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Le déterminisme des élites pour la piétaille

Article tiré de la lettre AIL n°11 (mars 2016) que vous pouvez commander sur la boutique de l’AIL

Le déterminisme des élites pour la piétaille – Les États-Unis sont à la tête d’un mouvement éducatif, le common core, censé améliorer l’apprentissage des élèves à travers des méthodes révolutionnaires initiées par la fondation Bill Gates[1]. Pourtant cette invention n’est diffusée que dans les écoles publiques américaines, et surtout pas dans celles qui accueillent la progéniture des élites du Club qui eux se réservent des écoles privées. Ce particularisme était jusqu’à présent visible dans les grandes universités (Ivy league), désormais, il semble qu’ils aient décidé de stériliser les intelligences dès la petite enfance : nous assistons à la mise en place d’une école à deux vitesses, dès la maternelle, dans un souci de cloisonnement des classes. Il apparaît que la richesse indécente, accaparée par ces chantres de la fortune rapide, nécessite d’être pérennisée par l’abaissement des autres, plus que l’élévation de leurs rejetons ; ils ne doivent pas avoir confiance dans leur patrimoine génétique ni dans les avantages éducatifs qu’ils peuvent offrir au futur « fils de… » (d’eux).

Pourquoi le Common core ?

Des études auraient révélé que la majorité des jeunes américains n’avait pas le niveau requis pour entrer dans les universités (comme en France d’ailleurs) ou n’était pas en mesure d’intégrer le monde du travail. C’est pourquoi l’establishment, officiellement, aurait pris l’initiative de mettre en forme un nouveau programme, un genre de socle commun à l’européenne, afin d’aider les élèves à rattraper leur retard ou tout du moins pour éviter d’en accumuler. La majorité des états a donc intégré, depuis 2010, ce common core au sein de leurs écoles (de la maternelle au lycée) ; seuls quelques états en désaccord avec cette nouvelle politique ne l’ont pas mis à l’ordre du jour.

Qu’en est-il réellement  ?

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Afin de mettre tous les étudiants sur le même pied d’égalité avant d’entrer à l’université, nos chers amis américains ont lancé « the common core state standard initiative » (« programme de base commun aux États américains »), ces nouvelles normes éducatives et pédagogiques sont devenues les principes de base pour les enseignants américains, illégitimes d’un point de vue scientifique. Cela rappelle, de sinistre mémoire, la mise en place des mathématiques modernes au début des années 70, et ses désastres[2]. Des chercheurs, aidés de la fondation Bill Gates, ont mis au point un système standard qui n’a pas eu de réels tests scientifiques, ni recul nécessaire mais qui dans son utilisation quotidienne, alerte certains parents et enseignants : ces derniers constatant que les enfants se perdent dans ses nouveaux repères didactiques[3]. En effet, sans périodes-tests (classes témoins), les états ont pris le risque de choisir des enseignements qui déjà, à court terme, sont des freins pour que les enfants aient un développement cognitif adapté à chaque période de sa scolarité, de la maternelle au lycée. De plus, dans les innovations imposées par le common core plusieurs interrogations agitent le monde scientifique pédagogique :

  • Les nouveaux programmes imposent des livres et des formations qui vont de pair avec les nouvelles prérogatives pédagogiques. De ce fait, la création de ce besoin, inutile diront certains, s’accompagne d’une campagne d’achat de nouveaux matériels avec, derrière les créateurs de logiciels et les lobbies informatiques, Bill Gates en tête. Certains se gargarisent que « la Bill et Melinda Gates Foundation, annonce qu’elle va réaliser 24 cours complets pour les maths et l’anglais couvrant chacun 150 journées d’études conformes aux nouveaux « programmes communs » (Common Core) en cours d’élaboration »[4]. Il faut noter le cynisme de ce genre de montage, quand on sait qu’aux États-Unis, les dons sont entièrement défiscalisés et que d’un autre côté, ils servent à créer des profits considérables pour la société du généreux Bill Gates. Les industriels en profitent pour s’engouffrer dans ce vide initié par la fondation philanthropique de M. Microsoft : « Des industriels prêts à miser sur les marchés de l’analyse des données ou des évaluations d’enseignants comme Rupert Murdoch de News Corp qui a investi 360 millions de dollars dans Wireless Generation, lorgnant sur un marché global qu’il estime à 500 milliards de dollars pour les seuls Etats-Unis »[5]. C’est avec un étonnement forcément mesuré que nous retrouvons, dans cette déconstruction du système éducatif américain, les acteurs d’une mondialisation avide. Ce libéralisme outrancier montre définitivement que l’école n’est qu’un instrument de plus aux mains du complexe industriel qui impose, dès le plus jeune âge, une forme de déterminisme économique et social (fatalité de classe) grâce au lobbying que le gouvernement leur a laissé introniser comme nouvelle norme : lobotomisation intellectuelle sauvage sur des enfants encore innocents. D’ailleurs, un chercheur du nom d’Alain Chaptal a nommé cette nouvelle politique éducative « l’édu-industriel »…

 

  • Dans le common core, toujours sous la pression des multinationales, l’écriture est bouleversée pour la simple raison que désormais l’écriture cursive (attachée) est bannie des programmes. Pour les rédacteurs de ce cursus scolaire, ce type d’écriture est un frein pour les élèves en difficulté, ce qui n’est pas forcément faux, mais l’interdire reste une décision injustifiable. Les arguments de ceux qui sont contre cette disposition, tout aussi hasardeuse que calculée, nous y reviendrons, invite à penser qu’une fois de plus, cette réforme va à l’encontre de toute logique du développement intellectuel des élèves. En effet, l’écriture cursive a plusieurs avantages : non seulement elle permet de développer la mémoire sensori-motrice, autrement dit le geste permet au cerveau de reconnaître plus aisément les lettres et aussi facilite l’accès à la lecture contrairement à l’écriture d’imprimerie, d’ordinateur : « Cet effet de facilitation de mémorisation rejoint tout à fait les conclusions d’une étude effectuée par l’équipe de Timothy Smoker (Université de Floride à Orlando) qui démontre qu’une liste de mots écrits à la main est bien mieux mémorisée qu’une liste de mots recopiée à l’ordinateur : « L’explication est simple : l’implication des aires motrices du cerveau produit des connexions mnésiques plus complexes et plus stables »[6]. L’écriture cursive est victime des claviers made in Microsoft ou Apple qui sont partie prenante dans la décision américaine d’imposer l’écriture qui leur sied et qui leur permettra de vendre leurs produits au détriment de l’intérêt général.

 

  • Un autre objectif du common core est de mettre à mal les enseignants et les disciplines. Aux États-Unis, dans l’enseignement public, c’est-à-dire celui réservé à la piétaille, les enseignants ne durent en moyenne que cinq ans, car ils sont victimes d’une cabale, partie des lobbyistes à l’origine de ce libéralisme éducatif sauce mondialiste, cherchant à privatiser totalement le système éducatif américain. À travers des tests pseudo-scientifiques et pédagogiques, une démonstration a été réalisée sur l’inefficacité des enseignants face aux difficultés des élèves et le retard qu’ils auraient pour entrer dans les universités. Cette manipulation, mais ce n’est pas un complot, a réussi puisque 46 Etats américains ont succombé au chant des sirènes, mais qu’arrive-t-il à ceux qui écoutent trop attentivement ces mélodies enchanteresses ? Il est facile de tomber dans les artifices technologiques en imaginant qu’à elle seule, elle peut endiguer la baisse du niveau général des élèves, surtout quand on lit les études récentes sur les risques des écrans[7] sans revenir à celles évoquées en amont.

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Les démonstrations faites sont alarmantes, l’assiduité devant les écrans entraîne des changements de comportement des enfants (addiction, développement cognitif perturbé, perte de motivation et de repères,…). Ajouter encore plus de temps à passer devant les écrans dans l’école revient à amener les enfants à continuer leur lente mais sûre descente vers une aliénation inexorable. Un constat permet de comprendre où en est l’éducation américaine : les enfants des élites, inscrits dans les écoles privées prestigieuses, n’utilisent pas ces artifices technologiques et ne suivent pas le common core ! D’ailleurs, parents, étudiants ou enseignants s’allient dans des rassemblements pour faire entendre leurs voix contre ce système éducatif, mais les oreilles attentives se font rares et pour ceux qui posent des questions gênantes, ils peuvent se voir expulser de débats[8] (tel l’étudiant qui demandait à John Kerry s’il faisait partie, comme George Bush, de la société secrète Skulls and Bones) censés apporter des renseignements sur l’intérêt de ces changements…

  • En définitive, le common core est un programme similaire à celui pratiqué dans l’URSS des années 60, dont le principal effort a été de former des jeunes pour les programmes économiques prévus par le gouvernement, et d’inculquer la dévotion à son système politique et social ; sauf qu’aujourd’hui les multinationales remplacent le gouvernement et réclame la même dévotion et soumission.

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Quels risques de répercussions en France ?

En France, le socle commun des compétences[9] permet de planifier, de la maternelle à la fin du collège, les différentes connaissances et capacités à acquérir pour valider des compétences englobant toute la scolarité. La différence avec le common core est fondamentale puisqu’en France, plus généralement en Europe, les enseignants restent libres de leur didactique, de la méthodologie mais ont un objectif commun : amener les élèves à la maîtrise de sept grandes compétences[10]. Aux Etats-Unis, chaque élève et enseignants suivent un prêt à penser mis en place par notre cher et très eugéniste Bill Gates[11], une nouvelle fois les Américains sont en avance mais pour combien de temps encore ?

En effet, à la fin du mois de novembre 2015, la grande prêtresse de l’éducation nationale, Mme Vallaud Belkacem a décidé d’offrir sur l’autel du sacrifice, notre école à Microsoft[12].

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C’est désormais acté que nos chers écoliers auront enfin accès à plus de multimédia, non pas que ce soit un danger en soit (quoique…) mais pour faire quoi ? Encore une fois, aucune expérience scientifique ne nous prouve que les ordinateurs sont un bienfait pour les enfants, qu’ils leur permettent un meilleur apprentissage. On ne s’attaque pas aux causes réelles du désenchantement de l’école, comme on ne s’attaque pas aux vraies raisons qui ont poussé notre système éducatif vers tant d’inégalités socioculturelles[13]. On laisse trop aisément entrer le loup dans la bergerie, pourtant les signaux d’alarme envoyés depuis les États-Unis auraient dû nous alerter à être vigilant quant à l’introduction massive des industriels, de leur technologie et de leur lobbying, qui ne servent que leurs intérêts.

Ce tout numérique, sortes de lubies technocratiques, serait une chance pour nos enfants. Pourquoi, dans ces conditions, des hommes tels que Steve Jobs et autres pontifes de la Silicon Valley préféraient que leurs enfants n’en abusent pas : peu de chances donc que Microsoft aide réellement les enfants à se développer et à évoluer dans notre monde, car n’oublions pas que la technologie est dangereuse et peut nuire aux enfants, ce n’est pas moi qui le dis, mais les dirigeants des grandes firmes technologiques de la Silicon Valley qui interdisent à leurs enfants l’accès à ces mêmes technologies : « À la maison, nous limitons l’utilisation des gadgets technologiques. » La phrase est prononcée par Steve Jobs, en 2010. Surprenant ? Pas tant que cela, à en croire le New York Times qui explique jeudi 11 se tembre que « de nombreux dirigeants de la Silicon Valley tiennent leurs enfants à l’écart des nouvelles technologies »[14]. Apparemment ces apparatchiks de la haute technologie ont bien conscience des méfaits de leur production sur le développement des enfants et des risques induits par leur utilisation abusive (voir plus haut).

Un autre fait alarmant se trouve directement dans l’accord de partenariat signé entre la ministre et le patron de Microsoft France. Voici quelques extraits qui posent question :

  • « Microsoft met à disposition des acteurs de l’enseignement son savoir-faire en matière d’accompagnement du changement » ;

au vu de ce que l’on vient de lire des méfaits de l’informatique, et de l’aveu même de ceux qui l’ont créé, il semblerait que M. Bill Gates trouve notre jeunesse pas encore assez sénile.

  • « assurer la protection de la vie privée et des données personnelles des élèves et des enseignants » ;

en la matière, on peut faire confiance à nos chers amis américains, la protection des données il y a longtemps qu’elle n’existe plus,

  • « une expérimentation pour l’apprentissage du code à l’école » ;

s’il s’agit là du code déontologique de Microsoft, on conseille à tous nos lecteurs de s’en défier,

  • « Microsoft France pourra être conduit à considérer la conclusion de contrats spécifiques impliquant, le cas échéant, l’engagement d’autres entités du groupe Microsoft » ;

il va de soi que notre cher ministre de l’Éducation, ayant offert un filon aux appétits féroces et bien connus du groupe Microsoft, ils creuseront ce dernier jusqu’à épuisement complet,

  • « la réelle transformation du système scolaire français passe par leur réussite de leur action (ministère, chef d’établissements, enseignants) et leur capacité à convaincre leurs équipes et leurs partenaires » ;

Il est évident que Microsoft considérera tout échec de son programme causé par l’incompétence des susnommés. Il y a fort à parier que si ce business scolaire venait à être dénoncé, Microsoft n’hésitera pas à demander des compensations financières que le TAFTA lui offrira bien grasses.

  • « création et expérimentation d’une plate-forme d’analyse des données d’apprentissage des élèves » ;

Selon une information pas encore vérifiée, il est prévu un suivi biométrique de l’évolution des élèves par l’intermédiaire de bracelets électroniques (comme prévoit le common core), ce qui rappelle étrangement le programme MK-ULTRA[15].

  • « Microsoft souhaite mettre en place, en concertation avec le ministère, un comité de suivi aux fins d’assurer, coordination de l’ensemble des projets. Il aura pour mission d’en suivre les travaux, d’en valider les livrables, d’orienter et de faciliter les avancées du projet et d’assurer la communication de projet à destination des parties prenantes internes et externes » ;

Ce sont donc les cerbères de Microsoft qui suivront, coordonneront et valideront les projets et la communication de ce programme, en fait, la société se retrouve juge et partie.

À la lecture de ces quelques alinéas, signés par Mme Najat Vallaud-Belkacem, on peut douter qu’elle ait acquis les capacités cognitives élémentaires nécessaires à la compréhension d’un tel pacte, si le diable existait, il n’aurait pas rédigé mieux. Si nos ministres de l’éducation sont illettrés, en échec scolaire, prions pour nos enfants !

Déterminisme, laïcisation et exemplarité des élites

Comme nous l’avons vu dans les dernières lettres et que chacun est censé savoir : nul n’est censé ignorer la loi ; le rempart contre tous dangers démocratiques (terrorisme, complotisme,…) est la laïcité. Le nouveau combat laïc ressemble étrangement à celui des francs-maçons à la fin du XIXe siècle contre l’Église, qu’ils remportèrent sans discussion. Désormais, le combat de la laïcité, comme religion d’Etat, introduit un nouveau paradigme au sein de la société française : les récalcitrants représentent un danger qu’il faut combattre implacablement. Juxtaposons ce qu’il s’est passé à la fin du XIXe avec l’heure présente. Il suffit de comparer les méthodes qui ont permis la mise à l’index des Catholiques pour comprendre que les laïcards francs-maçons ont totalement substitué la spiritualité et la morale catholique en France par l’instruction civique et morale. Ce grand œuvre accomplit, la même chose se reproduit de nos jours quelques étages plus bas pour ceux qui essaient de résister ou tout simplement qui cherchent un reste de vérité.

L’objectif en cette fin de XIXe siècle est le démantèlement de l’éducation et, pour y parvenir, il fallait annihiler toute influence catholique dans les écoles. D’autre part, ces hommes, d’un genre nouveau, ont exprimé toute leur haine contre ceux qui osaient braver l’ordre nouveau ou qui ne le partageaient pas : « Dans le discours de clôture qu’il prononça au convent de 1895, intitulé Sur la morale de l’Église et la nôtre, le frère Delpech, Sénateur de l’Ariège, ne déguisa pas le moins du monde sa pensée et l’exprima sans aucun ménagement : « …Que des républicains, fils de paysans, qui traîneraient une vie pauvre, humiliée, parmi les valets de grands seigneurs, si la Révolution n’avait pas arraché leurs pères à l’état de servitude ; que des cuistres, élevés peut-être gratuitement par l’État républicain, trahissent la cause républicaine ; que des fonctionnaires payés avec l’argent que nous donnons au budget puissent envoyer impunément leurs enfants dans les écoles des ennemis de l’Etat ; que les congrégations non reconnues puissent braver les lois avec la connivence de nos préfets, c’est là ce que nous pouvons admettre […], veiller jusqu’au jour où les ministères, les administrations, […] seront dégagés de toute influence jésuitique et papale. […] Nous y proclamerons la déchéance définitive du pape, la ruine du corps jésuitique, le triomphe de la libre-pensée […], de la civilisation universelle »[16]. Cette longue citation résume à elle seule comment une propagande bien orchestrée instrumentalise une population, met au ban de la société une autre partie.

Tout le travail réalisé actuellement autour de la laïcité est né à cette époque : « en 1880, le frère Courdaveaux ajoutait qu’il était impossible d’être à la fois catholique et républicain[17] ». En 2016, les frères et les élites pourraient nous resservir la même rengaine : on ne peut être démocrate (pour le pouvoir du peuple contre les oligarchies) et contre les valeurs universelles, contre l’égalitarisme et contre les valeurs droits de l’hommiste. Dans l’édito, nous avons montré que Mme Najat Vallaud-Belkacem compte éduquer les élèves perdus à l’aide d’un site protégeant les adolescents contre les conspirationnistes. De plus, sa charte de la laïcité serait un bouclier ultime contre les appels du pied fort pressants des djihadistes[18]. Au lieu de mettre en place les réformes nécessaires et de réinstaurer une école protégée des affres du libéralisme sauvage, nos ministres brodent des lois issues de la pelote franc-maçonne (dixit monsieur Peillon[19]) afin de créer sûrement des hommes nouveaux, soumis à un ordre pré établi dans les loges qui convient si bien aux cartels et multinationales, et à notre très cher ministre Emmanuel macron-Rothschild.

Au demeurant, ces hommes nouveaux devraient se retrouver parmi la progéniture de nos élites, qui à l’exemple de l’ancienne aristocratie qu’ils prétendent avoir remplacé par une société d’hommes justes avec des valeurs encore plus nobles. D’autant qu’ils ne manquent jamais de placer leurs rejetons, quelle que soit leur compétence, aux plus hauts postes de responsabilité et de salaire.

Alors, ouvrons nos yeux émerveillés, que voyons-nous ? Beaucoup de strass et de paillettes, d’argent détourné, mais où sont passées ces élites de la République exemplaires ? il est passé moins d’années de septennat que de ministres ou hauts responsables mis en examen qui seront, bien sûr, blanchis par une quelconque jurisprudence ou un vice de procédure.


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La création de l’homme nouveau, offert à nos enfants grâce à l’État providence tournée naturellement vers une morale laïque, se devait de tirer les leçons de vie exemplaire des illustres descendants de nos élus[20]. Ne pourraient-ils pas suivre l’exemple d’un Thomas Fabius et du fils d’Alain Juppé pour se loger ? Quand nos enfants réclament de l’argent de poche, que nous refusons par manque de moyens, ne pourraient-ils pas d’appuyer sur les fines stratégies mises en place par le fils de Marisol Touraine ? Pour s’amuser, nos enfants ne pourraient-ils pas imaginer de faire une sextape comme la descendante de la famille Hilton ou d’organiser des soirées Néo-Nazis comme les petits-enfants de la reine d’Angleterre ? Les exemples peuvent se décliner à l’infini.

Mais il est impossible pour nos enfants d’avoir de telles aspirations, car ils n’ont pas la chance de fréquenter les hautes écoles et toute la jet set créatrice de rêves qui sont des exemples à suivre pour assurer l’établissement d’un nouvel ordre mondial, basé sur des valeurs universelles et laïques pour le meilleur des mondes possibles.

Gabin

Les liens :

[1] https://www.washingtonpost.com/news/answer-sheet/wp/2015/05/12/gates-foundation-pours-millions-more-into-common-core/

[2] http://skhole.fr/l-imposture-de-l-enseignement-scientifique-dans-les-lycees-francais-par-bertrand-rungaldier

[3] https://www.youtube.com/watch?v=rneWP1z5L44

[4] http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/09/08Chaptal_USA.aspx

[5] http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/09/08Chaptal_USA.aspx

[6] http://www.ufapec.be/nos-analyses/2813-apprentissage-ecriture-sur-ordi.html

[7] http://www.lepoint.fr/sante/faut-il-interdire-les-ecrans-aux-enfants-26-01-2013-1620495_40.php ; http://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/l-enfant-et-les-ecrans-l-avis.html

[8] https://www.youtube.com/watch?v=rneWP1z5L44

[9] Le nouveau socle commun en septembre 2016, http://eduscol.education.fr/cid86943/nouveau-socle-commun-pour-2016.html

[10] http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html

[11] http://reseauinternational.net/edifiant-vaccins-linde-poursuit-fondation-bill-melinda-gates/

[12] http://www.education.gouv.fr/cid96030/numerique-a-l-ecole-partenariat-entre-le-ministere-de-l-education-nationale-et-microsoft.html

[13] Voir LAIL 5

[14]http://lesmoutonsenrages.fr/2016/01/09/brighelli-lecole-vendue-pas-cher-a-microsoft/ ; http://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/ces-patrons-de-la-silicon-valley-qui-interdisent-la-high-tech-a-leurs-enfants_695203.html

[15] https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_MK-Ultra

[16] Chevallier P., Histoire de la franc-maçonnerie française, tome 3, Fayard, p. 59.

[17] Ibid, p 57.

[18] LAIL 9

[19] LAIL 10

[20] http://www.francetvinfo.fr/societe/justice/quand-les-fils-de-ministres-sont-rattrapes-par-des-affaires-d-argent_407933.html


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4 réactions à cet article    


  • mmbbb 12 mars 2016 10:11

    je le dis sans ambage j aurais aime avoir une scolarite dans le prive Cet artilce peut etre un copier coller de notre systeme educatif L’eduction nationale dispense un enseignement trop aleatoire ( j’ai tout de meme eu des enseignants mediocres mais neanmoins proteges par les syndicats et apr ailleurs un absenteisme recurrent ) une usine a enseigner detruit par ses multiples reformes. verolee par un syndicalisme et in fine un systeme selectif puisque l’elite comme aux USA se reproduit d’elle meme Voir le rapport de la cour des comptes a ce sujet publie en 2014 Mais a la decharge de ces systemes educatifs , le desengagement de la plupart des parents qui deleguent l’entiere education a ces institutions Controverse dans ce media avec les gauchos qui reportent cette responsabites sure « le systeme dit bourgeois » il est evident qu un gamin aura plus de chance de s’en sortir si dès le depart son envrironnement est porteur j’enfonce une porte ouverte A contrario les enfants n’ayant pas cette opportunite devraient trouver dans ces systemes educatifs un enseignement fortement structure ce qui est depuis de longue annees de moins en moins le cas Nous apportons une récompense au film « entre les murs » miroir de cet enseignement moderne qui oscille entre garderie et enseignement. Plaidoyer pro domo « un enorme gachis »


    • gogoRat gogoRat 13 mars 2016 13:29

      “la faiblesse tragique de la France est dans l’infatuation de ses « élites » et l’hypertrophie de ses ego.



      • Le p’tit Charles 14 mars 2016 06:59

        L’éducation nationale.. ?

        NON...
        La lobotomisation des enfants pour devenir de parfait esclave pour les patrons... !
        C’est ça les politiciens aujourd’hui...méritent la corde simplement...

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