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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > Sarkozy, invité de la Matinale, France Inter

Sarkozy, invité de la Matinale, France Inter

CECI EST UNE PARODIE

Matinale de France Inter {PNG} “Nicolas Sarkozy, restez avec nous, dans 30 secondes, les questions des auditeurs de France Inter.”

“C'est un plaisir M'sieur Cohen d'être sur Inter ; j'suis serein et j'dis aux Français : n'ayez pas peur ! Nous allons bientôt revenir.”

“Oui Bernard ? Je vous vois lever un sourcil... une dernière question avant de passer au standard ?”

“Merci Patrick. Monsieur Sarkozy, je voudrais vous entendre dire ce que vous entendez par le vocable Français. Par où cela commence et où cela finit. Qui que nous soyons autour de cette table et c'est le cas aussi de nombre de nos auditeurs, nous sommes tous Charlie, nous sommes tous Pray For Paris, mais sommes-nous tous Je suis Français ? J'entends par là : doit-on mettre un petit drapeau francais à son balcon ? Dans ce cas, pourquoi pas un pin's “Touche pas à ma France” ? N'est-ce pas là faire le jeu du Front National ? Et seconde question... non, je n'ai pas fini Patrick...”

“Merci Bernard, on n'a plus le temps. Nicolas Sarkozy, votre réponse en une minute ?”

“M'sieur Guetta, j'vous écoute avec attention tous les matins. Si, si, j'vous assure ; j'adore vous suivre pendant mon jogging ; votre pensée me fluidifie le sang, me raffermit les muscles du périnée et j'vous remercie pour vos chroniques de qualité, véritable anthologie des liaizons de notre belle langue. J'tiens aussi à vous remercier chaleureusement pour votre soutien in-dé-fec-ti-ble à mon action en Libye. C'pendant, j'vais vous dire une chose M'sieur Guetta : les p'tits drapeaux, c'est bien gentil, mais c'est encore une idée tournicoti-tournicota des socialistes, si vous me pardonnez l'expression...”

“Nicolas Sarkozy, je vous interromps, mais nous avons un auditeur en ligne...”

“Eh bien il attendra, car j'voudrais bien finir, M'sieur Cohen. Ma femme m'a dit à ce sujet, et vous connaissez ma femme, non seulement elle chante, mais elle me fait chanter aussi... je veux dire, nous chantons ensemble, et pas que sous la pluie, hein. Grâce à elle, j'ai appris la Marseillaise par coeur ; tous les couplets, et vous savez y en a, hein ?! Ça c'est patriote ! Vous le connaissez, M'sieur Cohen, le dernier couplet, hein ? Ben, j'crois pas. Qui le connait ? Moi ! J'ai bossé, voyez-vous, car si on ne bosse pas avant cinquante ans, on n'a rien ensuite. Attendez... ça fait...”

“Je dois vous couper, Nicolas Sarkozy, notre auditeur en ligne, s'appelle René. Bonjour René, vous nous téléphonez de Saint-Turbin dans le Calvados, c'est bien ça ?”

“Oui, toutafé, bonjour Monsieur Sarkozy...”

“Bonjour M'sieur René Turbin, allez-y.”

“René tout court. Je suis un membre de l'UMP et j'ai assisté à votre réunion éléctorale à La Poulque-Sur-Mer et je ne partage pas du tout votre position, votre discours me choque profondément. Le ni-ni, le FN, parti pas immoral...”

“M'sieur Toucourt, d'abord faut suivre : l'UMP, c'était hier, aujourd'hui c'est Les Républicains. Vous avez manque un épisode ; Dailymotion, c'est pas fait pour les chats. Ensuite, vous n'êtes pas obligé d'être d'accord. Mais permettez-moi aussi de ne pas être d'accord avec vous. Chacun ses opinions, si ça ne vous dérange pas et les miennes je les partage. Je combats le FN en me rasant, en me douchant, en me brossant les dents et en cirant des chaussures, voyez-vous. Oui, la France a des racines, une identité, une culture, une langue ; n'ayons pas peur des mots. Mais allez-y, je suis ouvert à la critique. Toucourt, dites-vous, dans quelle circonscription ? J'ai bonne mémoire, attention.”

“Heu... oui... bon, j'ai été sensible au discours de Bruno Le Maire, qui a prôné les valeurs de fraternité, de ...”

“M'sieur Toucourt, j'vais être gentil avec vous car j'vous sens ému. Vous croyez peut-être que je n'aime pas la fraternité ? J'suis très fraternel moi. J'aime mes frères... les frères, la République. Je ne voudrais pas faire pleurer ici la veuve et l'orphelin, mais j'ai fait beaucoup pour la fraternité. Je ne sais pas pourquoi certains aux premières loges veulent me faire la peau. Tout ça pour une banale visite à Rome et un intitulé de ministère malheureux... Que celui qui n'a jamais fait d'erreurs, me jette la première pierre, polie ou pas.”

“Vous voulez dire, Nicolas Sarkozy, que certains s'opposent à votre candidature ?”

“J'vais vous dire, M'sieur Cohen, moi j'discute avec tout le monde, avec les poètes oniriques, les chauves précoces, les cathos du Grand Ouest, les pimbêches blondes... Mais, je ne sais pas pourquoi, enfin si j'sais, mais ça n'intéresse pas les Francais, oui, j'suis ouvert, j'discute et sans fausse modestie, j'propose des solutions de bon sens, les bonnes solutions qu'attendent les Francais.”

“Mais, Monsieur Sarkozy, c'est votre discours qui a rendu le FN légitime ! Et maintenant, vous refusez le Front Républicain...”

“M'sieur Toucourt, écoutez-moi bien : c'est la gauche qui fait monter le Front National. Moi, dans la famille Le Pen, j'ai déjà baissé le père en 2007 ; croyez-moi, cette fois-ci, je siphonerai la tante et la nièce, si les Français me font confiance, bien entendu.”

“Nous avons un autre auditeur en ligne, Salvio, de Briqueboeuf dans le 94.”

“Oui, bonjour Monsieur Cohen, bonjour Monsieur Sarkozy...”

“Bonjour M'sieur... Silvio, ça me rappelle mon bon copain et des soirées mémorables...”

“Salvio, je suis descendant d'anarchistes italiens.”

“Vous m'êtes déjà sympathique, M'sieur Salvo, nous avons un point commun : mon père aussi était immigré ; pas anarchiste, n'exagérons rien. Pas plus p'tit bourgeois, hein ! J'vois M'sieur Guetta hilare. Ça doit pas souvent vous arriver de vous marrer, hein ?”

“Détrompez-vous. Je rie souvent ; tout autant en catimini, sous cape, qu'à la volée ou au grand jour. Je mâchonne présentement une pastille jaune que m'a fournie mon frère, hier soir au concert Plug For Paris, Place de la Pastille, euh..bbb.. Bastille. C'est formidable, ça vous éclaircit l'esprit à nul autre pareil. Vous en voulez une ?”

“M'sieur Guetta, v'zêtes bien gentil, mais j'ai l'esprit très clair. J'aime les ordonnances bien rédigées. Je ne vais pas chercher mes vitamines chez les bobos ou chez les voyous. Si j'étais vous, je les ferai analyser. J'ai déjà un goûteur andalou qui est décédé dans d'atroces souffrances.”

“J'peux poser ma question, là ?”

“Oui, bien sûr, Salvio, posez-là !”

“Monsieur Sarkozy, vous étiez l'ancien trésorier pendant la campagne de Balladur...”

“M'sieur Guetta, je vous conseille le Docteur Frédéric Burker, il a soigné Ben Ali et même Chavez.”

“...rétrocommissions lors de la vente des frégates à Taïwan...”

“Allons donc, M. Burker, c'est la CPAM qui se fout de la MMA ! Songez plutôt au professeur André-Paul Micheton, il a même ressuscité des presque-morts : Alain Poher, Giscard...”

“...Bettencourt...”

“Vous ne faites pas de jogging ? Vous devriez.”

“... Pygmalion...”

“Jamais, grand Dieu. Ceci dit, il n'est pas pour me déplaire de jouer aux boules au Square...”

“... Bernard Henri Levy...”

“Je ne devrais pas, mais essayez ceci. Carla adore. On n'est pas filmé au moins ?”

“... c'est des Roms...”

“Et on avale ou on suce ?”

“... le Qatar ? ”

“C'est effervescent. Un, pas plus, sinon ça donne des ballonnements.”

“Salvio, vous avez fini votre question, pour que Nicolas Sarkozy puisse y répondre ?”

“Euh, je voudrais dire aussi que...”

“Merci M'sieur Solvia, j'en ai appris des choses. Si vous avez fini votre loghorée, je pourrai enfin répondre ; merci. Tout ce que vous me dites là c'est d'la posture nihiliste. Faut pas caricaturer mon action au service de la France. Vous savez, être Président de la République, c'est une tâche immense et ingrate. On fait pas dans la bien-pensance, quand vous avez des gens en face de vous comme Kadhafi ou Bachar, des criminels qui massacrent leurs peuples. On doit bombarder les premiers, car la démocratie a un prix. Grâce au Qatar, comme vous dites, nous payons nos bombes et bouclons nos fins de mois, savez-vous ? La guerre contre les terroristes exige un chef capable d'endurance pour assumer la mission de défendre les Français contre tous ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs. Si les Français le veulent bien, j'serai ce président. Moi, président, je ne mentirai pas aux Français. Le pédalo à la Grande Motte, c'est fini. Vive le jet-ski en Corse.”

“Merci, Nicolas Sarkozy. Sur ces paroles que je ne commenterai pas, je passe l'antenne à Augustin Traquenard. Bonjour Augustin.”

“Bonjour Patrick. Monsieur Sarkozy, quelles sont vos lectures actuelles ?”

“Je vous vois venir M'sieur Augustin. Vous croyez que j'regarde que des films d'Hollywood. Eh bien non, désolé de vous décevoir. J'vais le vous dire quel est mon livre de chevet. C'est “Fluctuat Mec Barbitur”. Vous savez de qui c'est, hein ?

“Truman Capote ?”

“Pas de chance. Cherchez encore, M'sieur Augustin.”

“Heu... je ne vois pas là.”

“Et vous, Patrick, hein ? Hein ?”

“Je ne sais pas... un premier roman chez Grasset ?”

“Et ben non, raté ; c'est le deuxième livre de Günther Esteban, un écrivain chilien, bisexuel de droite, exilé dans le Montparnasse des années 30. Ça vous étonne, hein ?”

“Je note, je note... Merci encore, Nicolas Sarkozy.”

“C'est moi, M'sieur Cohen.”

“À demain, avec Harlem Désir ; qui n'est pas le titre d'un roman de comment dites-vous : ...Günther Esteban, mais je le rappelle, ministre heu... secrétaire d'État plutôt... heu... chargé des affaires européennes. Vous le saviez Bernard ?”

“Non, Patrick, je ddd... dois avouer que cela m'avait échappé. Bis imperfectum Paella.”

 

Articles précédents :

Géopolitique, France Inter

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/geopolitique-france-inter-173390

Valls invité de la Matinale, France Inter

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/valls-invite-de-la-matinale-france-174526

 


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5 réactions à cet article    


  • cassandre4 cassandre4 19 décembre 2015 22:22

     Et ce n’est même pas un pastiche, c’est plus vrais que vrais ! smiley


    • Doume65 20 décembre 2015 12:45

      On sent que l’auteur a vraiment bien écouté le dernier interview de l’ex président qui s’est retiré de la politique (enfin, c’est ce qu’il a dit).
      Parodie remarquable !
      A ceci près : Guetta en train de rigoler, on n’y croit pas plus que BHL exprimant quelque chose d’intelligent.


      • Ouallonsnous ? 20 décembre 2015 15:18

        Ce qui est plus que paradoxal, est que cet individu, voyou en col blanc, compromis dans nombre d’affaires d’état, traître à sa fonction de président de notre république, criminel de guerre pour ses méfaits en Cote d’Ivoire et en Libye, parade sur les médias et n’est toujours pas incarcéré en attente de tous les jugements qui lui sont pendants !


        • Ouallonsnous ? 22 décembre 2015 23:37

          @Ouallonsnous ?

          Curieux que tous les commentaires à cet article ne soient gratifiés que d’un à deux votes !

          Serait ce que l’expression d’une parole critique indispose à ce point les censeurs sur Avox qu’ils aient cru devoir bloquer les appréciations des lecteurs ?


        • doctorix, complotiste doctorix 21 décembre 2015 14:29

          La clique de cireurs de pompes de France Inter est bien décrite.

          Quant au discours de sarko, c’était si réaliste que j’y ai cru un moment.
          Comment avons-nous pu élire cet attardé du vocabulaire, ce trisomique de la pensée ?
          Comment peut-on encore lui confier un micro, un auditoire, une place de candidat ?
          Il me fait penser à Coluche, qui parlait de ce type qui vendait de l’intelligence, mais n’avait pas même un échantillon sur lui.

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