vous parlez de centaines de millions de réfugiés climatiques de lieux tels que le Pakistan et la Chine. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire. La civilisation a été mis en place et développé avec une côte très stable et constante » (6)

 

« Pour Hansen  Obama, qui a fait du changement climatique une question clé de son héritage dans sa dernière année de son mandat, a raté l’occasion d’aborder la question. “Nous avons naïvement placé beaucoup d’espoirs qu’ Obama, articule les choses, comme Roosevelt avec des conversations au coin du feu pour expliquer au public pourquoi nous avons besoin d’une taxe croissante sur le carbone afin de passer à l’énergie propre, » dit-il. Obama n’en a pas fait une priorité et maintenant il est trop tard pour lui. (…) Beaucoup de conservateurs savent que le changement climatique est pas un canular. Mais ceux course à la présidence sont entravés par le fait qu’ils pensent qu’ils ne peuvent être élus s’ils disent que le changement climatique est réel Ils ne pourraient pas obtenir de financement de leur compagne de la part de de l’industrie pétrolières » (6).

 

Que peut on dire en définitive ? business as usual

La COP 21 s’est terminée sans aucune contrainte sans oblectif chiffré et chacun peut quitter l’accord quand il veut. De plus es 2°C relèvent de la mystification quand on sait que l’AIE affirme que le mix mondial d’énergie sera fossile à 80 % en 2030. Ce qu’il y a de nouveau c’est l’appel de d’une coalition rassemblant des dirigeants politiques (François Hollande, Angela Merkel, etc.), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international qui ont « appelé le monde à tarifer les émissions de carbone ». L’accord final « reconnaît le rôle important des incitations à réduire les émissions des activités (économiques) incluant des outils comme des politiques publiques et le prix du carbone ».

On peut s’interroger sur le fait que les pays du Brics et notamment la Chine et l’Inde dont on sait que leur développement dépend à plus de 70% du charbon maitre en pollution s’il en est, n’ait pas réagi. La seule explication c’est qu’il n’y ait pas de contrainte ni de chiffres. C’est un accord diplomatique, tout le monde y a trouvé son compte et le fait que la France ait pu organiser cette COP 21 ce qui est exceptionnel dans des conditions dramatiques a du certainement jouer. Les délégations ont du recevoir instruction pour ne pas paraitre comme des empêcheurs de tourner en rond.

Cet accord, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre de réorienter l’économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Une telle révolution implique un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui dominent largement la production énergétique mondiale, un essor des énergies renouvelables, d’immenses économies d’énergies ou encore une protection accrue des forêts. L’accord consacre l’importance de donner un prix au carbone pour stimuler les investissements dans les énergies propres.

De ce fait il y a un unanimisme à designer du doigt les rentiers de l’OPEP et on peut parier que tout sera fait pour démolir définitivement la rente pétrolière et gazière par le recours massif aux énergies vertes renouvelables. Cela se voit dans les transports avec les véhicules hybrides voire de plus en plus électriques et même des véhicules à hydrogène où le produit de la combustion est de l’eau potable comme l’a montré une publicité où le conducteur mettant un gobelet à la sortie du pot d’échappement a savouré cette eau…Il faut faire confiance à la science . Cela ne veut pas dire que nous n’aurons plus besoin de pétrole et de gaz naturel ; car comme le dit si bien cheikh Zaki Yamani ancien ministre du pétrole du roi Faycal : « l’âge de pierre ne s’est pas arrêté avec la disparition de pierre ». Les hydrocarbures concurrencés par l’électricité verte seront des variables d’ajustement et leur prix sera maintenu artificiellement bas. En souffriront les rentiers qui au lieu de se jeter dans la mêlée technologique de l’intelligence préféreront invoquer la fatalité

C’est tout le challenge que l’Algérie doit faire. Affronter la réalité des changements climatiques et de l’abandon progressif à l’échelle mondiale des énergies Fossiless. Nous ne devons plus vendre du pétrole mais des produits pétrochimiques et des carburants en misant sur la production d’électricité renouvelables nous devrons acquérir graduellement des véhicules hybrides et électriques. L’électricité devra être disponible pour alimenter les véhicules ( mise en place de centaines de bornes électriques) et à terme chez les particuliers qui peuvent recharger les batteries la nuit. Mieux encore pourquoi ne pas faire comme dans certains pays alimenter les voitures en sirghaz ou GNV à partir de bornes domestiques . Cela rendrait disponibles graduellement les carburants pour l’exportation tarissant graduellement les hémorragies aux frontières dont il n’est pas utile d’en signaler les dégâts sans proposer de solutions réalistes qui font appel à l’intelligence. Nous n’avons pas le choix, le pétrole sera de plus en plus mal vu et bradé. Changeons totalement de vision ; C’est cela la transition énergétique vers un Développement Humain Durable que j’appelle de mes vœux depuis plus de vingt ans

En définitive, cette grande kermesse organisée dans des conditions difficiles qui frisent l’exploit avec ce que la France a connu, reste avant tout, une victoire diplomatique pour la France. Car dans le fond la COP 21 ne sauvera pas la Terre et rien de nouveau sous le soleil. Il ne restera aux insulaires que les yeux pour pleurer… Business as usual dit on

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

1.http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/12/12/01008-20151212ARTFIG00107-cop21-ce-que-disent-les-points-cles-du-texte-final-de-l-accord.php

2.http://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/12/13/cop21-les-six-lettres-qui-ont-sauve-l-accord-sur-le-climat_4830715_4527432.html#Tq26ZilQPRMV4Cq4.99

3.http://www.goodplanet.info/actualite /2015/12/12/un-accord-ambitieux-pour-le-climat-mais-un-manque-de-moyens-selon-jean-jouzel/#sthash.NpmoK25n.dpuf

4.http://www.mondialisation.ca/climat-cop-21-clap-de-fin-sur-une-mascarade/5495435

5.Olivier Danielou Le grand bal des hypocrites Objectif Terre 12 12 2015

6. Oliver Milman http://www.theguardian.com/environment/2015/dec/12/james-hansen-climate-change-paris-talks-fraud?CMP=Share_iOSApp_Other

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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12 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 15 décembre 2015 09:19

    merci pour l’article je fais tourner


    • bourrico 7 15 décembre 2015 09:38

      Et qui a cru que ce truc allait sauver la Terre ?


      Faut vraiment être naïf pour y croire, c’est comme croire en Dieu ou au père Noël.

      Moi je me marre, avec les politiques, les artistes, les étudiants, etc qui font leur show pour la galerie et les médias, c’est juste du cirque.

      Ou sont les premiers concernés, les industriels ?
      Simple, ils financent la chose, c’est juste une publicité pour eux.

      Le problème st simple, nos économies ont besoin d’énergie pas cher.
      Le reste, c’est pour amuser le gogo.

      • Francis, agnotologue JL 15 décembre 2015 10:26

        Bonjour chems eddine Chitour,votre titre est excellent, mais je note que vous n’avez vraiment pas pointé la réelle fraude, j’en veux par exemple pour preuve ce propos de la Confédération Paysanne rapportés ici par vous : 


        ’’« Après deux semaines de projecteurs braqués sur la bonne conscience des chefs d’Etat, la COP 21 s’est achevée sur un accord dont nous savions d’avance qu’il ne contiendrait rien de bon pour les peuples. Rien de contraignant pour les Etats, ...’’

        N’avez vous pas remarqué que c’est aux États que l’on demande de s’engager à prendre des mesures pour ne pas polluer alors que ce sont les entreprises qui polluent ?

        C’est cela la grande arnaque que je dénonce dans mon article ’’TAFTA+COP21N le marteau et l’enclume’’.

        D’ailleurs, Laurent Fabius qui est loin d’être un sot, ne s’y est pas trompé : n’a-t-il pas parlé lui-même, au sujet de la COP21, du marteau ? Quelle ironie !

        • Le p’tit Charles 15 décembre 2015 10:38
          La COP21 est une escroquerie planétaire des grands argentiers qui gouvernent...Quand aux peuples...toujours aussi décérébrés hélas.. !

          • njama njama 15 décembre 2015 11:59

            COP 21 sera gagnant dans tous les cas.

            > si la t° ne monte pas ou très peu (ce qui est très probable), tous les braves gens en sauveurs de l’humanité se féliciteront d’avoir contribué à enrayer le réchauffement de la planète .

            > si la t° monte un peu, ils pourront toujours s’encenser en disant que s’ils n’avaient rien fait, ce serait encore bien pire.


            • njama njama 15 décembre 2015 15:51

              et comme d’ici 2050 ils seront à peu près tous enterrés (et pas incinérés nous supposerons because empreinte Carbone), ils n’auront de compte à rendre à personne si ce réchauffement climatique s’avère le canular du siècle ...


            • njama njama 15 décembre 2015 12:03

              05 Décembre 2015 : Paris COP21 : Tout ça pour ça ?

              En bref : Un article de Björn Lomborg **, revu par les pairs et publié dans une revue qui traite de politique à l’échelle du globe ainsi qu’un rapport récent du MIT (Massachusets Institute of Technology) montrent que la totalité des engagements (les INDC) de réduction des émissions de CO2 déposés auprès de l’ONU par tous les pays, en vue de la COP21, ne conduiront qu’à une baisse très faible de la température en 2100 et ceci, même dans les hypothèses les plus optimistes.

              ** « Résumé  : Cet article analyse, en utilisant le modèle climatique standard MAGICC, l’impact en termes de réduction de la température résultant des principales propositions des politiques en matière de climat qui doivent être mises en place en 2030. Même si on suppose, en étant optimiste, que les réductions des émissions sont maintenues durant tout le siècle, les impacts sont, de manière générale, faibles.

              L’impact du Clean Power Plan des USA (USCPP) résulte en une réduction de l’augmentation de la température de 0,013°C vers 2100. La proposition complète des USA pour la COP21 à Paris dite »La contribution envisagée par les états« , (INDC) fera baisser la température de 0.031°C. La politique adoptée par l’Union Européenne aura un impact de 0.026°C, l’impact de l’INDC de l’Europe de 0.053°C et l’impact de l’’INDC de la Chine sera de 0.048°C.

              Toutes les politiques additionnées des Etats-Unis, de la Chine, de l’Union Européenne et du reste du monde réduiront probablement la température de 0.17°C en 2100. Les estimations de ces impacts sont robustes vis à vis des différentes estimations de la sensibilité climatique, du recyclage du carbone et des différents scénarios climatiques.

              Les promesses actuelles de la politique climatique n’apporteront qu’une faible contribution à la stabilisation du climat et leurs impacts resteront indétectables pendant de nombreuses décennies. »

              [......................]

              3) Conclusion :
              Elle sera brève.

              Au vu des engagements volontaires déposés auprès de l’ONU, en vue de la COP21, par la quasi-totalité des pays du monde et pour ce qui concerne « l’atténuation » c’est dire pour la limitation du réchauffement envisagé pour la planète à la fin de ce siècle, la COP21, les efforts remarquables déployés par les organisateurs, par les chefs d’état, par les ministres, par les délégués, par les ONG et, last but not least, par les médias, ainsi que les substantielles dépenses engagées à Paris, ne serviront pratiquement à rien.
              Et ceci, même si un accord est obtenu pour que les pays respectent leurs engagements (leurs INDC) et qu’ils continuent de les respecter, sans faillir, jusqu’à la fin du siècle, ce qui est assez improbable au vu des lendemains chaotiques qu’ont subi les accords de Kyoto.

              Assez ironiquement, ce sont précisément ces mêmes modèles numériques du climat qui sont à l’origine de l’angoisse irrépressible que semblent éprouver les participants/organisateurs de la COP21 au sujet d’une future hausse des températures, qui le leur disent...

              Stay Tuned !



              • JC_Lavau JC_Lavau 15 décembre 2015 15:35

                La crédulité de Chems Eddine Chitour envers les climastrologues est illimitée.
                Une escroquerie demeure une escroquerie, même si Chems Eddine Chitour fait partie des crédules gogos.


                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 décembre 2015 16:05

                  Des crédules qui amplifient la crédulité !!!


                  Faire croire à l’ensemble des peuple que les moulins à vent, les moulins à eau et les bestioles qui sucent les rayons du soleil suffiront à la gourmandise humaine, voilà qui dépasse les plus grandes supercherie !!! 

                  Le jour où les hydrocarbures ne suffiront plus, même le nucléaire ne pourra pas se généraliser car l’uranium est assez rare ! Ce jour-là il y aura le « changement » ... 

                  Foutaise de foutaise !!!

                  • Enabomber Enabomber 15 décembre 2015 21:14

                    @sarcastelle
                    Et la confusion.


                  • njama njama 15 décembre 2015 21:11

                    @Mohammed MADJOUR l’uranium est assez rare

                    faut croire que non, vous vous trompez puisque c’est le nucléaire à plein pot pour sauver le climat

                    ENERGIE Nucléaire : EDF veut remplacer tous ses réacteurs par des EPR

                    EDF projette un renouvellement du parc nucléaire français actuel, qui devrait se traduire par le déploiement à terme de « plusieurs dizaines » de réacteurs EPR NM (nouveau modèle), avec le soutien éventuel de partenaires extérieurs, a déclaré vendredi son PDG.

                    « A partir de 2028, 2030, ce n’est pas une science exacte, nous allons commencer à installer en France des EPR nouveau modèle. (...) Et puis en 2050, 2055, on n’aura plus de (réacteurs de) la génération actuelle. On aura les EPR NM : on en aura 30, 35 ou 40. On aura plusieurs dizaines qui seront le produit de remplacement du parc actuel », a précisé Jean-Bernard Lévy.
                    ...
                    Avant de commencer à renouveler son parc nucléaire, EDF prévoit d’investir environ 50 milliards d’euros pour prolonger jusqu’à 60 ans la durée de vie de la plupart de ses 58 réacteurs actuels, répartis dans 19 centrales.
                    http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/10/23/nucleaire-edf-veut-remplacer-tous-ses-reacteurs-par-des-epr

                    COP 21 et la transition énergétique pour ne pas dépasser 2° de réchauffement d’ici 2100, c’est juste le temps qu’il faut pour amortir le parc nucléaire vieillissant, et pour construire le noueau avec des EPR


                    • JC_Lavau JC_Lavau 16 décembre 2015 13:10

                      @njama. Il n’y a pas de « climat à sauver ». Les bobardeurs comptent sur votre mémoire de moustique et votre nullité en sciences pour vous faire gober n’importe quelle fraude.

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