• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Il faut sauver le soldat Bernie

Il faut sauver le soldat Bernie

Le deuxième Super Tuesday a lieu ce soir mardi. Doivent voter la Floride, le Missouri, l’Ohio, l’Illinois et la Caroline du Nord. La surmédiatisation de Donald Trump et Hillary Clinton fait de l’ombre aux autres candidats républicains et démocrates. Le monopole que les médias leur accorde laisse penser que tout est déjà joué dans le jeu démocratique. Bien dommage quand on sait que, du côté des démocrates, Bernie Sanders se montre bien plus novateur et original que sa rivale.

JPEG - 54.2 ko
Bernie Sanders en meeting à Phoenix. Photo Gage Skidmore.

La chasse aux voix dans chaque Etat américain n’est pas encore finie mais Trump et Clinton ont, chacun à leur manière, donné le ton de cette campagne. L’un utilise ses provocations et propos outrageants, l’autre mise sur des soutiens richissimes et son statut de candidate de l’establishment. L’ex-secrétaire d’Etat démocrate a déjà remporté 13 élections primaires sur 22. De plus, elle a déjà convaincu 1221 délégués sur les 2383 nécessaires pour l’investiture démocrate. Bien loin derrière se tient Bernie Sanders. L’écart qui le sépare de Clinton est non négligeable puisqu’il n’a pour l’instant l’appui que de 571 délégués. Bernie Sanders est toutefois passé à un cheveu de la victoire dans l’Iowa avec 48,6 % des voix contre 48,8 % pour Clinton. Il a également gagné le Maine, ce qui a été une surprise pour tous. D’après le sondage de Realclearpolitics[1], Clinton était censée remporter cet Etat avec 21 points d’avance. Dans le Michigan, Bernie Sanders a là encore créé la surprise en remportant cet Etat convoité pour ses 147 délégués démocrates avec 50% des voix contre 48 pour Clinton. Dans le New Hampshire, Sanders a également terrassé sa rivale avec 20 points d’avance. Il a su prouver à plusieurs reprises qu’il attirait d’ailleurs les plus jeunes, lui qui est le candidat le plus âgé à 74 ans. 83% des démocrates de 18 à 29 ans ont voté pour lui et seulement 16 % pour Hilary Clinton. Chez les femmes, Bernie arrive aussi à s’imposer, surtout les jeunes. Un comité Women for Bernie Sanders a été créé pour le soutenir. Toujours dans le New Hampshire, les femmes de moins de 30 ans sont 82% à avoir voté pour lui. Son programme, contrairement à celui de sa rivale, bouscule l’ordre établi, méprise l’ultra-libéralisme, défend les plus humbles.

Bernie, celui qui est vraiment humain et social

« Mais on n’est pas en France ici ! » Telle est la phrase d’un cynisme à peine voilé qu’Hillary Clinton a lancé récemment à Bernie Sanders au sujet de sa proposition d’une couverture maladie universelle. Ces quelques petits mots n’ont pas eu un retentissement phénoménal. Pourtant, ils en disent long sur le mode de pensée de celle qui les a prononcés. Il est vrai que les USA ultra-libéraux et adeptes du désengagement de l’Etat fédéral ne sont pas la France. Personne ne songe à affirmer que le modèle social français est applicable dans son intégralité dans un pays avec une histoire aussi différente. Toutefois, ce culte de « no welfare-state » aux Etats-Unis sert en l’occurrence d’excuse à Hillary Clinton pour éviter de concevoir une politique humaine et surtout protectrice des Américains. La chose semble évidente pour les Français ; elle est extraordinaire dans un pays où la moindre action de l’Etat est vue comme néfaste. Mais se moquer d’une proposition honorable d’un rival montre que des vieilles lubies sont profondément ancrés dans la conception américaine de la politique. Hilary Clinton cherche bien sûr à se montrer socialement aux antipodes d’un Trump mais point trop n’en faut. Une sécurité sociale pour tous les Américains, on frôle le communisme. De même, Bernie Sanders vante les bienfaits des revalorisations salariales et s’engage pour l’IVG et l’accès à la contraception. L’ainé de cette campagne se montre révolutionnaire dans son propre pays. Il bouleverse le champ des possibles en revendiquant une gauche qui n’existe quasiment pas dans le paysage politique américain. Que l’on soit d’accord avec lui ou non, il contribue à faire bouger les lignes et à bousculer le bipartisme réducteur. Bernie Sanders se montre aussi novateur sur le plan de la diplomatie. Hilary Clinton se révèle conventionnelle et alimente cette idée très américaine de messie et de sauveurs condescendants du monde. Au contraire, Bernie Sanders s’est opposé aux deux guerres en Irak. Un Américain non interventionniste, ça existe ? Et bien oui.

Bernie, celui qui remet en cause le système

Hillary Clinton représente et pérennise l’ordre « politico-économico médiatique » établi. Elle cultive avec soin ses relations avec de très grands groupes financiers. Parmi ceux qui la soutiennent financièrement, on trouve notamment la banque Goldman Sachs et de nombreux « super-délégués, élite d’élus du Parti démocrate qui peuvent apporter leur soutien à qui ils souhaitent. En outre, elle reçoit l’appui des « PAC », des comités de soutien politique qui peuvent recevoir des dons illimités. Le principal est Priorities USA Action, a récolté à lui tout seul 41 millions pour la candidate. Le lobby démocrate Emily’s List lui apporte aussi son soutien. Hilary Clinton est une femme politique qui souhaite maintenir un statu quo du fonctionnement politique. Bernie Sanders se fait quant à lui un devoir moral de refuser l’appui de ces groupes et de riches donateurs. Sa campagne mise surtout sur des dons de particuliers : 750 000 personnes environ qui lui ont permis de collecter 20 millions de dollars. Un chiffre absolument colossal quand on sait qu’il vient de personnes privées et non pas d’une banque.
Car Bernie Sanders est aussi l’homme qui dénonce le système des traders, des lobbys financiers, du culte de l’Argent et des grandes multinationales. Pour lui, les hommes politiques n’ont pas à flirter avec le secteur financier. Ses détracteurs l’accuseront d’idéalisme, d’utopie et de populisme, ses soutiens d’humanité et d’intégrité intellectuelle. C’est d’ailleurs cette question de l’intégrité qui attire la jeunesse, d’après un rapport de l’Institut de politique d’Harvard.[2] Cet OVNI politique aurait donc une carte à jouer dans un pays où l’hostilité envers les puissants tend à se manifester de plus en plus.

Toutefois, ce programme subversif, sa popularité chez plusieurs couches de la population suffiront-elles pour être le candidat des démocrates ? L’intégrité de Sanders pourra-t-elle s’imposer dans un Etat de l’argent-roi et des lobbys surpuissants ? Il reste vingt-huit Etats et un peu moins de trois mois (la fin des consultations est le 7 juin) pour le démontrer. Le compte à rebours est lancé : ce soir, Clinton a de grandes chances de conquérir la Floride et la Caroline du Nord. Mais dans les autres Etats, plus industriels, Sanders pourrait bien la surprendre.

 

Moyenne des avis sur cet article :  4.13/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

15 réactions à cet article    


  • DanielD2 DanielD2 15 mars 2016 16:14

    Bernie, le mec qui veut tellement que les noirs votent pour lui qu’il a sorti « Quand on est blanc, on ne sait pas ce que c’est que la pauvreté » ... 


    • Phalanx Phalanx 15 mars 2016 19:53

      @DanielD2

      Ce genre de saillies racistes anti blanche sont très tendance aux USA et cela arrive en France. Ça permet aux gauchistes blancs de se conférer une supériorité fantasmée pour mieux prétendre vouloir s’en défaire. Cela fait partie des délires raciaux de l’époque.

      Et c’est là tout le problème de Bernie, il vénère la culture du libéralisme (multikulti, politiquement correct, mondialisme et liberté individuelle illimitée) mais s’effraie, à raison, de ses conséquences économiques et sociales. 

      Libertarisme et libéralisme sont les pendants d’une même médaille, vouloir l’un sans l’autre confère à la schizophrénie, ou en tous cas, une grosse dose d’inculture. 

      Bernie, comme le Merluche, sera donc l’idiot utile de la banque et fera voiture balaie de Clinton. Vous vous souvenez la révolution Mélanchoniste … qui a amené un banquier star de la Rothschild au ministère de l’économie. Désolé à tous ceux qui y ont cru pour la violence de la démonstration, mais c’est ça un idiot utile. Et il se passera la même chose avec Bernie.

      Ce qui se passe du coté républicains et par contre bien plus intéressant (et c’est pour ça que ça fait tant jaser), parce que Trump peut potentiellement représenter tout le camp républicain. Pour schématiser en très très gros, c’est comme si Le Pen devenait le seul représentant de la droite (FN + UMP).

      Le problème avec Trump, c’est qu’il est relativement cohérent. Economiquement, il n’est pas si éloigné de Bernie, mais par contre il n’a rien à foutre de la dictature du politiquement correct (dont Bernie est un fervent adepte).

      Voilà pourquoi les médias, les banques, les politiques, les grosses corporations et l’establishement républicain lui-même ont déclaré une guerre à mort contre Trump et lâchent leurs chiens d’attaques (les gauchistes enragés) … et ils se fichent pas mal de l’idiot utile Bernie tout comme le Medef se foutait de Mélanchon. 

      Voilà pourquoi Trump, malgré son indépendance financière et son soutien populaire ne fera pas le poids et la Banque triomphera… de nouveau.


    • Garibaldi2 16 mars 2016 11:35

      @Phalanx

      La schizophrénie est une psychose dans laquelle le sujet perd le contact avec la réalité et n’est pas conscient de son trouble. Vous pensez que c’est le mot correct dans votre phrase ?


    • Phalanx Phalanx 16 mars 2016 15:15

      @Garibaldi2


      Absolument, même si c’est à prendre au second degré, Sanders n’est pas cliniquement schizophrène, ou nous le sommes tous un peu. 

      Il y’a l’imaginaire enchanté (la culture libertaire mondialiste) et sa traduction dans la réalité (l’économie libérale et la désintégration sociale). La réalité est insupportable d’ou la necessité d’utiliser le politquement correcte pour faire rentrer le second dans le premier (réduction de disonance gognitive comme disent je crois les psychologues).

      Une colonie africaine qui prend de plus en plus son indépendance devient un « quartier populaire ou il convient de renforcer le vivre-ensemble et faire de l’en-commun en célébrant la richesse de la diversité et en luttant contre le sentiment d’insécurité ».
      A force de repeter ses mantras, beaucoup de personnes finissent par y croire ... donc perte de contact avec la réalité sans en être conscient.
       

    • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2016 16:52

      Bernie Sanders a un gros problème : son âge.

      74 ans...
      Comparer son âge avec l’âge de la retraite habituel.
      S’il était élu et qu’il arrivait à terminer son deuxième mandat, il aurait 83 ans.
      Plus âgé que Reagan au même moment d’une autre investiture.
      Oui, pour les Etats Unis, il est très original. Il faut en rechercher l’origine dans sa biographie.
      Original aussi, quand on pense que cet esprit de socialisme se retrouve plus souvent dans les universités avant qu’ils n’entrent dans la vie active.
      C’est peut-être cela qui a intéressé les jeunes. 

      • wesson wesson 16 mars 2016 11:01

        @L’enfoiré
        Le principal problème de Sanders n’est vraiment pas son âge, mais effectivement le fait que les noirs choisissent Clinton à plus de 90%.


        L’explication tient en 3 causes assez fondamentales : 

        * Les Noirs aux USA sont objectivement très antisémites, et ce n’est pas une vue de l’esprit.Je crois qu’il préféreraient avoir comme président un membre du KKK plutôt qu’un Juif. 

        * D’organisation très clanique, ils votent pour celui qui est adoubé, sans aller plus loin

        * Hillary Clinton peut au moins se prévaloir d’actions en faveur de la communauté noire lorsqu’elle était proche du pouvoir ou secrétaire d’état. Alors que Sanders n’ayant en fait jamais atteint un poste de pouvoir réel n’as pas d’action faite dont la communauté noire puisse se prévaloir. Il y a bien son arrestation lors d’une manif pour la défense des droits civiques, mais c’était il y a trop longtemps.

        ça plus d’autres choses faisant le résultat actuel de Sanders.

        Pour prendre un peu de hauteur, je crois que là effectivement les carottes sont cuites pour Sanders. Il ne refera jamais son retard même hors super délégués. Tout cela m’inspire que finalement le peuple Américain n’est pas prêt pour élire un type comme ça.

        L’homme providentiel, ça n’existe et surtout ça fait des changements lorsqu’il se rencontre avec un peuple qui va le soutenir massivement. On peut le regretter, mais ce soutient massif n’existe pas pour Sanders. Je crois qu’il vaut mieux qu’il ne soit pas élu du tout plutôt que mal élu.


        Ce sera donc un Trump-Clinton. Et franchement, je ne serais pas aussi certain que cela de l’issue. Certains « Sanderiste » disent déjà clairement qu’ils voteront pour Trump, car pour eux ce qui était interessant, c’était l’aspect hors système de Sanders. Si c’est un mouvement de fond, alors c’est Trump qui sera élu.


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mars 2016 19:31

        @wesson

        « Ce sera donc un Trump-Clinton....  »  Probablement. Mais il ne faut pas oublier que la campagne électorale USA est une recherche du consensus... et que le résultats sont ceux dont décide le vrai Pouvoir. 


        Le vaudeville de Trump a montré une PRODFONDE COLERE et il se pourrait qu’on accelère le passage à une redistribution « bien gérée » de la richesse... Que Sanders soit élu et meure en cours de mandat ne serait pas une catastrophe pour le Système.....

        Quant le faire élire, remarquez que la procédure de convention des Démocrates permet de le faire désigner comme candidat grâce aux ’superdelegués" indépendamment des résultats des primaires.... et que le contrôle de médias permettrait ensuite de le faire élire si c’est bien ce qu’on veut... Actuellemnent, ON déjeune et ILS en parlent.

        Pierre JC Allard

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mars 2016 19:35

        @LA REDACTION


         Pour la premier fois depuis des jours j’ai pu commenté ici sous mon nom. Je remercie ceux qui semblent avoir réglé le problème

        PJCA

      • julius 1ER 15 mars 2016 17:17

        c’est sûr qu’il représente la raison et le rééquilibrage d’un système par trop déséquilibré ...


        1/3 de la population relégué au rang de la « povritude » institutionnalisée ...

        1000 milliards de dollars de Dette étudiante ...

        30% du pib consacré à la guerre et à l’armement (Eisenhower) doit se retourner dans sa tombe !!
        un déficit commercial énorme 

        la stratégie de Nixon de faire de la Chine le marché pour l’exportation des produits américains a fait un énorme « Flop » et pire que çà ce sont les paradigmes économiques inversés cad ce sont les multinationales américaines qui de Chine inondent le marché américain au rythme des délocalisations des sociétés américaines vers d’autres cieux .... quelle stratégie ????

         après on s’étonne que le populisme de Trump trouve un écho là-bas .... 

        il est certain que les USA ont besoin de se regarder en face et de faire leur révolution culturelle sinon je ne sais vers quel dérive ce pays va s’embarquer, en tous cas pas vers le meilleur loin s’en faut ....
        alors soyons modestes et disons « vas y Bernie » !!!!!!

        • Rincevent Rincevent 15 mars 2016 17:45

          Faut pas rêver, il ne passera pas. Néanmoins, son succès chez les jeunes annonce peut-être un changement de mentalité chez eux. Quand on sait que beaucoup d’étudiants doivent s’endetter assez lourdement pour leurs études, l’American Way of Life a peut-être commencé à perdre de son charme à leurs yeux : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/04/les-emprunts-etudiants-malediction-des-jeunes-americains_3423644_3234.html Cet endettement étant par ailleurs une vraie menace économique (1000 milliards de dette !)

          Reste à savoir si cette contestation survivra à la sortie de l’Université…


          • jullien 15 mars 2016 18:21


            Toutefois, ce programme subversif, sa popularité chez plusieurs couches de la population suffiront-elles pour être le candidat des démocrates ? L’intégrité de Sanders pourra-t-elle s’imposer dans un Etat de l’argent-roi et des lobbys surpuissants ?

            La question est déjà réglée : depuis les primaires mouvementées de 1972 et 1976, le parti démocrate a des « super-délégués » qui représentent un cinquième du nombre total de délégués à la convention nationale (dont les Français oublient souvent qu’elle a pour but d’élire le comité national du parti et non un candidat à l’élection présidentielle) et surtout font campagne pour le (ou un candidat de l’appareil afin d’éviter de nouvelles candidatures « hors-système » comme celles de Mc Govern et de Jimmy Carter. Avec d’ores et déjà 467 super-délégués contre 26, Hillary Clinton a déjà gagné. Sanders se bat pour augmenter sa part de délégués et ainsi obtenir plus de représentants de l’aile gauche des démocrates au sein du comité national : il ne peut être candidat à la présidentielle au nom du parti démocrate que dans l’improbable éventualité où les juges se réveilleraient souvent contre Hillary (financements « discutables » de la fondation de Bill, affaire des e-mails). 
            A contrario, le parti républicain qui n’a pas de super-délégués mais des délégués-bonus (donc eux aussi élus ou désignés par la base) pour les États fédérés ayant des majorités républicaines chez eux et/ou dans leurs délégations au Congrès des États-Unis est vraiment menacé d’être subverti par Donald Trump.


            • Artio (---.---.223.97) 15 mars 2016 21:51

              Son seul défaut ne pas être français...Il est plus socialiste que les hollande valls et macron qui sont à la gauche ce que mes c...... sont aux bijoux de ma belle mère........ ;Viens en France mon gars tu nous feras du bien !!


              • Pierr (---.---.144.0) 15 mars 2016 23:58

                B.Sanders est le candidat de propositions hors statu quo et de convictions qui devrait être président.


                Le Midwest a une responsabilité vitale pour créer la pression sur la faucon des démocrates.

                Les médias ignorent les réalités, alors boycottons les de plus en plus sur nos forfaits télé ou par non sélection des chaînes publiques tout simplement.

                Monsieur Pujadas n’est pas la France et ses commandites politiques pour ses patrons ne concernent pas le peuple. Il ne nous imposera pas Clinton contre Sanders et Trump.



                • zygzornifle zygzornifle 16 mars 2016 09:16

                  Bernie ça me rappel le super film avec Dupontel .....


                  • Le p’tit Charles 16 mars 2016 09:46
                    Il à une « Bernie-Discale »...Aucune chance dans ce pays...si encore il était noir....mais les temps ont changé..c’est le retour a la dictature.. !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

EllaMicheletti


Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité