Et si on se trompait sur Trump ?
Au bistro de la Toile
- Oh ! Victor, si t'étais Etasunien, pour qui tu voterais ? Trump ou Clinton ?
- Bof. Comme disait avec sa langue rrrocailleuse l'ami Jacques Duclos, « c'est bonnet blans et blanc bonnet ». Le système étazunien du bipartisme donne tous les quatre ans aux électeurs l'illusion de la démocratie. Au banquet des élections, ils ont à choisir entre immangeable et dégueulasse. Ça les amuse – comme nous d'ailleurs. C'est une sorte de match et les gens choisissent leur équipe. Ils ont alors le rôle de « supporter » d'un camp ou de l'autre. Avec toute la finesse que l'on connaît aux « supporters » sportifs ! Mais le lendemain, quand les lampions sont éteints, les banksters, les maquereaux des multinationales, les escrocs des fonds de pensions, le complexe militaro-industriel, bref, tous les ploutocrates du « 1 % » sablent le Champagne : ils ont réussi une fois encore à manipuler les « 99 % » de façon a ce qu'un fantoche, une marionnette soutenue par eux, s'imposent à la tête du système. Ils lui demanderont alors des comptes, de renvoyer l'ascenseur. C'est le « - Qui t'a fait Duc ? - Qui t-a fait Roi ? » à la sauce électorale.
- Tout de même, cette année, ils sont particulièrement gâtés avec ce Donald Trump à nom de canard...
- Eh ! T'as vu ce qu'il se trimbale le Parti Républicain à côté du canard ? Une brelle brochette de charlots, d'incompétents, de cul-bénis, de politicards tocards.
Tè ! Jeb Bush, le frère de qui vous savez et le fiston de qui vous savez. Il a dépensé 45 millions de dollars pour faire campagne dans le seul état du New Hampshire et il a fini...quatrième ! Celui-là, s'il y avait des Jeux Olympiques de la konnerie, il est tellement kon, qu'il finirait second !
Il y avait aussi Carla Fiorina. Une sacrée cador en affaire : elle a été la patronne de Hewlett-Packard, les fabricants d'ordinateurs. Eh bien sous sa direction, l'action de sa boite a perdu la moitié de sa valeur, pourtant elle avait lourdé 30.000 employés ! Bonjour l'efficacité.
Et puis Ted Cruz, un fada d'extrême droite, hyper cul-béni.
Et encore Marco Rubio, le « latinos » de service. Un bellâtre tellement débile que pour lacer ses chaussures, il met un pied sur une chaise puis se baisse pour lacer l'autre pied.
Ah ! N'oublions pas Ben Carson, un neurochirurgien à la retraite. Celui-là, il est persuadé que les pyramides d’Égypte étaient des silos à grains.
Voilà les parfaits fumistes que présentait le Parti Républicain.
- C'est vrai que ce n'est guère mieux que le Donald ! Mais enfin, comment une démocratie comme les États-Unis peut-elle présenter des caricatures pareilles ?
- Et nous ? On aura peut-être le choix entre une facho qui se cherche une respectabilité, un ancien président « quincaillier » tellement il se trimbale de casseroles au cul, et un pseudo socialiste nullissime. Et les Italiens, ils ont bien élu et réélu plusieurs fois Berlusconi ? Ces élus ne sont que les marionnettes des oligarques de l'ultra libéralisme. Au plus ils sont nuls et souples de l'échine, au plus ils seront « aidés » par les puissances économiques, et donc au mieux ils obéiront et feront le lit des puissants qui les ont mis en place en achetant leur docilité avec leur pognon.
- Mais enfin, Trump, il parle comme un charretier, il raconte des konneries énormes : construire un mur de la honte sur des milliers de kilomètres contre les Mexicains, il veut interdire l'entrée aux États-Unis aux musulmans...
- Mais Loulle, il dit ce que pense la moitié des Étasuniens ! Seulement il le dit sans langue de bois. Brut de décoffrage, comme le promoteur immobilier qu'il est ! Et c'est ce mépris pour les formes, ce rejet du langage politiquement correct qui fait son succès. Les électeurs se reconnaissent en lui. Il parle comme un client un peu empégué d'un café « Chez Loulle » étasunien – si de tels lieux de rêve existent chez eux, ce qui m'étonnerait ! Ça les change de tous les sénateurs pompeux qui parlent « correctement » mais se remplissent les poches du pognon des lobbyistes...
Le Donald Trump, Loulle, il pense que la guerre en Irak a été une énorme konnerie. Il se proclame social-libéral, ce qui, aux États-Unis, est presque « de gauche » ! Et puis il veut faire payer les riches. Oui. Il veut faire raquer plus d'impôts aux 1 % qui maquerautent le pays.
- Tu parles...Il fera comme les autres puisque tu nous as dit que tous sont redevables de leur élection aux grandes entreprises qui donnent des montagnes de thunes pour leurs campagnes...
- Eh bien, justement non. Parce que le Trump, il paie sa campagne avec son propre fric ! Il serait donc idéalement placé pour faire rendre gorge aux banksters qui tiennent le pays puisqu'il ne leur devra rien ! Mieux que la petite madame Clinton, qui fait de la présidence du pays une affaire de famille comme le clan Bush, et se vautre dans le fric généreusement donné par les cadors de Wall Street.
Et puis, Loulle,la vrai question est celle-ci : pourrait-il être pire que George « Dobeuliou » Bush ?
- Difficile, c'est vrai qu'il a mis la barre haute celui-là. Allez, à la nôtre !
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