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Accueil du site > Tribune Libre > Je ne veux pas être euthanasiée

Je ne veux pas être euthanasiée

Je voudrais juste faire un petit avertissement au sujet du texte que je vais écrire ; c'est moi, ma vie, mon passé, mon expérience, ma philosophie, ma sagesse ou ma folie, qui l'écrivent. Ce n'est pas une croyance et en aucun cas un motif de militantisme ; je vais l'écrire le plus clair,- donc peut-être le plus dur aux yeux de ceux qui ne sont pas de mon avis-, juste pour être bien comprise, en aucun cas je ne juge ni ne condamne, bien évidemment. Je ne ferai part d'aucune interrogation, mais de mon étonnement. D'autres parts, le prétexte aujourd'hui d'aborder ce sujet, qui ne m'obsède ni ne me touche personnellement en ce moment, mais qui, depuis longtemps me poursuit, est le texte de Gabriel ; mais tant d'autres avant lui.

 

La première mort qui m'a frappée en plein visage est celle de mon petit ami mon amoureux, quand j'avais dix-sept ans ; il fut tué sur la route et à l'ami qui le suivait, en mobylette, il a dit : merde alors, juste avant de s'éteindre. Depuis, ils jalonnent ma route avec cependant de longues pauses tranquilles.

Mais l'agonie que j'ai suivie de près, est celle de mon père ; mes trois sœurs et moi nous sommes mobilisées pour, pendant deux mois, être à deux, toujours auprès de lui. Il est mort d'un cancer au cerveau. Ce furent les moments les plus vivants, dépouillés des scories de l'ordinaire, les plus riches, les plus chaleureux qu'il m'aient été donnés de vivre. Et à nous tous. Et nous passions par dessus les déliquescences d'un corps qui ne se maîtrise plus. Il disait : je sens la mort qui rôde.

J'ai suivi de très près, de près, de moins près ou de plus loin l'agonie d'êtres chers, mais aucun n'a demandé l'arrêt de ses souffrances et de ses décadences.

D'abord cela : ils sont une minorité à vouloir l'artifice de la chimie pour en finir.

Je vais donc rebondir sur cet artifice. Je ne vais pas m'attarder sur le sursis que donne la médecine moderne sauf peut-être à dire qu'il est normal de faire tout pour faire vivre ; ne serait-ce qu'encore un peu. Normal, puisque c'est comme ça aujourd'hui, il n'y a pas si longtemps, cela ne venait à l'idée de personne. Ainsi, la question de vouloir mourir artificiellement est une question extrêmement récente et c'est bien naturel que nous n'ayons pas de réponses immédiates à ce problème.

Je suppute que ceux qui veulent en finir sans souffrances, qui veulent en finir dignement - et je voudrais que l'on m'explique ce qu'est la dignité- ont usé de cette chimie, de cette médecine, aux moindres maux vécus. Je ne vois pas d'autre explication à vouloir, le moment crucial venu, finir en artifice ; c'est sans doute que l'animalité depuis longtemps les avait fuis.

Si l'on considère que la vie, la moindre vie sur terre s'inscrit infimement dans le grand Tout, s'y incluant, les choses se passent comme pour tous. Mais notre modernité a changé la donne, elle nous a promus maîtres, supérieurs et plutôt que nous rendre forts, a masqué notre fragilité. Nous faisons tout pour sauver une vie ici, et tout ailleurs pour en détruire. Nous n'étant pas même.

Nous ne sommes pas égaux devant la souffrance ; ceux qui l'ont évitée, ou qui l'ont repoussée ne sont évidemment pas prêts à la vivre. La vie, la souffrance et la mort, mais la joie, le repos, la satisfaction, sont une seule et même chose. Depuis que l'homme est sur terre, ça ne fait pas cinquante ans que l'on fait croire que ce n'est pas le cas. Et c'est si commode que beaucoup l'ont cru. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup souffert, physiquement, moralement, psychiquement ; je ne souhaite ça à personne, d'autant plus que cela fait peur et isole, mais cela explique sans doute ma vision. J'ai plus souffert que mes amies mortes jeunes de cancer, c'est incroyable, mais il faut le dire. La souffrance et la mort ne sont pas jumelles. Et c'est peut-être quand elles le deviennent que les choses se cristallisent ; ça, je ne le sais pas mais je sais que la souffrance est aussi la vie.

J'ai une vieille copine qui, au moment de la retraite, a contracté cette saloperie de Charcot, juste après que son homme la larguait pour une plus jeune. Elle n'a jamais baissé les armes, s'est toujours révoltée contre cette injustice, a emmerdé le monde jusqu'au bout, devenue méchante, a fait duré le plaisir - c'est peut-être la maladie la pire - presque un an de plus que la moyenne ; elle est morte en refus. J'ai trouvé ça très triste. Elle est l'envers de ceux qui réclament en finir. C'est vrai qu'il n'y a pas de justice, certains s'éteignent en dormant, d'autres dans un accident et d'autres subissent les tourments de maladies atroces.

Mais si je dis que je ne veux pas me faire euthanasier, c'est que si c'est c'est la médecine qui me prend en charge, c'est que j'aurai perdu la tête. C'est possible, un AVC, tiens. Mais je ne le crois pas, je souhaite sentir le moment venir et je mourrai seule ; dans la montagne sera le mieux, ce serait si logique, moi toujours en dehors de nos civilités. Mais je sais que ce n'est pas une question de volonté.

Je n'aime pas qu'on mêle la politique à notre animalité, je n'aime pas qu'on mêle la justice à notre intimité, mais je constate que la plupart s'y plie. Et je pense que c'est là que le bât blesse.

Soit on est seul, soit on est entouré, on meurt comme on est. Si on s'assume en tant que vivant, on ne divorce pas devant les tribunaux, on ne meurt pas dans les hôpitaux. Or c'est le lot commun. Cette distorsion, entre la vie éternellement renouvelée et les us et coutumes d'une société étriquée, force forcément les contraires. On est adapté et, ne voulant pas périr après ce que l'on veut bien voir comme une décadence, on va se faire, contre quelques milliers d'euros, suicider en Suisse. Pourquoi ne pas le faire chez soi ? Comme Debord, comme Gorz ? Pour ne parler que des célèbres.

Pourquoi accepter les soins et vouloir qu'on les interrompe ? Parce que l'inconscient n'est pas en accord avec le conscient, et c'est un drame.

Une amie est morte six mois après avoir baissé les bras, baissé les armes d'un combat qui a duré plus de trente ans. Une vie. Je ne sais rien de sa fin, mais je sais qu'on a respecté son choix. D'autres se sont laissé mener jusqu'au bout, chambre stérile, soins palliatifs. C'est en l'être profond du malade que se tapit le refus de vivre jusqu'au bout, de vouloir faire interrompre. Je suppose que depuis que le monde est monde, des millions de souffrants ont prié Dieu pour qu'il abrège leurs souffrances, et Dieu s'est exécuté, mais tard, très tard souvent. Et on voudrait qu'un humain s'exécute au premier souhait ?

La question est sérieuse : l'Homme est-il plus que Dieu ?

Je n'ai aucune réponse à cela, je sais ce que je veux pour moi, mais je suis bien portante. Mais dans la continuité de mon existence, je ne demanderai rien à personne, c'est l'évidence. Je sais que jamais je ne pourrais achever un mourant aussi, jamais je ne le demanderai. Mais j'ai vécu aussi des souffrances délires où ce genre de suppliques me servaient de mantra.

Se donner la mort est une violence dont on n'est pas capable, normalement ; mais comment peut-on être capable de toutes ces paperasseries, ces déboursements, aller s'asseoir où on nous dit, entendre une musique qu'on aime - laquelle emportera-t-on- et savoir qu'on ne sentira rien mais qu'on ne ressortira pas ; pour moi, c'est hallucinant. Et pourtant j'ai envie de faire pareil, mais toute seule, et dans la montagne, et avoir tout le temps de m'éteindre, mêlée au monde que j'aime.

 

Il n'y a pas de résolutions politiques aux problèmes de l'intime quels qu'ils soient, car il y a une main qui remplira la seringue et il faut que cette main soit humaine puisqu'elle soigne, et si elle est humaine, c'est elle qui choisira. Mais quel choix ? Qui est cette main ? Une qui se fait payer pour débarrasser le vieux et qu'on ait l'héritage ? Une qui pense que Dieu y pourvoira, ou une qui pense que c'est injuste de traîner comme ça parce qu'un homme ça se tient droit ?

Pourquoi un homme devrait-il se tenir droit en toutes circonstances ? Parce qu'on l'a aimé comme ça ? Et parce que le voir devenir chose jette l'effroi ?

Quand on souffre on n'est pas droit, on est laid, on sème l'effroi. La morphine, ça se dose, approximativement, qui l'ose ? Et pourquoi ? Tout ça dépasse les lois.

 

On nous a raconté tant d'histoires qui nous donnaient tant d'importance et tant des responsabilités. On nous a fait croire à tant de confort, de douceurs mérités. On nous a parlé de dignité, de force et de beauté plastique, on a caché nos vieux, nos handicapés, nos hystériques, mais il y a tellement d'humanité dans la fragilité d'un vieux alité, qu'une main sadique tourmente, dans le regard perdu d'un fou que la souffrance absente, il y a tellement de tendre beauté dans cet abandon confiant en ces mains étrangères, que le cœur me fend si je pense à mon père. Savoir ce que l'on est et ce que l'on sera et se souvenir des vieux d'autrefois.

Écrire tout ça et tous mes morts revivent.

 

http://www.lesconfins.com/livre_mort_tibetain.pdf

 


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103 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 6 avril 2016 10:20

    Tout dépend où on place le curseur.

    Il a fallu que les greffes d’organes obligent à légiférer pour que la notion de « mort cérébrale » prenne une existence juridique. 
    Cela n’est qu’une approximation.
    Jusqu’à quelle limite peut-on considérer un organisme en état végétatif comme un être humain ?
    Tout dépend où on place le curseur.
    Et certains le placent au-delà de l’acharnement thérapeutique.


    • Clark Kent M de Sourcessure 6 avril 2016 11:24

      @M de Sourcessure
      « Le droit de mourir dignement dans la lucidité, la tendresse, sans autres affres que celles inhérentes à la séparation et au glissement hors de cette forme de vie, ce droit devient un impératif évident, dès lors que la vie peut être prolongée jusqu’au dernier délabrement – et même au-delà. »

      Un droit, par Michel Landa, écrivain
      (Le Monde, samedi 19 novembre 1979)

    • soi même 7 avril 2016 01:49

      @M de Sourcessure le Droit de mourir est une attraction financière , il y a jamais eux de droit de mourir, il y a juste a un moment donné de vivre autre chose... !


    • Diogène diogène 7 avril 2016 09:08

      @soi même

      le mot important est « dignement », et c’est justement celui que vous omettez !



    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 avril 2016 19:33

      @M de Sourcessure


       Peu de gens semblent comprendre que la mort n’est pas quelque chose qui survient, mais. « quelque chose » qui arrête. Dommage pour eux.

      PJCA

    • soi même 7 avril 2016 23:41

      @diogène, justement j’ai pensé à toi Retsina..... !

      Quelque soit t’as mort tous est résumer dans l’est état d’âme du défunt, Dans se cas de figure dignement pourrait être bien juste une convention confortable pour les témoins du décès mais en aucuns cas pour le décédé.
       


    • soi même 7 avril 2016 23:45

      @Pierre JC Allard, au faite grand coulions devant l’éternel , tu te trouve pas un peut ridicule devant tes affirmations péremptoires ?


    • captain_fred captain_fred 6 avril 2016 10:30

      Beau texte. Pour moi, tant que chacun peut décider de sa fin de vie, sans pression, et en toute conscience, je n’ai pas de problèmes. Je suis pour la liberté.


      Etant installé en Belgique, je trouve d’ailleurs que la loi belge est très bien faite si on compare à la France. En Belgique, on discute même de l’euthanasie des adolescents. Ce sont des sujets graves sur lesquels il faut pouvoir débattre . En France, c’est taboo. 

      • foufouille foufouille 6 avril 2016 11:17

        @captain_fred
        « En Belgique, on discute même de l’euthanasie des adolescents. »
        et aussi des vieux, enfants de moins de deux ans .............
        l’idéal serait de donner le droit de vote aux mineurs aussi.


      • amiaplacidus amiaplacidus 6 avril 2016 11:10

        Vous ne voulez pas être euthanasiée, vous voulez mourir de mort « naturelle », c’est un choix personnel et ce choix doit impérativement être respecté.

        Mais laissez aux autres le droit de faire un autre choix, le droit de recevoir une assistance lorsqu’ils auront atteint la limite de ce qui peut être supporté.
        Je ne parle pas vraiment pour moi, à la suite d’un infarctus, je suis à peu près sûr de terminer en quelques minutes, sans de réelles souffrances.

        L’idéal étant bien sûr de s’endormir un soir et de ne pas se réveiller.


        • foufouille foufouille 6 avril 2016 11:13

          @amiaplacidus
          tu as le droit de choisir mais pas celui de pousser les autres à mourir. ni leur dire que leur survie revient cher, qu’ils sont indignes, etc.


        • amiaplacidus amiaplacidus 6 avril 2016 11:32

          @foufouille
          Ai-je dis une seule fois que je voulais pousser les autres à mourir ?

          J’ai dis, et le le répète, que l’on doit offrir, à ceux qui le souhaitent, et qui ont des raisons objectives de le souhaiter, la possibilité de finir leur vie, volontairement, dans des conditions dignes.


        • alinea alinea 6 avril 2016 11:57

          @amiaplacidus
          Je ne savais pas que s’exprimer équivalait à retirer aux le droit de quoique ce soit aux autres ! Je vais me renseigner et viendrai m’excuser plus tard, si vous avez raison.
          J’explique justement que l’idéal, n’est pas de mourir sans s’en apercevoir... mais c’est pas grave, j’ai l’habitude qu’on ne lise pas mes textes avant de les critiquer.


        • Fergus Fergus 6 avril 2016 12:04

          Bonjour, Alinea

          Je partage totalement l’avis d’Amiaplacidus.

          Et c’est pourquoi nous sommes, mon épouse et moi, pour l’euthanasie - décidée conjointement par la famille et le corps médical - et pour le suicide assisté tel qu’il se pratique en Suisse.

          D’autre part, tu as écrit ceci « l’Homme est-il plus que Dieu ? »

          Au delà du fait que je ne connais pas plus le second que les milliards de contemporains qui m’entourent, j’observe que l’Homme a, de tous temps, mis en œuvre les avancées technologiques et philosophiques qui lui ont permis de toujours mieux maîtriser son existence et ses implications dans l’espace et le temps. Progressivement, l’Homme a pu mieux se nourrir, mieux s’habiller, mieux se loger, mieux se protéger des ennemis, de la maladie, et même de la douleur.

          Pourquoi refuserions-nous qu’il puisse choisir de mieux mourir, dans un état qui lui évite ce qu’il considère comme une déchéance insupportable à ses yeux, une déchéance qu’il ne veut en outre pas infliger à son entourage ?


        • alinea alinea 6 avril 2016 12:27


          Je sais que cela nous distingue, Fergus.
          Je n’aime pas cette maîtrise de l’homme occidental, elle est sujette à toutes les dérives. Je ne porte pas de jugement mais je constate. Personnellement je n’ai aucune envie de maîtriser mon existence, juste savoir m’y adapter ; mais cela n’empêche aucunement des choix, des actes, des prises de position, etc ; ce n’est pas passivité que s’adapter.
          Nous avons affaire là à des tempéraments bien différents et je le sais, donc n’ai aucune prétention de convaincre ni de détenir la moindre vérité que ce soit !
          Je ne suis pas croyante !!! Dieu dans ma bouche a un autre sens, je l’emploie volontiers comme on emploie un symbole pour exprimer l’indicible ! J’ai fais un article sur Dieu !! où j’explique que je le vois comme une adéquation au monde...


        • amiaplacidus amiaplacidus 6 avril 2016 17:42

          @oncle archibald qui écrit : "Alinéa a-t-elle une seule fois seulement insinué qu’elle ne respectait pas le choix des « autres » ? Et sur votre propre fin ne vous hasardez pas à de telles spéculations ... Qui sait comment il finira, sauf celui qui décide d’appuyer lui même sur la queue de détente de son fusil ?« 
          .
          Je me suis sans doute mal exprimé, je voulais simplement dire que je respectais le choix d’Alinéa, mais que je demandais que mon choix soit aussi respecté, sans mettre en cause, personnellement, Alinéa.

          En ce qui concerne ma propre fin, ce n’est pas une certitude, mais mettons qu’il y a une assez forte probabilité. Je ne suis absolument pas suicidaire, au contraire, dans l’état de santé, très bon, dans lequel je suis, j’espère devenir centenaire. C’est loin d’être une utopie, je suis en bien meilleure forme qu’avant mon infarctus et je fais, sur recommandation de mon médecin, quelque soit le temps (j’ai l’équipement qui va bien pour la pluie), une vingtaine de km à vélo par jour, excellent pour le cœur.

          J’étais parfaitement conscient* pendant que les médecins me posaient des »stent« dans les coronaires. Et durant toute l’intervention, je me disais : »pourvu qu’ils me sortent de là, mais en tout cas, je ne veux pas en sortir trop diminué et grabataire, je préfère partir". Heureusement, il m’ont sorti de la m*.
          .
          .
          * Une simple anesthésie locale au niveau du poignet droit. C’est une expérience remarquable de voir sur l’écran de contrôle, le cathéter se promener dans ses artères, aller dans ses artères coronaires y gonfler un ballon qui étend un petit ressort.


        • alinea alinea 6 avril 2016 20:15

          @oncle archibald
          À propos de l’acharnement thérapeutique, je ne suis pas sûre que ce soit une manière de faire générale ;
          Mon père est mort en 1994, pas hier, et dès qu’on a diagnostiqué son cancer, on a vu que rien n’était possible, pas même une opération vu où se trouvait la tumeur. Il est rentré à la maison et y est resté jusqu’au bout, avec des soins de « confort », ceux-là ne l’empêchaient pas de ressentir des désagréments mais enfin il n’avait pas d’horribles souffrances ! On ne l’a absolument pas soigné, et pas voulu le faire à raison.
          Peut-être l’acharnement concerne-t-il plus les accidentés dans le coma ? parce qu’il y a de temps en temps des miracles ?


        • foufouille foufouille 6 avril 2016 20:37

          @alinea
          non ce n’était pas général. si le médecin pensait que tu souffrais et que tu n’avais aucune chance ou presque de survie. si tu es inconscient tu n’as évidement aucun libre arbitre.
          un médecin m’a d’ailleurs proposé une autre grosse piqûre de morphine en 92. mais j’ai refusé vu qu’elle avait des larmes dans les yeux.


        • foufouille foufouille 6 avril 2016 20:39

          @alinea
          par contre les autres dans le coma ou inconscient en face, certains sont morts branchés aux machines ou d’une opération de la dernière chance.


        • alinea alinea 6 avril 2016 20:44

          @foufouille
          Tu as bien fait !!!! smiley ( en cherchant mon sourire, ton vieil avatar m’est revenu, dans les yeux, très net ! je l’aimais bien !!)


        • alinea alinea 6 avril 2016 20:46

          @foufouille
          Un branchement ou une opération pour le bien général !! smiley


        • foufouille foufouille 6 avril 2016 23:11

          @alinea
          ce que je veut c’est que vu leur état, inconscient, personne n’allait leur proposer un shoot de morphine.
          j’ai connu une femme qui est resté dans le coma de vingt à vingt huit ans.
          dans ces cas là, c’est juste la volonté qui permet de survivre. les machines te maintiennent juste en vie.


        • Le p’tit Charles 6 avril 2016 11:28
          L’euthanasie, peut être un moindre mal en fonction de certaines maladies qui atteignent le malade procurant des souffrances inimaginables à supporter pour un corps humain (même sous médication contre la douleur..) Une vie à l’échelle de l’univers ne représente rien..alors une mort.. ? La vieillesse souvent est signe de dégradation du corps (allez dans les mouroirs des hôpitaux..la vue et les odeurs..ou les maisons de retraites qui sont des mouroirs également..) La dignité m’impose donc en fin de vie de pouvoir mourir avec assistance..c’est un choix écrit noir sur blanc.. !

          • Shawford 6 avril 2016 11:38

            Mais je ne le crois pas, je souhaite sentir le moment venir et je mourrai seule

            Pourquoi accepter les soins et vouloir qu’on les interrompe ? Parce que l’inconscient n’est pas en accord avec le conscient, et c’est un drame.

            On est au cœur du problème effectivement Alinea, et en fait ça tombe bien, ça prolonge en droite ligne ce que je vous avais renvoyé sous l’article de Gabriel. Vous dîtes que vous voudrez faire comme vous l’entendez. Mais c’est bien la le problème, ce qu’il ressort actuellement, c’est la pression du corps social et médical pour se souscrire au cheminement que l’on vous dite : on va vous soigner, vous devez suivre le traitement, sinon point de salut.
            Ce qui fait que la deuxième citation que je reprends de vous tombe à l’eau, rien ne permet de pouvoir aujourd’hui de pouvoir sereinement décider en conscience, tout pousse à devoir se soumettre à la science grand manitou.
            Par là le distinguo possible en temps et en heure entre acceptation des soins et interruption n’est donc pas du tout si marqué.
            Pour l’expliciter au mieux, dans mon cas, une fois le diagnostic établi, on m’a dit 99% de rémission si vous faîtes le traitement indiqué (il m’aurait donc fallu être sacrément obtus pour refuser cette proposition si « alléchante »). Là au milieu du gué on me dit désormais 85% de chances en fait que ce traitement me soigne, et en clair on me prépare déjà à devoir accepter de nouveaux cycles de chimio si il n’y a pas de rémission.
            Donc est ce que l’on me laisse le choix d’accepter les soins et d’interrompre ? NON

            Reste que je leur dirai f... si ce premier traitement ne suffit pas et j’irai tout seul comme un grand dans la montagne tout comme vous, l’essentiel étant d’être en ce moment en mon âme et conscience assez fort avec mes proches pour vivre le dénouement comme je, comme on l’entend, en s’unissant pour refuser ce dictat social et médical insensé !


            • alinea alinea 6 avril 2016 12:42

              @Shawford
              T’en es pas là !!!
              La médecine est épatante et je serais bien ingrate de cracher dessus, mais quand il s’agit de cancer, à l’âge de la retraite, il vaut mieux ne pas être seul pour faire le parcours du combattant de la chimio. Je n’aurais pas la force de faire ce parcours, et ce n’est pas une pose, c’est vrai.
              Il peut se passer n’importe quoi, un accident de voiture demain, et là, ma foi, le chemin se trace sans soi !
              Des réflexions sur un sujet ne sont pas des recettes !!
              Toi tu te remettras de ça, et tu t’ouvriras la tête vers plein de possibles, et, surtout, un travail sur soi ! Se découvrir et s’accepter, ce n’est pas une galère même si ce n’est pas facile, c’est une exploration !!


            • foufouille foufouille 6 avril 2016 12:53

              @Shawford
              tu as le choix de refuser les soins. personne ne viendra te chercher de force.
              perdre mes cheveux est un truc que je n’accepterais pas presque certainement.


            • Shawford 6 avril 2016 13:07

              @foufouille

              Je dis pas le contraire, je montre simplement comment le conformisme et le carcan social/scientifique actuel objecte, et combien il est difficile de s’en départir, tout en sachant au surplus que j’attends de voir ce qu’il en sera(it) par exemple de l’ALD et autres exonérations si tant est que je m’avisais de refuser les traitements allopathiques à venir (et donc par là sans forcer dans l’absolu, on en vient peut être bien quand même à une forme de contrainte effective)

              Pour autant je souhaite pas y être confronté, car comme le dit si bien Alinea j’en suis pas encore là.

              Dans le même temps je suis très bien placé pour en soupeser en l’état les tenants et aboutissants. Ce qui m’apparaît dès lors le plus détestable peut être c’est que tout le monde a l’air de se foutre justement de l’avis de celui qui y réfléchit au moment où lui même le vit (attention au syndrome Etbendidon smiley )

              PS : je suis en mode Yul Brynner depuis ce matin et ma foi c’est marrant de se lustrer l’occiput pour la première fois smiley , en tout cas c’est pas si terrible que je l’appréhendais (bien évidemment pour une femme ce doit vraiment pas être la même chose smiley )


            • foufouille foufouille 6 avril 2016 13:52

              @Shawford
              je sais pas pour l’ALD mais on me l’a jamais retiré quand je ne m’en servait plus vu que rien ne fonctionnait. les séances de kiné étant remplies de gros cons de cassos du RSI donc perdre plus d’une journée pour une heure de séance de piscine me faisait chier.
              envoyé balader le médecin ou le kiné ne m’a jamais dérangé. n’hésites pas à te méfier et mettre en avant les effets secondaires avant de te faire surirradié par un débile avec diplôme bidon.
               


            • Duke77 Duke77 6 avril 2016 11:43

              « Ainsi, la question de vouloir mourir artificiellement est une question extrêmement récente et c’est bien naturel que nous n’ayons pas de réponses immédiates à ce problème. »


              Qu’en savez-vous ? Ne pensez-vous pas que l’on ait pu achever un ami soldat trop grièvement blessé sur un champ de bataille ? Ou soulager les souffrances d’un proche par quelque médecine naturelle pour l’aider à passer de l’autre côté par le passé ?


              « et je voudrais que l’on m’explique ce qu’est la dignité »


              C’est pourtant assez simple. Si vous avez accompagné votre père lors du traitement, vous aurez noté que celui-ci fait perdre au corps son aspect « naturel ». Ce n’est pas un vieillissement normal. Perte des cheveux ET des sourcils/cils. Teint jaunâtre, corps amaigri comme celui d’un centenaire etc. Dans ce contexte, vouloir garder sa dignité, c’est souhaiter que ses enfants et ses amis gardent de vous une autre image, c’est préserver la mémoire que les autres ont de soi. Parce qu’il faut bien l’avouer, la vue d’un proche agonisant est une image qui reste marquée dans l’esprit et qu’on ne peut effacer pour ne garder que la bonne…

              Ainsi, ma grand-mère n’a pas souhaité que je vienne la voir sur son lit de mort quand j’avais 20 ans. Elle ne voulait pas que je « vois ça ». Et pour mes parents, effectivement, l’image de ses derniers jours a été traumatisante.

              Personnellement, si j’en arrivais à me faire dessus et que l’on me donne une chaise trouée en guise de fauteuil afin que je ne soit pas assis dans mes déjections durant mes derniers jours, je ne souhaiterai pas que mes proches me voient comme cela. Mais je suis sûr qu’ils le feraient, par amour pour moi. D’où ma conclusion opposée à la votre…


              « Pourquoi accepter les soins et vouloir qu’on les interrompe ? »

              Tout simplement parce que beaucoup croient que la médecine va les sauver et quand ils se rendent compte de l’inefficacité du traitement (passage de curatif à palliatif), ils comprennent que l’acharnement n’à aucun sens, et même parfois ajoute son lot de souffrance inutile. Je ne vois pas d’inconscient la-dedans, seulement une confiance dans une médecine qui soigne plutôt qu’elle guérit, et qui nie les solutions naturelles pourtant bien plus efficaces.

              Prévention de la plupart des maladies « modernes » par des moyens naturels :https://www.youtube.com/watch?v=5XD4rO24P_I


              Guérison d’un stade avancé par un moyen naturel : https://www.youtube.com/watch?v=g9HjB1RQ_44


              « Et on voudrait qu’un humain s’exécute au premier souhait ?

              La question est sérieuse : l’Homme est-il plus que Dieu ? »


              D’une part, il n’y a aucune preuve qu’un Dieu nous écoute et nous aide. « Aide toi et le ciel t’aidera » est-il écrit, il me semble.

              Ne vous méprenez pas, je ne nie pas que notre point de vue officiel actuel sur le sujet soit complètement à côté de la plaque car surestimant le niveau de notre science : « pas possible que des OVNI arrivent jusqu’à nous à cause de la distance, pas possible que la conscience soit créée par autre chose que nos neurones blablabla.. ». En d’autres temps : « pas possible que la terre soit ronde ». Je crois en la survivance de l’âme après la mort car j’ai beaucoup étudié les NDE (expérience de mort imminentes) - voir le documentaire Faux Départ qui résume bien l’état des recherches sur le sujet. Mais je ne vois pas comment ni pourquoi un être supérieur, nous faciliterait la vie. Il me semble que c’est même un contre-sens total si l’on est ici pour expérimenter et apprendre de nos erreurs.

              Et comme l’homme développe l’outil et fait progresser sa technologie et ses informations, il est aussi illogique qu’il ne l’utilise pas pour faciliter sa mort autant que sa vie et … sa naissance ! Etes-vous contre la césarienne ou l’aide à l’accouchement ? Car c’est bien les progrès de la médecine qui assurent le bon déroulement de certaines naissances qui auraient échoué il y a quelques décennies…


              Plus généralement, je partage le point de vue de Jean Pierre Petit sur le sens de la vie dans l’univers : l’Entropie. Par déduction et en prenant compte de nos connaissances actuelles, il semble que la vie cherche à se répandre et à se multiplier. Ce phénomène s’accompagne d’une accumulation de connaissances au sein des espèces, qu’elles soit traduite dans l’évolution de leur patrimoine génétique ou dans le progrès des civilisations ou des comportement sociaux pour les animaux.


              Qu’en pense l’auteur ?



              • foufouille foufouille 6 avril 2016 12:58

                @Duke77
                « Teint jaunâtre, corps amaigri comme celui d’un centenaire etc. »
                dans ce cas la plupart des malades graves sont indignes.
                les trucs naturels ça marche pas sinon ce serait vendu à prix d’or. c’est le cas pour la phyto bidon vendu en pharmacie, certaines gélules d’oméga 3.


              • alinea alinea 6 avril 2016 13:03

                @Duke77
                C’est récent que la mort rentre dans les lois. Achever un blessé sur un champ de bataille, c’est un acte d’amour ou d’amitié ; connaître une sorcière qui vous fournit des herbes pour écourter une agonie atroce, c’est une affaire privée. À l’hôpital, cela n’est plus le cas. La mort est une affaire intime qui concerne ses proches ; je ne l’ai peut-être pas répété dans l’article, mais ce fut une de mes réponses à Gabriel : face à toi que j’aime et connais depuis longtemps, je sais ce que j’ai à faire, mais j’assume, je ne demande pas à l’administration et à un de ses bras anonyme de le faire. C’est tout autre chose !
                Dans le « côté » moderne, c’est cela que j’exprimais ; il y a un duo/duel et si on est plus de deux, l’arrangement peut prendre trop de temps !
                la mort finit toujours par venir, et si elle ne vient pas quand on voudrait c’est qu’il y a quelque chose qui coince.
                J’ai répondu à Fergus au sujet de « Dieu », et je suis désolée de n’avoir pas fait une incise à cet endroit.
                Je ne suis pas contre la médecine qui aide et soigne, évidemment ! Je ne parlais pas de cela, quoiqu’il me semble que cela était aussi évoqué dans mes réponses à Gabriel, que je n’ai pas reprises ici.
                la vie se répand et se multiplie mais il y a des accidents de parcours, des naissances anormale,etc.
                Le problème qui va terriblement gêner la mise en place d’un consensus au niveau social, c’est bien l’ardeur des labos, et leur pouvoir ! C’est pourquoi il faut être avisé, se connaître et faire au mieux.
                Quant aux soins, chimio pour simplifier, c’est difficile ! on sait que cela ne soigne pas, on sait que cela donne des sursis bienvenus, et l’histoire de mon amie qui a baissé les bras en est l’illustration.
                Quant aux autres maladies, Charcot, Parkinson,etc, on peut aider à faire durer, et c’est très bien, mais le malade sait, forcément quand il arrive au bout ; c’est à ce moment là que si on accepte les soins, c’est un acte conscient, mais pourquoi ne pas aller jusqu’au bout, et demander à des soignants de vous tuer ?
                Car jusqu’ici personne n’a relevé ce point essentiel pour moi.


              • Shawford 6 avril 2016 13:23

                @foufouille

                ton raisonnement n’a ni queue ni tête.

                La problématique c’est pas d’affirmer que quoi que ce soit soigne ou pas, c’est d’analyser comment ça se passe et ce qu’il devrait advenir.

                Aujourd’hui le dogme médico/scientifique verrouille le fait que tout doit passer par des traitements dégénératifs dont on a en fait aucune preuve définitive de l’efficacité, avec des statistiques à géométrie variable en fonction de l’évolution au petit bonheur la chance des choses, et surtout de la relation au patient.

                En fait la seule certitude que l’on assène c’est que c’est la science et les gentils labos, et pas des charlatans naturopathes qui penseraient EUX qu’à se faire les couilles en or.

                Maintenant pose toi bien la question, quelles sommes sont investies respectivement dans la recherche dans ces deux voies respectives avec je le rappelle :

                - dans un cas des substances objectivent considérées comme du poison, dont est certain qu’elles tuent nos cellules et mettent à plat notre système immunitaire,

                -dans l’autre des traitements qui veulent favoriser le terrain, la vie, et pour lequel rien ne dit qu’ils tuent en soi.

                L’énoncer de la bonne façon comme ici montre bien l’arnaque systémique fatale.

                Et donc non au dictat que vise à ne financer que des machines et des traitements monopolisés par quelques intervenants triés sur le volet et qui coutent des milliards en prétendant que eux agissent pour le bien de tous sans visée mercantile, quand tous les autres eux ne seraient que des marchants de morts assoiffés par la thune.

                On marche vraiment sur la tête !!!


              • alinea alinea 6 avril 2016 13:30

                @Shawford
                j’aime particulièrement ça :
                "En fait la seule certitude que l’on assène c’est que c’est la science et les gentils labos, et pas des charlatans naturopathes qui penseraient EUX qu’à se faire les couilles en or." !!!

                 ;


              • foufouille foufouille 6 avril 2016 13:43

                @Shawford
                personne n’a rien trouver d’autres pour l’instant contre le cancer. donc tu as X chance de survie pour X raisons mal connus. le moral permet aussi de survivre. ton corps peut aussi se guérir tout seul un peu.
                la médecine est très compliquée et faite d’hypothèses ou théories. si on savait comment fonctionne le cancer, il serait plus simple de le guérir.
                en attendant, la méthode qui soigne le plus de patients est utilisé.
                « -dans l’autre des traitements qui veulent favoriser le terrain, la vie, et pour lequel rien ne dit qu’ils tuent en soi. »
                ça n’existes pas mais peut remonter le moral. comme tous les autres trucs du style aromathérapie, encens tibétains, plantes magiques, régimes ......
                c’est juste tes testicules ou pas ?


              • Shawford 6 avril 2016 13:56

                @foufouille

                C’est plus, des métastases, pas partout, mais suffisamment pour avoir droit à un cycle de chimio pêchu.

                Pour le reste tu réponds en rien à la problématique qui est de savoir à qui et comment sont ouvertes les recherches et les financements.
                Or convenons en, ils sont tous exclusivement alloués à la chimie, aux rayons, aux machineries, en clair tout ce qui a trait avec l’industrie, alors arrête de me dire que c’est parce que ça, ça soigne, c’est uniquement un marché verrouillé par des intervenants mieux disant économiquement et surtout organisés en lobbys suffisamment puissants pour te faire avaler n’importe quoi.

                Car non on a aucune statistique probante et définitive sur la viabilité de la chimio ou radiothérapie par rapport à tout autre traitement, donc affirmer que c’est la science qui le démontre, c’est une supercherie, ni plus ni moins.

                C’est in fine uniquement le fait d’être parés des atours de la science et du système dit académique qui permet d’affirmer tout cela et de faire parler des chiffres en fonction des objectifs « productifs » recherchés et non des résultats effectifs atteints (car à tout le moins le rôle de la puissance publique serait de faire des stats tous azimuts, là la seule chose que le l’on fait c’est chercher à limiter le nombre d’intervenants soignants, mais en aucun cas déterminer les résultats sur les patients : le cercle est vicié et vicieux)


              • Legestr glaz Ar zen 6 avril 2016 14:08

                @Shawford

                Merci Shawford. Magnifique. Je partage votre avis. Foufouille devrait s’intéresser, par exemple, aux médocs pour lutter contre le cholestérol, que l’on vendait en masse aux populations. Nous venons d’apprendre que les statines ne servaient à rien, sauf à aggraver votre état de santé compte tenu des effets secondaires ! Une escroquerie géniale, planétaire, qui a rapporté de très gros sousous.

                http://www.bfmtv.com/societe/medicaments-anti-cholesterol-beaucoup-prescrits-448612.html


              • alinea alinea 6 avril 2016 14:08

                @Shawford
                je crois beaucoup à ça Shawford :
                intéresse-toi au Docteur Bach, un allemand qui s’est soigné de son cancer, consécutif à la mort de son fils.
                Et puis, réfléchis, et fais toi aider, en ce qui concerne la répétition du scénario paternel ! car il n’y a pas d’hérédité physique là, mais d’un autre ordre !!


              • Shawford 6 avril 2016 14:21

                @alinea

                j’arrête pas, tous azimuts (et je dis fuck de chez fuck à ceux qui me répondent que je m’exhibe, ma foi si ça les fait chier que je leur parle de ma maladie [sachant que j’ai juste pas peur de mettre les pieds dans les plats, je cherche pas à tout prix à leur bouffer leur air], j’ai juste envie d’en rajouter une couche de plus) et surtout plutôt que viser la compassion avec mes proches je parle à battons rompus de tous les scénarios possibles. Et c’est intéressant ce que tu dis par rapport à mon père, on est effectivement 4 enfants et je suis le seul à avoir cette pathologie (je dirais même que mes frères et sœurs n’en ont jamais eu aucune, qu’elles soient tares congénitales ou affections graves au fil de la vie, alors que moi j’en ai eu des bataillons)

                @Ar Zen

                Pour sûr, je crois qu’on est pas au bout de nos surprises en la matière, croire que le système de santé serait moins vérolé que tout le reste de l’appareil productif/économique, c’est vraiment ce qu’il y a en fait de plus vil/vain, car en fonction de ce qu’est la nature humaine, vu que c’est là où la fragilité est la plus grande, la naïveté la plus facile à emporter, c’est bien là où il y a donc le plus de failles où s’engouffrer.


              • Legestr glaz Ar zen 6 avril 2016 14:37

                @Shawford

                Il n’y a pas si longtemps, j’ai entendu sur France Inter à l’émission « la tête au carré », l’une des seules « écoutables » sur cette radio, que des chercheurs avaient mis en avant l’effet du jeûne thérapeutique sur le développement du cancer. Il semblerait que le corps qui jeûne se met en alerte rouge, détruit et assèche de lui même les cellules cancéreuses qui ne parviennent plus à proliférer. Les études ont été très concluantes sur des souris ou des rats. Seulement la « faculté » parle d’un jeûne associé à de la chimio. Rien, pourtant, ne dit que le jeûne mené avec rigueur et sous contrôle médical, ne serait pas souverain dans la lutte contre la prolifération des métastases. Il y a sur le net quelques articles sur le sujets, mais présentant des réserves ( le jeûne s’est gratis !).


              • foufouille foufouille 6 avril 2016 14:44

                @Shawford
                c’est simple, tu doit prouver que ta méthode fonctionne avec quelques patients, puis beaucoup plus.
                tout est essayé comme la vitamine B17 ou laétril qui a au minimum causé 200 morts.
                c’est chimique car concentré comme l’aspirine qui n’est plus naturelle.
                au départ, c’est le patient qui sort le fric vu que non testé. j’ai un TENS non testé car programmable donc 100€, plus les électrodes, le gel. plus les trucs genre coussin massant, plus les plantes, etc.
                une fois qu’un médecin prétend soigner telle maladie avec telle méthode, les autres essayent aussi et publie leurs résultats.
                ensuite si les résultats sont meilleurs avec cette méthode d’autres médecins l’utilisent.
                si trop d’effet secondaires apparaissent x années après, la méthode est abandonnée.
                les statistiques existent bien pour la chimio et radiothérapie. c’est variable suivant les cancers et plus le cancer se répand moins ça se soigne définitivement. il peut te rester quelques cellules cancéreuses à vie sans que ce soit dangereux.


              • Shawford 6 avril 2016 14:52

                @Ar zen

                Merci du partage, c’est effectivement une piste, et c’est vrai que le jeûne on en parle de plus en plus souvent comme un bienfait avéré, à ce qu’il soit assez fort pour lutter contre le cancer ?
                Ce qui est malheureux en tout cas c’est que l’on va donner en tout cas des milliards pour mettre au point la dernière machine à rayons « nécroseurs » et toxiques, mais qu’on est pas foutu de commanditer officiellement enquêtes et suivi sur ce sujet là du jeune par exemple, mais auriez vous dit le mot taboo : « c’est gratis », avec juste la nécessité d’un suivi humain et non par un grand ponte qui vous fera payer ses diplômes, ses medocs de synthèse et sa reconnaissance académique... ?

                Pour le moment mon raisonnement c’est le suivant en tout cas : je mène ce traitement de chimio (BEP) à son terme car la Faculté m’a garanti la rémission.
                Par contre ce sera fuck pour une autre chimio, car qu’on le veille ou non, on m’aura bel et bien induit en erreur et fait de fausses promesses (et je parle pas de charlatans naturopathes, je parle bien de mon oncologue avec tout l’aplomb et l’aval de sa science et de l’académie)

                Et si donc il faudra un deuxième couvert, j’ai d’ores et déjà en balance ou en complémentaire cinq traitements alternatifs (ou pas d’ailleurs) à tester, le jeûne pourrait peut être bien être le 6eme (je m’intéresserai également en temps et en heure au Docteur Bach recommandé lui par Alinea)


              • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 7 avril 2016 02:10

                @alinea
                Bonjour, Alinéa. Voici un sujet bien grave aujourd’hui, un sujet qui nous concerne tous et c’est pourquoi je ne peux pas penser qu’il soit hors de l’organisation sociale et de la politique, mais laissons les de côté puisque les commentaires que j’ai lus jusqu’ici sont plutôt des témoignages ou des avis personnels. Je pense que réfléchir ensemble peut aider chacun à prendre une décision dans ce domaine ou à n’en prendre aucune.
                Pour moi, le choix est fait depuis le décès de mon père. Il souffrait, c’était évident, lorsque nous l’avons vu le soir précédent. Il avait 87 ans mais n’avait pas une maladie mortelle par définition. Personne n’a averti la famille ce soir-là. Rongé par une mycose qui avait envahi son corps, il ne pouvait rien avaler. Le lendemain matin, l’hôpital a prévenu ma mère par téléphone de son décès.
                Il était méconnaissable, le teint jaune cireux, le nez pincé, les joues creusées, la souffrance imprimée sur chaque ride de son visage. Les médecins avaient décidé d’arrêter les soins et l’alimentation. Une infirmière m’a soufflé dans l’oreille « Votre Papa est mort de faim et de soif. » C’est une agonie horrible.
                Pendant les vingt ans qui ont suivi, lorsque j’ai pensé à mon père, c’était toujours cette image qui envahissait ma tête. En 2007, c’est moi qui ai frôlé la mort et, alors que les médecins m’injectaient des produits qui faisaient soulever mon corps pour activer le coeur, je voyais les visages de mes filles complètement retournées et j’ai pensé à l’image de Papa. Je devais les aider et j’ai fait l’idiote pour essayer de ramener une lueur dans leurs yeux : « Je m’envole » « Je m’en vais vers Mars » « Ca y est, j’ai
                découvert les secrets de la lévitation »... Voilà et je suis toujours là avec un petit moteur pour stimuler le palpitant et une vieille carcasse en mauvais état, mais toujours à « faire l’idiote » pour mes enfants.
                Depuis ce jour, je peux penser à mon père tel que je l’avais connu vivant, un poète étourdi, d’une grande culture, cruciverbiste acharné, chansonnier et raconteur de blagues dans nos repas de famille.
                J’espère donc ne jamais laisser à mes enfants et petits-enfants le souvenir d’un masque de mort cruelle et violente, tout pouvoir arrêter avant, j’ai pensé à garder un petit outil tranchant pour ôter
                le stimulateur cardiaque dont je suis totalement dépendante si aucun soignant ne veut m’aider pour une mort rapide. Avec l’accord de ma famille, j’ai donné mon corps à une école de chirurgie. Ma tête de cochon veut résister à l’échéance de la nature : encore six mois à être utile ! Après mes cendres iront se mêler aux herbes d’un petit jardin de l’école pour, j’espère, nourrir un peu la planète.


              • alinea alinea 7 avril 2016 10:35


                Merci Danièle ; qu’aurais-je à rajouter ?
                Peut-être juste que, oui, un média citoyen est un lieu d’échanges, aussi personnel ; il y a tellement de richesses en chacun et puis, ce qu’on se dit ici, sur un sujet proposé qu’on accepte, ou pas, on n’a guère d’autres lieux pour le faire ; la famille, les amis nous connaissent trop et peut-être nous incitent moins à rassembler nos idées, nos pensées, nos ressentis...


              • Loatse Loatse 6 avril 2016 12:03

                Bonjour Alinea


                Synchronicité ? Rien qu’à la lecture du titre de votre article (avant donc de découvrir le texte dans son entier), il m’est venu à l’esprit de vous suggérer celle du livre des morts tibétains ... :)

                dont j’ai gardé à ma mémoire notamment le récit de la mort de ce moine qui s’extrayait par lui même de son corps usé... (ce qui m’avait beaucoup marqué à l’époque jusqu’à la découverte de l’usage courant de la bilocation par nos mystiques, de l’abondance de récits (notamment lors d’accidents et de nde) qui relataient des « sorties du corps »...

                 jusqu’aux récits de la vie de padre pio, et celui d’une religieuse dont j’ai oublié le nom qui avait sauvé pendant le seconde guerre mondiale des soldats de la noyade à des milliers de kilomètres de son couvent dans lequel.. « elle » se trouvait au même moment ! :)

                Pour ma part j’ai expérimenté deux fois en tout conscience (à l’insu de mon plein gré), ce qui m’a amené à la reflexion suivante : « Si l’on pouvait maitriser, provoquer ceci, quel soulagement pour les mourants, pour les souffrants ! » (puisque conscient mais « ailleurs », on ressent la sensation d’être libéré de la densité de notre enveloppe charnelle et de ce que cela implique)..

                L’Euthanasie, on peut donc la concevoir comme une réponse compassionnelle thérapeutique à une problématique (la souffrance extrême qu’elle soit morale ou physique) par les moyens reconnus et validés par le corps médical ( la sédation profonde,aux doses de morphine parfois létales)

                donc limités..quoique ce milieu s’ouvre de plus en plus aux thérapies alternatives... (acupuncture, hypnose, « leveurs de feu » auxquels on fait appel officiellement dans certains services de grands brulés)

                 - du moment que l’on respecte le choix du mourant -... Sauf à considérer que nous devrions comme certains (et là encore c’est leur choix personnel) sublimer la souffrance, offrir celle ci en compensation ou en guise de rédemption.. 







                • alinea alinea 6 avril 2016 13:11


                  La question que je soulève est : pour qui le soulagement ?
                  Qu’est-ce qu’on appelle « un choix » ; c’est une autre question, mais il faut approfondir car ce n’est pas évident.
                  J’espère que vous avez vu que je donne le livre des morts tibétain en lien !!
                  merci Loatse, rendez-vous dans le bardo, peut-être !! smiley


                • alinea alinea 6 avril 2016 14:15

                  @Gatinais33
                  Oui !! je l’avais vu mais mon cerveau ralenti par tous ces messages de retour du marché m’a empêchée de le comprendre !!!
                  Merci smiley


                • bakerstreet bakerstreet 6 avril 2016 12:44

                  Bonjour

                  Que vous souffriez, ne vous donne par contre pas le droit de juger la souffrance des autres. « J’ai plus souffert que mes amies mortes jeunes de cancer, c’est incroyable, mais il faut le dire. »..On peut juger de la richesse d’une personne, en partant de son compte en banque et de ses biens, mais la souffrance des autres est une terre inconnue, excepté quand elle est si manifeste et paroxystique, qu’elle nous laisse nous mêmes anéantie...Pour ceux qui sont humains, car certains ne ressentiront rien, et en dégageront même un certain plaisir pervers...Ces gens là, même s’ils sont à plaindre, nous devons nous en défendre nous en protéger ! 
                  Parfois l’envie vient de nous délocaliser, bien loin des îles caïmans...Et puis l’heure du thé arrive !..Nous sommes sauvé...« Chat perché ! »..Les méchants ne pourront rien contre nous.
                  La fortune, la beauté et la jeunesse ne garantissent en rien le bonheur et l’équilibre. Lisez « Mars », de Zorn. De pauvres gens à l’heure actuelle sont tétanisés à l’idée que leur nom va se trouver sur un des « Panama papers »....Avez vous pensé à eux ?...Il faut sortir de vous ! ...L’art du funambule : Un fin mouvement de balancier pour se maintenir sur le fil, malgré le vent, et le rire des pingouins qui rient de nos pauvres voiles, qui voudraient nous voir partir pour les étoiles.
                  .Comment ne pas dire des choses banales, face aux choses les plus importantes, dont nous resteront toujours sur la grève, à tenter de conjurer les dangers que nous présentons. 
                  « J’en ai tant vu qui s’en allaient, qui ne demandaient que si peu, ils avaient si peu de colère... ».
                  La vie a plus d’un tour et d’un détour dans son sac, et même dans les mouroirs j’ai vu de la vie, comme partout, des octogénaires jaloux les uns des autres, faire des crocs en jambes avec leurs cannes anglaises à ceux qui pouvaient marcher, plaire, des délirants fantasmant une beauté perdue, se regardant dans des miroirs avec des yeux de Chimène. 
                  L’amour et la vie ne sont jamais si manifestes et aigus que dans les endroits où on les a condamnés, où on les attend le moins ; et c’est la grande revanche des exclus, des gueules cassées et des blessés, que d’avoir en eux des raz de marée d’émotion, et des tsunamis qui emportent parfois la cohérence des gens dits normaux, les laissant médusé, cul à l’envers sur le sable. 
                  J’ai vu des Alice de Lewis Carroll et des Ophélie tomber du ciel et bénir les autres fous d’un simple geste, d’un regard triomphant qui n’avait de valeur que pour eux. 
                  J’ai vu une femme sortir de sa dépression et de son alcoolisme le jour où elle est réalisé que son mari l’avait enterré : Il avait dressé le lit mortuaire dans la chambre conjugale, avec quatre catafalques. Ce genre de chose vous remet les choses en place, et vous voyez mort comme jamais, comme jamais aucun thérapeute n’a pu vous faire entrevoir votre dynamique !
                  Je ne me suis que très difficilement relevé de la mort de certains, et surtout d’un jeune homme qui était né le jour du bicentenaire de la révolution Française. Il n’avait pas 18 ans. Je lui avait fait lire Pinocchio, et appris les échecs, mais cela n’a pas suffi...La mauvaise fée a été plus maline que moi. Je reste en deuil de tant d’autres que j’aurais voulu retenir ! Je leur avais pourtant dit d’attendre au moins d’être au sommet de la côte, qu’il leur fallait pousser sur les pédales encore un moment, pour jouir de la vue là haut. 
                  Je travaillais dans le soin, pour ceux qui ne le sauraient pas. Ce qui signifient que ces gens ne faisaient pas partie de ma famille, et que normalement je n’aurais pas du être si affecté. 
                  Déjà, adolescent, je me souviens que j’avais été bouleversé, les larmes aux yeux en lisant du Gide, Je crois que c’était dans les nourritures terrestres. Le héros traverse un pont à Florence, et voit une jeune fille qui s’apprête à sauter d’un pont. Il l’a rattrape d’une main, mais elle l’implore d’un tel regard, qu’il ouvre la main, et la laisse tomber dans les eaux du fleuve. 
                  « Merde je pensais. Pourquoi ne l’a t’il pas remontée ? »
                  Je n’ai pas changé d’avis. 

                  • alinea alinea 6 avril 2016 13:21

                    @bakerstreet
                    Je juge de la souffrance des autres bakerstreet ? Alors je ne suis pas très claire.
                    Mais ce qui me paraît clair, c’est que nos sociétés si modernes ont diabolisé la souffrance et là oui, je peux juger de la distance qui sépare certains « souffrants » de la vie.
                    je suis bien placée pour savoir que les hyper-sensibles sont plus souffreteux que les autres, mais aussi pour avoir constater que l’on ne compatis à une souffrance que si on l’a vécue, ou du moins une de la même famille.
                    Je ne juge pas mais je ne suis pas d’accord avec cette manière de prendre des anxiolytiques au moindre déboire, des analgésiques à la moindre gueule de bois,etc. des anti-dépresseurs suite à un deuil ! Ce refus de vivre des pans de la vie sous prétexte qu’ils ne sont pas « joyeux », me paraît être, oui, une grande démission de soi. On voit où cela nous mène !!


                  • bakerstreet bakerstreet 6 avril 2016 14:04

                    @alinea
                    C’est vrai que la souffrance nous fait grandir, et améliore normalement notre compassion, mais au delà de certaines gares, le ticket n’est plus valable : Je veux dire par là que parfois c’est l’inverse qui se passe, et là où certains deviennent plus humains, d’autres se referment, et perdent toute humanité, et devenant même parfois pervers, reproduisant ce qu’ils ont vécu. 

                    La vie n’est vraiment pas une science exacte, heureusement d’ailleurs, sinon elle perdrait son titre et sa valeur...Sans aller dans la surenchère, il est sûr que les épreuves parfois nous grandissent, nous font évoluer ; Il n’y qu’à voir la métaphore de la jeunesse de Bouddha.....Et les meilleurs souvenirs de notre vie sont souvent liés à des moments de grâce, où les épreuves et le stress étaient concomitants. 
                    Que dire des fameuses cellules de soins psychologiques, qui sont employés à n’importe quelle sauce, et favorise le ton victimaire et l’attitude d’éternel plaignant « allo maman bobo ! »...C’est tout un pan de la vie qui parait sombre gothique, qui est maintenant refusé par les parents, les éducateurs certains thérapeutes et tutti quanti : Plus de douleurs, plus d’ennuis, plus de solitudes, termes renvoyant dans l’imaginaire, les uns aux autres, et à des causes qu’on se fait fort de résoudre, cataplasmes à base de coachs, de pilules du bonheur et de endormissement béat....
                    Les enfants seront formatés à cette orthodoxie mais seront souvent très perturbés en découvrant la dureté du monde quelques années plus tard, totalement démunis alors. Les conventions ont changé, big brother est omniprésent, sur les murs, mais aussi en nous, encore plus redoutable. « Il faut être heureux, ne plus souffrir, être désirable ! »...Et c’est une nouvelle souffrance !« 
                     »Et si je prenais deux comprimés, le matin, au lieu d’un docteur, est ce que ça irait mieux ?"

                  • alinea alinea 6 avril 2016 14:25

                    @bakerstreet
                    C’est tout à fait ce que je pense et je suis convaincue que c’est une erreur d’utiliser des artifices.
                    C’est curieux, ça n’a pas grand chose à voir, mais je pense à l’instant, et j’ai envie de le dire, à Emmanuelle Béart. Elle n’est pas morte ni mourante rassurez-vous, mais elle a voulu rester jeune, celle qu’elle fut et qui fit sa gloire. Je ne sais pas comment elle peut se regarder dans une glace.
                    Voilà, je ne supporte pas ces rides, ce ramollissement des joues... j’ai les moyens, je passe sur le billard !
                    Oh Dieu, moi aussi, que j’aimerais retrouver les joues de mes vingt ans !!! mais, d’une part je n’ai pas les moyens, je n’aime pas l’artifice, mais je vois la tête de quelques-unes qui sont passées sur le billard : certes tendue et pas ridée la peau, mais un visage de cadavre, sans expression.
                    Quelle tristesse, regardez la beauté de cette vielle tibétaine !!


                  • bakerstreet bakerstreet 6 avril 2016 16:27

                    @alinea

                    La pauvre...Elle ne fait que parodier la marâtre de « Blanche-Neige », qui demandait inlassablement jour après jour à son miroir si elle était la plus belle. Un tel souci de faire figure, nous éclaire sur le moteur des gens, sans qu’on est besoin d’en savoir davantage. Etre acteur, c’est être dépossédé de sa propre vie. On peut en faire un métier, mais quand le miroir aux illusions continue à vous posséder dans la vraie vie, alors bienvenue en enfer.... Etre un fils ou une fille de..Avoir les caméras et les sunlights autour de soi ne vous prédispose pas forcément à l’expérience de la perte, qui est tout de même la dynamique de la vie. De même « la gloire » avec ses artifices et la vanité. Je ne souhaite à personne de devenir célèbre à 20 ans. Beaucoup en sont morts, ou figés dans une boule de verre comme un santon. Quoi qu’on pense de B.B, elle au moins a eu ce courage de claquer la porte aux artifices. 
                    Tout se joue en dehors du réel, en fait, et seul compte le regard que vous portez sur les autres et sur vous. Dans votre tête, vous décidez qui vous êtes, à quoi vous voulez ressembler, et ce qui vous anime. Personne ne pourra vous convaincre du contraire tant que vous aurez cette certitude. 
                    Mais par contre ne demandez pas aux miroirs d’y croire. Il ne font que transmettre l’illusion du premier regard. 
                    Cela me fait penser à un très beau film que vous connaissez peut être, un de ceux que je regardais fasciné à l’époque du ciné club sur la 2, quand il n’y avait que deux chaines, que je n’étais pas sérieux, et que j’avais 17 ans : « Boulevard du crépuscule ».de Billy Wilder .La pointure au dessus « des visiteurs »....
                    J’ai eu la chance de faire un métier que j’aimais, dans le soin, même si c’était parfois très dur. Mais il m’a mis en contact avec la souffrance, et cela m’a aidé aussi dans le sens où j’ai pu parfois envisager autrement mes problèmes, par le biais de certains patients qui en avaient de bien plus grands que moi. D’une façon indiscutable, non rhétorique. Et c’est une chose que j’ai pu souvent noter d’ailleurs qui est un des moteurs de l’existence. La difficulté rend humain, et compassionnel. Les gens sont ravis d’aider leurs proches, quand ils en ont l’occasion, et relativisent leur problème d’autant, et oublient les gueules cassées, ou les transcende. 
                    Il est un fait : La beauté des gens ou leur laideur supposée, qui nous fascine ou nous heurte au premier égard, évolue souvent très vite quand nous apprenons à les connaitre, et nous oublions grâce ou disgrâce pour nous référer à d’autres valeurs.. 


                  • alinea alinea 6 avril 2016 17:34

                    @bakerstreet
                    Bardot, comme Moreau comme Annie, Annie comment, Girardot, ne sont pas de la même génération. Alors, la vieillesse était encore chose acceptable parce que l’illusion de l’apparence ne faisait pas philosophie de vie ; et puis, elles avaient d’autres combats, d’autres centres d’intérêts dans la vie !
                    Je dis que ça n’a rien à voir avec notre sujet, mais je crois que si ! Compter sur le progrès pour arrêter la vie !!
                    Et puis, je le dis ici puisque j’y suis, mais personne ne me donne son opinion sur : comment peut-on espérer que quelqu’un qu’on aime et qui nous aime mette fin à nos jours ; comment peut-on s’autoriser cela ? Ou bien compter sur l’anonymat de l’administration, services publics gratuits ; ou bien payer quelqu’un pour le faire !
                    Personnellement ça me dépasse mais j’aurais aimé entendre ceux qui y sont favorables !


                  • alinea alinea 6 avril 2016 19:33

                    @Gatinais33
                    C’est typique le cas de figure sur lequel on ne peut pas se prononcer si on ne l’a pas vécu, ! je ne me prononce pas, mais je ne le demanderai pas !
                    Vous constaterez Gatinais, que nous avons ici quelques témoignages d’accompagnement de fin de vie qui sont très forts et très beaux. Je pense que c’est très important de vivre cela aussi, pour les enfants avec leurs parents, pour les veufs ou les veuves. Je n’arrive pas à comprendre qu’on veuille se priver de ces moments de vie.


                  • alinea alinea 6 avril 2016 22:58

                    @Gatinais33
                    Le début de ma réponse concerne votre amie qui a fait une piqûre à sa mère.
                    On ne peut penser cela, l’envisager ; on le fait si on doit le faire au moment où il faut le faire. La vie ne se discute pas toujours, et c’est très bien ainsi.
                    Une fin de vie accompagnée, peut être une réconciliation ou un aboutissement , je la crois nécessaire.
                    Aujourd’hui il y a beaucoup de parents qui enterrent leurs enfants ; on appelle ça le progrès ! Les progrès de la médecine peut-être, à moins que ce soit les progrès de l’alimentation ! Enfin le progrès vanté par ceux qui savent qu’ils pourront mourir sans y penser !


                  • alinea alinea 6 avril 2016 23:07

                    @Gatinais33
                    Je l’ai vu ce film !! il y a si longtemps ; mais mon idée de mourir dans la montagne ne vient pas de là, mais de la mort de Pauline Lafont, dans les montagnes de chez moi.
                    Quand on l’a retrouvée en novembre alors qu’elle avait disparu en début d’été ou fin de printemps, j’ai su que c’est comme ça que je voudrais mourir !
                    la mort par refroidissement est la plus douce qui soit, en plus, immergée dans la beauté du monde, je me demande pourquoi nous ne mourons pas tous comme ça ! l’hôpital, les tuyaux, non merci !!
                    Mon fils fait la gueule : mais je ne saurai pas où tu es. On va régler ça !!


                  • Zolko Zolko 6 avril 2016 13:38

                    @ alinea : vous confondez euthanasie et acharnement thérapeutique. Et dans certains cas, l’arrêt de l’acharnement thérapeutique causerait une mort lente et douloureuse, et dans ce cas l’euthanasie rend cet arrêt humainement supportable.
                     
                    Mon Père, grand fumeur depuis ses 15 ans, médecin, est mort d’un cancer des poumons à 70 ans : il n’a pas voulu de la chimiothérapie, d’opération ... il est mort à la maison, entouré de ses enfants, mais dans la souffrance de l’étouffement (ses poumons se remplissaient d’eau).
                     
                    La mort fait partie de la vie. Certains disent même que la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.


                    • alinea alinea 6 avril 2016 13:52

                      @Zolko
                      l’étouffement... ma belle-mère est morte comme ça parce que le médecin n’avait pas vu qu’elle avait un oedème pulmonaire ; elle n’était pas au bout du rouleau pourtant, quoique très déclinante !
                      j’ai une amie, chère, qui est morte ainsi à trente-huit ans, par manque « d’attention » !! À cet âge là on ne prend pas garde au « je ne peux pas me lever » !!.
                      la mort c’est pas gai, mais on peut, parfois, la rendre très vivante... c’est ce que je souhaite à tous !


                    • baron 6 avril 2016 13:57

                      @zolko

                      L’exemple de votre père n’est pas forcément représentatif, des soins palliatifs lui aurait évité ces souffrances, encore faut il les demander.
                      vous ne dites pas non plus si votre père à réclamé qu’il soit mis fin à sa vie, ce qui laisse supposer qu’il n’était pas conscient ou alors qu’il c’est accroché jusqu’au bout comme tout le monde. 
                      De toute façon lors d’une agonie les troubles de la ventilation apparaissent chez tout le monde,.
                      L’agonie peut donner l’impression de soiffrance alors que ce n’est pas le cas, ce sont simplement les signes de la fin de vie.

                      • Zolko Zolko 6 avril 2016 15:35

                        @baron
                         
                        En tant que médecin, il savait parfaitement ce que les soins palliatifs représentaient : il n’en voulait pas, et il était conscient jusqu’à la dernière heure. Il avait vu trop de gens mourir pendant des mois à l’hôpital, seuls, bardés de tuyaux, il voulait une autre fin.


                      • popov 6 avril 2016 14:05

                        @Alinea

                        Intrigué par la photo, j’ai fait une petite recherche sur google images...et voilà.


                        • alinea alinea 6 avril 2016 15:31


                          Oui popov, je l’ai trouvée belle ! mais ce n’est pas une cousine à moi !! smiley


                        • popov 6 avril 2016 16:53

                          @Alinea

                          En tous cas, elle a un visage comme on en voit dans l’Himalaya.

                          Et Loatse qui vous parle du Bardo Thodol.

                          Le mot synchronicité vient à l’esprit, d’autant plus qu’un autre intervenant (Gatinais33) mentionne ce mot.

                          À vous de voir.


                        • alinea alinea 6 avril 2016 17:07

                          @popov
                          Vous n’avez pas bien suivi le cours des fils : Loatse parle de synchronicité car titre+ photo lui font penser aux livres des morts ;
                          dans ma réponse, je n’avais pas compris que « synchronicité » se référait justement au livre des morts, que je donne en lien ; Gatinais me le fait remarquer..
                          Mais moi, le lien entre la vieille et belle tibétaine et le livre des morts, bien sûr, c’était volontaire !!


                        • baron 6 avril 2016 14:11

                          @shawford

                          Vous pouvez racontez ce que vous voulez, mais ne le faite pas a des gens qui ont été sauvé sans contestation possible par les traitements actuels. Ceux là remercie leurs médecins, je connais des personnes qui s’en sorti et d’autres qui ont été prolongé de plusieurs années dans de bonnes conditions, dont une plus de 20 ans grace aux chimios que vous critiquez.
                          Vous n’avez jamais vu des personnes quasiment à l’article de la mort remise sur pied et qui ont vécu bien plusieurs années supplémentaires ? Ben, moi oui je l’ai vu et plusieurs fois encore
                          Les résultats sont encore plus remarquables sur les enfants
                          Après, personne n’est obligé de se soigner,,mais nier l’efficacité des traitements est soit de l’ignorance soi de la mauvaise foi. Peut être que vous verrez les choses différements lorsque ce sont dess proches qui seront concernés ...

                          • Shawford 6 avril 2016 14:31

                            @baron

                            Lol, je suis en plein milieu de ma chimio, ça s’appelle être concerné non ?

                            Et donc par là même je nie pas en soi la chimio, puisque je m’y suis résolu, mais soyons clair, uniquement parce qu’on m’a garantit à 99% la rémission avec ce premier traitement. Le voisin de chambre qui était avec moi la semaine dernière, on lui avait fait le coup, lui il en est à son troisième cycle, et les 99% ça fait longtemps qu’on lui en parle plus pardi.

                            Alors comprenez qu’il soit toujours nécessaire voire indispensable de ne pas prendre tout pour argent comptant.

                            Et puis si vous le voulez bien, prenez simplement un peu de hauteur comme je le propose en soupesant l’existant et ce vers quoi on nous mène, c’est tout ce à quoi je me livre, sans exclusive d’aucun côté ni « paroisse ».


                          • Legestr glaz Ar zen 6 avril 2016 14:49

                            @Shawford

                            Je ne sais pas si vous connaissez ce sketch de Dieudonné, il mérite que l’on s’y attarde. Il rentre dans la droite ligne de ce que vous venez de dire concernant votre voisin de chambrée. Quelle que soit notre opinion sur Dieudonné, cette saynette est à méditer.

                            https://m.youtube.com/watch?v=If3nvt0UiKA


                          • Shawford 6 avril 2016 14:56

                            @Ar zen

                             smiley je le connaissais d’avant mon diagnostic ce sketch du cancer, c’est du grand art et autant d’éclats de rire qui démontrent bien que chez Dieudo ce qui le caractérise avant tout c’est le cynisme et l’humour le plus noir et le plus incisif qui soit, et rien d’autre de prioritaire à cela.

                            Par contre je suis quand même pas assez maso pour me le mater et/ou remater tous les jours ces temps derniers smiley smiley


                          • foufouille foufouille 6 avril 2016 15:05

                            @Shawford
                            « uniquement parce qu’on m’a garantit à 99% la rémission avec ce premier traitement. »
                            c’est des conneries. 99% est strictement impossible. c’est au mieux les chances que le traitement fonctionne dans de bonnes conditions. le nombre de cellules cancéreuses va diminuer avec 99% de chances.


                          • Shawford 6 avril 2016 15:12

                            @foufouille

                            Merci de mettre ma parole en doute !!

                            Je te le redis donc très distinctement, c’est très exactement comme cela que me l’a présenté et AFFIRME l’oncologue : « avec cette chimio, vu votre type de cancer, vous avez 99% de chances de rémission »

                            Et si t’as besoin de plus de preuves, désolé je m’étais pas préparé à ça, mais bon effectivement je vais peut être revenir en caméra cachée la prochaine fois, car il faut croire qu’il semble impossible pour certain de se départir de leur foi aveugle envers la « science », envers le « système » !


                          • Legestr glaz Ar zen 6 avril 2016 15:17

                            @Shawford

                            Je me doutais que vous le connaissiez d’avant. Lorsque je l’écoute je suis partagé entre rires et larmes. Effectivement, du grand art.


                          • foufouille foufouille 6 avril 2016 15:41

                            @Shawford
                            ce qu’on t’a dit est une connerie. le maxi est 90% dans le meilleur des cas. en fait ça dépend des séries de patients. dans ton cas c’est plus 70% à 80%, tout d&pend où sont situées les autres métastases.


                          • foufouille foufouille 6 avril 2016 15:50

                            @Shawford
                            pour te donner une idée 99% est valable pour un examen comme une coloscopie avec un patient sans gros problèmes et vrai par ce que le nombre d’examens de ce type est très important.
                            en gros tu as le choix entre un truc certain comme le cancer et un autre avec de bonnes chances de survie à court terme de cinq ans.
                            et 5% de récidive sur deux ans. pour les effets secondaires probablement 30% de chance de complications mais les statistiques sont moins facile à trouver.
                            tu es fumeur ?


                          • foufouille foufouille 6 avril 2016 15:56

                            @Shawford
                            pour info, je suis censé être guéri totalement depuis 23 ans pour presque tous les médecins culs terreux. malgré radio, ecg, emg, etc.
                            si tu as moins de 50 à 60 ans, tu es jeeuuneu et donc immortel.
                            le cancer est connu, c’est bien pour toi. pour la suite, faudra habitez près d’une très grande ville.


                          • Shawford 6 avril 2016 16:15

                            @foufouille

                            Fumeur j’étais, jusqu’il y a un an et donc avant le diagnostic (au scanner par contre 0% métastases au dessus de l’abdomen et donc a fortiori nickel au niveau poumon, j’ai même repris la clope pour la peine au moment du diagnostic, mais bon se libérer de cette saloperie de tabac [tout du moins goudrons et autres résidus], c’est trop bon donc j’ai tout arrêté, même la cigarette électronique que j’avais encore comme palliatif pour la nicotine).

                            Idem pour l’alcool : finish (en tout cas résolution que j’espère ferme sauf occasions festives raisonnables et raisonnées).

                            Et de façon générale désormais un seul crédo : asics  smiley

                            J’ai rien compris sinon sur la nécessité que tu préconises de vivre près d’une grande ville, au contraire, cap tout droit vers la campagne, la nature, le bio, le beau, le calme, et pi sait tout smiley


                          • foufouille foufouille 6 avril 2016 16:38

                            @Shawford
                            dommage pour la clope qui use les poumons. la ecig est inoffensive et va plutôt nettoyé tes poumons.
                            pas de métastases au dessus de l’abdomen est mieux, ni au foie ?

                            en cas de rechute ou d’autres problèmes, en campagne ce sera inutile de consulter un médecin dans la plupart des secteurs. c’est vraiment magique la médecine, le chirurgien a fait piuu.
                            en gros, tu en consultes 10 pour un seul qui sera un peu plus compétent et en secteur 2. merdique aussi pour la MDPH. beaucoup de cassos de droite du RSI.
                            c’est toi qui voit. par contre la picole est presque obligatoire. comme être comme tout le monde.
                            faut aussi acheter une baraque.
                            enfin tu verras et aura peut être de la chance.


                          • alinea alinea 6 avril 2016 17:11

                            @foufouille
                            l’histoire de son père s’est arrêtée là, depuis vingt ans ; pour le fils idem. Sauf à être quand même vigilant, avoir rencontré sa fragilité et du coup faire demi tour toute vers la santé !!! smiley


                          • Shawford 7 avril 2016 08:03

                            @alinea

                            100% d’accord avec ta conclusion, mais pour en arriver là un peu moins, mon père n’ayant pas eu à subir plus que l’orchidectomie (ablation...) et donc sans métastase au delà, ce qui n’est pas mon cas. Mais rien n’empêche l’optimisme smiley

                            (PS : au surplus c’est remarquable de trouver quelqu’une qui ne feint pas l’intérêt pour les autres intervenants ici et en fait la preuve par sa connaissance de leurs témoignages antécédents, merci, quelle rareté précieuse !!)


                          • hervepasgrave hervepasgrave 6 avril 2016 14:37

                            Bonjour,
                            Le problème de fond aujourd’hui « l’euthanasie décrétée,imposée ! » ??
                            Le problème n’est que ce risque ou l’individu n’est plus directement concerné« dans l’état ou il est ! »
                            les médecins,les parents... des quidams !??

                            Alors quitte a faire cela le plus sérieusement du monde et dans le respect de la« vie » de la « mort » des individus que nous sommes,avec notre pensée personnelle.Il faudrait choisir un âge légal pour considérer que nous sommes adultes en pleine conscience de nos actes et volontés,pour alors faire un choix que nul ne pourrait contester « vivre ou pourrir » Et oui ,c’est égoïste de la part des proches de vouloir faire durer par exemple « un légume humain » de quel droit supérieur ??
                            Mais il n’est pas concevable dans le même temps de laisser le droit de vie et de mort a des inconnus ,des autorités pervertibles.Alors ! inscrivons nos volontés sur nos papiers d’identité. Et cela doit être fait de manière sereine,de manière adulte. La seule chose a savoir et il n’y a que celle là qui compte.Quand tu est au bout du rouleau ,même avec des souffrances atroces,tu résiste a mourir pour la majorité des cas.Tu peux avoir un répits ,mais pour continuer la même galère. La plupart des gens qui parlent de la mort ,ne sont que des imbéciles et égoistes.Ils faut bien réfléchir et être un adulte sain d’esprit.Après et oui il faut se résigner qu’il y ait une fin.C’est le lot de la vie.Nous naissons pour mourir un jour,basta. Mais rester comme un légume cela n’as pas de sens,a méditer avant de pleurer et d’implorer quelques dieux ,rien ni changeras. Oui ! simplement la générosité du cœur et de l’amour de son prochain. 


                            • alinea alinea 6 avril 2016 20:32

                              @hervepasgrave
                              On ne peut rester comme un légume que parce que nous ne vivons plus à l’état naturel ; au vrai état naturel, celui des animaux, dès qu’on est handicapé on meurt, première proie.
                              Au niveau humain, encore humain, quand on sait que la médecine ne peut nous rendre éternel, il y a tous les paliers possibles.
                              On peut choisir son palier, quand on est sain. Si on est pauvre et qu’on ne demande rien, on s’acharnera sur vous pour « faire progresser la science » ! Sinon on arrête quand on a encore conscience ou on délègue à quelqu’un en qui on a confiance.
                              Néanmoins ce n’est pas évident ; je peux dire à mon fils, fiston si j’ai un AVC qui me laisse KO, débranche. S’il le fait, en catimini à l’hôpital, il peut être accusé de meurtre ! S’il ne le fait pas, il va se croire obligé de se farcir les visites à son légume de mère pendant des mois, des années !
                              Et pourtant il faudra que quelqu’un débranche, parce que le coeur étant solide, même sans cerveau, le corps peut vivre longtemps !
                              Ce cas de figure, heureusement, n’est pas le plus courant ! mais je crois que c’est le seul qui devrait nous préoccuper dans cette discussion. Sinon, tout les reste est gérable.


                            • hervepasgrave hervepasgrave 7 avril 2016 14:09

                              Bonjour
                              Je crois que tu n’as pas compris ?
                              Il ne s’agit pas de défendre l’euthanasie.
                              Il faut encadrer les lois sérieusement.ne pas accepter de faire mourir les gens sans autres préambules.Mais que nous avons personnellement un droit supérieur de notre vie et de notre mort.Alors je voulais dire qu’il faudrait l’écrire dans la pierre et le marbre un jour( d’évidence quand nous sommes adulte,sain d’esprit) voila simplement mon message.
                              Alors oui ! pour quelques uns d’entre nous ,nous pouvons avoir des doutes sur le monde qui nous entoure."Les gens a notre époque deviennent ils un jour adulte et responsable ???. Mais je me refuse a croire que des quidams ,femmes ,maris ,enfants est le droit de vie et de mort sur leurs proches ! de quel droit supérieur ont ils ??
                              Et si notre choix personnel est de vouloir survivre même dans un coma super prolongé ou dans des souffrances sans nom est vraiment notre choix,d’accord,mais cela ne doit pas être une décision extérieur. L’amour n’est pas cela,désolé notre égoïsme dans des quarts d’heures comme cela il faut le mettre en dehors . Et la science avance c’est bien ,mais ton explication est vaseuse pour le moins. Si elle sert a quelque chose ,c’est au moins pour être le plus proche d’un fonctionnement naturel.Vivre dans la science fiction c’est d’avoir un cerveau intact dans un bocal.A médité,sans apriori et avec le cœur en porte étendard, mademoiselle Alinéa


                            • alinea alinea 7 avril 2016 15:31

                              @hervepasgrave
                              La science ne sert pas à être plus proche d’un fonctionnement naturel !! c’est tout le contraire, la science sert à l’homme à lui faire croire qu’il est plus grand que Nature ; mais passons.
                              Dans ce que tu dis, une chose me tracasse ; à cinquante ans, mettons, en pleine forme, nous n’avons aucune expérience de la fragilité ni de la décrépitude, nous voyons ça comme une horreur qu’on n’a pas envie de subir ; et puis le temps faisant, le corps se déglinguant gentiment, notre psychisme l’accompagne, aussi à soixante dix on en accepte bien des misères ; c’est progressif !
                              Donc, soit on est complétement out et rien n’a d’importance pour soi, soi est le seul problèmes des autres. Ou bien vient le moment où on en a marre, là deux possibles : on est condamné, nos souffrances sont atroces, il faut compter sur la compassion de ceux qui s’occupent de nous ; on peut supplier, pourquoi pas, mais, comme on ne peut pas mettre tout seul fin à ses jours, c’est encore le problème des autres. Si les gens n’ont rien dit, c’est pas parce qu’ils trouvent ça bien, mais parce qu’ils ont été pris de court, ou bien qu’ils n’y ont pas pensé. On pense tellement peu à la mort quand on est vivant.
                              Donc, qu’on ait dit ou qu’on ait pas dit, le problème est celui des autres, ce qu’ils supportent ou ce qu’ils ne supportent pas. Tout ça, ce sont des problèmes de vivants, en forme. De toutes façons, parce que même si vous l’avez dit, c’est pas vous qui passerez à l’acte, et c’est ce passage à l’acte qui pose problème !
                              Mettez vous dans le peau de celui qui décide !
                              Moi, j’ai fait euthanasier un chien, mon chien, que j’aimais, eh bien, j’ai mis du temps, mais j’ai su que c’est pour moi que je le faisais ; quand j’ai compris ça, j’ai mis encore du temps, et puis j’ai assumé, mais merde !! c’est pas facile !
                              Tout dépend de la taille de notre cerveau raisonnable, et tout dépend de la taille de notre sensibilité...
                              Si on pouvait avoir confiance en tout le monde, pas besoin de lois, mais bon, on y est pas !


                            • hervepasgrave hervepasgrave 8 avril 2016 07:44

                              @alinea
                              Bonjour, je suis bien d’accord ! Et oui il y a une chose qui n’est pas entré dans nos mœurs éducatives parentales ,c’est bien l’idée de la mort,pourquoi ? Je ne vois rien qui devrait faire oublier cela, car c’est inévitable . Et surtout ce n’est pas une gêne ,ni un frein à la vie. Et oui ! ceux qui restent sont bien désarmés et sont confrontés tout d’un coup à leur conscience.C’est comme un coup de masse,comme si ce n’était réservé qu’aux autres !
                              L’expérience de la fragilité et la décrépitude subite fait mal. Mais que l’on y échappe ou pas ,déjà il faudrait en avoir une notion, C’est un sujet difficile a admettre peut-être ?
                               Par expérience personnelle je me doutais plus ou moins que je paierais un jour physiquement de mes efforts . Et puis pouf ! c’est arrivé, bien que je m’y attendais ,cela fou un coup de bambou. Et c’est là tu veux repartir ,après y réussir est autre chose. Et en fait a tout malheur il y a quelque chose de bon. Tout cela devrait être bien ancré dans nos cerveaux, maladies,mort etc. C’est un manque,pourquoi ?. une fuite de la pensée,égoisme ?
                               Mais pourtant une drôle de guerre médiatique et qui revient souvent,surtout après de tristes événements qui auraient peut-être
                              évité !


                            • cevennevive cevennevive 6 avril 2016 16:46

                              Bonjour alinea,


                              Je ne commenterai pas car tu as dit (si bien) tout ce que je ressens, ce que je pense, et ce que je suis.

                              j’ai accompagné mon compagnon dans son agonie jusqu’au bout. il est mort dans mes bras. Et c’était la première peine qu’il me faisait de toute notre vie commune.

                              Mais sa mort a encore plus « matérialisé » notre union. Je pense que tu comprends ce que je veux exprimer.

                              Je ne peux en dire davantage, La nostalgie est aussi un sentiment très humain qui peut parfois frôler la plénitude...

                              je te remercie d’avoir écrit cela. Et je t’embrasse.

                              PS : une pensée particulière pour Shawford qui lutte contre un terrible ennemi. J’ai suivi mon compagnon à chaque chimio, à chaque séance de rayons, à chaque visites, à chaque espoirs, à chaque déceptions... Je l’embrasse aussi.



                              • Shawford 6 avril 2016 17:04

                                @cevennevive

                                merci cevenevive.

                                En toute circonstance on peut à tout le moins essayer de voir le bon côté des choses, en l’occurrence ici affronter sa mort potentielle et quasi programmée en toute conscience, c’est mine de rien une sacrée expérience de vie (si tant est qu’on se compare alors notamment à celui ou celle se fera percuter d’une seconde à l’autre par un camion ou finira sous la main d’un Kamikaze).

                                C’est bien une chance de devoir se donner du sens, quand le reste du temps on a finalement pas cette nécessité et donc pas forcément la possibilité d’en ressentir toute l’intensité, et au delà de tout ça comme l’a très bien montré Alinea ou d’autres, on dépasse pour de bon alors cette société insensée, tout ce conformisme social moderne qui vise à supprimer l’idée de mort, de souffrance, etc.. smiley


                              • alinea alinea 6 avril 2016 17:22

                                @cevennevive
                                Tu ne m’ôteras pas de l’idée que quand on a des racines animales, végétales, rurales, ancestrales, on ressent les choses à peu près de la même manière ; du reste peut-être exactement de la même manière avec les nuances dues au tempérament, et puis ce que l’on a accepté du monde actuel.
                                Mes propres racines remontent à mes arrières grands parents, que même mon père n’a pas connus ! Là, c’est l’histoire familiale qui passe par toutes les arcanes inconscientes des non dits, pas forcément secrets d’ailleurs, mais pas par les gènes non plus !
                                La psychogénéalogie essaie d’expliquer cela, mais je n’en sais pas grand chose encore ! De toute ma famille, je suis la seule à mener cette vie là !
                                Quand j’ai écrit ce texte, vraiment un premier jet, sans retouche parce que peut-être trop impliquée, je ne pensais à personne en particulier ; et puis après relecture, en y réfléchissant j’ai aussi pensé à toi !
                                C’est alors que j’ai écris ma dernière phrase !
                                Je t’embrasse cevennevive


                              • baron 6 avril 2016 17:19

                                @shawford

                                Je comprend que vous puissiez penser cela, mais il me semble que dans votre situation, il faut vous reposer sur les médecins
                                Effectivement, les statistiques c’est nul, puisque les traitements avancent très vite, ce sont des estimations à la louche. J’ai vu des personnes considérées comme mourante, littéralement revenir à la vie, c’est cela qui compte.
                                Votre peut plus ou moins bien fonctionné et une autre complètement changer la donne, il y a des différences importantes d’un individu à l’autre et il arrive tout les jours de nouveaux traitements et protocoles, ce qui permet de rester optimistes.
                                J’ai connu une personne a qui ont donnait d’abord 6 mois, puis 2 ans en definitive elle à vécu bien pendant 20 ans, parce qu’entre temps la médecine à évoluée. J’ai vu une dame mourrir à 99 ans avec un cancer détecté à 60 ans, une autre à qui ont donnait une semaine et qui 4 ans après est toujours là.
                                Et actuellement il y a des avancés fantastiques en tout les cas, inconnu dans l’histoire de l’humanité.
                                Une personne considérée comme perdu aujourd’hui peut tout à fait avoir une longue rémisssion ou même s’en sortir, personne n’en sait vraiment rien en fait.
                                Ce que l’ont sait par contre c’est que le combat contre cette maladie est en passe d’être gagné. 
                                Cela ne viendra pas d’un coup, ni demain, mais la tendance va dans ce sens là très rapidement.
                                Bon courage.

                                • Jean Keim Jean Keim 6 avril 2016 22:10
                                  La peur de la mort est une calamité.

                                  La mort vient quand elle est acceptée, dans des circonstances et des lieux différents, c’est ce qu’ont observé et c’est ce que m’ont dit des personnels soignants , au sujet de malades proches de leur terme, notamment dans le cas de ma mère qui est décédée dans la nuit qui a suivi ma dernière visite au cours de laquelle je lui est dit qu’elle pouvait partir tranquille, que nous nous occuperions des problèmes qu’elle laissait en suspend.


                                  • alinea alinea 6 avril 2016 22:16

                                    @Jean Keim
                                    Je suis d’accord avec votre vision des choses, cet la mienne ; mon vécu et ce que l’on peut ressentir aussi.
                                    Après, pour les morts prématurées, accidents ou maladies, il se peut que nous ne soyons pas prêts ; à ceux qui nous entourent alors, de nous aider.


                                  • bakerstreet bakerstreet 6 avril 2016 23:00

                                    @Jean Keim
                                    « Monsieur le bourreau, encore cinq minutes, s’il vous plait », disait Madame de Brinvilliers. 

                                    La fontaine ne dit pas autre chose dans sa fable : « La mort et le bûcheron »
                                    La Mort et le Bûcheron - Jean de LA FONTAINE - Les ...

                                  • Jean Keim Jean Keim 7 avril 2016 08:58

                                    @bakerstreet & alinea


                                    Je ne sais pas ce qu’est la mort et ceux qui on fait une expérience proche de la mort ne sont pas morts sinon ils ne pourraient pas en parler.

                                    Ce que j’ai intimement compris est qu’une expérience est un souvenir, ce n’est pas (plus) l’événement lui-même et donc sans réelle valeur pour les autres, juste peut être un jalon ; généralement nous avons besoin d’une explication, c’est rassurant et c’est une sorte de refus de la mort.

                                    Un pas ici-bas qui suit le précédent je suis vivant et le pas suivant je suis mort, est-ce le dernier pas ou un autre pas se présente-t-il au delà ? Je ne suis pas pressé mais curieux de le vivre, peut-on vivre sa mort ?

                                  • bakerstreet bakerstreet 7 avril 2016 13:07

                                    @Jean Keim
                                    La mort c’est vrai est la chose la plus banale du monde. Mais contrairement au sexe, personne ne peut se vanter en faisant le malin de l’avoir vécu..Je ne sais plus qui a dit, peut être Socrate que le problème n’existe pas, car quand on n’est vivant ce n’est pas un problème, et que quand on est mort ce n’est plus un problème....Un bon mot, je pense tout de même car tout le monde a saisi que le problème se situe dans le salon d’attente du dentiste. C’est à dire dans notre appréhension, notre névrose existentielle. Personnellement je ne pense qu’aucune de nos explications ne tienne, car nous ne savons déjà pas trop ce qu’est la vie, nos limites, alors comment saurions nous ce qu’est la mort ?..De ce que je sens, ce que je pressent, les deux sont illusions, comme notre identité propre, ce « moi »...Il suffit de regarder tout ce qui bouge sur terre pour s’apercevoir que tout est rélié, et que donc nous y échappons pas à la dynamique générale, le dieu qui est en nous, et à l’extérieur. 

                                    Mais le « donc » est de trop.

                                  • Jean Keim Jean Keim 7 avril 2016 17:22

                                    @bakerstreet
                                    Je reprends le clavier, non pas pour avoir le dernier mot mais pour rajouter que si effectivement nous ne sommes rien de ce que nous pensons être et que tout ce que nous pouvons dire sur la mort ne peut être que penser, alors la mort n’est pas, car la mort ce n’est ni la douleur de ceux qui restent, ni le décorum des obsèques, ni une épitaphe, ni le souvenir du disparu et encore moins le livre des morts égyptiens ou tibétains car ces ouvrages sont censés donner des clés pour bien mourir mais ne disent rien sur la nature de la mort.

                                    Nous sommes incapables de dire ce qu’est la mort pas plus que nous ne savons ce qu’est la vie.


                                  • bakerstreet bakerstreet 6 avril 2016 23:19

                                    De toute façon, ne croyez pas vous en sortir comme ça, tranquillou, dans un fauteuil...J’ai entendu parler d’un tunnel blanc qu’on traverse, après une courte élévation...Se cogne t’on au plafond ?..Faut ils prévoir un casque ?......

                                    Qui y a t’il de l’autre coté de la salle d’attente ???. Un cabinet de dentiste ? Une télé où vous demande d’entrer pour présenter le journal ?...Un aéroport ?..J’espère que ça ne sera pas celui de notre dame des landes. J’ai assez milité pour refuser de redécoller de ce truc pour aborder une vie future. 
                                    Et pour aller où ?..Revenir en Syrie dans un bateau Turc ? Pas terrible, mais en ce moment grosse promotion sur les traversées et les pneumatiques ! De plus vous serez en bonne compagnie, avec Boulez, David Bowie, mais aussi Jean Pierre Coffe qui dira "c’est ce la merde ! On se fout de notre gueule..
                                    Bon, n’y pensez pas ! je suppose qu’on remet les compteurs à zéro ; qu’un type passe une éponge sur nos souvenirs, comme les gamins roms le font dans les embouteillages sur les pare brise.
                                     Prévoir donc de la petite monnaie dans la poche. Un truc à demander à vos semblables et qu’ils accepteront plus facilement que de débrancher le monitoring, à part s’ils sont radins. 
                                    J’aimerais emmener mon vélo sur la galerie aussi.
                                    Prévenez mes proches.
                                     Si j’en suis incapable, je suis sûr que lui me reconnaîtra à l’arrivée, et que cela facilitera mon nouveau départ dans la vie. 
                                    Toujours espérer qu’on peut gagner un jour le tour de France. 
                                    Comme Ulysse !

                                    • alinea alinea 6 avril 2016 23:40

                                      @bakerstreet
                                      Moi je vous trouve bien équipé pour le grand voyage : lunettes de soleil pour ne pas être ébloui, voire aveuglé par la lumière divine au bout du tunnel ; un bonnet casque pour que les chauve-souris ne s"attrapent pas dans vos cheveux, et je suis sûre que vous avez des cailloux dans vos poches pour retrouver votre chemin au cas où..
                                      Et puis, vous êtes bien curieux, ce qu’il y a derrière, vous ferez comme tout le monde, vous le saurez le moment venu ! Si ça s’trouve c’est pas la même chose pour tout le monde, alors ; c’est à cet instant que je saurai, si la roue a tourné... les derniers seront les premiers y paraît !! smiley


                                    • Jean Keim Jean Keim 8 avril 2016 09:35

                                      @alinea


                                      << Si ça s’trouve c’est pas la même chose pour tout le monde, alors ; ... >>

                                      Oui, oui c’est exactement cela ! Et donc de l’autre côté si autre côté il y a, c’est aussi relatif qu’ici bas.

                                      Les bouddhistes sont coincés dans un paradoxe, d’une part Gautama le bouddha historique affirme que rien de ce que nous nous pouvons appréhender par la pensée n’a de permanence et d’autre part ils sont fortement attachés à la doctrine de la réincarnation mais qui ou quoi se réincarne, rien que des mémoires, notre personnalité est une illusion, un leurre, un agrégat de souvenirs/ savoirs/ mémoires.

                                      L’ego c’est de la pensée.

                                      Il faut tout rejeter et il en restera l’essentiel mais cela encore qui le dit ?

                                    • alinea alinea 8 avril 2016 10:20

                                      @Jean Keim
                                      Le’ chemin de l’éveil passe par des étapes ; c’est ça la réincarnation, la transformation ; la symbolique aussi du karma est très utile pour expliquer des choses que notre culture ignore.
                                      On n’a pas très envie de se réincarner vu comme la vie n’est pas une partie de rigolade, alors autant mettre le turbo pour l’éveil, de manière à sortir de cette roue infernale.
                                      C’est mieux que la résurrection, non, plus intelligent en tout cas ; chez nous c’est : qui que vous soyez, pas de panique, vous ressusciterez et pour toujours !! En attendant soyez obéissant et laissez vous faire ! smiley on voit tout de suite de quelle classe sociale était celui qui a pondu ça !!!


                                    • Jean Keim Jean Keim 8 avril 2016 14:45

                                      @alinea
                                      La réincarnation, l’interprétation de la résurrection et les autres doctrines ne sont que des tentatives pour expliquer l’inexplicable.

                                      La résurrection fait partie des évangiles mais n’est jamais à ma connaissance dans ces textes citée comme un but en soi et ce que peut en dire un catéchisme n’est encore qu’une interprétation, la vérité ne sera jamais un contenu (un savoir) dans un contenant (moi), c’est impossible de par sa nature même.
                                      Le contenu et le contenant sont une seule et même chose, le premier a conçu le deuxième.

                                    • elpepe elpepe 7 avril 2016 04:09


                                      Bonjour @auteur
                                      Un temoignage tres sincere et tres personnel, de grande valeur, donc merci de l avoir partage, car en effet accepter notre finitude et faiblesse, pourrait beaucoup aider cette terre a mieux vivre,
                                      Je me sentirais un freluquet de plus de 50 balais qd meme, si je me permettais de commenter votre texte, alors j’ose tout,
                                      Certains diront que c est a cela que l on reconnait les cons, ils osent tout, alors j’accepte volontiers d en etre un smiley d’autant que je ne suis pas a mon balcon pour regarder défiler ces derniers .
                                      je vous cite donc :

                                      La question est sérieuse : l’Homme est-il plus que Dieu ?

                                      L’homme est seul, dans sa vie mais encore plus face a la mort,
                                      Dieu, reste a prouver qu’il existe nous a de tout évidence abandonne non ? Il brille par son absence si je puis me permettre cette euphémisme.
                                      Le simple témoignage, bien qu’extraordinaire, qui ce résume en une vie, celle du Christ est bien pale et lointain, a peine discernable, faible halo dans ces ténèbres,
                                      Ma foi en face du néant c’est déjà beaucoup, il m’arrive, l espace d’un instant de discerner une vallee derriere la montagne, et l immortalite ou plutot la mort me semble alors sans intérêt smiley



                                      • elpepe elpepe 7 avril 2016 12:40

                                        @alinea
                                        Bonjour

                                        Bien Madame, j’ ai bien appris ma lecon, mais neanmoins je reitere encore ds l ’erreur.

                                        Il ne s’agit que d’attention et d’écoute, d’abnégation, c’est-à-dire une capacité d’anticipation ( qui peut n’être qu’un instinct de de vie, voire de survie) et une conscience collective

                                        L entendement humain, et notre peu d intelligence devrait nous permettre d atteindre cette planitude et harmonie, pas besoin de Dieu pour cela ?
                                        L absurdité de ce monde, notre condition inhumaine, ou plutot finitude, instinct et peur animal, justifient/expliquent ? probablement aussi bien tous nos excès,
                                        In fine, on peut bien faire toutes les conneries car finalement on est deja condamne pas vrai ?

                                        Bien qu’a nouveau il faudrait definir ce que DIeu pourrait bien etre, notre bien-etre ?
                                        Vous en donner votre definition tres humaine, on pourrait aisement le définir comme ce supplément d’ame d’une humanite bien inhumaine, mais aucunement comme une finalite (la ca devient dangeureux),
                                        Je vous comprends bien, bien que pas satisfait, l’insatifaction est probalement le propre de l homme, et surtout de la femme  smiley (il fallait bien que je sorte une connerie avant la fin)
                                        Bien a vous, un de vos lecteurs assidus


                                      • alinea alinea 7 avril 2016 15:09

                                        @elpepe
                                        Comme je pense que Dieu est l’invention de l’homme, comme symbole de ce qui le dépasse, ma définition est forcément humaine !!
                                        Qu’est-ce-qui nous dépasse ? mais tout, sauf ce qu’on a pu ranger dans notre raison. Alors ce Tout, inconnu sûrement, on est dedans ; cette adéquation au monde qui induit finalement l’humilité mais la curiosité, au moins le respect si ce n’est l’amour, ce Tout que l’on ne perçoit que par nos sens et par ces fulgurances de compréhension, c’est assez religieux, c’est vrai. Mais je ne m’en cache pas ! Cette religion là n’induit aucune croyance, aucune servitude ou dévotion, aucune obéissance à je-ne-sais quoi évidemment, une liberté faite d’attention et de responsabilités !!
                                        L’humanité n’est inhumaine que parce qu’elle se perd dans des impasses et qu’elle passe à côté de cette adéquation.
                                        Qu’est-ce qui ne vous satisfait pas ? smiley


                                      • elpepe elpepe 8 avril 2016 00:11

                                        @alinea
                                        Votre formulation finale m’a ému et je ne peux qu’y adhérer, voir fusionner, on se rejoint dans l infinité et beauté bluffante de ce cosmos, monde, nature et aussi des balbutiements de cette humanité, et génie, mais aussi dans la simplicité et ingénuité d’un simple geste d’amour, anodin car partie intégrante de notre vie de tous les jours,
                                        Dans la mort personne n est grand, sauf le Christ car il faudra bien qu’un jour il nous dévoile comment il a ressuscité au bout de 3 jours, la c est sur ça décoiffe smiley

                                        Bien a vous


                                      • Jean Keim Jean Keim 9 avril 2016 09:31

                                        @elpepe


                                        Je n’ai pas la prétention de comprendre la résurrection mais elle est (sera) une réponse à la tyrannie de la matière lourde, collante, bornée, parfois même souvent douloureuse, toujours au centre de nos peurs et de nos désirs, peur de ne pas avoir à manger et travailler au delà du raisonnable, peur du froid, peur de la maladie, de la souffrance, peur de la mort ... 

                                        Heureusement qu’il y a le souffle du vent, le chant des oiseaux, le rire des enfants, la joliesse des fleurs, les couchers de soleil, la voûte étoilée infinie, la joie d’être allongé dans l’herbe ...

                                        La résurrection n’est pas la fuite hors de la matière mais l’amour de la vie, quand nous aimons véritablement nous ne sommes pas (plus) attachés.

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