• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Les médias et les expulsions locatives...

Les médias et les expulsions locatives...

JPEG Les associations de solidarité sont sur le terrain depuis longtemps, bien avant la reprise des expulsions pour rencontrer les familles, les informer et les accompagner dans leurs démarches.

Juste avant la fin de la trêve hivernale, les associations sont sollicitées par les médias qui souhaitent interroger des familles en voie d’expulsion.

Les télévisions, elles aussi sont sur le qui-vive.

Elles aimeraient pouvoir filmer une famille.

La misère, la désespérance… ce n’est pas un jeu mais un drame et très peu de personnes sont prêtes à témoigner… On les comprend.

Ceci dit, les journalistes font leur métier et très bien.

Les équipes qui se déplacent sont dans l’empathie et respectent les personnes : l’anonymat demandé est de mise et le « floutage » aussi à la demande.

L’année dernière une équipe de télévision est restée sur place durant deux heures pour établir un réel reportage.

Le résultat à l’antenne : ce fut deux petites minutes…. Quelques images et un clip.

L’équipe preneuse de sons et d’images et la journaliste m’avaient prévenu :

« On y passe presqu’une journée et demain matin encore trois heures pour le montage, mais vous savez : ils vont couper et nous aurons très peu de temps à l’antenne. »

J’ai fait un rêve :

« Une grande chaîne de télévision préparait une émission sur les expulsions locatives contenant des reportages et un document clair d’explication …. »

Je sais, il y a consomag qui traite de toutes les questions y compris des expulsions locatives.

L’émission est bien faite mais courte, trop courte.

La presse écrite a un peu plus de latitude mais elle ne parlera d’expulsion que durant un petit laps de temps.

L’événement est éphémère pour les rédactions….

Le journal ne reviendra sur le sujet que s’il s’agit d’un scoop ou d’une image choc :

Comme cette famille handicapée qui risquait de se retrouver dans la rue…..

Nous avons « joué le jeu » pas pour le sensationnel mais parce que la médiatisation permet parfois de faire réagir dans le bon sens les pouvoirs publics…..

Tout s’est bien terminé pour cette famille….

Et les autres ?

Les associations de solidarité, toutes celles qui luttent contre les expulsions locatives préfèrent informer les médias que lorsque c’est l’ultime solution ….

Ah si les rédactions pouvaient passer de l’image choc au reportage argumenté !

Jean-François Chalot


Moyenne des avis sur cet article :  4.29/5   (7 votes)




Réagissez à l'article

5 réactions à cet article    


  • Hervé Hum Hervé Hum 2 avril 2016 10:37

    Il n’y a pas de droits sans devoirs.

    Si le logement est un droit, où est le devoir ?

    Vous avez 2 heures pour me remettre votre copie !


    • Aristoto Aristoto 2 avril 2016 12:14

      Moi j’ai une solution pour ces problème d’expulsion : on expulse plus.


      • mmbbb 2 avril 2016 13:22

        @ Chalot que tes pauvres deviennen Rom Ils ne seront pas expulses A Saint Genis les ollieres pres de Lyon sur ordre du Prefet ( belle democartie ), cette commune a du accepter des Roms Ecoles gratos soins gratos et logement gratos Elle n’est pas belle la vie De surcroît l elite demande au peuple de la fermer Le francais lui se retrouve a la rue bien qu il ait apporte de la richesse Pourvu que « doure » comme disait la mere de Napoleon En France on rase gratis mon cher Chalot sauf que dans cette commune les impots locaux explose Travailler « pauvr cons » de francais


        • Albert123 2 avril 2016 17:05

          Non seulement les expulsions vont continuer mais de plus en plus de bailleurs refusent également de valider des dossiers pendant les 2 à 3 mois qui suivent la fin de la trêve hivernale pour ne pas à leur tour subir les conséquences d’un locataire peu respectueux de ces obligations.


          Se faisant ils découragent par la même les locataires indésirables, qui composent les 4/5 des candidats locataire à la sortie de l’hivers. Et on ne peut les critiquer de faire cela tant l’état c’est désengagé de sa fonction de médiateur en transformant l’ensemble des bailleurs en ignoble profiteurs capitalistes et l’ensemble des locataires (qu’ils payent ou non) en victime du système.

          comme dit au dessus il n’y pas de droit sans devoir. Et sans être fan du modèle US, le marché locatif y est beaucoup plus sain : pas besoin de montrer patte blanche avec 2 tonnes de paperasses inutiles pour rentrer par contre au premier impayé ça dégage, c’est sain car responsabilisant. 

          mais la notion de responsabilité chez les libéraux / libertaires, on le sait, est un mystère incompréhensible. 





          • Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2016 00:45

            @Albert123

            Euh, désolé de vous contredire, mais mon analyse n’est certainement pas la même que la votre !

            Si le logement est un droit, il ne peut donner lieu à une location, mais à une responsabilité d’occupant, c’est à dire, de prendre soin des lieux, donc, au minimum de son bon entretien et si possible, de sa valorisation si tant est qu’on aspire à occuper un lieu plus coté.

            La responsabilité ne peut être contenu dans un contrat locatif, parce que l’argent a pour but de déresponsabiliser le locataire de ses charges de bon entretien et usage, même si le propriétaire voudrait avoir le beurre et l’argent du beurre. Bon, ce n’est pas le cas de tous les propriétaires, certains sachant négocier de manière à ménager la chèvre et le chou comme on dit.

            Mais on entre ici dans une autre logique qui n’a plus rien à voir avec le principe capitaliste fondé sur le principe de l’irresponsabilité. C’est à dire, où le but est d’accumuler des droits et de se décharge de ses devoirs.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité