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Accueil du site > Tribune Libre > En Afghanistan on préfère les garçons parce que les femmes...

En Afghanistan on préfère les garçons parce que les femmes...

L'article suivant est une invitation à visionner un documentaire-choc outillant la réflexion. 

Une invitation à voir « They Don’t just Dance… »
Un aspect de la vie afghane qui, mêlé à la crise migratoire et aux relations femme-homme souvent maladives, peut nous donner des outils plus complexes pour tenter de saisir les tourments de notre monde.

En sujet secondaire, le texte composé en majeure partie de titres à la Une de nos grands médias démontre que si nous suivons de façon superficielle l'actualité sans utiliser notre propre réflexion et notre sens critique, nous pouvons facilement basculer dans l'émotion et en arriver rapidement, suite à un simple titre à un jugement radical, catégorique et souvent faux.

Notre jugement est directement fonction de l'information mise à notre disposition. 
Avec une information partielle et superficielle (combien de fois nous fait-on comprendre le monde en trois questions ou en deux minutes !), on nous attise les passions et on aiguille nos jugements. 

De plus, en ne donnant la parole qu'à de supposés "experts" tout en éliminant la réflexion citoyenne de la diffusion "sérieuse" (sic) en la jetant dans l'enclos des médias sociaux et des sections commentaires qui sont sévèrement contrôlées par la censure, on a fait en sorte de rendre le citoyen complexé. Le citoyen n'a plus confiance à son jugement. Il prend maintenant le jugement clef-en-main qu'on lui offre. 

Nos cerveaux sont devenus de la pâte à modeler qu'on s'amuse à rendre conforme aux visions manichéennes imposées.

Serge Charbonneau
 

La question des réfugiés vous interpelle ?!?
 
Une question ayant certains aspects gravissimes.
Pensons aux agressions contre les femmes à Cologne et dans plusieurs autres villes d'Allemagne et même d'Europe [1].
 
Des histoires sordides d'agressions collectives contre les femmes à Cologne.
Certaines disaient : « En 200 mètres, on m’a tripotée 100 fois » (10 janvier) [2]
 
Plus de 600 plaintes ont été déposées en Allemagne pour les agressions dont des femmes ont été victimes lors du réveillon du Nouvel An (données livrées le 10 janvier) [3]
 
Hambourg, 133 plaintes, notamment pour agression sexuelle (11 janvier) [4]
 
On a dit que les suspects des agressions de Cologne sont presque tous des étrangers (11 janvier) [5] 
 
Un peu plus tard on a dit : Agressions à Cologne ; les auteurs n'étaient pas des réfugiés (12 février) [6]
 
Puis on a dit : Les agressions de Cologne étaient surtout l'oeuvre de réfugiés (16 février) [7] 
 
On a lancé : « 73 inculpés en majorité originaires du Maghreb » (16 février) [8]
 
Puis on a affirmé que « Les agresseurs étaient arrivés au cours de l’année 2015 » (17 février) [9]
 
Et question de mettre un peu d'huile sur le feu, on précise que « Les agresseurs de Cologne ne seront probablement jamais inculpés » !!! (24 février) [10]
 
On s'y perd vraiment. Et notre émotion grandit.
 
C'est le cirque de la confusion. On se demande « Qui croire ? » [11]
 
Si on n'a pas suivi attentivement tous les revirements de l'information (!) et qu'on en a consommé l'assiette de l'information qu'une seule fois au sujet de ces agressions collectives, on peut soit être convaincu que ce sont des immigrants (réfugiés) qui sont les agresseurs ou alors on est convaincu que ce n'était pas l'œuvre de ces gens ! Ou encore, on comprend que les coupables ne seront jamais inculpés, sans trop savoir qui sont les coupables !
 
Confusion, émotion, rage… Bien des choses peuvent nous remuer !
 
On parle de culture du viol !
On dit que « les agressions sexuelles et les viols qui ont été commis ne sont que la partie visible de l'iceberg de la culture du viol, largement partagée entre toutes les communautés. » [12]
 
Nous pouvons sentir qu'une polarisation s'installe dans nos sociétés. De plus en plus de gens voient la crise migratoire comme une menace sérieuse et il ne suffit que d'un tout petit pas pour que cette peur se transforme en xénophobie bien sentie.
 
Politiciens et personnages publics se questionnent sur les migrants.
Comme ici où on se demande : « Quelle solution pour les migrants ? » [13] 
Renaud Girard, Pascal Manoukian, Robert Ménard, Jean-François Dubost se questionnent à ce sujet.
 
On dit que « L’Europe cède à la panique dans le dossier des migrants  » [14] (25 février) On parle de quotas pendant que les migrants envahissent littéralement plusieurs endroits. On démantèle la « Jungle de Calais » (photos saisissantes) [15]. Des réfugiés iraniens font la grève de la faim et se cousent les lèvres en guise de protestations contre la démolition de leur lieu de vie. [16] 
 
En Grèce le problème envahit la Capitale [17].
Ce qui provoque de la « Peur et de la haine dans les rues d’Athènes » [18]
 
Peur, haine, crainte, compassion, révolte…
Notre opinion se forge bien évidemment en fonction de l'information que nous avons. Et dans ce dossier, l'information est totalement confuse.
 
La crise migratoire revêt bien des aspects sensibles et importants.
Cela touche la guerre (qui donc la fait ?), cet afflux sans précédent de migrants, aussi la condition des femmes, le respect de la femme, le respect des enfants et bien entendu, la religion, l'intégrisme et la culture qui peuvent en découler et qui souvent favorisent les traumatismes, tabous et déviances sexuelles de toutes sortes pouvant aller de la pédophilie à la misogynie en passant par la prostitution et l'esclavage sexuel.
 
À travers la crise migratoire, on rapporte à bien des endroits de la prostitution et des sévices sexuels sur les femmes et surtout les enfants.
 
« Viols d'enfants réfugiés à Calais : les volontaires tirent la sonnette d'alarme » [19]
 
Les viols sont tellement violents que certains doivent subir une intervention chirurgicale : « Sept jeunes migrants violés dans la jungle, plusieurs ont dû être opérés » [20] 
 
On dit que des travailleurs humanitaires ont confié à The Independent qu’ils avaient soigné sept garçons âgés de 14 à 16 ans qui affirmaient avoir été violés. Ils avaient tous des blessures conformes à leurs prétentions, et quatre d’entre eux requéraient même une intervention chirurgicale. [21] 
L'article sur The Independent [22] 
 
Ça remue tout le monde et avec raison.
Ce sont des drames humains qui se succèdent.
« 40 leaders religieux s'engagent pour les enfants de Calais » [23] 
 
Comment sortir de cette confusion et tenter d'y comprendre quelque chose ?
L'un des moyens c'est bien sûr en réunissant de l'information. Mais les reportages de qualité, les reportages exempts de propagande sont devenus très rares. 
 
Nous ne savons pas comment on vit à bien des endroits. Soit on nous caricature à l'extrême la vie de certains Pays (comme la Corée du Nord) ou alors c'est le "black-out" total pour d'autres.
Pensons, entre autres, à l'Afghanistan.
Depuis sa grande "libération", pratiquement aucune image de la vie des gens. Nous ne connaissons rien de l'Afghanistan. Tout ce que l'on sait depuis sa destruction totale, c'est que c'est la mort au quotidien, mais outre les différents attentats aucune information ne filtre concernant la vie des gens.
 
Comment pouvons-nous comprendre ce que ces gens fuient ?
Comment pouvons-nous comprendre ces gens qui peuvent arriver chez nous ?
Comment connaître ces gens ?
 
Un très rare véritable reportage a été réalisé par la télévision russe. 
Il nous fait voir certaines faces sombres de la vie afghane. On peut ainsi comprendre un peu mieux ces gens et par le fait même peut-être savoir comment mieux les accueillir si jamais…
 
Ce reportage, en plus de nous montrer quelques facettes de leur vie découlant en bonne partie de la destruction de leur Pays, nous fait entrer dans l'enfer vécu des contraintes religieuses sexuelles. 
 
Un reportage à voir pour tenter de glaner quelques outils pour mieux comprendre ces viols et ces délits sexuels que l'on constate à travers le flux migratoire.
 
Il faut voir le saisissant reportage :
« They Don’t just Dance… » [24] 
The Afghan tradition of recruiting young boys for sex.
 
En Afghanistan, ils préfèrent les garçons. Un documentaire exceptionnel sur le recrutement des jeunes garçons pour les « dancing bachas » [25].
 
Vraiment à voir pour étudier le rapport qu'ont certains hommes avec les femmes et pour tenter de trouver des solutions pour guérir ce mal qui sévit.
 
 
Serge Charbonneau
Québec
 
 
Liste des liens :
 
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Agressions_sexuelles_du_Nouvel_An_2016_en_Allemagne&nbsp ;
 
[2] http://www.liberation.fr/planete/2016/01/10/cologne-en-200-metres-on-m-a-tripotee-100-fois_1425517&nbsp ;
 
[3] http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2016/01/10/003-cologne-agressions-plaintes-deposees-femmes-migrants-refugies.shtml&nbsp ;
 
[4] http://www.france24.com/fr/20160110-agressions-cologne-plus-600-plaintes-deposees-allemagne&nbsp ;
 
[5] http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2016/01/11/003-allemagne-cologne-agressions-vols-refugies.shtml&nbsp ;
 
[6] http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160212.OBS4593/agressions-a-cologne-les-auteurs-n-etaient-pas-des-refugies.html
 
[7] http://www.lapresse.ca/international/europe/201602/16/01-4951448-les-agressions-de-cologne-etaient-surtout-loeuvre-de-refugies.php&nbsp ;
 
[8] http://fr.euronews.com/2016/02/16/agressions-a-cologne-73-inculpes-en-majorite-originaires-du-maghreb/&nbsp ;
 
[9] http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/17/cologne-les-agresseurs-etaient-arrives-au-cours-de-l-annee-2015_4867024_3214.html&nbsp ;
 
[10] http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2016/02/24/007-cologne-agressions-sexuelles-difficulte-identification-agresseurs-vols-condamnations.shtml&nbsp ;
 
[11] http://journalmetro.com/opinions/autrement-dit/918786/agressions-sexuelles-de-cologne-qui-croire/&nbsp ;
 
[12] https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/140216/agressions-sexuelles-de-cologne-un-renversement-revelateur&nbsp ;
 
[13] http://rutube.ru/video/6b6423319770391226a95b840d105a55/&nbsp ;
 
[14] http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/25/y-a-t-il-encore-une-solution-europeenne-a-la-crise-des-migrants-sur-la-table_4871963_3214.html
 
[15] http://www.liberation.fr/france/2016/02/29/jungle-de-calais-demantelement-sous-tension_1436567 
 
[16] http://www.liberation.fr/france/2016/03/05/qui-sont-ces-iraniens-de-calais-qui-se-sont-cousu-la-bouche_1437666&nbsp ;
 
[17] http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/migrants-des-milliers-de-refugies-au-coeur-d-athenes_1333747.html
 
[18] https://www.irinnews.org/fr/report/96544/migration-peur-et-haine-dans-les-rues-d%E2%80%99ath%C3%A8nes&nbsp ;
 
[19] https://francais.rt.com/france/16711-enfant-refugie-victime-viol-calais&nbsp ;
 
[20] http://www.fdesouche.com/706405-calais-sept-jeunes-migrants-violes-dans-la-jungle-plusieurs-ont-du-etre-operes&nbsp ;
 
[21] http://www.presstv.ir/DetailFr/2016/03/05/454026/Jungle-de-Calais—des-enfants-viols&nbsp ;
 
[22] http://www.independent.co.uk/news/world/europe/calais-jungle-refugee-children-being-raped-in-camp-aid-workers-claim-a6912711.html
 
[23] https://journalchretien.net/2016/03/05/societe/migrants/jungle-de-calais-40-leaders-religieux-sengagent-pour-les-enfants-26770.html&nbsp ;
 
[24] https://www.youtube.com/watch?v=j2C3JBdv520&nbsp ;
 
[25] https://www.rt.com/news/334667-afghanistan-boys-bachas-sex/

Moyenne des avis sur cet article :  3.38/5   (13 votes)




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33 réactions à cet article    


  • njama njama 7 mars 2016 12:20

    Si vous souhaitez voir à quoi ressembler les femmes afghanes durant les années 1970, avant l’intervention de la CIA

    De l’Afghanistan à la Syrie : Droits des femmes, propagande de guerre et CIA
    Par Julie Lévesque, 14 avril 2013

    Avant l’arrivée au pouvoir des talibans. Les femmes afghanes avaient un style de vie très semblable à celui des femmes occidentales (voir photos ci-dessous).

    Dans les années 1980, Kaboul était « une ville cosmopolite. Les artistes et les hippies inondaient la capitale. Les femmes étudiaient l’agriculture, l’ingénierie et le commerce à l’université de la ville, elles occupaient des postes dans la fonction publique. » Il y avait des femmes députés, elles conduisaient des voitures, voyageaient et fréquentaient des hommes sans avoir à demander la permission à un gardien.

    Ironiquement, les droits des femmes avant l’insurrection djihadiste appuyée par les États-Unis et tels que décrits par RAWA sont confirmés par un article de 2010 publié par Foreign Policy (2010), un porte-voix du Washington Post fondé par Samuel Huntington :

    « Le campus de l’Université de Kaboul ci-dessus n’a pas beaucoup changé contrairement aux gens. Dans les années 1950 et 1960, les étudiants portaient des vêtements de style occidental et les jeunes hommes et femmes se côtoyaient assez librement. De nos jours, les femmes couvrent leur tête et la majorité de leur corps, même à Kaboul. Un demi-siècle plus tard, les hommes et les femmes vivent dans des univers bien plus séparés.

    ...
    http://www.mondialisation.ca/de-lafghanistan-a-la-syrie-droits-des-femmes-propagande-de-guerre-et-cia/5331097


    • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 7 mars 2016 14:43

      @njama

      Merci pour cet excellent lien.

      Salutations,

      Serge Charbonneau
      Québec


    • bakerstreet bakerstreet 7 mars 2016 18:44

      @njama

      Parti pour la Grèce en 75, j’ai fait quelques écarts et j’ai traversé l’asie par les moyens locaux ; rien de très original en ces années là dont on se surprend malgré tout à comparer avec celles ci. Si le bloc rouge, au nord était impénétrable, l’asie était ouverte. Ce voyage d’un an, que j’ai fait à une age tendre, à 20 ans, moi qui n’avait jamais voyagé, et que j’ai poussé jusqu’au népal, avant de revenir sans le sous en plein hiver, expérience très limite, dure toujours un peu dans ma tête, pour tout un tas de raison, liées à une sentiment de liberté, d’enthousiasmes, et de quelque déconvenues, qui m’ont fait relativiser bien des choses par la suite. Avec la vraie leçon du voyage : Ces gens ne se plaignaient pas, et avaient des codes bien différents des miens.
       Pour l’Afghanistan, far west de l’époque, pays des cavaliers,ce qui à l’époque n’était pas qu’une image, je me permettrais de relativiser quelque peu votre témoignage de « pays occidentalisé ». Au sortir de l’Iran du chah qui était une colonie américaine, cachant ses mollahs et ses caravanes de chameaux comme une honte, l’Afghanistan vous laissait bouche bée. Mais à part Kaboul, dans les beaux quartiers, il faut bien avouer que les femmes étaient bien peu présentes, surtout à visage découvert. Rien à voir avec la Turquie et l’iran, véritablement laïques à l’époque, et où l’on pouvait discuter avec des jeunes filles assez facilement, sans voir ces fantômes en burka, que l’on distinguait de loin en Afghanistan..Si vous aviez la chance d’être introduit dans une famille bourgeoise et éduquée de Kabul, alors peut être était il possible d’atténuer cette réalité, mais je vous livre mon expérience qui vaut ce qu’elle vaut, avec les années passées. Mais j’ai lu le livre d’Ella Maillard et celui de Simone swartzbarth qui furent des écrivains voyageuses des années 30, et il me semble que le pays que j’ai connu en 75 était en tous points semblables à celui que ces femmes ont rencontré, le traversant, il faut le noter, en voiture, en toute liberté. J’avais écrit un article sur ces deux femmes dont vous pourrez trouver peut être quelques sources. 
      Faut-il supprimer la journée internationale de la femme ?
      Quand à la frustration des hommes, je peux vous garantir quelle existait bien, pour avoir plusieurs fois repoussé des assauts....Le pire étant une soirée à Bamyan, ou après être monté sur la tête d’un des géants, je suis revenu à mon hotel, une espèce de bouge, où les hommes avaient fait disparaître les couvertures tendues, qui définissaient les chambres. Le fait d’accepter le repas avec eux et de me divertir au son du tambourin, a été une erreur, car en dansant, j’acceptais soi disant l’offre implicite que l’homme qui m’a pris par la main me proposait. C’est ainsi que je me suis retrouvé avec un couteau sur le ventre. No problem, les autres sont tout de même intervenus...Passé la kyberr pass, on arrivait ensuite en inde, du moins au Pakistan, passant du désert à la verdure tropicale, à une autre mentalité, à une autre conception de la vie. Les femmes indiennes, si belles, dans leur sari était comme une apparition qu’on espérait plus.


    • bakerstreet bakerstreet 7 mars 2016 18:52

      @bakerstreet
      Néanmoins, je voudrais ne pas ternir, en si peu de lignes, avec les maladresses inhérentes à la démarche, la vision magnifique que ce pays m’avait fait à l’époque, fier et indépendant, et si beau. 

      Et puis bien sûr les fillettes allaient encore à l’école.
      En gros, vous n’aviez pas d’ennuis si vous respectiez les codes. « Fait quelque chose qui ne convient pas et attend toi à une réponse qui ne te plaira pas ! » 
      Et je ne veux pas faire de jugement à l’emporte pièces sur le choix culturel qu’il appartient à chaque peuple de se construire. 
      Tout est dans le temps long, et l’on peut dire que dans ce pays des mille et une nuits, on était servi....Les russes les talibans et les yankess n’étaient pas encore arrivé....Voilà comment les traumatismes abiment une culture millénaire, faite de négociations et de lents marchandages. 

    • njama njama 7 mars 2016 22:27

      @bakerstreet

      Merci pour ce témoignage
      J’avais opté pour l’Afrique du Nord, et un peu après pour le Moyen-orient, mais j’ai quelques amis qui étaient partis dans ces années-là vers l’Inde avec peu d’argent en poche, ça commençait par le Magic Bus * qui faisait Amsterdam-Istanbul puis après ils continuaient depuis la Turquie suivant les opportunités en bus, stop, train ... Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde et Népal pour certains. Tous ces pays pouvaient être traversés sans inquiétude au prix du simple respect de leurs codes ... l’avion était hors de prix à l’époque, et puis la guerre de 79 (fomentée par les US comme l’avouait ouvertement Brzezinski un peu plus tard en janvier 1998) est venue rendre dangereux cette route pour « clochards célestes » comme aurait dit Jack Kerouac ...

      * The Magic Bus was an alternative bus service for travelers on the cheap. From the 1960s to the early 1980s, the buses roamed all over Europe, did the overland route from Istanbul through Afghanistan and on to India and Nepal, and also made North Africa stops in Morocco and Egypt. It was definitely alternative travelling. Passengers would light candles and incense in the aisles at night and play guitars and flutes to pass the miles away. Young mothers would string up their babies from the ceiling in Mayan hammocks or Indian shawls and let the road motion rock their infants to sleep. On our bus, there was a Brit who we called Magic Steve. He would arrange things. Whenever we approached a border Steve would come down the aisle calling for all illegal substances to be deposited in a large bag that he carried. At the border control, Magic Steve would suddenly disappear while all the passengers had their passports checked. These were the days before the European Union so every country had their own border stations and currency. Once the customs officials did their repeated stamping, the bus would be humming away again. Five miles down the road, Magic Steve would return passports to everyone along with any personal items collected before the border.


      https://worldkid66.wordpress.com/2013/07/21/friends-together-again/


    • njama njama 7 mars 2016 22:33

      @bakerstreet
      pour retrouver un peu l’atmosphère de ce genre de trip au long cours ...
      c’est top ! un bonheur à lire ...

      L’usage du monde (2001)
      de Nicolas Bouvier

      Résumé :
      Le livre est un récit du voyage effectué par les deux amis de la Yougoslavie à l’Afghanistan, entre juin 1953 et décembre 1954. La route, effectuée en Fiat Topolino, les mène de Belgrade jusqu’à la Turquie, l’Iran (où ils passent l’hiver 1953-1954 à Tabriz), le Pakistan (dont une longue halte à Quetta), et l’Afghanistan (ils se séparent à Kaboul, le récit de Nicolas Bouvier continuant jusqu’à la passe de Khyber). Pour gagner le peu d’argent nécessaire au fil du voyage, Thierry Vernet vend des peintures et Nicolas Bouvier écrit des articles pour des journaux suisses ou autres, fait des conférences, donne des cours de français.
      Éditions

      Présentation de l’éditeur

      L’usage du monde est le récit d’un voyage qui dura dix-sept mois, au début des années 1950 de Yougoslavie à l’Afghanistan. Depuis trente-cinq ans il ne cesse d’inspirer d’innombrables écrivains-voyageurs. La délicate préface d’Alain Dufour, l’ami éditeur, nous fait assister à la genèse et à la composition du chef-d’œuvre de Nicolas Bouvier, alors qu’un choix de lettres et de reproductions illustre l’amitié de l’écrivain et du peintre vagabonds de par le monde. En l’honneur du 75e anniversaire de sa création, la Librairie Droz réédite à l’identique l’édition originale qu’elle a publiée en 1963, avec tous les dessins de Thierry Vernet. —Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

      Quatrième de couverture
      « Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

      Sa lente et heureuse dérive dans les années 1953-1954 entre Genève et le Khyber Pass en compagnie du peintre Thierry Vernet a inspiré ce livre d’un flâneur émerveillé à Nicolas Bouvier (1929-1998), « un voyageur d’une espèce rare, comme Segalen et Michaux » (Jacques Meunier).
      http://www.amazon.fr/Lusage-du-monde-Nicolas-Bouvier/dp/222889401X


    • bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 00:11

      @njama

      Merci. 

      Le voyage commence vraiment qu’on on a brûlé ses vaisseaux. Ceux de l’habitude et de la conformité, et de la paresse. Si l’allé vers les indes ne fut épique que par mon regard un peu innocent sur les choses, à l’époque, le retour avec 50 dollars en poche fut un peu anachronique. Personne ne m’avait dit qu’il y avait de la neige, et qu’il faisait -20 en plein hiver sur la route du retour, et que personne d’ailleurs ne revenait en traîneau, ou en camion stop. Je me souviens avoir fait la route avec un migrant Ceylanais, qui fut lui aussi une forme de voyage à l’envers, puisqu’il voyait l’Europe à venir avec les yeux de Chimène, rêvant de s’acheter une voiture de james bond quand il travaillerait en Allemagne ; déjà....Des camionneurs bulgares me prirent enfin au pied du mont ararat pour me ramener à istambul, 3000 kms plus loin, un saut de géant sur une piste défoncée. Le matin, ils faisaient du feu sous les camions pour les débarrasser des congères... On met un peu de temps pour se remettre après. Mais c’est une douce réappropriation qui vous structure.

      J’aime beaucoup les récits de voyage, et j’ai lu le livre de Nicolas Bouvier qui est une référence. J’avais trouvé ce livre par hasard dans un troc et puces dans le lot en vacances, et une anglaise un peu agée avait quelques articles sur une table branlante : Un gros réveil avec big ben qui soit disant marchait très bien et puis il y avait l’édition originale de livre de N. Bouvier, avec en supplément une dédicace de son copain, Thierry Vernier, le dessinateur qui l’avait illustré.... Un très très bon livre. Il nous dit que les kilomètres ne sont rien si vous n’avez pas la vision, et un peu de l’étoile de dame fortune dans la poche, quelque chose qui ne se décrète pas. Oui, « c’est le voyage qui vous fait », mais il faut tout de même lui donner un petit coup de main, sans compter les autres, les rencontres. Avec ça, on ne retient pas sa magie, c’est une fille de l’air. Bouvier écrira plus tard « le poisson scorpion », à Ceylan, qui est un peu une descende en enfer quelque peu désenchanté.

      Mais pour rl’usage de la route, on peut dire qu’il possède la ferveur sacrée. Je vous recommande « la voie étroite », d’Ella Maillard. Les récits de ces voyages restent des univers parallèles où nous pouvons toujours embarquer par la magie de la lecture, qui est elle aussi un voyage, une réappropriation. Une remarque. Je pense souvent à ce voyage, et j’ai commencé à l’écrire aussi. je ne sas plus exactement parfois si c’est la réalité ou une autre que je transcrit, avec les années, en prenant en compte celui que je suis. Pour dire que les souvenirs restent toujours vivant en nous et n’arrêtent pas de bouger, comme des plaques tectoniques se superposant


    • bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 00:49

      @bakerstreet
      Comme références je me permettrais d’ajouter les livres témoignages de Ryszard Kapuscinski, qui fut un reporter journaliste dans la veine d’albert londres, qui a beaucoup écrit sur l’asie, le shah, le négus, l’afrique, « Ebene », par exemple etc...Ces oeuvres complètes ont été édité par Flammarion ; superbement bien écrit, par un type qui venait des pays non alignés, ce qu’il avait en moins de moyen, il le compensa en humanité. 

      Ryszard Kapuściński — Wikipédia

    • aimable 8 mars 2016 08:59

      @njama

      avant l’ intervention de la c i a  !

      que peut on attendre d’un pays sans culture et sans passé ( donc sans avenir )
      de créer le chaos avant de disparaitre !


    • njama njama 8 mars 2016 09:55

      @aimable

      Histoire de l’Afghanistan ?

      les occupations successives, celle de l’Empire britannique (première guerre 1839-1842, la 2° 1878-1880) , ... puis l’invasion soviétique 1979-1989 et aujourd’hui celle dont font partie les soldats français ?
      Faut-il dire qu’en 2001, les États-Unis sont rentrés seuls en guerre contre l’avis de l’ONU , au seul prétexte de la supposée présence d’un Ben Laden supposé lui-même et son organisation (supposée elle aussi ?) être coupable des attentats du 11 septembre 2001 ... ?

      Les Afghans seraient-ils des barbares ? ils ne sont ni agresseurs, ni envahisseurs. Que leur reproche-t-on au juste ??????
      Une guerre sans raisons ? Pourquoi la guerre alors ...

      Sont-ils si idiots ? Ce n’est pas l’impression que me donne ce pieux pashtoun musulman, Abdul Ghaffar Khan, surnommé le Gandhi des frontières (qui rencontra d’ailleurs le Gandhi indou).

      Afghanistan old photos History of Afghanistan and Afghan culture

      Life before the Taliban : Fascinating photos show short skirts, flash cars and no burkas before Afghanistan plunged into hell

       The collection was shot by university professor Dr. Bill Podlich from Arizona during a two-year stint with Unesco
       The amateur photographer set out to document the serene way of life in Afghanistan featuring locals and scenery
       Images include school pupils happily playing, a smiling boy decorating cakes, and people swimming in the river
      http://www.dailymail.co.uk/travel/travel_news/article-3404803/Life-Taliban-Fascinating-photographs-idyllic-Afghanistan-1960s-residents-free-enjoy-outdoor-picnics-colourful-markets.html


    • aimable 8 mars 2016 10:17

      @njama
      le pays sans culture ce sont les Usa bien sur, a la relecture de mon com , je constate que ce n’est pas évident
      j’ ai connu au début des années 50 un jeune ingénieur agronome qui revenait d’ Afghanistan et qui le décrivait comme un pays merveilleux de par sa culture


    • MagicBuster 7 mars 2016 14:31
      En Afghanistan, une femme meurt toutes les demi-heures en accouchant

      http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/kaboul-les-femmes-afghanes-vivent-dans-des-conditions-precaires-7776927701

      #Journée de la femme

      Pas très efficace leur médecine —

      Pas très efficace Allah Waquebar (un belge à la mode)


      • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 7 mars 2016 14:47

        @MagicBuster

        Selon nos politiciens véreux et hypocrites ainsi que nos grands médias complaisants, l’Afghanistan est un Pays « libéré » et devenu « démocratique » où parfois on avoue qu’il y a encore quelques petits problèmes.

        Le saccage de ce Pays est une honte
        et la place des femmes dans ce chaos quotidien est un enfer.

        Merci de l’avoir souligné.

        Serge Charbonneau
        Québec


      • César Castique César Castique 7 mars 2016 18:03

        « ...il ne suffit que d’un tout petit pas pour que cette peur se transforme en xénophobie bien sentie. »


        Je ne vois pas ce qu’il y a de xénophobe dans le fait de refuser que viennent s’installer sur le territoire que nos ancêtres nous ont légué, qu’ils ont arrosé de leur sueur et de leur sang, des gens prétendant s’installer à une table qui n’a pas été dressée pour eux.

        Tout en n’ayant pas mal voyagé, je ne connais pas un seul pays au monde, où on peut entrer comme dans un moulin et poser son cul, avec la bénédiction du gouvernement et l’ovation des souchiens, sur le premier chesterfield venu.

        • Ursuile2 (---.---.171.106) 7 mars 2016 19:28

          Allemagne : une meute de 30 afghans pourchasse 3 jeunes filles dans un centre commercial

          http://www.dreuz.info/2016/03/05/allemagne-une-meute-de-30-afghans-pourchasse-3-jeunes-filles-dans-un-centre-commercial/

          LE 5 MARS 2016

          Deux adolescentes agressées sexuellement par des migrants afghans dans un aquaparc en Allemagne

          http://arretsurinfo.ch/deux-adolescentes-agressees-sexuellement-par-des-migrants-afghans-dans-un-aquaparc-en-allemagne/

          le 02 mars 2016

          Un migrant irakien viole brutalement un garçon de 10 ans dans une piscine car « il n’en pouvait plus »

          https://francais.rt.com/international/15259-migrant-irakien-viole-brutalement-garcon-piscine-vienne

          6 févr. 2016

          Autriche, Vienne : Viol d’un garçon de 10 ans par un migrant dans une piscine. Silence médiatique volontaire de la Police…

          http://www.europe-israel.org/2016/02/autriche-vienne-viol-dun-garcon-de-10-ans-par-un-migrant-dans-une-piscine-silence-mediatique-volontaire-de-la-police/

          Fév 06, 2016

          SUISSE : UNE ADOLESCENTE AGRESSÉE DANS UN TRAIN PAR DES CLANDESTINS

          http://www.prechi-precha.fr/suisse-une-adolescente-agressee-dans-un-train-par-des-clandestins/

          13 JANVIER 2016


          • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 7 mars 2016 22:36

            @Ursuile2

            Des nouvelles qui font réfléchir !
            Merci

            Serge Charbonneau
            Québec


          • njama njama 7 mars 2016 23:39

            @ Serge Charbonneau

            J’ai comme l’impression que les jeunes générations (européennes, américaines comme afghanes) ne se représentent même plus ce que pouvait être la vie de celle d’avant. Celle d’une époque où nous voyagions avec beaucoup d’insouciance et que nul péril ne menaçait ! Qui peut encore imaginer cela aujourd’hui, seulement 50 ans plus tard ?

            Le sujet traite de l’Afghanistan, mais pour qui ne sait pas remonter 40, 60 ou 80 ans d’histoire, quelle comparaison, quelle analogie peut-il établir entre le contexte dans lequel il vit, avec celui d’avant dont il ignore peut-être et vraisemblablement beaucoup ?

            Ce que je sais pour avoir eu des ami(e)s ayant traversé ce(s) pays (avant la guerre de 1979) dans leurs périples vers l’Inde ou le Népal et qui méritent sans gloire qu’ils ne demandent pas le terme de « routards », car ils l’étaient, avec leurs besaces qui n’étaient même pas des sacs à dos Decathlon, est qu’ils (elles) rencontraient en traversant ces contrées d’Orient vers l’Asie que des populations affables très hospitalières avec « l’étranger », le plus souvent provinciales, les pays sont vastes, comme les nôtres. Il y a plein de récits de voyages qui pourraient attester de cela, et Dieu sait que « l’Hospitalité », la Vraie, est inoubliable ! Éternelle !

            Le Passé explique ce qui se passe aujourd’hui ! Encore une fois, je voudrais insister un peu pour remonter dans l’histoire, dans une histoire tellement loin d’être aussi sombre que celle que l’on nous présente avec quelques très tristes « exactions » de migrants contre la gente féminine, blâmables, condamnables, inexcusables si pas criminelles.
            Faire en sorte que le fossé ne se creuse pas, car si des différences séparaient nos cultures respectives..., au final avec un zeste d’humanisme elles n’étaient pas plus profondes qu’un caniveau très facile à enjamber.


            • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 8 mars 2016 00:31

              @njama

              Votre commentaire me touche beaucoup et je le partage totalement.

              J’ai aussi été un voyageur « sur le pouce » comme on dit au Québec dans le début des années 70.

              C’était comme vous décrivez. 
              Je regrette presque quotidiennement ce bon temps, surtout lorsque je vois nos enfants partir avec toujours une sorte de menace potentielle. Aussi nous pouvions viser, je dirais, tous les pays comme destination, Aujourd’hui, c’est totalement hors de question.

              Salutations
              et merci pour votre commentaire.

              Serge Charbonneau
              Québec


            • bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 00:35

              @njama
              Il est certain que ces exactions en Allemagne sont du même ordre que celles qu’on observe chez nos jeunes qui partent en syrie, dans des voyages opposés. La violence est concomitante à d’autres violences ; on peut la déplorer, mais si on ne cherche pas à l’expliquer, elle vous mord à votre tour, faisant de vous quelqu’un d’aigri, sur la défensive, se renfermant sur son cynisme....La violence est contagieuse, donne toutes les raisons de mordre ceux qu’ensuite vous pouvez identifier comme des proies faciles....Le monde d’hier, d’avant les années 80 pour paraphraser le titre du livre de stefan zweig, (qui est un regard désenchanté de l’écrivain sur l’écrivain sur sa propre jeunesse un siècle avant ), était finalement très proche du notre, dans le sens que les rapports de vitesse, d’identité, de communication, n’avaient réellement pas véritablement changé. L’avion comme vous dites était hors de portée, d’ailleurs il n’était pas dans les mentalités. On savait bien que le voyage, c’était avant tout ce lent déplacement, cette lente appropriation. Il fallait manger les hors d’œuvres pour arriver au désert. C’était encore un monde de courtoisie finalement. On avait dit merde à nos parents mais ils nous formatait tout de même. 

               Regardez les fictions de ces années là, le parlé est plus calme, la pression sociétale est moins grande, bien que la liberté nous dit on a maintenant augmenté. Je surprenais des échanges entre ados cet après midi dans la rue.....« La honte » ai-je entendu...Un propos totalement d’époque. L’individu n’est rien sans le groupe, la tribu, en relation constante avec le portable. Sans cesse il sait où il va, ce qu’il fait...mais rien à voir avec la chanson du partisan....La dépression, la colère, le « pétage de plomb » sont alors les résultantes du largage, dans cet univers où le groupe donne des critères d’identification et de rêve que la société ne sait plus ou ne peut plus donner, ne donnant des bénéfices qu’aux plus forts.... Pas toutes, on le sait, certaines font tenter de faire une OPA sur ce vide, et c’est alors le voyage en Syrie, au lieu de celui des indes. Les gourous ont changé, ils n’ont plus de fleurs dans les cheveux, et même les vaches sont devenues folles ! Mais on peut toujours réenchanter le monde, en partant simplement pour une promenade en forêt. 

            • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 8 mars 2016 02:00

              @bakerstreet

              Je suis totalement en désaccord avec votre simplification.

              Premièrement dans les années 70 les avions existaient et je les prenais pour voyager ailleurs qu’en Amérique. Même le Concorde existait, malgré qu’il était hors de prix pour le gueux que j’étais.

              Je trouve choquant votre comparaison des époques comme si les jeunes hippies étaient l’équivalent de ceux qui partent tuer en Syrie.

              Vos parallèles ne tiennent pas et vous résumez les choses en utilisant les clichés ridicules qu’on nous sert.

              Salutations,

              Serge Charbonneau
              Québec


            • bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 12:14

              @Serge Charbonneau

              Je ne parle que de moi et de mes goûts du voyage, qui sont ceux du rythme lent. J’ai beaucoup voyagé en vélo, engin simple et naturel avec lequel les contacts sont plus faciles et sympathiques que le camping car. Surtout au niveau de l’Europe, où les petites routes et les distances ne sont pas les même que celles du canada. Ce qui rend peut être plus intelligible ces pratiques. En tout cas dans les années 70, l’avion restait peu pratiqué en Europe par les jeunes, qui préféraient moyens locaux et train, contrairement à l’Amérique c’est sûr pour ces raisons de distance, tout autant économiques. Philosophiques dirais je aussi pour beaucoup : Le voyage vers l’Asie se faisait par la route comme un rituel l’appropriation, et puis c’était le trajet qui comptait, avec ses étapes, au moins autant que la destination, qui n’existait pas pour beaucoup d’ailleurs. M« enfin, je suis surpris d’avoir à préciser ces choses, Il me semble bien que »on the road« de Kerouac était dans cette philosophie, et qu’il n’y aurait pas eu de livre, si l’écrivain avait voyagé en Boeing plutôt qu’en buick et pratiqué le trimard sur les trains. Quand à mon parallèle avec Daesh, je pense que vous n’avez pas pigé l’humour, a travers cette comparaison désabusée, qui ne s’attache pas au destin d’un jeune type, qui aurait modifié son voyage et sa conception de la vie, selon les époques, mais au parcours de jeunes différents, modulés par des époques différentes, et qui ont fait la une des journaux à des époques oh combien différentes. Epoque hier d’ouverture et de rêves, contre celle de la fermeture et de la mort, plus proche du fachisme et de ses modes d’emploi simplistes, genre « mein kampf » . Là où nous avions Hermann Hesse et Rimbaud dans nos sacs à dos, ils n’ont plus qu’un coran et une caricature de pensée, un chemin tracé vers la mort. Cependant de tous les gens que j’ai croisés, et j’en ai vu de très différents, il y avait parfois de vrais paumés, parfois dans des démarches aussi suicidaires, ayant trait avec les drogues, cherchant à disparaître dans le paysage et y parvenant quelquefois. C’est le seul parallèle que je ferais avec d’autres à l’époque actuelle. Ce n’est pas nouveau, il y a dans le voyage un vertige parfois fatal, qui catalysent les êtres vers la grâce, soit vers le néant. Rimbaud lui même se dépouillera de sa poésie pour devenir un triste trafiquant d’armes. Je me permettrais de citer Ella Maillard quand elle parle de son ami anne marie Swarzenbarth, dans la voie étroite : »« La vie peut s’accomplir sur deux chemins ; l’un est ordinaire, simple et direct, l’autre est pénible, il conduit au delà de la mort, et c’est la voix géniale ! »


              Je ne sais pas si je me suis fait mieux comprendre.

            • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 8 mars 2016 17:24

              @bakerstreet

              Merci pour les précisions.

              Salutations,

              Serge Charbonneau
              Québec


            • bakerstreet bakerstreet 9 mars 2016 01:39

              @Serge Charbonneau
               Quebec air ?

              Entendu hier Robert Charlebois, chanteur que j’ai toujours beaucoup aimé, et qui parlait de toutes le compagnies d’avion qu’il avait cité dans « Lindberg » et qui ont toutes disparues depuis. 
              Il se demandait ironiquement s’il ne leur avait pas porté malheur. 
              Il raconta la genèse de cette chanson, un soir de fête, une sorte d’improvisation qui aboutit rapidement à ce morceau génial, qui contient la genèse et la folie d’une époque joyeuse. 


            • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 9 mars 2016 02:14

              @bakerstreet

              [hors sujet] 

              Oui Charlebois sur Québec Air, Eastern, western pis Pan american
              Sans oublier Louise Forestier avec son superbe Kriss, kriss, kriss...

              Les enfants terribles du Québec, qui même vieillis gardent leur essence.

              Y avait même des pigeons dans l’avion qui faisaient le balan...
              C’est absolument absolument très salissant !

              Charlebois, un peu notre révolution tranquille,
              notre fierté de la langue, même joual...

              Oui la genèse et le « pacifisme » d’une époque pleine de bien-être.

              Serge Charbonneau
              Québec


            • Ruut Ruut 8 mars 2016 08:28

              Les musulmans sont Gay ?


              • Serge Charbonneau Serge Charbonneau 8 mars 2016 09:25

                 @Ruut

                Bonjour chère amie,

                Vous dites « Les musulmans sont Gay ? »

                Je vous conseille fortement de voir le reportage « They Don’t just Dance… »
                https://www.youtube.com/watch?v=j2C3JBdv520

                Vous pourrez sans doute poser une question plus pertinente suite au visionnement.

                Salutations

                Serge Charbonneau
                Québec
                 


              • njama njama 8 mars 2016 11:03

                @Ruut

                Je ne pense pas qu’il y aurait qu’une seule forme d’homosexualité, et les vrai(e)s homosexuel(le)s (par nature pourrait-on dire) sont vraisemblablement dans les mêmes proportions qu’ailleurs partout dans le monde, assez rares en fin de compte.
                 
                Par contre des situations coercitives où la non-mixité est la règle sociale (pensionnat, armée, prison, religions, ... ), ou frustrantes, comme des conditions matérielles peu accessibles (dot, emploi stable, logement, ...) qui condamnent plus ou moins au célibat à vie les prétendants au mariage, favorisent certainement l’émergence de relations homosexuelles, voire pédophiles.


              • knail knail 8 mars 2016 18:10

                @Ruut
                Bonjour,
                Votre question m’a fait sourire .

                J’ai pensé : oui, bien sûr !
                Évidemment, comme les chrétiens capitalistes sont incestueux et pédophiles !
                Les uns par le sort réservé aux femmes et le repli rendu nécessaire sur la communauté masculine, les autres par celui réservé au collectif et le repli imposé sur la famille nucléaire.

                A chacun son truc finalement.

                Laurent


              • kalachnikov lermontov 8 mars 2016 11:15

                De loin en loin, quand une nation est au bord de la rupture, elle cherche mécaniquement et instinctivement un bouc émissaire pour se réaccorder artificiellement. L’élection d’un ennemi commun permet de surmonter les mésententes internes. De ce fait, l’ennemi commun est présenté comme un ’inassimilable’.

                L’Afghanistan libre des années 70 avec l’afghane en jupette qui étudie est une pure mythification. Car dans un pays paysan, il y a une différence entre urbain et rural. Et il y a également la question tribale ; dans ce pays il y a de multiples ethnies.

                Il y a aussi un point que l’on mésestime grandement : l’infuence des cultures pré-islamiques sur des pays islamisés. C’est-à-dire que l’on incrimine l’Islam alors que, peut-être, il y a à l’intérieur d’une culture un conflit entre l’Islam et d’autres traits culturels qui lui sont antérieurs. Ce qui me fait penser à ça, c’est la question de la circoncision (et de cette autre saloperie, l’excision) : elle n’est pas prônée par Mahomet (me semble-t’il) mais 70% des Musulmans sont circoncis et mieux encore, une majorité de Musulmans pensent que c’est ’licite’ et qu’on ne peut être un bon Musulman si l’on n’est pas circoncis !

                Un autre exemple : l’homosexualité, proscrite expressément par Mahomet. Lire ce reportage :

                http://pellet.blog.tdg.ch/archive/2011/09/21/sodomie-et-soufisme-en-afghanistan.html


                • bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 13:22

                  @lermontov
                  Vous avez raison sur bien des points. L’influence de l’histoire est prégnante, et les conquérants et les passages divers, tout autant que les modèles qui existaient avant, ont composé pendant longtemps, en asie, un mosaïque de pratiques de l’islam, très différentes et plus ou moins libérales, prenant le texte plus ou moins à la lettre. Pour s’en convaincre, suffit de simplement regarder notre histoire : L’espagne fut colonisé de façon pacifique, plus par des marchands arabes que par des guerriers. En tout cas, c’est en respectant la liberté de religion des autochtones, et en leur faisant bénéficier des lumières qui venaient à l’époque du levant et non de la société féodale, qu’ils sont parvenus à s’installer quelques siècles, et à faire de la cour de Tolède et de Séville, le nec de la pensée et de l’art....L’occident a bien sûr une grande responsabilité dans ce que l’on vit actuellement. L’histoire est longue mais se nourrit de l’impérialisme : Mise sous le joug du moyen orient après la dislocation de l’empire ottoman, découpage des frontières selon les appétits coloniaux, avec la création d’états fantoches tels les emirats, coups d’états fomentés pour chasser les leaders progressifs tel que Mossadegh en Iran, pour ramener des states un guignol, le shah, qui présidera à une des répressions les plus féroces qu’on ai connu, avec sa savak. ( lire le shah, de rydyard kapuzinski), on comprendra pourquoi un homme comme Nasser sera vécu comme un héros....C’est toute la fierté d’un continent qui a été laminé, qui s’est trouvé comme en iran qui a été le laboratoire de l’extrême, avant l’Afghanistan, la cornue d’où sont sortis les islamistes, qui ont potentialisé l’amertume et la haine successifs aux spoliations et aux dénis. Le coran a perdu ses mille arabesques de pratiques et de tolérance. Ce ne pouvait être plus qu’un outil politique, rassembleur, ne pouvant être envisagé alors que dans sa vision extrême. Il a pris alors sens contraires et opposition avec toutes les valeurs impies et mercantiles, ( je me met dans leur pensée, précisons...) qui venaient d’Europe, représentatives de la perversion et figures du diable ( la sexualité ramenée au niveau de la pornographie, la licence, la marchandisation ).... Tout cela a provoqué ces têtes à queue funestes, entre culpabilité, fidélité à des valeurs tribales, et un occident haïssable mais pourtant terriblement attirant, par retour du refoulé, chez des gens jeunes, bourrés d’hormones frustrés, confrontés à des images terriblement provocantes, affichés par les moyens modernes qu’on connait, qui aggravent encore le télescopage et le malentendu.....

                  J’ai parlé plus haut d’un voyage en stop vers l’Europe que j’avais fait il y a très longtemps avec un migrant ceylanais, qui rêvait de l’Allemagne persuadé qu’il pourrait s’acheter la même voiture que celle qu’il avait vu dans un film à colombo : La voiture de James Bond. Rêve naïf, mais furieux. Je m’en suis aperçu à sa colère, quand j’ai essayé de le sensibiliser à ce qu’était la vie en Europe, pas vraiment conforme à ses fantasmes.....Nous sommes loin de tout cela, mais j’ai pensé un peu à lui quand j’ai entendu parler des ces événements en Allemagne, qui ne sont que la potentialisation d’un monde en germination, celui d’une rencontre aux forceps, faite dans la fuite et l’improvisation, et qui aboutissent sur fond de malentendu sociétal, à ce genre de passage à l’acte, le groupe faisant loi. 

                • Mowgli 9 mars 2016 09:42

                  « En 200 mètres, on m’a tripotée 100 fois »

                  Tu vas rendre Dame Merkel folle de jalousie


                  • bakerstreet bakerstreet 9 mars 2016 12:07

                    @Mowgli
                    Un Afghan rencontre un Irakien tout à son malheur, et le convint de partir avec lui, plutôt que de risquer sa vie. « Vient en Allemagne lui dit-il, là bas ils cherchent des musiciens »...Chemin faisant ils rencontrent un Érythrée, puis plus tard un syrien souffrant des mêmes mots....Nous voilà donc avec une version moderne des musiciens de Brème, conte pour enfants qui me faisait rêver autrefois. 

                    Sans doute que le réel est bien plus cruel que les histoires des livres, mais enfants ces histoires initiatiques étaient bien proches de la réalité : Plutôt que d’attendre le couteau du boucher, prend la route, et va dans le pays au delà des collines, là où coule la myrrhe et l’encens, et où il fait toujours beau, et les gens sont heureux.
                    Les braves gens n’aiment pas les errants. Moi ça m’est difficile de ne pas m’identifier, et de ne pas reconnaître en eux la mémoire de l’humanité. Espérons qu’ils trouveront le petite maison à l’entrée du bois, où ils pourront jouer ensemble de la musique. 


                  • Jonas 13 mars 2016 08:19

                    @bakerstreet

                    L’humanité a sens unique. 
                    Les pays arabo-musulmans chassent les non musulmans de leur pays et les pays occidentaux récoltent les arabo-musulmans qui fuient la misère, la souffrance et la guerre. 
                    Cela s’appelle l’humanité a sens unique, d’autant plus que ces arabo-musulmans auraient pu choisir un des 57 pays arabo-musulmans pour se retrouver entre « frères » et ne pas être dépaysés en trouvant des mosquées partout ainsi que les coutumes, moeurs, traditions etc. 
                    Pour le financement , les pays arabo-musulmans qui reçoivent leurs« frères » peuvent s’adresser aux pays du golfe riches à milliards de dollars. 
                    Mais les arabo-musulmans ne connaissent qu’une seules adresse les pays Occidentaux et ceux qui y vivent , trouvent que l’occident est raciste. 

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